Mois : mars 2016

  • Ban Ki-moon : «J’ai promis aux Sahraouis de tout faire pour que les choses avancent»

    «Bonjour.
    Je suis heureux d’être en Algérie, pour la seconde fois en tant que secrétaire général.
    Ma première visite fut très douloureuse. C’était en 2007, après les attentats terroristes dirigés contre les bureaux de l’ONU à Alger.
    Je constate que de grands progrès ont été accomplis depuis lors, sous la direction du président Bouteflika. Ce que j’ai appris de la politique de la «rahma», ou pitié, m’a impressionné. Plutôt que de se laisser diviser par les terroristes, l’Algérie s’unit dans la solidarité. J’applaudis en particulier l’appui déclaré du ministre des Affaires étrangères en faveur de la promotion des libertés et des droits de l’Homme. L’histoire a montré à de nombreuses reprises que toute stratégie de lutte contre l’extrémisme violent qui ne repose pas sur le respect des droits de l’Homme est vouée à l’échec. Le respect des droits de l’Homme est à la fois une obligation morale et un avantage tactique.
    Le ministre des Affaires étrangères et moi-même avons parlé de la profonde inquiétude que nous inspire la situation en Libye. J’apprécie énormément le rôle que joue l’Algérie, notamment en accueillant les pourparlers organisés sous l’égide des Nations unies. Il nous arrive de Libye des informations alarmantes sur des actes graves qui pourraient constituer des crimes de guerre. Tous les acteurs extérieurs doivent user de leur influence pour calmer la situation. Si les choses ne progressent pas sur le plan politique, la crise humanitaire s’aggravera et les atteintes à la sécurité, y compris les attaques de Daech, se multiplieront et gagneront du terrain. J’ai également remercié le ministre des Affaires étrangères de l’engagement que l’Algérie continue de manifester en faveur du Mali, en tant que principal médiateur du processus de paix. Nous sommes convenus de continuer à pousser pour que la médiation aboutisse. Le ministre des Affaires étrangères et moi-même avons parlé de l’importante question du Sahara Occidental. Hier, à Tindouf, j’ai rencontré des réfugiés qui souffrent depuis des générations. J’ai discuté avec des jeunes qui perdent foi dans l’avenir. Je leur ai promis de tout faire pour que les choses avancent. Les parties au conflit n’ont fait aucun progrès réel dans les négociations devant aboutir à une solution politique juste, durable et acceptable par tous, fondée sur l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental.
    A Tindouf, j’ai aussi rencontré les membres du personnel de la Minurso, qui font preuve d’un grand dévouement. Ils sont prêts à aider à organiser un référendum s’il y a un accord entre les parties. Je me suis rendu dans plusieurs sites, et je compte aller prochainement au quartier général de la mission, à Laâyoune, au Sahara Occidental.
    Je suis profondément attristé par cette tragédie humanitaire. Le monde ne peut continuer à négliger les Sahraouis. Ils espèrent l’appui de la région, de l’ONU et de la communauté internationale. Nous devons réagir.
    Je convoquerai prochainement une réunion de donateurs en vue de réunir des fonds pour que les besoins des réfugiés sahraouis puissent être satisfaits.
    Mesdames, Messieurs,
    En 2007, j’ai ramené à Genève un drapeau bleu déchiré. Le drapeau qui flottait sur nos bureaux d’Alger et que nous avons récupéré des décombres après l’attentat. Il est exposé en permanence et symbolise notre volonté à tous de défendre les droits de l’Homme et de résister aux forces hostiles à la paix et au progrès.
    Merci.»
  • Une visite, et après ? Bam ki-moon au Sahara Occidental et en Algérie

    6 Mars 2016
    Des milliers de réfugiés sahraouis étaient hier à l’accueil du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, à Smara (camps de réfugiés sahraouis) pour réaffirmer leur attachement à l’indépendance et l’exercice de leur droit à l’autodétermination, mettant les Nations unies devant leur responsabilité quant au règlement du conflit au Sahara occidental, opposant le Maroc et le Front Polisario.
    Arrivée à bord d’un hélicoptère et accompagné d’une délégation onusienne parmi laquelle se trouve son Envoyé personnel au Sahara occidental, Christopher Ross, M. Ban a été accueilli par des Sahraoui brandissant des banderoles et scandant des slogans appelant à l’ »organisation, sans attendre, du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui » en lutte contre l’occupant marocain. 
    C’était la revendication principale des réfugiés sahraouis, qui avaient, longtemps, attendu la visite de M. Ban dans la région pour insister sur la responsabilité de la communauté internationale et la nécessité d’un règlement urgent du conflit qui dure depuis plus de quarante ans, à travers, ontils scandé, « la relance des négociations sérieuses et responsables ». Réitérant l’engagement du Front Polisario, leur représentant légitime, dans le processus du règlement onusien, les Sahraouis ont également brandi des portraits 
    de Sahraouis victimes des pratiques inhumaines et de la transgression des droits de l’Homme dans les territoires occupés, par le régime marocain. « Les Sahraouis attendent que Ban Ki-moon constate de ses propres yeux les violations et les exactions marocaines pour réagir et assumer sa responsabilité », a déclaré à l’APS Mohamed, un réfugié sahraoui. Pour sa part, son compatriote, Hammad Ali, a lancé : 
    « Nous voulons notre indépendance et retrouver définitivement notre terre… notre patrie ». L’espoir d’Ali est, également, que cette visite du responsable de l’Onu soit « un tournant décisif dans le règlement du conflit du Sahara occidental ». M. Ban a été également accueilli à son arrivée à Smara par les autorités locales, alors qu’un détachement de l’armée de libération sahraouie (ALS) lui rendait les honneurs.
