Mois : février 2016

  • Ban ki-moon n’ira pas à Rabat: Carton rouge pour le Maroc

    par Moncef Wafi
    Finalement, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, n’intégrera pas le Maroc, dans son plan de vol, à l’occasion de sa première visite, prévue, la semaine prochaine, en Afrique du Nord, pour une tournée consacrée au conflit du Sahara Occidental. L’annonce faite, vendredi, par l’Organisation onusienne met, fin, ainsi au suspense entretenu par Rabat autour de cette escale et la réponse, toute diplomatique des Marocains qui ont expliqué que leur souverain ne sera pas présent au pays. «Le secrétaire général n’ira pas à Rabat. Le roi ne sera pas là», a notamment, déclaré, à propos de ce sujet, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric. Dans son agenda, Ban Ki-moon, avait envisagé de se rendre à Laayoune, principale localité du Sahara Occidental occupé, ainsi qu’à Rabat pour essayer de déverrouiller, un conflit vieux de 40 ans. Ce refus des Marocains de recevoir un homme qu’ils ne considèrent pas comme un allié, était prévisible, eux qui ont tenté, dans un premier temps, d’entraver la visite du SG en allant jusqu’à lui choisir certaines régions à visiter, selon l’universitaire sahraoui, Mustapha Baba Sayed, professeur à l’Université Alger 3, dans une déclaration faite à la presse. Il précisera que l’idéal pour le régime marocain aurait été que la visite intervienne après la publication du rapport du Conseil de sécurité, sur l’examen du renouvellement du mandat de la Minurso, présente sur place depuis 1991, afin de veiller principalement, au respect du cessez-le-feu, entre le Maroc et le Polisario. 
    Ces atermoiements des autorités marocaines ont pour objectif de gagner du temps jusqu’à expiration du mandat de l’actuel secrétaire général de l’ONU, mais, aussi, de miser sur le prochain président américain favorable à la « solution » marocaine, a, également, expliqué le représentant du Front Polisario, auprès de l’ONU, Ahmed Boukhari. 
    Des tentatives vaines puisque M. Dujarric avait indiqué qu’outre la situation humanitaire des réfugiés sahraouis, la visite du SG de l’ONU dans la région s’inscrira, également, dans le cadre de la préparation du prochain rapport sur la situation au Sahara Occidental qu’il doit présenter en avril au Conseil de sécurité. Cette tournée qui inclura le Burkina-Faso et la Mauritanie, les 3 et 4 mars, connaîtra son apogée, à partir du 5 mars jusqu’au 7, avec l’escale algérienne et la visite des camps de réfugiés sahraouis de Tindouf, ainsi que les locaux de la Minurso. Rappelons que Kofi Annan, l’ancien patron de l’ONU, avait visité Rabat et Laayoune, en 1998. 
    Du côté d’Alger, on réaffirme le soutien aux efforts de l’ONU pour relancer les négociations directes entre le Maroc et le Polisario. Le président de la République a, en effet, affirmé que l’Algérie «ne ménagera aucun effort» pour l’initiative onusienne qui garantit au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination. Alger a rappelé, de nouveau, sa position par rapport au conflit, se reconnaissant «dans la démarche de la Communauté internationale et des Nations unies, en particulier». Le message de Bouteflika est sans fioritures laissant la responsabilité du règlement de ce dossier, à l’ONU. Cette offensive de la Communauté internationale coïncide également, avec le froid qui caractérise, actuellement, les relations entre Rabat et Bruxelles, après l’annulation de l’accord agricole entre les deux parties. Jeudi dernier, le chef de gouvernement marocain, Abdelillah Benkirane, a informé l’ambassadeur de l’UE, à Rabat, de la décision de son pays de «l’arrêt de tout contact avec la Commission européenne et le Conseil européen». Une décision prise pour contester le verdict de la Cour européenne de Justice (CJUE) qui a annulé, le 10 décembre dernier, l’accord agricole qui liait l’UE au Maroc, suite à une plainte déposée par le Front Polisario qui a contesté cet accord qui incluait le Sahara Occidental occupé par le Maroc. La CJUE a relevé, dans son jugement, que le Conseil de l’UE a manqué à son obligation de vérifier si l’exploitation des richesses naturelles du Sahara Occidental occupé se fait ou non, au profit du peuple sahraoui.
