Mois : mars 2016

  • Miles de saharauis exigen a Ban una solución antes de que termine su mandato

    Campos de refugiados de Tinduf (Argelia), 5 mar (EFE).- Miles de saharauis recibieron hoy al secretario general de la ONU, Ban ki-Moon, en las « zonas liberadas » del Sahara Occidental y le pidieron que presione a Marruecos para solucionar antes de fin de año un conflicto que dura cuatro décadas.

    El diplomático surcoreano llegó a media tarde en helicóptero a la localidad de Bir Lehlu, arrebatada por el Frente Polisario a la fuerza ocupante durante la guerra, tras una breve e intensa visita a los campamentos de refugiados en la región argelina de Tinduf.
    Al igual que en el campo de Smara, miles de enfervorizados saharauis recibieron a Ban al grito de « libertad para el Sahara » y en medio de continuos llamamientos para que la ONU asuma su responsabilidad e imponga el referéndum acordado en la década de los 90.
    Ciudadanos de a pie y responsables políticos le recordaron a Ban que han pasado 40 años desde que Marruecos ocupó el territorio que reclaman como su patria y que ha llegado el momento para que finalice la última huella de la colonización en África.
    Fuentes de la delegación saharaui informaron a Efe de que Ban mantuvo una larga charla con jóvenes de las « zonas liberadas », a los que preguntó sobre la situación política, sus aspiraciones y las condiciones de vida en este gran desierto.
    Los jóvenes se quejaron de « los continuos abusos de Marruecos », la persecución y tortura a sus colegas en las zonas ocupadas y la amenazante presencia del Ejército marroquí en el muro de segregación levantado por este país.
    Horas antes, una multitud similar había recibido en Smara con la misma euforia y rabia a Ban, quien fue testigo del hartazgo de la población saharaui y ni siquiera pudo pasear por la zona como estaba previsto.
    Desde allí, el diplomático surcoreano se desplazó unos kilómetros en todoterreno para reunirse con el presidente de la República Árabe Saharaui Democrática (RASD), Mohamad Abdelaziz, quien le expresó su deseo de que el conflicto llegue a su fin antes de final de año.
    El mandatario le recordó que la ONU asumió hace 25 años la responsabilidad de que el referéndum se celebre y que ha llegado el momento de que el organismo internacional cumpla con su palabra y haga honor a su credibilidad.
    Abdelaziz, que también lidera el movimiento independentista saharaui Frente Polisario, y Ban abordaron, asimismo, la situación de los derechos humanos en el Sahara Occidental ocupado y la explotación ilegal de los recursos naturales saharauis por parte de Marruecos, así como la situación de la seguridad en la región.
    Antes de volar a Bir Lehlu, el diplomático celebró una comida de trabajo con los responsables sobre el terreno de la Misión de la ONU para el Sahara (MINURSO) y con su responsable, Kim Bolduc, quien le recibió en el aeropuerto de Tinduf.
    Esta es la primera visita que Ban realiza al Sahara Occidental en sus nueve años de mandato al frente de la ONU -que expira este año- y se produce en un momento de nuevas tensiones entre el Frente Polisario y Marruecos.
    El diplomático surcoreano, que viajó acompañado por el enviado especial Christopher Ross, aterrizó a primera hora de la mañana en Tinduf, donde fue recibido Mohamad Jadad, coordinador general con la MINURSO y miembro del equipo negociador de RASD, y la secretaria general del movimiento de mujeres, Fatma el Mehdi.
    Desde el aeropuerto, al que llegó a bordo de dos aviones « Falcon » cedidos por el Gobierno español, Ban se trasladó en helicóptero al campo de refugiados de Smara para conocer de primera mano el devastador efecto de las lluvias torrenciales que azotaron la zona en otoño.
    Smara fue uno de los campos de refugiados más afectados de la parte este, con cerca del 70 por ciento de sus casas de adobe dañadas y miles de tiendas de campañas deterioradas y perdidas por las tormentas.
    Pese a que no pudo caminar como era su deseo, allí Ban también fue informado de la labor de las distintas agencias de la ONU y decenas de ONG en favor de los 160.000 refugiados que viven en los campos, que desde hace 40 años dependen exclusivamente de la ayuda internacional.
    Además de intentar desbloquear el proceso de paz -cimentada en la consulta de autodeterminación a la que Rabat pone obstáculos, sobre todo a la hora de confeccionar el censo-, el viaje de Ban se centró en la renovación del mandato de la MINURSO, prevista para finales de abril.
    Los saharauis quieren que la misión, encargada de supervisar el alto el fuego firmado en 1991 entre Marruecos y el Frente Polisario que permitió iniciar el proceso de paz, añada a sus funciones velar por el respeto de los derechos humanos, especialmente en las zonas ocupadas por Rabat.
  • Ban Ki-Moon: « Je suis attristé…les Sahraouis se sentent oubliés »

    Notre envoyé spécial aux camps de réfugiés sahraouis: Abdessalam Sekia / version française: Moussa. K
    Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon a dit vouloir témoigner d’une des plus grandes tragédies humaines oubliées, affirmant que la situation au Sahara occidental est inacceptable.
    Le secrétaire général de l’ONU n’a pas manqué d’exprimer ses craintes quant à la recrudescence de la criminalité et de la drogue et l’éventuelle infiltration des groupes terroristes et extrémistes dans la région.
    C’est pourquoi il a insisté sur le fait que la résolution de la question sahraouie doit déboucher sur un référendum d’autodétermination.
    En effet, Ban Ki-Moon a dressé un tableau des plus inquiétants de la situation du peuple sahraoui tant au plan humain que politique. C’est ce que traduisent les cris des Sahraouis et leurs slogans hostiles à Ban Ki-Moon et à son institution qu’il dirige, à son arrivée vendredi aux camps de réfugiés sahraouis. « Honte à vous…honte à l’ONU », « Plus d’alternative que l’autodétermination », tels sont les slogans scandés par les réfugiés sahraouis qui brandissent des photos des victimes de l’oppression marocaine.
    Force est de souligner que face à une grande marrée humaine, les organisateurs ont dû annuler la visite du secrétaire général de l’organisation onusienne dans une école, où il devrait aller à la rencontre des jeunes sahraouis, pour se rendre ensuite au camp de Rabouani.
    Les leaders du Front Polisario ont expliqué ces réactions de la population sahraouie par des faits bien précis, à savoir « le retard accusé par le processus politique, le gel des négociations, la non-fixation de la date du référendum, la continuation du pillage des richesses du pays et la non-dotation du Minurso d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme.» C’est ce qu’a annoncé à la presse, Mohamed Khedad, le coordinateur du Polisario aux Nations unies.
    « La colère que j’ai vue chez les gens m’a attristé. C’est un peuple qui a vécu 40 ans dans des conditions pénibles au point où il se sent oublié par le monde… », a indiqué le premier responsable de l’ONU.
    Par ailleurs, il a fait un diagnostic de la situation comportant deux volets. Le premier étant politique et le second humanitaire. « Les parties en conflit n’ont réalisé aucune avancée pour être une solution durable, équitable et acceptée de part et d’autre », souligne-t-il. Les deux parties sont bel et bien le Front Polisario et le Maroc, dont le dernier considère l’Algérie comme étant une partie du conflit.
    Ban Ki-Moon a ainsi adressé des messages clairs sur le fait que la solution de la crise sahraouie ne se fera que par un référendum d’autodétermination, une option que rejette le royaume chérifien.
    « La solution est d’aller vers l’autodétermination, et c’est ce qu’a prôné le Conseil de sécurité en 2004 », souligne-t-il avant de mettre en garde contre le trafic de drogue, sachant qu’aussi bien les rapports onusiens et ceux des organisations internationales affirment que le Maroc est le premier producteur de cannabis au monde.
    Evoquant le volet humanitaire, Ban Ki-Moon souligne: « Je serai témoin de tragédies humaines…je vois des familles déchirées. Je veux attirer l’attention du monde à cette tragédie et situation inacceptable », ajoutant: « La situation humanitaire n’est pas séparée du processus politique ».
    Par ailleurs, il a appelé la communauté internationale à soutenir le peuple sahraoui. 
  • Quand le Parlement africain tance le Maroc

    Le Bureau du Parlement africain a adopté une déclaration, signée par son président, condamnant l’organisation, prévue par Crans Montana, d’un deuxième forum à Dakhla occupée.

