Mois : février 2016

  • Moroccoleaks : Sommet de l’Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique, Paris. 6-7 Décembre 2013

    Sommet de l’Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique qui aura lieu à Paris les 6 et 7 Décembre 2013

    Monsieur le Conseiller de Sa Majesté le Roi

    J’ai l’honneur de vous faire part ci-après de quelques éléments d’information concernant le  Sommet de l’Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique qui aura lieu à Paris les 6 et 7 Décembre 2013.
    Participants : Tous les chefs d’Etat des pays africains membres des Nations-Unies ont été invités, à l’exception de ceux qui sont suspendus de l’Union Africaine. Pour ces pays, des solutions intermédiaires sont en cours d’examen pour assurer leur participation à des niveaux de représentation inférieurs.  Guinée Bissau ( ?), Madagascar( ?), République Centrafricaine (Premier Ministre) et Égypte (Premier Ministre ou MAE).
    Plusieurs Chefs d’Etat on déjà confirmé leur participation, notamment, la Tunisie, la Mauritanie, la Lybie  le Sénégal, le Mali, La Guinée, le Niger, le Tchad, le Nigéria (le Président est en convalescence aux USA), le Gabon, le Ghana, la Côte d’Ivoire, la RDC et l’Afrique du Sud (des doutes malgré confirmation préalable).  L’Union Africaine sera représentée par Madame Zuma, Présidente de la CUA.
    L’UE sera représentée par son Président Monsieur Van Ron Puy
    L’ONU par M. Ban Ki Moon (Secrétaire Général), M. Feltman (Chef du Bureau politique) et M. Ladsus (Chef des Opération de maintien de la paix).  
    Déroulé
    Jeudi 5 Décembre :
    Réunion des MAE (format 1 plus 1) suivie d’un dîner (1 + 1) pour finaliser les textes à soumettre à la réunion au Sommet des chefs d’Etat.
    Vendredi 6 Décembre : Sommet  (à partir de 13 h)
    Ouverture officielle (Elysée)
    Réunion à huis-clos sur thème  » PAIX ET SECURITE  » (1 + 2)
    Dîner officiel
    Samedi 7 Décembre :
    Réunions à huis-clos sur les thèmes  » Partenariat Économique et développement  » et  » Changement Climatique  » (1 + 2)
    Remarque particulière
    Une tendance lourde semble se dessiner à la veille de se Sommet, est que la France pourrait concéder dans le cadre de la nouvelle alliance France-Afrique, un rôle central à l’Union Africaine, notamment en matière de paix et de sécurité. A cet égard, et en vue de permettre à l’Afrique de capitaliser sur l’ensemble de ses acquis et des ses expériences, il sera de mise à ce que le rôle de l’UA ne pourra aucunement être exclusif et devra être conforté par le renforcement de la responsabilité directe des organisations régionales africaines qui au demeurant ont accumulé une grande expérience et expertise dans ce domaine et disposent d’atouts pertinents, eu égard à la particularité du continent africain, pour se positionner comme partenaire central en matière de paix et de sécurité.
    L’autre pilier qui devra être privilégié, et par conséquent renforcé la position de notre pays, est celui de la mise en place de bases claires pour la promotion des partenariats internationaux en matière de paix et de sécurité, pour d’une part permettre aux pays africains de surmonter les obstacles financiers qui les handicapent et d’autre part renforcer au maximum la transparence des actions d’aide et de coopération dans ce domaine.
    Ces éléments devront être pris en considération dans la déclaration finale dudit Sommet.
    Haute Considération
    Moha Ouali TAGMA
  • Moroccoleaks : Note de synthèse du 30/06/2014 envoyée par Nassim Tourougui

    Monsieur le Ministre, Madame la Ministre Déléguée,
    Je vous prie de trouver, ci-après, la synthèse des courriers de ce jour. HC. Nacim
    NY : transmission d’une lettre du SG des NU en réaction aux suites favorables données par Sa Majesté le Roi aux requêtes pour la formation des imams africains au Maroc. Dans sa lettre, le SG se réjouit de la Décision Royale de répondre à la requête du conseil islamique nigérian. Il exprime sa conviction que le « Maroc continuera à jouer un rôle important dans la stabilisation de la région et la prévention des conflits en Afrique » et offre le soutien de l’ONU « à toute initiative en faveur d’une meilleurs coopération régionale et internationale dans ce domaine ».
    NY : indique que la Mission a informé, par écrit, les ambassadeurs du groupe des amis de la tenue de la réunion de la délégation marocaine et ross, le 18/6.
    NY : informe que le C24 a clôturé la reprise de sa session de 2014. La mission signale que l’ambassadeur de l’équateur, président du comité, a fait une déclaration hostile concernant la QN, en signalant, entre autres points, que le bureau du comité pourrait aborder la question dans sa réunion avec le SG des NU. L’ambassadeur Hilale indique avoir contacté son homologue équatorien à genève qui lui a indiqué que « l’ambassadeur équatorien est un politicien qui crée de nombreux problèmes. Il lui a promis une intervention auprès de sa capitale et de son collègue à NY ». L’ambassadeur Hilale compte par ailleurs rencontrer l’intéressé pour lui demander de s’abstenir de toute action qui donnerait de la visibilité à la QN au C24.
    Note si Maliki : concernant l’ouverture du bureau de Jetro, la direction informe que la partie japonaise a accepté une proposition marocaine de texte qui reprend le principe de réciprocité. La direction estime que ladite proposition préserve les intérêts du Maroc (au cas où il est décidé l’ouverture d’un organisme marocain similaire au Japon). La direction propose de retenir la proposition de texte et de procéder à l’échange de notes entre les 2 parties dans les meilleurs délais.
    Note si Tazi : fait part de difficultés rencontrées dans le cadre de l’élection du prochain DG de l’Union des Radiodiffusions des Etats Arabes (basée à tunis), prévue au mois de décembre 2014 au Koweït. La direction indique que le MAEC a reçu, le 20/5, du Cabinet Royal, l’Approbation de Sa Majesté le Roi quant au soutien d’une candidature tunisienne pour le poste (rachid khchana). Sur cette base, le MAEC a entrepris d’en informer la partie tunisienne, tout en sollicitant son appui pour une candidature marocaine pour le poste de DG de l’organisation arabe du travail (jamal aghmani). Cet échange de soutiens a été officiellement accepté par les tunisiens. Cependant, la direction indique qu’elle a été surprise d’apprendre une candidature marocaine au poste DG de l’Union des Radiodiffusions des Etats Arabes (mohamed sadir). Cette candidature a été introduite, le 12/5, par le Président de la SNRT, à travers une lettre envoyée directement à cette organisation. Compte tenu de ces éléments, la direction propose que M. le Ministre  ait un contact avec si Faycal Laaraychi afin que la position marocaine demeure conforme aux Instructions Royales.
    Note Mme Midaoui : sollicite l’intervention de M. le Ministre pour désigner M. le Ministre délégué Abbou ou M. le Ministre délégué Bouhadhoud pour représenter le Maroc à la réunion de haut niveau sur l’investissement en afrique, prévue, à NY, le 17/7. La direction sollicite également les instructions de M. le Ministre pour permettre la prise en charge par l’AMCI des frais de voyage d’un expert marocain devant participer à cette rencontre.
    Madrid : informe d’une manifestation de amnesty international devant la chancellerie dans le cadre de sa campagne contre la torture (5 pays ciblés dont le Maroc). Les 16 manifestants présents ont demandé la libération du dénommé « ali aarras ». L’ambassade signale avoir refusé de récupérer un paquet de l’ONG contentant 40000 signatures récoltées en faveur de ce dernier.
    Sana’a : compte tenu de la situation sécuritaire, l’ambassadeur sollicite la mise à disposition d’un véhicule blindé et de gardes de sécurité marocains.
    Doha : informe d’une visite d’une délégation marocaine chargée du suivi du don qatari dans le cadre du partenariat avec le CGG (22-25/6).
    La Haye (transmise par le Cabinet de M. le Ministre) : les promoteurs du projet agro-industriel « marhaba beta project » proposent des dates (14-18/7 ; 28/7-1/8 ; 18-22/8 ; 25-29/8) pour la réalisation d’une visite au Maroc.
    Chili : informe que le père d’une étudiante chilienne (raul oviedo) qui aurait été maltraitée par la police marocaine à l’aéroport de nador, le 26/02, a relancé l’ambassade pour exiger une réparation matérielle du préjudice supposé. L’intéressé menace de se faire enchaîné dans les locaux de la chancellerie en signe de protestation, si aucune suite n’est donnée à sa plainte. 
    Madrid : informe de la décision du SG du PSOE (alfredo perez rubalcaba) de quitter la politique et de renoncer à son siège de député à partir de septembre 2014. Il se consacrera à l’enseignement. L’ambassade indique que les militants sont appelés à choisir le candidat au poste de SG, le 13/7, avant la tenue du congrès extraordinaire, prévue les 26-27/7, afin d’élire la nouvelle direction du parti. Eduardo madina (député et SG du groupe parlementaire au congrès) fait figure de favori.
    Consulat Strasbourg : informe de la réélection de thorbjorn jagland comme SG du Conseil de l’Europe, le 24/6.
    Washington : informe de la démission de martin indyk, émissaire US pour le proche orient.
    Tripoli : informe de la libération de 2 diplomates tunisiens enlevés depuis quelques mois. Les observateurs n’excluent pas un échange de prisonniers.
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  • Moroccoleaks : Compte-rendu de l’entretien avec le SG (mail 10/05/2012)

