Mois : février 2016

  • Après 40 ans d’exil, les réfugiés sahraouis ne supportent plus le statu quo

    Liesbeth Goossens d’Oxfam-Solidarité: « La nouvelle génération de 
    réfugiés est plus frustrée et devient plus radicale. » – © DR
    Daniel Fontaine
    En ce matin pluvieux, les fonctionnaires européens s’accrochent à leur parapluie avant de s’engouffrer dans le Charlemagne ou le Berlaymont. La plupart ne voient pas, en longeant le parc Maelbeek, ces regards qui les fixent. Quarante regards. Quarante portraits, plus grands que nature, noir et blanc. Des gens du désert.
    Un cycliste intrigué s’arrête et lit le panneau d’explications : « Ces 40 hommes et femmes vivent dans des camps de réfugiés au Sud-Ouest de l’Algérie, au cœur du désert du Sahara. Loin de tout, soumis à des températures extrêmes, ils ne survivent que grâce à l’aide humanitaire. Ces camps ont été installés là il y a 40 ans déjà ».
    L’initiative en revient à Oxfam-Solidarité. L’organisation a voulu marquer ces quarante années et sortir ces réfugiés de l’oubli. En février 1976, l’Espagne termine le retrait de sa colonie du Sahara occidental. La Mauritanie et le Maroc prennent le contrôle du territoire. Mais une organisation autochtone, le Front Polisario, refuse cette occupation et revendique un État indépendant. C’est la guerre. Des dizaines de milliers de Sahraouis fuient, principalement vers l’Algérie. Ils s’installent dans des camps de réfugiés, qui sont toujours là, 40 ans plus tard.
    « La nouvelle génération devient plus radicale »
    Certains réfugiés sont des descendants de troisième génération des habitants qui ont fui les combats. « Aujourd’hui, ces jeunes sont connectés dans les camps. Ils sont conscients de ce qui se passent dans le reste du monde, relève Liesbeth Goossens d’Oxfam-Solidarité. La nouvelle génération est plus frustrée et devient plus radicale. Année après année, rien ne change, le compromis devient plus difficile. Les bailleurs de fonds humanitaires se désinvestissent. On arrive à un point où ils remettent de plus en plus en question l’approche pacifique que les Sahraouis ont poursuivie depuis le début des années 90. »
    En 1992, un cessez-le-feu a été conclu. Le Maroc gère environ 80% du territoire, tandis que le Front Polisario en contrôle les 20% restant. Un référendum sur l’avenir du Sahara occidental aurait dû se tenir dans la foulée, mais il n’a jamais été organisé. « En 40 ans, un statu quo s’est créé, dit Liesbeth Goossens, une situation confortable pour plusieurs acteurs, y compris des acteurs internationaux et européens. Cette exposition de portraits sur la crise des réfugiés vient rappeler que, pour eux, ce statu quo n’est pas confortable et n’est pas tenable. »
    Brahim, professeur: « Mon rêve est de pouvoir rentrer au Sahara occidental.
    Je n’ai jamais vu ce pays dont j’ai toujours entendu parler. » – © DR
    Pousser le Maroc et le Front Polisario au compromis
    L’Union européenne finance une partie importante de la réponse humanitaire dans les camps en Algérie. Mais elle pourrait montrer plus d’ambition politique, et la communauté internationale pourrait jouer un rôle plus fort pour pousser les deux parties à organiser la consultation gelée depuis 25 ans, estime la responsable d’Oxfam. « Il faut trouver un accord entre le Maroc et le Front Polisario sur les modalités du référendum, en prenant en compte les positions des deux parties. Pour y arriver, il faut créer un environnement où les deux parties pourront faire des concessions, tout en restant ferme sur le droit international. »
    À défaut de solution, la situation dans les camps risque de pourrir dans cette région sous tension. Al-Qaïda au Maghreb islamique est présent et recrute des candidats au djihad. »L’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU a pointé ce danger. Il y a en effet des passages de groupes armés dans cette région instable. Des liens pourraient se créer entre une jeunesse toujours plus frustrée et oubliée et des groupes radicaux. Pour le moment, c’est une hypothèse. Mais le risque existe. »
    C’est pour cela que les 40 regards installés rue de la Loi interpellent. Ils appellent une solution d’urgence pour le peuple sahraoui.
    Après 40 ans d’exil, les réfugiés sahraouis ne supportent
     plus le statu quo – © Tous droits réservés
    RTBF.BE, 02/02/2016

