Mois : mars 2016

  • Sa tournée débutera en Mauritanie : BAN KI-MOON EN ALGÉRIE LE 7 ET 8 MARS

    Le SG de l’ONU, Ban Ki-moon, sera du 4 au 7 mars en Mauritanie, puis en Algérie pour une visite de trois jours dans le cadre d’une première tournée dans la région en quête d’une solution au conflit du Sahara occidental, et enfin à Tindouf. Une tournée qui n’inclut pas le Maroc.
    L’étape du Maroc, qui était initialement programmée, a été reportée en raison de sa coïncidence avec la visite officielle que le roi Mohammed VI compte effectuer en Russie. Un stratagème vieux comme le monde pour torpiller les efforts du SG de l’ONU, qui doit présenter son rapport final au mois d’avril prochain devant le Conseil de sécurité. Le Maroc, qui avait demandé un report de la visite du SG, n’a pas obtenu gain de cause. 
    Cette visite a été décidée le 10 février dernier lors d’une réunion au cours de laquelle les 15 membres, sous l’impulsion du délégué du Venezuela, avaient apporté un soutien sans équivoque au projet de visite du SG de l’ONU dans la région malgré les réserves exprimées par la délégation marocaine qui a vainement tenté de jouer les trouble-fête. Le programme de la visite de Ban Ki-moon est le suivant : le 4 mars, il fera une escale en Mauritanie et le lendemain il se rendra à Tindouf, où il aura une entrevue avec le SG du Polisario, Mohamed Abdelaziz. Il visitera également la région de Bir Lahlou, où sont installés des représentants des Casques bleus de la Minurso chargés du contrôle du cessez-le-feu. Enfin, Alger constituera la dernière étape de la tournée de Ban Ki-moon. Il y passera deux jours, les 7 et 8 mars, et aura des entretiens sur le dossier du Sahara avec le président Bouteflika. Le SG de l’ONU y présidera la séance d’ouverture de la 5e Conférence internationale de Kigali, consacrée à combattre la violence contre les femmes qui aura lieu les 7et 8 mars. 
    A la veille de la première visite du SG de l’ONU, le 5 mars, le président Bouteflika a adressé un message au président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, à l’occasion du 40e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Le président Bouteflika a affirmé au président de la RASD que l’Algérie « ne ménagera aucun effort » pour apporter son « soutien » à la proposition du SG de l’ONU visant à relancer les négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario, pour parvenir à une solution « juste et durable » garantissant au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination. « En sa qualité de pays voisin des deux parties en conflit, l’Algérie se reconnaît dans la démarche de la communauté internationale et des Nations unies en particulier qui, avec constance, préconise une solution basée sur l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, dans la lignée de la position de l’Afrique qui a placé, pour sa part, le parachèvement de la décolonisation en tête des priorités de son organisation continentale depuis sa création », a relevé le président de la République. 
    Selon le président Bouteflika, le règlement de la question du Sahara occidental « est de la responsabilité de l’Organisation des Nations unies » , assurant que, pour sa part, « l’Algérie ne ménagera aucun effort pour apporter son soutien et son appui à la proposition du secrétaire général de l’ONU visant à relancer les négociations directes entre le Royaume du Maroc et le Front Polisario » et à ses efforts en vue d’une solution juste et durable qui garantira au peuple du Sahara occidental « l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination ».
  • Appel à l’ONU pour l’application effective de la légalité internationale

    Un groupe d’académiciens et de militants ont exhorté, à Alger, l’ONU et son Secrétaire général à l’application effective des décisions onusiennes sur le Sahara occidental, en vue de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance. 
    Invités du forum «Echaab», organisé au siège du quotidien, les participants, dont des académiciens, des enseignants et des militants pour la cause sahraouie ont mis l’ONU devant ses responsabilités pour faire avancer le processus de règlement du conflit et de mettre fin aux graves violations perpétrées par l’occupation marocaine à l’encontre des Sahraouis dans leurs propres territoires, allant jusqu’à les qualifier de «crimes contre l’humanité». 
    Intervenant à l’occasion de la commémoration du 40e anniversaire de la proclamation de la RASD, une date phare dans l’histoire du Sahara occidental, l’universitaire sahraoui Baba Mustapha Sayed est revenu sur l’aspect militant de l’évè- nement qui a permis de «faire entendre la voix d’un peuple opprimé, victime des pires injustices de la part d’un voisin qui aurait dû lui apporter soutien et réconfort pour lutter contre l’occupation espagnole». 
    «La question sahraouie est la cause de toutes les esprits épris de liberté et de justice, et des défenseurs de la légalité internationale», mettant en garde contre la gravité de la poursuite des atermoiements pour son règlement à travers l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination libre et transparent. Il a, d’autre part, averti contre les répercussions de la poursuite de la situation actuelle sur «la stabilité et la sécurité au double plan régional et international». «La célébration par les Sahraouis de cet anniversaire intervient pour mettre en avant la ferme détermination de ces hommes qui a forcé le respect de la communauté internationale et mis les forces occidentales dans une situation inconfortable», a-t-il soutenu. 