  • Le président de la RASD avertit le Maroc et alerte la communauté internationale : « Nous reprendrons la lutte armée légale pour atteindre l’indépendance»

    Si pour le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, les derniers développements de la question du Sahara occidental, «confirment avec regret l’absence de volonté réelle chez l’occupant marocain» dans la recherche d’une solution juste et globale pour le règlement de cette question, le peuple sahraoui, a-t-il averti, hier « reprendra la lutte armée légale» pour atteindre l’objectif de l’indépendance de son pays, le Sahara occidental.
    Tel a été le message fort du président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), à l’occasion des festivités de la célébration, hier, du 40eme anniversaire de la proclamation, le 27 février 1976, de la RASD, qu’a abrité le camp des réfugiés sahraouis, Dakhla, par un défilé des unités de l’Armée de libération populaire sahraouie (AlPS). Ce n’est pas par un pur hasard que le camp de Dakhla a été choisi pour abriter une des dates importantes du combat du peuple sahraoui pour son indépendance, il y a moins de trois mois, le Front Polisario, tenait ici même, son 14eme congrès. Deux faits et évènements, le 14eme conclave du Front Polisario et le 40eme anniversaire de la RASD, en l’occurrence, qui se sont tenus, à Dakhla, et dans une conjoncture particulière marquant la question sahraouie. Déclarant que sur le règlement pacifique sur la base de la légalité internationale «l’occupant marocain ferme toutes les portes de la voie pacifique», vendredi, en marge de la manifestation du salut des unités militaires, hier, le président de la RASD, secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz a averti les autorités coloniales marocaines, des conséquences de son entêtement à se conformer à la Légalité internationale, dans son discours, à l’occasion de la célébration du 40eme anniversaire de la RASD, marquée notamment par un imposant défilé des unités de l’Armée de libération populaire sahraouie. Il dira en effet, que «les combattants de l’armée de libération populaire sont prêts à faire face à toutes les éventualités et les défis (…) » avant de souligner «aussi longtemps que nous n’aurons pas atteint notre objectif, l’indépendance» en rappelant «comme il l’a (ALPS) fait en 1975, nous reprendrons la lutte armée légale» a-t-il averti. Et c’est en présence de nombreuses délégations et représentants de gouvernements de plus de 30 pays venus de différents continents, Afrique du Sud, Algérie, Cuba, Kenya et Venezuela et des représentants de la Société civile de différents pays, aussi. Sur les derniers développements de la question sahraouie, le président de la RASD dira, qu’ils «confirment avec regret» note-t-il «l’absence de volonté réelle chez l’occupant marocain» pour mettre un terme à ce conflit, selon le droit international, s’agissant d’une question de décolonisation inscrite aux Nations unies. Il avance pour appuyer ses propos, «les escalades provocatrices typiques aux forces colonialiste» dont fait preuve le Maroc, citant la visite de Mohamed VI dans les territoires occupés de la Rasd et ses menaces tous azimut. Affirmant dans son discours que «le Maroc cherche à imposer la logique de l’expression, l’agressivité, l’arrogance, le mépris» et d’ajouter notamment «le fait accompli à l’ensemble de la Communauté internationale» a-t-il indiqué. Pour le secrétaire général du Front Poisario, les entraves et manœuvres marocaines pour faire échec à la visite de Ban Ki-Moon, secrétaire général de l’ONU, au Sahara occidental et celle de son envoyé personnel, Christopher Ross, n’ont qu’une seule explication. Il s’agit selon lui de «l’obstruction flagrante» à l’exercice des fonctions du SG de l’ONU et de l’accès au Sahara occidental, dont les territoires occupés sont soumis «à un siège militaire et sécuritaire marocain» a-t-il indiqué. Il n’est pas étonnant de voir Rabat faire des pieds et des mains pour reporter aux calendes greques la visite du SG de l’ONU au Sahara occidental, en s’engageant sur des dates pour y renoncer aussitôt, comme ce fut le cas, notamment, pour la tenue du référendum d’autodétermination, au terme du cessez- le-feu, en 1991, entre le Front Polisario et le Maroc sous les auspices de l’Onu. Ce qui fut pour rappel, aussi le cas, dans ses engagements avec l’Américain James Baker, l’ex-envoyé personnel du Sg de l’ONU, pour le Sahara occidental. Tout déplacement d’un responsable Onusien et de surcroît le SG de l’Institution onusienne, rappelle à lui seul, outre la tâche centrale de la mission de l’Onu pour un referendum au Sahara occidental, mais aussi la nature fondamentale de la question sahraouie, à savoir, une question de décolonisation inscrite sur le registre onusien.
    Et c’est outre ce droit international que les autorités coloniales de Rabat œuvrent avec ses alliées, notamment l’ex-puissance coloniale en Afrique, la France, à violer en confortant la colonisation marocaine au Sahara occidental.
