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Mois : mars 2016
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Une intention particulière envers la cause sahraouie
Visite de Ban ki-moon dans les camps de réfugiés : Une intention particulière envers la cause sahraouieLa visite du Secrétaire général de l’ONU, Ban ki-moon, samedi dans les camps de réfugiés sahraouis réaffirmera l’intention particulière qu’accorde M. Ban à la question sahraouie et illustre son attachement à une solution politique garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.C’ est ce qui ressort des propos de l’Envoyé personnel de M. Ban, au Sahara occidental, Christopher Ross, qui avait souligné au terme d’une tournée dans la région que «le secrétaire général de l’ONU a réitéré sa compréhension du processus dans sa déclaration du 4 novembre (2015) en appelant à de véritables négociations qui doivent être lancées dans les prochains mois et devant aboutir à l’autodétermination du peuple sahraoui». Par ailleurs, lors d’un briefing en décembre dernier devant les membres du Conseil de sécurité, M. Ross avait affirmé que le secrétaire général de l’ONU accordait une intention particulière à la question sahraouie qui nécessite «une solution urgente».La RASD aspire à de nouveaux acquisSelon lui, la persistance du conflit au Sahara occidental pourrait constituer «une bombe à retardement», qu’aucun acteur n’est en mesure d’atténuer les effets à lui seul.Proclamé le 27 février 1976 par le Front Polisario à Bir Lehlou au lendemain du départ du dernier soldat espagnol du territoire sahraoui, la République arabe sahraouie démocratique (RASD) ne cesse, en effet, de réaliser des succès sur la scène internationale et attire de plus en plus de soutien à sa cause juste. Cette campagne d’adhésion se traduit soit par la poursuite de sa reconnaissance par des Etats, ou l’élan de solidarité pour la protection et le respect des droits de l’Homme dans les territoires occupés, et les verdicts prononcés en faveur de la RASD, à travers le combat que mène le Front Polisario, pour la protection des richesses sahraouies illégalement exploitées par l’occupant marocain. Par ailleurs, plusieurs actions sont menées à travers le monde pour exiger du Conseil de sécurité de l’ONU l’organisation du référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui. En outre, l’annulation par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de l’accord sur la libéralisation du commerce des produits agricoles et halieutiques, conclu en mars 2012 entre le royaume chérifien et l’UE, est un autre acquis à l’actif de la RASD. La visite du chef de l’Onu dans les camps de réfugiés sahraouis intervient également dans une conjoncture où des voix ne cessent de s’élever pour donner plus de prérogatives à la mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (Minurso) notamment en ce qui concerne sa dotation d’un mandat de surveillance des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés.Maturité et responsabilité pour gérer la période post-colonialeLes Sahraouis sont désormais capables et déterminés à gérer la période post-coloniale, une ère qui sera menée et assurée par les compétences locales sur tout le territoire national sahraoui, ne cessent d’affirmer des cadres et gestionnaires locaux sahraouis. «La RASD est devenue un Etat mûr. Elle a prouvé, dans les instances internationales, son mérite à survivre et à continuer à exister», avait indiqué M. Brahim Ghali, ex-ambassadeur sahraoui à Alger, à la veille du 40 ème anniversaire, affirmant que «les acquis du peuple sahraoui sont irréversibles et sa victoire est imminente.» «Nous sommes prêts pour accueillir l’ère post-coloniale qui sera gérée par les compétences locales», a déclaré, de son côté, le Wali de la wilaya de Boudjedour, Mme Fatma Bella, affirmant que «le combat et l’engagement des Sahraouis pour leur indépendance demeure intacte». Elle a souligné que les autorités veillent sur «une formation de qualité, complète et adéquate en faveur de la jeunesse pour qu’elle assume avec responsabilité et maîtrise la période de transition, post coloniale». La responsable locale a, en outre indiqué, que la nuit coloniale qui dure depuis plus de 40 ans n’est qu’un examen pour tester la capacité du peuple sahraoui dans la gestion des affaires collectives et individuelles, ainsi que pour mesurer le niveau de sa maturité en vue de la construction d’un Etat solide. «Le peuple sahraoui, notamment les jeunes et les femmes, a acquis un niveau assez élevé pour être, demian, à la hauteur et capable d’affronter toutes les situations», a-t-elle soutenu. -