    Le militant sahraoui a fustigé la position de la France vis-à-vis de la question sahraouie, dénonçant une «complaisance avec le Maroc». «La France est derrière tous les entraves à la cause sahraouie au Conseil de sécurité», a-t-il ajouté. Ban Ki-moon dans la région pour constater le mur de la honte des réfugiés M. Baba Mustapha a souhaité que la visite du Secrétaire général de l’ONU dans les territoires sahraouis y compris occupés, aboutisse à l’application effective des résolutions et décisions de l’instance onusienne sur le Sahara occidental. Il a exhorté la communauté internationale «à assumer dans la transparence l’organisation d’un réfé- rendum sur l’autodétermination où le dernier mot reviendra au peuple sahraoui pour le choix de son avenir». «Nous comptons sur l’ONU pour l’application de la légalité internationale», a-t-il insisté, soulignant que Ban Ki-moon aura lors de sa prochaine visite à constater le mur marocain de la honte et la souffrance des réfugiés sahraouis. 
    L’universitaire Makhlouf Sahel, enseignant des relations internationales, a axé son intervention sur la problématique des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés et le pillage systémique des richesses du peuple sahraoui par les autorités d’occupation. Pour cet expert, il s’agit d’un conflit international inscrit au titre de la décolonisation et concerné par la résolution 1514 de l’Assemblée géné- rale des Nations unies sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Il a rappelé l’avis consultatif de la Cour internationale de justice en 1975 qui réfute tout lien historique ou social entre le Maroc, en tant que force occupante et les territoires sahraouis occupés. Pourtant, a-t-il soutenu, nous assistons à des violations flagrantes des dispositions du droit humanitaire international, notamment la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 et la Convention des nations unies sur les droits politiques et civils de 1966 ou encore la Convention onusienne sur les droits socio-économiques et culturels de la même année (1966). 
    La pratique de la torture contre les Sahraouis, notamment détenus dans les geôles marocaines et les conditions inhumaines d’incarcération illustrent les violations des dispositions de la légalité internationale, particulièrement la Convention de Genève (1949) sur la protection des prisonniers de guerre. Le conférencier est revenu sur l’interdiction faite aux militants sahraouis de quitter les territoires occupés pour plaider leur cause, ainsi que les procès injustes intentés aux prisonniers de Gdeim Izik. Hatem B./APS
    Le Jour d’Algérie, 02/03/2016
  • Sahara occidental : l’Afrique est solidaire avec le peuple sahraoui

    Une délégation de la Commission de l’Union africaine (CUA) et certains Etats membres, ainsi que certains dignitaires internationaux, ont apporté « leur soutien et ont exprimé leur solidarité au peuple du Sahara occidental », le 27 février, lors de la célébration du 40e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD)
    Pour la CUA, il s’agit-là « d’un message clair et sans équivoque: l’Afrique ne sera pas libre jusqu’à ce que la dernière de ses colonies, le Sahara occidental, ne soit libérée, libre et indépendante », selon un communiqué.
    Le Commissaire en charge des Affaires sociales à l’Union africaine, Dr Mustapha Sidiki Kaloko, a rassuré le peuple du Sahara occidental, en indiquant que « l’Afrique sera toujours aux côtés du peuple sahraoui jusqu’à la victoire », réitérant les décisions des 25e et 26e conférences des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA « exhortant les Nations unies à « fixer une date pour la tenue du référendum sur l’autodétermination du peuple du Sahara occidental et à protéger l’intégrité du Sahara occidental, en tant que territoire non autonome, de tout acte susceptible de l’ébranler ».
    Sur Twitter, la présidente de la CUA, Dlamini Zuma, a déclaré que « le référendum au Sahara occidental est une promesse qui vous a été faite par l’Afrique et par la communauté internationale ».
    « Nous mettrons tout en œuvre pour qu’elle se réalise » a-t-elle ajouté. Mais il sera difficile de parvenir aussi simplement à ce référendum si l’UA n’entreprend pas un dialogue avec le Maroc. Elle se doit donc de relancer les négociations avec Rabat et Alger qui se jouent « interminable une guerre froide ». Il faudrait aussi associer la France, les Etats-Unis, l’Italie et l’Espagne dans le dialogue. Le secrétaire général des Nations unies se rendra au Maroc, cette année, pour relancer les discussions.
  • Les réfugiés sahraouis dans l’attente d’une solution

    Ban Ki-moon se rend pour la première fois dans la région
    Les réfugiés sahraouis dans l’attente d’une solution

    La République arabe sahraouie démocratique (Rasd) a célébré, il y a quelques jours, son 40e anniversaire de proclamation. Alors qu’aucune solution n’est encore avancée pour le règlement du conflit l’opposant à l’occupant marocain, le Secrétaire général des Nations unies se rendra dans les camps, pour la première fois.