    De : AMINE CHABI
    À : bourita
    Envoyé : Thu May 10 18:17:20 2012
    Objet : urgent

    Compte-rendu de l’entretien avec le SG
    ·        Ces éléments ont été recueilli auprès de M. Kishore Deraya, Directeur adjoint politique au Cabinet du SG.
    ·        Le moins que l’on puisse dire est que la nouvelle a profondément choqué le Secrétariat. Les différents départements (DPKO et DPA) et le Cabinet du SG ne s’attendaient pas à la portée de cette démarche.
    ·        Le Secrétariat a apprécié la cordialité des discussions. Dans d’autres situations, et en pareils circonstances, certaines délégations ont fait preuve de robustesse et en étaient venus presque aux mains.
    ·        Le SG comprend la démarche du Maroc, mais ne saisit toujours pas les raisons profondes qui ont poussé notre pays à réclamer la tête de Ross. Un meilleur travail d’explication s’avère nécessaire (écart par rapport à son mandat politique, ses interférences avec Navi Pillay, le fait qu’il pousse pour l’agenda droits de l’homme, et son implication directe lors des négociations de la dernière résolution du Conseil de sécurité).
    ·         L’interlocuteur s’est interrogé pourquoi le Maroc n’a pas préféré s’attaquer à la MINURSO, qui est plus à portée de main. L’Envoyé personnel est un gros poisson et la conjoncture actuelle de remise en cause de l’impartialité de nombreux de ses Envoyés le met dans une situation difficile avec leurs pays d’origine (Allemagne pour la Sierra Leone, Etats-Unis pour nous).
    ·        Le Secrétaire général est dans de bonnes dispositions envers le Maroc et notamment vers Sa Majesté le Roi. « Il comprend que la véritable question est d’ordre territorial comme c’est le cas en Corée. »
    ·        Le Secrétaire général réunira un Core group avec la Chef de Cabinet, les SGA-DPKO et DPA pour étudier la situation et prendre un train de mesures. Selon M. Kishore, « du temps sera nécessaire pour amortir le choc ».
    ·        Il est probable que M. Ban Ki Moon tentera de contacter Sa Majesté le Roi.
    ·        Le Secrétariat se demande également si la mesure de débarquement de l’EP  est irrévocable.
    ·        La question de la visite régionale de l’EP est également revenue à de nombreuses reprises lors de la conversation.
    Appréciations :
    ·        Le facteur de surprise aura été décisif jusqu’au bout. Il s’agit incontestablement d’un point positif pour notre pays.
    ·        Il serait utile d’entamer des démarches d’explication envers les deux SGA DPKO et DPA, mais avec un argumentaire bétonné.
    ·        La diplomatie des téléphones commencera à compter de la fin de l’entretien. Une démarche d’explication auprès des P5 et notamment des USA est requise.
    ·        La décision du débarquement de Ross devrait être irrévocable. Il s’agit d’une question de confiance et d’impartialité. Notre pays a de nombreux arguments à faire valoir. Le Secrétariat a été sensible à l’argument du dévoiement de son mandat initial.
    ·        Dans la gradation de mesures, si une réponse échelonnée est souhaitée, la fin de la MINURSO serait une suite logique.
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  • Moroccoleaks : Le Maroc parmi les donnateurs du Comité Juif Américain (mail 27/0872012)

    Stand Up to the Iranian Regime

    De : David Harris

    Pour : Mbarka Bouaida

    Dear MBARKA,

    We learned on Wednesday that UN Secretary-General Ban Ki-moon will, in fact, travel to Tehran for the Non-Aligned Movement summit, despite the appeals of the U.S. and Israeli governments and many others.

