Mois : mars 2016

  • Le conflit du Sahara occidental ne doit pas être « la pierre d’achoppement » dans l’amitié algéro-française (Jean-Marc Ayrault)

    ALGER, 29 mars (Xinhua) — Le ministre français des Affaires étrangères et du Développement international Jean-Marc Ayrault, actuellement en visite à Alger, a souhaité mardi que le conflit du Sahara occidental ne constituerait pas « la pierre d’achoppement » dans l’amitié algéro-française.
    Qualifiant la question du Sahara occidental de « délicate » et « difficile », le chef de la diplomatie française a, lors d’une conférence de presse animée conjointement avec son homologue algérien Ramtane Lamamra, révélé qu’un « travail de dialogue (a été) entrepris ces dernières semaines pour que la relation entre les partenaires régionaux, le Maroc et l’ONU s’apaise ».
    Le 19 mars dernier, le Maroc a décidé d’expulser 80 fonctionnaires civils de la MINURSO après les déclarations controversées du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon en visite une semaine auparavant dans la région.
    Sur cette question, M. Ayrault a exprimé le souhait de la France de voir le mandat de la MINURSO renouvelé, une fois arrivé à terme.
    Créée le 29 avril 1991, la MINURSO a pour but le maintien de la paix et l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. 
  • Sahara occidental : Les récents évènements représentent une menace pour la stabilité régionale

    29 mars 2016
    Oxfam exprime aujourd’hui sa profonde préoccupation concernant les récents événements qui pourraient exacerber les tensions au Sahara occidental et mettre la région au bord d’un conflit armé. Ceux-ci incluent l’expulsion de 73 membres civils de l’opération de maintien de la paix de l’ONU du territoire du Sahara occidental, ainsi que la fermeture du bureau de liaison militaire de Dakhla de cette même mission.
    Oxfam appelle les gouvernements à réaffirmer le rôle et le mandat de maintien de la paix des Nations unies au Sahara occidental et encourage toutes les parties au conflit à retourner urgemment à la table des négociations. Oxfam se fait l’écho de l’appel des Nations unies pour une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable incluant l’autodétermination du peuple sahraoui.
    Depuis le début du conflit en 1975, de nombreux réfugiés sahraouis vivent dans des camps de réfugiés près de Tindouf, en Algérie. Oxfam fournit de l’aide humanitaire dans ces camps depuis 40 ans.
    « Abandonner les négociations et le processus onusien de maintien de la paix augmente le risque de violence et prolonge inutilement le conflit » déclare Soazic Dupuy, Responsable du programme d’Oxfam dans les camps. « Personne ne devrait vivre quatre décennies – presque trois générations – en tant que réfugié. Redémarrer le processus de négociations est urgent et essentiel pour la stabilité de la région, et représente aujourd’hui le meilleur moyen pour éviter toute escalade du conflit » ajoute-t-elle.
    Les conditions de vie dans les camps de réfugiés sahraouis sont extrêmement difficiles, particulièrement après les dernières inondations dévastatrices de fin 2015. Malgré des besoins croissants, l’aide humanitaire internationale pour les réfugiés sahraouis a chuté de 30% depuis 2012. Avec les négociations désormais menacées, et les membres de l’opération onusienne de maintien de la paix sur le départ, la communauté internationale doit rapidement redoubler ses efforts diplomatiques pour promouvoir une résolution du conflit qui n’a que trop tardé, afin d’éviter une dégradation de la crise humanitaire.
    « La jeunesse sahraouie n’a vécu rien d’autre qu’une vie de réfugié. Elle mérite un processus de paix négocié, et l’opportunité de pouvoir vivre une vie juste et digne » selon Soazic Dupuy.
  • Dossier sahraoui, les certitudes d’Alger

    par Moncef Wafi
    Faut-il voir un lien entre la réunion de haut niveau qui s’est tenue ce dimanche à propos du dossier sahraoui et le Conseil restreint présidé par Bouteflika le 13 mars dernier où il a donné «des directives dans les domaines sécuritaires, humanitaires et diplomatiques afin de faire face à la situation qui prévaut dans la sous-région» ? La dépêche de l’APS, reprenant un communiqué des services de Sellal, n’offre aucune lecture détaillée de cette rencontre à laquelle ont pris part le Premier ministre et son homologue sahraoui, le chef de la diplomatie algérienne, le vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’ANP, et le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes ainsi que de hauts responsables du Polisario et du gouvernement sahraoui. 