    A la faveur de ce déplacement, le chef de l’ONU s’entretiendra avec le président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, et se rendra à Bir Lahlou (territoires sahraouis libérés) pour rencontrer la Mission de l’ONU pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso). Le Secrétaire général de l’ONU avait entamé sa tournée dans la région par Nouakchott où il a rencontré vendredi des hauts responsables mauritaniens, 
    à leur tête le président, Mohamed Ould Abdel Aziz. Selon le programme établi, le SG de l’ONU se rendra ensuite en Algérie les 6 et le 7 mars, où il aura des discussions avec plusieurs hauts responsables, selon des sources onusiennes.
    L’ONU doit assumer ses responsabilités
    « Nous sommes un peuple pacifique, Nous avons accompagné les Nations Unies en acceptant notamment le cessez-le feu et nous nous sommes conformés avec la légalité internationale. Nous avons tenté toutes les voies possibles pour exercer notre droit légitime à l’autodétermination», a dit jeudi Mohammed Salem Bedda, enseignant d’espagnole au primaire Mahfoudh-Ali-Biba, regrettant l’ »échec de l’Onu dans sa mission ». 
    Il s’est indigné, par ailleurs, des agissements de l’occupant marocain qui continue dans sa politique colonialiste en violant toutes les résolutions onusiennes. « A mon avis, ce qui est pris par la force, ne se récupère que par la force », a insisté M. Bedda, dans une déclaration à l’APS, citant le révolutionnaire sahraoui et martyr, Mustapha El-Ouali. « Par le fusil, on aura notre indépendance », a-t-il crié, en affichant tout son enthousiasme à « reprendre les armes contre l’occupant marocain, si la situation reste inchagée dans le conflit sahraoui ».
    « Le grand perdant dans cette équation d’injustice sont les Sahraouis, les réfugiés comme ceux qui sont dans les territoires occupés », a-t-il encore dit. Concernant la visite du Secrétaire général de l’ONU, Ban ki-moon, attendu samedi dans les camps des réfugies, M. Salem Bedda, constatant que « ce déplacement intervient à quelques mois de le fin du mandat de M. Ban à la tête de l’ONU ».
    Il a, dans le même ordre d’idées, rappelé que « tous les prédécesseurs du chef de l’Onu avaient fait la même chose (à cette étape de leur mandat) ». Apropos de la Mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), l’enseignant a affirmé que cette institution doit s’élargir à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental.
    La lutte armée toujours à l’ordre du jour
    Plusieurs autres Sahraouis ont indiqué à l’APS que l’option militaire est toujours à l’ordre du jour, exprimant, toutefois leur souhait de voir Ban Ki-moon relancer d’une manière claire et concrète les négociations pour le règlement du conflit opposant le Maroc au Front Polisario. « La communauté internationale doit bouger pour soutenir notre cause, juste et légitime, et dénoncer les violations et agressions marocaines », 
    a appelé M. Bedda, ajoutant que « l’élan de solidarité exprimé récemment envers notre cause nous encourage à aller de l’avant ». Il n’a pas écarté, toutefois, l’option militaire, expliquant que « le roi du Maroc ne connaît pas le peuple sahraoui parce qu’il n’est pas rentré en conflit armé avec nous, contrairement à son père (Hassan II) qui a bien connu cette époque », a-t-il souligné. Il a, dans ce contexte rappelé que « Hassan II avait accepté le cessez-le-feu parce qu’il a constaté la volonté, l’engagement et la détermination des Sahraouis ».
    Pour sa part, Mme Saadani Ambrick Al- Kharachi, a indiqué que « M. Ban doit dire la vérité au peuple sahraoui et vite trouver une solution à ce conflit qui n’a que trop duré ». « Après plus de 40 ans de colonisation et plus de 25 ans du cessez-le-feu, la situation est presque immobile », s’est-elle indignée, brandissant la menace d’un « retour à l’option militaire ».
    « Ban Ki-moon doit apporter ce message tant attendu, pour relancer les négociations et punir la partie qui entrave ce processus avec le soutien de quelques pays occidentaux, surtout la France ». Elle s’est dite « prête à prendre les armes aux côtés des hommes pour aller combattre dans les champs de bataille pour l’indépendance de son pays ». 
    Pour sa part, Mme Makhouta Mohammed Cheikh, a insisté sur le rôle de la femme sahraouie dans la lutte de son peuple pour son droit à l’autodétermination, soulignant que « la femme sahraouie assume toutes les tâches, même celles relatives à la sécurité et la surveillance dans les camps de réfugiés ». 
    Concernant la visite de Ban ki-moon dans la région, elle a estimé que « l’heure est aux faits et actes, et ce n’est pas aux paroles et discours », affirmant que le peuple sahraoui ne pourra pas supporter cette situation de « violences et d’exactions marocaines au vu et au su de la communauté internationale sans qu’elle ne bouge le petit doigt ». Même constat, Mme Lemate Slamate Lala, mère de trois enfants dont un bébé de quelques mois, a affiché sa « détermination de rester engagé aux côtés de l’homme sahraoui, n’excluant pas l’option militaire qui est la solution pour résoudre ce conflit qui a fait trop de mal aux Sahraouis ».
    « On veut voir nos enfants grandir dans leur pays, et ne soient pas otages de l’occupant marocain et de ses alliés notamment la France », a-t-elle noté. Nadjem Ould Salem, a de son côté, affirmé que « la solution est seulement entre les mains des Sahraouis, c’est à eux de décider de leur avenir », appelant la communauté internationale à « faire plus de pression et profiter de l’isolement actuel du Maroc pour libérer la dernière colonie d’Afrique ».