    But AJC and our supporters did not sit idly by: We made our voices heard. Together, we sent several thousand letters over the course of just three days urging the Secretary-General not to go. Your letters resonated in Washington and other world capitals. And we were in The New York Times, on Voice of America, and in the blogosphere.

    While the outcome is a disappointment, it only strengthens our resolve to amplify our message, to reach even more decision-makers and opinion-makers, and to make our case even more effectively.

    We now have the momentum needed to ramp up our ongoing efforts to expose the true nature of the Iranian regime.

    We need your support to help us expand our global advocacy campaign to stand up to the Iranian regime and its proxies.

    Please help AJC by making a contribution now!

    With your help, AJC will strengthen the campaign — in the United States and around the world — to highlight Tehran’s defiance of the UN Security Council and the International Atomic Energy Agency; its sponsorship of terrorism worldwide; its denial of the Holocaust, its support of the barbaric Syrian regime; and its threats to annihilate — yes, annihilate — Israel.

    In the coming weeks, AJC will meet with dozens of world leaders arriving in New York City for the opening of the UN General Assembly, as part of our year-round diplomatic efforts.

    We will continue to raise our voices, naming and shaming those diplomats and nations that give aid and comfort to Iran. We will know who stands up and walks out on Ahmadinejad when he speaks at the UN, and who does not. We will be calling for moral clarity, not political expediency.

    We need your help to continue our unparalleled global diplomatic, media and other efforts to highlight Iran’s threats to world peace.

    Donate to AJC Now.

    Global issues require a global response. AJC, the global Jewish advocacy organization, makes your voice heard worldwide. Together, we can — indeed, must — make the world a safer place for the values we cherish.

    The stakes couldn’t be higher for all of us. Please help.

    Warmly,

    David Harris
    AJC Executive Director

  • Moroccoleaks : Reunion Rachad Bouhlal avec Arnaud de Borchgrave,

    De : Mouaad Ibriz


    Pour : Rachad Bouhlal

    au sujet de votre reunion de demain avec Arnaud de Borchgrave
    Objectifs:
    explorer la possibilité d’organiser une série de tables-rondes sur le thème de la sécurité le crime organisé. Cette série de tables rondes produira un rapport qui reflétera, sans donner l’impression que c’est un rapport « commandé », la necessite de donner plus d’importance aw la situation securitaire dasn la zone sahelo-saharienne.
    Les rapports du CSIS sont les plus crédibles auprès de l’Administration américaine (CSIS est un Think tank non partisan). Et de ce fait, nous permettra d’infiltrer nos messages à travers ce centre.
    Arnaud de Borchgrave:
    Born in Belgium to Audrey Dorothy Louise Townshend, daughter of Major General Sir Charles Vere Ferrers Townshend,[1] and Belgian count Baudouin de Borchgrave d’Altena, head of Belgium’s military intelligence for the government-in-exile during World War II, Arnaud de Borchgrave was educated in Belgium, Britain and the United States. He served in the British Royal Navy from 1942 to 1946, from the age of 15, after running away from home and using falsified papers on his age to enlist in the service. He gave up his title of nobility in 1951.[2]
    In 1947, he was appointed Brussels bureau chief for United Press International, and three years later he became Newsweeks bureau chief in Paris and then its chief correspondent. In 1953 he became a senior editor for the magazine. Osborn Elliot—former Editor-in-Chief of Newsweek—once said:
    As a correspondent for Newsweek, de Borchgrave secured numerous interviews with world leaders. In 1969 he interviewed both President Nasser of Egypt and Israeli Prime Minister Levi Eshkol. In October 1972, during the Vietnam War, he was accorded his most famous interview, travelling to Hanoi to speak with North Vietnamese Prime Minister and Politburo member Pham Van Dong. In that interview, Dong described a provision of a proposed peace deal as a « coalition of transition, » which raised fears with the South Vietnamese that the deal involved a coalition government, possibly playing a role in South Vietnam’s rejection of the deal.
    Appointed Editor-in-Chief for The Washington Times on 20 March 1985, de Borchgrave is currently Editor-at-Large of The Washington Times and United Press International. Both organs were founded and are controlled by Rev Sun Myung-Moon. De Borchgrave is also Project Director for Transnational Threats (TNT) and Senior Advisor for The Center for Strategic and International Studies.[5][6]
    De Borchgrave is co-author with Robert Moss of the best-selling novel The Spike (1980). He is also a pundit for NewsMax for which he writes articles from time to time.[7] He married his wife, Alexandra Villard de Borchgrave, great-granddaughter of Henry Villard, in 1969, following two earlier marriages.[8] Alexandra Villard is also a published author.
  • Moroccoleaks : Notes sur l’assassinat de Charles Ndour au Maroc (30 août 2014)

    Notes envoyées par l’ambassade du Maroc au Sénégal au mois de septembre 2014 suite au décès le 30 août 2014, á Tanger du ressortissant sénégalais Charles Ndour.
    Grâce à la complicité du ministre des affaires étrangères sénégalais, Mankeur Ndiaye, l’affaire sera étouffée sous couverture de « l’exemplarité des relations bilatérales et l’engagement des 2 pays à tout mettre en œuvre pour prévenir de tels événements ».
    L’affaire Charles Ndour n’est que la partie visible de l’iceberg qui est le mauvais traitement dont sont victimes au Maroc les immigrais africains dont une grande majorité sont sénégalais.
    L’argent du Maroc achète le silence des responsables sénégalais sur la situation de ces sénégalais au Maroc.
    UNE PARTIE DES NOTES DU MOIS DE SEPTEMBRE 2014
    – Dakar : informe du report, au 8 septembre courant (10h), de la manifestation devant l’Ambassade du Maroc à Dakar, suite au décès, le 30 août 2014, à Tanger du ressortissant sénégalais Charles Ndour. Les manifestants justifient ce report par rapport à l’arrivée à Dakar de la dépouille mortelle, pendant le week-end.
    Dakar : informe qu’une manifestation en réaction au décès d’un ressortissant sénégalais n’a pas pu se dérouler. Les services de police ont fait avorter la marche avant son déclenchement par un groupe d’une dizaine de personnes qui détenaient des pancartes.