    Dans cette déclaration, le Parlement africain qualifie la présence marocaine de «coloniale» et le territoire du Sahara occidental de «dernière colonie en Afrique».

    Il rappelle aussi les dernières décisions des Sommets africains (le 24e et le 26e) qui ont déjà demandé aux pays, organisations et société civile africaines et internationales de ne pas assister à ce genre d’événement organisé sur un territoire occupé.
  • Le Sahara Occidental dans la presse algérienne (06/03/2016)

    Sahara Occidental/Ban Ki-Moon face à la détresse des Sahraouis
    Les camps des réfugiés sahraouis de Tindouf sont en ébullition. Ils n’admettent pas l’oubli dont ils font l’objet par la communauté internationale. Et en plus de cela, ils vivent dans de dures conditions humanitaires.
    C’est cette colère qu’ils sont venus exprimer, lundi, au secrétaire général des Nations-Unies,Ban Ki-Moon, qui a effectué une visite dans le camp de Smara, près de Tindouf. Alors qu’il a été accueilli par des militaires sahraouis et des populations venues lui transmettre leurs doléances liées notamment à leur droit à un référendum d’autodétermination, un groupe de jeunes, excédés par les promesses non-tenues des Nations-Unies, s’en est pris au convoi du secrétaire général des Nations-Unies. Son véhicule a même été attaqué par des jets de pierre. Ce qui a poussé le staff des Nations-Unies, présent en force, et le service d’ordre à annuler des points inscrits à l’ordre du jour. A commencer par des rencontres, dans une école du camp des réfugiés, avec des écoliers puis un rendez-vous avec des jeunes sahraouis.
    Ce qui a exacerbé la colère de la jeunesse sahraouie est surtout l’assassinat, le 27 février dernier, d’un jeune sahraoui par des militaires marocains dans la zone démilitarisée. La famille du jeune homme s’est même montrée radicale demandant au secrétaire général de l’ONU de diligenter une enquête sérieuse pour faire la lumière sur les circonstances de la mort de ce berger de 26 ans.
    Pour répondre à cette colère, Ban Ki-Moon, qui a animé un point de presse à l’issue de sa rencontre avec les dirigeants du Polisario, a exprimé sa « compréhension » face à cette colère qui « indique que le peuple sahraoui est oublié de la communauté internationale ». Pour les dirigeants sahraouis, cette colère est l’expression de « la frustration » que les ces jeunes accumulent pendant des années. Surtout qu’en dehors des promesses, aucune avancée n’est enregistrée dans ce dossier qui dure depuis 40 ans.
    Lors de cette visite qui l’a mené également dans les territoires gérés par le Polisario, Ban Ki-Moon n’a pris aucun engagement. Il s’est contenté de promettre des efforts pour relancer les négociations autour du référendum d’autodétermination. Ce qui n’est pas rien puisque cela signifie que la proposition marocaine de doter cette région d’une large autonomie n’est plus de mise.
    Pour tenter de débloquer la situation, Ban Ki-Moon, qui se rendra « prochainement » à Laâyoune, située dans les régions contrôlées par le Maroc a promis de revenir dans la région en juin ou juillet prochains. D’ici là, les Nations-Unies devront chercher plus de vivres pour les populations sahraouies qui risque de manquer de vivre dès la deuxième moitié de cette année.
    Essaïd Wakli
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    Ban Ki-moon, aujourd’hui, à Alger: Que peut l’ONU pour le Sahara Occidental ?
    par Moncef Wafi
    Le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, est arrivé hier, en provenance de la Mauritanie, dans les camps de réfugiés sahraouis, à Smara, l’une des escales, dans sa première tournée, dans la région, pour tenter de relancer les négociations, en vue du règlement du conflit du Sahara Occidental. Accompagné, entre autres, de son envoyé personnel au Sahara Occidental, Christopher Ross, le SG de l’ONU, aura la lourde tâche de dégripper la voie diplomatique enrayée par les tentatives marocaines de désamorcer la volonté internationale de régler un dossier inscrit, depuis 1966, sur la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’indépendance, selon les résolutions onusiennes. 
    Au menu de ses rencontres, le Sud-coréen devait s’entretenir avec, notamment, le président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, avant de se rendre à Bir Lahlou, dans les territoires sahraouis libérés, pour rencontrer la Mission de l’ONU, pour l’organisation du référendum au Sahara Occidental (Minurso). A Nouakchott, Ban Ki-moon avait rencontré le président mauritanien, lui rappelant la nature et l’objectif de sa visite qui permettra d’«impulser un nouveau souffle aux négociations» et «lancer les discussions» qui permettraient, le retour des réfugiés sahraouis, sur leurs terres. Des Sahraouis qui attendent, beaucoup, de l’initiative onusienne, faisant dire au chef des négociateurs sahraoui, Khatri Addouh, que la visite du chef de l’ONU serait l’occasion «pour voir comment pousser le processus de négociation et la recherche d’une solution pacifique au Sahara Occidental». Une visite, également, perçue comme une victoire diplomatique, si l’on croit la présidente du groupe parlementaire pour la fraternité Algérie-RASD, Saida Bounab, qui a déclaré que «la visite de Ban Ki-moon, dans la région notamment, aux camps des réfugiés sahraouis, est une grande victoire pour le Front Polisario et les pays qui le soutiennent dans son combat contre l’occupant». 
    L’autre partie du conflit, le Maroc, avait refusé de rencontrer Ban Ki-moon. Rappelons que l’annonce avait été faite par l’ONU, mettant fin, ainsi, au suspense entretenu par Rabat autour de cette escale. «Le secrétaire général n’ira pas à Rabat. Le roi ne sera pas là», a notamment déclaré, à ce propos, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric. 
    Dans son agenda, Ban Ki-moon, avait envisagé de se rendre à Laayoune, principale localité du Sahara Occidental occupé, ainsi qu’à Rabat. Ce refus des Marocains de recevoir un homme qu’ils ne considèrent pas comme un allié, était prévisible, eux qui ont tenté, dans un premier temps, d’entraver la visite du SG, en allant, jusqu’à lui choisir certaines régions, à visiter, selon l’universitaire sahraoui, Mustapha Baba Sayed, professeur à l’Université Alger 3, dans une déclaration faite à la presse. Il précisera que l’idéal pour le régime marocain aurait été que la visite intervienne après la publication du rapport du Conseil de Sécurité, sur l’examen du renouvellement du mandat de la Minurso, présente sur place depuis 1991, afin de veiller, principalement, au respect du cessez-le-feu, entre le Maroc et le Polisario. 
    Ces atermoiements des autorités marocaines ont pour objectif de gagner du temps jusqu’à expiration du mandat de l’actuel secrétaire général de l’ONU, mais, aussi, de miser sur le prochain président américain, favorable à la solution marocaine, a, également, expliqué le représentant du Front Polisario, auprès de l’ONU, Ahmed Boukhari. Des tentatives vaines puisque M. Dujarric avait indiqué qu’outre la situation humanitaire des réfugiés sahraouis, la visite du SG de l’ONU, dans la région, s’inscrira, également, dans le cadre de la préparation du prochain rapport sur la situation au Sahara Occidental qu’il doit présenter, en avril, au Conseil de Sécurité. Ban Ki-moon sera, à partir d’aujourd’hui et jusqu’à demain, à Alger où il aura des discussions avec plusieurs hauts responsables. 
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    Le SG de l’ONU : Ban Ki-moon à Alger dès aujourd’hui La question du Sahara occidental au cœur des discussions
    Le SG de l’ONU Ban Ki-moon entame dès aujourd’hui une visite de deux jours dans notre pays. Cette visite a été précédée par celle de l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, dans la région dont l’Algérie.
    La question du Sahara occidental et les perspectives de son règlement seront bien au centre des discussions du SG de l’ONU et les responsables Algériens. La situation dans la région, en Afrique et au Moyen-Orient sera aussi passée en revue à l’occasion de cette visite. Le Secrétaire général de l’ONU échangera également avec ses interlocuteurs algériens sur le terrorisme et la menace qu’il fait peser sur la paix et la sécurité internationales.
    D’autre part, la coopération entre l’Algérie et le système des Nations unies et les moyens de sa promotion sera également à l’ordre du jour des discussions de M. Ban Ki-moon à Alger dès aujourd’hui. D’ailleurs, le Secrétaire général des Nations unies a entamé hier sa visite dans les camps des réfugiés, ensuite dans les territoires libérés de Bir Lehlou, dans le cadre sa tournée dans la région qui le conduira donc aujourd’hui en Algérie pour parachever son rapport sur la situation au Sahara occidental qu’il soumettra au Conseil de sécurité en avril prochain. Après avoir été reçu vendredi à Nouakchott par le président mauritanien, Mohamed Ould AbdelAziz, Ban Ki-moon a déclaré que sa visite dans la région visait à relancer les négociations pour le règlement du conflit au Sahara occidental à travers l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui. 
    Ce que demandent les Sahraouis
    Selon le plan de cette quatrième visite du genre, après celle effectuée par, Pérez De Cuellar, Botross Botross Ghali et de Koffi Annan, M. Ban devait être accueilli hier à l’Aéroport de Tindouf, avant de rejoindre le camp des réfugiés sahraoouis.
    Ca sera l’occasion pour M. Ban de prendre connaissance des conditions de travail de cette mission onusienne, précise le plan de visite Après avoir échoué dans sa tentative d’annulation de cette visite dans la région, pourtant approuvée par le Conseil de sécurité, le Maroc a essayé de la renvoyer à juillet de sorte qu’elle n’influera pas sur le prochain rapport de Ban Ki-moon et sur le renouvellement du mandat de la Minurso, prévu en avril.
    Ainsi donc la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental, l’exploitation illégale par le Maroc de richesses sahraouies et l’organisation du référendum sur l’autodétermination, sont les trois dossiers qui seront abordés par les responsables sahraouis et le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.
    La visite de M. Ban Ki-moon de Smara (camps des réfugiés) et des territoires libérés (Bir Lehlou), prouve l’importance de la question sahraouie et démontre les efforts et la détermination de l’ONU pour mettre un terme à cette colonisation marocaine.
    M. Ban Ki-moon a donc effectué hier une visite dans les camps des réfugiés sahraouis et dans les territoires libérés à Bir Lehlou. Lors de cette rencontre avec M. Ban, les responsables sahraouis vont insister sur l’urgence de l’organisation du référendum de l’autodétermination du peuple sahraoui.
    La Minurso doit achever sa mission pour laquelle a été engagée depuis 1991, en organisant un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Et cette question devrait également être abordée avec M.Ban, à l’occasion de sa visite. Dans une récente déclaration à l’APS, le Ministre sahraoui des Affaire étrangères, Mohammed Salem Ould Salek, avait déclaré que la République arabe sahraouie démocratique (RASD) a démontré, après quarante ans de sa proclamation, que la RASD était une réalité nationale, régionale et internationale.
    Le chef de la diplomatie sahraouie a expliqué dans ce même ordre d’idée que le peuple sahraoui était toujours indépendant comme il a été confirmé par la Cour de justice internationale, lorsqu’elle avait rendu son verdict dans lequel elle avait affirmé que le Sahara occidental n’a jamais fait partie du Maroc, alors que le peuple sahraoui avait proclamé sa République après un combat contre le colonisateur espagnole.
     » La proclamation de la RASD est conforme avec la légalité internationale et aujourd’hui la communauté internationale et l’ONU ne reconnaissent pas la +prétendue+ souveraineté de l’occupant marocain sur le Sahara occidental  », a-t-il encore soutenu.
