Mois : mars 2016

  • Le SG de l’ONU tacle Rabat

    En annonçant la reprise des tournées de Ross : Le SG de l’ONU tacle Rabat
    « J’ai demandé à mon Envoyé spécial Christopher Ross de reprendre ses tournées afin de créer une atmosphère propice à la reprise des pourparlers entre le Maroc et le Front Polisario » a indiqué le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, hier à Alger. La visite du chef de l’ONU dans la région pour s’entretenir sur la question du Sahara occidental resserre l’étau sur le colonisateur marocain qui n’a déjà pas apprécié ce déplacement. Elle l’enfonce même s’il a désiré repousser les pourparlers pour un délai ultérieur. 
    De fait de l’annonce de M. Ban qui a demandé à son envoyé spécial, Christopher Ross de reprendre ses tournées pour relancer les pourparlers entre le Maroc et le Front Polisario. Du coup, le Maroc qui exclu toute idée d’indépendance du peuple sahraoui sera dans la contrainte de s’asseoir à la table des négociations, faute de quoi le Conseil de sécurité établera des résolutions le sanctionnant. Le SG des Nations unis a annoncé également qu’il convoquera prochainement une réunion de donateurs en vue de réunir des fonds pour que les besoins des réfugiés sahraouis puissent être satisfaits. Il ajouté que les membres du personnel de la Mission de l’Onu pour le Sahara occidental (Minurso) étaient prêts à organiser un référendum s’il y a accord entre les parties. 
    M. Ban Kimoon qui s’est rendu, ce samedi, dans les camps de réfugiés de Smara, s’est dit » profondément attristé par cette tragédie humanitaire « . » A Tindouf, j’ai rencontré des réfugiés qui souffrent depuis des générations. J’ai discuté avec des jeunes qui perdent foi dans l’avenir. Je leur ai promis de tout faire pour que les choses avancent « , a-t-il indiqué. Au cours de sa visite à Alger, le secrétaire général de l’ONU s’est entretenu avec le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Remtane Lamamra. » Nous avons assuré à M. Ban l’impératif du parachèvement du processus de décolonisation du Sahara occidental à travers la Minurso « , a précisé M. Lamamra. 
    Il est à signaler que le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies Ahmed Boukhari a indiqué à l’issue de ses entretiens samedi avec Ban Ki Moon à Bir Lahlou (Territoires sahraouis libérés) que » cette visite amènera le Conseil de sécurité à reconsidérer la question sahraouie, après 40 ans d’occupation marocaine et de blocage par le régime marocain des termes de l’accord de 1991 qui prévoit l’organisation d’un referendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui. Il a ajouté que cette visite était » un élément nouveau » dans les efforts onusiens pour le règlement du conflit au Sahara occidental d’autant qu’il s’agit, a-t-il dit, de la première visite d’un secrétaire général onusien dans les territoires libérés « . » Elle aura sans doute un impact au sein du Conseil de sécurité à travers le rapport qu’il présentera en avril prochain « , a-t-il souligné. » C’est la France qui bloque le dossier sahraoui au niveau de cette instance onusienne du fait qu’elle soutient l’occupation suivant son ancienne vision colonialiste « , a-t-il affirmé tout en déplorant cette position. 
    Pour rappel, le Coordinateur sahraoui auprès de la Minurso, Mohammed Kheddad, a indiqué vendredi dernier, à Chahid al- Hafedh (camps des réfugiés sahraouis) que les Sahraouis espèrent que les négociations pour le règlement du conflit au Sahara occidental occupé seront relancées avant la fin du mandat de Ban Ki-moon à la tête des Nations Unies.
