Mois : février 2016
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Moroccoleaks : Argumentaire du Royaume du Maroc sur la question du Sahara (Addis Abeba, 19 janvier 2014)
I . Rappel historiqueJuridiquement, le Sahara a été décolonisée par la négociation avec la puissance administrante (l’Espagne) depuis la signature de l’Accord de Madrid en 1975, puisque l’hypothèque coloniale fut levée.Historiquement, les revendications sur les liens séculaires entre le Maroc et ses provinces sahariennes ont été affirmés lors de la visite de Feu Sa Majesté le Roi Mohamed V à M’Hamid El Ghizlane en 1958. Sa Majesté avait souligné « Nous proclamons solennellement que nous poursuivrons notre action pour le retour de notre Sahara dans le cadre du respect de nos droits historiques et selon la volonté de ses habitants ». Le discours historique de M’Hamid El Ghizlane a constitué a défini les grands objectifs nationaux en matière de recouvrement total de l’intégrité territoriale par la récupération des provinces du sud, après l’indépendance du Royaume, à l’heure où le polisario n’existait même pas.Toutes les résolutions du Conseil de sécurité adoptées depuis 1988 sur la question du Sahara n’ont jamais contenu le mot « décolonisation du Sahara » aussi bien dans leurs préambules que leurs dispositifs. De même, tous les rapports du Secrétaire Général de l’ONU adressés au Conseil de sécurité n’ont jamais fait référence à une quelconque « décolonisation du Sahara » ou occupation par le Maroc du Sahara. Le maintien du cas du Sahara marocain devant le comité des 24 est lié à des considérations purement politiques.C’est le Maroc qui a inscrit la question du Sahara, dite Sahara espagnol, et Sidi Ifni à l’ordre du jour du Comité spécial de décolonisation de l’Assemblée générale des Nations Unies, et ce en octobre 1964. C’est ainsi qu’au nomment du recouvrement du Sahara, la seule revendication devant les instances régionales et internationales était celle du Maroc.La résolution 2072 de l’Assemblée Générale (16 décembre 1965) des Nations Unies avait demandé à l’Espagne, en tant que puissance administrante, «de prendre immédiatement les mesures nécessaires… et d’engager des négociations pour la libération de la domination coloniale des territoires d’Ifni (enclave occupée par l’Espagne sur la Côte Atlantique du Maroc) et du Sahara Occidental »Le Royaume a dû négocier, par étapes, la rétrocession de ces différentes parties de son territoire national, en pleine conformité avec les principes et objectifs de la Charte des Nations unies, qui ont abouti à la récupération, progressive, de certaines parties situées au sud du Royaume, à savoir Tarfaya en 1958, Sidi Ifni en 1969 et la région de Saquiet al Hamra et Oued Eddahab, plus connue sous le nom du Sahara à partir de 1975, à la faveur de l’Accord de Madrid, dont l’Assemblée générale a pris acte (résolution 3458/B).Le polisario n’a jamais existé durant la période coloniale espagnole. Il ne bénéficie ni d’assise juridique, populaire ou encore moins d’une légitimité démocratique pour aspirer à la représentativité des populations d’origine sahraouies. Il n’a été créé qu’en 1973, dans un contexte international et régional particulier, marqué par la guerre froide et la volonté de l’Algérie, guidée par ses velléités hégémoniques, de contester le parachèvement de l’intégrité territoriale du Maroc.Les Nations Unies n’ont jamais octroyé au polisario la qualité de Front de Libération Nationale ;Aucun rapport du Secrétaire général et aucune résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies ne mentionne que le polisario est le représentant unique des populations du Sahara ;La majorité de la population sahraouie vit dans les provinces du Sud du Royaume et participe pleinement à la vie sociale, économique et politique du pays.Le retour, en masse et par vagues successives, à la mère patrie de familles entières et la défection en série de dirigeants du polisario ôtent toute crédibilité aux prétentions du polisario de s’ériger en représentant de la population du Sahara.Les populations des provinces du Sud jouissent, à l’instar de leurs concitoyens des autres régions du Royaume, de tous les droits consacrés par la Constitution marocaine. Le taux de participation élevé aux échéances électorales enregistré dans les provinces du sud, comme lors du référendum du 1er juillet dernier sur la nouvelle Constitution, confirme l’attachement des populations du Sahara à l’ordre constitutionnel et institutionnel du Royaume.Dans la mesure où le Sahara fait partie intégrante du Royaume depuis des temps immémoriaux, la parenthèse coloniale ne pouvait, en aucun cas, rompre l’allégeance ancestrale des populations de ce territoire aux Souverains marocains. C’est dans cet esprit que la Cour Internationale de Justice a reconnu dans le paragraphe 162 de son avis consultatif sus-visé que « le Sahara (Rio de Oro et Saquia El Hamra) n’était pas, au moment de la colonisation par l’Espagne, un territoire sans maître (Terra Nullius) et les éléments et renseignements portés à la connaissance de la Cour montrent l’existence, au moment de la colonisation espagnole, de liens juridiques d’allégeance entre le Sultan du Maroc et certaines tribus sur les territoires du Sahara Occidental ». L’allégeance constitue le fondement de la souveraineté. Elle est l’expression la plus achevée de la souveraineté puisqu’elle basée sur l’expression de l’adhésion des populationsAucun rapport du Secrétaire général, ni résolution du Conseil de sécurité, ni avis juridique de l’ONU ne qualifie le Maroc de « puissance occupante ». La seule résolution de l’Assemblée générale de 1979, qui fait référence à cette notion, a été adoptée par vote dans un contexte de guerre froide marquée par les majorités automatiques des pays dits progressistesLe Maroc n’a jamais reconnu une quelconque revendication indépendantiste de la région du Sahara. Feu Sa Majesté Hassan II n’avait nullement parlé d’indépendance du Sahara, mais sa décolonisation de la puissance coloniale espagnole par la voie de la négociation. L’Accord de Madrid a été conclu le 14 novembre 1975 entre l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie à la suite de l’avis consultatif rendu par la CIJ le 16 octobre 1975 sur le Sahara occidental et le lancement par Feu Sa Majesté Hassan II, le 6 novembre 1975, d’une marche pacifique « la marche verte » pour expliquer l’attachement du peuple marocain au parachèvement de son intégrité territoriale.II. Médiation de l’OUALa médiation africaine engagée depuis 1976, à travers l’Organisation de l’Unité Africaine (Union Africaine aujourd’hui) s’est soldée par un échec, en raison de la position partielle adoptée par l’organisation panafricaine dans le traitement du différend sur le Sahara.L’OUA s’est en effet écartée de sa position initiale en admettant, en son sein, une entité qui ne remplit pas les critères de reconnaissance en droit international. L’OUA s’est ainsi écartée de sa mission de médiation qui exige