  • Maroc : je soutiens Naâma Asfari

    Raymond MEOT / 1 day ago
    Il concerne un des conflits « oubliés » de l’actualité. La lutte du peuple sahraoui pour son émancipation sur fond de décolonisation et de richesses pétrolières. En contrôlant le Sahara occidental, les autorités marocaines nient l’existence du peuple sahraoui et répriment sévèrement toute manifestation. Arrestations arbitraires, mauvais traitements, tortures et condamnations de militants sahraouis à l’issue de procès inéquitables en toute impunité.
    En octobre 2010, Naâma Asfari, défenseur des droits de l’homme et 20 000 personnes ont participé à la création à Gdeim. Izil au sud du Maroc d’un camp de tentes traditionnelles de ce peuple nomade pour protester contre les discriminations dont ils sont les victimes et réaffirmer le droit des Sahraouis à l’autodétermination
    Le 8 novembre 2010, les forces de sécurité marocaines ont donné l’assaut. Le campement est violemment démantelé par l’armée et la police. Bilan onze membres des forces de sécurité et deux civils sont morts lors des troubles qui ont eu lieu dans ce camp et à El-Ayoun la ville principale du Sahara occidental et des centaines d’arrestation et de torture
    En 2013, un tribunal militaire a condamné 25 hommes à l’issue d’un procès entachés de nombreuses irrégularités. Les peines vont de 20 ans d’emprisonnement à la réclusion à perpétuité. Naâma Asfari ayant signé des aveux sous la torture est condamné à 30 ans de prison. Naâma Asfari a déposé plainte et le Comité contre la torture a déclaré cette plainte recevable. Elle devrait être examinée dans les prochains mois. En attendant, Naâma Asfari comme ses camarades croupit toujours dans les geôles marocaines.
    Pour venir en aide à ce défenseur des droits de l’homme et à ses camarades emprisonnés. https://www.acatfrance.fr/action/je-soutiens-le-defenseur-des-droits-de-l-homme-naama-asfari
    Chrétiens du Maroc, 02/02/2016
  • Moroccoleaks : Nouveau numéro de téléphone du MAE, Mankeur Ndiaye

    Le 1er août 2014, le Minstre des Affaires Etrangères du Sénégal, M. Mankeur Ndiaye, a fait la requête des trois billets pour un pèlerinage à La Mecque pour trois de ses proches, l’ambassadeur du Maroc á Dakar, Taleb Barrada, a envoyé une deuxième lettre à Rabat pour communiquer le nouveau numéro de téléphone de Ndiaye, qui est comme suit: 00 (221) 637 51 78

  • Moroccoloeaks : Au Maroc, Cheikh Tidiane Gadio n’a rien contre une « rencontres confidentielle »

    Les relations entre le Sénégal et le Maroc sont tellement bonnes qu’elles se confondent entre les relations étatiques et les relations personnelles. Voici l’ancien Ministre des affaires etrangères du Sénégal, qui, à l’invitation de se rendre au Maroc, demande si c’est pour une « rencontre confidentielle ». Entre amis, il est naturel de se faire des confidences.
    TEXTE INTEGRAL DU CABLE DE L’AMBASSADE DU MAROC A DAKAR
    Ambassade du Maroc
    Dakar
                                                                                                            Date : 17 aout 2014
    A Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération
    Cabinet
    DG 7/3
                                                                                                                                      Rabat
    OBJET : Forum sur la pais et la sécurité en Afrique / Réaction de M: Cheikh Tidiane 
                    GADIO à l’invitation de Monsieur le Ministre.
    REF: V/L nª 1935 (DG7/3) du 15 août 2014
              M/L nª 39/14 du 28 juillet 2014 
    Me référant à la correspondance citée en référence, par laquelle le Département a bie voulu proposer la date du 25 août 2014 pour la réalisation de la visite au Maroc de Monsieur Cheikh Tidiane GADIO, Envoyé Spécial de l’OCI pour la République Centrafricaine, invité de Monsieur le Ministre, j’ai l’honneur de porter á votre connaissance que l’intéressé a marqué son accord pour concrétiser sa visite à Rabat à la date ci-dessus proposée.
    Par aileurs, Monsieur Gadio m’a réitété sa question objet de ma lettre citée en référence, á savoir :
    Il envisage d’être accompagné de son assitant de sécurité et d’un membre du Comité Scientifique du Forum. Néanmoins, il suggère, si le Département opte pour une rencontre confidentielle, de se rendre au Maroc uniquement avec son assistant de sécurité.
    Il s’agit pour lui d’une question de prise en charge.
    Je vous prie de bien vouloir communiquer à cette Ambassade des éléments de réponse par rapport à cette question.
    Haute considération
    Le Chargé d’Affaires 
    Hamid MECHINO
  • Moroccoleaks : Une information publiée par Ali Anouzla provoque la colère de Christopher Ross

    Une dépêche de l’ancien site d’Ali Anouzla, Lakome.com, publié le 18 avril 2013, sous le titre de « Exclusif : Ross a convaincu Kerry de proposer l’extension du mandat de la MINURSO », n’a pas été du goût de l’Envoyé Personnel du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross.
    Le lendemain, 19 avril 2013, le diplomate américain a envoyé un email aux autorités du Maroc pour démentir l’information dont Lakome faisait un scoop.
    « L’édition du 18 Avril de Lakome contient un article contenant un certain nombre de fausses allégations à propos de moi:
    « Je n’ai jamais rencontré ou été en contact avec le secrétaire d’État Kerry sur une question quiconque. Et Ban Ki Moon ne m’a pas demandé de modifier mon prochain briefing au Conseil de sécurité », a-t-il ajouté.
    « Etant donné que cet article pourrait être le début d’une campagne de presse mal informée contre moi, je demande que vous faisiez ce que vous pouvez corriger l’information et arrêter les rapports calomnieux de ce genre », conclue Ross.
    Cordialement,
    Christopher Ross
    Réponse de Nasser Bourita :
    Cher Chris,
    Je souhaite que vous soyez en bon état à la réception de cette note
    J’ai reçu votre dernier courrier à propos de l’article publié par Lakome hier.
    Lakome et son éditeur sont connus pour avoir toujours défendu et soutenu des positions qui sont très différentes de celles des autorités officielles du Royaume du Maroc sur cette question.
    Une simple vérification de leurs comptes et articles précédents ne peut que confirmer la nature de leur support et la position qu’ils défendent.
    Donc, il n’y a pas « campagne qui se prépare contre vous », et si elle existe, alors elle ne vient pas du côté marocain.
    Je souhaite que mon courrier aidera à éclaircir la question et corrigera ce qui doit être corrigé.
    Dans l’attente de votre exposé attendu, ce lundi, devant le Conseil de sécurité.
    Sincèrement
    Nasser.