    L’Algérie rappelle sa position constante
    C’est aujourd’hui qu’effectuera le Secrétaire général des Nations Unis sa visite en Algérie, la première qu’il consacre à la question sahraouie, le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a rappelé la position constante de l’Algérie sur ce sujet. En recevant l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, Messahel a rappelé la constance de la position algérienne sur le sujet. 
    Alger reste en faveur d’un règlement politique « juste et durable » qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental. M. Messahel a souligné « la position constante de l’Algérie pour un règlement politique juste et durable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple sahraoui », indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
    M. Messahel a réitéré également l’appui de l’Algérie aux efforts du secrétaire général de l’ONU et de son envoyé personnel pour relancer le processus de règlement politique de la question du Sahara Occidental. Il a situé la responsabilité « première et entière » des Nations Unies dans le règlement définitif de ce conflit sur la base du respect du droit international et de la doctrine des Nations unies en matière de décolonisation. 
    Le ministre a tout particulièrement insisté sur « le droit du peuple du Sahara occidental à s’exprimer librement sur le devenir de son territoire à travers un référendum d’autodétermination, tel que prévu par les résolutions pertinentes des Nations unies ». Il a également appelé les Nations unies à « prendre en considération la position de l’Union africaine ainsi que celle, désormais, adoptée par les institutions de l’UE sur la question ».
    Le Sahara occidental, pour rappel, est une ex-colonie espagnole contrôlée par le Maroc. Rabat propose une large autonomie sous sa souveraineté pour ce vaste territoire de moins d’un million d’habitants tandis que le Polisario, réclame un référendum d’autodétermination.
    Par : INES AMROUDE
    http://www.lemidi-dz.com/index.php?operation=voir_article&date_article=2016-03-06&id_article=evenement@art6@2016-03-06
  • A Alger, Ban Ki-moon discute de la situation en Libye, au Mali et de la question du Sahara occidental

    6 mars 2016 – Alors qu’il se trouvait dimanche en visite à Alger, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a rencontré des responsables du gouvernement algérien, avec qui il a notamment discuté de la situation en Libye, au Mali et de la question du Sahara occidental.
    « Il nous arrive de Libye des informations alarmantes sur des actes graves qui pourraient constituer des crimes de guerre. Tous les acteurs extérieurs doivent user de leur influence pour calmer la situation. Si les choses ne progressent pas sur le plan politique, la crise humanitaire s’aggravera et les atteintes à la sécurité, y compris les attaques de Daech, se multiplieront et gagneront du terrain », a déclaré M. Ban lors d’un point de presse à l’issue d’une rencontre avec le Ministre des affaires étrangères, Ramtane Lamamra.
    Le chef de l’ONU a salué le rôle que joue l’Algérie sur cette question, notamment en accueillant les pourparlers organisés sous l’égide des Nations Unies.
    Il a aussi remercié le ministre de l’engagement que l’Algérie continue de manifester en faveur du Mali, en tant que principal médiateur du processus de paix. “Nous sommes convenus de continuer à pousser pour que la médiation aboutisse”, a-t-il dit.
    Le chef de l’ONU et le ministre ont parlé de la question du Sahara occidental. Samedi, Ban Ki-moon se trouvait à Tindouf, dans le sud de l’Algérie, où il a visité des camps de réfugiés sahraouis.
    “Les parties au conflit n’ont fait aucun progrès réel dans les négociations devant aboutir à une solution politique juste, durable et acceptable par tous, fondée sur l’auto-détermination du peuple du Sahara occidental”, a souligné M. Ban. “Le monde ne peut continuer à négliger les Sahraouis. Ils espèrent l’appui de la région, de l’ONU et de la communauté internationale. Nous devons réagir”.
    Il s’agit de la deuxième visite de Ban Ki-moon en Algérie. La première avait eu lieu en 2007, après les attentats terroristes dirigés contre les bureaux de l’ONU à Alger.
    « L’histoire a montré à de nombreuses reprises que toute stratégie de lutte contre l’extrémisme violent qui ne repose pas sur le respect des droits de l’homme est vouée à l’échec. Le respect des droits de l’homme est à la fois une obligation morale et un avantage tactique », a déclaré M. Ban.
  • Sahara occidental: Ban demande à son émissaire de relancer la médiation

    Alger, Algérie | AFP | dimanche 06/03/2016 – 13:09 GMT
    Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a annoncé dimanche à Alger avoir demandé à son émissaire pour le Sahara occidental de reprendre ses tournées dans la région pour tenter de relancer les pourparlers entre Rabat et le Front Polisario.
    « J’ai demandé à mon envoyé spécial Christopher Ross de reprendre ses tournées afin de créer une atmosphère propice à la reprise des pourparlers » entre le Maroc et le mouvement indépendantiste du Polisario qui se disputent depuis 40 ans l’ancienne colonie espagnole, a déclaré M. Ban lors d’une conférence de presse.
    Selon lui, Rabat et le Polisario « n’ont fait aucun progrès réel dans les négociations devant aboutir à une solution juste et acceptable par tous, fondée sur l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».
    M. Ross, auquel le Maroc avait un temps retiré sa confiance en 2012 en l’accusant de « partialité », a repris ses efforts diplomatiques en février 2015. Il avait visité la région fin septembre et fin novembre sans grand succès.
    M. Ban a également annoncé qu’il « convoquerait prochainement une réunion de donateurs en vue de réunir des fonds pour que les besoins des réfugiés sahraouis puissent être satisfaits ».
    Quelque 200.000 Sahraouis vivent dans les camps de réfugiés dans la région de Tindouf (1.800 km au sud-ouest d’Alger).