    Une réalité régionale, selon le diplomate sahraoui, parce que l’environnement avoisinant la RASD ne reconnait pas également cette souveraineté marocaine sur ces territoires, comme elle est une réalité continentale, du fait que la République sahraouie est un membre à part entière de l’Union africaine (UA), et membre fondateur de cette institution, a notamment expliqué Ould Salek qui a rappelé que le Maroc se trouve aujourd’hui le seul pays africain qui n’est pas membre de l’UA. Le Sahara occidental est reconnu par plus de 84 pays à travers le monde, faisant qu’il est une réalité internationale, a-t-il noté dans le même contexte.
    Il a rappelé que lors du 14ème congrès du Front Polisario, les Sahraouis étaient unanimes sur des objectifs et des priorités à mener désormais, expliquant que la première des priorités est l’indépendance du peuple sahraoui et que le Front polisario est le représentant légitime du peuple sahraoui.
    Le responsable sahraoui s’est félicité, par ailleurs, des décisions prises récemment par la Cour de justice européenne (CJUE) et du Parlement européen, et du soutien de toutes les organisations internationales des droits de l’Homme qui condamnent le Maroc pour ces violations quotidiennes contre les Sahraouis pacifistes.
     » Toutes ces organisations appellent à l’organisation du référendum ‘autodétermination du peuple sahraoui, le plus vite possible  », a-t-il encore dit, concluant que la seule solution pour le conflit passe par l’exercice du peuple sahraoui de son droit légitime à l’autodétermination.
    D’autre part, il est important de rappeler que dans un message lu en son nom à l’occasion de la session inaugurale 2016 du Comité spécial de décolonisation de l’ONU, le 26 février dernier, le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, avait affirmé, à New York, que le colonialisme est une « priorité urgente » pour la communauté internationale et dont l’élimination exige une « action rapide ».
    « Les résolutions successives de l’Assemblée générale reflètent la volonté de longue date des Nations Unies pour mettre fin à la colonisation. Cette priorité urgente exige une action rapide », a déclaré le chef de l’ONU.
    « Nous devons faire mieux, en se concentrant sur la réalisation des actions approuvées par l’Assemblée générale », a-t- il réaffirmé, en soulignant que « la communauté internationale avait les moyens d’éradiquer le colonialisme ». Le secrétaire général de l’ONU a encouragé ce Comité spécial à intensifier son dialogue sur l’action à mener pour imprimer l’élan qu’il faut à la décolonisation. 
    Position constante de l’Algérie
    Enfin, il y a quelques jours, le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, avait bien rappelé la position constante de l’Algérie pour un règlement politique « juste et durable » qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental.
    M. Messahel qui a reçu l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, en visite en Algérie dans le cadre des consultations régulières qu’il mène en vue du règlement du conflit au Sahara Occidental, a rappelé « la position constante de l’Algérie pour un règlement politique juste et durable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple sahraoui », indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
    M. Messahel a réitéré également l’appui de l’Algérie aux efforts du secrétaire général de l’ONU et de son envoyé personnel pour relancer le processus de règlement politique de la question du Sahara Occidental.
    Il a situé la responsabilité « première et entière » des Nations Unies dans le règlement définitif de ce conflit sur la base du respect du droit international et de la doctrine des Nations Unies en matière de décolonisation.
    Le ministre a tout particulièrement insisté sur « le droit du peuple du Sahara Occidental à s’exprimer librement sur le devenir de son territoire à travers un référendum d’autodétermination, tel que prévu par les résolutions pertinentes des Nations Unies ».
    Il a également appelé les Nations Unies à « prendre en considération la position de l’Union africaine ainsi que celle, désormais, adoptée par les institutions de l’UE sur la question ».
    Saïd B.
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    L’appel d’Alger au SG et au Conseil de sécurité de l’ONU : « Agir pour mettre fin à la colonisation »
    Un appel a été lancé, hier, à partir d’Alger, aux Nations unies, à son Secrétaire général et aux membres de son Conseil de sécurité, pour agir par l’organisation d’un référendum au Sahara occidental, et ce, en application du Droit international pour une question de décolonisation inscrite sur l’agenda onusien, en vue de mettre un terme à la colonisation marocaine au Sahara occidental, dernière colonie en Afrique. Les présents à la rencontre citoyenne de solidarité avec le peuple sahraoui et à son droit à l’autodétermination ont adressé une lettre au Secrétaire général des Nations unies et aux membres du Conseil de sécurité leur demandant d’agir pour «amener l’occupant marocain à se conformer à la Légalité internationale», «le respect et l’application des Résolutions de l’Assemblée générale de l’ONU et de son Conseil de sécurité, notamment la Résolution 1514 sur l’octroi de l’indépendance», et «qu’il soit mis un terme aux violations par le Maroc des droits de l’Homme des Sahraouis dans les territoires occupés», ont précisé les rédacteurs de cette lettre. Organisée par l’Assemblée populaire de la commune d’Alger-Centre, jumelée avec la wilaya, El-Ayoune, de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et le groupe parlementaire (APN) de fraternité Algérie-RASD, les initiateurs ont voulu que la rencontre se tienne le jour (hier, ndlr) de l’arrivée de Ban Ki-moon, SG de l’ONU, aux camps des réfugiés sahraouis, à Smara, pour se rendre par la suite à Bir-Lehlou, dans les territoires libérés du Sahara occidental. La conférence de soutien à la cause et au combat du peuple sahraoui pour son indépendance a vu, outre la présence des représentants des deux institutions algériennes précitées, le président et les élus de la commune d’Alger-Centre et les députés, dont Mme Bounab, celle de responsables d’autres institutions du pays. Il s’agit de membres de la Commission nationale consultative de protection et de promotion des droits de l’Homme (CCPPDH), dont son président Kesentini, de ceux du Croissant-Rouge algérien (C-RA), sa présidente Benhabyles, le président de l’Assemblée populaire de wilaya d’Alger, Zaïm, de représentants de la société civile, ainsi qu’une délégation d’étudiants de pays africains et une délégation sahraouie, conduite par Mohamed Chikh, chargé d’Affaires à l’ambassade de la RASD, à Alger. Pour les rédacteurs dudit appel, le temps est venu pour que la communauté internationale, son SG et son Conseil de sécurité «agissent» pour mettre un terme aux souffrances du peuple sahraoui, lequel «aspire à vivre indépendant et libre sur ses terres, le Sahara occidental», ont indiqué les intervenants, à l’instar des autres peuples du monde. La décolonisation de la dernière colonie en Afrique est «incontournable», ont souligné les présents, ne manquant pas de rappeler que l’Histoire est riche en leçons et enseignements, en ce sens. Et la présence d’etudiants de différents pays africains, à la rencontre d’hier, qui a eu lieu dans un espace hautement symbolique, le Centre culturel Larbi-Ben-M’hidi, démontre que la déclaration «tant que la décolonisation du Sahara occidental n’est pas achevée, c’est toute l’Afrique qui est encore colonisée», demeure vivace dans l’esprit des peuples africains, dont ceux présents à cette rencontre. Le SG de l’ONU, dont la tournée a été entravée par l’occupant marocain, craignant de le voir saisi et interpellé par le dure quotidien des Sahraouis dans les territoires encore sous la colonisation marocaine, qui se manifeste, à l’instar des autres systèmes coloniaux dans l’Histoire des peuples, par le bâton, le fer et le déni de tout un peuple. C’est pourquoi, les signataires de la lettre adressée à Ban Ki-moon et aux membres du Conseil de sécurité, il est demandé d’élargir le mandat de la ission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental, à l’instar des autres Missions de l’ONU, déployées dans des régions du monde. Insistant, par ailleurs, dans leur missive en question, à agir pour «amener» la Monarchie marocaine à «se conformer aux décisions de la Légalité internationale» laquelle dicte l’organisation du référendum d’autodétermination pour une question de décolonisation inscrite à l’ONU. Une demande qui intervient, faut-il le noter, en prévision du rapport sur le Sahara occidental que rédigera le SG de l’ONU au terme de sa tournée précitée, pour les membres du Conseil de sécurité qui se réuniront avant fin avril prochain sur la question.
    Karima Bennour
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    Ban Ki-moon dans les camps de réfugiés sahraouis : Les Nations unies face à leurs responsabilités
    Les Nations unies devraient se confronter, depuis la visite de son Secrétaire général, Ban Ki-moon, entamée hier dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf et à Bir Lehlou (territoires libérés), devant leurs responsabilités pour relancer les négociations en faveur du règlement de ce vieux conflit.
    Ce déplacement de M. Ban, est perçu par les Sahraouis comme une nouvelle ère et pour qu’elle soit un message fort à l’adresse de l’occupant marocain qui ne cesse de dresser des obstacles devant les efforts de la communauté internationale pour résoudre le conflit. Le Secrétaire général de l’ONU a entamé sa tournée dans la région par Nouakchott où il a rencontré vendredi des hauts responsables mauritaniens, à leur tête le président, Mohamed Ould Abdel Aziz. Il a affirmé qu’il se trouvait dans la région pour « s’entretenir de la situation au Sahara occidental », précisant qu’il comptait « visiter la Minurso et les camps de réfugiés sahraouis ». 
    Il a souhaité à ce propos que sa visite dans la région permettra de « relancer les négociations en faveur du règlement de ce vieux conflit pour que les réfugiés retournent rapidement auprès des leurs au Sahara Occidental », estimant que « la situation au Sahara Occidental progresse de manière tangible. » Il doit également rencontrer le président sahraoui Mohammed Abdelaziz et le personnel des Nations Unies activant dans la région ainsi que le groupe de la Mission de l’ONU pour l »organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso). Selon le programme établi, le SG de l’ONU sera, aujourd’hui et demain, en Algérie où il aura des discussions avec plusieurs hauts responsables, selon des sources onusiennes.
    Droits de l’homme, exploitation illégale des richesses… 
    Pour le chef des négociateurs sahraouis, Khatri Addouh, cette visite de M. Ban, serait l’occasion « pour voir comment pousser le processus de négociation et la recherche d’une solution pacifique au Sahara occidental », entre les deux parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario. Tandis que pour le Premier ministre sahraoui, Taleb Omar, la question sahraouie s’apprête à entamer une nouvelle étape notamment après avoir acquis plus de reconnaissance au niveau régional et international et après que « le Maroc s’est avérée une partie entravant la solution pacifique à travers son refus de la visite de Ban Ki-moon ». La situation des droits de l’Homme au Sahara occidental, l’exploitation illégale par le Maroc de richesses sahraouies et l’organisation du référendum sur l’autodétermination, sont les trois dossiers qui seront abordés par les responsables sahraouis et le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. 
    Inscrit depuis 1966 sur la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupée depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France. 
    Synthèse Sid Ali N./Agence
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  • Les systèmes de valeurs et les spécificités culturelles face aux effets de la mondialisation et de l’universalité