la neutralité, l’impartialité et la réserve.En transgressant le principe de neutralité, l’OUA, à travers son traitement politisé, a bien aggravé la situation, sachant que le Maroc avait démontré ses bonnes intentions, lors du sommet de Nairobi, tenu en 1981, en acceptant le recours à la voie référendaire.Devant l’échec d’une solution africaine, le Maroc s’est tout naturellement tourné vers l’ONU pour prendre en charge la solution du différend.III. Evolution de la question du Sahara aux Nations Unies (Contre argumentaire aux paras de 20 à 30):Les efforts des Nations Unies se sont concrétisés dans le plan de règlement de 1990 qui comprend un cessez-le-feu et l’organisation d’un référendum donnant le choix entre le maintien au sein du Royaume du Maroc ou l’indépendance.Le Maroc a participé loyalement à la mise en œuvre du Plan de règlement proposé, en 1991, par les Nations Unies pour résoudre le différend sur le Sahara. Toutefois, le Plan de règlement a rencontré des difficultés dans l’application de ses principales dispositions, à commencer par l’identification du corps électoral qui en constitue l’élément essentiel. Malgré les ajustements successifs qui lui ont été apportés sur le plan technique, le plan s’est révélé inopérant.C’est ainsi que le Secrétaire général a souligné dans son rapport du 17 février 2000 qu’« après neuf ans, il n’a pas été possible d’appliquer dans son intégralité quelque disposition principale du Plan de Règlement que ce soit, à l’exception de la surveillance du cessez-le-feu » et ce, en raison « des divergences fondamentales des vues entre les parties au sujet de l’interprétation à donner à ses dispositions principales » (Rapport S/2000/131 du 23 février 2000).Le Conseil de Sécurité a dû tirer les conséquences de ce constat, dans sa résolution 1292 du 29 février 2000, en recommandant au Secrétaire général de « prendre l’avis des parties et, compte tenu des obstacles existants, d’étudier les moyens de parvenir à un règlement rapide, durable et concerté de leur différend qui définirait leurs droits et obligations respectifs au Sahara occidental ».En application de cette recommandation, M. James Baker, Envoyé personnel du Secrétaire général, a tenu en l’an 2000, à Londres, puis à Berlin, une série de consultations durant lesquelles il a a estimé qu’il « vaut beaucoup mieux aboutir à une solution politique que de voir s’effriter le processus car cela pourrait conduire à une reprise des hostilités, chose qu’il faut éviter à tout prix. ». Il a ainsi invité les parties à considérer une solution de compromis, dite « 3ème voie », les appelant à « Commencer à négocier une solution politique qui réglerait le différend» (Rapport S/2000/683 du 13 juillet 2000).En présentant le projet d’Accord-cadre, (Plan Baker I) en juin 2001, le Secrétaire général et son Envoyé personnel ont considéré que le dit projet « offre ce qui pourrait être la dernière chance pendant les prochaines années » et ont exhorté toutes les parties intéressées à « saisir cette chance, car elle sert les intérêts de la population du Sahara occidental, ainsi que les pays de la région ».Par sa résolution 1359 du 29 juin 2001, le Conseil de sécurité a fait sienne cette recommandation et a donc « encouragé les parties à examiner le projet d’Accord-cadre et à négocier toutes modifications qu’elles souhaiteraient expressément voir figurer dans cette proposition, ainsi qu’à examiner toute autre proposition de règlement politique qui pourrait être avancée par les parties, pour parvenir à un accord mutuellement acceptable ».En réponse à cette résolution, le Maroc a accepté ce projet d’Accord-cadre, comme base de négociation, afin de régler définitivement ce différend régional. L’Algérie et le Polisario ont rejeté cette proposition et ont refusé la négociation qui leur était proposée par le Secrétaire général.L’Algérie ira même jusqu’à soumettre, le 2 novembre 2001, à M. Baker, à Houston, une proposition de partition du territoire et de la population du Sahara. Cette proposition sacrifie, faut-il le rappeler, le principe de l’autodétermination et le mythe « du territoire et du peuple sahraouis », qui ont toujours constitué le socle de la position, du moins déclarée, de l’Algérie à l’égard de ce conflit.A l’issue de ces étapes, M. Baker a soumis le « plan de paix » (Plan Baker II). Dans sa résolution 1495, en date de juillet 2003, le Conseil de Sécurité a subordonné son appui à ce plan à l’accord des parties. En raison de divergences fondamentales entre celles-ci au sujet de ce 2ème plan Baker, la condition posée par le Conseil de sécurité, pour le soutenir, n’était, de ce fait, pas remplie, le rendant, ainsi, caduc.Dans ce contexte, le Conseil de Sécurité a, par sa résolution 1541 du 29 avril 2004, définitivement clarifié la méthode préconisée par la communauté internationale pour le règlement de la question du Sahara. Il ne peut s’agir que d’une solution politique négociée. Le Conseil a tenu, également, à situer ce différend dans son véritable contexte régional, en demandant aux Etats de la région de coopérer, à cet effet, avec le Secrétaire général et son Envoyé personnel.Après le refus de l’Algérie de coopérer avec le Représentant Spécial du Secrétaire général, M. Alvaro De Soto, le Secrétaire Général a désigné, en Juillet 2005, M. Peter Van Walsum comme nouvel Envoyé Personnel pour le Sahara. Le Secrétaire Général lui a confié un mandat consistant à « évaluer la situation et rechercher avec les parties et les Etats voisins et d’autres protagonistes, le meilleur moyen de sortir de l’impasse politique actuelle ». (Lettre du Secrétaire Général S/2005/497).À cet égard, M. Van Walsum a décliné, le 18 janvier 2006, devant le Conseil de Sécurité, sa vision de toute solution au problème du Sahara. Il a ainsi procédé à un examen de la situation et à une analyse de la réalité qui entoure ce différend, appelant toutes les parties à s’engager dans des négociations. A ce sujet, il a exhorté la Communauté internationale à « persuader l’Algérie de participer aux négociations parce qu’elle détient la clé de la solution ». Cette approche a été confirmée par le Secrétaire Général de l’ONU dans son rapport d’avril 2006 (S/2006/249).En réponse aux appels du Conseil de sécurité aux parties pour mettre fin à l’impasse politique, le Royaume du Maroc a soumis, le 11 avril 2007, au Secrétaire Général, « l’Initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie de la région du Sahara. ». Cette proposition marocaine a eu le mérite d’enclencher un processus de négociations entre les parties au différend du Sahara, et a crée une nouvelle dynamique pour sortir de l’impasse.Cette initiative est le fruit d’un large processus de consultation nationale et locale, associant les partis politiques, les populations et les élus de la région, à travers le Conseil Royal Consultatif pour les affaires sahariennes, en vue de recueillir leurs vues sur le projet de mise en œuvre d’une autonomie au profit de la région du Sahara. Ce