    On saura tout de même à travers ce communiqué laconique que les consultations ont porté «sur les questions diplomatiques, sécuritaires et humanitaires d’intérêt commun». Le même menu au programme que celui du Conseil restreint et qui renseigne sur l’urgence de la situation aux frontières algériennes. Cette rencontre algéro-sahraouie, à un tel niveau de responsabilité, ne peut être le fruit du hasard des calendriers et s’inscrit dans une volonté commune de répondre à l’offensive marocaine enclenchée au lendemain de la visite de Ban Ki-moon dans la région pour relancer les négociations entre Sahraouis et Marocains pour l’indépendance du Sahara occidental. 
    De là à dire clairement que c’est une réponse au Makhzen, il n’y a qu’un pas à faire mais connaissant la retenue toute diplomatique de l’Algérie dans ce genre de dossier, il serait difficile de le certifier. Que reste-t-il alors ? Alger, à travers cette réunion, a démontré une nouvelle fois, si besoin est, qu’elle sera toujours aux côtés des Sahraouis s’appuyant sur la légalité internationale. En abordant le sujet humanitaire, le propos est de répondre aux accusations marocaines sur l’état déplorable des réfugiés sahraouis. Quant au volet diplomatique, les Algériens devront faire le forcing au niveau des instances internationales face aux manœuvres marocaines qui ont expulsé la partie civile de la Minurso de Laayoune alors que le SG de l’ONU a appris à ses dépens que Rabat avait de solides relais au niveau du Conseil de sécurité onusien. 
    Le côté sécuritaire ne peut concerner que les accusations du Maroc portées sur l’implication du Polisario dans le terrorisme. Des lignes rouges qu’Alger n’admet pas qu’on dépasse et sa réponse est réservée sur le terrain. L’effervescence aux frontières Est et Ouest en est le meilleur exemple.
  • Visite du MAE français en Algérie : les dits et les non-dits de Paris sur le soutien inconditionnel au Maroc

    Le chef de la diplomatie française, Jean Marc Ayrault, effectue ce mardi une visite officielle, sa première en Algérie depuis qu’il est à la tête du Quai d’Orsay.
    Cette visite préparatoire à la réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN), le 9 avril prochain, prévoit un dialogue politique régulier entre les deux pays au niveau des Premiers ministres, des ministres des Affaires étrangères et des secrétaires généraux. Le CIHN, que M. Ayrault avait lui-même présidé en décembre 2013 à Alger, sera présidé au mois d’avril par les deux Premiers ministres MM Sellal et Manuel Valls . M. Ayrault s’entretiendra avec Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Des entretiens qui permettront de faire « le point sur l’évolution de l’ensemble des dossiers inscrits à l’agenda bilatérale » et d’examiner les voies et moyens permettant d’approfondir le dialogue politique et de renforcer les relations entre les deux pays», a indiqué le ministère des Affaires étrangères .La coopération bilatérale est au beau fixe et se renforce dans tous les domaines : sécurité et lutte contre le terrorisme, formation et employabilité des jeunes ou encore développement industriel à travers plusieurs grands projets concernant les transports, la santé ou l’énergie.