    Et c’est là que la communauté internationale est appelée, aujourd’hui, plus qu’hier, à faire valoir le droit des Sahraouis à l’autodétermination, par l’organisation d’un référendum, assumant ainsi ses responsabilités engagées en direction du peuple sahraoui et en conformité avec le droit international.
    De notre envoyée spéciale au camp des réfugiés sahraouis, Dakhla, Karima Bennour
    http://lecourrier-dalgerie.com/le-president-de-la-rasd-avertit-le-maroc-et-alerte-la-communaute-internationale-nous-reprendrons-la-lutte-armee-legale-pour-atteindre-lindependance/
  • Sahara occidental : La visite de Ban Ki-moon s’inscrira dans le cadre de la préparation du prochain rapport

    Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric a déclaré vendredi à New York que Ban Ki-moon allait intégrer le compte rendu de sa tournée maghrébine dans son prochain rapport d’avril sur le Sahara occidental. 
    S’exprimant au cours d’un point de presse, M. Dujarric a indiqu é qu’outre l’accent qui sera mis sur la situation humanitaire des réfugiés sahraouis, la visite de Ban Ki-moon dans la région s’inscrira également dans le cadre de la préparation du prochain rapport sur la situation au Sahara occidental que doit présenter le SG de l’ONU en avril au Conseil de sécurité. ’’Evidemment qu’il inclura le compte-rendu de ce voyage dans son prochain rapport d’avril’’, a-t-il répondu à une question d’un journaliste sur les objectifs de cette visite. 
    En confirmant cet objectif, l’ONU s’inscrit à l’opposé de la volonté de Rabat qui voulait retarder la visite de Ban Kimoon jusqu’a juillet prochain pour que ce compte-rendu ne soit pas intégré dans ce rapport. Le porte-parole a confirmé par la même occasion l’annulation du déplacement de Ban Ki-moon au Maroc mais n’a pas précisé pour autant s’il s’agissait de la propre décision du SG de l’ONU d’annuler cette étape de son voyage ou d’un refus formulé par les autorités marocaines de ne pas l’accueillir à Rabat. Dujarric s’est contenté d’indiquer que le secrétaire général de l’ONU ne va pas aller à Rabat puisque cette étape de sa visite va coïncider avec le déplacement du Roi Mohamed VI à l’étranger. ’’ De toute évidence le secrétaire général se fera un plaisir d’aller à Rabat à tout moment ’’, at- il ajouté pour éluder la question. 
    A la question de savoir si le SG de l’ONU avait besoin d’une autorisation du Maroc pour visiter le siège de la Minurso à Laayoune, le porteparole a précisé que Ban Kimoon avait le droit de visiter toute mission de maintien de la paix de l’ONU. Mais a expliqué que son déplacement à Laayoune avait besoin d’une autorisation des autorités marocaines pour l’atterrissage de son avion, en confirmant implicitement que Rabat aurait refusé d’accorder cette autorisation à l’ONU. Le SG de l’ONU ’’ a le droit de visiter toute mission de maintien de la paix, mais il y a les autorités de facto dans ce domaine qui devraient fournir l’autorisation d’atterrir à l’avion (du SG) ’’, a-t-il dit. 
    Dujarric a confirmé au cours de ce point de presse la tournée maghrébine du SG de l’ONU qui devrait le conduire à Alger, à Nouakchott, aux camps des réfugiés sahraouis à Tindouf et aussi au site du groupe de la Minurso, déployé à Bir Lahlou. 
    Ban Ki-moon mènera cette tournée sans les deux escales de Rabat et de Laayoune qui abrite le siège de la Minusro, le Maroc ayant refusé de donner une réponse positive aux propositions de l’ONU concernant les entrevues prévues entre Ban Kimoon et les responsables marocains. 
    Après avoir échoué à annuler cette visite, pourtant approuvée par le Conseil de sécurité, le Maroc a tenté de la reporter à juillet de sorte quelle n’influera pas sur le prochain rapport de Ban Ki-moon et sur le renouvellement du mandat de la Minurso, prévus en avril. Les autorités marocaines veulent en effet bloquer tout progrès dans le dossier sahraoui pendant le mandat de Ban Ki-moon qui arrive à échéance en fin 2016, avait déclaré à l’APS le représentant du Front Polisario auprès de l’ONU, Ahmed Boukhari.
    http://www.lemaghrebdz.com/?page=detail_actualite&rubrique=Maghreb&id=75183
  • La Visite de Ban Ki-moon en Algérie suscite la réprobation du Makhzen

    Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, effectuera le 6 mars prochain une visite en Algérie. Un rendez vous crucial qui avait été annoncé conjointement par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Ramtane Lamamra, ainsi l’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross.
