Mois : février 2016

  • Faut-il rouvrir les frontières algéro-marocaines? Parlons vrai!

    La question de la réouverture des frontières algéro-marocaines intervient dans un contexte bilatéral et régional qui n’encourage pas cette démarche.
    A l’origine de la fermeture des frontières, une décision prise en 1994 par le roi Hassan II. Celui-ci a chassé manu militari tous les Algériens qui se trouvaient sur le territoire marocain. Il a imposé le visa d’entrée dans son territoire à tous les ressortissants algériens. Cette décision, qui a mis sur le carreau de très nombreux commerçants et hommes d’affaires algériens, était motivée par les attentats de Casablanca que Hassan II avait injustement attribués aux services de renseignement algériens. En réaction à cette décision, l’Algérie a appliqué le principe de la réciprocité pour le visa et fermé les frontières terrestres entre les deux pays.
    Avant ce coup d’arrêt, Hassan II avait montré quelques velléités de mettre un terme aux relations avec l’Algérie, en gelant de manière unilatérale les instances de l’Union du Maghreb arabe. Cette décision a paralysé tout l’édifice maghrébin. L’objectif du roi marocain était de forcer la main aux autres pays de l’Union pour les amener à le soutenir sur la question du Sahara occidental. En réalité, la question de l’UMA avait été utilisée, depuis le début de l’édification de l’ensemble régional, comme un moyen de chantage par le Maroc. Voyant que les autres pays, dont l’Algérie, restaient intransigeants sur le dossier sahraoui, le roi du Maroc a mis un terme définitif à l’UMA, pour la simple raison que celle-ci ne servait pas ses desseins expansionnistes.
    Avant «le coup bas» de Hassan II et depuis l’ouverture des frontières en 1987, les populations du Maroc oriental avaient vu leur niveau de vie s’améliorer sensiblement grâce aux touristes algériens qui se rendaient massivement au Maroc et y dépensaient beaucoup d’argent. De plus, la contrebande de produits algériens subventionnés permettait à des centaines de milliers de familles marocaines de profiter des largesses de l’Etat algérien. Il y avait même à Oujda des marchés où ne se vendaient que les produits algériens subventionnés. Les opérateurs économiques marocains y avaient vu une belle opportunité et des dizaines d’hôtels avaient poussé comme des champions dans de nombreuses villes de l’est du Royaume. Cette dynamique à sens unique, puisque l’Algérie y laissait plus d’un milliard de dollars annuellement, a été freinée net, après le traitement humiliant qu’avaient fait subir les services de sécurité du roi aux touristes algériens, présents au Maroc, au moment des faits. Les effets de la décision royale ne se sont pas fait attendre, puisque du jour au lendemain, toute la région a été frappée par la crise. Le chômage a grimpé en flèche, des dizaines d’hôtels ont mis la clé sous le paillasson et la population est retournée à son état initial fait de misère au quotidien.
    Une dizaine d’années après la fermeture des frontières, le Maroc a tenté des approches pour convaincre l’Algérie de «reprendre les choses là où on les avait laissées». La suppression des visas devait être le premier pas vers une «réconciliation» algéro-marocaine. Mais la question des frontières est abordée différemment par les deux Etats.
    Alors que le Maroc souhaite leur réouverture sans aucun accompagnement d’aucune sorte, l’Algérie conditionne la normalisation des relations de voisinage au règlement d’un certain nombre de questions litigieuses restées en suspens entre les deux pays, à l’exemple des centaines de commerçants algériens qui ont été purement et simplement spoliés par leurs homologues marocains, avec le soutien actif du Makhzen. Cela sur le plan formel, à un niveau politique, il y a lieu de relever les attaques répétées des officiels marocains à l’endroit de l’Algérie, jusqu’au roi lui-même qui, épisodiquement, lançait des flèches empoisonnées.