  • Sahara Occidental : Un colonialisme royal

    sahara occidental,maroc,onu,europe,colonisation

    Le roi du Maroc se fâche avec l’ONU ! Ce jeudi 17, le Maroc a retiré sa confiance à l’émissaire des Nations unies au Sahara occidental, Christopher Ross. Ban Ki-moon dénonce cette manip, mettant en cause ce Maroc qui fait tout pour bloquer la situation, laissant s’éterniser ce conflit depuis 1970… En réalité, la question est simple : Le Maroc veut annexer ce territoire, et utilise le temps, la force armée et la puissance de l’argent pour modifier la structure de la population.
    Retour sur ce conflit grave, et qui pèse sur tout le monde arabe.


    L’histoire ancienne
    512px-Number_1_in_green_rounded_square_svg.pngL’Espagne était présente au Sahara Occidental depuis le XIX° Siècle, mais elle contrôlait alors essentiellement les places commerciales.
    Après la Deuxième Guerre Mondiale, l’occupation a été totale : le Sahara Occidental est devenu une province espagnole, placée sous l’autorité d’un gouverneur doté de tous les pouvoirs étatiques.
    L’un des legs de cette histoire est le caractère artificiel des frontières, tracées en ligne droite sans tenir des réalités géographiques ou socio-économiques.


    La décolonisation
    imagesCAF50TLC.jpgLa question du Sahara occidental s’inscrit dans le grand mouvement de décolonisation. Depuis 1945, l’ONU a accueilli plus de 80 nations nées de la décolonisation.
    L’acte juridique de référence est la résolution 1514 du 14 décembre 1960 de l’Assemblée Générale de l’ONU, dite « Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux peuples colonisés ».
    Le fondement juridique résulte de la Charte des Nations Unies, à savoir l’article 1, paragraphe 2, définissant comme l’un des buts des Nations Unies de  « développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes ».
    La résolution 1514 pose ainsi les principes généraux, qui sont opératoires pour le Sahara Occidental :  
    1. La sujétion des peuples à une subjugation, à une domination et à une exploitation étrangères  constitue un déni des droits fondamentaux de l’homme, est contraire à la Charte des Nations Unies et compromet la cause de la paix et de la coopération mondiales.
    2. Tous les peuples ont le droit de libre détermination; en vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et poursuivent librement leur développement économique, social et culturel.
    3. Le manque de préparation dans les domaines politique, économique ou social ou dans celui de l’enseignement ne doit jamais être pris comme prétexte pour retarder l’indépendance.


    L’indépendance du Maroc en 1956 et la revendication sur le Sahara Occidental
    560PX-~1.PNGLe Maroc est devenu indépendant de la France en 1956.
    Il a alors revendiqué de libérer le Sahara Occidental de l’occupant espagnol, considérant cette province comme marocaine. Le Maroc a multiplié les démarches en ce sens auprès de l’ONU.
    L’ONU a listé les territoires non autonomes (TNA), et le Sahara Occidental a été répertorié comme en 1963.
    L’Espagne n’a pu ignorer ce mouvement général et en 1966, elle a pris position en faveur de la décolonisation du Sahara occidental.  
    La même année, l’AG ONU a adopté sa première résolution sur le territoire sahraoui, posant clairement la nécessité du référendum et invitant l’Espagne, puissance occupante :
    « à arrêter le plus tôt possible, en conformité avec les aspirations de la population autochtone du Sahara espagnol et en consultation avec les Gouvernements marocain et mauritanien et toute autre partie intéressée, les modalités de l’organisation d’un référendum qui sera tenu sous les auspices de l’organisation des Nations Unies afin de permettre à la population autochtone du territoire d’exercer librement son droit à l’autodétermination … »
    En réalité, nous en sommes rester là : un référendum d’autodétermination.


    L’avis de la Cour Internationale de Justice de 1975
    4-points--writing-hardship-letter-for-loan-modification.jpgLa tension est montée entre l’Espagne, le Maroc, la Mauritanie… et le Front Polisario, mouvement regroupant les nationalistes sahraouis, créé en 1973.
    Les positions des uns et des autres reposant toutes sur des revendications de souveraineté, l’AG de l’ONU a choisi de  saisir la Cour Internationale de Justice pour recueillir un avis consultatif.
    La CIJ a rendu son avis en 1975, concluant, que s’il y avait eu des liens précoloniaux entre le Maroc et certaines tribus dans le territoire du Sahara Occidental, sur certains points avec la Mauritanie, ces liens étaient très insuffisants pour établir une souveraineté autre que celle du peuple sahraoui. Pour la Cour, les données de fait ne remettent rien en cause de l’application de la résolution 1514 (XV) sur la décolonisation et en particulier « l’application du principe d’autodétermination grâce à l’expression libre et authentique de la volonté des populations du territoire.»
    Pour la CIJ, le processus de décolonisation du Sahara Occidental doit se poursuivre « sans que le Maroc ne puisse évoquer une remise en cause de son intégrité territoriale ».