processus de consultation interne a été également, complété par des concertations au niveau régional et international, en vue de recueillir le point de vue des pays concernés et intéressés par ce différend régional.Grâce à cette initiative, le Royaume du Maroc garantit à la population de la région, leur place et leur rôle, sans discrimination ou exclusion, dans ses organes et institutions. Ainsi, les populations du Sahara peuvent gérer démocratiquement leurs affaires, par le biais de pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, exclusifs. Elles ont les ressources financières nécessaires pour développer la région dans tous les domaines et participeront de manière active, dans les domaines économique, social et culturel de la Nation. Il s’agit d’une initiative de compromis qui est conforme à la légalité internationale, à la Charte des Nations Unies et aux résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité, ainsi qu’au droit à l’autodétermination.Dans un effort désespéré pour contrecarrer cette nouvelle dynamique, le polisario a présenté une proposition reprenant des propositions dépassées et n’apportant aucun élément constructif à même d’aider à résoudre le différend régional sur le Sahara.L’adoption des résolutions 1754 (2007), 1783 (2007) et 1813 (2008), 1871 (2009) 1920 (2010), 1979 (2011), 2044 (2012) et 2099 (2013) du Conseil de sécurité, marquent une rupture nette avec les approches préconisées par le passé. Elles consacrent, au niveau de l’ONU, le réel appui et le net intérêt de la communauté internationale à l’initiative marocaine dont tout le monde a salué la sincérité de l’engagement, la rigueur de la préparation et la pertinence de la consultation, et enfin sa finalité responsable et constructive. Ses résolutions définissent les paramètres fondamentaux de la recherche de la solution politique, négociée et définitive au différend régional sur le Sahara, à savoir :La prééminence de l’Initiative marocaine d’Autonomie,La négociation comme seul et unique moyen pour parvenir à une solution politique négociée au différend sur le Sahara marocain ;L’engagement des parties à entrer dans des négociations intenses et substantielles, sur la base du réalisme et un esprit de compromis afin de maintenir la dynamique en cours et en tenant compte des développements survenus depuis 2006 ; etLa demande aux parties et aux États de la région à continuer de coopérer pleinement avec les Nations Unies et les uns avec les autres pour mettre fin à l’impasse actuelle et progresser vers une solution politique.En conformité avec les dispositions des résolutions précitées, qui définissent le cadre, le but et l’esprit qui devrait prévaloir au cours des négociations entre les parties, le Maroc a participé aux quatre rounds de négociations, tenues à Manhasset, et aux 9 réunions informelles convoquées par la suite. Le Maroc a participé à ces négociations tout en réaffirmant sa disponibilité à s’engager dans ce processus dans un esprit constructif et avec la ferme volonté de mettre fin à ce différend régional.Il est à rappeler que, dans son briefing, le 21 avril 2008, devant le Conseil de Sécurité, l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général, M. Peter Van Walsum a souligné qu’un « Sahara occidental indépendant n’est pas une option réaliste » et que « l’indépendance du Sahara n’est pas un objectif atteignable ».En revanche l’Algérie et le polisario ont multiplié les attaques publiques et violentes contre la personne et le mandat de M. Van Walsum. Cette attitude rappelle celle adoptée à l’égard de M. De Soto, en 2004. Au-delà de l’hostilité aux derniers Envoyés personnels, l’Algérie confirme son opposition à toute perspective de solution politique voulue par la Communauté internationale.Se félicitant, tout d’abord, de l’adoption de la résolution 1813 qui pourtant endosse l’approche de réalisme et l’esprit de compromis (Op.2), l’Algérie et le polisario n’ont pas tardé à faire de la personne de l’Envoyé personnel la cible de leurs attaques, allant crescendo, jusqu’à la proclamation de la rupture et le rejet de sa médiationDans le cadre de ses efforts visant la relance du processus de négociations visant à parvenir à une solution politique définitive et consensuelle au différend régional autour du Sahara marocain, l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Sahara, M. Christopher Ross a effectué, du 14 au 18 octobre 2013, sa 7ème visite dans la région. Cette visite s’inscrit dans le cadre d’une tournée qui l’a mené en Algérie (Alger et les camps de Tindouf) et en Mauritanie.Les entretiens entre les responsables marocains et l’Envoyé personnel ont porté sur les voies et moyens susceptibles de jeter les bases appropriées pour une reprise des négociations entre les parties. Les responsables marocains ont réaffirmé leur attachement au plan d’autonomie pour les provinces du Sud proposé par le Maroc comme étant « l’unique solution » pour la résolution du différend artificiel autour du Sahara marocain. M. Christopher Ross a eu également des entretiens avec les autorités locales de Lâayoune ainsi qu’avec les représentants de la société civile et des 0NGs.Le 30 Octobre 2013, l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général des Nations Unies a fait un briefing devant les membres du Conseil de Sécurité conformément à la résolution 2099 (2013) du Conseil de Sécurité. Dans sa présentation, M. Christopher Ross a fait part des résultants de sa visite dans la région en soulignant:La nécessité de lancer sa nouvelle méthodologie basée sur la diplomatie des navettes de manière discrète et confidentielle. L’Envoyé Personnel envisage d’effectuer une visite dans la région dans les prochaines semaines ;La nécessité de continuer ses efforts visant à normaliser les relations entre le Maroc et l’Algérie, en vue de favoriser l’évolution vers une solution politique à ce différend régional artficiel;Les menaces sur la sécurité ainsi que les développements dans la région et la nécessité pour la communauté internationale d’aider à l’évolution vers une solution politique rapide et finale.Concernant la dimension humanitaire relative au différend régional sur le Sahara, Le Maroc a participé à plusieurs réunions et initiatives dans le seul but d’atténuer la souffrance des populations des camps de Tindouf en Algérie.Dans ce contexte, il convient de signaler que le programme de visites familiales s’est renforcé et s’est poursuivi sans interruption, malgré les tentatives de politisation de cette activité humanitaire par les autres parties. Dans le même cadre, quatre séminaires apolitiques sur la culture Hassani a été organisé sous l’égide du HCR à Madère (Portugal). Les parties ont tenu, à Genève, sous l’égide du HCR, des réunions régulières d’évaluation de la mise en œuvre des mesures de confiance.III. Des différentes allégations colportées par le polisario : (Contre argumentaire aux paras de 31 à 41):Légalité de la gestion de ressources naturelles :Depuis le