    M. Ban, qui s’est rendu samedi au camp de réfugiés de Smara, près de Tindouf, s’est dit « profondément attristé par cette tragédie humanitaire ».
    « Hier à Tindouf, j’ai rencontré des réfugiés qui souffrent depuis des générations. J’ai discuté avec des jeunes qui perdent foi dans l’avenir. Je leur ai promis de tout faire pour que les choses avancent », a-t-il souligné.
    Il ajouté que les membres du personnel de la Mission de l’ONU pour le Sahara occidental (Minurso) étaient « prêts à organiser un référendum s’il y a accord entre les parties ».
    La consultation est défendue par l’Algérie, principal soutien du Polisario. « Nous avons assuré » à M. Ban « l’impératif du parachèvement du processus de décolonisation du Sahara occidental à travers la Minurso », a affirmé son ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra.
    La Minurso a été déployée en 1991 pour superviser une consultation électorale sans cesse repoussée depuis 1992.
    Le Maroc, qui a annexé en 1975 cette ancienne colonie espagnole au sud du royaume, écarte désormais toute idée d’indépendance. Il milite en faveur d’une large autonomie du territoire sous sa propre souveraineté.
    abh/ao/cmk/feb
    © 1994-2016 Agence France-Presse
  • La libertad del Sahara es responsabilidad histórica del Estado español y sus gobernantes. Luchemos junto al pueblo saharaui por un Sahara libre

    Por André Abeledo Fernández*
    Como comunista defiendo el derecho a la autodeterminación del pueblo saharaui, el derecho a decidir de todos los pueblos del mundo, “no se puede hablar de libertad mientras no se reconozca el derecho de los pueblos a separarse de su metrópoli cuando lo crean conveniente”, no se puede hablar de libertad mientras el territorio saharaui este ocupado por el ejército de Marruecos, los pueblos de España debemos estar con el pueblo saharaui, porque la libertad del Sahara es también responsabilidad histórica del estado español y sus gobernantes.
    Recordemos que este año se cumplen 40 años desde la fundación del Frente Polisario. Este movimiento de liberación ha luchado por la independencia y por la descolonización desde el año 1973. Primero, contra la colonización española y, después, contra la ocupación marroquí.
    El Frente Polisario decidió dejar las armas en el año 1991, cuando la ONU auspició el Alto el Fuego prometiendo la celebración de un referéndum de autodeterminación. Pero fueron traicionados, el pueblo saharaui fue desarmado y abandonado a su suerte de un modo vergonzoso.
    Desde entonces, han llevado a cabo una lucha pacífica, centrada en la diplomacia y en la defensa de la legalidad internacional y creando un estado en los campamentos de Argelia mediante el cual se intentan cubrir las necesidades básicas de la población refugiada. Sin embargo, la comunidad internacional ha hecho oídos sordos a sus legítimas reclamaciones y el referéndum todavía no se ha celebrado, mientras que la presión de la propia población saharaui por un regreso a las armas es cada vez mayor.
    La lucha del Frente Polisario es un ejemplo para el mundo. Una lucha que dura ya 40 años y que no se debe prolongar por más tiempo, la victoria debe ser hacer justicia y devolverles su derecho a ser independientes.
    En el Sahara también se hace necesario tener memoria, la misma memoria histórica que aun necesitamos en el estado español. Hace unos meses, un equipo de investigación de la Universidad del País Vasco, en colaboración con la Fundación Aranzadi, consiguió exhumar y estudiar cuerpos de saharauis asesinados y enterrados en medio del desierto en el año 1976. De esta manera, se prueba científicamente la evidencia de la masacre que el régimen marroquí cometió contra la población saharaui en aquellos años. Es necesario saber más, tener la posibilidad de que se desarrollen actividades de este tipo en los Territorios Ocupados por Marruecos. Las familias víctimas de desapariciones, y el pueblo saharaui en su totalidad, tienen que reconstruir la memoria que les ha sido arrebatada.
    El pueblo saharaui también es un pueblo refugiado, exiliado por la guerra y la ocupación extranjera. En los campamentos de población refugiada de Tinduf (Argelia), miles de saharauis ansían regresar a sus hogares. El exilio no puede ser una situación permanente. Muchas generaciones sólo conocen de su tierra lo que les han contado sus antecesores. La hammada argelina es una de las zonas más inhóspitas del Planeta, donde se encuentran estos campamentos.
    Allí el Frente Polisario ha creado un estado, con sus infraestructuras, sus servicios públicos… Pero un estado sin territorio, en el que todo es provisional, en el que no hay posibilidad de crear ni una estabilidad, ni una proyección de futuro. Las nuevas generaciones, hastiadas de esperar en medio del desierto, piden a su Gobierno el abandono del proceso de paz, el retorno a las armas, a la guerra.
    El estado español tiene una deuda histórica con el pueblo saharaui, los dejamos tirados, los entregamos a Marruecos, el pueblo español tiene la obligación moral de denunciar la situación de la población saharaui que vive en los Territorios Ocupados por Marruecos que sufre, sistemáticamente, la violación de sus derechos más elementales.
    La legalidad internacional es clara. Los Acuerdos Tripartitos de Madrid, por los cuales España cedía su soberanía sobre el Sáhara Occidental, son ilegales. Este proceso no puede ser desarrollado unilateralmente, sin la aceptación de la comunidad internacional.
    Esto quiere decir que, según la legalidad internacional, España sigue siendo la potencia administradora del territorio hasta que se cierre el proceso de descolonización, mediante un referéndum de autodeterminación. Marruecos, por lo tanto, es únicamente la potencia ocupante, la que desarrolla la administración del Sáhara Occidental por la fuerza, mediante la represión, sin que ningún estado miembro de Naciones Unidas haya reconocido a día de hoy su soberanía sobre el territorio.