    La manip’ d’Hassan II et la « Marche Verte »
    imagesCAO63KR2.jpgAlors que l’avis était extrêmement clair, condamnant les prétentions du Maroc, le roi Hassan II a soutenu une interprétation ouvertement contraire, concluant qu’il revenait au Maroc « d’occuper son territoire », et il a donné le signal de la grande « Marche Verte », marquant la prise de possession du territoire.
    Le Conseil de Sécurité a immédiatement réagi par sa résolution 377/1975 du 22 octobre 1975. Visant l’article 34 de la Charte, relatif aux menaces sur la paix internationales, a alors réaffirmé les principes de la résolution 1514 (XV) de l’AG ONU, ce qui revient à condamner l’action du Maroc, et toute forme d’annexion par la force armée.
    Le Maroc passant outre, ont suivi deux résolutions 379 du 3 novembre 1975 et 380 du 6 novembre 1975, et dans cette dernière le Conseil de sécurité dénonce clairement une occupation étrangère injustifiée, demandant au Maroc « de retirer immédiatement du territoire du Sahara Occidental tous les participants de la marche ».
    Toutefois, cette marche a été sur le terrain une réussite et elle a conduit l’Espagne à rejoindre le point de vue marocain, pour conclure un accord à Madrid, le 14 novembre 1975. En application de cet accord, l´Espagne s´est retirée du territoire en 1976, au profit de l’administration marocaine. L’ONU a toujours refusé de reconnaitre la moindre valeur à cet accord, dès lors que ni l’Espagne ni le Maroc ne peuvent faire valoir de souveraineté sur le Sahara Occidental.


    Le conflit armé (1975/1979) et la construction du mur en 1980
    6mois.jpgImmédiatement, a éclaté un conflit armé entre le Maroc, la Mauritanie et le Front Polisario, soutenu par l´Algérie. Affaiblie sur le terrain, la Mauritanie en 1979 a renoncé à toute prétention.
    L’Assemblée générale
    (…)
     1. Réaffirme le droit inaliénable du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément à la Charte de l’Organisation des Nations Unies, à la Charte de l’Organisation de l’Unité Africaine et aux objectifs de la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale, ainsi que la légitimité de la lutte qu’il mène pour obtenir la jouissance de ce droit comme le prévoient les résolutions pertinentes de l’Organisation des Nations Unies et de l’Organisation de l’Unité Africaine ;
    5. Déplore vivement l’aggravation de la situation découlant de la persistance de l’occupation du Sahara occidental par le Maroc et l’extension de cette occupation au territoire récemment évacué par la Mauritanie.
    Au cours des années 1980, le Maroc a érigé un mur de défense qui découpe le territoire en deux, les trois quarts Ouest étant placés sous occupation marocaine et le quart Est restant sous le contrôle du Front Polisario. Plus de 150 000 Sahraouis ont dû fuir et des camps ont été édifiés dans le Sud-ouest algérien (Tindouf).


    La procédure de négociation de l’ONU depuis 1988
    7.gifEn lien avec l’OUA, le Secrétaire général des Nations Unies est parvenu à établir un plan de règlement, accepté par le Maroc et le Front Polisario en 1988.
    Le Conseil de Sécurité a approuvé ce plan en 1990 et a créé la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINORSO) en 1991.
    Le Plan de règlement reposait sur un cessez-le-feu et une période transitoire permettant l’organisation du référendum d’autodétermination sous le contrôle de l’ONU, avec une option entre l’indépendance ou l’intégration au Maroc. Le cessez-le feu a été globalement respecté après le déploiement de la MINURSO en septembre 1991, mais l’organisation du référendum est restée en plan, malgré une relance des négociations en 2007.
    En janvier 2009, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a nommé Christopher Ross comme Envoyé personnel au Sahara occidental.


    Aucun pays n’accrédite le coup de force du Maroc
    8ball1.jpgAucun pays du monde n’a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.
    Tous les actes émanant des Nations Unies se référent à la décolonisation de tout le territoire du Sahara occidental, et spécialement les résolutions du Conseil de sécurité approuvant le Plan de paix de 1991, les accords de Houston de 1997, le « Plan Baker II » de 2003 et encore la dernière résolution de l’OG ONU de 2011.
    Le Maroc s’est retiré de l’Union Africaine après l’entrée des représentants de la République Arabe Sahraouie Démocratique.
    Tout projet de coopération politique dans le grand Maghreb est bloqué par cette question.