    Or et si la visite de M Ayrault sera «l’occasion d’approfondir la concertation sur les grandes questions régionales et internationales et de recueillir les vues de l’Algérie, pays qui joue un rôle majeur pour la stabilité de la zone, notamment en matière de lutte contre le terrorisme», d’après le communiqué de l’ambassade de France en Algérie, il n’en demeure pas moins qu’une divergence de taille entache ces relations. Il ne s’agit pas moins que de l’appui inconditionnel de la France au Maroc, qui non seulement persiste dans son occupation coloniale du Sahara occidental, déclarant une véritable guerre aux Nations unies , s’en prenant au secrétaire général de l’ONU qui n’adhère pas aux thèses de Rabat et paralysant le fonctionnement de la Minurso . Un grave précédent qui ne s’apparente qu’aux démarches d’Israël, dont le Maroc calque les postures diplomatiques s’appuyant sur les mêmes lobbies et qui risque de remettre en cause l’ensemble du dispositif des opérations de maintien de Paix des Nations unies.Une décision folle du Maroc qui s‘arroge le droit de réduire l’effectif de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), pour mieux la neutraliser et en faire un simple instrument de surveillance du cessez-le-feu .Ce qui est intolérable pour les Sahraouis, d’autant que le Maroc fort du soutien de Paris et s’inventant celui de grandes puissances pousse à la provocation, envoie des troupes dans les régions du Sahara occidental et joue avec le feu. Il aura fallu trois réunions du Conseil de Sécurité –Une première du Conseil de Sécurité , paralysée par l’appui et les manœuvres de la diplomatie française, pour finalement ne rien décider. Cette grave situation devrait être examinée lors des entretiens à Alger de M Jean Marc Ayrault, dont l’arrivée au ministère des Affaires étrangères laisse présager une prise de distance et une plus grande neutralité dans la question du Sahara Occidental. Mais pour Paris le changement est dans la continuité et il semble bien que le lobbying marocain associé à celui d’Israël et désormais avec celui de l’Arabie saoudite, pousse les dirigeants français à appuyer les entraves marocaines et à encourager Rabat à défier l’ONU et à s’installer dans la colonisation et la répression au quotidien du peuple sahraoui dans les territoires occupés . Avec la bénédiction de Paris, le Maroc veut empêcher une surveillance de ses violations des droits de l’homme et surtout rendre caduque l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui , solennellement réaffirmé chaque année par les résolutions des Nations-unies, auxquelles adhèrent Rabat et Paris. Avec les changements à la tête de la diplomatie française on était en droit de s’attendre à une nouvelle politique de la France au Maghreb, d’autant que sur de nombreux dossiers de politique étrangère Paris et Alger convergent. Est-ce à dire que le dossier du Sahara occidental et celui du Maroc enfant chéri de Paris qui passe tous les caprices d’un souverain marocain plus présent dans ses résidences en France qu’au Maroc est le domaine réservé du Président Hollande, dont le double jeu est par trop évident ? Il sera intéressant de connaître la position du nouveau chef de la diplomatie française, Jean Marc Ayrault, connu pour sa droiture et qui échappe –du moins pour le moment –à l’influence du lobby marocain qui fait la pluie et le beau temps à Paris .
    M. B.
  • Ballet diplomatique français à Alger

    LE FOLL, AYRAULT PUIS MANUEL VALLS
    Ballet diplomatique français à Alger
    C’est un véritable chassé-croisé auquel se livrent les hauts responsables français. Paris qui ne partage théoriquement pas grand-chose d’un point de vue diplomatique avec l’Algérie, tient tout de même à prendre sa part de ce qui reste du «gâteau Algérie» à l’orée d’une crise financière aiguë. Ce ballet a été inauguré jeudi dernier par Stéphane Le Foll, ministre français de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, porte-parole du gouvernement, qui a notamment rencontré son homologue algérien Sid-Ahmed Ferroukhi, mais surtout le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Il sera suivi demain par l’arrivée de son collègue des Affaires étrangères, Jean Marc Ayrault dont c’est la première visite en Algérie depuis sa prise de fonction il y a un peu plus d’un moins. Sauf que ce dernier vient en Algérie à l’invitation des autorités algériennes selon un communiqué de l’ambassade de France. Il y est précisé que M. Ayrault s’inscrit dans la «continuité des nombreuses visites officielles françaises et prolonge la visite de travail et d’amitié que le président de la République avait effectuée en juin 2015 à Alger». Cette visite qui intervient neuf mois après celle effectuée par le président Hollande est destinée à mettre les dernières retouches aux travaux du Comité intergouvernemental de haut niveau qui sera présidé le 9 avril prochain par les deux Premiers ministres français et algérien et qu’Ayrault avait lui-même présidé en décembre 2013 à Alger. Manuel Valls, qui n’a pas bonne presse en Algérie, est en effet attendu à Alger les 9 et 10 du mois prochain. Une occasion pour les deux gouvernements de passer en revue l’état des relations et des projets de coopération mais aussi d’examiner les points d’achoppements notamment sur le terrain diplomatique. Le MAE français va auparavant faire avec Ramtane Lamamra «un tour d’horizon des grands dossiers bilatéraux, notamment en matière de coopération en faveur de la jeunesse» précise le communiqué de l’ambassade de l’Hexagone.