    Dakar : informe que 3 membres du CNDH se sont rendus à Dakar pour apaiser la colère qui a suivi le décès d’un ressortissant sénégalais à tanger. Ils ont rencontré le président du comité sénégalais des DH et le secrétaire d’état aux sénégalais à l’étranger. Un communiqué du MAE a réaffirmé l’exemplarité des relations bilatérales et l’engagement des 2 pays à tout mettre en œuvre pour prévenir de tels événements. La délégation du CNDH a réitéré l’engagement de la justice marocaine sur ce dossier.
  • Las ONG presentes en el Sahara reclamamos asistencia para las familias afectadas por las inundaciones

    Tres meses y medio después de las inundaciones registradas en los campamentos de población refugiada saharaui, las necesidades de ayuda siguen siendo enormes. Por ello, las ONG que trabajamos en el Sahara remitimos el pasado 2 de Febrero una carta a las diferentes representaciones diplomáticas establecidas en Argel para reclamar un esfuerzo mayor con el objetivo de paliar las necesidades de una población extremadamente vulnerable.
    A pesar de que las condiciones meteorológicas se han normalizado, la intensidad de las lluvias fue tal que los efectos de las inundaciones se siguen notando en los campamentos. Según las evaluaciones de daños realizadas por el Alto Comisionado de Naciones Unidas para los Refugiados (ACNUR) y las ONG, fueron exactamente 17.841 las viviendas (casas o tiendas tradicionales) destruidas total o parcialmente a causa de las lluvias. El campamento de Dakhla fue totalmente devastado, con la totalidad de la población afectada por los daños. Por su parte, las instituciones públicas han sufrido numerosas pérdidas: 118 aulas han sido destruidas y los siete hospitales y 26 dispensarios médicos han sufrido igualmente severos desperfectos.
    En este sentido, a pesar de la solidaridad mostrada por numerosos actores humanitarios, el llamamiento de urgencia lanzado por las agencias de Naciones Unidas el pasado 28 de octubre de 2015, en el que se solicitaban 19,6 millones de dólares, solo ha sido cubierto en un 60%.
    Por ello, reiteramos la necesidad de proporcionar asistencia a las miles de familias afectadas, en particular mediante el aprovisionamiento en tiendas y la reconstrucción de las viviendas con materiales estables y sólidos. De forma paralela, se mantienen otras necesidades básicas (alimentarias y sanitarias) ya existentes antes de la presente crisis relacionada con las inundaciones.
  • Moroccoleaks : Visite de la Présidente du Gouvernement Autonome d’Andalousie Madame Suzana Diaz Pachego (Rabat, 11- 12 Septembre 2014)