    En effet, la visite attendue de Moon a suscité une réelle controverse du côté marocain, et sera d’une extrême importance pour le règlement du conflit du Sahara Occidental qui empoisonne les relations entre le pays du Maghreb et notamment entre Alger et Rabat. Le coté marocain ne voit pas cette visite du bon œil, en particulier que ces derniers temps le SG de l’ONU n’a pas manqué d’emmètre des réserves sérieuses sur la politique menée par le Maroc dans les territoires occupés.
    La tension est montée même d’un cran, lorsque l’ONU a donné instructions fermes à tous ses diplomates de ne pas participer au fameux forum de Cran Montana prévu dans la ville de Dakhla. Des instructions qui signifient clairement que l’ONU ne reconnaît aucune autorité du Maroc sur les territoires sahraouis. Ce même Maroc qui a aussi auparavant mis en doute ce qu’il a qualifié de neutralité de l’envoyé spécial de l’ONU, Christopher Ross, avant que n’intervienne le SG onusien pour remettre les choses au clair et signifier clairement aux Marocains que M. Ross n’a pas à épouser les thèses marocaines pour être accepté par Rabat.
    Le chef de la délégation sahraouie aux négociations avec le Maroc pour le règlemenet du conflit au Sahara occidental, Khatri Addouh, a souhaité lundi à Smara, que la prochaine visite du Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon dans la région, début mars, soit un « message fort » à l’adresse de l’occupant marocain qui ne cesse de dresser des obstacles devant les efforts de la communauté internationale.
    «Nous espérons qu’elle (la visite du SG de l’ONU) soit un message fort, que nos frères marocains comprennent une fois pour toutes, qu’il faut reconnaître d’abord qu’ils ont commis l’erreur d’envahir un territoire qui ne leur appartient pas au détriment de la légalité internationale mais aussi au détriment du droit d’un peuple à l’autodétermination », a déclaré Khatri Addouh en marge d’une conférence qu’il a tenue à Smara à l’occasion du Marathon pour le Sahara Occidental.
  • Maroc – UE : L’exercice d’auto-suggestion pratiqué par Rabat a atteint ses limites

    Les gesticulations marocaines face à l’UE 
    Par : Afrique Asie
    Comment expliquer la décision « spectaculaire » du Maroc de suspendre ses relations avec l’Union européenne (UE) alors que le Conseil européen a interjeté appel pour suspendre l’annulation par la Cour européenne de justice de l’accord agricole entre le Maroc et l’UE ?
    Cela fait partie de la dramatisation paroxystique et de la théâtralisation qui sont une composante essentielle de la stratégie de la tension que ce pays a érigée en norme de fonctionnement pour gérer des situations de crise (d’ailleurs, très souvent artificielles) comme ce fut le cas avec les USA, la France, l’Espagne, la Mauritanie ou l’Algérie.
    Dans le cas présent, et après avoir claironné qu’il s’agissait avant tout d’une » affaire euro-européenne » (Mezouar) puis annoncé un « recadrage » et une « canalisation » des relations avec l’UE (porte-parole du gouvernement) et enfin, soutenu crânement que « Nous ne sommes pas dans une situation de rupture avec l’Union européenne comme cela a pu être dit ici et là » (Ambassadeur du Maroc à Bruxelles), le Maroc a envoyé en mission « d’urgence » à Bruxelles, le tout nouveau ministre délégué aux Affaires étrangères, Nacer Bourita dans une tentative visant à forcer la main des services juridiques européens pour « dicter » les termes du mémoire devant accompagner la requête de pourvoi en appel.
    Les responsables européens ont, bien entendu, refusé de se plier à cette manœuvre dont l’objectif principal est de politiser la requête dans le but d’obtenir, par voie judiciaire, la disqualification du Polisario en tant que personnalité morale pouvant ester le Conseil européen en justice. C’est ce manque de « répondant » comme le soulignait, si benoîtement, l’ambassadeur du Maroc à Bruxelles et le fait que le ministre Bourita ait été ballotté en vain entre plusieurs services européens qui ont poussé les plus hautes autorités du pays à annoncer cette décision dépitée de rupture des contacts avec l’UE.