Maroc – Europe : L’arroseur arrosé
Le Maroc qui a toujours utilisé l’arme de la migration clandestine pour faire pression sur l’Europe ne s’attendait pas à ce que cet arme se retourne contre lui.En Suède, des milliers de mineurs marocains vivent dans la rue après avoir échoué à obtenir le droit d’asile politique. Selon l’Etat suédois, une majorité de ces jeunes tombent dans les réseaux criminels. Rabat refusa d’accepter leur répatriation à la demande de Stokholm.En réponse au refus du Maroc, la Suède a menacé de reconnaître la République Arabe Sahraouie Democratique (RASD) comme moyen de pression. Les autorités marocaines ont immédiatement accepté la demande suédoise. Mais elles ne s’attendaient pas à ce que tous les pays européens fassent suivent la voie de la Suède. Celle-ci leur a montré la voie de faire plier le Maroc : Viser dans la question du Sahara Occidental, là où il ne cesse de répéter que c’est une question sensible.Profitant de la décision de la Cour Européenne qui a annulé l’accord agricole liant le Maroc à l’UE, l’Allemagne et la Belgique n’ont pas laissé passer l’occasion de frapper fort. Ils ont demandé le droit d’avoir accès au fichier des empruntes digitales des services de sécurité marocains en plus d’avoir imposé au Maroc la réadmissions des milliers de ressortissants marocains qui pillulent en Europe en toute illégalité et dont la principale occupation est le trafic de drogue. Pire encore, ils risquent de devenir des candidats potentiels au terrorisme.Ainsi, le chantage a changé d’épaule. C’est le Maroc qui est chanté par les européens au nom d’un éventuel soutien dans la crise déclenché par l’avis des autorités judiciaires européennes. -
La LADDH accuse la France de bloquer la question du Sahara occidental
La Ligue algérienne de défense des droits de l’homme accuse la France de bloquer le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et partant l’indépendance du Sahara occidental en soutenant ouvertement le Maroc, son allié stratégique dans la région.En effet, la ligue a expliqué que depuis le début du conflit par l’occupation marocaine des territoires occupés du Sahara occidental, les gouvernements français qui se sont succédé ont toujours soutenu le Maroc politiquement et militairement.En outre, elle demande l’élargissement des prérogatives de la Minurso (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) aux droits de l’homme qui sont bafoués quotidiennement par la soldatesque marocaine à la veille de la visite du SG des Nations unies, Ban KI-moon, dans la région.Visite, dans laquelle bon nombre d’observateurs y voient un message fort à l’adresse de l’expan«sioniste» marocain et l’échec de sa diplomatie qui ne cesse de dresser des obstacles, avec l’aide de la France, devant les efforts de la communauté internationale pour régler définitivement un conflit vieux de plus de 40 ans.Par ailleurs, à l’annonce de la visite de Ban Ki-moon dans la région, le chef de la délégation sahraouie aux négociations avec le Maroc pour le règlement du conflit au Sahara occidental, Khatri Addouh, avait souhaité que ce déplacement soit un message fort à l’adresse de l’occupant marocain qui ne cesse de dresser des obstacles devant les efforts de la communauté internationale en déclarant que «nous espérons que cette visite soit un message fort et que nos frères marocains comprennent une fois pour toutes, qu’il faut reconnaître d’abord qu’ils ont commis l’erreur d’envahir un territoire qui ne leur appartient pas au détriment de la légalité internationale, mais aussi au détriment du droit d’un peuple à l’autodétermination».Echourouk, 04/03/2016 -
Résolution sur le droit des peuples à l’autodétermination du 17/12/2015