    Exit les questions qui fâchent
    Et ce ne sont pas les dossiers chauds qui manquent. A commencer par l’affaire du Sahara occidental dont l’alignement sans réserve de Partis sur les thèses marocaines irrite Alger. Il y a aussi le va-t-en guerre français en Syrie et en Libye qui ne cadre pas avec la démarche politique et pacifique prônée par Alger. Il va sans dire que le soutien de Paris à la constitution d’un G5 des pays du Sahel n’est pas de nature à rassurer notre pays. C’est dire que sur le terrain diplomatique l’Algérie partage trop peu de choses avec la France mis à part peut être la lutte contre le terrorisme ; et encore… Mais Paris sait faire preuve de pragmatisme. Sans doute que Valls espère repartir au terme de la réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau avec un bon paquet de contrats juteux. Le communiqué de l’ambassade de France souligne cette volonté : l’examen des «projets destinés à intensifier encore le partenariat productif entre les deux pays». En fait de partenariats, il s’agit plutôt de projets à très forte valeur ajoutée pour l’économie française tant l’Algérie reste perçue comme un comptoir commercial où l’on peut faire de bonnes affaires. Ce ballet diplomatique est au final loin d’être gratuit… 
    Hamid Merakchi
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  • CEN-SAD : Les non-dits d’une réunion

    Conseil des ministres de la défense de la CEN-SAD à Charm-El-Cheikh : les non-dits d’une réunion
    La célèbre station balnéaire égyptienne de Charm-el-Cheikh, au sud de la presqu’île du Sinaï, a abrité, il y a quelques jours, une réunion des ministres de la Défense de la Communauté des Etats du Sahel et du Sahara, par abréviation, la CEN-SAD. Regroupant présentement 28 États africains, cet ensemble n’en comptait à sa création, en 1998, à l’initiative de feu Mouamar Kadhafi, que cinq pays seulement : le Mali, le Niger, le Soudan, le Tchad et, bien évidemment, la Libye. 
    Un ensemble auquel l’Algérie n’a jamais voulu adhérer. À l’origine, pour une raison essentielle : notre pays voyait, en effet, dans la démarche du leader libyen aujourd’hui disparu, une entrave dangereuse à la volonté, largement partagée alors, des responsables africains de renforcer davantage la cohésion entre leurs États et ce, en œuvrant au passage de l’OUA (Organisation de l’unité africaine) à l’Union africaine (UA); un passage qui s’est concrétisé, en deux étapes, peu de temps après : en septembre 1999, avec la Déclaration de Syrte, une ville du littoral-centre de la Libye, et 2002, avec l’annonce de la création officielle de l’UA à Durban, en Afrique du Sud. Et par la suite, pour une autre, plus sournoise, qui est venue se greffer à la première avec plus de netteté, il faut le dire, depuis l’avènement du sinistre et mal-nommé « printemps arabe » et l’assassinat de l’initiateur de cet ensemble régional: l’introduction dans l’espace sahélien d’un pays, le Maroc, qui n’en fait pas partie géographiquement ; une introduction qui se veut une perche tendue au régime marocain et une reconnaissance de facto, en contradiction avec la position officielle de l’Union africaine sur la question, de son occupation illégale du Sahara occidental ; un membre non moins officiel de l’organisation panafricaine. Deux raisons dont la pertinence a été magistralement révélée par les résolutions de la réunion précitée de Charm-el-Cheikh. Ces dernières ont, en effet, clairement confirmé le bien-fondé des premières. Le danger que la CEN-SAD fait peser sur le travail unitaire développé par l’UA et, partant, sur la pérennité même de celle-ci, transparaît nettement dans certaines résolutions votées et dans l’annonce de l’adoption, dans un avenir proche, d’autres décisions censées renforcer la cohésion des pays membres et leurs capacités de lutte contre le terrorisme. 
