Mois : mars 2016
-
DÉMANTELEMENT DE LA MINURSO : «Une réaction du Maroc dangereuse pour la région»
Avocat et professeur de droit à l’Université de Tizi-Ouzou, Me Tahar Eddine Ammari a affirmé que le démantèlement de la Mission des Nations-Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental par le Maroc aura des conséquences graves pour la région du Maroc. Une déclaration faite lors d’une conférence organisée par le Comité des journalistes algériens solidaires avec le combat du peuple sahraoui pour son droit à l’autodétermination à l’Historial Larbi-Ben-M’hidi d’Alger-Centre.Moumène Salih – Alger (Le Soir) – La décision de renvoyer les fonctionnaires politiques onusiens en mission au sein de la Minurso est une réaction du Maroc aux récents revers qu’il a essuyés au niveau international. C’est une des explications avancées par le professeur Tahar Eddine Ammari lors de la conférence animée hier. «La décision de la Cour de justice européenne sur l’illégalité de l’exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental, les pressions pour l’élargissement du mandat de la Minurso à la protection des droits de l’Homme et la dernière visite du Secrétaire général de l’ONU dans les territoires libérés et dans les camps de réfugiés sont autant d’échecs qui ont conduit le Maroc à se retourner contre la Minurso», a précisé Me Ammari. Il a toutefois regretté que face à cette violation flagrante, le Conseil de sécurité se soit limité à «un simple communiqué de presse».Pour le conférencier, le démantèlement de la Minurso est «une réaction du Maroc dangereuse pour la région» qui pourrait conduire le Front Polisario à décider d’une reprise des armes. Une éventualité affichée ouvertement par Mhamed Cheikh, chargé d’affaires de l’ambassade de la République arabe sahraouie à Alger. «Nous avons reçu une demande officielle des représentants de la diaspora sahraouie consistant à permettre à des centaines de jeunes de retourner dans les camps de réfugiés. Aujourd’hui, comme l’ensemble de nos jeunes, ils ne sont pas du tout d’accord avec la politique du gouvernement sahraoui qui consiste à toujours calmer la situation. Ils veulent reprendre les armes et sont décidés à s’engager pour libérer leur pays», a-t-il assuré. De son côté, le professeur Ahmed Kateb de l’université d’Alger a rappelé les liens forts qui unissent le Maroc à Israël, à la France et à l’Arabie Saoudite. «Le Maroc reste la tête de pont de la France en Afrique et dans le monde arabe. La santé diplomatique et politique de Rabat dépend du soutien de Paris. Et aujourd’hui, sa santé financière et militaire dépend de l’Arabie Saoudite».M. S. -
Sahara occidental, le cri d’Oxfam
Le conflit du Sahara occidental dure depuis plus de quarante ans. Tout au long de cette période, qui a vu se succéder à la tête des Nations unies cinq secrétaires généraux, de Kurt Waldheim à Ban Ki-moon en passant par Pérez de Cuéllar, Boutros Ghali et Kofi Annan, cette guerre sans armes depuis le cessez-le-feu de 1990 entre le Polisario et le Maroc a fait couler des fleuves d’encre.Témoins directs, diplomates, chercheurs universitaires et experts ont, durant quatre décennies, décrit par le menu détail l’intransigeance des Sahraouis à garder leur identité qui est tout sauf marocaine et les souffrances de leurs réfugiés dans les camps à Tindouf, en Algérie. De leurs travaux, on remplirait des bibliothèques entières… Aucun de leurs travaux ni aucune de leur contribution n’a peut-être été aussi juste et aussi sincère que le bref communiqué publié hier par l’ONG Oxfam pour bien situer la tragédie sahraouie.L’organisation humanitaire et de développement, qui appelle à la reprise des négociations entre les indépendantistes sahraouis et le Maroc, affirme que «personne ne devrait vivre quatre décennies – presque trois générations – en tant que réfugié».C’est simplement, mais terriblement dit, avec une sincérité et une profondeur qu’aucun discours politique, diplomatique ou d’un quelconque «sachant» du dossier ne peut égaler. Tout comme son inquiétude de voir la guerre reprendre…«La jeunesse sahraouie n’a vécu rien d’autre qu’une vie de réfugiée. Elle mérite un processus de paix négocié, et l’opportunité de pouvoir vivre une vie juste et digne», s’élève Oxfam avec le ton juste de celui qui voit de près et sait de quoi il parle. Pour trouver plus clair, dans un autre registre cependant, il faut sans doute aller chercher chez les artistes qui sont solidaires de la cause sahraouie.Il faut aller chez un grand homme du cinéma comme l’Espagnol Javier Bardem et le documentaire d’Alvaro Longoria qu’il a coproduit Hijos de las nubes «Enfants de nuages».En réalité, disait-il de ce film en 2013, « il y a des centaines de milliers de personnes abandonnées à leur sort dans le désert…». Qui ont besoin de retrouver leur chez soi. Tout y est dit là aussi. -
Sahara occidental : Alger presse Paris d’intervenir
Alger, le chef de la diplomatie algérienne
Ramtane Lamamra a souhaité devant son
homologue français Jean-Marc Ayrault que
Paris joue un rôle à la mesure de son «poids»,
de son «histoire» et de ses «responsabilités»
pour la relance du processus d’autodétermination
dans cette partie de la région.