    En d’autres termes, l’Etat marocain souhaite l’ouverture des frontières, mais dans le même temps pousse au pourrissement, en totale contradiction avec une démarche censée être positive sur le dossier des relations entre les deux pays. Sur un autre plan, autrement plus «pernicieux», le Maroc joue un jeu très dangereux en encourageant (il n’y a pas d’autre mots) un trafic de drogue à une échelle industrielle en direction de l’Algérie. Des centaines de tonnes de kif transitent chaque mois par le territoire algérien. Alors que l’Algérie appelle à une collaboration efficace sur la criminalité organisée, Rabat fait la sourde oreille et n’opère aucune arrestation sur son sol parmi les barons de la drogue. Ces derniers disposent d’une puissance financière colossale et font travailler tellement de Marocains qu’ils participent certainement à la décision économique et politique du royaume. Faut-il donc discuter avec des trafiquants de drogue? C’est le contexte où évolue l’Algérie et le Maroc. Compte tenu de cette réalité, on voit mal comment le dossier des frontières peut évoluer vers un règlement.
  • Sahara Occidental : Le Maroc veut empêcher la visite de Ban Ki-moon dans la région

    Le gouvernement marocain se dresse pour empêcher la visite du secrétaire général de l’ONU, au Sahara Occidental, pourtant approuvée par le Conseil de Sécurité, a indiqué, hier, le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies, Ahmed Boukhari. «C’est une véritable démonstration d’obstruction aux efforts du secrétaire général de l’ONU, le gouvernement marocain continue à mettre des obstacles pour empêcher la visite de Ban Ki-moon, dans la région, a déclaré M. Boukahri, à l’APS. Après avoir échoué à annuler cette visite, prévue, fort probablement, pour début mars prochain, le Maroc veut, maintenant, la reporter à juillet, a fait savoir M. Boukhari. « Les autorités marocaines ne veulent pas que cette visite ait une relation avec le prochain rapport sur le Sahara Occidental » que doit présenter Ban Ki-moon au Conseil de Sécurité en avril, a-t- il expliqué. « C’est une stratégie bien connue du Maroc: bloquer tout progrès dans le dossier sahraoui » pendant le mandat de Ban Ki-moon qui arrive à échéance en fin 2016 ». M. Boukhari a indiqué que le Conseil de Sécurité, réuni mercredi passé, à l’initiative du Venezuela, a réitéré son soutien unanime à la visite du Secrétaire général dans la région. « Actuellement, tous les membres du Conseil de Sécurité soutiennent cette visite, à l’unanimité et affirment qu’il serait idéal de l’organiser avant avril », a ajouté M. Boukhari. Il y a lieu de souligner que ce soutien a été exprimé même par la France, membre permanent du Conseil de sécurité qui appuie la colonisation des territoires sahraouis par le Maroc. En voulant gagner du temps jusqu’à expiration du mandat de Ban Ki-moon, le Maroc espère, également, que le changement prochain, à la tête de la Maison-Blanche jouerait en sa faveur. Il s’attend à ce que la future administration américaine sera plus sensible à ses revendications fallacieuses sur le Sahara Occidental. « En comptant sur ces deux facteurs, le Maroc veut empêcher cette visite ou la retarder jusqu’à ce qu’elle n’aura aucune valeur politique », a expliqué le diplomate sahraoui. 
    S’entêtant à maintenir sa politique de blocage, Rabat a refusé de donner une réponse positive aux propositions de l’ONU, sur les dates de rencontres que doit avoir Ban Ki-moon avec les autorités marocaines. Jusqu’ici, les dates des entrevues prévues, entre le SG de l’ONU et le gouvernement marocain n’ont pas été fixées, le Maroc refusant toujours de donner une suite positive à l’agenda du SG concernant sa visite à Rabat. Encore faut-il souligner que le Maroc n’est pas en mesure d’imposer son agenda pour cette visite, encore moins, d’empêcher Ban Ki-moon d’aller aux territoires occupés sur lesquels il n’a aucune autorité. Le Sahara Occidental est considéré, par l’ONU, comme un territoire non autonome, dont le statut doit être déterminé par voie de referendum d’autodétermination, a tenu à rappeler M. Boukhari. « La question du Sahara Occidental constitue un point important dans l’agenda du Conseil de Sécurité. La visite prévue de Ban Ki-moon démontre l’intérêt du Secrétaire général à accélérer le processus de paix et à l’appuyer », a déclaré M. Boukhari, en se disant « satisfait de l’évolution qu’a pris le traitement du dossier sahraoui auprès de cet organe onusien, tout en affirmant la volonté du Front Polisario à appuyer le SG de l’ONU, dans ses efforts. Pour autant, il a estimé qu’il était temps, pour l’ONU, d’exercer des pressions sur le Maroc pour l’amener à reconnaître ses résolutions. 