Résolution adoptée par l’Assemblée générale le 17 décembre 2015[sur la base du rapport de la Troisième Commission (A/70/488)]70/143. Réalisation universelle du droit des peuples à l’autodéterminationL’Assemblée générale,Réaffirmant l’importance, pour la garantie et le respect effectifs des droits del’homme, de la réalisation universelle du droit des peuples à disposer d’eux -mêmesconsacré dans la Charte des Nations Unies et énoncé dans les Pactes internationauxrelatifs aux droits de l’homme 1 , ainsi que dans la Déclaration sur l’octroi del’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, figurant dans sa résolution1514 (XV) du 14 décembre 1960,Se félicitant de l’exercice progressif du droit à l’autodétermination par lespeuples sous domination coloniale, étrangère ou extérieure et de leur accès au statutd’États souverains et à l’indépendance,Profondément préoccupée par la persistance des actes ou menacesd’intervention et d’occupation militaires étrangères qui risquent ou ont déjà eu poureffet d’empêcher l’exercice du droit des peuples et des nations à l’autodétermination,Constatant avec une vive préoccupation que les actions de ce type ont fait desmillions de réfugiés et de déplacés et qu’elles continuent d’arracher à leur foyer denombreuses personnes, et soulignant qu’il est urgent que la communautéinternationale intervienne de manière concertée pour leur venir en aide,Rappelant les résolutions pertinentes adoptées par la Commission des droits del’homme à sa soixante et unième session 2 et à ses sessions antérieures concernant laviolation du droit des peuples à l’autodétermination et d’autres droits fondamentauxcomme suite à une intervention, une agression et une occupation militairesétrangères,Réaffirmant ses résolutions antérieures sur la réalisation universelle du droit despeuples à l’autodétermination, y compris la résolution 69/164 du 18 décembre 2014,Réaffirmant également sa résolution 55/2 du 8 septembre 2000, où figure la Déclaration du Millénaire, et rappelant sa résolution 60/1 du 16 septembre 2005, où figure le Document final du Sommet mondial de 2005, dans lesquelles est reconnu, notamment, le droit à l’autodétermination des peuples sous domination coloniale ou sous occupation étrangère,Prenant acte du rapport du Secrétaire général sur le droit des peuples à l’autodétermination3,1. Réaffirme que la réalisation universelle du droit à l’autodétermination de tous les peuples, y compris ceux qui sont soumis à une domination coloniale, étrangère ou extérieure, est une condition essentielle à la garantie et au respect effectifs des droits de l’homme ainsi qu’à la préservation et à la promotion de ces droits ;2. Se déclare fermement opposée à tous les actes d’intervention, d’agression ou d’occupation militaires étrangères, qui ont eu pour effet d’empêcher l’exercice du droit des peuples à l’autodétermination et d’autres droits fondamentaux dans certaines régions du monde ;3. Demande aux États responsables de tels actes de mettre fin immédiatement à leur intervention et leur occupation militaires dans des pays et territoires étrangers ainsi qu’à tous les actes de répression, de discrimination et d’exploitation et à tous les mauvais traitements infligés aux peuples visés, et en particulier aux méthodes cruelles et inhumaines qu’ils emploieraient contre eux à ces fins ;4. Déplore les souffrances de millions de réfugiés et déplacés qui ont été déracinés du fait des actes susmentionnés et réaffirme leur droit de retourner dans leurs foyers de plein gré, dans la sécurité et dans l’honneur ;5. Prie le Conseil des droits de l’homme de continuer à prêter une attention particulière aux violations des droits de l’homme, notamment le droit à l’autodétermination, qui résultent d’une intervention, d’une agression ou d’une occupation militaires étrangères ;6. Prie le Secrétaire général de lui faire rapport à ce sujet à sa soixante et onzième session, au titre de la question intitulée « Droit des peuples à l’autodétermination ».80e séance plénière 17 décembre 20153 A/70/314. -
Nourrir sa famille, un enjeu de taille au Sénégal (OXFAM Belgique)
Alors que le ministre des affaires Etrangères, Mankeur Ndiaye, profite de l’entrée du son pays au Conseil de Sécurité en tant que membre non permanent pour vanteR ses faux acquis diplomatiques et dissimuler la hante de son scandale avec le Maroc, les sénégalais, eux, peinent à trouver un petit bout de pain pour leurs familles.
Ce n’est pas Diaspora Saharaui qui le dit, mais OXFAM-Belgique dans un article publié dans son site sous le titre de « Nourrir sa famille, un enjeu de taille au Sénégal ».
Pendant que Ndiaye quémande et reçoit les faveurs du Maroc, les enfants sénégalais crèvent de faim et chaque fois qu’ils voient un européen crient « toubab, toubab », dans l’espoir que ce toubab apporte quelque chose à manger.