    L’autre exemple est le mur dressé par le Maroc au Sahara occidental dans les années 1980 du siècle passé qui s’étend sur 2 000 km pour séparer les territoires libérés et des territoires occupés par Rabat dans l’objectif d’assiéger et étouffer les Sahraouis qui ne demandent que le droit d’autodétermination


    Dr Mohamed-Larbi Ould khelifa
    Vers la fin de la première décennie du siècle en cours, le monde a été témoin d’une série de phénomènes liés au système de valeurs, notamment les valeurs sociales et politiques ; un grand débat oppose aujourd’hui les élites savantes et politiques à travers le monde au sujet de leurs natures et causes. Plusieurs hypothèses et scenarii sont avancés sur leurs conséquences à long et court termes : s’agit-il de mutations socioculturelles, ou d’alternatives locales à des situations révolues dont le bilan négatif ne peut plus être défendu par le discours traditionnel, ou est-ce une conséquence de l’écart entre les défaillances de ce bilan et les réalisations enregistrées ?
    De nombreux chercheurs en sociologie culturelle et politique s’interrogent sur les énergies ou les forces de propulsion qui les animent, et sur la catégorie des nouveaux-anciens modes dans laquelle on pourrait les classer. Ces interrogations vont se transformer en inquiétude, voire en étonnement dès qu’on apprend que ces mutations s’opèrent sans direction habilitée, sans personnalité charismatique et en dehors des organisations partisanes légales ou clandestines ; il se trouve que la majorité des demandeurs de changement sont des jeunes qui n’ont qu’un seul souci : bâtir un avenir différent ; autrement dit, reconstruire le système de valeurs, notamment en matière de relation entre l’Etat et le peuple. Le processus de mutation culturelle et politique est, parfois, qualifié de mouvement de protestation dont la signification s’apparente à la révolution, d’où les appellations «Printemps arabe» «colère pacifique», et même «soulèvement» (uprising) ou encore «redressement» ou «réveil» (awakening).
    Toutefois, le bilan provisoire de cette expérience dévoile un discours critique de certaines étapes passées soutenu, la plupart du temps, par la mobilisation contre l’extrémisme et la confrontation avec les groupes terroristes. En Europe, et à un degré moindre aux Etats-Unis (occupation de Wall Street), les phénomènes de mutation et d’opposition prennent des appellations et une dynamique similaires mais sous l’étiquette de la démocratie mécanique qui signifie l’alternance des mêmes partis, organisations et leaders du système en place, avec quelques différences dans la pratique. Dans la sphère nord du monde, précisément dans le sud de l’Europe, l’Espagne a été le théâtre de la plus longue et importante manifestation menée par un parti socialiste contre un libéralisme accentué (!). En Grèce, l’Etat a déclaré faillite et la gauche a fait un come-back malgré les pressions de la droite au sein de l’UE. Au Portugal, l’économie est depuis des années dans un état comateux. Aux Etats-Unis, la dette a atteint un niveau dramatique (14 290 milliards de dollars en 2011) détenue en grande partie par la Chine. L’endettement de l’Espagne, l’Italie et la France réunies s’élève à 6 000 milliards de dollars. Face à l’ancien club des puissants et décideurs mondiaux, des exemples prometteurs se dressent, représentés par la Chine, le Brésil, certains pays du sud-est de l’Asie et la nouvelle Russie.
    Tous passent par des mutations à la recherche d’une autre philosophie pour la relation de l’Etat avec la société et avec son passé et son futur… Quel serait cet avenir au moment où un siècle s’éloigne et un autre pointe à l’horizon ?
    Les élites du Nord ont inventé des théories et des philosophies qui s’adressent au monde entier dans une logique qui dépasse la mondialisation vers la globalisation, une sorte de raz-de-marée total ; ces théories ont trouvé écho auprès des élites du Sud. On en cite la thèse de F. Fukuyama sur la fin du monde, celle de Dolle sur l’histoire et l’idéologie ou encore celle de B. Lewis qui évoque des fatalités inévitables dont la plupart favorables à Israël et à la suprématie de l’alliance euro-américaine, visant à porter atteinte à l’islam et ses adeptes. Si Huntington parle de monde divisé en deux blocs opposés dans une lutte de vie ou de mort, Z. Brezinski, lui, évoque les causes de la force technologique et son rôle dans la suprématie, le contrôle, la domination et le triomphe sans recours à la guerre à travers ce que les experts des centres de recherches stratégiques appellent la troisième vague (The Third Wave) sous le slogan de la démocratie dans les pays du «Printemps arabe» qui a abouti, au bout de quatre années, au chaos, à la destruction de l’Etat sur le plan stratégique ou la restauration d’anciens régimes qualifiés également de révolutionnaires, mais cette fois à la solde d’un empire qui vise à étendre cette ancienne stratégie assimilationniste renouvelée à l’Algérie, mais sans chance aucune grâce à la cohésion de la société algérienne, à la vigilance de ses énergies vives et à la perspicacité du Président Abdelaziz Bouteflika. La globalisation fait face aujourd’hui à une réalité internationale culturelle et géographique totalement opposée à ses slogans, une réalité marquée par des politiques de ségrégation et d’exclusion culturelle à travers le refus de la différence en termes de religion et de coutumes, et à travers le confinement des communautés émigrées dans ce qui s’apparente à des ghettos, mais surtout l’amalgame qui fait que le musulman est soit un potentiel terroriste, soit un ennemi de la culture du pays d’accueil supposée être supérieure à la sienne.
    Partout, les obstacles et les barrières sont érigés ; c’est le cas de la plus grande muraille séparant les Etats-Unis et le Mexique construite sur 1 800 km pour stopper le flux des émigrés et le trafic de drogue ; il y a aussi le mur de l’apartheid entre la Cisjordanie et Israël qui était à 402 km en 2006. L’autre exemple est le mur dressé par le Maroc au Sahara occidental dans les années 1980 du siècle passé qui s’étend sur 2 000 km pour séparer les territoires libérés et des territoires occupés par Rabat dans l’objectif d’assiéger et étouffer les Sahraouis qui ne demandent que le droit d’autodétermination, sans oublier le mur qui sépare Israël et Sinaï dont la longueur devrait atteindre 266 km au cours de cette décennie. Rappelons que le territoire palestinien de Ghaza est encerclé de toutes parts ; pire, il est assiégé, y compris du côté égyptien. Il faut dire que les barrières physiques et juridiques n’ont cessé de se multiplier entre les nations pour diverses raisons sécuritaires, économiques et racistes.
    C’est cela le vrai visage de la globalisation qui prend ce qu’elle veut obtenir et ne cède que ce qui sert ses intérêts, son pouvoir économique et sa domination politique à travers le monde. Rappelons un autre mur qui divise le monde et crée un Sud dépossédé de tous ses biens abritant 70% de la population mondiale dont une grande partie survivant avec moins d’un dollar par jour. Eprouvés par la misère et la faim, ces êtres sont poussés à l’émigration à bord d’embarcations de fortune dites «de la mort». Au lieu d’aider les pays dont les richesses ont été pillées pendant de longues décennies à se développer, certains politiques occidentaux ne trouvent comme solution à cette tragédie humaine que la destruction de ces embarcations primitives sur place, c’est-à-dire dans les ports de départ.
    Les valeurs et leurs normes selon la mondialisation des forts
    Les études expérimentales en psychologie et en sociologie ont démontré que le système de valeurs exerce une grande influence sur les attitudes des individus et des groupes de personnes ; il peut être assimilé à un réservoir d’énergie qui alimente les motivations et les attitudes des gens de même que leur jugement sur le bien et le mal. Les behavioristes vont jusqu’à lui accorder un rôle dans la maîtrise des instincts. C’est pourquoi, il est nécessaire de connaître la structure culturelle d’une société donnée, autrement dit son système de valeurs avec tout ce qu’il renferme comme points communs et spécificités secondaires, avant tout référendum ou sondage initié par l’Etat, les partis, les associations ou la presse dans l’objectif de connaître l’opinion de la majorité sur un évènement ou une politique. Ces sondages lancés par des instituts spécialisés peuvent viser à orienter l’opinion publique sur un sujet précis, une personnalité politique, artistique ou sportive. Ces exercices peuvent se rapprocher ou s’éloigner de la réalité telle quelle suivant l’objectif tracé en plus d’autres facteurs liés à l’échantillon ou à la grande mobilisation dans le cas d’élections générales sans dépasser toutefois les valeurs qui constituent le noyau fixe. Cependant, il est un autre système de valeurs supranationales qui acquiert une force référentielle repérable dans la Charte des Nations unies ; ces valeurs se transforment en lois universelles, les Etats qui les enfreignent sont alors taxés de pays traîtres (Core States) et sont soumis à l’isolement, au blocus ou forcés militairement à accepter ladite «volonté de la communauté internationale», représentant dans la plupart du temps les intérêts des vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale et composant le Conseil de sécurité à côté de la Chine populaire. De temps à autre et d’un pays à un autre, les valeurs de la charte onusienne changent de normes en fonction des équilibres des forces et des intérêts. C’est pourquoi les membres de ce club tiennent à le maintenir fermé alors que tous les pays indépendants sont membres de l’ONU et de son club élargi qu’est l’Assemblé générale qui peut condamner ou saluer à la majorité mais ne peut prendre de résolution contraignante ; c’est la preuve que la démocratie perd les normes de ses valeurs lorsque la décision est entre les mains d’une minorité de puissants et non aux côtés de la liberté, du droit, de la justice et du bien, les principes qui ont constitué les grandes valeurs à travers l’histoire de l’Humanité.
    Les relations internationales ont toujours été et resteront probablement ainsi étant donné les coalitions des forts et les conflits futiles des faibles.
    Le modelage et l’être «marchandisé»
    Aussi bien dans la sphère nord que la sphère sud, la confiance des peuples a été ébranlée dans le système libéral tel qu’il a été appliqué et tel que défini par B. Barber «marché mondial sans barrières ni frontières» (Mac World, à l’image du modèle Mac Donald et Big Mac). On a fait croire aux peuples des pays sous-développés marginalisés que le déluge de la mondialisation et la globalisation n’aura aucun effet sur les valeurs et les cultures locales. Les concepteurs et initiateurs de cette philosophie dans la sphère nord ont trouvé dans la démocratie et les droits de l’homme le cheval de Troie pour imposer davantage de tutorat et d’asservissement à travers ce qu’ils possèdent comme moyens de contrainte et de sanction, après tous les massacres barbares perpétrés par ces Etats impérialistes pendant des dizaines d’années. Aujourd’hui les gouvernements de l’UE ne trouvent comme solution au problème des émigrants noyés dans la Méditerranée, que le bombardement des embarcations qui les transportent après avoir détruit les infrastructures, décimé leurs pays et sous-estimé leurs cultures taxées de primitives et d’arriérées sans que les organisations des droits de l’homme et du droit à la vie soufflent mot. Si les drames incombent, en partie, aux dirigeants des pays exportateurs de l’émigration clandestine (faible taux de développement et désespoir généralisé), les pays de la sphère nord assument la plus grande part de responsabilité ; c’est cette vision qui a été exposée et défendue par la délégation parlementaire au congrès des présidents des Parlements de la Méditerranée réunis à Lisbonne en mai 2015. Au lendemain de la chute du bloc socialiste marquée par l’échec de ses systèmes politiques et leur incapacité à faire face à l’adversaire s’infiltrant derrière le rideau de fer et également par le repli progressif des mouvements de libération nationale à travers le monde au cours des deux dernières décennies du siècle passé, le bloc occidental a été gagné par une sorte de prétention idéologique et s’est mis à louer les mérites de l’économie monétaire et du marché libre imposés par la Banque mondiale, le FMI (entreprises économiques créés après la Seconde Guerre mondiale) et l’OMC. Ce faisant, il a dévoilé son modèle technologique avancé au nom de la société de communication et la toile mondiale géante «le www» dans l’objectif de détruire les frontières et enterrer les spécificités culturelles des peuples prêchant l’après Etat-nation au nom de «la société globale» au moyen de ce que Brezinski appelle «la révolution techno-électronique», de l’influence qu’elle peut exercer grâce à sa force tranquille (Soft Power) et de la démocratie du marché basée sur une compétitivité inégale.