    L’ONU APPELLE A BOYCOTTER LE FORUM DE CRANS-MONTANA 
    Par ailleurs, Ban Ki-moon a appelé, samedi, tous les fonctionnaires et les organes de l’ONU, à ne pas participer au Forum de Crans-Montana, prévu, en mars prochain, dans la ville occupée de Dakhla, au Sahara Occidental. « Le SG de l’ONU demande à tous les fonctionnaires et les organes de l’ONU de ne pas participer au Forum de Crans-Montana », a affirmé un haut fonctionnaire onusien, cité dimanche par l’Agence de presse sahraouie SPS. Le Président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, a récemment adressé une lettre à M. Ban Ki-Moon, déplorant la décision du conseil du Forum de Crans Montana, de tenir sa prochaine édition à Dakhla occupée. En 2015, le Forum Crans Montana avait été critiqué pour avoir tenu sa session annuelle sur l’Afrique et la Coopération Sud-Sud à Dakhla occupée. 
    L’Union africaine (UA), l’ONU et l’Union européenne (UE) avaient, alors, rendu publiques des déclarations et des résolutions annonçant le boycott de la dernière édition à Dakhla occupée. La communauté internationale ne reconnaît pas la prétendue « souveraineté » du Maroc sur ce territoire en attente de décolonisation. Inscrit, depuis 1966, sur la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU, portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara Occidental et la dernière colonie en Afrique, occupée, depuis 1975, par le Maroc, soutenu par la France. 
    Pillage des richesses sahraouies 
    Sur un autre plan, la RASD déplore la poursuite de l’exploitation illégale des ressources naturelles sahraouies par le Maroc, a déclaré, à Addis-Abeba, le représentant permanent de la RASD, auprès de l’Union africaine (UA). « Le Maroc a fait du pillage des richesses sahraouies, un moyen pour légitimer son occupation du territoire », a souligné le diplomate sahraoui, Lamine Baali, lors d’une réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine, sur « les ressources naturelles et les conflits en Afrique ». Déplorant, ainsi, la poursuite de l’exploitation illégale par le Maroc des ressources naturelles sahraouies, M. Baali, également, ambassadeur en Ethiopie, a rappelé que l’occupant marocain « n’avait pas le droit d’exploiter ou d’user des ressources naturelles du Sahara Occidental, en tant que territoire non-autonome, sujet d’un processus de décolonisation inachevé ». « L’ONU, l’UA et la Communauté internationale doivent assumer leurs responsabilités et exercer des pressions sur le Maroc, afin de l’amener à respecter les principes du droit international, en ce qui concerne l’autodétermination du peuple sahraoui et l’exploitation de ses ressources naturelles », a-t-il relevé. Au cours de la réunion, la RASD a soutenu une proposition appelant le Conseil de paix et de sécurité de l’UA à l’intégration de la question des ressources naturelles, dans le domaine de l’alerte précoce et la prévention des conflits, ainsi que la gestion des crises, l’établissement de la paix et le soutien aux politiques des programmes de paix.
  • Gustavo de Arístegui, embajador de España y potencial cornudo

    Nadia Jalfi, esposa de Gustavo de Arístegui, no sólamente trabajaba para los servicios secretos marroquíes sino que mantenía relaciones íntimas con Mourad el Ghoul, jefe de Gabinete del director de la Dirección General de Estudios y Documentación (DGED), el servicio secreto exterior marroquí.