    L’annexion par la transformation de l’identité du territoire
    imagesCA3ULRX3.jpgLe Maroc n’a jamais remis en cause sa volonté affichée d’annexer le Sahara occidental. C’est une donnée jugée essentielle pour le Royaume. Cette politique a été engagée sous Hassan II, avec une répression brutale, et elle se poursuit sur des bases inchangées.
    Le régime marocain joue sur le temps pour modifier l’identité du territoire et discréditer le Front Polisario, représentant du peuple sahraoui.  
    Le régime marocain a aboli la frontière entre les territoires du Maroc et du Sahara occidental et a créé en 1997 une administration par  province dont le but est de détruire les structurations locales de la société.
    Le Roi Mohammed VI a créé des structures publiques idoines : le Conseil du Sud, l’Agence pour la Promotion et le Développement Economique et Social des Provinces du Sud du Royaume (APDS) et le Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes (CORCAS).
    Sur place, sont lancés de grands plans reposant sur des équipements structurants et des régimes d’exonérations fiscales pour les investisseurs.
    Le Maroc encourage la venue de Marocains, le but étant de modifier l’identité sahraouie.  


    L’exploitation économique
    imagesCAJ7O8B6.jpgPour le Maroc, le Sahara Occidental est un secteur économique privilégié, et il ne s’en cache pas. L’économie du Sahara Occidental présente pour le Maroc trois volets principaux : l’exploitation du sous-sol – qu’il s’agisse du phosphate ou des  possibles gisements pétroliers et gaziers –, la pêche et l’agriculture.
    Le sous-sol du Sahara Occidental est riche en minerais : fer, titane, manganèse, uranium et surtout phosphate, sans doute l’une des réserves les plus importantes du monde. La documentation fait état d’une exploitation par le gouvernement marocain pour 3 millions de tonnes par an, avec des profits considérables.  Il est acquis qu’il existe d’importantes réserves de pétrole et de gaz au large des côtes, dans la zone de contrôle dépendant du territoire.
    Le Sahara Occidental possède des eaux très poissonneuses, avec des espèces recherchées, et cette richesse halieutique a suscité la convoitise des armateurs européens, voyant la une possibilité de compenser la diminution des ressources dans l’Union européenne, les droits de pêche accordés trouvant des contreparties financières versées au Maroc.
    Le Sahara Occidental est en totalité en milieu désertique, mais le Maroc y a développé une agriculture très rentable reposant sur d’importants investissements et l’extraction d’eau de bassins non renouvelables situés en profondeur. La production agricole des exploitations a augmenté de 2800% entre 2002 et 2009. Le nombre de personnes travaillant dans l’agriculture dans cette région est appelé à tripler d’ici à 2020.


    La responsabilité de l’Union européenne
    11.pngL’Union Européenne est le premier marché pour les exportations du Maroc. Elle est aussi le premier investisseur extérieur du Royaume. Dans le même temps, le Maroc contribue à la sécurité d’approvisionnement de l’énergie de l’UE en tant que pays de transit pour le gaz algérien et exportateur d’électricité vers l’Espagne.
    L’Union Européenne et le Maroc ont signé un accord d’association entré en vigueur en 2000, et qui vient de connaitre une extension en février 2012.
    S’agissant du territoire du Maroc, l’accord est critiquable en ce qu’il encourage les exportations, alors qu’il faudrait renforcer les structures agricoles sur place, dans le cadre des grands projets onusiens d’agriculture nourricière. L’Europe investit au Maroc et cherche un retour sur investissement, et que la société réelle se débrouille…
    Mais surtout, cet accord a été conclu sans réserves vis-à-vis du Sahara Occidental, avec une magnifique hypocrisie : les Etats européens ne reconnaissent pas la souveraineté du Maric sur le Sahara Occidental,… mais lui accorde une souveraineté économique, et participent ainsi directement à la politique d’annexion. Le Front Polisario a fait connaitre son désaccord auprès de l’ONU, mais l’Union Européenne ne s’arrête pas à ça…
    Un seul point est à souligner. Le Maroc est la puissance occupante du Sahara Occidental, reconnue comme telle par l’ONU, et à ce titre c’est à lui de prouver qu’il administre le territoire dans l’intérêt de ses habitants, selon  l’article 73 de la Chartre. Le Maroc s’est toujours refusé, malgré les demandes insistantes de l’ONU, à rendre compte de son administration. Ce refus devrait suffire à l’Union européenne pour suspendre ses accords.    
    *   *   *
    Ci-dessous quelques photos du mur construit après la Marche Verte… Ce mur est totalement illégal car il a été édifié sur un territoire pour lequel le Maroc n’a pas de souveraineté, et il a pour a but l’annexion des territoires par la force armée et la puissance économique.
    sahara occidental,maroc,onu,europe,colonisation
    sahara occidental,maroc,onu,europe,colonisation
    sahara occidental,maroc,onu,europe,colonisation

    Commentaires

    La liste des territoires non autonomes par l’ONU

    http://www.un.org/fr/decolonization/nonselfgovterritories.shtml

    Écrit par : gilles | 21/05/2012
    La page de l’ONU sur la décolonisation

    http://www.un.org/fr/decolonization/index.shtml

    Écrit par : gilles | 21/05/2012
    Le site de l’ONU sur le Sahara Occidental

    http://www.un.org/fr/peacekeeping/missions/minurso/

    Écrit par : gilles | 21/05/2012
    Le rapport du représentant du secrétaire général de l’ONu du 5 avril 2012 qui a faché le Maroc

    http://daccess-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/N12/277/12/PDF/N1227712.pdf?OpenElement