    N.A
  • «Les Sahraouis ont le droit à la dignité, la protection de leur droits humains et surtout à jouir de leur droit à l’autodétermination»

    D’Alger, le Secrétaire général de l’ONU lance un appel urgent 
    «Les Sahraouis ont le droit à la dignité, la protection de leur droits humains et surtout à jouir de leur droit à l’autodétermination»
    Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a choisi Alger pour lancer un appel urgent à donner «plus d’attention et d’action» à la question du Sahara occidental occupé par le Maroc, insistant sur le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination. «Les Sahraouis ont le droit à la dignité, à la protection de leur droits humains et surtout à jouir de leur droit à l’autodétermination», a indiqué M. Ban, lors d’une conférence qu’il a animée devant les étudiants de l’Institut diplomatique et des relations internationales (Idri) à Alger. Le premier responsable de l’ONU, qui est à Alger depuis samedi soir, pour une visite de deux jours dans le cadre de sa tournée dans la région en vue de relancer les négociations pour le règlement du conflit au Sahara occidental, a reconnu que «la résolution de la question du Sahara occidental a beaucoup tardé» et que «la communauté internationale a longtemps négligé ce conflit avant que je nomme des personnes d’une certaine expérience pour s’occuper de ce dossier». Après une visite dans les camps des réfugiés Chahid El Hafedh et Smara ainsi qu’à Bir Lahlou, dans territoires libérés, M. Ban a été accueilli à l’aéroport Houari-Boumediène, par le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, avec qui il s’est longuement entretenu. Il a été reçu, également au cours de sa visite qui prendra fin aujourd’hui, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et le Premier ministre Abdelmalek Sellal. L’entretien qui a réuni le responsable onusien avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a été une occasion pour l’Algérie de souligner à nouveau «l’impératif» du parachèvement du processus de décolonisation du Sahara occidental, comme l’a affirmé le chef de la diplomatie algérienne. «Nous avons évoqué, lors de nos discussions, le Sahara occidental et assuré au SG de l’ONU de l’impératif du parachèvement du processus de décolonisation du Sahara occidental à travers la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple du Sahara occidental», a déclaré M. Lamamra, lors d’un point de presse conjointement animé avec le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. Ce référendum, a-t-il soutenu, doit être «régulier, transparent et se dérouler dans des conditions favorables» au peuple sahraoui et à la communauté internationale. Pour sa part, M. Ban a annoncé avoir demandé à son émissaire pour le Sahara occidental de reprendre ses tournées dans la région pour tenter de relancer les pourparlers entre Rabat et le Front Polisario. «J’ai demandé à mon envoyé spécial Christopher Ross de reprendre ses tournées afin de créer une atmosphère propice à la reprise des pourparlers», a-t-il déclaré. Selon lui, Rabat et le Polisario «n’ont fait aucun progrès réel dans les négociations devant aboutir à une solution juste et acceptable par tous, fondée sur l’autodétermination du peuple du Sahara occidental». M. Ban a également annoncé qu’il «convoquerait prochainement une réunion de donateurs en vue de réunir des fonds pour que les besoins des réfugiés sahraouis puissent être satisfaits». M. Ban, qui était la veille au camp de réfugiés de Smara, près de Tindouf, s’est dit «profondément attristé par cette tragédie humanitaire». «Hier à Tindouf, j’ai rencontré des réfugiés qui souffrent depuis des générations. J’ai discuté avec des jeunes qui perdent foi dans l’avenir. Je leur ai promis de tout faire pour que les choses avancent», a-t-il souligné. Il a ajouté que les membres du personnel de la Mission de l’ONU pour le Sahara occidental (Minurso) étaient «prêts à organiser un référendum s’il y a accord entre les parties». Pour le moment, l’accord entre les deux parties est loin d’être gagné, puisque le Maroc continue de torpiller les efforts de l’ONU à trouver une solution au conflit du Sahara occidental. Pour preuve, le royaume chérifien a tenté de faire échouer la visite de M. Ban dans la région en demandant son renvoi à juillet, de sorte qu’elle n’influera pas sur le prochain rapport de Ban Ki-moon devant le Conseil de la sécurité prévu en avril. Les autorités marocaines, qui ont évoqué la non correspondance du calendrier de cette visite avec celui du roi Mohamed VI, veulent en fait bloquer tout progrès dans le dossier sahraoui pendant le mandat de Ban Ki-moon qui arrive à échéance en fin 2016, comme l’a déclaré le représentant du Front Polisario auprès de l’ONU, M. Ahmed Boukhari. «En voulant gagner du temps jusqu’à expiration du mandat de l’actuel Secrétaire général de l’ONU, le Maroc espère également que le changement prochain à la tête de la Maison Blanche jouerait en sa faveur», avait-il expliqué. Ce dernier n’a d’ailleurs pas manqué, à l’issue de ses entretiens avec Ban Ki-moon, d’ajouter que la visite du Secrétaire général de l’ONU dans les territoires sahraouis libérés et les camps des réfugiés amènera le Conseil de sécurité à reconsidérer la question sahraouie, soulignant que «la vision stratégique future sera en faveur de cette cause». Il a indiqué que cette visite était «un élément nouveau» dans les efforts onusiens pour le règlement du conflit au Sahara occidental, d’autant qu’il s’agit, a-t-il dit, de «la première visite d’un Secrétaire général onusien dans les territoires libérés. Elle aura sans doute un impact au sein du Conseil de sécurité à travers le rapport qu’il présentera en avril prochain». «C’est la France qui bloque le dossier sahraoui au niveau de cette instance onusienne, du fait qu’elle soutient l’occupation suivant son ancienne vision colonialiste», a-t-il affirmé tout en déplorant cette position. Déterminé à apporter sa «pierre aux négociations engagées pour régler ce différend de longue date et favoriser les pourparlers», comme il l’a lui-même déclaré, M. Ban a aussi affirmé, dans les camps des réfugiés, qu’il est nécessaire de trouver une solution qui permet au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination. «Aucun progrès réel n’a été réalisé afin de parvenir à une solution durable et juste qui permet au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et c’est ce que demande le Conseil de sécurité depuis 2004», a déclaré M. Ban Ki-moon à la presse à l’issue de sa rencontre avec le président sahraoui, secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, et les membres du gouvernement sahraoui. Il a souligné que son objectif premier était de procéder à «une évaluation de la situation afin de pouvoir apporter sa propre contribution aux efforts visant à trouver une solution», exprimant sa volonté d’impulser le processus de règlement onusien d’autant plus que les entretiens qu’il a eus avec la direction du Polisario «avaient fait ressortir de bons éléments dans ce sens».