M. Lamamra, qui a concédé que ce dossier
constitue «depuis quarante ans un point de
divergence important» entre les diplomaties
algérienne et française, s’est cependant déclaré
«optimiste» pour que Paris intervienne
«positivement» auprès de Rabat pour que les
autorités marocaines reprennent les négociations
sous les auspices des Nations unies.
L’Algérie «garde toujours de bons espoirs»
que la France va «véritablement» aider la
région à régler la question sahraouie dans le
cadre de la légalité internationale et dans la
satisfaction de la doctrine des Nations unies
en matière de décolonisation, a ajouté M.
Lamamra. «Je ne suis pas historien, mais je
ne vous cacherai pas que c’est l’un (confl it
sahraoui) des principaux désaccords entre la
politique extérieure de l’Algérie et celle de
la France», a-t-il relevé. «Nous sommes à un
moment où il faut savoir dire que le pire
n’est pas sûr et que le pire n’est pas le destin
de notre région», a conclu M. Lamamra.
«La France est pour que la Mission des Nations
unies pour le référendum au Sahara
occidental (Minurso) puisse mettre en oeuvre
sa mission», a fait savoir Jean-Marc Ayrault.
Il a ajouté que c’était «tout le travail
de dialogue que nous avons entrepris ces
dernières semaines pour que la relation entre
les partenaires régionaux, notamment le
Maroc et l’ONU, s’apaise», qualifi ant la question
du Sahara occidental de «délicate» et
«diffi cile». Dans les faits, Paris, pour des
considérations géostratégiques propres à
elle, fait, comme beaucoup de pays occidentaux,
tout pour ménager le Maroc dans cette
aff aire et compte, selon les indépendantistes
sahraouis, comme le «grand allié» de Rabat
et un «obstacle» au règlement du confl it.
Sur ce sujet, le chef de la diplomatie française
a presque fait un aveu en déclarant
que le confl it du Sahara occidental «ne doit
pas être la pierre d’achoppement» dans
l’amitié entre l’Algérie et la France. «C’est
l’état d’esprit qui est le mien, du gouvernement
et du président François Hollande», at-
il dit.
Depuis le début du mois de mars, le dossier
du Sahara occidental a pris une tournure
nouvelle.
Le 5 mars dernier, le Secrétaire général des
Nations unies a eff ectué un déplacement
historique, le premier du genre, dans les
camps de réfugiés sahraouis à Tindouf.
Il a déclaré lors de son passage vouloir faire
avancer les pourparlers entre le Maroc et le
Polisario sur la question du Sahara, en estimant
que les membres du personnel de la
Mission de l’ONU pour le Sahara (Minurso)
se tenaient «prêts à organiser un référendum
s’il y a accord entre les parties». Le Secrétaire
général de l’ONU a également parlé
d’«occupation» – un terme «inédit» dans les
annales onusiennes, selon les observateurs.
En guise de rétorsion, le Maroc a expulsé la
quasi-totalité des experts civils expatriés de
la Mission de l’ONU au Sahara occidental
(Minurso) et fait fermer un bureau de liaison
militaire à Dakhla. Une mesure dénoncée
par les Sahraouis qui ont demandé à la communauté
internationale de prendre ses responsabilités
sous peine d’un retour à la résistance
armée.
Signe de l’inquiétant regain de la crise, des
responsables de l’ONU ont accusé Rabat de
ne pas respecter ses obligations internationales.