    SOMMAIRE
    • Curriculum Vitae de Mme. Suzana Diaz Pachego
    • Liste de la délégation accompagnante
    • Note sur les relations bilatérales Maroc-Andalousie
    • Fiche sur la région de l’Andalousie
    Liste de la délégation accompagnant Mme. Suzana Diaz
    • M. Miguel Angel Bermudez, Porte-parole du Gouvernement andalou ;
    • M. Maximo Diaz-Cano del Rey : Secrétaire Général de la Présidence ;
    • M. Alfonso Garrido, Coordinateur Général de l’Action Extérieure ;
    • S.E.M. José de Carvajal, Ambassadeur d’Espagne au Royaume du Maroc 
    • M. Camilo Villarino, Ministre Conseiller auprès de l’Ambassade d’Espagne au Royaume du Maroc ;
    • M. José Luis Lozano, Conseiller Politique auprès de l’Ambassade d’Espagne au Royaume du Maroc ;
    Relations bilatérales
    Maroc-Andalousie
    Cadre juridique et institutionnel de la coopération:
    -Déclaration d’Intentions (1996 – 2000) :
    Cette déclaration définit les grands axes de la coopération entre les différents départements marocains et l’administration andalouse ainsi que les zones géographiques prioritaires et les secteurs préférentiels.
    Durant cette période, la coopération a visé prioritairement les provinces du Nord du Maroc et a porté sur des secteurs tels que : la coopération patronale, les énergies renouvelables, la santé, la réhabilitation urbaine, la planification urbaine, l’aménagement du territoire, la protection de l’environnement, l’information en matière d’administration locale, l’eau et la coopération culturelle.
    Afin de mener à bien cette coopération, des mémorandums ont été signés entre la Junta d’Andalousie et cinq Départements marocains (Ministère de la Santé Publique, le Centre de Développement des Energies Renouvelables, la Direction de la Formation des Cadres du Ministère de l’Intérieur, le Ministère de la Formation Professionnelle, l’Administration des Eaux et Forêts et la Conservation des Sols du Ministère de l’Agriculture et de la Mise en Valeur Agricole), ainsi qu’un mémorandum a été signé le 11 août 1999 dans le domaine de la promotion et le renforcement des entreprises.
    -Programme de Développement Transfrontalier (PDT) :
    L’ex Président de la Junta d’Andalousie, M. Manuel Chaves, a effectué une visite au Maroc du 18 au 20 mars 2003 à l’occasion de laquelle il a procédé, avec M. Mohamed Benaïssa, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, à la signature d’une Déclaration d’Intentions et du Programme de Développement Transfrontalier (PDT) 2003-2006.
    Le PDT, doté d’une enveloppe budgétaire de 48 millions d’euros, cofinancé à parts égales par le Gouvernement du Maroc et la Junta d’Andalousie, a constitué le cadre de la coopération entre l’Andalousie et le Maroc pour la période 2003-2006 et recueille les différents projets que les deux Parties ont exécuté conjointement dans le Nord du Maroc.
    -Nouveau Programme de Coopération andalouse pour les Pays Prioritaires (POPP) :
    Au vu des résultats du PDT, les responsables de l’AACID (Agence Andalouse de Coopération Internationale pour le Développement) ont estimé qu’il faudrait donner un nouveau souffle à notre coopération et établir un système de suivi permanent, insistant sur l’association du Ministère des Finances à tous les projets (gestion des paiements des subventions…) Les difficultés rencontrées pour la réalisation de certains projets ont incité la partie andalouse à établir une nouvelle Déclaration d’Intentions et un Programme Opérationnel pour le Maroc pour la période 2009-2011, à signer entre l’Administration de la Junta de Andalucía et l’Administration marocaine.
    La période 2009-2011 a représenté une nouvelle étape d’association et de partenariat entre le Gouvernement du Maroc et le Gouvernement de la Junta d’Andalousie, pour le développement des axes prioritaires de collaboration.
    *-*-*
    Les relations entre le Maroc et le Gouvernement Autonome d’Andalousie (la Junta de Andalucia) représentent un modèle de coopération décentralisée entre le Maroc et l’Espagne, en raison de la proximité et des liens d’amitié séculaires.
    Au niveau économique, l’Andalousie représente 17% des échanges économiques entre le Maroc et l’Espagne, et l’une des régions espagnoles les plus bénéficiaires de l’accord de pêche entre le Maroc et l’UE.
    La coopération entre le Maroc et l´Andalousie est régie par la Déclaration d’intentions pour la coopération entre la Junta et le Maroc, souscrite le 11 novembre 1996, à Rabat, à l’occasion de la de la visite officielle au Maroc de M. Manuel Chaves, alors Président du Gouvernement Autonome d’Andalousie.
    Un Addenda à cette Déclaration a été signé, début février 1998, faisant de l’Agence pour le Développement Economique et Social des Préfectures et Provinces du Nord, l’interlocuteur de la Junta dans ses relations avec les Départements ministériels.
    • Le volet politique :
    La dernière visite officielle au Maroc d’un Président andalou s’était celle de M. José Antonio Grinan Martinez, ex-Président du Gouvernement autonome de l’Andalousie et qui date de septembre 2009.
    Il s’agit du premiervoyage officiel de Mme DIAZ hors de l´Union Européennedepuis son accession à la Présidence andalouse en 2013, car le Maroc, selon elle, est « un pays prioritaire dans l’action extérieure de l’Administration autonome andalouse du fait qu’il est, hors UE, la première destination des exportations andalouses ».
    Mme DIAZ a déclaré que « l’Andalousie tient énormément d’enjeux au Maroc, avec beaucoup d’intérêts économiques comme ceux liés à la pêche et au monde des affaires ; c’est pourquoi il faut favoriser la communication et être là où les andalous ont des intérêts et des demandes à satisfaire ».
    • Le Sahara marocain :
    Le Gouvernement andalou est un important donateur d’aide pour les camps de Tindouf et débloque chaque année des fonds en faveur du Polisario dans le cadre de sa politique d´aide humanitaire.
    Les ONG pro-polisario en Andalousie sont très actives. Elles organisent des manifestations pour recueillir des fonds, des médicaments et des vêtements en faveur de nos adversaires et incitent des familles andalouses à accueillir des enfants sahraouis de Tindouf pour passer des vacances en Espagne.
    Dans ce sens, un total de 1.194 enfants en provenance des camps de Tindouf ont passé l’été 2014 en Andalousie, dans le cadre du programme ‘Vacances en paix 2014’. Une délégation avait été reçue par la Présidente du Gouvernement autonome de l’Andalousie, Mme. Suzana Diaz. (Pour une prise de photos seulement).
    Il est à signaler que la 37èmeédition de la Conférence Européenne de Coordination du Soutien au Peuple Sahraoui (EUCOCO), a eu lieu à Séville, du 3 au 5 février 2012.
    Cette Conférence, à laquelle ont pris part certains responsables du PSOE et le soi-disant président de la prétendue « rasd » a eu pour objectif de renforcer l’appui de la société civile à la thèse séparatiste.
    Il sied de signaler que le parti IU(Gauche Unie), qui forme la coalition avec le parti de Mme. Suzana Diaz (PSOE-A), est un allié inconditionnel du « polisario » et ne ménage aucun effort pour défendre et imposer ses positions hostiles à notre pays au sein du Gouvernement et du Parlement andalous, et exercer des pressions sur le PSOE-A.
    En revanche, le parti socialiste andalou n’a jamais fait de déclarations contraires à l’intégrité nationale du Maroc.
    • Volet Economique :
    • Echanges commerciaux :
    En 2013, l’Andalousie a exporté une valeur de 1.137 millions d’euros au Maroc, ce qui représente 24% du total des exportations espagnoles vers le Maroc. Avec 369 millions d’euros d’importations, l’Andalousie est encore le deuxième client du Maroc en Espagne.La première place est occupée par la Catalogne avec 700 millions d’euros d’importations.
    Les échanges commerciaux entre le Maroc et l’Andalousie sont passés de 527 millions d’euros en 2003, à 1.507 millions d’euros en 2013, ce qui équivaut à une croissance de +186 % durant les dix (10) derniers ans.
    L’Andalousie est la première Communauté Autonome en termes de vente au Maroc aux premiers mois de l’année 2013, occupant 23% du total des exportations de l’Espagne vers notre pays. Durant cette période, les ventes ont dépassé 919,4 M d’€ pour faire de l’Andalousie le leader en exportations vers le Maroc qui est devenu, à sont tour, le sixième marché des produits andalous avec 4,6% du total mondial.
    • Investissements
    Un Accord Général de coopération technique en matière de développement des investissements, a été signé entre le Ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Mise à Niveau de l’Economie du Royaume du Maroc et la Consejeria du Tourisme, du Commerce et des Sports de la Junta de Andalucia, le 15 mars 2006, à Tétouan. Cet Accord a pour objectif de fixer les lignes générales de coopération entre le Ministère de l’Industrie du Commerce et de la Mise à Niveau de l’Economie du Royaume du Maroc et la Consejeria du Tourisme, du Commerce et des Sports de la Junta de Andalucia, en vue de réaliser conjointement des activités de promotion des investissements andalous au Maroc
    Dans le cadre de la semaine de l’Andalousie au Maroc, la ville de Casablanca a abrité du 29 septembre au 1er octobre 2009 l’« Expo Andalousie Maroc 2009 ». Il s’agit de la première grande exposition de l’offre globale des produits et services de la Région dans un pays étranger.  Plus de 200 institutionnels et exposants andalous ont animé le Parc des expositions de l’Office des changes à Casablanca.