    H. Y./agences
  • La révolte des Sahraouis

    Un vent de révolte souffle sur les camps de réfugiés sahraouis où s’est rendu Ban Ki-moon ce samedi. Usés par des années d’attente et de promesses internationales sans suite, des jeunes qui ne connaissent de la vie que ces tentes dressées dans la hamada ont déversé leur colère lors du passage du cortège du SG de l’ONU, venu personnellement s’enquérir de la situation de ces hommes qui attendent leur indépendance depuis de longues années.
    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – L’évènement est de taille. Il constitue la première manifestation de colère de la population sahraouie réfugiée en Algérie depuis la signature d’un cessez-le-feu (en 1991) entre le Front Polisario et les FAR (Forces armées royales). A ce moment, un processus devant mener à l’organisation d’un référendum d’autodétermination du Sahara occidental avait été pris en charge par l’ONU et l’OUA, donnant l’espoir d’aboutir à la résolution d’un dossier sensible. 
    Le projet est malheureusement resté au même point. Les déceptions se sont accumulées et naturellement exprimées à travers des jeunes ne pouvant plus contenir leur impatience. A bout de nerfs, ils ont hurlé leur colère : «40 ans ça suffit, nous voulons notre indépendance…»
    Contraint d’annuler certains rendez-vous en raison de la tension qui prévalait dans la zone où il se trouvait, Ban Ki-moon a tout de suite saisi le message. «Je tâcherai de faire des efforts pour améliorer les conditions de vie des Sahraouis notamment sur le plan humanitaire, et je ferai de mon mieux pour convaincre les deux parties d’organiser un référendum d’autodétermination». 
    Pour démontrer une nouvelle fois tout son intérêt pour un dossier qu’il qualifie de véritable «bombe à retardement», le Secrétaire général des Nations-Unies a ensuite annoncé qu’il persistait à se rendre à El-Ayoune, dans les territoires occupés du Sahara occidental. Il y a plusieurs mois, Ban Ki-moon avait fait part de sa volonté de se rendre dans cette zone pour faire le point sur la situation des droits de l’Homme. Prises au piège, les autorités marocaines ont annoncé que leur roi se trouverait hors du pays à la date correspondant à la visite du représentant de l’ONU. 
    Pour atterrir dans un territoire occupé, l’avion du SG de l’ONU avait besoin d’une autorisation des responsables locales, avait indiqué le secrétaire de Ban Ki-moon. Son déplacement à El-Ayoune a été annulé tout comme celui de Rabat.
    Sa volonté d’accélérer un processus de relance du dialogue entre les deux parties semble par contre s’être accentuée. Lors d’un point de presse animé en marge de ces rencontres avec les responsables du Front Polisario, il a ainsi annoncé une prochaine tournée de Christopher Ross destinée à amener les autorités sahraouies et marocaines à des discussions. «J’ai demandé, dit-il, à mon envoyé spécial de reprendre ses tournées afin de créer une atmosphère propice à la reprise des pourparlers entre les deux parties». 
    M. Ban Ki-moon a également annoncé qu’il allait prochainement convoquer une réunion des donateurs en vue de réunir des fonds destinés à satisfaire les réfugiés sahraouis. «Cette visite, a-t-il ajouté, m’a permis de constater de visu les souffrances des réfugiés sahraouis (…) il s’agit d’une tragédie oubliée par la communauté internationale, les camps des réfugiés sahraouis à Tindouf sont les plus anciens au monde». 
    Le Secrétaire général de l’ONU a, enfin, pris compte des nombreux appels en faveur de l’élargissement des prérogatives de la Minurso (Mission des Nations-Unies pour le référendum au Sahara occidental) notamment en ce qui concerne le contrôle de la situation des droits de l’Homme. 
    La Laddh (Ligue algérienne des droits de l’Homme) lui a adressé une lettre où elle évoque le problème et l’invite à agir à la libération de tous les Sahraouis détenus dans les prisons marocaines «dont ceux du camp Gdim Izik dans les territoires occupés».
    La Laddh a dénoncé par là même le «traitement cruel infligé à ces prisonniers».
    Au terme de leurs entretiens avec Ban Ki-moon, les responsables sahraouis ont déclaré que cette visite amènera le Conseil de sécurité à «reconsidérer la question sahraouie après 40 ans d’occupation marocaine et de blocage des termes de l’accord de 1991 qui prévoit l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui. Il a ajouté que cette visite était «un élément nouveau» pour le règlement du conflit au Sahara occidental d’autant qu’il s’agit de la première visite d’un secrétaire général onusien dans les territoires libérés». «Elle aura sans doute un impact au sein du Conseil. de sécurité». «C’est la France qui bloque le dossier sahraoui au niveau des NationsUnies», a-t-il déploré.
  • Tournant décisif

    « Même si le colonialisme marocain est en train de vivre son dernier quart d’heure, celui-ci n’en est pas moins le quart d’heure de trop ! Ban, et les siens, doivent donc faire en sorte que cet ultime quart d’heure ne se transforme pas en une poignée d’heures, comme le souhaite encore le Maroc ».