    La résolution portant création d’un « centre de lutte contre le terrorisme » votée à Charm-el-Cheikh et l’annonce de la création, lors de la prochaine réunion du Conseil des ministres de la Défense de la CEN-SAD, « d’un Conseil permanent pour la paix et la sécurité » en sont, pour tous les observateurs impartiaux, des preuves irréfutables de cette volonté inavouée de briser l’Union africaine : les deux instances en question ayant leur pendant dans l’organigramme de cette dernière. Des pendants qui ont la particularité, pour le Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme (CAERT), d’avoir son siège à Alger, et pour le Conseil de paix et de sécurité (CSP) d’être dirigé, depuis 2008, par des diplomates algériens : de 2008 à 2013, par notre actuel ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et depuis la nomination en 2013 de celui-ci au poste qu’il occupe présentement, par Smaïl Chergui. D’où la conviction des mêmes observateurs que les mesures prises et annoncées dans la station balnéaire égyptienne visent à réduire le rôle des plus positifs dans le sens où il va dans le sens de la préservation des intérêts stratégiques du continent africain, qu’y jouent et l’Algérie et l’UA. Et, par contrecoup, à mettre en avant celui des pays connus pour leur docilité envers l’Occident. Parmi lesquels, le Maroc, un pays qui a un compte à régler avec l’une et l’autre. Avec notre pays, pour des raisons historiques mais également pour leur différend principiel au sujet du devenir du Sahara occidental. Et avec l’UA, pour sa position de principe et conforme à la légalité internationale sur le même dossier. La « complicité » de la CEN-SAD avec notre « voisin de l’Ouest » transparaît nettement, là aussi, dans une autre résolution adoptée par les participants à la réunion de Charm-el Cheikh ; dans celle où ils mettent en garde, dans une allusion à peine voilée au POLISARIO et rôle supposé de l’Algérie, « contre toutes les formes d’ingérence politique dans les affaires intérieures des États ou de soutien aux groupes séparatistes et autres mouvements rebelles dans les pays membres ». Une complicité qui prête à interrogations pour notre pays s’entend, dans le cas surtout de deux pays « frères ». 
    En réaffirmant d’une manière aussi claire, en cette conjoncture difficile que traverse la région, leur alignement sur les thèses du Makhzen marocain à propos du Sahara occidental, l’Égypte et la Tunisie laissent ainsi grandement ouverte la porte à leur prochaine « défection » sur d’autres dossiers tout aussi sensibles pour le devenir de tout l’espace maghrébo-sahélien ; le dossier libyen, à savoir. Une défection à laquelle, pour de nombreux observateurs, ne seront pas étrangères les pétromonarchies du Golfe, parrains attitrés du Makhzen marocain et sous-fifres et sous-traitants, tout aussi attitrés, des « maîtres du monde » pour lesquels la reconfiguration de la carte politique de l’aire arabo-sahélienne est d’une importance stratégique. Qui passe par l’affaiblissement de l’Algérie et de l’Union africaine…
    Mourad Bendris
    http://lecourrier-dalgerie.com/conseil-des-ministres-de-la-defense-de-la-cen-sad-a-charm-el-cheikh-les-non-dits-dune-reunion/
  • La historia del Sáhara Occidental: Historia de lucha y resistencia

    Tierra de tribus nómadas, colonia española, guerra y ocupación marroquí, la historia del pueblo saharaui es una historia de resistencia. Desde Tinta Roja se hace un breve repaso a los acontecimientos históricos más relevantes del Sahara Occidental a propósito de la Brigada de Solidaridad de los Colectivos de Jóvenes Comunistas a esta tierra.
    Pobladores de una tierra dura e inhóspita los saharauis no poseían un estado propio históricamente, si no que se organizaban en poblaciones nómadas en busca de los recursos y las lluvias para alimentar a su ganado. Ya en 1884 y 1885 en la Conferencia de Berlín los países europeos se reparten el territorio africano, pasando el Sahara Occidental a ser una colonia española. Comienza así su larga historia de ocupación.