    Par ailleurs, il y a lieu de signaler que plusieurs missions économiques de prospection du marché marocain ont été réalisées par l´Agence Andalouse de Promotion Extérieure (EXTENDA) et des chambres de commerces andalouses, notamment au nord du Maroc.
    • Coopération au développement:
    Dés le début de la coopération de la Junta de Andalucia, le Maroc a été l’une des priorités géographiques des convocations annuelles pour le financement de projets de développement, notamment des projets présentés par les ONG en matière de développement.
    Dans le cadre des convocations publiées durant la période 1995-2007, un total de 65 projets a été approuvé pour leur exécution au Maroc avec un financement total concédé qui s’élève à plus de 16 millions d’euros. Les projets financés pour leur exécution par des ONG se localisent principalement au Nord du pays, et les secteurs concernés sont : la santé, la femme et l’éducation.
    Durant la période 2008-2012, l´aide au développementapportée par l´Andalousie au Maroc s’est élevée à environ 27 millions d´euros, pour la réalisation d´un total de 96 projets.
    Coopération sectorielle :
    • Pêche:
    L’Andalousie est le principal bénéficiaire des accords de pêche Maroc/UE. En effet, en mai 2006la région d’Andalousie avait reçu 42 licencesalors que les Iles Canaries 37, et la Galice en a obtenu 17, en plus du droit de pêcher 400 tonnes d’espèces pélagiques.
    L´actuel Accord de pêche Maroc-UE est hautement bénéfique pour le secteur de pêche andalou (environ 45 bateaux de pêche) et les secteurs connexes, notamment en matière de création d’emplois.
    • Santé :
    Le Ministère de la Santé et le Gouvernement autonome d’Andalousie ont signé, le 11 mars 2007, à Tanger, un mémorandum d’entente pour l’exécution d’un programme de coopération visant à renforcer les capacités du secteur de la santé dans les trois régions Nord du Royaume qui prévoit un fonds de 5 millions euros pour financer le programme étalé sur la période 2007-2010, concernant les secteurs de la santé maternelle et infantile, et la formation via une coopération entre les établissements hospitaliers d’Andalousie et ceux des régions Tanger-Tétouan, Taza-Houceima-Taounate et l’Oriental.
    • Volet culturel :
    La coopération culturelle revêt une importance particulière entre le Maroc et l´Andalousie.
    Placée sous le patronage conjoint de Feu Sa Majesté le Roi Hassan II et le Roi Juan Carlos I, la création à Séville en septembre 1999, de la Fondation des Trois CulturesMéditerranéennes, a eu pour but le développement des activités contribuant au rétablissement de la «Mémoire Historique » et de la coexistence qu’ont suscité en Andalousie les cultures musulmane, juive et chrétienne. Il convient de rappeler à cet égard que le 10 Mars 2009, la « Fondation Trois Cultures et des Trois Religions », a célébré son 10ème anniversaire.
    D’autre part, il convient de rappeler l’exposition « Séville almohade » qui a eu lieu à Rabat en octobre 1999. Elle a constitué une approche de cette mémoire almohade, commune aux deux rives de la Méditerranée et a retracé cette fabuleuse aventure qui a donné à celles-ci une civilisation extraordinaire avec des vestiges admirables comme la Giralda à Séville et la Koutoubia à Marrakech.
    Aussi, placé sous le Haut patronage de Feu Sa Majesté le Roi Hassan II et de Sa Majesté le Roi Juan Carlos I d’Espagne, le vernissage de l’exposition «itinéraire culturel des Almoravides et des Almohades » a eu lieu en mars 1999 à la Ménara de Marrakech.
    De même, la Fondation du Legs Andalous (El Legado Andalusi) est un projet ambitieux qui vise les échanges d’expérience dans les domaines technologique, économique, social et éducatif en vue de faire renaître le patrimoine culturel entre les deux Royaumes.
    En mai 2008, durant la première édition du Festival des Andalousies Atlantiques, une déclaration d’intentions pour la coopération culturelle entre la Fondation EL Legado Andalusi, la Fondation Trois Cultures de la Méditerranée et la Fondation Alizés a été signée.
    Par ailleurs, il y a lieu de rappeler que le Maroc a collaboré activement, en mai 2012, avec la Fondation Trois Cultures dans le programme commémorant le XX anniversaire de l´Expo’92. Mme Susana Diaz, alors Conseiller de la Présidente et l´Egalite, avait présenté la programmation aux côtés de M. Abdellatif Mâazouz, ministre chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l´Etranger.
    • Volet social :
    Communauté marocaine:
    La communauté marocaine établie en Andalousie (Almeria, Cadix, Cordoue, Grenade, Huelva, Jaen, Malaga, Séville) est très importante et s’élève à près de 167.000personnes.
    Dans le cadre de l’opération de recrutement des marocaines, ouvrières saisonnièresagricoles pour la campagne de la fraise à Huelva, et conformément à la convention de coopération signée en 2006 entre l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des Compétences (ANAPEC) et la mairie de Cartaya pour la mise en œuvre du projet AENEAS, relatif à la gestion intégrale de la migration saisonnière, l’opération de recrutement de ces ouvrières se poursuit pour la troisième année consécutive avec une offre d’emploi initiale qui a atteint 15.500 emplois dont 9100 nouveaux recrutements.
    Fiche sur la région de L’Andalousie
    L’Andalousie (Andalucía en espagnol) est l’une des dix-sept (17) communautés autonomes de l’Espagne. Située au sud du pays, l’Andalousie compte plus de huit millions (8) d’habitants sur un territoire de 87’268 kilomètres carrés. Elle est bordée à l’ouest par le Portugal, au nord par les communautés autonomes d’Estrémadure et de Castille-La-Manche, à l’est par la communauté autonome de Murcie et sud par Gibraltar, la mer Méditerranée et l’océan Atlantique. L’Andalousie est la région la plus peuplée et la deuxième plus grande région d’Espagne. Sa capitale est Séville, la quatrième ville d’Espagne. Les dernières élections régionales andalouses ont eu lieu le 25 mars 2012.
    1. Economie de l’Andalousie
    L’Andalousie est la troisième économie d’Espagne et son PIB est supérieur à celui de la Slovaquie. Fortement touchée par la crise économique – notamment en raison de l’importance disproportionnée du secteur de la construction – l’Andalousie connaît le plus fort taux de chômage d’Espagne (31% en mars 2012).
    L’agriculture et l’industrie agroalimentaire jouent un rôle important dans l’économie andalouse. A la triade méditerranéenne classique (blé, olives et vignes) se sont progressivement ajoutés – voir même substitués – des cultures destinées à l’exportation, notamment des cultures sous serres.
    A partir des années 1960, le secteur touristique s’est considérablement développé, notamment sur la Costa del Sol et dans la Sierra Nevada. L’Andalousie accueille trente millions de visiteurs chaque année, ce qui en fait la première région touristique d’Espagne.
    L’Andalousie a connu plus récemment encore un développement sans précédent du secteur de la construction et un boom immobilier. Ce secteur a été la principale victime de la crise économique qui a frappé l’Espagne à partir de 2008.
    1. Vie politique de l’Andalousie
    L’Andalousie a été, depuis la mort de Franco au milieu des années 1970, le plus important fief du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). Les socialistes ont dirigé l’Andalousie sans interruption depuis la mort de Franco jusqu’à ce jour. Felipe Gonzalez, Premier ministre espagnol de 1982 à 1996, était lui-même andalou. Le PSOE y a par ailleurs obtenu la première place lors de toutes les élections législatives depuis 1979, et ce jusqu’aux élections législatives du 20 novembre 2011 au cours desquelles les socialistes ont été dépassés par les conservateurs du Parti populaire, ce qui a constitué un véritable choc pour la social-démocratie espagnole.
    L’Andalousie n’est pas seulement un fief socialiste, mais également une des places-fortes de la Gauche unie (IU), une coalition comprenant notamment le Parti communiste espagnol. La Gauche unie y recueille régulièrement des scores importants – 11% lors des élections régionales de 2012 – et Cordoue a été de 1979 à 2011 (législature 1995-1999 exceptée), l’une des plus grandes mairies communistes d’Europe. Elle forme actuellement une coalition gouvernementale avec le PSOE.
    Le Parti Populaire est en revanche traditionnellement faible dans la région, ne recueillant généralement pas plus d’un tiers des voix alors qu’il est presque le seul parti de droite. La situation est toutefois peut-être en train de changer, puisque le Parti populaire a recueilli 38% des voix en 2008 et 41% en 2012 et qu’il pourrait, pour la première fois de son histoire, être en mesure de gouverner. Usure du pouvoir pour les socialistes ou changement structurel dans l’électorat, notamment sous l’influence croissante du secteur touristique? La réponse ne sera connue que progressivement au cours des prochaines années.
    -Système électoral en Andalousie :
    L’élection du Parlement de la Communauté Autonome d’Andalousie se déroule tous les quatre ans au système proportionnel. Le Parlement compte 109 députés. L’Andalousie est divisée en huit circonscriptions électorales, qui sont en fait les huit provinces andalouses. Les sièges sont répartis comme suit entre les différentes provinces:
    • Almeria: 12, Cadiz: 15, Cordoba: 12, Granada: 13, Huelva: 11, Jaen: 11, Malaga: 17, Séville 18.
    Chaque province est assurée de compter au moins 8 sièges au Parlement, quelque soit sa population. Soixante-quatre sièges sont ainsi attribués d’office, les 45 restant étant répartis entre les provinces en fonction de leur population. Cette répartition favorise fortement les provinces les moins peuplées: la province de Huelva compte un député pour 47’383 habitants tandis que la province de Séville compte un député pour 107’061 habitants. Le quorum est fixé à 3% et doit être atteint province par province.
    -Liste des Présidents d’Andalousie :