    Par Mohamed Abdoun :
    La visite de Ban Ki-moon dans les camps de réfugiés, suivie de près par celle opérée hier à Alger, scelle un tournant décisif dans la défense de la cause sahraouie. Ce n’est, en effet, pas un hasard si le souverain marocain s’est « porté pâle » comme on dit afin de ne pas avoir à rencontrer le secrétaire général de l’ONU. Sa position, colonialiste, criminelle et injuste est en effet devenue intenable vis-à-vis de l’opinion internationale. Même le soutien indéfectible au Maroc ne pourra plus se faire, aussi bien parce que Hollande à pas mal de chats à fouetter que parce qu’il est devenu plus qu’évident que la fin de cette ultime colonie africaine va grandement servir à clarifier la situation et mener plus efficacement la guerre globale contre le terrorisme. Voilà, pourquoi, sans doute, il faudrait s’attendre à ce que le Conseil de sécurité, au lendemain de cette tournée plus que constructive de Ban Kimoon, change d’attitude et aille enfin vers des résolutions contraignantes, voire des sanctions contre le Maroc, afin que celui-ci, déjà pris des dizaines de fois en faute, la main dans le sac, accepte enfin la tenue d’un r é f é r e n d u m d’autodétermination et abandonne sa ridicule idée de « plan de large autonomie ». 
    Pareille éventualité me parait d’autant plus plausible et souhaitable que les dirigeants sahraouis, lassés d‘attendre, pressés par une base de plus en plus impatiente (comme a pu le constater de visu Ban), n’excluent plus le retour à la lutte armée si la communauté internationale continue de faire la sourde oreille concernant leur légitime revendication. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies, Ahmed Boukhari, a indiqué que la visite du SG de l’ONU dans les territoires sahraouis libérés et les camps de réfugiés amènera le Conseil de sécurité à reconsidérer la question sahraouie, soulignant que « la vision stratégique future sera en faveur de cette cause ». 
    Même si le colonialisme marocain est en train de vivre son dernier quart d’heure, celui-ci n’en est pas moins le quart d’heure de trop ! Ban, et les siens, doivent donc faire en sorte que cet ultime quart d’heure ne se transforme pas en une poignée d’heures, comme le souhaite encore le Maroc. Les conséquences dommageables en seraient tout simplement incommensurables…
    Avis !
    M. A.
  • Les sahraouis pressent Ban Ki-moon pour un référendum d’autodétermination

    Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, est arrivé hier à Chahid El-Hafedh, deuxième étape de sa visite dans les camps de réfugiés sahraouis après celle de Smara. 
    M. Ban Ki-moon a été accueilli à Chahid El-Hafedh par le Premier ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, avant d’être reçu, pour des entretiens de haut niveau, par le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Abdelaziz, également secrétaire général du Front Polisario. 
    Le secrétaire général de l’ONU était arrivé auparavant à Smara (camps de réfugiés sahraouis), dans le cadre de sa visite dans la région en vue de relancer le processus de règlement du conflit opposant le Maroc et le Front Polisario. 
    Des milliers de réfugiés sahraouis étaient samedi à l’accueil du secrétaire général de l’ONU à Smara pour réaffirmer leur attachement à l’indépendance et à l’exercice de leur droit à l’autodétermination, mettant les Nations unies devant leur responsabilité quant au règlement du conflit opposant le Maroc et le Front Polisario, a constaté l’APS sur place.
    Arrivé à bord d’un hélicoptère et accompagné d’une délégation onusienne parmi laquelle se trouve son Envoyé personnel au Sahara occidental Christopher Ross, M. Ban a été accueilli par des Sahraouis brandissant des banderoles et scandant des slogans appelant à l’ »organisation, sans attendre, du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui » en lutte contre l’occupant marocain.
    C’était la revendication principale des réfugiés sahraouis qui avaient, longtemps, attendu la visite de M. Ban dans la région pour insister sur la responsabilité de la communauté internationale et la nécessité d’un règlement urgent du conflit qui dure depuis plus de quarante ans, à travers, ont-ils scandé, « la relance de négociations sérieuses et responsables ». 
    Réitérant l’engagement du Front Polisario, leur représentant légitime, dans le processus du règlement onusien, les Sahraouis ont également brandi des portraits des leurs victimes des pratiques inhumaines et de la transgression des droits de l’homme dans les territoires occupés par le régime marocain. 
    « Les Sahraouis attendent que Ban Ki-moon constate de ses propres yeux les violations et les exactions marocaines pour réagir et assumer sa responsabilité », a déclaré à l’APS Mohamed, un réfugié sahraoui. 
    Pour sa part, son compatriote, Hammad Ali, a lancé : « Nous voulons notre indépendance et retrouver définitivement notre terre… notre patrie. » 
    L’espoir d’Ali est, également, que cette visite du responsable de l’Onu soit « un tournant décisif dans le règlement du conflit du Sahara occidental ». 