Vendredi dernier, le Conseil de sécurité
a publié une déclaration «unanime» appelant
à régler cette querelle afi n que la
Minurso «puisse recommencer à fonctionner
pleinement». Désormais, «il importe de surmonter
les diffi cultés actuelles et de permettre
à la mission de poursuivre son travail», a
commenté le porte-parole du Secrétaire général
Ban Ki-moon.Reporters.dz, 30 mars 2016
-
L’appel de Lamamra
par Moncef WafiEn une phrase, le chef de la diplomatie algérienne a superbement résumé le dossier sahraoui vu d’Alger et de Paris. «Je ne vous cacherai pas que c’est l’un des principaux désaccords entre la politique extérieure de l’Algérie et celle de la France», dira-t-il s’adressant à son homologue français, le revenant Jean-Marc Ayrault. L’Algérie sait très bien que la question sahraouie n’est pas un jeu à trois entre elle, Rabat et le Polisario mais que l’équation englobe aussi et surtout la France, en premier lieu, et les Etats-Unis d’Amérique.Si la conviction algérienne s’appuie sur la légalité internationale à laquelle elle invite les Français à s’y soumettre, elle entretient toujours l’espoir que l’administration Hollande s’investira dans le cadre onusien en matière de décolonisation. Mais difficile de concilier deux positions lorsqu’on sait que la France est parmi les soutiens les plus précieux du Maroc quant à la colonisation du Sahara occidental et ce depuis 1975. Le Premier ministre Valls l’a si bien souligné affirmant que la France a un objectif qui est de rester le partenaire privilégié du Maroc dans tous les domaines de coopération, notamment politique.Interpellé sur ce dossier, le ministre français des Affaires étrangères et du Développement international, Jean-Marc Ayrault, a préféré botter en touche affirmant que la position de la France n’a pas changé sans pour autant répondre à l’invitation sans ambages de Lamamra. Paris estime que la priorité du dossier se trouve entre les mains de la Minurso, mettant en avant le travail de la diplomatie française dans le règlement du différend entre Rabat et l’ONU qui a conduit à l’expulsion du personnel civil de la mission onusienne. Une médiation qui a tout l’air d’un passage en force poussant Ban Ki-moon à demander des excuses au Maroc sous l’impulsion d’un Conseil de sécurité qui aura lâché le SG de l’ONU dans cette affaire.Ayrault gardera bien d’entraîner son pays dans une quelconque légitimité internationale concernant l’autodétermination du Sahara occidental. Alger qui a décidé de passer, à son tour, à l’offensive dans ce dossier fera bien comprendre aux Français que la construction d’un Maghreb arabe uni passait par le règlement de la question sahraouie. Cette mise au point assez musclée, en tous cas qui n’est pas dans les usages de la diplomatie algérienne, renseigne d’un ras-le-bol algérien devant un dossier vieux de plus de 40 ans et d’une arrogance marocaine qui n’a plus de limites. -
Dossier sahraoui: Le SG de l’ONU fait marche arrière
par Moncef WafiPresque désavoué par son Conseil de sécurité, le SG de l’ONU a été obligé de faire marche arrière dans le dossier sahraoui, lui qui avait courageusement pris option pour l’indépendance du Sahara Occidental lors de son voyage dans la région début mars. Une visite historique qui n’allait pas passer sans accrocs puisque même avant son début, le Maroc avait tout entrepris pour la faire capoter. Le Makhzen ira jusqu’à interdire à Ban Ki-moon de se poser sur son territoire pour inspecter la Minurso basée à Laayoune. Le Maroc orchestrera une véritable campagne de dénigrement contre la personne du SG, lui reprochant de parler d’occupation du Sahara. Rabat, cherchant l’affrontement à tout prix, a expulsé 83 fonctionnaires civils de la Minurso présents à Laayoune tout en supprimant une contribution financière de trois millions de dollars à la mission onusienne et fermant un bureau de liaison militaire.Relayé par son porte-parole, Stéphane Dujarric, le Sud-coréen a déploré un «malentendu», revenant sur la brouille diplomatique entre l’ONU et le Maroc. Le SG a en outre déclaré «n’épargner aucun effort» pour clore ce dossier. A propos du vocable «occupation», M. Dujarric a expliqué qu’il «n’était pas prémédité ni délibéré» et que c’était plutôt «une réaction spontanée, personnelle» au sort des réfugiés sahraouis que M. Ban a rencontrés à Tindouf. Ce rétropédalage de Ban Ki-moon peut s’expliquer par son lâchage de la part du Conseil de sécurité de l’ONU qui ne l’a pas suivi dans ce dossier.Après l’amputation de la Minurso de son personnel civil, le Conseil de sécurité de l’ONU avait été saisi le 17 mars dernier, mais sous l’impulsion des partisans de la solution marocaine, il a préféré laisser à chacun de ses membres le soin de traiter individuellement avec le Maroc pour tenter d’apaiser les esprits. De son côté, Ban Ki-moon qui a réuni les 15 membres du Conseil à l’occasion d’un déjeuner pour leur demander de clarifier leur position sur cette affaire, s’est heurté aux appuis marocains français