    La République arabe sahraouie démocratique (Rasd) a célébré, il y a quelques jours, son 40e anniversaire de proclamation. Alors qu’aucune solution n’est encore avancée pour le règlement du conflit l’opposant à l’occupant marocain, le Secrétaire général des Nations unies se rendra dans les camps, pour la première fois. Jamais auparavant un SG de l’ONU ne s’est rendu dans les camps où se trouvent les institutions, en exil, de l’Etat sahraoui. La Rasd a marqué l’événement en organisant des festivités et un marathon international. Etaient présents à cette cérémonie des délégations de plusieurs pays, dont l’Algérie. La délégation sportive algérienne, ayant pris part au «Sahara Marathon» était la plus importante avec 120 participants. Plus de 500 participants ont pris part à cette 16e édition, venus d’une vingtaine de pays des cinq continents. Cet événement sportif a été organisé, pour la première fois, coïncidant avec la célébration du 40e anniversaire de la proclamation de la Rasd. L’occasion pour les autorités sahraouies de montrer à la communauté internationale, mais aussi, à l’occupant marocain que le Sahara occidental a atteint sa maturité. Les acquis de cette République en exil, loin de ses terres natales, sont incontestables, comme nous avons pu le constater de visu dans les camps. Ces derniers se démarquent des autres camps de réfugiés du monde par leur organisation et manière dont ils sont gérés. La vie dans les camps est organisée de manière impressionnante. La Rasd dispose, aujourd’hui, d’institutions tant sur le plan politique que diplomatique.
    A Dakhla, qui est le camp le plus éloigné, à environs 200 kilomètres des autres camps, les rafales puissantes du vent transportant une quantité de sable importante dans leur foulée, n’a pas empêché le déroulement des festivités. Au programme, des défilés militaires de différentes unités de l’armée de libération du peuple sahraoui. Hommes et femmes qui ont rejoint cette armée ont défilé, ce qui a impressionné plus d’un, y compris les étrangères venues en grand nombre partager et vivre avec le peuple sahraoui la célébration de cet anniversaire. La délégation algérienne était conduite par le ministre des Moudjahidine, en plus des représentants du Parlement algérien, de partis politiques et représentants de la société civile algérienne. En dépit des conditions de vie très difficile dans les différents camps de réfugiés, les Sahraouis sont venus en grand nombre, y compris des territoires occupés. La délégation de sahraouis, venue des territoires occupés, était composée de plus d’une centaine de personnes. Ces dernières ont défié l’occupant marocain en se rendant dans les camps et pris un risque considérable, tel que nous l’avons compris. «Je ne pouvais rater cet anniversaire», nous confie un des Sahraouis venu de la ville occupée de Laâyoune, ajoutant que «peu importe les conséquences, nous ne baissons pas les bras».
    S’agissant de l’aide humanitaire en souffrance depuis cette dernière année, la situation et le besoin sont les mêmes pour l’ensemble des cinq camps. Selon le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR), plus de 90 000 réfugiés sahraouis vivent dans les camps. Ce chiffre serait plus important, en réalité, notamment du fait que beaucoup de Sahraouis ont fuit la répression marocaine dans les territoires occupés.
    Sur l’attitude du Maroc qui bloque tout processus de discussions et de dialogue, Mohamed Abdelaziz a estimé que «le Roi du Maroc cherche aujourd’hui à imposer la logique de l’expansion, l’agressivité, l’arrogance, le mépris et le fait accompli à l’ensemble de la communauté internationale». Pour Mohamed Abdelaziz, il n’y plus lieu de se concerter et réfléchir pour savoir ce que le peuple sahraoui veut désormais. «Il n’y a pas d’avenir pour les Sahraouis en dehors de leur patrie libre, indépendante et souveraine sur l’ensemble du territoire national», a-t-il déclaré. Le message est clair. La direction du Front Polisario, qui a opté durant les 25 dernières années pour un combat diplomatique en allant vers les négociations, après le cessez-le-feu décrété en 1991, sait aujourd’hui qu’il ne peut plus poursuivre dans cette logique. Et pour cause, la jeunesse sahraouie porte un regard nouveau. Et dernièrement, l’option du retour aux armes comme solution pour recouvrer à l’indépendance du Sahara occidental, face à l’échec des négociations, est un sujet qui revient souvent chez les Sahraouis, plus particulièrement les jeunes.
    Le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon arrive dans les camps de réfugiés, pour la première fois, en début de semaine prochaine. Dans les camps, l’ambiance à l’annonce de la venue du SG onusien, telle que nous l’avons noté sur les lieux, est festive. «Ils nous ont dit que Ban Ki-moon arrive le 6 mars dans les camps», nous a confirmé notre hôte, chez qui nous étions hébergés. «Je prie Dieu que sa visite fera enfin bouger les choses», nous a confié Mohamed Salem, qui est soldat dans le 2e Régiment de l’armée de libération du peuple sahraoui. A ce propos, le chef de la délégation sahraouie aux négociations, Khatri Addouh avait dit : «Nous espérons que cette visite puisse aider à soutenir les efforts onusiens et de la communauté internationale pour accélérer un règlement conforme à la légalité internationale de la question du Sahara occident.» Il a, aussi, fait montre de la volonté de la Rasd d’aller de l’avant, en expliquant que si le référendum est organisé, «nous pouvons même tourner la page une bonne fois pour toute avec nos frères marocains pour établir de bonnes relations bilatérales sur plusieurs plans».