recouvrement de son intégrité territoriale en 1975, le Royaume du Maroc ne cesse de déployer d’immenses efforts pour garantir le développement socio-économique de ses provinces du sud, afin qu’elles puissent être au même niveau de croissance et d’essor que les autres régions du Royaume.Cette politique est mise en œuvre dans le cadre d’une stratégie nationale globale et intégrée de développement, qui vise l’amélioration des conditions de vie des populations locales et la réalisation de grands projets d’infrastructure, afin d’assurer un véritable décollage de la région.L’avis du Conseiller juridique de l’ONU de 2002 s’appuie sur une argumentation, faisant ressortir ce qui suit :Les Contrats de prospection ne sont pas illégaux (paragraphe 25);L’exploitation des ressources naturelles est conforme au droit international ;Les accords conclus par le Maroc sont conformes au droit international et démontrent l’étendue des pouvoirs administratifs du Royaume sur le Sahara.Aucune organisation internationale n’a qualifié la gestion par le Maroc des ressources naturelles du Sahara comme « acte de pillage au détriment de la population locale ».Le Service Juridique du Parlement Européen ainsi que le Conseil de l’Union Européenne ont statué que le Maroc n’est pas en situation d’illégalité quant à la délivrance de licences de pêche aux flottes européennes. L’adoption récente par le parlement européen de l’Accord de pêche entre le Maroc et l’UE, conforte la politique du Maroc en matière de gestion des ressources halieutiques dans la région, au bénéfice de la population locale.L’engagement irréversible, connu et reconnu du Maroc en matière de promotion et protection des droits de l’Homme :Les droits de l’Homme sont au cœur du processus politique du Maroc et constitue un référentiel de l’action gouvernementale dans tous les chantiers actuels, comme la régionalisation avancée, l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) et la réforme profonde de la justice, qui sont tous basés sur la prise en charge, équilibrée, des préoccupations et des incidences en matière des droits de l’Homme et l’association active des composantes de la société civile.Le Maroc s’est engagé de manière irréversible, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, sur la voie de la démocratie et de la construction de l’Etat de droit ainsi que dans l’élargissement effectif et continu des libertés fondamentales. Ces efforts sont l’expression de l’engagement du Maroc en faveur des principes universels des droits de l’Homme et du choix stratégique du Royaume pour la démocratie et l’Etat de droit.Sur le plan international, le Royaume demeure un acteur crédible et engagé dans la réforme du système onusien en charge des droits de l’homme, comme en témoigne son implication forte et active dans la création du conseil des Droits de l’Homme et dans la facilitation de la mise en place de son mécanisme le plus novateur, l’Examen Périodique Universel. Sa brillante élection en octobre 2013 au Conseil des droits de l’Homme est une reconnaissance de son rôle dans le renforcement du système international des droits de l’Homme.Malgré les tentatives de l’Algérie et du polisario d’instrumentaliser la question des droits de l’Homme à des fins politiques, le Conseil de sécurité de l’ONU reconnaît et salue les efforts du Maroc dans la promotion des droits de l’Homme et se félicite du rôle joué, dans ce sens, par le Conseil National des Droits de l’Homme, ainsi que l’interaction volontaire du Royaume avec les procédures spéciales du Conseil des Droits de l’Homme.De la responsabilité de l’Algérie dans la genèse et le maintien du différend:Dans le différend sur le Sahara, l’implication de l’Algérie ne souffre d’aucune ambiguïté. Sa responsabilité dans cette affaire est clairement établie aux niveaux diplomatique, militaire et humanitaire, à travers ses actions sur le terrain et ses prises de positions dans les forums internationaux.Dès le déclenchement de ce différend régional, l’Algérie n’a pas caché son implication comme en atteste la déclaration de son Représentant Permanent, qui a indiqué, en 1974, devant l’Assemblée Générale de l’ONU: « L’intérêt de l’Algérie, qui se fonde sur des considérations géopolitiques évidentes et sur les contraintes de l’unité régionale, ne s’étend pas au-delà des préoccupations nationales légitimes de l’Algérie, mais il ne saurait être ignoré dans toute recherche d’un règlement du Sahara ». Le même Représentant Permanent de l’Algérie a réitéré, en 1975, devant le Conseil de Sécurité que : » l’Algérie est une partie concernée ou intéressée, comme vous voudrez, au problème de la décolonisation du Sahara Occidental, parce que cette décolonisation doit se faire dans l’équilibre de la région; éliminer l’Algérie me paraît une opération un peu difficile » (S/PV/1850 du 22 octobre 1975).Dans cette même logique, l’Algérie a parrainé la création, en 1976, d’une pseudo « république » et, profitant du contexte particulier de la guerre froide, s’est mobilisé énergiquement pour amener certains pays à reconnaître cette entité fictive ne disposant d’aucun attribut d’un Etat souverain. Nombreux, parmi eux, ont, par la suite, opté pour le retrait de leur reconnaissance, afin de ne pas perturber le processus de règlement pacifique du différend dans le cadre des Nations Unis. Depuis l’année 2000, plus d’une vingtaine de pays ont retiré ou gelé leur reconnaissance de l’entité factice.-Aucun pays membre Permanent du Conseil de Sécurité cette entité fictive.-Aucun pays européen non plus-Cette entité fictive n’est ni membre de la Ligue Arabe ni de l’Union du Maghreb Arabe ni de l’Organisation de la Coopération Islamique ni des Nations Unies ni d’aucune organisation sous-régionale ou internationale à l’exception de l’Union Africaine-En Afrique seuls 17 pays sur 53 continuent de reconnaitre cette entité fictive. 17 pays qui imposent leurs visions à l’organisation panafricaine et à la majorité des pays africainsLes réactions systématiques de l’Algérie aux diverses propositions de règlement de ce différend illustrent bien son rôle dans ce dossier. Ainsi, réagissant à l’accord-cadre, son Représentant Permanent a reproché au Secrétaire Général d’avoir réfuté de manière irrévérencieuse les objections de l’Algérie à ce même accord-cadre » et d’avoir « ignoré le point de vue d’un acteur important’ (document A/55/997 du 27 juin 2001).Bien au-delà, « l’Algérie et le polisario étaient disponibles à examiner ou négocier une division du territoire comme solution politique du différend concernant le Sahara occidental », comme l’indique le Secrétaire Général (rapport S/2002/178) du 19 février 2002, faisant fi du principe de l’autodétermination et du mythe de « l’unité du peuple sahraoui » que l’Algérie prétend défendre.Outre son implication politique et diplomatique, l’Algérie a également fourni une assistance militaire soutenue au polisario et s’est même impliquée dans des confrontations militaires directes avec le Maroc, sur le