    En un primer momento existen ciertas fricciones entre Francia y España por el control de ciertos territorios, hasta que en el año 1904 se delimitan claramente las áreas de influencia de cada potencia imperialista. A pesar de la ocupación y del control de los recursos saharauis por manos extranjeras se da un periodo de « coexistencia pacífica » en el que no se producen grandes movimientos de resistencia o de confrontación por parte de la población local.
    Esta situación cambia en la década de los 70, años en los que los movimientos de liberación nacional en todo el continente africano se dan con fuerza, y en los que en el Sáhara Occidental se crea el Frente Polisario (Frente Popular de Liberación de Saguia el Hamra y Río de Oro), que lucha por la autodeterminación saharaui contra el imperialismo español.
    Para llegar a comprender bien la historia de cualquier país se hace necesario utilizar el materialismo histórico y analizar la lucha de clases a nivel internacional. La historia del Sáhara se entiende mejor con el siguiente dato: en 1963 se descubrió en territorio saharaui la mayor reserva mundial de fosfatos, materia de gran valor y clave en la economía mundial. Además, hay que situar el conflicto en el escenario de confrontación política entre el bloque capitalista y el socialista de ese momento, como se desarrollará más adelante.
    Las presiones internacionales a España y la descolonización de África por parte de otras potencias europeas conllevan el comienzo de las negociaciones entre el Gobierno español y el Frente Polisario. De esas negociaciones sale la promesa de un referéndum de autodeterminación para la descolonización española del Sáhara y comienza la denominada « Operación Golondrina »1 para la evacuación de la población española en el territorio. Por su parte Hassan II, rey de Marruecos, reivindica el territorio saharaui como propio (junto con Mauritania, zonas de Argelia, Mali y Ceuta y Melilla).
    Ante la inminente descolonización y la crisis interna del Gobierno español Hassan II promueve la invasión utilizando como medida de presión la Marcha Verde, una marcha de 350.000 personas acompañadas de 25.000 soldados marroquís hacia territorio saharaui. Como consecuencia de esa efectiva estrategia se firma el Acuerdo Tripartito de Madrid, en el que Juan Carlos I, el rey de Marruecos y el Gobierno de Mauritania deciden repartir el territorio saharaui entre estos dos últimos. Sus ejércitos comienzan a ocupar las ciudades saharauis como parte de ese acuerdo.
    Con la connivencia del Gobierno Español una nueva ocupación comienza en el Sahara, pero esta vez los saharauis mantuvieron una fuerte determinación de resistencia; hace justo 40 años el Frente Polisario declaraba la constitución de la República Árabe Saharaui. A nivel internacional el ejército de Marruecos fue armado por Estados Unidos y Francia, mientras que el Frente Polisario fue apoyado por Argelia (aliado de la Unión Soviética). Comenzaba una guerra que duraría 16 años.
    En ese primer periodo de la guerra las fuerzas aéreas marroquíes bombardearon numerosos pueblos saharauis, utilizando en algunas ocasiones napalm y fósforo blanco2, por lo que muchas de las familias huyeron a campos de refugiados en territorio argelino para salvar su vida. Durante el transcurso de esa guerra también se construyó el muro « defensivo » de 2.500 kilómetros que separa el territorio saharaui y que se trata de uno de los campos de minas más grandes del mundo3.
    La guerra (pero no la ocupación) finalizó en 1991. Mauritania ya había declarado su derrota y la soberanía del pueblo saharaui doce años antes, pero no sería hasta ese año en el que se firmó un plan de paz con Marruecos, siendo la única condición la celebración de un referéndum de autodeterminación. Dicho referéndum ha sido bloqueado por la ONU y los países aliados de Marruecos hasta el día de hoy.
    Actualmente Marruecos controla un 80% del territorio del Sahara Occidental, incluyendo casi la totalidad de las zonas pobladas, los caladeros pesqueros y los depósitos de fosfatos. Por este motivo la Juventud Comunista defendemos la autodeterminación del pueblo saharaui y sus derechos, así como apoyamos sinceramente al Frente Polisario y a su juventud, la UJSARIO, en su lucha contra la ocupación de Marruecos o cualquier otra potencia extranjera.