    Écrit par : gilles | 21/05/2012
    La dernière résolution de l’AG ONU sur la décolonisation

    http://daccess-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/N11/467/53/PDF/N1146753.pdf?OpenElement

    Écrit par : gilles | 21/05/2012
    La dernière résolution de l’AG ONU sur le Sahara Occidental

    http://daccess-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/N11/463/99/PDF/N1146399.pdf?OpenElement

    Écrit par : gilles | 21/05/2012
    SOURCE : Actualité du Droit, 21/05/2012
  • Commentaire : Dangereuse sortie de piste, pour Mankeur Ndiaye !

    Il ne reste plus qu’à se fendre d’encarts publicitaires dans la presse pour trouver un sauveur au ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur. En effet, en pleine tempête dans le bourbier marocain, où il s’enlise, de plus en plus, dans l’affaire des trois billets pour le pèlerinage à La Mecque, dont il est accusé d’avoir quémandé auprès du Royaume chérifien, Mankeur Ndiaye a trouvé une manière vraiment réductrice de chercher à se tirer d’affaire.
    Car au lieu d’éclairer la lanterne des Sénégalais sur les raisons qui l’ont poussé à faire craqueler une bonne partie de l’image du Sénégal, qui s’est permis de se “reptiliser” devant le Maroc, pour une banale affaire de 3 billets, le Chef de la Diplomatie sénégalaise se défausse sur l’Administrateur de Dakaractu.com.
    Pour ce faire, Mankeur Ndiaye accuse Serigne Diagne, Administrateur du site dakaractu.com, de s’acharner, depuis quelque temps, sans répit, contre lui. Pis, dit-il, dans un communiqué parvenu à la Rédaction de Actusen.com, “il y a quelques mois, M. Diagne a cherché et obtenu une audience avec le Ministre des Affaires étrangères. Au cours de la rencontre, il a demandé au Ministre de l’aider à obtenir un billet d’avion, des devises et un passeport diplomatique contre une collaboration avec son site dans le cadre de la politique de communication de son ministère”.
    Mais des questions méritent d’être posées. D’abord, pourquoi depuis lors-si ses affirmations sont avérées, évidement-le ministre des Affaires étrangères n’a pas dénoncé celui qu’il accuse d’extorqueur ? Ensuite, pourquoi, au lieu de faire le mort et de souffrir le martyre, ne l’avait-il pas poursuivi en justice, à l’époque, dès qu’il a commencé-pour reprendre ses termes-à s’acharner sur lui?
    En attendant de trouver des réponses à ces questions, le Chef de la Diplomatie sénégalaise gagnerait à convaincre l’opinion sur le bien-fondé d’une sollicitation de trois pauvres billets pour La Mecque par un ministre de la République. De surcroît, un ministre des Affaires étrangères, la vitrine du Sénégal, au plan international.
    Le drame chez les ministres et autres collaborateurs du Président Macky Sall, c’est que quand ils sont cités dans des pratiques nauséabondes, au lieu de convaincre l’opinion nationale et internationale, ils cherchent toujours à se défausser sur la presse, la pauvre. Et Mankeur Ndiaye n’a pas dérogé à cette règle. Malheureusement, dans ce cas précis des nauséabonds billets marocains, le patron de la Diplomatie sénégalaise vient de faire une sortie de piste dangereuse.
  • «Jubanti Sénégal» invite Mankeur N’diaye à se mettre à la disposition de la justice

    Scandale sur les billets de Mecque : La coalition «Jubanti Sénégal» invite Mankeur N’diaye à se mettre à la disposition de la justice
    Dans une déclaration parvenue à notre rédaction, le Bureau de la Coalition pour le Redressement du Sénégal, Jubanti Sénégal, a apporté sa désapprobation au concert d’indignation suite à la présumée affaire des billets de Mecque demandés au Maroc par le Ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, Mr. Mankeur N’diaye pour couvrir les frais de pèlerinage pour trois personnes ». 
    Mais aussi sur une supposée affaire de détournement de fonds pour l’organisation du Forum sur la Sécurité. La Coalition Jubanti Sénégal invite ainsi le Ministre des Affaires Etrangères à démissionner pour mettre le Chef de l’Etat à l’aise et à se mettre à la disposition de la Justice. 
    La coalition invite aussi le Chef de l’Etat Macky SALL à prendre des mesures urgentes pour apporter la lumière dans cette affaire qui risque, indique-t-elle, de ternir l’image de la diplomatie sénégalaise. 
    Ce n’est pas tout, puisque la Coalition a prié l’Ofnac d’ouvrir une enquête tout en demandant au Procureur spécial de la CREI de s’autosaisir pour clarifier cette affaire qui laisse apparaître des indices d’enrichissement illicite. 
    La Coalition Jubanti Sénégal n’écarte pas de déposer une plainte à la CREI et à l’Ofnac contre le Ministre Mankeur N’diaye… 
    www.dakaractu.com
    Source: Senegal
    Coeurs d’Afrique, 02/02/2016
  • LOBBYING DU MAROC A L’UNION AFRICAINE : Le Sénégal sur la liste des 30 pays dont les réprésentants ont reçu 5 000 euros chacun