    El Estado español es, por lo tanto, responsable de todo lo que ocurra en el Sáhara Occidental y debe impulsar la celebración del referéndum de autodeterminación cuanto antes.
    España ha traicionado al pueblo saharaui una y otra vez, ningún Gobierno de la democracia ha sido lo suficientemente valiente para desarrollar una política acorde con sus obligaciones legales y morales. Siempre han primado los intereses económicos de unos pocos y las relaciones de Estado, que, en alguna ocasión, están directamente relacionadas con los intereses personales de quienes han ostentado determinados cargos públicos.
    De este modo, presuntamente, la casa Real española, con el rey Juan Carlos I a la cabeza, está históricamente relacionada con la entrega del Sáhara Occidental a la monarquía marroquí. Ni que decir tiene que tanto el Partido Popular, como el PSOE, han prometido velar por los derechos del pueblo saharaui desde la oposición, olvidándose de las promesas, e incluso, traicionándolas abiertamente, una vez han llegado al poder. Es hora de que el Estado español asuma sus responsabilidades y se ponga del lado de los Derechos Humanos y de la libertad.
    No se puede negociar con Marruecos la pesca en las aguas saharauis (como hace alguna gran superficie española). Los recursos naturales de la población saharaui deben ser repercutir sobre el pueblo saharaui, deben ser gestionados por ellos. De lo contrario, se está condenando a la pobreza a un pueblo que lucha por poder ser independiente. Las empresas españolas y europeas que compran pescado a Marruecos de estos caladeros deben ser sancionadas.
    A día de hoy alrededor de 40 saharauis se encuentran encarcelados en prisiones marroquíes por la defensa de sus ideas. Una veintena de ellos fueron arrestados tras el desmantelamiento del campamento pacífico de Gdéim Izikm, desarrollado en noviembre del 2010. Exigimos su puesta en libertad inmediata.
    El pueblo saharaui vive en una cárcel, es tratado como un refugiado en su propia tierra, las fuerzas de ocupación de Marruecos torturan, las desapariciones forzosas forman parte de esta represión sistemática, como también los abusos sexuales, las vejaciones…
    Denunciamos que la Misión de Naciones Unidas para el Referéndum en el Sáhara Occidental (MINURSO) sigue siendo la única misión de este tipo que no contempla entre sus competencias la vigilancia de los Derechos Humanos. Este año, se negoció la renovación de esta misión y las posturas de estados como Francia y España evitaron que se incluyera la cláusula de la vigilancia. Exijamos que esto cambie de una vez.
    Los campamentos de Tinduf sobreviven, principalmente, por la ayuda proveniente de la cooperación internacional. El Estado español, las comunidades autónomas, los ayuntamientos, así como diferentes ONGDs de aquí han sido los principales donantes de ayuda humanitaria para la población refugiada saharaui.
    La crisis económica ha hecho que esta ayuda se haya reducido drásticamente, teniendo duras consecuencias para la población. Debemos impedir que la gestión de esta crisis se lleve por delante la cooperación internacional, pero más especialmente, debemos exigir que las ayudas al pueblo saharaui se conviertan en una prioridad para el gobierno del estado, dada la enorme responsabilidad que tiene el Estado español en este conflicto.
    Recuperemos la memoria sobre nuestra historia y entenderemos hasta donde llega nuestra responsabilidad con el Sahara, este no es un conflicto ajeno al estado español, fue creado por España y tenemos el deber moral de no olvidar a un pueblo hermano.
    ¡VIVA EL SAHARA LIBRE!
    *Concelleiro de Esquerda Unida de Narón, militante comunista y sindicalista.
  • Ban Ki-moon tente de se racheter avec quelques sacs de farine et de lait en poudre

    Depuis janvier 2007, il est Secrétaire Général des Nations Unies. L’année où le Conseil de Sécurité a décidé de mettre à table les deux acteurs du conflit du Sahara occidental, le Maroc et le Front Polisario.
    Au lieu de les mettre à table, Ban Ki-moon a fait exactement le contraire. Il a accepté la demande du Maroc de mener des négociations indirectes sous l’égide de son Envoyé Personnel pour le Sahara Occidental, Christopher Ross.
    Son rapport sur le Sahara Occidental qu’il soumet au Conseil de Sécurité tous les mois d’avril, est devenu un rapport de la France et du Maroc, où sont vantés des présumés progrès dans le domaine des droits de l’homme et où on félicite le Maroc pour ceci et cela.
    Il s’est rabaissé devant le Maroc au point que l’arrogance de celui-ci n’a pas arrêté de monter au point de demander á l’Envoyé Personnel Ross d’écarter le Front Polisario des négociations et mettre l’Algérie à sa place.
    Ainsi, après s’être incliné devant les pressions de la France et du Maroc pendant près de 10 ans, Ban Ki-moon, à quelques mois de la fin de son mandat, veut quitter les lieux en se donnant une image louable chez les sahraouis. Comment? En ramassant quelques sacs de riz, de lait en poudre, de lentilles et de farine.