    Prochaine étape : Alger
    M. Ban a été également accueilli à son arrivée à Smara par les autorités locales, alors qu’un détachement de l’armée de libération sahraouie (ALS) lui rendait les honneurs. 
    A la faveur de ce déplacement, le chef de l’ONU s’entretiendra avec le Président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, et se rendra à Bir Lahlou (territoires sahraouis libérés) pour rencontrer la Mission de l’ONU pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso). 
    Le secrétaire général de l’ONU avait entamé sa tournée dans la région par Nouakchott où il a rencontré vendredi de hauts responsables mauritaniens, à leur tête le Président, Mohamed Ould Abdel Aziz. 
    Selon le programme établi, le SG de l’ONU sera ensuite en Algérie les 6 et 7 mars, où il aura des discussions avec plusieurs hauts responsables, selon des sources onusiennes. 
    Ban Ki-moon a affirmé qu’il se trouvait dans la région pour « s’entretenir de la situation au Sahara occidental », souhaitant que sa visite permettra d’ »impulser un nouveau souffle aux négociations en faveur du règlement de ce très vieux conflit et lancer les discussions qui permettront aux réfugiés de retourner auprès des leurs au Sahara occidental ». 
    Le déplacement de Ban Ki-moon, entamé mardi depuis l’Espagne, est attendu par les Sahraouis comme une nouvelle ère et pour qu’elle soit un message fort à l’adresse de l’occupant marocain qui ne cesse de dresser des obstacles devant les efforts de la communauté internationale pour résoudre le conflit.
    Le Maroc entame sa 42e année d’occupation
    Le chef des négociateurs sahraouis, Khatri Addouh, a récemment indiqué que la visite du responsable de l’ONU dans la région serait l’occasion « pour voir comment pousser le processus de négociation et la recherche d’une solution pacifique au Sahara occidental », entre le Maroc et le Front Polisario. 
    Après avoir échoué dans sa tentative d’annulation de cette visite dans la région, pourtant approuvée par le Conseil de sécurité, le Maroc a essayé de la renvoyer à juillet de sorte qu’elle n’influe pas sur le prochain rapport de Ban Ki-moon et sur le renouvellement du mandat de la Minurso, prévu en avril. 
    Inscrit depuis 1966 sur la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples colonisés, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique occupée depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France.
  • Une visite historique ou symbolique ?

    Ban Ki-moon dans les territoires libérés – Une visite historique ou symbolique ? 
    La visite du Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, dans les territoires sahraouis libérés restera à la fois historique et symbolique en attendant l’aboutissement du combat du Front Polisario pour la libération des terres occupées. Dans un premier temps, il faut relancer les pourparlers entre le Maroc et le Front Polisario.
    Par Nacera Chennafi 
    Son déplacement à Alger et ses entretiens avec les responsables algériens sur la question sahraouie peuvent être considérés comme un appui diplomatique pour les efforts de l’Algérie dans la région. Selon les déclarations du Secrétaire général de Nations unies, Ban Ki-moon, le règlement de la question sahraouie n’est pas pour demain, car il faut d’abord convaincre le Maroc du droit de ce peuple à l’indépendance après des années de souffrance et de combat et relancer dans un premier temps les pourparlers entre les deux parties.
     
    En visite hier à Alger, Ban Ki-moon a indiqué avoir demandé à son Envoyé spécial, Christopher Ross, de «reprendre ses tournées» pour relancer les pourparlers entre le Maroc et le Front Polisario dans le cadre du règlement de la question sahraouie. Il sera question, selon le responsable onusien, de «créer une atmosphère propice à la reprise des pourparlers» entre le Maroc et le Front Polisario. Ban Ki-moon a également annoncé qu’il convoquera «prochainement» une réunion de donateurs en vue de «réunir des fonds pour que les besoins des réfugiés sahraouis puissent être satisfaits». 
    M. Ban ki-moon est le premier responsable onusien de ce niveau à visiter les territoires sahraouis libérés dans le cadre de sa tournée dans la région visant à «réaliser une avancée palpable» dans le processus de règlement du conflit du Sahara occidental qui dure depuis plus de 40 ans. Cette visite est la troisième d’un responsable onusien aux camps des réfugiés sahraouis, après celles effectuées par ses prédécesseurs Boutros Boutros Ghali et Kofi Annan. 
    M. Ban Ki-moon avait reçu auparavant un accueil populaire et officiel à Smara. Il a rencontré la Mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination au Sahara occidental et s’est enquis des conditions de travail de l’unité onusienne de déminage. Dans une déclaration à la presse à l’issue de ses entretiens avec les responsables sahraouis à Chahid El Hafid dans le cadre de sa tournée dans la région, M. Ban Ki-moon avait indiqué que cette visite était l’occasion pour lui de constater de visu une tragédie oubliée par la communauté internationale et d’examiner les moyens de réaliser une avancée dans le processus de règlement du conflit, affirmant comprendre «la colère du peuple sahraoui» à l’égard de la poursuite de l’occupation de ses territoires. 