territoire du Sahara.L’Algérie assume, également, une responsabilité historique et imprescriptible dans la tragédie humanitaire qui a résulté de ce différend. Le drame des prisonniers, le sort des disparus, la violation des droits des populations séquestrées dans les camps sur le territoire algérien et le refus de tout recensement de ces populations, conformément au mandat du HCR, constituent, de la part de l’Algérie, autant d’atteintes au droit international humanitaire qu’à la morale universelle.C’est pour cette raison, que le Conseil de sécurité a appelé, à trois reprises et à travers les résolutions 1979, 2044 et 2099, le Haut Commissariat aux Réfugiés de procéder à l’enregistrement des populations séquestrées dans le camp de Tindouf en Algérie afin de garantir leur protection internationale et de prendre en considération leur volonté politique, à travers l’organisation d’entrevues individuelles.Du Dispositif de sécurité :L’Algérie et le polisario instrumentalisent le dispositif de défense pour faire passer le message d’une répartition de facto de la région du Sahara. Ils considèrent que la zone située entre le dispositif de défense et les territoires algérien et mauritanien comme des soi-disant « zones libérées », dont ils cherchent à altérer, à tout prix, la nature, pour la transformer en un fait accompli.Or, cette zone à l’est du dispositif de défense, qui fait partie intégrante du territoire national marocain, est bien définie comme une « zone tampon » dans les accords militaires conclus entre le Maroc et la Minurso, dont le seul but est d’éviter tout accrochage militaire avec les autres parties (Algérie et polisario), et contribuer à la consolidation du cessez-le-feu.Le dispositif de défense marocain a un but purement défensif, et partant, sa vocation est purement militaire. Les rapports du Secrétaire Général consolident la vocation défensive du mur, en le présentant en tant que « mur de défense ». L’objectif de ce dispositif de défense demeure la protection de la population de la région du Sahara des attaques des séparatistes du polisario.V. conclusions :Le Royaume voudrait rappeler que :La question du Sahara se pose pour le peuple marocain en termes de parachèvement de son intégrité territoriale et de sauvegarde de son unité nationale,Les Nations Unies ont clairement établit l’inapplicabilité des plans antérieurs et recommandé la recherche d’un compromis réaliste et réalisable ;Le Statut d’autonomie négocié et approuvé par les populations est une solution politique conforme à la légalité internationale et offre les meilleures perspectives d’un règlement définitif,Le Maroc reste ouvert à cette solution qui préserve sa souveraineté et son intégrité territoriale et permet aux populations de gérer directement et démocratiquement leurs affaires locales,Le Maroc demeure disposé à coopérer avec les autres parties ainsi qu’avec la Secrétaire Général et Son Représentant spécial pour parvenir à une solution acceptable pour tous. A cette fin, il est prêt à s’engager, de bonne foi et avec détermination, dans une négociation approfondie et constructive, en vue de contribuer concrètement et de manière crédible, à son succès.Le Maroc parie sur l’avenir et espère très vivement trouver, auprès des autres parties, la même volonté politique d’aboutir à la solution définitive de ce différend régional qui préserve la stabilité dans la région du Maghreb et du Sahel et contribue au développement et à la prospérité des cinq Etats de l’Union du Maghreb Arabe.Dans la poursuite de cet objectif, le Royaume du Maroc souhaite pouvoir compter sur toutes les bonnes volontés qui s’attachent, avec dévouement, à créer les conditions les plus favorables pour une solution réaliste et consensuelle du différend sur le Sahara, une solution qui permettrait aux populations des camps de rejoindre, enfin leurs familles et aux cinq Etats du Maghreb de se retrouver dans l’unité et la solidarité, face à des menaces sécuritaires aussi alarmantes que croissantes.L’Union Africaine, à l’instar de toute la communauté internationale, devrait apporter son soutien aux efforts du Secrétaire Général de l’ONU et de son Envoyé personnel pour le Sahara pour la recherche d’une solution politique négociée et mutuellement acceptable.Addis-Abeba, le 19 janvier 2014 -
Comment le Maroc a mis le Sénégalais Bacré Ndiaye dans sa poche
LOBBYING AU HCDH POUR EVITER UNE VISITE AU SAHARA : Comment le Maroc a mis le Sénégalais Bacré Ndiaye dans sa pocheDécidément, entre le Maroc et le Sénégal, c’est l’entente cordiale. Dans plusieurs « cables » diplomatiques révélés par le hacker Chris Coleman, on a vu que la diplomatie marocaine s’est beaucoup appuyé sur des sénégalais dans leurs lobbyings au sein des institutions internationales. Même le haut Commissariat des droit de l’homme des Nations Unies (HCDH) n’a pas été épargné.Un note du représentant permanent du Maroc à Genève, daté du 9 octobre 2013, montre comment le Maroc s’est servi de Bacré Ndiaye, à l’époque directeur Directeur de la division du Conseil des droits de l’homme et des procédures spéciales, dans le cadre d’une stratégie visant à mobiliser en sa faveur l’entourage du Haut Commissaire aux droits de l’homme, Me Pillay et de faire ainsi échouer les pressions des Etats Unis et d’autres organisations qui voulait qu’elle se rende au Sahara Occidental, à l’occasion de la visite qu’elle devait effectuer au Maroc.Après avoir écouté l’argumentaire de son vis-à-vis qui l’a convié à un déjeuner, Bacre Ndiaye s’est engagé à « encourager » la patronne du HCDH a « limiter sa visite à rabat » et à « ne pas se rendre au Sahara ». Il a aussi fait savoir au représentant permanent du Maroc à Genève, qu’avec sa double casquette de Directeur de la division du Conseil des droits de l’homme et de directeur des procédures spéciales, il sera parmi les cinq personnes, y compris la Haut Commissaire, a discuter de l’agenda de la visite de celle-ci.Mais ce qui est plus intrigant, le Sénégal, selon la note du diplomate, a mis en avant sa qualité de « Tidiane » et son désir de se rendre à Fès où il n’a pas été depuis une vingtaine d’année pour garantir de » son appui sans faille pour défendre la position du Maroc » auprès du Haut conseil des droits de l’homme.Et le diplomate marocain ne se gêne de s’engouffer dans la brèche ouverte par son interlocuteur. Il souligne à son ministre, que « pour l’encourager à plaider vigoureusement pour la position du Maroc » il a signifié au Sénégalais » que « le Maroc serait heureux de l’inviter ». Et de de demander au ministre, s’il pouvait confirmer à Bacre Ndiaye l’invitation de se rendre « en visite privée à Fès avant la fin de l’année (2013) ».ci-dessous le lien où vous pouvez voir l’intégralité de la note du diplomate marocainJotay avec arso.org -
Maroc / Sahara Occidental : Extraits de presse du 9 février 2016
Les autorités sont depuis un certain temps alertés par le passage fréquent de clandestins marocains sur son sol. Que se passe-t-il, selon-vous ?