    Ce modèle de démocratie a dépouillé l’individu dans la société occidentale de sa particularité humaine en le transformant en valeur matérielle pure Homo economicus et affaibli ses attaches naturelles par l’encouragement des organisations sociétales qui proposent une appartenance affective et une protection contre des changements imprévus. Il l’a, ainsi, délesté de sa valeur humaine et l’a «marchandisé» pour le mouler dans une culture mondialisée, celle de Hollywood, Mickey, Disneyland et autres modèles occidentaux. Cette analyse n’a pas l’ambition de porter un jugement sur la société européenne et américaine, ni prédire le devenir des mouvements de protestation qui ne cessent d’amplifier et leurs conséquences sur l’être humain, la société et l’Etat-nation en tant qu’entité. Cependant, il faut attirer l’attention sur sa capacité de convaincre au moyen d’un double langage sur les valeurs de l’égalité, de la démocratie, des droits de l’homme et du respect de la différence et de la diversité culturelle, politique qu’elle a pratiquée pendant au moins deux siècles. C’est bien la République française, brandissant ses trois principes célèbres, qui a imposé le code de l’indigénat aux Algériens et détruit une grande partie de leur patrimoine culturel allant jusqu’à leur nier une existence géographique et historique. Ce monde qui se dit libre a soutenu les dictatures dans les trois continents et renversé beaucoup de systèmes démocratiques parce qu’ils ne servaient pas ses intérêts ; c’est là un exemple de valeurs humaines théoriquement acceptées à l’unanimité, mais dans la pratique soumises aux intérêts et aux rapports de force, communément appelés realpolitik (Real Policy). Ni les Européens ni les Américains n’ont un jour critiqué l’apartheid en Afrique du Sud pour la simple raison qu’ils le pratiquent eux-mêmes chez eux.
    Les derniers évènements de la ville américaine de Charleston (massacre d’Américains noirs au cours d’une messe dans une église protestante) prouvent que la couleur et la race peuvent parfois prendre le dessus sur la religion et la confession. Aucune voix ne s’élève pour dénoncer les agressions israéliennes contre les Palestiniens, quand cela arrive, c’est à voix basse que cela se fait parce qu’un musulman ou un Arabe, même non musulman, est synonyme, dans l’imaginaire européen et américain, de valeur négative alors que le juif israélien est, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, synonyme de valeur positive après avoir été humilié et persécuté pendant des siècles en Europe même. La vérité est que les valeurs sont influencées par les courants politiques et les bouleversements historiques ; ne sont pas épargnées bien sûr les trois valeurs majeures, à savoir la justice, le bien et le beau qui sont fixes dans le Coran en particulier et les textes sacrés des religions monothéistes, en général.
    Le fossé entre la réalité et le discours trompeur
    Les concepts et les terminologies inventés par les modes intellectuels et politiques sur l’inter-culturalisme et le multiculturalisme cachent, en réalité, le contraire de ce qu’elles prétendent, ce que les communautés émigrées, vivant dans les pays du Nord, y compris la Fédération de Russie, subissent au quotidien. Il s’avère que ces systèmes n’ont pas pu se débarrasser de leurs anciennes idéologies ; ils ont certes changé de nom «Nouveau système mondial» (New World System) mais n’ont pu changer de mentalité envers l’Autre, resté barbare et sauvage, qu’il faut dompter par la force ou éliminer pour rendre service à l’humanité civilisée, même s’il faut, dans le cas des musulmans, ressusciter l’ancien conflit vieux de plusieurs siècles et rappeler le temps des croisades pour mobiliser l’opinion publique et diaboliser l’Autre et le livrer en pâture à la meute (dossier dans la revue Historia, février 2015). Au moment où les systèmes sociaux et politiques dans la sphère nord, de manière générale, n’ont pas subi de changement depuis l’ère de l’industrialisation (plus de deux siècles), si l’on excepte le bloc socialiste avec un intervalle de sept décennies (1917-1991), la sphère sud a connu d’énormes chamboulements et destructions dont plusieurs cas directement manigancés par les pays du Nord. Cette main visible ou invisible a bien sûr ses agents de réserve constitués d’élites intellectuelles et politiques locales qui ont tenu à s’assurer une force protectrice dans la nouvelle ère, c’est-à-dire la postcoloniale. Ainsi, beaucoup de décisions prises au sein des institutions de l’Etat et par l’opposition sont très attentives à la réaction de l’ex-force dominante, alors que les principales sources d’information sont les médias transfrontiers des ex-puissances coloniales. Même les universitaires optent dans leurs recherches pour les cadres conceptuels et les modèles philosophiques de l’Occident (européen et américain) conçus initialement pour les pays et sociétés occidentaux. Dans la tête des hommes politiques de cet Occident et ses élites intellectuelles, les classes politiques et intellectuelles dans les pays du Sud leur sont redevables de tout ; à leurs yeux, ils ne sont que des élèves et ils doivent demeurer ainsi. Les recherches et études menées au cours des trois dernières décennies par certaines écoles apportent beaucoup de lumière sur ce pouvoir colonial resté endigué dans les anciennes colonies. On en cite les Postcolonial Studies (études postcoloniales) en Grande-Bretagne, Subaltern Studies (études subalternes) en Inde, Cultural Studies (études culturelles et anthropologiques) aux Etats-Unis dont la plupart remettent en question l’héritage colonial et critiquent les modèles, les théories et les concepts galvaudés durant le siècle dernier que les élites savantes et politiques ont entonné comme si c’étaient des évidences absolues (l’universalité du modèle européen en matière de développement, la validité des principes et méthodes occidentaux pour tous les peuples du monde puisque considérés supérieurs et plus avancés selon le prisme de la théorie des valeurs universelles qui prône la primauté des lois internationales et les chartes onusiennes sur les lois internes). Cet état de fait est appuyé par les organisations affiliées à l’ONU, les organisations non gouvernementales (Médecins sans frontières et autres organisations clamant la défense des droits de l’homme) qui osent classer les pays en pays émancipés ou démocratiques sans aucun égard aux cultures nationales et systèmes des valeurs locales, un globalisme auquel il est très difficile d’échapper. Derrière cette catégorisation se dresse un groupe de pays industrialisés qui ont réussi, au cours des trois derniers siècles, à implanter la société du savoir parmi une grande partie de leurs classes moyennes et donner naissance à de nouvelles élites qui ont instauré le siècle des lumières, et diffuser de nouvelles valeurs en remplacement des valeurs adoptées par l’Eglise et ses alliés au sein de la noblesse. Ce tournant a vu le jour avec les réformes de Luther King, suivi de Jean Calvin, qui ont trouvé écho chez Max Weber (fin du XIXe et début du XXe siècle), figure célèbre parmi les grands penseurs-inventeurs des concepts de la modernité contemporaine et la théorie capitaliste fondée sur l’entrepreneuriat, le profit et l’élévation du travail au rang de la pratique religieuse, et sur l’encouragement de l’austérité et la mise en garde contre les méfaits du gaspillage. Toutes ces valeurs prônées par l’islam et les traditions populaires en Algérie sont aujourd’hui oubliées, reléguées au rang de simples expressions reprises dans les discours de moralisation et de prêches sans aucun effet sur les individus, les groupes ou les politiques. Il n’est pas dans notre intention de livrer une comparaison entre les courants réformistes de l’Europe de l’Ouest et de l’Amérique du Nord et le monde arabe et musulman au cours du siècle passé, étant donné la différence de l’expérience historique et vu le retard cumulé avant et après la période coloniale. Mais l’on peut avancer que les mouvements réformistes dans la région Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord) n’ont pas réussi à pénétrer en profondeur les masses populaires malgré les énormes efforts de leaders éclairés tels que Djamel Eddine El Afghani, Mohammed Rédha, Mohammed Abdou et notamment Abdelhamid Ben Badis qui a lutté toute sa vie durant pour ressusciter les valeurs positives de l’islam et de la culture populaire algérienne ; malheureusement, son mouvement a perdu de sa vigueur dans la société algérienne après la disparition de Cheikh El-Bachir El-Ibrahimi pour des raisons internes et des raisons liées à des tentatives de polarisation externe. Aujourd’hui, notre société enregistre le retour de certains valeurs et comportements totalement opposés au projet du renouveau porté par Ben Badis au milieu du siècle dernier. A l’exception d’une minorité qui veille à enrichir ce projet culturel et sociologique, beaucoup vivent de sa réputation et de son héritage intellectuel et sa méthode pratique. Signalons, au passage, que Ben Badis n’a jamais ambitionné de présider l’association, ni percevoir un salaire quelconque ; son parcours mérite de figurer comme définition du véritable «militant».
    Il est aisé de dire que la suprématie de l’Occident euro-américain n’est pas seulement d’ordre matériel, mais moral aussi ; il suffit de comparer ses systèmes de valeurs, les débats de ses élites intellectuelles et politiques et les luttes futiles autour de questions secondaires dans nos pays où les débats révèlent une situation de faiblesse, de dépendance et d’incapacité à innover et à créer. Il n’y a qu’à suivre les émissions télévisées et radiophoniques traitant de religion et de vie séculière pour se rendre compte que les valeurs culturelles et scientifiques demeurent très peu connues et influentes ; cette défaillance a bien sûr profité aux plus forts qui ont tenté tantôt la séduction tantôt le rejet à travers une modernité attirante puisqu’elle n’a pas d’équivalent dans nos sociétés qui s’évertuent à rappeler la grandeur des ancêtres ; ou à travers le rejet né de la différence des valeurs et exprimé par une islamophobie ou xénophobie incitant des réactions négatives et désespérées sous forme de terrorisme que les plus forts évitent de définir clairement aussi bien dans le discours public qu’au niveau des organisations internationales. L’une des raisons de cette fuite et cette réticence pourrait être imputée à l’intention de coller cette étiquette aux mouvements de libération nationale, comme ce fut le cas avec la Révolution algérienne et actuellement avec les Palestiniens au moment où peu d’observateurs et d’organisations internationales ont osé condamner le terrorisme d’Israël contre les civils durant les six dernières décennies.
    Le terrorisme est une valeur négative et destructrice quand il prend la forme d’une agression contre des civils innocents, des groupes ou des institutions sans cause légitime ayant pour objectif la défense de la liberté, la justice, le droit au progrès et la dignité humaine, ces grandes valeurs pour lesquelles notre peuple a combattu pendant toute son histoire et pour lesquelles il restera fidèle et dévoué. N’oublions pas que tous les phénomènes, qu’ils soient naturels ou sociétaux, ont des causes et des facteurs directs ou secondaires selon la loi de la causalité ; le phénomène du terrorisme est soumis à la même loi, c’est pourquoi nombreux sont ceux qui s’interrogent sur les parties qui étaient derrière l’embrigadement, le financement et la mobilisation de ses centres durant la guerre des deux blocs. Le pouvoir leur a-t-il échappé ? Pourquoi le terrorisme a-t-il frappé dans d’autres régions, telles que l’Algérie, et est devenu aujourd’hui un phénomène international et une criminalité transfrontalière incluant la plupart des pays qualifiés d’islamistes et a migré vers d’autres continents ? A ce propos, le Britannique B. Russel, prix Nobel et l’un des mathématiciens les plus connus du XXe siècle, a présenté son point de vue dans une étude intitulée «La morale et la politique», dont voici un extrait : «Les politiques occidentaux ne regrettent pas et ne tireront aucun enseignement de la mort des dizaines de milliers de civils et d’engagés durant les guerres qu’ils ont menées durant les trois quarts du vingtième siècle.»
    E. Morin a, quant à lui, critiqué, dans son étude intitulée «Penser global — l’humain et son univers», la rationalité dogmatique qui a transformé des élites et des politiques en Occident et leurs disciples dans d’autres pays en machines à compter les gains et les pertes. Le reste est classé dans ce qui est considéré par les autres d’irrationalisable. C’est ainsi qu’apparaît le monde derrière les rives de la Méditerranée et de l’Atlantique et c’est ainsi qu’apparaît l’état du reste du monde que la communauté internationale mentionne en chiffres après une lecture théâtrale rituelle des systèmes de valeurs, des principes et des chartes au nom de l’humanité. Machiavel n’est-il pas celui qui a le mieux décrit, et sans artifice, la politique des cavernes ?
    Mohamed Larbi Ould Khelifa
  • La forte affluence empêche Ban Ki-moon de visiter l’école du 17-Juin à Smara

    Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, n’a pas pu visiter hier l’école du 17-Juin à Smara (camps de réfugiés sahraouis), en raison de la grande affluence de réfugiés enthousiastes, venus accueillir le responsable de l’organisation internationale, qui effectue une visite dans la région en vue de relancer le processus de règlement du conflit au Sahara occidental, opposant le Maroc et le Front Polisario. 
    Des milliers de réfugiés se sont massés sur le parcours de M. Ban Ki-moon, et aux alentours de cet établissement scolaire géré par l’ONU, pour réaffirmer leur attachement à l’indépendance et l’exercice de leur droit à l’autodétermination, mettant les Nations-Unies devant leur responsabilité quant au règlement du conflit, a constaté l’APS. 
    Les Sahraouis brandissaient des banderoles et scandaient des slogans appelant à l’«organisation, en urgence, du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui» en lutte contre l’occupant marocain. Devant une telle affluence, M. Ban n’a même pas pu descendre de sa voiture officielle, alors que son programme initial de sa visite dans les camps de réfugiés prévoyait une halte dans l’école du 17-Juin ainsi que la tenue d’une rencontre avec les jeunes Sahraouis. 
    Après Smara, M. Ban Ki-moon s’est dirigé vers Chahid El-Hafedh, où il a été accueilli par le Premier ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, avant d’être reçu, pour des entretiens de haut niveau, par le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Abdelaziz, également secrétaire général du Front Polisario. 
    Arrivé à bord d’un hélicoptère à Smara, M. Ban est accompagné d’une délégation onusienne parmi laquelle se trouve son Envoyé personnel au Sahara occidental, Christopher Ross.
    Le Soir d’Algérie
  • La société civile algérienne se mobilise pour le peuple sahraoui