  • Une longue valse de visites diplomatiques

    La visite du SG de l’ONU dans la région constituerait assurément un tournant décisif pour la cause sahraouie. Elle intervient moins d’un mois après celle effectuée en février dernier par son envoyé personnel au Sahara occidental, Christopher Ross, dans les camps de réfugiés, lors de laquelle il avait eu des entretiens avec les responsables sahraouis, à leur tête le président Mohamed Abdelaziz. Elle fait suite à une précédente rencontre entre M. Ross et la délégation sahraouie chargée des négociations. Un déplacement qui intervient dans le sillage de la poursuite des efforts onusiens pour le règlement du conflit en relançant les négociations entre les deux parties (Maroc et Front Polisario) avant de soumettre, en avril 2016 son rapport au Conseil de sécurité portant sa vision d’un règlement. Au terme de sa tournée dans la région, M. Ross avait réaffirmé que « le Secrétaire général de l’ONU a réitéré sa compréhension du processus dans sa déclaration du 4 novembre (2015) en appelant à de véritables négociations qui doivent être lancées dans les prochains mois et devant aboutir à l’autodétermination du peuple sahraoui ». L’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, a réitéré également le 8 décembre dernier à New York, la position de Ban Ki-moon pour une solution politique garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. « En guise de conclusion, je souligne encore que durant mes nombreux échanges, différentes interprétations sur l’objectif de ma mission et la portée de mon mandat ont été exprimées. Pour restaurer la clarté, le Secrétaire général de l’ONU (Ban Ki-moon) a réitéré sa compréhension du processus dans sa déclaration du 4 novembre », a indiqué M. Ross, dont une copie du briefing présenté au Conseil de sécurité a été obtenue par l’APS. « Il (Ban Ki-moon) a souligné que le but du processus est de parvenir à un accord sur le statut définitif du Sahara occidental et il m’a chargé d’intensifier mes efforts pour faciliter l’entrée des deux parties (en conflit, le Maroc et le Front Polisario) dans des négociations sans conditions préalables et de bonne foi pour parvenir à une solution politique mutuellement acceptable accordant au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination », avait insisté M. Ross dans son briefing au Conseil de sécurité, qui a duré deux heures et tenu sous la présidence des Etats-Unis. Il a relevé que le Secrétaire général de l’ONU accordait une intention particulière à la question sahraouie qui nécessite « une solution urgente », affirmant que la persistance de ce conflit pourrait constituer « une bombe à retardement » qu’aucun acteur n’est en mesure d’atténuer les effets à lui seul.
    Le Maroc campe sur ses positions
    Malheureusement, selon M. Ross, ses efforts déployés durant sa navette diplomatique dans la région pour ramener les deux parties à se réunir n’ont pas été fructueux en raison de la position de l’occupant marocain. En dépit de l’avis favorable exprimé par le Front Polisario pour reprendre des négociations directes même en l’absence de nouvelles idées, « le Maroc a campé sur ses positions en refusant d’engager de nouveaux pourparlers », a regretté le responsable onusien. Le Maroc ne voulait pas entendre parler de négociations sur le statut juridique du Sahara, pourtant exigées par l’ONU, et « voulait se limiter à des discussions sur les détails de son initiative d’autonomie », a encore regretté M. Ross. Rabat voulait, en effet, torpiller les actions de médiation de M. Ross en lui imposant en novembre dernier la condition de ramener d’autres parties à la table des négociations comme une partie prenante ou du moins un acteur, alors que la question sahraouie est une affaire onusienne inscrite au chapitre des territoires à décoloniser conformément aux règles du droit international en la matière. Ahmed Boukhari, membre de la délégation sahraouie de négociation, avait déjà souligné que l’» intransigeance » du Maroc est le « seul obstacle » devant les efforts de l’ONU pour parvenir à une solution au conflit sahraoui, appelant le Conseil de sécurité à « exercer des pressions » sur le royaume marocain afin qu’il « se conforme à la légitimité internationale ». Le diplomate sahraoui avait réaffirmé que la seule solution au conflit du Sahara occidental passe par l’organisation d’un référendum « libre, juste et impartial devant permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination ». Renouvelant la coopération du Front Polisario avec l’ONU, M. Boukhari avait souligné que la visite de M. Ross s’inscrit dans le cadre des efforts de l’ONU pour relancer les négociations entre le Front Polisario et le Maroc pour la décolonisation du Sahara occidental.
    Tournée décisive du S. G. de l’Onu dans la région : Ban Ki-moon, un pari pour sortir la question sahraouie du statu quo
    Le Secrétaire général des Nations unies (ONU), Ban Ki-moon, a entamé hier, samedi, sa visite (très attendue) dans les camps de réfugiés, ensuite dans les territoires libérés de Bir Lehlou, dans le cadre de sa tournée dans la région, qui le conduira également aujourd’hui, dimanche, à Alger, pour parachever son rapport sur la situation au Sahara occidental qu’il soumettra au Conseil de sécurité en avril prochain.