Mohamed Khelfaoui, ancien cadre supérieur du DRS : Le Makhzen a toujours été dans l’adversité de notre pays. Depuis l’indépendance, nous sommes dans un «conflit constant» que l’Algérie tend à minimiser ou gérer avec sagesse connaissant les tenants et les aboutissants de cet activisme marocain. Il faut se rappeler que le Makhzen a tenté dès les premiers jours de la révolution libyenne d’accuser l’Algérie de pourvoir Kaddafi en mercenaires (combattants venus du Mali) à bord de ses avions.
Aujourd’hui, le passage de Marocains en groupes vers la Libye via l’Algérie a le même objectif. L’Algérie a suspendu ses vols vers Tripoli, c’est une défaite. Pourquoi le Maroc n’ouvre pas une ligne aérienne pour servir ses citoyens ?Le Soir d’Algérie, 09/02/2016
» Je condamne cette campagne d’incitation aux troubles menée par le Maroc à travers la provocation de conflits ethniques entre les étudiants sahraouis dans les sites universitaires marocains « , Mohamed Abdelaziz, président sahraoui et Secrétaire général du Front Polisario.Vraiment diabolique comme procédé. Ça pue de loin la main du » conseiller sioniste « , celui-là même qui se trouve derrière l’édification du mur de sable…La Tribune des Lecteurs, 09/02/2016 -
La filière marocaine de Daesh en Libye
Cinq cent quarante-sept ressortissants marocains suspects et voulant transiter par Alger pour se rendre à Tripoli en Libye durant l’année 2015 ont été bloqués et reconduits dans leur pays. C’est ce qu’a indiqué hier le directeur de la police des frontières, M. Youcef Goucem, lors d’une conférence de presse à l’Ecole supérieure de police Ali-Tounsi à Châteauneuf.Abder Bettache – Alger (Le Soir) – Reconduite à la frontière, suspension de la liaison aérienne Alger -Tripoli, l’Algérie a pris des mesures pour faire face à un afflux jugé anormal de Marocains désireux se rendre en Libye. La question a été évoquée hier par le premier responsable de la sécurité aux frontières (DPF) à l’occasion d’une conférence de presse portant sur le bilan de l’exercice de l’année 2015, des Directions des polices aux frontières (DPF) et de la police judiciaire (DPJ).Selon la même source, confrontée à un afflux de Marocains suspectés de vouloir rejoindre les rangs de l’organisation terroriste Daesh, l’Algérie a suspendu tous ses vols commerciaux vers la Libye. Pour preuve, le département de l’intérieur avait indiqué avoir intercepté à l’aéroport international d’Alger plus de 250 ressortissants marocains en une semaine pour le seul mois de décembre.Les ressortissants en question, dont l’âge varie entre 24 et 26 et ne pouvant justifier les motifs de leur voyage en Libye, ont été expulsés vers le Maroc après que le ministre des Affaires maghrébines, Abdelkader Messahel, eut informé l’ambassadeur du Maroc d’un «flux massif et inhabituel de Marocains en provenance de Casablanca à destination de la Libye».Toutefois, le conférencier a tenu à préciser que les personnes, notamment celles qui étaient en famille et ayant justifié leur résidence en Libye ont été autorisées à rejoindre la terre libyenne. «Les personnes suspectes ont été refoulées conformément à la loi et l’opération s’est faite sous escorte policière», a-t-il ajouté. Il n’en demeure pas moins que lors de cette conférence de presse, il a été indiqué «que durant l’année 2015, les services de la police des frontières ont eu à contrôler le passage aux frontières de 11 407 215 personnes contre 10 297 910 en 2014, soit une augmentation de 1 109 305 voyageurs, représentant un taux de 10,77%.Selon M. Goucem, «au cours de l’année 2015, il a été enregistré le nombre de 7835 ressortissants algériens ayant fait l’objet de mesures d’expulsion, rapatriement, refoulement et reconduite à la frontière à partir de l’étranger, contre 7180 de l’année écoulée, soit une progression de 655 représentant un taux de 9,12%. Concernant les mesures restrictives prises à l’encontre des ressortissants étrangers, il a été indiqué que durant la même année, soit en 2015, «l’enregistrement de 6065 ressortissants étrangers ayant fait l’objet de mesure d’éloignement contre 2403 au cours de l’année 2014, soit une progression de 3662 personnes représentant un taux de 152,4%.«L’Algérie a remporté son pari sécuritaire»Pour sa part, le directeur de la police judiciaire a hautement salué les «efforts fournis par les différents services de la Sûreté nationale à tous les niveaux pour venir à bout du phénomène de la criminalité».En effet, M. Ali Ferrag, qui avait jusque-là assuré la direction du laboratoire de la police scientifique avant de passer à la tête de la police judiciaire a mis en exergue, chiffres à l’appui, les «performances et autres résultats enregistrés par sa direction dans la lutte contre le phénomène de la criminalité». Pour ce haut responsable de la Sûreté nationale, «les statistiques de l’année 2015 attestent de la baisse considérable du phénomène de la criminalité dans notre pays». Mieux, il fera savoir «que cette baisse est le résultat de la conjugaison des efforts des éléments des forces de sécurité mais aussi du rôle important joué par les citoyens.Nous sommes à l’avant-garde à tous les niveaux», a-t-il expliqué en déclarant que «pour l’année 2015, les services de la police judiciaire de la Sûreté nationale (DGSN) ont enregistré 216 522 affaires dont 140 414 résolues soit un taux de 64,84%.Les affaires liées aux atteintes aux personnes et aux biens arrivent en tête avec respectivement 38,65% et 37, 34%, alors que celles liées à l’infraction de la législation et économiques sont de l’ordre de 8,81% et 4,43%. Ces chiffres avancés par le conférencier dénotent selon lui, que «l’Algérie a réussi à remporter son pari sur le plan sécuritaire et que la police algérienne est devenue une référence pour un grand nombre de pays même ceux très développés».Enfin, M. Ferrag Ali a conclu son intervention en déclarant que «l’aspect scientifique et le processus de modernisation de l’institution policière étaient d’un apport considérable pour atteindre tous ces objectifs, sans oublier le rôle joué par les citoyens».A. B.Le Soir d’Algérie, 09/02/2016 -
URGENCE SAHRAOUIE