    Pour l’Algérie, et il n’est un secret pour personne, la question du Sahara occidental est sacrée. L’Algérie a toujours défendu le droit du peuple sahraoui à son auto-détermination, sous l’égide des Nations unies. En fin d’année dernière, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a tenu à rappeler, à qui en douterait, le soutien indéfectible de l’Algérie à la cause sahraouie, et ce, en recevant à Alger le Président de la Rasd, Mohamed Abdelaziz. Le message ne pouvait être plus clair ; le soutien de l’Algérie à la cause sahraouie ne peut être remis en question.
    La Tribune, 02/03/2016
  • La gira de Ban Ki-moon en la prensa hispanoparlante

    Ban con el MAE español, Margallo
    Marruecos ignora a Ban Ki-moon en su gira sobre el Sahara.
    La gira del secretario general no pasará por Marruecos. «Quería empezar en Marruecos, pero se se nos dijo que el Rey no estaba disponible», explicó el diplomático surcoreano, reconociendo implícitamente que su viaje ha levantado ampollas en la corte de Mohamed VI. El mandato del secretario general expira este año, como la presencia española en el Consejo de Seguridad, y reiteró su deseo de poder tratar el asunto con las autoridades de Marruecos antes de dejar el cargo. No lo va a tener fácil.
    El malestar marroquí con la ONU viene de antiguo y se ha agudizado en los últimos tiempos en torno a la figura del estadounidense Christopher Ross, enviado especial de la organización. Ross está al frente de la Misión de la ONU para el Referéndum en el Sahara (Minurso), pero desde 2012 Rabat no lo reconoce como interlocutor y recela de él por supuesta «falta de imparcialidad». 
    Los últimos acontecimientos no invitan al optimismo. Rabat rompió la semana pasada sus relaciones con la Unión Europea en protesta por una sentencia del Tribunal de Justicia de Luxemburgo que negaba su soberanía sobre el Sáhara. Y el pasado sábado un pastor saharaui murió por disparos de soldados marroquíes en lo que la parte saharaui considera la más grave violación del alto el fuego desde su entrada en vigor en 1991.(ABC, 02/03/2016)
    Marruecos boicotea la visita de Ban Ki-moon al Sáhara
    El secretario general de la ONU, Ban Ki-moon, viajará durante la primera semana de marzo al Sáhara Occidental para intentar desbloquear un conflicto que dura ya cuarenta años, pero sin poder incluir en su periplo los territorios ocupados por Marruecos, lo que sí hicieron en su día los secretarios generales de las Naciones Unidas Butros Butros-Ghali y Kofi Annan. En cambio, irá a la zona liberada por el Frente Polisario.
    Al final se va a realizar la tan solicitada, esperada y varias veces aplazada visita del secretario general de la ONU a la zona, aunque no irá ni a Marruecos ni a las zonas invadidas del Sáhara Occidental ante la oposición de las autoridades marroquíes.
    La prohibición a Christopher Ross para viajar a los territorios ocupados del Sáhara Occidental ha alcanzado al secretario general de NNUU, que no podrá ir a El Aaiún como lo hicieron Butros Butros Ghali y Kofi Annan. Piensa Chile, 01/03/2016
    La gira de Ban Ki-moon incluye Burkina Faso, Mauritania y Argelia, pero no Rabat (Marruecos) y El Aiún, capital del Sáhara Occidental bajo ocupación marroquí y sede del cuartel general de la misión de Naciones Unidas para el Sáhara Occidental (MINURSO), como tenía previsto inicialmente.
    En una rueda de prensa con el ministro español de Asuntos Exteriores en funciones, José Manuel García-Margallo, Ban Ki-moon ha reconocido que su intención era comenzar el viaje en Rabat y El Aaiún, pero que las autoridaes marroquíes le comunicaron que el rey Mohamed VI no se encontraba disponible en esas fechas, por lo que decidió realizar la gira « en dos fases » y su intención es viajar a Marruecos más adelante. Aunque no ha avanzado ninguna fecha, ha recordado que en abril debe presentar al Consejo de Seguridad su informe anual sobre el contencioso del Sáhara. Fuentes diplomáticas han atribuido la suspensión de la escala en Rabat a su difícil relación con la ONU y medios marroquíes han insinuado incluso que no se autorizó el aterrizaje en El Aaiún del avión del secretario general. (El País, 01/03/2016
    El secretario general de la ONU, Ban Ki Moon, ha explicado este martes en Madrid por qué su primera gira por el Sáhara Occidental en estos diez años de mandato no incluye a Marruecos, una de las partes del conflicto.
    « Lo ideal para mí sería poder visitar todos los países. Quería haber empezado en Rabat tras reunirme con Mohamed VI, pero se nos dijo que no estaba disponible en estos momentos », ha explicado Ban en rueda de prensa conjunta con el ministro español de Asuntos Exteriores y de Cooperación, José Manuel García-Margallo.