    Le site Diapora Sahraui ne s’arrête plus dans la publication de documents officiels et confidentiels de la diplomatie marocaine. Dans cette note de la Direction des affaires africaines du ministère des Affaires étrangères et de la coopération, il apparaît que trente diplomates représentants leurs pays à l’Union africaine, dont celui du Sénégal, ont bénéficié d’un somme de 5000 euros chacun, soit plus de 3,2 millions de F Cfa. Cela à l’occasion d’une mission de la diplomatie marocaine à Addis Abéba. Une mission qui a eu lieu en début juin, un peu avant le 23ème sommet de l’UA, et qui avait en gros comme objectif, de faire passer la position du Maroc sur la question du Sahara Occidental que le Royaume chérifien ne voulait pas voir figurer sur l’ordre du jour du sommet.
    Selon une note de la Direction des Affaires Africaines du MAE marocain, le Maroc a envoyé une mission du 4 au 10 juin à Addis Abeba composée par le Directeur Afrique – Inspecteur Général – Directeur des Nations Unies – Directeur Général de l’AMCI – Chef de Cabinet de madame la ministre déléguée dans l’objet est la «Mobilisation des Ambassadeurs Représentants des pays amis».
    Selon la note, les objectifs de la mission sont :
    – Contrer toute décision contraire au processus onusien de recherche d’une solution politique au différend du Sahara.
    – Promouvoir et vulgariser la Résolution 2152 du 29 Avril 2014.
    – Empêcher la modification du format des Partenariats et l’atteinte au Format du Caire.
    – Continuer les contacts avec les délégations des pays qui reconnaissent encore l’entité fictive.
    – Maintenir la connivence avec les délégations amies.
    – Contacter les Représentants des autres pays extra-africains (France ; Espagne ; Etats-Unis ; Russie ; Chine, et plus si nécessaire).
    – Effectuer quelques visites de courtoisies à des responsables d’institutions telles que la CEA et du Ministère des Affaires Etrangères Ethiopien. 
    Selon la même source, le «déroulement» de la visite sera de la manière suivante : 
    – Plusieurs visites.
    – Une ou deux réunions avec les Représentants Permanents.
    – Organisation de déjeuners : – avec le Groupe des Pays amis – avec certains leaders de ce groupe. 
    Les moyens déboursés pour la visite sont : 
    – Prise en charge intégrale des frais d’hôtellerie.
    – Enveloppe pour les frais généraux : location d’un ou deux véhicules, déjeuners…..
    – Enveloppes individuelles de 5 000 Euros pour les amis dont la liste est ci- jointe (30 pays).
    Liste des pays
    Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Gabon, Burkina Faso, Benin, Togo, Comores, Djibouti, Niger, Mali, Erythrée, Gambie, Burundi, RDC, Congo, Cameroun, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale (Pays hôte du Sommet), Tchad, Sao Tomé et Principe, Sierra Léone, Liberia, Somalie, Soudan, Madagascar, Malawi, Maurice, Seychelles, Mauritanie (Préside le Conseil de l’UA)
    Jotay avec Diaspora Sahraui
  • REVELATION DES « MOROCOLEAKS » : Le Sénégal au centre du lobbying pour éviter la question Saharaui au 23ème Sommet de l’UA