    En présence notamment de plusieurs élus locaux, de représentants associatifs et sahraouis, l’APC d’Alger-Centre, jumelée avec la ville de Laâyoune, a organisé hier une rencontre citoyenne de solidarité avec le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination au Centre culturel Larbi-Ben-M’hidi à Alger. La rencontre intervient alors que Ban Ki-moon, le Secrétaire général des Nations-Unies, est en visite dans la région.
    Rafik Aiouaz – Alger (Le Soir) – «Il faut que Ban Ki-moon ait le courage d’avoir une position forte et claire !» assène Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH), lors de sa prise de parole. 
    Le premier orateur de la rencontre a appelé l’ONU à entreprendre des actions franches pour que cesse l’oppression du peuple sahraoui qui, selon lui, est victime d’une politique répressive liée à des intérêts étrangers. «La position de l’Algérie a toujours été la même, c’est une question de justice. Nous n’avons en revanche aucun problème avec le peuple marocain», a-t-il précisé. Farouk Ksentini a rappelé le soutien dont bénéficie le royaume du Maroc de la part de pays européens, la France en tête, pour mener une politique injuste et illégale pour maintenir les intérêts occidentaux dans la région. Selon lui, la France pense ou fait penser au Maroc qu’il n’y aura pas de paix sans annexion du Sahara occidental.
    Une visite synonyme de victoire
    Saïda Bounab, présidente du groupe d’amitié Algérie-Sahara occidental, participe régulièrement à des visites dans les camps sahraouis, la dernière, lors des inondations de Tindouf. Pour la représentante parlementaire, le peuple sahraoui a envoyé un message fort d’un peuple mature et organisé avec des institutions politiques et économiques fortes. Saïda Bounab a également salué le rôle que joue la femme sahraouie depuis 40 ans de lutte pour les droits des Sahraouis après avoir désigné cette première visite de Ban Ki-moon dans la région, à quelques mois du terme de son mandat onusien, comme une victoire pour tous ceux qui soutiennent la cause sahraouie. Pour la présidente du groupe d’amitié Algérie-Sahara occidental, il est nécessaire désormais d’atteindre trois objectifs : l’arrêt de l’accaparation des richesses du Sahara occidental, l’ouverture de l’étau marocain autour des Sahraouis pour faciliter les missions d’observation et d’aide des organisations humanitaires et l’organisation dans les meilleurs délais du référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui. 
    L’ONU a, justement, mandat de l’organiser alors que le Maroc persiste à s’y opposer.
    Aux intempéries de l’automne dernier lors desquelles les Sahraouis ont subi d’importantes inondations, leurs conditions de vie difficiles sont apparues au grand jour. Une situation alarmante selon Saïda Benhabilès, présidente du Croissant-Rouge algérien qui parle de «tentative d’affamer le peuple sahraoui» à travers la baisse conséquente des aides européennes et américaines destinées à des populations qui tentent tant bien que mal de survivre. 
    Après sa visite aux camps de réfugiés sahraouis à Tindouf hier, Ban Ki-moon doit rencontrer le Président Bouteflika aujourd’hui. En avril, le secrétaire général de l’ONU présentera un rapport sur le Sahara occidental au Conseil de sécurité.
    R. A.
  • Ban Ki-moon, premier SG de l’ONU à visiter les territoires libérés sahraouis