    Les responsables européens, pour leur part, ont vivement déploré le fait que la partie marocaine ait voulu politiser une procédure judiciaire et le fait, également, que cette même partie marocaine refuse de prendre acte de la séparation des pouvoirs et de l’indépendance de l’instance judiciaire européenne. Une des conclusions qui s’imposent est que l’UE fera tout pour réchauffer ses relations avec le Maroc mais que ce dernier doit définitivement comprendre les contraintes juridiques qui s’imposent à l’exécutif européen et qu’il doit surtout admettre que l’exercice d’auto-suggestion nourri tout au long de ces dernières années par le mythe du « partenaire supposé être le plus important dans la région » a atteint ses limites.
    Quelles pourraient être les suites du pourvoi en appel ?
    Cette question a fait l’objet de débats au sein de la commission du commerce international du Parlement européen, le 15 février, et il ressort des positions présentées par les responsables des différents services juridiques (Conseil, Commission et Parlement) que, compte tenu du statut des territoires du Sahara occidental, en tant que territoire non autonome, les options sont au nombre de trois, si le tribunal devait confirmer son jugement :
    – Le Maroc accepte, à son corps défendant, un mécanisme intrusif par lequel le Conseil va « s’assurer par lui-même qu’il n’existait pas d’indices d’une exploitation des ressources naturelles du territoire du Sahara occidental sous contrôle marocain susceptible de se faire au détriment de ses habitants et de porter atteinte à leurs droits fondamentaux ». Ceci ferait imploser la fiction de la prétendue souveraineté marocaine sur les territoires sahraouis occupés. Cette disposition ne manquera pas de s’imposer pour l’accord sur la pêche, dont est saisi la CJUE, car dans ce cas précis et malgré une disposition de monitoring de l’impact sur les populations locales, le Maroc n’a jamais daigné donner des informations à la partie européenne, de l’aveu des responsables du Service européen de l’action extérieure.
    – Négocier un nouvel accord qui prenne clairement en compte les intérêts du peuple sahraoui.
    – Enfin, carrément exclure le Sahara occidental de l’accord. Comme ce fut le cas de l’accord de libre-échange signé avec les États Unis.
  • Asiste Ecuador a conmemoración por aniversario 40 de la RASD

    El Embajador de Ecuador Edgar Ponce Iturriaga asistió a la celebración en La Habana por el aniversario 40 de la proclamación de la República Árabe Saharahui Democrática, donde compartió con su homólogo, el Embajador Malainine Etkana. Autoridades cubanas, miembros del cuerpo Diplomático y otros invitados participaron en la velada que recordó la fecha del 27 de febrero, día en que se cumplen 40 años de la proclamación de la República Árabe Saharaui Democrática en Bir Lehlu, Sáhara Occidental.Estuvo presente en la conmemoración, el Ministro de la República Árabe Saharauí Democrática (RASD) para América Latina y el Caribe, Omar Mansur, quien realiza una visita a Cuba.
    El Embajador Melainine Etkara recalcó, que a lo largo de las últimas cuatro décadas, el joven Estado Saharaui ha dado importantes pasos en la consolidación de una identidad Nacional propia, gracias a los sacrificios y a la Unidad Nacional, orgulloso del funcionamiento de sus institucionesNacionales, a pesar de las duras condiciones del exilio y a la falta de recursos, además explico , que esl Estado incipiente se ha convertido en el orgullo y guía de cada Saharaui así como también en su misión de continuar su lucha contra la invasión expansionista Marroquí y su ilegal ocupación de nuestro Territorio Nacional , concluyó.
    En diálogo con este Boletín, el Embajador ecuatoriano destacó la larga historia de lucha y sacrificio de los saharauis, primero contra el colonialismo español, y luego contra el marroquí.
    “Durante más de cuarenta años, la ocupación marroquí no ha logrado diluir la identidad saharaui; al contrario, hoy su pueblo está más unido que nunca en torno al proyecto del Frente POLISARIO de construir una patria libre y soberana”, aseguró el diplomático. Ponce Iturriaga aseveró que “Ecuador acompaña la lucha infatigable por la soberanía, la independencia y la justicia del pueblo saharaui; con la certeza de que el triunfo coronará tanto sacrificio”.
    “El pueblo saharaui tiene conciencia de ser una nación y lo defiende”, subrayó el Embajador Edgar Ponce.