    M. Ban Ki-moon a appelé la communauté internationale à «augmenter les aides destinées aux réfugiés sahraouis», soulignant que la conférence internationale prévue le 1er mai à Genève «sera l’occasion de demander davantage d’aides au peuple sahraoui». 
    Alger insiste sur la nécessité de parachever le processus de décolonisation du Sahara occidental
    Alger a été aussi la destination du SG de l’ONU, une occasion pour ce responsable de comprendre la vision de l’Algérie par rapport au règlement du conflit sahraoui et la crise libyenne. Lors d’un point de presse conjointement animé avec le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, a déclaré que l’Algérie a souligné «l’impératif» du parachèvement du processus de décolonisation du Sahara occidental, à travers l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Ce référendum, a-t-il soutenu, doit être «régulier», «transparent» et se dérouler dans «des conditions favorables» au peuple sahraoui et à la communauté internationale. 
    S’agissant de la crise libyenne, M. Lamamra a réitéré hier au SG de l’ONU, la «nécessité d’une solution politique pacifique» en Libye qui constitue, selon lui, «l’unique solution qui permettra à la Libye de recouvrer sa souveraineté et sa destinée». Ainsi, il a réitèré le refus d’intervention militaire en tant que position de principe (de l’Algérie) car, a-t-il soutenu, «ce genre d’intervention entraînera une situation de destruction et de chaos dont on peut se passer». 
    Le MAE algérien a souligné également que les deux parties ont évoqué les démarches à entreprendre afin de consolider les succès concernant le Mali. Selon le même responsable, d’autres questions ont été soulevées lors de cet entretien, notamment la problématique du terrorisme et la question palestinienne. Par ailleurs, Ramtane Lamamra a indiqué que la visite du SG de l’ONU en Algérie lui a permis de s’enquérir du développement et des évolutions «positives» enregistrés dans le pays dans différents domaines. 
    A ce propos, un exposé a été présenté sur «la concrétisation de ces acquis dans la nouvelle Constitution, qui octroie au peuple algérien beaucoup de droits au diapason du développement de la société». Pour lui, ces acquis reflètent «la victoire du peuple algérien sur le terrorisme qui n’a aucune relation avec notre religion, nos traditions, ou notre culture». M. Ban Ki-moon a déclaré être «impressionné» par la politique de la «rahma» et de la réconciliation nationale prônée par l’Algérie pour vaincre le terrorisme. Selon lui, de grands progrès ont été accomplis depuis lors sous la direction du Président Bouteflika.
    Le Jour d’Algérie, 07/03/2016
  • Voilà comment le Maroc compte gagner la bataille du Sahara Occidental

    Jusque-là, le Maroc avait refusé de coopérer avec le gouvernement suédois sur une affaire très sensible à Stokholm: les milliers d’adolescents marocains qui passent la nuit dans la rue et se livrent à la vente de drogues et au vol des gens qui rentrent tard en plein état d’ivresse.
    « Nous préférons parler du Sahara Occidental avant de parler de ces enfants », avait signalé Amal Belcaid, diplomate à l’ambassade du Maroc en Suède, selon le site EU Observer.
    Message très bien reçu par le gouvernement suédois qui a annulé sa reconnaissance de la RASD aprés la décision de Rabat d’accepter la répatriation de ses enfants errants dans les rues suédoises.
    La décision de la Cour Européenne de Justice est tombé au même temps que l’annonce de l’entente entre le pays scandinave et le Maroc. 
    Les autres pays européens où il y a une forte de sans-papiers marocains ont trouvé dans la décision du Maroc de geler les relations avec l’Europe une occasion d’or pour lui proposer leur soutien en échange d’un accord qui prévoit la refoulement des illégaux marocains et un soutien qui puisse aider à leur identification. 
    Ainsi les ministres de l’intérieur de l’Allemagne et de Belgique se sont envolés à Rabata accompagnés d’une grande délégation dans le but de dicter leurs lois.
    « A Rabat, le PM belge parle radicalisme et Benkirane parle Sahara », dixit un journal marocain. Chacun et son but du soi-disant accord de coopération.
  • BAN KI-MOON : «Tout reste à faire dans le dossier sahraoui»

    Le satisfecit du SG de l’Onu ne vaut certainement pas une ligne de crédit illimitée, mais la reconnaissance de l’Algérie en tant puissance-partenaire de l’Onu est de bon augure, étant entendu que le pays est déjà sur les tablettes de plusieurs acteurs internationaux, comme élément stabilisateur de la région et un partenaire solide pour la paix au Sahel et au Maghreb.
    Smaïl Daoudi Ban Ki-Moon à Alger est un événement régional majeur, d’autant que l’objet principal de sa visite a trait à un principe de décolonisation qui tient à coeur aux autorités d’Alger. Hier, au ministère des Affaires étrangères où le secrétaire général de l’Onu a fait un sans faute, l’émotion était palpable, presque aussi enthousiaste que celle exprimée à Smara par les Sahraouis eux-mêmes. Ban Ki- Moon a sans doute gardé des Sahraouis, une image indélébile. Et pour cause, c’est le seul peuple au monde qui vit une tragédie du passé. Il a sans doute su apprécier l’ampleur de la douleur de se sentir occupé, colonisé par un pays étranger.