et américains. Vendredi dernier, le Conseil de sécurité publiait une déclaration unanime appelant à régler cette querelle afin que la Minurso «puisse recommencer à fonctionner pleinement», sans pour autant soutenir publiquement M. Ban ni demander à Rabat de revenir sur sa décision.L’ONU estimant que la Minurso serait incapable d’organiser un référendum sur l’autodétermination du Sahara avec le départ des membres civils de la mission, son SG a été obligé de présenter ses excuses. «Nous regrettons les malentendus et les conséquences que cette expression personnelle de sollicitude a provoqués», a ajouté le porte-parole onusien réaffirmant que l’ONU, qui mène une médiation, ne «prenait pas parti» dans ce dossier. L’objectif premier de Ban Ki-moon est de permettre à la mission de poursuivre son travail.Rappelons que le ministre des Affaires étrangères de la République sahraouie, Mohamed Salem Ould Salek, avait véhémentement condamné la décision «irresponsable» du Maroc d’expulser les civils de la Minurso. «Le gouvernement sahraoui et le Front Polisario condamnent avec véhémence cet acte irresponsable de l’occupant et lui endossent l’entière responsabilité des incidences qui en découleront si elle est appliquée», avait-il indiqué dans un communiqué repris par l’APS.Par incidences, le représentant du gouvernement sahraoui fait référence à la reprise de la lutte armée puisque l’amputation de la Minurso de son effectif civil équivaut ni plus ni moins qu’à condamner la principale mission qui lui est dévolue en l’organisation d’un référendum.«Par cette décision, le Maroc attise les tensions et pousse le peuple sahraoui à reprendre la lutte armée», a tenu à prévenir le chef de la diplomatie sahraouie tout en appelant le Conseil de sécurité de l’ONU, garant de la Minurso, à assumer ses responsabilités. -
Visie de Jean-Marc Aurault : Paris et Alger pour accorder leurs violons
L’actualité politique brûlante liée notamment à la lutte antiterroriste, après les attentats contre l’aéroport et le métro bruxellois ayant endeuillé la Belgique et la position de la France qui a réaffirmé son soutien au Maroc dans le dossier du Sahara occidental, ainsi la situation politico-sécuritaire en Libye, donne un cachet important à la visite du ministre français des Affaires étrangères et du Développement international, Jean-Marc Ayrault.Arrivé, hier, à Alger à l’invitation de son homologue algérien, Ramtane Lamamra, le ministre français des Affaires étrangères est conscient de l’intransigeance de l’Algérie quant au règlement de la question sahraouie dans le cadre du plan d’organisation des Nations unies (Onu). Jean-Marc Ayrault a plaidé pour la légalité internationale dans le règlement de ce dossier. La France est pour que la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) «puisse mettre en œuvre sa mission», a-t-il indiqué. «Concernant le Sahara occidental, la position de la France est toujours la même. Nous sommes pour que la Minurso puisse mettre en œuvre sa mission», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse conjointement animée avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra. Il a ajouté que c’était «tout le travail de dialogue que nous avons entrepris ces dernières semaines pour que la relation entre les partenaires régionaux, notamment le Maroc et l’ONU s’apaise», qualifiant la question du Sahara occidental de «délicate» et «difficile».Le chef de la diplomatie française corrige et clarifie la position de son pays concernant le règlement de la question sahraouie, en affirmant le soutien de la France à la Minurso. Il a toutefois remarqué que le conflit du Sahara occidental qui dure depuis 40 ans «ne doit pas être la pierre d’achoppement» dans l’amitié entre l’Algérie et la France. «C’est l’état d’esprit qui est le mien, du gouvernement et du président François Hollande», a-t-il enchaîné. Au sujet de la crise libyenne, le ministre français des Affaires étrangére a affirmé qu’il y avait «urgence» à l’installation d’un gouvernement libyen d’union nationale, soulignant qu’il y avait une situation «dangereuse» et «c’est par la voie politique que nous souhaitons l’aborder». «Il y a urgence à ce que ce gouvernement soit installé, c’est la ligne de la France et je crois que c’est celle de l’Algérie. Sur bien de sujets nous avons des approches communes», a-t-il déclaré. Il a ajouté que la situation en Libye était «extrêmement dangereuse», mais c’est «par la voie politique que nous souhaitons l’aborder», soulignant que «c’est pourquoi nous soutenons la constitution d’un gouvernement d’union nationale, à sa tête Faiz Serraj, qui est prêt et souhaite installer son gouvernement à Tripoli, et que sa sécurité soit assurée, non pas de l’extérieur, mais par un accord qui doit être trouvé sur place».Abordant la situation politico-sécuritaire dans la région sahélo-saharienne, le chef de la diplomatie française a fait savoir que l’Algérie et la France partagent «le même objectif», celui de «la stabilité