    El 27 de febrero de 1976, el Consejo Nacional Provisional Saharaui finalizaba el comunicado en que anunciaba al mundo el nacimiento de una nueva nación con las siguientes palabras: “El Pueblo árabe de la República Árabe Saharaui Democrática, en este momento histórico en que se proclama la constitución de esta nueva República, pide a sus hermanos y a todos los países del mundo el reconocimiento de esta nueva nación, a la vez que manifiesta expresamente su deseo de establecer relaciones recíprocas basadas en la amistad, la cooperación y en la no injerencia en los asuntos internos. La República Árabe Saharaui Democrática pide a la comunidad internacional, cuyas metas son el establecimiento del derecho y la justicia en aras de reforzar los pilares de la paz y de la seguridad mundial, que colabore en la construcción y en el desarrollo de este nuevo país para garantizar en él la dignidad, la prosperidad y las aspiraciones de las personas”.
    Sin embargo, 40 años después y con una cruenta guerra de 16 años con Marruecos por medio, el Pueblo Saharaui continúa esperando que se cumplan sus justas aspiraciones.
  • L’ONU doit lever toute équivoque au Sahara occidental

    Le peuple sahraoui espère voir la visite, le mois prochain, du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, dans les camps de réfugiés lever toute équivoque et mettre l’organisation onusienne devant ses responsabilités, notamment en matière de conformité avec ses propres décisions. 
    C’est le vœu émis, hier, par le militant sahraoui et enseignant universitaire Baba Mustapha El Seyed, lors d’une conférence- débat animée au forum d’Echaâb, à l’occasion de la célébration du 40e anniversaire de la RASD, avec l’ex-sénateur et juriste Boudjemaâ Souileh et le spécialiste en relations internationales Makhlouf Sahel. 
    Pour les trois invités du forum, il est inconcevable que l’institution onusienne ne réagisse pas aux manœuvres et manipulations des politiciens marocains pour faire avorter toute démarche confortant l’autodétermination du peuple sahraoui. « L’occupation par le Maroc du Sahara est loin d’être un problème régional. C’est une question d’occupation qui a suscité l’intérêt de toute la communauté internationale, mais sans pouvoir ni vouloir y mettre fin », atteste le militant sahraoui. 
    Il a rappelé que l’occupant marocain ne cesse, fort de l’appui de ses alliés, de bafouer toutes les conventions des droits de l’homme. Il a regretté le fait que l’occupant marocain, pays voisin, censé constituer un appui au profit du peuple sahraoui pour faire face à l’occupation espagnole qui a imposé son diktat dans la région un siècle durant, complote avec ses alliés pour faire de ce pays une colonie. 
    Il a cité l’accord de Madrid signé en 1975 et la politique du fait accompli imposée par les autorités marocaines. Ces décennies de résistance, de souffrance, d’exactions et de spoliation de richesse n’ont à aucun moment pu faire fléchir la détermination des Sahraouis. L’invité sahraoui a salué les efforts de l’Algérie et son implication pour faire entendre la voix des Sahraouis à travers le monde. « La question sahraouie est la cause défendue par tous les peuples épris de liberté et de justice », a-t-il souligné, tout en dénonçant la politique des deux poids, deux mesures adoptée par l’ONU. En témoigne, selon lui, « la reconnaissance du Timor Est », a-t-il fait remarquer. 
    Pour les deux autres invités, il temps que la communauté internationale se conforme à ses principes et œuvre pour la consécration de l’équité dans la cause sahraouie, d’autant plus que tous les rapports de l’ONU confirment qu’il n’y a aucun lien d’appartenance entre le Maroc et le Sahara occidental. Selon eux, « il faut donner la possibilité au peuple sahraoui, la possibilité et les moyens nécessaires pour son autodétermination ».
    Safia D.
  • Le Maroc demande à l’Union européenne de renier les décisions de sa propre justice

    Suspension des contacts entre Bruxelles et abat -Le Maroc demande à l’Union européenne de renier les décisions de sa propre justice

    De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
    Rabat, en définitive, demande à Bruxelles de s’asseoir sur une décision de justice européenne. Le Maroc annonce la suspension de «tout contact» avec l’Union européenne. Les autorités de Rabat ne cachent pas les raisons de leur désappointement. Il s’agit de l’arrêt de la Cour de justice européenne qui a annulé l’Accord de pêche contracté avec l’Union européenne et qui englobe le Sahara occidental.
    Idiotie du Makhzen qui n’ignore, pourtant, pas l’indépendance des magistrats de Luxembourg-City par rapport aux exécutifs des 28 ? Ultimes manœuvres pour peser, davantage, dans le recours que compte introduire la Commission Barroso contre l’arrêt de justice ? Là aussi, il s’agit de droit et les institutions européennes peuvent, certes, exercer des pressions sur les juges, sans doute le font-ils, déjà ? mais en dernière instance les magistrats décideront seuls.