    • 1978 – 1979: Plácido Fernández Viagas, PSOE (social-démocrate).
    • 1979 – 1984: Rafael Escuredo Rodríguez, PSOE.
    • 1984 – 1990: José Rodríguez de la Borbolla, PSOE.
    • 1990 – 2009: Manuel Chaves González, PSOE.
    • 2009 – 2009: Gaspar Carlos Zarrías Arévalo, PSOE.
    • 2009 – 2013: José Antonio Griñan Martínez, PSOE.
    • 2013- en cours : Suzana Diaz, PSOE.
  • Moroccoloeaks : Mme Federica Mogherini vue par le Maroc (CV)

    Mme Federica MOGHERINI REBESANI
    Prochaine Haute Représentante de l’UE pour les Affaires Etrangères et la Politique de Sécurité – Vice-présidente de la Commission européenne
    Née le 16 juin 1973 à Rome et Membre du parti démocrate italien, Mme Féderica MOGHERINI, actuelle Ministre des Affaires étrangere du Gouvernement Renzi, a été nommé le 30 août 2014 au poste de HRVP. 
    Diplômée en sciences politiques à l’Université la Sapienza de Rome après un passage comme étudiante Erasmus à Aix-en-Provence lauréat avec son mémoire sur les rapports entre religion et politique dans les pays islamiques. 
    Entrée en 1996 au mouvement des Jeunes communistes (FGCI) puis au Démocrates de gauche (DS), l’essentiel de sa carrière diplomatique, avant qu’elle ne devienne Ministre des AE, se résumait à sa responsabilité de « chargée des relations internationales » au sein des différents partis de gauche qui ont conduit à la création du Parti démocrate (PD) en 2007. 
    En 2008, elle élue député du Parti démocrate dans la circonscription de l’Emilie Romagne, abritant Bologne (Nord Est), l’une des villes les plus actives concernant le soutien au soi-disant polisario. 
    En février 2009, ex membre de la délégation italienne à l’APCE et coordinatrice du Groupe interparlementaire pour la coopération au développement à l’AP de l’OTAN, elle devient responsable nationale pour la Parité au Secrétariat du « Parti démocrate ». 
    Aout 2013, Présidente de la Délégation italienne à l’AP de l’OTAN, elle est élue membre du Secrétariat national du Parti démocrate, responsable de l’Europe et des Affaires internationales. 
    Le 22 février 2014, elle est nommée Ministre des Affaires étrangères par le Premier ministre. 
    Elle a été l’un des moteurs de l’adhésion du Partie Démocrate italien au groupe des sociaux-démocrates européens (S&D). 
    Sa nomination à la tête de la diplomatie européenne a suscité une vive polémique lui reprochant «l’inexpérience », du « carriérisme » mais également sa position pro-russe notamment dans un contexte de crise ukrainienne. De nombreux pays de l’Est se sont opposés à sa nomination. Il n’est pas à exclure que durant son mandat Mme Mogherini adopte des positions des plus fermes concernant certaines questions notamment sur le Sahara marocain. Selon quelques parlementaires marocains, elle aurait des positions hostiles à l’égard du Maroc et aurait effectué de nombreuses visites à Tindouf (à vérifier tout de même). 

    Dans ce sens, il serait opportun de sensibiliser les membres socio-démocrates européens du Groupe d’Amitié UE-Maroc (Président du Groupe Gilles Pargeaux, socio-démocrate) compte tenu de la position traditionnelle du parti démocrate italien sur l’affaire du Sahara marocain « contre l’occupation marocaine du Sahara Occidental et dénonçant les atteintes systématiques aux droits de l’Homme commises par le régime marocain dans les territoires occupés ». Rappel de la motion hostile au Maroc proposée, en mars 2014, par le Parti démocrate italien et adoptée par le Sénat italien.
    Position sur certaines questions internationales et régionales
    Il n’y a jamais eu autant de crises et conflits dans le voisinage de l’UE. Il est indispensable que l’UE joue un rôle déterminant dans ce scénario. 
    Nous avons essayé de voir comment s’inscrire dans une perspective à long terme pour lutter contre le phénomène d’instabilité au Proche-Orient et en Méditerranée, c’est un défi qui pèse sur tout le continent européen…. La stratégie de l’UE doit porter sur « un rôle d’acteur de premier plan de l’UE en Méditerranée et au Proche-Orient » et qu’il fallait, dans ce sens, aussi impliquer tous les acteurs régionaux, dont l’Égypte, les pays du Golfe ou l’Iran. 
    Concernant la crise à Gaza, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour soutenir le cessez-le-feu, pas seulement en Italie mais également en coopération avec les autres pays européens et avec les Etats-Unis. La Turquie pourrait jouer un rôle important pour l’établissement du cessez-le-feu ; 
    La région est tendue, il y a un risque de radicalisation dans le monde arabe ainsi qu’en Europe, où nous savons qu’il faut rester particulièrement vigilent sur la question de l’antisémitisme. 
    Concernant la Libye, elle y relève la lenteur du processus de transition vers la démocratie ajoutant que « Personne ne peut se permettre de laisser échouer le processus de transition »
  • Moroccoleaks : Impact sur le Maroc de l’embargo russe sur les produits agricoles et agro alimentaires européens