et la construction d’une paix durable» dans la région. «Nous partageons un même objectif, celui de la stabilité de toute cette région et aussi de la construction d’une paix durable», a-t-il déclaré. Il a ajouté que les deux pays avaient aussi «la même préoccupation de lutter avec acharnement contre le terrorisme», mais également de présenter à la jeunesse des deux pays «des perspectives d’avenir et d’espoir et c’est ce que nous voulons construire ensemble et je viens ici en tant qu’ami de l’Algérie et en tant que partenaire de la relation franco-algérienne».De son côté, Ramtane Lamamra a indiqué que l’Algérie «garde toujours de bons espoirs» que la France va «véritablement» aider la région à régler la question sahraouie dans le cadre de la légalité internationale, a indiqué mardi à Alger le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. «Nous avons toujours de bons espoirs que l’administration du président François Hollande va véritablement aider la région à régler cette question dans le cadre de la légalité internationale et dans la satisfaction de la doctrine des Nations unies en matière de décolonisation», a-t-l déclaréHacène Nait Amara -
Conférence-débat sur l’expulsion du personnel de la Minurso par Rabat : «le Maroc adopte une posture israélienne»
Sur l’escalade marocaine contre l’Institution des Nations unies (ONU), les attaques contre son Secrétaire général Ban Ki-moon et son Envoyé personnel au Sahara occidental, Christopher Ross, jusqu’à l’expulsion du Sahara occidental du personnel du segment politique de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso), le Royaume chérifien adopte la posture israélienne, dans son refus de se plier à la Légalité et au Droit internationaux.L’espace, maghrébin en particulier et africain en général, risque de voir se développer un modèle israélien, par les dernières positions adoptées par Rabat, contre le processus onusien de décolonisation du Sahara occidental, lesquelles décisions sont «un précédent grave», porteur de risques majeurs sur la stabilité et la sécurité pour la région et l’Afrique. Pour le professeur à l’université d’Alger 3, le politologue Ahmed Kateb, par la décision unilatérale marocaine de mettre un terme, dans les territoires occupés du Sahara occidental, à la mission du personnel du segment politique de la Minurso, Rabat s’oppose «d’une manière frontale au Conseil de sécurité de l’ONU», a-t-il souligné. Et à son collègue, le professeur à l’université de Tizi-Ouzou, spécialiste du droit international, de s’interroger sur les raisons à l’origine de la décision des autorités coloniales marocaines de «se désengager du processus onusien, à travers, a-t-il souligné «le demantèlement de la Minurso» dans les territoires occupés.Les professeurs universitaires ont animé, hier à Alger, une conférence-débat sous le thème «La Volonté du Maroc pour mettre fin au processus de paix au Sahara occidental, à travers le demantèlement de la Minurso», au Centre culturel, Larbi-Ben-M’hidi, à l’initiative du collectif des journalistes algériens, solidaires avec le peuple sahraoui, en collaboration avec l’APC d’Alger-Centre, laquelle est en accord de jumelage avec la ville sahraouie, El-Ayoun. Après avoir fait un rappel sur l’historique du sahara occidental, concernant son inscription à l’ONU, en 1966, sur le registre des territoires non-autonomes, et donc soumise (l’inscription, ndlr) à processus de décolonisation, Ahmed Kateb a mis en avant les différentes missions assignées à la Minurso, selon la Résolution 690, adoptée par le Conseil de sécurité en 1991, dans le cadre du cessez-le-feu sous les auspices de l’ONU, entre le Front Polisario et le Maroc, pour la tenue du référendum d’autodetermination.Pour notre interlocuteur, déjà que la Mission de l’ONU, au Sahara occidental, avait pour mission premiere «d’organiser le référendum» pour que le peuple sahraoui décide, par lui-même, de son destin, selon la Résolution 1514, la Mission, depuis 1991, s’est limitée, principalement «à la surveillance du cessez-le-feu». Ce qui est, pour notre interlocuteur, un non-respect de la teneur et de l’énoncé de la Résolution 690 sur la Minurso. Soulignant, plus loin, que les autorités coloniales marocaines persistent à aller au contre sens de l’histoire de la colonisation, qui enseigne amplement sur l’échec de toute occupation qu’ont vécue les peuples, Rabat opte pour une position frontale avec la communaute et l’opinion internationales, et s’acheminant sur la voie d’un État «hors-la-loi», à l’exemple de l’entité sioniste. Sa posture considerée comme «un précédent grave», concernant la Légalite internationale, par la décision de Rabat de rompre unilatéralement ses «engagements» avec l’ONU et son Conseil de sécurité, en «ne se conformant plus à la Résolution 690», mais aussi jugée «très dangereuse», car elle menace la paix et la stabilité dans la région, et donc dans le monde.De plus en plus acculée, par l’ancrage de la Cause sahraouie et ses échos, à travers