    Sahara Occidental: le SG de l’ONU effectue une visite dans la région de Bir lehlou
    BIR LEHLOU, (Territoires Libérés) – Le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon a effectué samedi une visite dans la région de Bir Lehlou dans les territoires Sahraouis libérés.
    Ban Ki-Moon est le premier responsable onusien de ce niveau à visiter les territoires sahraouis libérés dans le cadre de sa tournée dans la région visant à « réaliser une avancée palpable » dans le processus de règlement du conflit du Sahara Occidental qui dure depuis plus de 40 ans.
    Le SG de l’ONU est arrivé à bord d’un hélicoptère à la région libérée de Bir Lehlou en provenance de Chahid El Hafedh (camps des réfugiés sahraouis). Ban Ki Moon avait reçu auparavant un accueil populaire et officiel à Smara.
    A Bir Lehlou Ban Ki-Moon a rencontré la Mission de l’ONU pour l’organisation d’un referendum pour l’autodétermination au Sahara occidental et s’est enquis des conditions de travail de l’unité onusienne de déminage.
    Cette visite est la première du genre d’un responsable onusien de ce niveau aux territoires sahraouis libérés et troisième d’un responsable onusien aux camps des réfugiés sahraouis après celles effectuées par ses prédécesseurs Boutros Boutros Ghali et Kofi Annan.
    Dans une déclaration à la presse à l’issue de ses entretiens avec les responsables sahraouis à Chahid El hafid dans le cadre de sa tournée dans la région, Ban-Ki-Moon avait indiqué que cette visite était l’occasion pour lui de constater de visu une tragédie oubliée par la communauté internationale et d’examiner les moyens de réaliser une avancée dans le processus de règlement du conflit qui dure depuis plus de 40 ans » affirmant comprendre « la colère du peuple sahraoui » à l’égard de la poursuite de l’occupation de ses territoires.
    Ban-Ki-Moon a appelé la communauté internationale à « augmenter les aides destinées aux réfugiés sahraouis » soulignant que la conférence internationale prévue le 1er mai à Genève « sera l’occasion de demander davantage d’aides au peuple sahraoui ».
  • Sahara occidental : en Algérie, Ban Ki-moon rencontre des réfugiés sahraouis et réclame une solution au conflit

    Les parties au conflit du Sahara Occidental n’ont pas fait de réels progrès dans les négociations en vue d’un règlement juste, et d’une solution politique mutuellement acceptable durable, a déclaré samedi le Secrétaire général des Nations Unies, en visite en Algérie.
    Ban Ki-moon a appelé à alléger la «situation inacceptable» des réfugiés sahraouis.
    Le chef de l’ONU a qualifié sa visite « longuement attendue » dans les camps de réfugiés sahraouis près de Tindouf, et à Rabouni, en Algérie, d’expérience « profondément émouvante ».
    « Dans mes échanges avec les jeunes, je me suis inspiré par leur foi en l’avenir et l’Organisation des Nations Unies. Je suis résolu à faire tout mon possible pour répondre à leurs attentes “, a dit Ban Ki-moon.
    Lors d’une conference de presse à l’issue de sa rencontre avec le Front Polisario, il a fait part des trois objectifs de sa visite dans la région.
    Tout d’abord le Secétaire genéral souhaitait procéder à sa propre évaluation et apporter sa contribution à la recherche d’un règlement au conflit.
    Ensuite il cherchait à visiter la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO), le site de l’équipe à Bir Lahlou, ainsi que des équipes de déminage.
    Enfin le chef de l’ONU voulait témoigner de l’une des « tragédies humanitaires oubliées de notre temps ».
    « Les camps de réfugiés sahraouis près de Tindouf sont parmi les plus anciens du monde. Il est navrant de voir ces familles séparées depuis si longtemps”, a-t-il signalé, soulignant qu’ils ont enduré beaucoup de souffrances dans des conditions difficiles, alors que le monde a souvent négligé leur sort.
    Le sort du peuple doit être abordé “indépendamment du processus politique”, selon Ban Ki-moon.
    Le chef de l’ONU compte bientôt convoquer une réunion des donateurs et fournisseurs d’assistance à Genève.
    Pour rappel, l’administration coloniale du Sahara occidental par l’Espagne a pris fin en 1976. Des combats ont éclaté par la suite entre le Maroc et le Front Polisario. Un cessez-le feu a été conclu en septembre 1991. La MINURSO est chargée de la surveillance de ce cessez-le-feu et de l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental.
    Le Maroc a présenté un plan d’autonomie, alors que la position du Front Polisario est que le statut final du territoire doit être décidé lors d’un référendum sur l’autodétermination qui comprend l’indépendance comme option.
  • Sahara Occidental : Misión compleja para Ban Ki.moon

    Ban Ki.moon tomando en Bir Lehlu, localidad administrada por el Polisario
    Enfoque sobre un conflicto territorial que lleva más de 40 años. Un conflicto inextricable que tiene lugar en el Sáhara Occidental.
    Dos partes en presencia: Por un lado, Marruecos que ha anexado la mayor parte del territoire y por otro los independistas saharauis. El SG de la ONU se encuentra actualmente en la región para alentar las negociaciones, pero dadas las crispaciones, su misión sera compleja.
    Descubriendo estas imágenes, sería difícil imaginar que un contencioso sacude este rincón del paraíso para surfers. Sin embargo, estamos efectivamente en el Sáhara Occidental. el territorio es proa de combate y negociaciones entre el gobierno marroquí y los independistas saharauis. 
    Todo empieza ese día de 1975. A bordo de este convoy 350.000 marroquíes respondieron a la llamada del rey Hasan II. De esta manera, Marrueco invade el Sahara Occidental, antigua colonia española.
    Marruecos hace de este litigio territorial una verdadera cuestión de identidad, pero en Derecho Internacional, a eso se le llama una ocupación.
    Vincent Chapaux : « En el plano jurídico se peude decir, en efecto, que Marruecos ocupa el Sahara Occidental ya que el estatuto del territorio ya está muy claro desde que en 1975 lel Tribuna Internacional de Justicia estableció que Marruecos no poseía el territorio.
    (continuará,,,)

    Reportaje de la televisión belga RTBF, 05/03/2016