    La historia del pueblo saharaui es una historia dura, una historia de lucha y resistencia.
  • Algérie-France/ Le Sahara occidental et la Libye au cœur de la visite d’Ayrault à Alger

    C’est en pleine polémique sur le soutien français au plan marocain au Sahara occidental que le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault débarque à Alger. Il arrive le 29 mars et repartira le lendemain.
    Selon un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, la visite du ministre français «s’inscrit dans le cadre de la convention bilatérale instituant le comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN), conclue entre les deux parties en décembre 2013, et qui prévoit l’instauration d’un dialogue politique régulier entre les deux pays au niveau des Premiers ministres, des ministres des Affaires étrangères et des secrétaire généraux». Le document joute qu’Ayrault et Lamamra vont aborder des questions «nationales et internationales d’intérêt commun».
    Le langage est galvaudé. Et même si les deux pays entretiennent des relations plus au moins bonnes ces derniers temps, l’alignement systématique de la France sur les positions marocaines à propos notamment du Sahara Occidental agace du coté d’Alger. Les autorités algériennes ne disent rien en public. Elles se sont toujours tenues à l’idée que le conflit du Sahara Occidental concerne avant et après tout le Maroc et le Front Polisario.
    L’autre point qui ne fait pas consensus entre les deux pays est la crise en Libye. La France a beau dire qu’elle privilégie la solution politique, mais ne peut plus cacher que des militaires français opèrent déjà sur le terrain. Chose qui n’est pas du goût des Algériens qui refusent toute intervention militaire étrangère dans la région.
    Pour le reste, les affaires marchent très bien entre les deux pays. Et il suffit de regarder de près le nombre d’investissements français en Algérie pour s’en rendre compte. Un bilan plus exhaustif va certainement être dressé lors de la visite, les 09 et 10 avril, du premier ministre français, Manuel Valls en Algérie.
    Essaïd Wakli
    http://www.babalweb.net/info/154298-algerie-france-nbsp-le-sahara-occidental-et-la-libye-au-nbsp-c-oelig-ur-nbsp-de-la-visite-d-rsquo-ayrault-a-alger.html#sthash.KqrOPAxP.dpuf
  • Voilà comment se nourrit le terrorisme des revenus de la drogue marocaine !

    Des responsables du Front Polisario et autres prisonniers sahraouis, dont le seul crime étant d’avoir évoqué le « commerce du haschich » et les revenus de la drogue que touchent les agents du palais royal marocain, ont révélé la relation du ministère marocain des Wakfs avec l’un des grands barons de la drogue et la stratégie marocaine visant à inonder les pays du voisinage, notamment l’Algérie, de quantités faramineuses de drogue.
    « …Le dossier de la culture et la commercialisation de drogue au royaume marocain est une ligne rouge, car les revenus de haschich sont l’une des sources de la force du régime de Mohamed VI au point où nul n’est autorisé à parler de ceux qui la cultivent, l’exportent… », c’est ce qu’ont révélé à Echorouk des responsables et prisonniers sahraouis.
    La drogue est la source de force pour le Maroc
    Le président de l’Instance indépendante de média sahraouie et ancien détenu politique, Sidi Sbai a révélé avoir mis en exergue, à travers son rapport sur la production de la drogue au Maroc, la politique du régime marocain visant à inonder les pays voisins de tonnes de kif traité.
    Pour Sbai, si la drogue est considérée comme étant un phénomène dans bon nombre de pays, au Maroc elle n’est vue que comme une source de force du régime, car elle est également une source de richesses pour les familles au pouvoir. Dans le même sillage, il affirme qu’au nord de ce pays s’étend la culture de la drogue sur une surface estimée à près de 65 ha, soit 650 000 mètres carrés.