le monde, au sien des institutions, des Cours de justice, de l’opinion, d’ONGs des droits de l’homme, de retrait des entreprises étrangères des territoires sahraouis occupés, car leurs activites economiques étaient en violation du Droit international, c’est parce que la nature et le caractère du conflit qu’il l’oppose au Front Polisario gagne de l’audience à plus d’un titre. Et c’est la Minurso qui a été la cible visée par le Maroc, au terme de ses attaques contre le SG de l’ONU, car la Résolution 690 definit sa mission fondamentale, qui est portée et visible dans la nomination de cette Mission, à travers la lettre «R», le référendum d’autodetermination, et donc un rappel que le Sahara occidental est sous colonisation marocaine.Le Maroc n’agit pas seul…De son côté, dans son intervention, le professeur Ammiri Tahereddine expliquant que le respect et l’application du Droit international est garant de la stabilité et de la paix dans le monde ; le Maroc «ne pouvait aller seul» dans son opposition au SG de l’ONU, puis le Conseil de sécurité, si celui-ci, poursuit-il, «n’avait pas le soutien, sans faille, de la France», pays, a-t-il rappelé, qui «défend ses interêts dans la région et en Afrique, en soutenant, ouvertement, la colonisation marocaine au Sahara occidental», a-t-il precisé. Indiquant que les entreprises françaises, près de 140, avance-t-il, activent «illégalement» au Sahara occidental, lequel territoire est inscrit, a-t-il rappelé, dans un processus de decolonisation.Pour notre interlocuteur, face aux appels et recommandations récurrents d’institutions, Union africaine, le Parlement européen, des organismes et des responsables de l’ONU, pour l’élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés, Rabat, outre qu’elle est pointée du doigt, est rappelée à l’ordre sur ses pratiques coloniales, dans les territoires sahraouis occupés. Ce qui amène le professeur Ammiri de rappeler que les Conventions de Genève, sur les conflits, mettent le Maroc devant ses responsabilites en tant que force occupante, et donc comptable de ses violations du Droit international et humanitaire, selon notre interlocuteur. Étaient présents à cette conférence-débat, le chargé d’affaires à l’ambassade de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) M’hamed Echeikh, le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) Saïd Layachi, des professionnels des médias, d’historiens et d’ex-responsables à l’Institution militaire algérienne.Pour le responsable sahraoui, si le Maroc persiste dans sa fuite en avant, dans son non-respect de la Légalite internationale et de son désengagement de ce qu’il est convenu dans la Résolution 690, M’hamed Echeikh réaffirme que «le peuple sahraoui est déterminé, plus qu’avant, à arracher son indépendance, et il est prêt au combat». Indiquant que les positions adoptées par le Maroc «c’est une déclaration de guerre», a-t-il relevé. Pour le président du CNASPS, «l’heure est grave», a-t-il lancé, avant d’avertir que «le Maroc et ses soutiens, dont la France, opère un complot», non seulement contre la Légalité internationale, mais aussi contre la paix et la stabilité dans le monde.Karima Bennour -
ONU : Ban Ki-moon se désavoue sur la question sahraouie
Coup de théâtre dans le bras-de-fer qui oppose, depuis sa dernière visite dans les territoires sahraouis libérés, le Secrétaire général de l’ONU au Maroc : Ban Ki-moon s’est, à en croire les déclarations faites, avant-hier, dans une conférence de presse, par son porte-parole officiel, quelque peu rétracté par rapport aux propos qu’il avait tenus lors de la visite précitée.Une rétraction qui n’aurait pas prêté à interrogations si elle avait été annoncée par le concerné lui-même. Nombre d’observateurs n’ont pas manqué, en effet, de s’interroger sur cette « délégation » de prérogatives qu’il aurait accordé à son porte-parole officiel pour faire de telles déclarations. Une manière de procéder qui, faut-il le préciser, n’est pas pour soigner son image de marque. Et ce, ni auprès de tous ceux à travers le monde qui ont vu dans sa qualification de la présence marocaine au Sahara occidental « d’occupation », le prélude à un dénouement prochain, dans le sens de la légalité internationale, de ce problème éminemment colonial, ni auprès des populations qui en souffrent depuis plus de quarante ans, maintenant.Ce qui a poussé ces mêmes observateurs à dire que la rétraction de Ban Ki-moon ne reflète pas ses convictions profondes sur la question mais qu’elle a été obtenue à la suite de pressions soutenues qui ont été exercées sur lui. Des pressions qui ont pris la forme d’un lâchage caractérisé par les pays occidentaux. Qui est devenu apparent après que le Conseil de sécurité eut adopté un profil bas suite à la décision du Makhzen marocain, prise dans les jours qui ont suivi les déclarations du secrétaire général de l’ONU faites à Bir Lahlou, dans les territoires libérés du Sahara occidental, d’expulser 83 membres du personnel civil de la