    Por otro lado, Ban se ha referido a España, como miembro del Grupo de Amigos para el Sáhara de la ONU, como uno de los países que debe hacer « grandes esfuerzos » en aras de una solución a este conflicto. (La Información, 01/03/2016)
  • Comment des partis algériens ont failli être piégés par le Makhzen

    Bensaïd Aït Idder décoré par Mohammed VI
    Rencontre de marrakech sur le sahara occidental: Comment des partis algériens ont failli être piégés
    On en sait davantage sur la surprenante initiative d’un centre de recherche marocain qui entend organiser à Marrakech une conférence sur le Sahara occidental. Des partis politiques algériens contactés par l’institut en question ont accepté de s’exprimer sur la question levant ainsi une partie du voile sur un sujet épineux.
    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Explications : il y a près d’un mois, une délégation du centre d’études et de recherches Bensaïd Aït Idder se rend à Alger pour prendre part à la cérémonie du 40e jour du défunt Aït-Ahmed. En marge de cette visite, cette délégation s’entretient avec des responsables politiques algériens auxquels elle fait part de son intention d’organiser une conférence internationale.
    Des invitations sont remises aux concernés. Les médias marocains s’emparent immédiatement de l’information et annoncent que des partis politiques algériens ont salué le projet du «forum portant sur le Sahara occidental présenté par le vieux militant marocain nationaliste Mohammed Bensaïd Aït Idder, membre du Parti socialiste unifié (PSU)».
    La démarche est percue comme une «première» au sein de la classe politique algérienne connue pour ses positions en faveur de l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui. Dans le pays, on craint des tentatives de division sur la question.
    Les noms du FLN, du RCD, de Talaï El-Houriyat du FFS et de Jil Djadid sont cités par le centre Bensaïd.
    Voilà cependant ce que nous a révélé hier et sans la moindre hésitation M. Kheldoun, le chargé de communication du FLN. «Nous avons effectivement rencontré des membres de cette délégation à l’occasion du 40e jour du décès de Aït-Ahmed. Une invitation nous a été remise, mais il est question d’un congrès ouvert à toutes les questions relatives au droit de l’Homme, à l’UMA (Union du Maghreb arabe), et bien au milieu de tous ces sujets, celui du Sahara occidental. A aucun moment, il ne nous a été dit que cette conférence sera consacrée spécialement à cette question. Nous possédons d’ailleurs une copie de l’affiche.»
    A la question de savoir si le FLN estimait avoir été victime d’un piège, M. Kheldoun répond «je vous ai dit ce qu’il en était, chacun peut faire la lecture qu’il veut». Pas de réponse, par contre lorsqu’il s’agit de savoir si son parti allait prendre part à cette conférence : «Je ne le sais pas, nous n’avons pas encore l’information». Le centre de recherche et d’études marocain a-t-il tenté de piéger nos responsables politiques en noyant le dossier sensible du Sahara occidental dans un thème global ? Tout porte à le croire. Et tout porte à croire aussi qu’une partie des informations rendues publiques par ce centre de recherches a également pour objectif de forcer la main à certaines formations politiques.
    Le RCD dont le nom a été évoqué à plusieurs reprises dément ainsi carrément l’information d’avoir rencontré des membres de la délégation conduite par Bensaïd. «Nous étions absents à la cérémonie de recueillement du 40e jour en raison d’un calendrier chargé. Nous ne les avons ni rencontrés, ni avons été informés ni invités. Nous ne savons rien de cette question», affirme M. Maâzouz, chargé de communication du RCD.
    La même réponse est obtenue au niveau de Jil Djadid dont le nom est également évoqué côté marocain. «Nous n’avons eu aucun contact et nous ne possédons aucune information à ce sujet», indique M. Sofiane Djillali. Pas d’éclairage cependant au niveau du parti de Benflis resté injoignable durant la journée d’hier.
    Le FFS a été, quand à lui, très peu prolyxe sur le sujet. Au moment où nous les avons contactés, les responsables de ce parti se trouvaient en réunion. Le chargé de la presse a, cependant, confirmé que l’invitation leur avait été effectivement transmise et qu’elle se trouvait actuellement à l’étude. «Le parti, dit-il, s’exprimera au moment opportun sur la question».
    La fondation Bensaïd s’est-elle adonnée à un jeu malsain destiné à porter secours à son roi au moment où il se trouve en perte de vitesse sur le dossier du Sahara occidental ? Les réponses de nos partis politiques sont à même d’apporter l’éclairage voulu.
    A l’inverse, on pourrait croire également que ce centre de recherche, dirigé par un célèbre opposant à Hassan II, a été en fait utilisé comme couverture par Mohammed VI pour mener son projet.
    Un projet qui inclut naturellement les dirigeants sahraouis officiellement invités eux aussi à prendre part à une conférence qui s’apparente à un véritable marché aux dupes…
  • Déclaration du Porte-parole sur les relations UE-Maroc

    26/02/2016
    L’UE et le Maroc ont développé, depuis de longues années, un Partenariat durable scellé par un Accord d’Association couvrant les nombreux domaines de notre coopération bilatérale.