    Des indices — sérieux — montrent, d’ailleurs, que les décideurs européens sont préoccupés au plus haut point par ce recours de tous les dangers. Les nombreux avocats et experts qui «travaillent» l’appel pour le compte de l’UE ont d’ailleurs demandé le report du dépôt de l’appel. Dernier délai, le 28 du mois en cours. Les défendeurs de Bruxelles sont dans l’obligation en droit de déterminer avec précision le ou les points sur lesquels ils se fondent pour obtenir l’annulation ou la redéfinition du premier arrêt. La marge de manœuvre est étroite. Ni les avocats, ni les magistrats de Luxembourg n’ignorent deux faits majeurs et incontournables, en l’occurrence.
    D’un, le Sahara occidental est identifié comme territoire non autonome, relevant de la doctrine des Nations unies en matière de décolonisation et que, seul un référendum d’autodétermination des populations sahraouies tranchera, définitivement, le statut final des territoires. Ce à quoi s’attellent précisément Christopher Ross, envoyé spécial onusien dans la région, et Ban Ki-moon, le SG de l’instance suprême du droit international. Moon sera, d’ailleurs, la première semaine de mars en Algérie, en Mauritanie et dans les camps de réfugiés à Tindouf.
    Sans doute, poussera-t-il jusqu’à Tifariti dans la zone libérée du Sahara occidental, siège du Polisario et de la RASD.
    De deux, il est clairement noté dans le jugement qui a invalidé l’Accord agricole UE-Maroc, que le Front Polisario — El Frente Polisario est-il rédigé dans la transcription finale — est le représentant légitime du peuple sahraoui et, à ce titre, il peut ester en justice. Les avocats de l’Union européenne présents en nombre, ils étaient neuf, n’ont pas pu invalider cette personnalité juridique eu égard aux décisions de l’ONU, de la Cour de justice de La Haye et même la doctrine de l’Union européenne qui discute régulièrement avec la représentation politique du Front Polisario à Bruxelles.
    Les 28 encouragent même dans leur approche du dossier, des discussions directes entre Tifariti et Rabat. Mohammed Sidati, ministre, représentant la République sahraouie et le Polisario en Europe, est régulièrement reçu, consulté, sondé, écouté par les dignitaires de la Commission, du Parlement (PE) et du Conseil. Federica Mogherini, actuelle numéro 2 du gouvernement de l’Europe, chargée des relations extérieures et de la défense commune, maîtrise parfaitement le dossier du Sahara occidental et connaît, personnellement, les principaux dirigeants sahraouis qu’elle a pratiqué quand elle était aux affaires dans son pays d’origine, l’Italie.
    Mogherini a, d’ailleurs, conseillé à Jean-Claude Juncker d’appliquer la décision de justice sans aller en appel. Le président semblait aller dans ce sens.
    Les pressions marocaines et des lobbies pro-marocains dans la capitale belgo-européenne, français notamment, ont contraint la Commission au recours. La colère marocaine se traduisant par la suspension de «tout contact» avec l’Union européenne est liée, selon des sources traditionnellement informées à Bruxelles, que les chances de gagner en appel pour le Maroc et l’UE, sont minimes. Rabat exige, maintenant, de Bruxelles une solution politique. Traduire, s’asseoir sur le jugement rendu par la Cour européenne excluant le Sahara occidental de l’Accord agricole. Les déboires marocains face à la justice de l’Europe ne font, pourtant, que commencer. Prochainement, les magistrats de Luxembourg invalideront l’Accord de pêche avec le Maroc pour les mêmes raisons qui ont cassé l’arrangement agricole. L’affaire du Sahara occidental.
    A. M.
  • Le FIR du Sahara Occidental est assuré par Les Iles Canaries et non pas par le Maroc

    Carte des FIR, ( région d’information de vol , Flight Information Region) de la OICI, Organisation de l’aviation civile internationale.
    Le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon effectuera une tournée dans la région d’Afrique du Nord sans se rendre á El Aaiun, capitale du Sahara Occidental pour visiter la MINURSO. Le Maroc s’y oppose.
    « Le secrétaire général a bien sûr le droit de rendre visite à toute mission de maintien de la paix mais il faudrait que les autorités de facto dans cette zone donnent l’autorisation à son avion de d’y poser », a indiqué vendredi le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric dans un point de presse. 
    De ce fait, Ban visitera le siège qui se trouve á Bir Lehlou, dans la zone administrée par le Front Polisario.
    Pourtant, l’espace aérien de la ville d’El Aaiun est assigné aux Iles Canaries.