    Le mur de la honte… zone de transit de la drogue
    D’après le président de l’Instance indépendante de média sahraouie, El Makhzen exploite les territoires sahraouis occupés pour acheminer des milliers de tonnes de drogue en Algérie et puis vers d’autres pays voisins, estimant que le mur de la honte érigé par le Maroc à la frontière avec l’Algérie n’a d’autre utilité que de faire semblant que Rabat lutte contre le trafic de drogue.
    Selon lui, la politique marocaine se base essentiellement sur un certain nombre d’Etats arabes, en l’occurrence l’Algérie, la Tunisie, la Libye et l’Égypte.
    Notre interlocuteur a ajouté qu’au moment où les jeunes sahraouis œuvrent à attirer l’attention de l’opinion publique internationale sur la situation des droits de l’homme au Sahara occidental, Rabat a mis à exécution une stratégie bien étudiée pour envahir les territoires occupés d’importantes quantités de drogue: « Dans les territoires occupés, il est aisé de se procurer de la drogue que du pain. C’est une politique du Maroc qui cible les jeunes militants pour les pousser à la déperdition scolaire et à renoncer à leur combat», soutient-il.
    La vigilance des services de sécurité algériens déjoue les desseins marocains
    Sbai a, par ailleurs, souligné que la vigilance des services de sécurité combinés algériens, (GGF, armée, gendarmerie…) ont réussi à mettre en échec les plans du royaume chérifien visant à submerger les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf de milliers de tonne de stupéfiants.
    Les terroristes profitent de la drogue
    La même source affirme que les groupes terroristes dans la région du Sahel profitent des revenus de la drogue à hauteur de 10%, sachant que les revenus de du royaume marocain tirés de la drogue sont estimés à près de 30 milliards de dollars.
    L’argent sale s’introduit dans le ministère des Wakfs
    « J’ai consulté des rapports marocains affirmant que des imams perçoivent leurs salaires des revenus d’un grand baron de la drogue. Une partie de son argent serait destinée au ministère des wakfs », enchaîne la même source.
    L’interlocuteur fait également savoir que le Conseil national sahraoui a ratifié une série de lois considérant le trafic de drogue au même titre que le terrorisme et le crime organisé, ajoutant que des unités de lutte contre le trafic de drogue sont en train d’être mises en place, avouant en revanche qu’elles manquent de moyens et d’expérience.
    Récupération des revenus de drogue par le biais des agents du Makhzen 
    De son côté, Ibrahim El Bachir, procureur de la République a affirmé que conformément aux traités conclus par la RASD avec l’Union africaine en matière de la lutte contre le terrorisme, la drogue et le crime organisé au Sahara et au Sahel, le Maroc reste le seul pays exportateur de kif traité en quantités considérables, ajoutant que la drogue est une autre source de financement au terrorisme.
    Le procureur de la République affirme également que la récupération des revenus de la drogue en devises se fait par le biais des agents du palais royal.
    Rabat fait appel à des experts pour légitimer l’exportation du kif
    Les autorités marocaines sont toujours à la recherche d’un mécanisme pour légitimer la culture de la drogue, voire son exportation.
    D’ailleurs, la ville de Tanger a abrité un forum international sur le sujet où Mohamed VI n’a pas trouvé d’inconvénient pour convier des experts en matière d’exportation de la drogue à prendre part, dont l’un parmi eux a conseillé à Rabat de bénéficier de l’expérience de certains pays en termes d’utilisation du cannabis à des fins pharmaceutiques et médicales. Et ce pour pouvoir l’exporter aux pays qui interdisent jusque là la commercialisation de ce produit. 
  • Réunion de consultations algéro-sahraouies

    ALGER– Une réunion de haut niveau s’est tenue dimanche à Alger, sous la présidence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et du Premier ministre de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Abdelkader Taleb Omar, dans le cadre des consultations algéro-sahraouies, indique un communiqué des services du Premier ministre.
    Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, le vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, le général de corps d’Armée, Ahmed Gaïd Salah, et le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, ont participé à cette réunion.
    Plusieurs membres du Secrétariat national du Front Polisario et du gouvernement sahraoui ont également participé à la réunion, précise la même source.
    « Ces consultations ont porté sur les questions diplomatiques, sécuritaires et humanitaires d’intérêt commun », souligne le communiqué.