Voici l’article d’OXFAM-BelgiqueNourrir sa famille, un enjeu de taille au SénégalSpéculation sur les matières premières, migration, changements climatiques, famines…autant de thèmes à la mode dans nos médias. Face à ces enjeux qui nous concernent tous, Jean-François Michaux, maître assistant à la catégorie agronomique de la Haute Ecole de la Province de Liège, a accompagné, début octobre, une délégation de l’ONG SOS Faim en mission au Sénégal afin de rencontrer les organisations paysannes qui œuvrent sur le terrain.Huit heures du matin, le thermomètre du pick up qui nous emmène à Fiselle affiche déjà 33° ! Et pourtant, dans les champs de mil que nous traversons à perte de vue, les paysans s’affairent déjà à récolter les derniers épis. Il faut dire que la récolte de cette année a été assez longue grâce à la générosité de la saison des pluies qui a dopé les rendements. Ce qui est assez inattendu puisque cette région du Sénégal souffre de plus en plus des effets du changement climatique et particulièrement des sécheresses à répétition !À peine arrivés au village, quelques dizaines d’enfants nous accueillent, un sourire radieux aux coins des lèvres. « Toubab, toubab » (mot utilisé en Afrique de l’Ouest pour désigner une personne à peau blanche), crient-ils en s’accrochant à notre remorque.Dans la cour de la maison familiale le bruit du pilon augure déjà le bon thiéboudiène, plat national du Sénégal, qui nous sera offert à midi. Nous sommes chez Moussa, un agriculteur, membre de l’organisation paysanne URAPD (Union Régionales des Associations Paysannes de Diourbel). Cette association est membre de la FONGS, fédérations des ONG du Sénégal qui est un partenaire privilégié de SOS Faim Belgique.Nourrir sa famille : un enjeu de taille en AfriqueMoussa, peut compter sur l’appui de ces organisations paysannes afin de nourrir les 38 bouches qui composent sa famille !Moussa est de ceux qui ont compris les bienfaits de l’agroécologie et de la diversification des cultures dans le contexte actuel de la mondialisation et de l’économie de marché.Pendant la période de soudure, période durant laquelle les stocks de la culture précédente sont épuisés, les agriculteurs dépendent énormément des produits importés, qui subissent une forte spéculation et par conséquent une envolée des prix et donc des coûts des ménages pour se nourrir.Si chez nous en Belgique, le budget consacré à l’alimentation est de moins de 20% en Afrique il oscille entre 60 et 80%. C’est dire à quel point toute augmentation des prix peut faire basculer une famille dans la pauvreté et la faim.Jean-François MichauxMaitre-assistant Catégorie AgronomiqueHaute Ecole de la Province de Liège -
Détermination de l’Onu à contribuer à une solution au Sahara Occidental
Nouakchott, Mauritanie (PANA) – Le secrétaire général des Nations unies (Onu), M. Ban Ki-Moon, a exprimé la détermination de l’organisation à contribuer à un règlement pacifique de la question du Sahara Occidental, vendredi à l’issue d’une audience avec le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz.Le secrétaire général des Nations unies est arrivé à Nouakchott jeudi soir pour une visite de travail de deux jours.« Je me trouve actuellement dans la région pour m’entretenir de la situation au Sahara Occidental. Demain, je compte me rendre à la Minurso pour m’adresser aux réfugiés sahraouis.J’entends apporter ma pierre aux négociations engagées pour régler ce différent de longue date et favoriser les pourparlers pour que les réfugiés sahraouis puissent rentrer chez eux au Sahara Occidental dans la dignité ».Par ailleurs, estime Ban, « faire avancer les négociations au sujet du Sahara revêt aussi une grande importance pour la Mauritanie, pays qui partage une même culture et des liens familiaux avec les réfugiés, et qui apporte un important concours à mon représentant spécial, Christophe Ross ».Le premier responsable onusien a salué par la suite « la position de neutralité positive de la Mauritanie, bien comprise par tous les protagonistes.C’est là une manière positive d’aborder ce différent épineux, qui empêche la région de tirer pleinement profit du potentiel de ses peuples ».La Mauritanie observe une attitude « de neutralité » vis-à-vis du conflit du Sahara Occidental, tout en étant considérée comme « intéressée » par la solution de ce conflit qui dure depuis plus de 40 ans.-0-PANA SAS/BEH 04mars2016 -
Nouakchott : Declaración de Ban Ki-moon sobre el Sáhara Occidental