    En bon diplomate, il n’a pas laissé transparaître, un excès d’émotion, mais l’on a bien senti, hier à Alger, un cran en plus dans la détermination d’arriver au référendum d’autodétermination. Ayant fait le constat d’échec de 25 années de pourparlers de paix, le patron de l’Onu, a annoncé à partir d’Alger, la demande qu’il a adressée à Christopher Ross de «reprendre ses tournées» pour relancer les pourparlers entre le Maroc et le Front Polisario dans le cadre du règlement de la question sahraouie.
    «J’ai demandé à mon Envoyé spécial Christopher Ross de reprendre ses tournées afin de créer une atmosphère propice à la reprise des pourparlers» a affirmé le SG de l’Onu, non sans révéler son intention de réunir «prochainement » les donateurs en vue de «réunir des fonds pour que les besoins des réfugiés sahraouis puissent être satisfaits». Cela étant, Ban Ki-Moon n’a pas manqué de relever le travail de stabilisation de toute la région accomplie par Alger. Mais aussi et c’est fondamental, tout l’effort réalisé en interne pour sortir victorieux contre le terrorisme.
    «Ce que j’ai appris de la politique de la rahma ou pitié, m’a impressionné. Plutôt que de se laisser diviser par les terroristes, l’Algérie s’unit dans la solidarité» a reconnu le SG de l’ONU. Ban Ki-Moon dont c’est la seconde visite à Alger, la première étant en 2007 après les attentats qui ont ciblé le siège de l’Onu à Alger, s’est dit, là aussi impressionné par l’évolution du pays. «De grands progrès ont été accomplis depuis lors, sous la direction du Président Bouteflika» a soutenu le SG de l’ONU, ajoutant qu’il «applaudit en particulier l’appui déclaré de M. Lamamra en faveur de la promotion des libertés et des droits de l’homme».
    Le satisfecit du SG de l’Onu ne vaut certainement pas une ligne de crédit illimitée, mais la reconnaissance de l’Algérie en tant puissance- partenaire de l’Onu est de bon augure, étant entendu que le pays est déjà sur les tablettes de plusieurs acteurs internationaux, comme élément stabilisateur de la région et un partenaire solide pour la paix au Sahel et au Maghreb. Ce positionnement idéal n’a toujours pas eu d’impact sur la question sahraouie qui demeure la plaie du Maghreb et empêche son épanouissement et son entrée dans le 21ème siècle. Sur la question, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a clairement expliqué la position algérienne.
    «Nous avons évoqué lors de nos discussions, le Sahara Occidental et assuré au SG de l’ONU l’impératif du parachèvement du processus de décolonisation du Sahara Occidental à travers la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple du Sahara Occidental» a affirmé le ministre. Ce référendum a-t-il soutenu, doit être «régulier », «transparent» et se dérouler dans «des conditions favorables» au peuple sahraoui et à la communauté internationale.
  • Soutien aux prisonniers politiques sahraouis du Groupe de Gdeim Izik en grève de la faim

    Publié le samedi 5 mars 2016
    Depuis le 1er mars, une douzaine de prisonniers sahraouis détenus à la prison de Rabat-Sale ont initié une grève de la faim illimitée. Condamnés à des peines allant de 20 ans à la perpétuité, suite à leur participation au grand rassemblement de résistance pacifique du peuple sahraoui à Gdeim Izik à l’automne 2010, ils souhaitent ainsi mettre la pression sur l’Etat marocain pour obtenir non seulement leur libération mais également pour obliger la communauté internationale, ONU en tête, à s’impliquer activement dans le règlement du conflit que connaît le Sahara occidental.
    Et ce, alors que l’armée marocaine a abattu un Sahraoui se trouvant dans la zone démilitarisée lundi 29 février, la veille de la visite prévue du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.
    Le Secrétariat International de la CNT apporte un soutien entier aux prisonniers sahraouis en lutte et exige leur libération.
    Nous soutenons également la lutte du peuple sahraoui dans son combat contre le colonialisme marocain et pour la reconnaissance de ses droits.
    « La badil, la badil, aan takrir almassir ! »
    « Une seule solution, arrêter l’occupation ! »
    Apoyo a los presos políticos saharauis del grupo de Gdeim Izik en huelga de hambre.
    Desde el 1 de marzo, una docena de presos saharauis detenidos en la cárcel de Rabat-Sale han iniciado una huelga de hambre ilimitada. Condenados a penas entre 20 años y la perpetuidad, debido a su participación a la gran concentración de resistencia pacífica del pueblo saharauis en Gdeim Izik en otoño 2010. Quieren presionar al Estado Marroquí para obtener su liberación pero también para obligar a la comunidad internacional, la ONU principalmente, a que se impliquen activamente en la resolución del conflicto que conoce el Sahara occidental.
    De hecho, el ejercito marroquí ha asesinado un Saharaui que se encontraba en la zona desmilitarizada el 29 de febrero, un día antes de la visita del secretario general de la ONU Ban Ki-moon.