    L’UE a réagi rapidement à la décision du Tribunal de l’UE du 10 décembre 2015 concernant l’application de l’accord agricole avec le Maroc, en décidant unanimement de faire appel de cette décision. Cet appel a maintenant été soumis.
    Notre conviction est qu’un véritable partenariat implique l’écoute, le partage, la solidarité et le respect mutuels entre partenaires. De nombreux contacts ont été effectués à tous les niveaux entre l’UE et le Maroc sur cette question depuis le mois de décembre, et le Maroc a été tenu pleinement informé tout au long du processus, dans le cadre des contraintes juridiques qui s’appliquent.
    L’UE restera en relation avec les autorités marocaines dans les prochains jours. 
    Nous sommes prêts à fournir les clarifications et assurances complémentaires pour répondre aux préoccupations du Maroc, afin que les contacts et la coopération puissent être pleinement rétablis dès que possible.
    Nous évaluerons aussi rapidement que possible les implications de la situation actuelle pour nos programmes de coopération existants.
    http://eeas.europa.eu/statements-eeas/2016/160226_02_fr.htm
  • Les Sahraouis se préparent également pour l’option militaire

    Tout en privilégiant le règlement pacifique du conflit entre le Front Polisario et le Maroc
    Les Sahraouis se préparent également pour l’option militaire
    Durant la cérémonie de célébration du 40e anniversaire de la proclamation de la Rasd, une importante et impressionnante exhibition militaire a eu lieu devant les délégations étrangères. «A travers ces exhibitions militaires, les sahraouis veulent montrer qu’ils ont une armée bien préparée d’autant que la lutte armée est une éventualité qui n’est pas écartée, à laquelle on se prépare», selon Taleb Omar. A maintes reprises, l’occupant marocain a fait fi des décisions de la communauté internationale, entravant de la sorte la solution pacifique pour permettre le règlement définitif de ce conflit. Plus d’une centaine de pays reconnaissent, aujourd’hui, l’existence de la Rasd et cette dernière dispose d’ambassadeurs dépêchés dans ces pays. Le Sahara occidental est, aujourd’hui, la dernière colonie restante sur le continent africain
    A une semaine de la visite du Secrétaire général des Nations unies dans les camps de réfugiés sahraouis, ces deniers espèrent que celle-ci soit porteuse d’un nouvel élan. Le Maroc persiste dans sa position en refusant à Ban Ki-moon de se rendre à Rabat mais aussi dans les territoires occupés du Sahara occidental.
    Après sa visite en Mauritanie et en Algérie, pays observateurs, le SG onusien est attendu dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf.
    Le droit du peuple sahraoui a choisir son destin est un fait qu’il n’y a plus lieu de discuter. Quarante ans après la proclamation de la Rasd, ce n’est désormais un secret pour personne, l’Etat Sahraoui est prêt à prendre son destin en main. L’organisation est telle que dans les camps de réfugiés, où les institutions de la Rasd s’y trouvent, on comprend rapidement qu’il s’agit bien là d’un Etat assez mûr. Ce dernier dispose d’une élite prête à prendre la relève, faut-il le souligner. En effet, les compétences sahraouies se comptent, aujourd’hui, par dizaines de milliers, couvrant tous les domaines. «Les compétences sahraouies existent dans tous les domaines et ce sont elles qui dirigent leurs propres institutions et entreprises, puisant l’expérience nécessaire dans la lutte armée, l’action diplomatique et celle de la gestion administrative et la prestation de service au profit de la société en cette circonstance difficile », a affirmé le Premier ministre Sahraoui, Taleb Omar, qui ajoute, au passage, que «le peuple sahraoui attend que le SG de l’ONU applique ce qui a été prévu dans son rapport de 2014». Dans ce rapport, en question, rappelons-le, Ban Ki-moon a mis en lumière l’urgence et la nécessité de trouver une solution et présenter une série de nouvelles propositions si aucune n’est avancée vers 2015.
    Le Maroc a, durant plusieurs mois, suspendu ou reporté la date de visite de Ban Ki-moon. Les Nations unies ont décidé de maintenir la date de visite prévue, au grand dam du royaume chérifien. Il s’agit là d’un coup dur diplomatiquement, qui discrédite entièrement le Maroc. Celui-ci se retrouve chaque jour un peu plus isolé sur le plan international. En décembre dernier, rappelons-le, la Cour européenne de justice (Cjue) a annulé l’accord agricole liant l’UE au Maroc, suite à une plainte déposée par le Front Polisario. Ce dernier, représentant légitime du peuple sahraoui, a contesté l’accord car incluant le Sahara occidental occupé. Aucun pays ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur ce territoire. Le territoire du Sahara occidental est inscrit, depuis 1996, sur la liste des territoires non autonomes de l’ONU. Il y a quelques semaines, l’Envoyé personnel du SG de l’ONU, Christopher Ross, s’est rendu dans les camps de réfugiés. Cette visite entre dans le cadre de la préparation du rapport du Conseil de sécurité sur la question du Sahara occidental. Un appel a été lancé par les dirigeants de la Rasd à la communauté internationale afin de la reconnaître en tant que membre des Nations unies, tout comme cela a été fait avec l’Etat Palestinien. «La situation d’isolement dans laquelle se trouve le Maroc devrait inciter la communauté internationale à reconnaître la Rasd comme membre de l’ONU en réponse à l’intransigeance du régime marocain», a dit le Premier ministre sahraouie.