    Rabat, le 1er Septembre 2014
    Note à l’Attention de Madame la Ministre Déléguée
    OBJET : Impact sur le Maroc de l’embargo russe sur les produits agricoles et agro alimentaires européens 
    Depuis le déclenchement de la crise ukrainienne, des dissensions notoires ont éclaté entre Bruxelles et Moscou. La scission de la Crimée, les manœuvres russes pour défendre ses intérêts dans son « espace vital », qualifiées par l’UE de « manœuvres de déstabilisation », et les péripéties du crash du vol de l’avion malaisien MH 17, ont motivé la décision de l’UE de décréter des sanctions contre la Russie, accompagnées de tractations diplomatiques pour trouver une issue aussi bien à la crise ukrainienne qu’aux tensions entre les deux parties. Ceci a conduit à l’application par l’UE de mesures de sanctions le 29 juillet 2014. Celles-ci portent sur la restriction de l’accès aux marchés financiers de l’UE, l’interdiction d’importation et d’exportation d’armement à et vers la Russie, la restriction aux exportations vers la Russie d’équipements technologiques liés à l’énergie, le transfert de technologies sensibles dans ce domaine, gel des avoirs et interdiction de visas de certaines catégories de personnes. 
    Suite à l’adoption de ces mesures de sanctions, la Russie a réagi en appliquant, le 6 août 2014, des meures de rétorsions à l’égard des USA, de l’UE, de l’Australie, du Canada et de la Norvège en décrétant un boycott des produits agricoles ces pays, et ce pour une durée d’une année.
    Cette mesure russe de « rétorsion » a conduit immédiatement à une levée de bouclier de la part des européens pour, d’une part, dénoncer cette décision et, d’autre part, éviter toute tentative d’un pays ou organisation tierce de profiter de cette situation pour récupérer les parts de marchés de l’UE. Notre pays a été visé par une démarche dans ce sens parmi 15 pays (Brésil, Argentine, Chili, Colombie, Equateur, Pérou, Uruguay, Chine, Inde, Maroc, Israël, Egypte, Turquie, Serbie et Suisse).
    Selon certains analystes, les sanctions de l’Union Européenne envers la Russie, et de la Russie vers l’Union sont en train de toucher très sérieusement les économies de pays comme la France, l’Espagne, l’Italie, et même l’Allemagne. La Pologne pourrait ainsi voir son PIB reculer de 0,6 %. De son côté, la Russie prévoit une augmentation de l’inflation d’un point cette année. De plus, 130.000 emplois seraient en jeu en Europe.
    Avec l’embargo russe sur les produits frais, l’Union européenne a déjà débloqué 125 millions d’euros pour soutenir les producteurs européens. Selon une étude de ING International Trade, l’embargo pourrait affecter l‘économie à hauteur de près de 5 milliards d’euros au sein de l’Union européenne.
    L’embargo russe sur les produits agricoles et agro alimentaires de l’Union Européenne ne manquera pas d’avoir un impact indirect inéluctable à la fois sur la relation Maroc-UE et sur la relation Maroc-Russie :
    1/ l’absence de produits agricoles européens sur le marché russe ouvre des perspectives certaines pour les exportations agricoles du Maroc, qui pourraient constituer une alternative aux exportations européennes de ces produits, d’autant plus que le marché russe est un important marché de consommateurs, un marché ouvert où les exportations marocaines ne seront soumises ni à quota ni à calendrier. Le 1er Forum économique Maroc-Russie qui s’est tenu le 10 juin dernier à Moscou a été l’occasion pour les deux parties d’explorer les opportunités d’exportation de produits agricoles marocains sur ce marché en particulier les agrumes, les fruits et légumes, les produits de pêche et les céréales ainsi que dans la valorisation et la transformation des produits de la mer et de l’aquaculture.
    Il est à noter que la Russie figure parmi les premiers clients du Maroc en termes d’agrumes, Il est prévu de tripler les exportations d’agrumes vers la Russie dans 4 ans. Les exportations marocaines vers la Fédération de Russie sont essentiellement dominées par les agrumes. Ces dernières sont suivies de ventes de farine et d’huile de poisson. Quant aux exportations russes, elles sont principalement composées d’huile brute de pétrole, suivies de la houille, du fer et du soufre brut.
    Les seules contraintes qui peuvent constituer un frein au développement de ces exportations sont la logistique, il n’existe qu’une seule desserte hebdomadaire reliant les deux pays, l’exigence de la qualité des produits par le consommateur russe, le niveau élevé des droits de douanes et taxes internes, la solvabilité des entreprises russes en raison des nombreux retards enregistrés dans le paiement des créances, l’opacité qui plane sur les circuits de distribution.
    La tenue de la Haute commission Mixte Maroc-Russie prévue à Rabat mi-septembre pourrait être l’occasion d’aborder ces différentes questions dans le fond.
    2/L’embargo contre la Russie, s’il constitue une occasion pour le Maroc d’opérer une percée sur le marché russe, va engendrer très certainement un excédent considérable sur le marché européen, qui aura pour effet de mettre à mal les exportations de produits marocains sur ce marché et conforter les arguments européens visant à verrouiller les modalités d’accès des produits frais à l’UE.
    3/S’agissant de la relation politique entre le Maroc et l’UE, force est de constater un rejet par la partie européenne du rapprochement qui s’opère entre le Maroc et la Russie, comme cela a été exprimé par les responsable européens lors de la dernière session du DPR et réitéré aujourd’hui par le Chef de la délégation à Rabat lors d’un entretien avec l’Ambassadeur du Maroc auprès de l’UE. L’UE craindrait une réduction de sa sphère d’influence au profit de la Russie au sein du voisinage Sud à l’image de l’épisode ukrainien à l’est. Ceci explique la démarche entreprise par le Chef de la délégation de l’UE à Rabat visant à dissuader le Maroc d’instrumentaliser l’embargo russe afin de s’accaparer des parts du marché russe de produits agricoles. Si sur le plan légal, cette démarche n’est pas fondée, surtout au moment où l’UE n’a pas hésité à adopter des mesures visant à restreindre l’accès au marché européen de produits agricoles frais, il n’en demeure pas moins que le statut avancé et le partenariat privilégié qui nous lie à l’UE nous impose de véhiculer vis à avis de l’UE des messages rassurant quant à la disposition des autorités marocaines de ne pas tirer profit de la crise actuelle entre la Russie et l’UE, tout en évitant d’interférer dans les relations entre opérateurs privés. Dans le même, sens il serait fortement souhaitable d’éviter de communiquer sur les activités politiques à venir afin de ne pas froisser nos partenaires européens.