Minurso.Un lâchage que les propos susmentionnés de son porte-parole confirment on ne peut plus magistralement. Celui-ci, en effet, non content de dire que son responsable « regrettait le malentendu provoqué par son utilisation du terme occupation », est allé jusqu’à préciser que cette utilisation n’était aucunement « délibérée » mais, fait plus grave, que celle-ci était la conséquence « d’une réaction spontanée et personnelle ». Une manière, là aussi, on ne peut plus claire, de dire que ce n’était pas là la position de l’ONU.Comme pour enfoncer davantage son responsable, le porte-parole officiel de l’actuel secrétaire général a publiquement regretté « les malentendus et les conséquences que cette expression personnelle de sollicitude a provoqués ». Bien mieux – pour le Makhzen, s’entend – il a ajouté que Ban Ki-moon n’avait, « à aucun moment, voulu offenser le Maroc ».Aussi déplorable que soit ce qui est présenté comme un volte-face du secrétaire général de l’ONU, il n’en révèle pas moins que notre « voisin de l’ouest » est un des deux enfants gâtés de l’Occident. Mais qu’à la différence de l’entité sioniste qui fait partie « des maîtres du monde », il n’est qu’un serviteur docile de leurs sombres desseins. Et, partant, que le semblant de victoire qu’il a remportée dans le bras-de-fer qui l’a opposé à Ban Ki-moon, il ne le doit pas à une force qu’il n’a pas mais plutôt au soutien intéressé de ses parrains occidentaux et arabes.Mourad Bendris -
Cause sahraouie : Alger “ recadre ” Paris
Le chef de la diplomatie algérienne a mis à profit la visite de son homologue français pour mettre les points sur les » i « .Par Rafik Bakhtini :L’Algérie « garde toujours de bons espoirs » que la France va « véritablement » aider la région à régler la question sahraouie dans le cadre de la légalité internationale, a indiqué mardi à Alger le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. « Nous avons toujours de bons espoirs que l’administration du président François Hollande va véritablement aider la région à régler cette question dans le cadre de la légalité internationale et dans la satisfaction de la doctrine des Nations unies en matière de décolonisation », a déclaré Lamamra lors d’une conférence de presse animée conjointement avec son homologue français, Jean-Marc Ayrault, à l’issue de leurs entretiens.Le ministre a tenu à préciser que M. Ayrault est a la tête du ministère français des Affaires étrangères depuis quelques semaines et que le conflit du Sahara Occidental « dure depuis plus de 40 ans et revient épisodiquement dans notre dialogue politique ». « Je ne suis pas historien, mais je ne vous cacherai pas que c’est l’un (conflit sahraoui) des principaux désaccords entre la politique extérieure de l’Algérie et celle de la France », a-t-il relevé. Pour le chef de la diplomatie algérienne, les Nations unies sont à un « tournant crucial, peut être décisif », à l’occasion de la présentation du rapport du secrétaire général sur la question sahraouie.Lamamra a exprimé, à cette occasion, le souhait de l’Algérie de voir les Nations unies « prendre les décisions qui s’imposent afin que la communauté internationale puisse, enfin, s’acquitter de ses responsabilités historiques pour l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental ». « Nous pensons que la France trouverait absolument un rôle à la mesure de son histoire, de son pouvoir et de ses responsabilités dans le soutien et la conduite d’un processus qui permettra au Maghreb arabe d’aller vers un destin collectif et unitaire avec la satisfaction du droit naturel du peuple sahraoui à l’autodétermination », a-t-il soutenu. « Nous sommes à un moment où il faut savoir dire que le pire n’est pas sûr et que le pire n’est pas le destin de notre région », a conclu M. Lamamra.L’Algérie et la France sont liées par un « partenariat d’exception », a indiqué mardi à Alger le ministre français des Affaires étrangères et du Développement international, Jean-Marc Ayrault, souhaitant « franchir des étapes » dans certains dossiers. « C’est avant tout une visite d’amitié que j’effectue en Algérie (…) C’est aussi l’occasion de rappeler que ce qui nous unit désormais est un partenariat d’exception qu’il nous appartient de faire vivre les uns et les autres. C’est à cela que nous allons travailler dans le cadre du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN) », a déclaré M. Ayrault à la presse, à son arrivée à l’aéroport international Houari-Boumediene d’Alger.Rappelant que son premier déplacement en Algérie remonte à 2013 à l’occasion de la première réunion du Comité intergouvernemental bilatéral, il a ajouté que la préparation « dans les meilleures conditions » de la prochaine réunion de ce Comité, prévue début avril prochain, sera à l’ordre du jour de cette visite. Le chef de la diplomatie française a également fait savoir qu’il était « porteur d’un message du président français, François Hollande, au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, ainsi qu’au peuple algérien ».M. Ayrault a précisé que les entretiens qu’il aura avec de hauts responsables algériens porteront notamment sur des « questions bilatérales, économiques et celles liées à la jeunesse », exprimant le souhait de « franchir des étapes » dans certains dossiers. Les questions régionales inhérentes à la sécurité et la paix ainsi que « la lutte conjointe contre le terrorisme ne manqueront évidemment pas d’être abordées », a-t-il souligné, ajoutant que l’objectif des deux parties est de « parvenir à la stabilité dans cette partie du monde ».R.B.http://www.tribunelecteurs.com/cause-sahraouie-alger-recadre-paris/ -