    El secretariado internacional de la CNT aporta su total apoyo a los presos saharauis en lucha y exige su liberación.
    Apoyamos también la lucha del pueblo saharaui en su combate contra el colonialismo marroquí y por el reconocimiento de sus derechos.
    « La badil, la badil, aan takrir almassir ! »
     » ¡Una solución, parar la ocupación ! »
    DECLARATION du COMITE DE GREVE 
    GREVE DE LA FAIM ILLIMITEE DES PRISONNIERS DE GDEIM IZIK
    à partir du 1er mars 2016
    Prison de RABAT-SALE
    « Le champ où la liberté a toujours été connue (…) est le domaine politique et non celui de l’intériorité ou de la volonté. La liberté n’est donc pas de faire ce que je veux mais de commencer une action avec courage.» Hannah ARENDT in « La Crise de la Culture »1974.
    Devant les 5 ans et demi de détention arbitraire et le jugement du 17 février 2013 du tribunal militaire illégal des Forces Armées Royales marocaines de Rabat nous condamnant à des peines allant de 20 ans à perpétuité qui sont l’expression de la vengeance de l’Etat marocain face à notre lutte pacifique pour la liberté, nous voulons par cette grève de la faim illimitée :
    Attirer l’attention du SG de l’ONU et de l’ONU sur notre situation, l’ONU elle-même ayant reconnu que notre détention est arbitraire ( cf Rapport 2014 du Rapporteur spécial sur la détention arbitraire). La visite de Ban Ki Moon ces jours-ci dans les Campements de Tindouf est l’occasion pour le Front Polisario d’évoquer notre situation et celle de tous les prisonniers politiques Sahraouis au Maroc et au Sahara Occidental occupé.
    Renouveler la mobilisation de la Solidarité nationale et internationale sur la situation des Droits de l’Homme dans les Territoires Occupés du Sahara Occidental et sur la situation des prisonniers politiques dans toutes les prisons.
    Contribuer à dénoncer les manœuvres et les obstacles mis en place par l’Etat marocain à l’encontre des efforts fournis par l’ONU, tant sur le plan politique-négociations et travail du Représentant personnel du SG-que sur la revendication principale de la Résistance pacifique dans les Territoires Occupés, à savoir l’élargissement du mandat de la MINURSO à la surveillance des Droits de l’Homme alors que cette revendication est portée dans une Résolution par un des membres du Conseil de sécurité depuis 2013.
    Accentuer la pression sur l’Etat marocain pour lui faire annuler le jugement du tribunal militaire de Rabat de février 2013 et obtenir notre libération immédiate et sans condition.
    Obtenir la reconnaissance de notre statut de prisonniers politiques et de tous nos droits tels que définis par le droit international des droits de l’homme et par le droit international humanitaire.
    Solliciter le soutien international des ONG des Droits de l’Homme , des Associations solidaires et de tous les mécanismes spéciaux onusiens pour assurer notre droit à être transférés auprès de nos familles à El Aaiun, capitale du Sahara Occidental.
    Modalités :
    Sont partie prenante 12 à 13 prisonniers.
    Ne sont pas concernés par la grève les malades et les non volontaires.
    L’ASVDH, le CODESA et le Collectif des avocats ont désigné un Comité de suivi de la grève illimitée dont la mission est d’assurer la coordination avec les ONG marocaines des Droits de l’Homme, de nommer les personnes qui viendront à Rabat pour prendre contact avec les responsables politiques des Ambassades et de l’UE à Rabat, d’être en lien avec les membres du Conseil de sécurité et d’informer les Organisations Internationales et les ONG des droits de l’homme sur la situation des grévistes et sur les réponses de l’Etat marocain.
    Fait à Salé, le 25 février 2016.
    Pour le Comité de la grève illimitée des prisonniers de Gdeim Izik :
    Naâma Asfari
  • Fallece una gran mujer y una gran revolucionaria

    Fallece una gran mujer y una gran revolucionaria. Fallece en su patria querida, en la capital, la Habana. Se nos ha ido Marta Jiménez Martínez, cubana y amiga y defensora de la causa saharaui.
    A través de nuestra embajada se nos ha informado de la triste noticia de su fallecimiento este sábado en La Habana a los 82 años. Marta Jiménez Martínez, la ex líder estudiantil y diplomática cubana, viuda del mártir revolucionario Fructuoso Rodríguez, gran amiga de la causa saharaui fue conocida por su papel ejemplar en la defensa de la justa causa del pueblo saharaui siendo miembro de la misión visitadora de las Naciones Unidas en el Sáhara Occidental en 1975.
    Marta Jiménez Martínez es y será conocida siempre por su firme compromiso en la defensa de las justas causas y el respeto a los derechos humanos.
    En esta triste ocasión, queremos expresar nuestro más profundo pesar y dolor y, queremos transmitir las más sentidas condolencias a la familia de la difunta y a todo el pueblo y gobierno cubano y a todos los revolucionarios en el mundo que perdieron una luchadora incansable, con un amor infinito hacia las justas causas.
    Siempre presente ,descanse en paz.