    Moha Ouali Tagma, Directeur des Affaires Africaines au MAE
    Depuis quelques temps, le Maroc fait face à une affaire de divulgation de documents officiels confidentiels et de messages (mails) divers provenant de hautes autorités. Ce «Morocoleaks» en référence à l’affaire « wikileaks », n’épargne pas le Sénégal. Et ce n’est pas le ministre des affaires étrangères Mankeur Ndiaye qui dira le contraire, lui dont plusieurs documents l’incriminant ont été mis sur la place publique.
    Mais il n’est pas le seul, l’ambassadeur du Sénégal qui est cité dans un mail évoquant la stratégie de lobbying à mettre en place pour permettre au Maroc d’éviter que la question sahraouie ne soit posée lors du 23ème sommet de l’Union africaine.
    Dans ce mail publié par le site « Diaspora Saharaui » et que nous reprenons entièrement ci-dessous, Moha Ouali Tagma, Directeur des affaires africaines au ministère des affaires étrangères du Maroc (en partance pour Addis Abéba, siège de l’UA), faisant le point à Lofti Bouchaara, Chef de cabinet du ministre, explique comment il a obtenu des informations précieuses et le soutien des ambassadeurs du Sénégal et de la Côte d’ivoire. Il souligne aussi comment le représentant du Sénégal a contribué au lobbying auprès de ses pairs.
    Le plus inquiétant, c’est quand Moha Ouali Tagma parle au début du mail, de « traitement » de leurs amis, sans quoi, il « ne pourra pas faite grand chose ». S’agit-il d’un traitement financier? Il ne l’a pas dit ouvertement. Mais affirme que s’occuper de ce « traitement » lui permettrait de faire tranquillement son travail de lobbying.
    Tagma [m.ouali.tagma@gmail.com]
    Date d’envoi : jeudi 29 mai 2014 13:57
    À :
    Lotfi Bouchaara
    Comme convenu je pars sur Addis le 1er avec Sitri. Kadmiri nous rejoindra le 3 d’après ce qu’il a dit. Il m’a encore affirmé ce matin que Monsieur le Ministre ne lui a pas donné d’instructions concernant le traitement des amis. Sans ça on ne pourra pas faire grand chose . S’il te plait si tu pouvais dire ça a M. le Ministre pour qu’on puisse travailler l’esprit tranquille . Le Sommet s’annonce difficile Amitiés
    Envoyé de mon iPhone
    juin 2014
    Honneur porter votre attention que nous avons Monsieur Sitri et moi même en présence de l’Ambassadeur eu des entretiens approfondis avec les Ambassadeurs du Senegal et de la Cote d’Ivoire au sujet des préparatifs du Sommet de l’UA.
    Ces entretiens ont permis de savoir que le projet de l’Ordre du Jour adopté par le Comité des Représentants Permanents ne comporte pas de point concernant la question du Sahara.
    Malgré cela il n’y a aucune certitude qu’un Rapport distinct sur le Sahara prévu par la décision de Janvier 2013 ne soit présente par le Conseil Paix et Sécurité (CPS)qui est une instance a composition restreinte et dont le Commissaire est M. Chergui de nationalité algérienne et qui a succédé a Laamamra. C’est un risque toujours d’actualité .
    De commun accord les contacts seront poursuivis notamment avec les représentants des pays amis membres du CPS pour s’informer sur ce point particulier. Les Ambassadeurs du Senegal et de la Cote d’Ivoire nous ont renouvelé leur détermination a contrer toutes les manœuvres tendant a instrumentaliser l’UA sur la question . L’Ambassadeur du Senegal m’a affirmé avoir attiré l’attention de Mme Zuma sur le risque pour elle de s’embarquer dans une croisade contre notre pays .
    En outre un déjeuner de travail sera organisé a la Résidence du Senegal le Samedi auquel seront conviés un grand nombre d’Ambassadeurs des pays amis . Ce déjeuner sera déterminant pour la mobilisation des amis. M.Kadmiri qui a été retenu arrivera Jeudi.
    Une délégation est également attendue pour demain.
    Nous avons également rencontré la délégation du Ministère de l’Energie conduite par le Ministre Aamara venue dans le cadre du volet Énergie du Sommet USA-Afrique. Cette réunion se déroule sans accroc.
    Haute considération
    Un lobbying qui a été un succès
    Le lobbying du Maroc, aidé par des « pays amis » dont le Sénégal a porté ses fruits. La preuve par cet autre mail que Moha Ouali Tagma a envoyé à plusieurs responsables du ministère des affaires étrangères marocains pour leur donner la bonne nouvelle, à quelques heures du démarrage du sommet.
    Sommet de l’Union Africaine
    Moha Tagma
    Date d’envoi : mercredi 18 juin 2014 12:29
    À :
    Salah Mezouar [salahmezouar2013@gmail.com]; SALAHEDDINE MEZOUAR; Mbarka Bouaida; bourita
    Cc :
    Lotfi Bouchaara; Mohammed sitri
    Honneur porter votre connaissance qu’en prévision du Sommet de l’Union Africaine la situation se présente comme suit :
    -Le travail de lobbying qui a été effectué tant à Addis Abeba qu’à Rabat auprès des ambassadeurs des pays membres du Conseil de Sécurité et de l’Espagne a donné ses fruits .
    – La question du Sahara ne figure pas à l’Ordre du Jour du Sommet
    -Le Rapport sur la question du Sahara a été différé à plus tard (Janvier 2015)
    -Le Conseil de la Paix et de la Sécurité de l’UA (CPS) aborde la question et reprend comme on pouvait s’y attendre les points du dernier rapport du SG des NU qui sont favorables aux thèses de l’autre partie
    -Le CPS dans son rapport essaie d’introduire la question du Sahara comme une question de décolonisation et de façon pernicieuse essaie de faire valider par les Chefs d’État les initiatives de Madame Zuma tendant à interférer dans le processus de règlement .
    Malgré qu’il n y a pas de risque de voir le Sommet traiter de la question il serait souhaitable de maintenir la pression et les contacts avec les pays amis Sur un plan pratique il est recommandé de réduire la voilure de la délégation et la limiter au strict minimum .
    Des questions intéressant hautement notre pays seront également abordées au cours ou en marge du Sommet :
    -Partenariats USA/Afrique
    -Désignation du futur Secrétaire Général de l’OIF
    -Situation au MALI et dans le SAHEL
    -Situation dans le Nord du Nigeria
    Au plan bilatéral le Gouvernement Equato Guinéen ne cesse de faire des relances concernant la visite de Monsieur le Ministre pour la tenue de la Commission Mixte
    – D’autres dossiers sont en instance : Partenariat dans le Transport Aérien , Partenariat dans le domaine portuaire, Projet de Visite Privée du Président de la République
    Conformément à vos instructions je me rendrai à Malabo dès le 19 Juin pour maintenir le contact avec les pays amis et pour veiller à ce qu’il n y ait pas de surprise de dernière minute
    Haute Considération
    Jotay.net avec Disapora Saharaoui