Sahara occidental Le référendum ici et maintenant
Le rendez-vous du 10 avril peut s’avérer déterminant dans le règlement du conflit sahraoui. Fortement attendu, le rapport du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, qui sera présenté au Conseil de sécurité, marque un véritable tournant dans la perception de la question sahraouie qui a cette particularité de poser en termes crus la responsabilité de l’ONU dans la décolonisation inachevée de « la dernière colonie en Afrique ».En vertu du statut de territoire non autonome qui le rend éligible au droit à l’autodétermination sans aucune concession, le Sahara occidental a longtemps souffert des tergiversations et des graves manquements à la légalité internationale foulée au pied par le Maroc dont le secrétaire général de l’ONU déclaré persona non grata et le Congrès américain qui ont dénoncé explicitement l’« occupation » militaire. Bien au-delà de la reconnaissance massive de la République sahraouie par plus de 70 Etats dans le monde et des organisations internationales, au premier rang desquels figure l’Union africaine (UA), le consensus mondial fragilise le Maroc en guerre contre la communauté internationale.La visite de Ban Ki-moon perturbée constitue assurément l’apothéose d’une dérive unanimement condamnée. Cet épisode a été perçu comme une violation de la « charte de l’ONU par le porte-parole de l’ONU, Ferhan Haq appelant le Conseil de sécurité à intervenir à travers des mesures idoines pour mettre fin au dépassement de Rabat et alertant sur les risques réels d’une « escalade de la tension et peut-être même du conflit ».Les mesures de rétorsion frappant la mission civile de la Minurso (72 membres sur 84 ont quitté le territoire sahraoui) et la fermeture du bureau de Dakhla ont révélé la « mauvaise foi » de l’occupant marocain en opposition frontale avec la logique de paix qui a jusque-là caractérisé la volonté sahraouie respectueuse de la légalité internationale, codifiée dans la signature des accords de cessez-le-feu du 6 septembre 1991. « Nous espérons que le Maroc comprendra que ce comportement ne peut pas être toléré », a-t-il affirmé en revendiquant « un soutien fort et uni » du Conseil de sécurité malheureusement contrarié par la France, le Sénégal et l’Egypte bloquant « une déclaration musclée ». Mais le « véritable procès » du Congrès a signé la marginalisation accentuée du Maroc.Lors de la première audition sur la question du Sahara occidental, animée par un panel composé de plusieurs personnalités américaines et internationales, dont Kerry Kennedy, présidente de la Fondation Kennedy, Francesco Bastagli, ancien représentant du secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental, Eric Goldstein, directeur adjoint à Human Rights Watch, et Erik Hagen, directeur de l’Observatoire pour la protection des ressources naturelles au Sahara occidental, la politique de la violation des droits de l’homme dans les territoires occupés, particulièrement les cas des 13 prisonniers politiques de Gdeim Izik actuellement en grève de la faim, a été stigmatisée.Dans le fond, la réaffirmation de la présence du Maroc dans les territoires sahraouis considérée comme « une occupation illégale » reste, selon le Front Polisario, une avancée non négligeable dans le règlement du conflit maroco-sahraoui qui n’a que trop duré. En guerre contre l’ONU et mis au banc des accusés par la communauté internationale, le Maroc porte la lourde responsabilité des risques de dérapages sérieusement appréhendés par la partie sahraouie aux attentes de paix longtemps déçues.Plus d’une décennie après les accords de 1991, prévoyant l’organisation du référendum l’année suivante dûment acceptée par le défunt Hassan II, la colère légitime d’un peuple privé de son droit inaliénable, parfaitement assimilée par le secrétaire général lors de sa récente tournée dans les camps de réfugiés, se fait nettement sentir.Le référendum ici et maintenant est le credo brandi par les Sahraouis déterminés si besoin est à revenir aux armes pour arracher leur droit à la liberté. Pour faire face à une escalade privilégiée par l’occupant marocain, l’état d’alerte a été décrété par l’état major de l’Armée de libération populaire sahraouie (ALS) dans les régions militaires, à l’issue de la réunion tenue les 20 et 21 mars à Bir Lahlou.Larbi Chaabouni