    Arrivé dans la matinée à Smara à bord d’un hélicoptère, M. Ban était accompagné d’une délégation onusienne, parmi laquelle se trouvait son Envoyé personnel au Sahara occidental, Christopher Ross. Il a été accueilli par les autorités locales de la wilaya de Smara et des milliers de réfugiés sahraouis, alors qu’un détachement de l’Armée de libération sahraouie (ALS) lui rendait les honneurs. Dans la deuxième étape de sa visite dans les camps de réfugiés sahraouis, après celle de Smara, le SG de l’ONU a été reçu à Chahid Al Hafedh par le Premier ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, avant d’être reçu pour des entretiens de haut niveau par le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Abdelaziz, également secrétaire général du Front Polisario. A la faveur de ce déplacement, comme souligné dernièrement par le chef des négociateurs sahraouis, Khatri Addouh, l’occasion sera pour le SG de l’ONU « de voir comment pousser le processus de négociation et la recherche d’une solution pacifique au Sahara occidental » entre les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario. « Faire avancer la situation au Sahara occidental est important », avait fait valoir vendredi M. Ban à Nouakchott. « J’entends apporter ma pierre aux négociations engagées pour régler ce différend de longue date et favoriser les pourparlers afin que les réfugiés sahraouis puissent rentrer chez eux au Sahara occidental dans la dignité », avait-il soutenu. Pour sa part, le Premier ministre sahraoui, Taleb Omar, a précisé que la question sahraouie s’apprête à entamer une nouvelle étape notamment après avoir acquis plus de reconnaissance au niveau régional et international et après que « le Maroc se soit avéré une partie entravant la solution pacifique à travers son refus de la visite de Ban Ki-moon ». Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohammed Salem Ould Salek, a indiqué de son côté vendredi dernier, à Chahid Al Hafedh, que la situation des droits de l’homme au Sahara occidental, l’exploitation illégale par le Maroc des richesses sahraouies et l’organisation du référendum d’autodétermination sont les trois dossiers qui seront abordés par les responsables sahraouis et le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. Le chef de la diplomatie sahraouie a indiqué que lors de cette rencontre avec M. Ban, les responsables sahraouis vont insister sur l’urgence de l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. La Minurso doit achever sa mission pour laquelle elle a été engagée depuis 1991, en organisant un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, a souligné M. Ould Salek, affirmant que cette question sera abordée avec M. Ban, à l’occasion de sa visite. L’élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’hommes dans les territoires occupés sera également évoqué, a indiqué M. Ould Salek, ajoutant que la partie sahraouie va exiger que des enquêtes soient faites sur les violations, les dépassements, les exactions et la pratique de la torture par les forces d’occupation marocaines contre les Sahraouis. « Nous soulèverons toutes ces questions », a-t-il notamment indiqué. La question des ressources sahraouies et l’exploitation illégale par le Maroc de ses richesses sera également abordée. « Nous allons exiger l’arrêt immédiat de ces pratiques coloniales », a ajouté le responsable sahraoui, indiquant que les Nations unies doivent assumer leurs responsabilités quant à l’application des résolutions internationales. De son côté, le coordinateur sahraoui auprès de la Minurso, Mohammed Kheddad, a expliqué que la partie sahraouie demeure déterminée à soutenir les efforts des Nations unies pour la résolution du conflit au Sahara occidental occupé. M. Kheddad a souhaité que la visite de M. Ban « apportera un nouveau souffle à ce processus de décolonisation du Sahara occidental ». 
    Ban Ki-moon entame une visite en Algérie
    Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, est arrivé samedi soir à Alger dans le cadre de sa tournée dans la région en vue de relancer les négociations pour le règlement du conflit au Sahara occidental, opposant le Maroc et le Front Polisario.
    Le SG de l’ONU a été accueilli à son arrivée à l’aéroport international Houari Boumediene par le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra.
    Durant sa visite en Algérie, Ban Ki-moon s’entretiendra avec M. Lamamra, ainsi qu’avec de hauts responsables de l’Etat.
    Durant la journée de samedi, Ban Ki-moon s’est rendu dans les camps des réfugiés sahraouis où il a eu des entretiens avec des responsables sahraouis dont le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Abdelaziz, également secrétaire général du Front Polisario. Source APS
    http://www.reporters.dz/index.php/l-info-en-continu/ban-ki-moon-entame-une-visite-en-algerie
  • Rabat suffoque

    Par Karim Bouali 
    La visite de Ban Ki-moon est vécue dans la douleur par les voisins marocains qui n’ont pas lésiné sur les moyens de lobbying et de pression pour pousser le secrétaire général de l’ONU à la renvoyer aux calendes grecques. Ils suffoquent à l’idée de l’énorme pied de nez qu’il leur fera en se rendant à Bir Lahlou, territoire sahraoui libéré derrière le mur de défense érigé par l’occupant marocain. 
    Ils considèrent ce déplacement à Bir Lahlou comme une provocation de la part de Ban Ki-moon qui se «venge» du refus du Maroc de le recevoir à Rabat et à Laâyoune. Il convient de rappeler qu’en pleines agapes royales dans cette ville sahraouie occupée – l’anniversaire de la marche verte auquel ont pris part le roi Mohammed VI et sa suite –, le secrétaire général des Nations unies avait rendu public, le 5 novembre 2015, un communiqué officiel dans lequel il rappelait que le statut définitif des territoires sahraouis n’était toujours pas tranché. 
    Ce statut, avait précisé Ban Ki-moon, continue de faire l’objet d’un processus de négociations sous l’égide des Nations unies, en martelant l’exigence d’une solution qui permette l’autodétermination du peuple sahraoui pour être conforme à la légalité internationale. Cette position a été réaffirmée avec force par l’hôte des Sahraouis, ce samedi, à partir des camps des réfugiés. 
    En fait, le Maroc et les puissances qui le soutiennent savent très bien que quelle que soit la solution politique sur laquelle déboucheraient les pourparlers – dans le cas où Rabat daignait s’asseoir à nouveau à la table des négociations –, elle (la solution) doit impérativement répondre à une question fondamentale : quelle forme donner à l’autodétermination qui est un paramètre incontournable sous peine de violation du droit international ? 
    En rappelant la souffrance indicible du peuple sahraoui et sa cause oubliée par la communauté internationale et son engagement à accroître l’aide humanitaire en direction de réfugiés sahraouis, Ban Ki-moon enfonce deux gros clous supplémentaires dans le cercueil de la thèse marocaine de l’autonomie.
    K. B.
  • Ban Ki-moon llama a aliviar la situación « inaceptable » de los refugiados saharauis

    5 de marzo de, 2016 – Llamando a aliviar la difícil situación de los refugiados saharauis en Argelia que deben hacer frente a una « situación inaceptable », el Secretario General de la ONU, Ban Ki-moon, dijo que las partes en el conflicto del Sahara Occidental no realizaron un progreso real en las negociaciones para una solución justa, duradera y mutuamente aceptable.