    Une région d’information de vol (ou FIR, de l’anglais Flight Information Region) est un espace aérien de dimensions définies à l’intérieur duquel le service d’information de vol et le service d’alerte sont assurés.
    L’espace aérien d’un pays peut être divisé en une ou plusieurs FIR, de même qu’une FIR peut couvrir plusieurs pays.
    Puisque la souveraineté du Royaume du Maroc sur le Sahara occidental n’est reconnue ni par les Nations Unies, ni par ses États membres, aucune organisation internationale ne peut la reconnaître non plus.
    De ce fait, concernant l’espace aérien du territoire non autonome du Sahara occidental, la OICI, Organisation de l’aviation civile internationale, assigne la responsabilité de l’espace aérien du territoire non autonome du Sahara Occidental au FIR Canarias.
  • Le Maroc fait du chantage à l’UE

    Le Maroc use de nouveau de son arme diplomatique favorite et fait du chantage à l’Union européenne. En effet le chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane, a annoncé, en ouverture d’un conseil du gouvernement hier, la suspension officielle de ses contacts avec l’Union européenne.
    Benkirane avait, plus tôt dans la matinée d’hier, reçu l’ ambassadeur de l’UE et lui aurait transmis un message du roi Mohammed VI, dans lequel ce dernier rejetait catégoriquement la dernière décision de la Cour européenne de justice de ne pas inclure le Sahara occidental occupé dans l’accord agricole avec l’Union européenne. Rabat avait mis la pression sur ses homologues de l’UE afin de revenir sur la précédente décision de la cour d’exclure, à la demande du F Polisario, le territoire sahraoui de l’accord agricole. Une demande de cassation avait d’ailleurs été introduite par les autorités marocaines la semaine dernière. L’accord, qui date de 2012, avait été annulé par la justice européenne, car ne donnant aucune garantie sur les bénéfices tirés de l’exploitation des produits agricoles au profit des populations sahraouies. La décision d’aujourd’hui représente une victoire diplomatique sahraouie , à la veille de la visite du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans les camps sahraouis qui aura lieu début mars et au moment où les Sahraouis célèbrent en présence de plus d’un millier d’invités le 40e anniversaire de la proclamation de la Rasd.
    Pour occulter cet evenement Rabat et ses lobbies en France redoublent de ferocité à l’egard de l’Algerie. Ainsi certains médias francais et notamment le Figaro de Dassault, l’ami de Sarkozy , paye pour relayer la propagande marocaine contre notre pays, fait tout un dossier avec ces Algeriens en France dont le pain quotidien et de dénigrer leur pays et de se faire les avocats du Maroc et d’Israël. Ne parlons pas de France 24 dont les rédactions ont largement été ouvertes aux journalistes marocains, qui n’invite que des experts ou des « exilés » algériens qui ont des comptes à régler avec leur pays on ne sait pour quels motifs . Si ce n’est des prétextes pour avoir les sésames pour séjourner en France et se nourrir la haine de l’Algerie. RFI fait plus soft et plus pernicieux et organise ce samedi, un débat sur «les perspectives de l’économie algérienne face à la baisse du cours des hydrocarbures». L’émission abordera les questions liées à la crise que traverse l’Algérie en posant des questions sur les choix envisageables à l’heure actuelle : soit le statu quo en continuant dans l’actuelle politique économique, soit la poursuite de la tendance dépensière «sans compter», en ignorant «les nouvelles mutations géostratégiques, économiques et technologiques mondiales». Une option qui «conduira inéluctablement au retour au FMI avec l’épuisement du fonds de régulation des recettes vers la fin 2017, des réserves de change en 2018 ou 2019 et ses incidences à la fois géostratégiques, politiques, économiques et sociales, avec une dévaluation rampante du dinar, l’accroissement de l’inflation , du chômage et une paupérisation accrue de la population». La seconde approche consiste en la réalisation d’une «transition réussie» à l’horizon 2020. Un transition à la fois énergétique et socio-économique d’une économie de rente à une économie hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales, nécessitant «de profondes réformes structurelles» et une «cohésion sociale», relève le Dr Abderrahmane Mebtoul, qui sera parmi les invités de l’émission de RFI, ce samedi. Pour ce dernier, qui s’oppose à la politique économique actuelle du gouvernement, «les ajustements seront douloureux», mais «l’Algérie a les moyens de réussir cette transition», à condition d’«éviter toute sinistrose» et de tenir un langage de vérité «du fait de son désendettement et de ses réserves de change qu’il s’agit d’utiliser à bon escient».
    M. Bendib