    La proclamation de la Rasd, il y a exactement quarante ans, à savoir le 27 février 1976, a freiné les ambitions expansionnistes du Maroc, dans les territoires sahraouis. Le Sahara occidental est considéré comme étant la dernière colonie du continent africain.
    Durant la cérémonie de célébration du 40e anniversaire de la proclamation de la RASD, une importante et impressionnante exhibition militaire a eu lieu devant les délégations étrangères. «A travers ces exhibitions militaires, les sahraouis veulent montrer qu’ils ont une armée bien préparée d’autant que la lutte armée est une éventualité qui n’est pas écartée, à laquelle on se prépare», selon Taleb Omar.
    A maintes reprises, l’occupant marocain a fait fi des décisions de la communauté internationale, entravant de la sorte la solution pacifique pour permettre le règlement définitif de ce conflit.
    Plus d’une centaine de pays reconnaissent, aujourd’hui, l’existence de la RASD et cette dernière dispose d’ambassadeurs dépêchés dans ces pays. Le Sahara occidental est, aujourd’hui, la dernière colonie restante sur le continent africain. L’Union africaine et l’ensemble des pays la composant, soutiennent le peuple sahraoui dans sa lutte pour l’indépendance. Robert Nkodo Dang, qui est le représentant du Parlement panafricain, a affirmé, lors de sa présence dans le camp de Dakhla, pour le 40e anniversaire, que «le Parlement africain reste attaché aux principes consacrant l’unité africaine mais aussi au soutien apporté à la cause sahraouie». En témoigne, l’élection de la sahraouie Birouk Salma comme vice-présidente du Parlement africain.
    M. B.
  • Le peuple sahraoui est prêt à mourir pour sa cause

    Le président de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) a appelé, hier, la communauté internationale, avec les Etats la composant et l’organisation des Nations unies, à reconnaître en urgence la question sahraouie. «Nous lançons un appel urgent et profond à la communauté internationale avec les Etats la composant et l’organisation des Nations unies, qui doit prendre ses responsabilités et reconnaître la question sahraouie, comme ils l’ont fait avec la question palestinienne», a déclaré Mohamed Abdelaziz lors d’une cérémonie d’accueil des délégations et ambassadeurs étrangers organisée au camp de Rabouni, à la veille de la célébration du 40e anniversaire de la proclamation de la Rasd. Réélu à la tête du Front Polisario, lors du dernier congrès tenu en fin d’année dernière, le président sahraoui a estimé que les Nations unies, en sus de la communauté internationale, n’agissent pas pour le règlement de la question sahraouie.
    Le président de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) a appelé, hier, la communauté internationale, avec les Etats la composant et l’organisation des Nations unies, à reconnaître en urgence la question sahraouie. «Nous lançons un appel urgent et profond à la communauté internationale avec les Etats la composant et l’organisation des Nations unies, qui doit prendre ses responsabilités et reconnaître la question sahraouie, comme ils l’ont fait avec la question palestinienne», a déclaré Mohamed Abdelaziz lors d’une cérémonie d’accueil des délégations et ambassadeurs étrangers organisée au camp de Rabouni, à la veille de la célébration du 40e anniversaire de la proclamation de la Rasd. Réélu à la tête du Front Polisario, lors du dernier congrès tenu en fin d’année dernière, le président sahraoui a estimé que les Nations unies, en sus de la communauté internationale, n’agissent pas pour le règlement de la question sahraouie.
    Dans le même sens, le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a relevé le fait que «toute la communauté internationale, les Nations unies (ONU) et l’Union européenne (UE) y compris, ne reconnaissent pas la souveraineté du Maroc sur notre territoire». Il va des soit que le Maroc se dirige vers une impasse, a-t-il soutenu, «c’est pourquoi nous disons qu’il est grand temps que le Maroc saisisse l’occasion et revienne à la raison en acceptant d’appliquer avec nous ce qu’il a signé dument sous les auspices des Nations unies et de l’Union africaine».
    Durant le dernier congrès du Front Polisario, tenu en décembre dernier, les autorités sahraouies avaient lancé un message aux Nations unies. Dans ce message, l’ONU est mise devant le fait accompli. «Nous avons lancé un message aux Nations unies pour leur dire que s’ils n’avancent pas, le peuple sahraoui va avancer», a rappelé le ministre sahraoui des Affaires étrangères, dans une déclaration à la presse ce vendredi.
    Durant cette cérémonie d’accueil, les autorités sahraouies ont tenu à marquer l’événement par le salut par le président sahraoui et le ministre de la Défense, des unités militaires. Des unités soutenues par un nombre important de chars mais aussi une batterie de missiles sol-air.