    « Lo que realmente me ha conmovido e incluso entristecido fue la ira . Muchas personas expresaron su ira: personas que, durante más de cuarenta años ha vivido en las condiciones más difíciles y que sienten que su paradero y su cuestión fueron olvidados por el mundo « , dijo Ban a la prensa tras una reunión con los refugiados y representantes de los jóvenes en el campamento de Smara, y más tarde con el Secretario general del Frente Polisario, Mohamed Abdelaziz.
    « Mi primer objetivo visitando a la región es el de hacer mi propia evaluación y contribución a la búsqueda de un arreglo, » dijo el jefe de la ONU. « Mi segundo objetivo era visitar la Misión de las Naciones Unidas para el Referéndum en el Sahara occidental. Voy a visitar al equipo en Bir Lahlou y el personal encargado de las vitales actividades de desminado « .
    Ban añadió que vio el « notable y exigente » trabajo que la Misión está haciendo en condiciones difíciles e la Hammada. También tiene previsto visitar la sede de la MINURSO en El Aaiun, en el Sahara Occidental.
    « En tercer lugar, quería ser testigo de una de las tragedias humanitarias olvidadas de nuestro tiempo. Los campos de refugiados saharauis en la periferia de Tinduf se cuentan entre los más antiguos del mundo. Es desgarrador ver a estas familias separadas durante tanto tiempo, » se dijo, y agregó que la situación es « inaceptable » y debe ser tratada independientemente del proceso político.
    El jefe de la ONU también señaló que su cuarto objetivo es « para finalizar la situación de seguridad, » al estar la ONU preocupada por el aumento de la delincuencia, el tráfico de drogas y la posibilidad de la llegada de extremistas y terroristas a la región.
    « Al mismo tiempo, hago un llamamiento a los países donantes para que aumenten su asistencia a esta población desatendida, a prestar asistencia humanitaria vital », añadió. « Tenemos que demostrar que el mundo se acuerda del pueblo saharaui. Con este fin, pronto voy a convocar una reunión de donantes y proveedores de asistencia en Ginebra « .
    Por último, el Secretario General señaló que la Cumbre Humanitaria Mundial de Estambul en mayo será otra oportunidad para movilizar la solidaridad mundial.
    « Me siento alentado por la confianza que los saharauis depositan en la ONU, sus principios y el derecho internacional. Vamos a combinar esto con la determinación de mejorar su situación y resolver este conflicto de larga duración para el futuro de todos los saharauis « , concluyó.
    Fuente : UN News, 05/03/2016
    Traducción no oficial : Diaspora Saharaui
  • En Algérie, Ban appelle à alléger la détresse «inacceptable» des réfugiés sahraouis et résoudre le conflit du Sahara Occidental

    5 Mars 2016 – Appelant à soulager la détresse des réfugiés sahraouis en Algérie qui font face à une «situation inacceptable», le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, a déclaré que les parties au conflit du Sahara Occidental n’ont pas fait de réels progrès dans la négociations en vue d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable.
    « Ce qui m’a a vraiment ému et, même attristé était la colère. Beaucoup de gens ont exprimé leur colère -des gens qui, depuis plus de quarante ans ont vécu dans les conditions les plus difficiles et qui sentent que leur sort et leur cause ont été oubliés par le monde « , a déclaré M. Ban à la presse après une rencontre avec les réfugiés et les représentants de la jeunesse au camp de Smara, et plus tard avec le Secrétaire général du front Polisario, Mohamed Abdelaziz .
    «Mon premier objectif en visitant la région est de faire ma propre évaluation et contribution à la recherche d’un règlement », a déclaré le chef de l’ONU. «Mon deuxième objectif était de visiter la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental. Je vais visiter le site de l’équipe à Bir Lahlou, ainsi que le personnel chargé des activités vitales de déminage « .
    M. Ban a ajouté qu’il a vu le travail «remarquable et astreignant » que la Mission est en train de faire dans des conditions difficiles de la Hammada. Il a également prévu de visiter le siège de la MINURSO à El Aaiun, au Sahara occidental.
    « Troisièmement, je voulais témoigner de l’une des tragédies humanitaires oubliées de notre époque. Les camps de réfugiés sahraouis près de Tindouf sont parmi les plus anciens du monde. Il est déchirant de voir ces familles séparées depuis si longtemps », a-t-il souligné, ajoutant que la situation est« inacceptable » et doit être abordée indépendamment du processus politique.
    Le chef de l’ONU a noté en outre que son quatrième objectif est « pour finaliser la situation de sécurité», l’ONU étant préoccupée par la montée de la criminalité, le trafic de drogue et la possibilité de l’arrivée d’extrémistes et de terroristes dans la région.
    « Au même temps, je fais appel aux pays donateurs à accroître leur aide à cette population négligée, de fournir une aide humanitaire vitale, » a-t-il ajouté. «Nous devons montrer que le monde se souvient du peuple sahraoui. À cette fin, je vais bientôt convoquer une réunion des donateurs et fournisseurs d’assistance à Genève « .
    Enfin, le Secrétaire général a noté que le Sommet humanitaire mondiale en mai à Istanbul sera une autre occasion de mobiliser la solidarité mondiale.
    «Je suis encouragé par la confiance que les Sahraouis font à l’ONU, à ses principes, et au droit international. Laissez-nous combiner cela avec la détermination à améliorer leur situation et de résoudre ce conflit de longue date pour l’avenir de tous les Sahraouis « , a-t-il conclu.
    Source : UN News, 05/03/2016