Les autorités françaises vont-elles réagir à la lettre du CARASO, le Comité d’action et de réflexion pour l’avenir du Sahara occidental, qui déplore le parti-pris de la France qui soutient aveuglément le Maroc dans son entêtement colonialiste ?Aujourd’hui que les relations sont au beau fixe entre Alger et Paris, on devrait s’attendre à un peu plus de tact diplomatique de la part du Quai d’Orsay qui n’ignore rien des convictions algériennes sur ce dossier.En effet, la question de la décolonisation du peuple sahraoui n’a jamais cessé de préoccuper l’Etat algérien, qui doit justement sa renaissance à une lutte héroïque contre le colonialisme. Il s’agit d’une solidarité de principe qui s’appuie en même temps sur de solides piliers de la légalité internationale, dont des résolutions onusiennes en faveur d’un référendum d’autodétermination qui tarde à venir.Le Makhzen repoussant l’échéance grâce à une regrettable complicité de la France, qui n’hésite pas à utiliser son véto au Conseil de Sécurité pour éviter au royaume chérifien toute résolution contraignante susceptible de le faire plier à une consultation électorale portant sur l’autodétermination dans les territoires occupés. La formulation du CARASO paraît donc bien courtoise par rapport au préjudice que la Nation des Droits de l’Homme lui cause.« La position de la France devrait être plus équilibrée » suggère ce comité de militants pacifiques qui ne négligent aucun effort pour promouvoir la voie du dialogue malgré le désespoir d’une jeunesse sahraouie qui pense à reprendre les armes contre l’occupant marocain.Réagissant aux propos de l’ex-Président français Nicolas Sarkozy, qui a réaffirmé publiquement l’alignement de Paris sur Rabat dans ce contentieux, le CARASO s’adresse toutefois à l’Etat français parce que l’actuel patron des Républicains exprimait malheureusement un credo qui dépasse sa famille politique.Aucune nuance n’a été apportée sous la gouvernance de François Hollande au sujet de cette crise qui dure depuis près de quarante ans, infligeant des souffrances quotidiennes à tout un peuple. En ces temps graves d’instabilité dans la région où les frustrations collectives nourrissent les rangs du terrorisme international, le règlement de la question sahraouie devrait se placer au-dessus des susceptibilités de palais. Pour la paix et la prospérité dans un grand Maghreb complètement décolonisé.N. M.Le Jeune Indépendant, 08/02/2016 -
Moroccoleaks : Maroc – Sénégal : Deux minables chefs de diplomatie
Il était une fois deux ministres de deux pays qui se disent très « amis », même alliés : Le Maroc et le Sénegal. Ils s’appellent Salaheddine Mézouar et Mankeur Ndiaye. Leurs points communs ? Ils dirigent tous les deux les diplomaties de leurs pays respectifs. Ils partagent aussi le point d’avoir été tous les deux touchés par les documents secrets du hacker Chris Coleman. A cause de leur sale manie de s’abaisser et se mettre à genoux pour quémander des mesquineries.Ils sont minables dans leur nature. Y a-t-il de pire, ou plus minable, qu’un ministre qui dirige la diplomatie de son pays, de quémander les services d’un autre ministre pour intervenir en faveur de sa fille ? Sans doute non. Cela s’est passé au Maroc où le ministre Salaheddine Mézouar a demandé à son homologue français, Laurent Fabius, d’intervenir en faveur de sa fille pour que celle-ci obtienne un permis de travail et rejoigne l’équipe de la société Mc Kinsey France, une société connue pour ses trafics d’influence et ses plans de redressements autant au Maroc qu’au Sénégal. Dans une lettre datée du 20 novembre 2013 et envoyée á Mézouar, Fabius explique être intervenu à sa demande auprès de l’administration de la société en réponse à la demande de son homologue marocain. Une histoire on ne peut plus ridicule !Le hacker Chris Coleman a dévoilé une mesquinerie pareille dont l’acteur est ni plus ni moins que le chef de la diplomatie sénégalais, Mankeur Ndiaye. Son prénom donne déjà un avant-goût de sa personnalité : Mankeur, qui manke ou manque. Oui, il manque de finesse et de dignité au point d’aller quémander chez Mézouar trois billets pour La Mecque. Ce qu’il a reçu ce n’est pas trois billets mais l’équivalent en argent sonnant et trébuchant de trois billets pour aller jusqu’aux Diyars de la Pérégrination Sacrée. Qu’est-ce qu’il a fait de cette alléchante somme ? Il n’y a que lui qui répondre á cette question, même si on peut s’en faire une idée.Mankeur manque aussi de reconnaissance envers ceux qui lui ont donné un coup de pouce qui lui a permis d’arriver à la tête de la diplomatie sénégalaise. Comme le ministre Cheikh Tidiane Gadio. Mankeur n’hésite à lui poignarder dans le dos chez ses mentors marocains. Toujours pour une histoire d’argent.A nos mis sénégalais qui veulent connaître davantage de scandales sur le pays que le Sénégal défend partout dans le monde, le Maroc, voici un lien qui fait une importante compilation de ce qui a été écrit sur le Maroc sur la base des documents révélés.LIEN : ARSO.ORG -
Moroccoleaks : Maroc – Sénégal : Deux minables chefs de diplomatie
Lettre de Laurent Fabius à Mézouar Il était une fois deux ministres de deux pays qui se disent très « amis », même alliés : Le Maroc et le Sénegal. Ils s’appellent Salaheddine Mézouar et Mankeur Ndiaye. Leurs points communs ? Ils dirigent tous les deux les diplomaties de leurs pays respectifs. Ils partagent aussi le point d’avoir été tous les deux touchés par les documents secrets du hacker Chris Coleman. A cause de leur sale manie de s’abaisser et se mettre à genoux pour quémander des mesquineries.Ils sont minables dans leur nature. Y a-t-il de pire, ou plus minable, qu’un ministre qui dirige la diplomatie de son pays, de quémander les services d’un autre ministre pour intervenir en faveur de sa fille ? Sans doute non. Cela s’est passé au Maroc où le ministre Salaheddine Mézouar a demandé à son homologue français, Laurent Fabius, d’intervenir en faveur de sa fille pour que celle-ci obtienne un permis de travail et rejoigne l’équipe de la société Mc Kinsey France, une société connue pour ses trafics d’influence et ses plans de redressements autant au Maroc qu’au Sénégal. Dans une lettre datée du 20 novembre 2013 et envoyée á Mézouar, Fabius explique être intervenu à sa demande auprès de l’administration de la société en réponse à la demande de son homologue marocain. Une histoire on ne peut plus ridicule !Le hacker Chris Coleman a dévoilé une mesquinerie pareille dont l’acteur est ni plus ni moins que le chef de la diplomatie sénégalais, Mankeur Ndiaye. Son prénom donne déjà un avant-goût de sa personnalité : Mankeur, qui manke ou manque. Oui, il manque de finesse et de dignité au point d’aller quémander chez Mézouar trois billets pour La Mecque. Ce qu’il a reçu ce n’est pas trois billets mais l’équivalent en argent sonnant et trébuchant de trois billets pour aller jusqu’aux Diyars de la Pérégrination Sacrée. Qu’est-ce qu’il a fait de cette alléchante somme ? Il n’y a que lui qui répondre á cette question, même si on peut s’en faire une idée.Mankeur manque aussi de reconnaissance envers ceux qui lui ont donné un coup de pouce qui lui a permis d’arriver à la tête de la diplomatie sénégalaise. Comme le ministre Cheikh Tidiane Gadio. Mankeur n’hésite à lui poignarder dans le dos chez ses mentors marocains. Toujours pour une histoire d’argent.A nos mis sénégalais qui veulent connaître davantage de scandales sur le pays que le Sénégal défend partout dans le monde, le Maroc, voici un lien qui fait une importante compilation de ce qui a été écrit sur le Maroc sur la base des documents révélés.LIEN : ARSO.ORG -