    Sur ce sujet, justement, le MAE sahraoui a affirmé que «c’est pour prouver que nous sommes disposés à reprendre notre destin».
    Il faut savoir que vingt-cinq ans après que le cessez-le-feu ait été décrété entre le Front Polisario et le Maroc, la nouvelle génération sahraouie ne voit pas d’un bon œil le statu quo dans lequel se trouve, actuellement, la question sahraouie. Le processus de négociations entre les deux parties en conflit étant gelé jusqu’à nouvel ordre. Interrogé sur le degré de préparation de l’armée de la République arabe sahraouie démocratique, Mahdjoub Brahimi, conseiller militaire du président sahraoui a déclaré que «l’armée et le peuple sahraouis sont prêts à reprendre ce qui est leur droit, leur terre». «Le peuple sahraoui est prêt à mourir pour sa cause», soutient-il.
    «A son arrivée au pouvoir, Mohamed VI a mis des obstacles en pensant qu’avec le temps, nous allions baisser les bras et être découragés », a-t-il expliqué. Or, a-t-il poursuivi, il s’est complètement trompé, ajoutant que le Maroc ne se rend même pas compte qu’il est en train de marcher à contre courant. Et pour cause, le Maroc a perdu bon nombre de ses soutiens habituels, comme l’Union européenne, pour ne citer que cette dernière.
    D’ailleurs, le Maroc a annoncé, ce jeudi, qu’il suspendait ses contacts avec l’Union européenne. Selon plusieurs médias, le Maroc proteste contre l’annulation par la justice européenne, en fin d’année dernière, d’un accord agricole. Ce dernier a été conclu entre l’Union européenne et le Maroc en violation de la légalité internationale, faut-il le souligner.
    A propos de la visite de Ban Ki-moon, le MAE sahraoui dira que celle-ci est bloquée par les Marocains depuis maintenant huit mois, ajoutant que «les Nations unies sont en train de négocier avec le Maroc une date mais ce dernier tergiverse». Et de poursuivre : «Le Maroc se comporte comme Israël, un occupant qui exploite les ressources naturelles de notre pays et maltraite le peuple sahraoui et commet des crimes contre l’humanité et des crimes de guerres».
    Les Nations unies ont déployé une mission dans la région pour organiser un référendum qui, selon cet accord, devait se tenir dans les six mois, après le cessez-le-feu en 1991. A ce jour, soit 25 ans après, le référendum n’est toujours pas organisé. Cette situation n’est pas sans effet direct au niveau de la population sahraouie qui estime avoir été délaissée et ignorée par les Nations unies.
    Aujourd’hui, les autorités sahraouies célèbrent le 40e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique. Elle a été proclamée le 27 février 1976. Un programme important a été préparé pour cet événement. Les festivités de la commémoration devant avoir lieu dans le camp de Dakhla, l’un des plus éloignés. Les manifestations prévues sont politiques, folkloriques, culturels mais aussi militaires. Elles se dérouleront en présence de délégations de différents pays et continents. Les autorités sahraouies visent, par ces festivités, à faire connaître les différentes réalisations et acquis de la Rasd.
    M. B.
    De notre envoyé spécial aux camps de réfugiés à Tindouf Massinissa Benlakehal | 27-02-2016
  • Une délégation de l’Union africaine arrive aux camps de réfugiés sahraouis pour célébrer le 40e anniversaire de la proclamation de la République sahraouie

    Une délégation de l’Union africaine, dirigée par le Commissaire en charge des Affaires sociales, Dr Mustapha Sidiki Kaloko, est arrivée aux camps de réfugiés sahraouis près de Tindouf en Algérie, précédant les célébrations du 40e anniversaire de la proclamation de la République arabe saharaouie démocratique (RASD).
    Le Commissaire est appelé à délivrer un message de solidarité au nom de la Présidente de la Commission de l’Union africaine, Dr Nkosazana Dlamini Zuma, au cours d’une cérémonie solennelle prévue le 27 février 2016 au camp de Dakhla à Tindouf.
    Dans le cadre de ces célébrations, le Président de la République sahraouie, S.E. M. Mohamed Abdelaziz, s’adressera au peuple sahraoui dans le pays et à l’étranger ainsi qu’à la communauté internationale. Une parade militaire et des activités culturelles sont également prévues.
    Le Président du Parlement panafricain, l’honorable Roger Nkodo Dang, fait partie de la délégation de l’Union africaine à partir du siège de l’Union à Addis-Abéba en Éthiopie.
    Le RASD, appelé également Sahara occidental, est la dernière colonie d’Afrique, sous occupation marocaine depuis 1975. Pendant 40 ans, la majorité des Sahraouis vivent en exil dans des camps de réfugiés dans le Sud-ouest de l’Algérie. Toutefois, le RASD contrôle le tiers oriental du pays.
    Au cours de la 26e session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union africaine, ces derniers ont renouvelé leur appel aux Nations Unies, demandant à l’ONU de fixer une date pour l’organisation du référendum sur l’autodétermination du peuple Sahraoui.