Noualchott, 4 Marzo 2016.- Después de su encuentro hoy con el presidente mauritano Mohamed Ould Abdelaziz, el Secretario generla de la ONU, Ban Ki-moon hizo una declaración ante la prensa.Según el diario Le Calame, Ban dijo lo siguiente sobre el Sáhara Occidental:Me alegro de estar aquí hoy con motivo de mi primera visita a Mauritania. Doy las gracias a Su Excelencia el Presidente Uld Abdel Aziz, a su gobierno y su pueblo por su cálida bienvenida.Actualmente estoy en la región para hablar de la situación en el Sahara Occidental. Mañana, tengo previsto visitar a la MINURSO y hablar a los refugiados saharauis.Tengo la intención de aportar mi contribución a las negociaciones iniciadas para resolver este longevo conflicto y favorecer las conversaciones para que los refugiados saharauis puedan regresar a sus hogares en el Sahara Occidental en la dignidad.Hacer avanzar la situación en el Sahara Occidental es importante aquí también. Muchos refugiados comparten la misma cultura y lazos familiares con los mauritanos.Quiero dar las las gracias a Mauritania por la ayuda que aporta a mi Enviado Personal, Christopher Ross. El presidente Abdel Aziz se mostró especialmente hospitalario. La posición mauritana de « neutralidad positiva » está bien comprendida por todos.Es un enfoque constructivo para abordar este espinoso conflicto que impide a la región aprovechar al máximo el potencial de su pueblo. -
Remarques du Secrétaire général des Nations Unies à la presse après sa rencontre avec le Président de la République islamique de Mauritanie
Je suis heureux de me trouver ici aujourd’hui à l’occasion de ma première visite en Mauritanie. Je remercie le Son Excellence Président Ould Abdel Aziz ainsi que son gouvernement et son peuple de leur accueil chaleureux.Je me trouve actuellement dans la région pour m’entretenir de la situation au Sahara occidental. Demain, je compte me rendre à la MINURSO et m’adresser aux réfugiés sahraouis.J’entends apporter ma pierre aux négociations engagées pour régler ce différend de longue date et favoriser les pourparlers afin que les réfugiés sahraouis puissent rentrer chez eux au Sahara occidental dans la dignité.Faire avancer la situation au Sahara occidental est important ici aussi. Nombre de réfugiés partagent une même culture et des liens familiaux avec les Mauritaniens.Je remercie la Mauritanie du concours qu’elle apporte à mon Envoyé personnel, Christopher Ross. Le Président Abdel Aziz s’est montré particulièrement accueillant. La position mauritanienne de « neutralité positive » est bien comprise par tous.C’est là une manière constructive d’aborder ce différend épineux, qui empêche la région de tirer pleinement parti du potentiel de son peuple.Le Président et moi-même avons évoqué les préoccupations communes que nous inspire l’instabilité des conditions de sécurité au Sahel. Nous avons convenu que les pays du Sahel ne devaient pas seulement remédier à l’insécurité mais également s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité que sont la pauvreté, le chômage, la faiblesse de la gouvernance, l’exclusion sociale, les discriminations et l’impunité des violations des droits de l’homme.La sécurité, le développement, la bonne gouvernance et le respect des droits de l’homme forment un tout indissociable et doivent être appréhendés ensemble.La Mauritanie fait des progrès notables dans le renforcement de la démocratie. Je me réjouis de la volonté manifestée par le Gouvernement d’engager un dialogue politique avec toutes les parties prenantes. La Mauritanie et ses dirigeants ont raison d’accorder la priorité à l’inclusion sociale. Le Gouvernement doit comprendre que la société cvile peut être un précieux partenaire, et veiller à la protection des droits de l’homme les plus élementaires, de la liberté d’expression et du droit de réunion.Je me félicite de l’action menée par les autorités mauritaniennes pour mettre fin à l’esclavage et en particulier de la nouvelle loi votée récemment pour réprimer cette pratique. La Mauritanie doit veiller de toute urgence à ce qu’elle soit appliquée effectivement et pleinement. Cette pratique abominable n’a pas sa place au XXIe siècle.Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Accord de Paris sur les changements climatiques peuvent avoir un effet salvateur pour la région.L’équipe de pays des Nations Unies, sous la direction de Mario Samaja, s’efforce d’aider la Mauritanie à réaliser les objectifs de développement durable.Je remercie le peuple mauritanien de l’hospitalité dont il a fait preuve à l’égard des réfugiés maliens ayant fui les violences.. L’aide humanitaire n’est pas une solution. Nous devons également investir dans le développement durable. Le Sommet mondial sur l’action humanitaire qui doit avoir lieu à Istanbul en mai nous offre la chance de passer d’une logique de fourniture d’aide à une logique de satisfaction des besoins. J’ai convié le Président à participer à cette rencontre.L’ONU est résolue à favoriser les progrès en Mauritanie et dans toute cette région importante.Je vous remercie.Source : Le Calame, 04/03/2016 -
Les réfugiés exigent une solution
En Afrique du nord, les civils sont les premières victimes du conflit au Sahara occidental. Il y a 40 ans, le Maroc a annexé ce territoire, mais ses habitants réclament leur indépendance. Depuis, des milliers de réfugiés vivent en Algérie et cela suscite des craintes de radicalisation.