Le Maroc regrette le départ d’Addis Abeba de l’ambassadeur Bachir Sene
Dans un email envoyé par le Ouali Tagma au ministère des affaires étrangères du Maroc, il regrette le départ ‘ambassadeur du Senegal a Addis Bachir Sene a été nommé ambassadeur a Genève après seulement 3 ans de poste. Il y voit une conspiration du Polisario et de l’Algérie. Donc, la fameuse alliance entre le Maroc et le Sénégal, c’est du vent?Dans un autre email, Tagma veut utiliser Cheikh Tidiane Gadio pour obtenir des informations sur le Groupe G-5 réuni en la Mauritanie.« Que pense le Senegal du G5 ? Qui se trouve derrière ? Quels objectifs? Tchad veut transfert bureau des Nations Unies de Dakar vers un pays du G5? Qu’en pense le Senegal?-Situation intérieure ? Procès Karim Wade a débuté le 31 Juillet en présence de l’ex President Abdulay Wade? »,. Ce sont les questions à poser à Gadio.TEXTE INTEGRAL DES EMAILSAddis AbebaBoîte de réceptionxOuali20:05 (Il y a 23 heures)À smezouar, moi, MbarkaL’ambassadeur du Senegal a Addis Bachir Sene a été nommé ambassadeur a Genève après seulement 3 ans de poste. Pour nous il s’agit d’une très grosse perte. De la a y voir une mesure inspirée par les adversaires. C’est plausible. Addis est maintenant vraiment vide .Haute considérationEnvoyé de mon iPhoneSenegalBoîte de réceptionxTagma15:39 (Il y a 4 heures)À moi, smezouarTrois points :– Sommet Francophonie: délégation DGED s’est rendue a Dakar pour examiner aide a fournir par Maroc.-Forum de Dakar sur Paix et Sécurité qui a été décidé au Sommet de Paris France-Afrique se tiendra les 10 et 11 Octobre . L’Union Africaine sera associée mais n’est pas l’organisateur. C’est le Senegal qui organise.L’ex MAE sénégalais Cheikh Tidjane Gadio est charge de l’organisation du Forum. Vous l’avez invite et il viendra chez nous fin Août .-Que pense le Senegal du G5 ? Qui se trouve derrière ? Quels objectifs? Tchad veut transfert bureau des Nations Unies de Dakar vers un pays du G5? Qu’en pense le Senegal?-Situation intérieure ? Procès Karim Wade a débuté le 31 Juillet en présence de l’ex President Abdulay Wade? -
Sahara occidental : le Maroc sous la pression de la Cour européenne de Justice
Après l’annulation d’un premier accord commercial entre le Maroc et l’Union européenne, un deuxième accord est sur la sellette après un nouveau recourt des indépendantistes du Sahara occidental.Le Sahara occidental est en passe de remporter une deuxième victoire sur Rabat auprès de la Cour européenne de Justice (CEJ). L’institution a tranché une première fois en faveur des indépendantistes en annulant un accord commercial sur les produits agricoles signé en 2012. Reconnu comme représentant légitime du peuple sahraoui par l’ONU depuis 1963, le Front Polisario a entamé une nouvelle procédure pour l’annulation d’un accord de pêche entre l’Union européenne et le Maroc car il inclut les eaux territoriales du peuple sahraoui.Le Conseil de l’UE avait fait appel de cette annulationLes ministres européens du conseil de l’Union européenne (UE) avaient fait appel de l’annulation de l’accord sur les produits agricoles entre l’UE et le Maroc décidée le 10 décembre dernier par la CEJ. Des mesures transitoires doivent être proposées au lieu de cette suspension.Le tribunal européen avait estimé que le conseil de l’UE «ne s’est pas penché sur la question de savoir si l’exploitation des ressources naturelles» de cette région «se faisait ou non au profit de la population de ce territoire», selon le texte de l’arrêté. Sûr de lui, le royaume avait marqué son «étonnement» de cette décision, sans faire plus de commentaires.Un conflit gelé depuis le cessez-le-feu de 1991Le Sahara occidental, classé comme «territoire non autonome dont les peuples ont le droit à l’autodétermination» par les Nations unies, est occupé par le Maroc depuis 1975, après le retrait de l’Espagne de sa colonie. Depuis, avec le soutien de l’Algérie, le Front Polisario milite pour l’indépendance de cette région de 266 000 km², peuplée par 540 000 personnes dont plus de la moitiés ont moins de 30 ans. La signature, en 1991, d’un cessez-le-feu entre le royaume et les indépendantistes sahraouis, ainsi que le déploiement d’une mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination de ce territoire, ont figé la situation qui n’a guère évolué depuis.Les Nations unies ont plusieurs fois lancé des alertes concernant les «graves violations» que l’occupation marocaine fait subir au peuple sahraoui, notamment des disparitions forcées, des exécutions sommaires ou extrajudiciaires, des tortures et des atteintes à la liberté d’association. Justifiant les déplacements de population marocaine vers le Sahara occidental, Rabat s’est toujours défendu en avançant les investissements effectués sur place.La non-reconnaissance par la SuèdeLa monarchie marocaine reste inflexible sur les revendications d’indépendance, puis d’autonomie, du Front Polisario. Preuve de cette détermination, le Maroc avait bloqué tous ses échanges économiques et commerciaux avec la Suède à partir du mois de septembre 2015 pour s’opposer à l’ouverture de discussions, au sein du Parlement suédois, en vue de la reconnaissance de l’indépendance du Sahara occidental.L’ouverture du premier magasin Ikea au Maroc, dans la banlieue de Casablanca, avait également été suspendue. Le 16 janvier dernier, l’annonce de la non-reconnaissance de ce territoire par la chef de la diplomatie suédoise, Margot Wallström, a relâché les tensions.RT