Mohamed est né en exil dans un camp de réfugiés du Sahara. Lui et d’autres habitants de ce camp originaires du Sahara occidental y sont réfugiés depuis des décennies. Le conflit entre les habitants du Sahara occidental et le gouvernement marocain est un conflit de longue haleine. Ici, on estime que la communauté internationale ne parviendra pas à régler ce conflit via de simples négociations. Pour certains, les armes sont la seule solution.Les réfugiés exigent une solutionMOHAMED BIN MOHAMED ALHAFEDHRéfugié« Nous n’aimons pas la guerre et nous sommes contre elle, mais nous la ferons pour une raison : nos droits, nos valeurs et notre droit à nous exprimer via un référendum mais nous patientons toujours. »Un référendum d’autodétermination aurait dû être organisé par les Nations unies en 1991 mais il est reporté depuis des années. La communauté internationale est inquiète que les jeunes du Sahara occidental ne tombent dans les filets des recruteurs de Daesh.YOUSSEF GAIGITindouf, Algérie« Des années après l’échec des négociations, les jeunes ne sont pas les seuls à vouloir prendre les armes. Le gouvernement en exil basé dans les camps menace également de prendre le territoire par la force. »Le gouvernement sahrahoui continue d’espérer que la communauté internationale résolve le problème mais son ministre de la Défense explique que le gouvernement subit sous la pression de son peuple qui veut prendre les armes.Les réfugiés exigent une solutionABDALLAH ALHABIB ALBILALMinistre sahraoui de la Défense« Il est temps pour la communauté internationale et les Nations unies de prendre cette question au sérieux et de trouver des solutions réalistes et rationnelles alignées avec le droit du peuple sahroui de choisir son avenir, étant donné que la patience du peuple et de l’armée sahraouis sont épuisées, et surtout que la patience de la jeunesse sahraouie est également épuisée. »Des expositions telles que celle-ci soulignent les conditions de vie dans les camps de réfugiés et la détresse de ceux nés en exil. Et si une solution n’est pas rapidement trouvée, ce territoire du nord-ouest de l’Afrique pourrait bien retomber dans la violence.Source: -
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon entame une visite en Mauritanie
Nouakchott, 03/03/2016 (AMI) – Le secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-moon est arrivé jeudi soir à Nouakchott pour une visite de travail de deux jours.Le secrétaire général des Nations unies aura des entretiens avec le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, et plusieurs hauts responsables de l’Etat.Au cours de cette visite, M. Ban Ki-moon examinera avec les autorités mauritaniennes les différents aspects de la coopération entre notre pays et les Nations Unies ainsi que le rôle accru de la Mauritanie en matière d’appui des efforts de la communauté internationale en matière de préservation de la paix et de la stabilité dans le monde, en particulier en Afrique et plus spécifiquement dans la zone saharo sahélienne.A son arrivée à Nouakchott, le secrétaire général des Nations unies a été accueilli par le ministre des affaires étrangères et de la coopération, M. Isselkou Ould Ahmed Izidbih et le coordinateur du système des Nations unies à Nouakchott ainsi que plusieurs autres responsables onusiens.