    Es lo que se desprende de la respuesta envíada por correo electrónico por Nadia con fecha de 2 de Junio del 2008. « Amistosos? », preguntaba Nadia en respuesta al mail envíado por El Ghoul bajo el título de « La pulposa italiana y la no menos pulposa marroquí », y cuyo texto decía :
    « Hola, gran señora. Te mando un CV de la romano-milanesa de turno. Puedes preparar un proyecto de programa con nombres? Un gran agradecimiento anticipado por lo que no faltarás en hacer por la causa (las dos). Pensamientos amistosos. »
    Una repuesta que delata una relación mucho más que amistosa entre los dos existente en 2008, año en el que, según el periodista Ignacio Cembrero, conoció a Gustavo de Aristegui, portavoz de Asuntos Exteriores del Grupo Popular en el Congreso de los Diputados, en aquel entonces y con el que se casaría en octubre de 2010.
    Nadia asegura no conocer al que la califica de pulposa. «Mantenía correspondencia con múltiples clientes, pero no conoce al tal El Ghoul», asegura una persona allegada a la esposa del embajador y designada por ella para responder a las preguntas de EL MUNDO y desmiente cualquier relación con la DGED. 
  • Moroccoleaks : Proposition pour nominations en Afrique

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    17:03 (Il y a 22 heures)
    À moi, smezouar
    >> QUELQUES DONNEES CLES :
    >> 19 Ambassades pour 47 pays subsahariens. C’est un ratio tres faible , comparativement aux reseaux diplomatiques des grands pays africains : Egypte 34 , Algerie 32, Afrique du Sud 33, surtout si on veut compenser la non appartenance a l’Union Africaine.
    >> Concentration en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale. Absence quasi totale en Afrique Orientale et Australe . Afrique Orientale : Kenya et Ethiopie seulement. Afrique Australe : Angola et Afrique du Sud seulement.
    >> Il est vital de procéder a des ouvertures dans quelques pays : Rwanda qui est devenu un pays important dans la region des Grands Lacs, Tanzanie, Zambie, Namibie,Zimbabwe, mais aussi Togo, Benin deux pays amis qui continuent d’etre couverts par Accra, Congo couvert par Kinshassa , ce qui est un non sens eu egard aux sensibilites locales.
    >> En plus des ouvertures il peut etre opportun de faire comme les Suedois qui ont des ambassades au Service Central qui sont en charge de certains pays. Cette formule economise beaucoup de ressources ( loyers, Vehicules, Salaires,etc…)
    >> AFRIQUE :
    >> SENEGAL : Poste hautement stratégique. Profil : DIPLOMATE CHEVRONNE ou un POLITIQUE avec une grande capacité de contact et de représentation.
    >> L’Ambassadeur du Maroc à Dakar est aussi important que l’Ambassadeur de France .
    >> Propositions :
    >> 1/Samir DAHR (Ambassadeur à Bruxelles)-
    >> 3/Mohamed HMIDOUCH (Ex Directeur Régional de la BAD à Dakar – Directeur Général Adjoint à la BAD – Siege)
    >> 4/ Mohamed HAMA (Ambassadeur au Yémen – Ex Ambassadeur en Cote d’Ivoire et en République Tchèque)
    >> GUINEE : Poste Stratégique. Profil : DIPLOMATE CHEVRONNE
    >> Propositions :
    >>
    >> 1/ Mohamed BENHAMMOU (Professeur universitaire, Président d’un Think Tank)
    >> 2/Mohamed BENCHEKROUN (Ex Ambassadeur en RDC, Ex Directeur des Affaires Consulaires et Sociales)
    >> 3/ Mohamed HAMA (op cité)
    >> COTE D’IVOIRE : Poste hautement stratégique à caractère économique.
    >> Profil : Diplomate ayant un grand sens des relations et une grande aptitude à établir un réseau de relations au plus haut niveau doublé d’un économiste
    >> Propositions :
    >> 1/Mohamed HMIDOUCH (op cité) : probablement le meilleur profil pour ce poste. Il a servi à Abidjan pendant de longues années à la BAD
    >> .2/Mohamed Said BENRYANE (op cité)
    >> GABON : Poste Hautement Stratégique
    >>
    >> Profil : Diplomate chevronné capable d’être au niveau de la relation entre les deux pays tant au niveau de la représentation que des dossiers
    >> 1/Mohamed HAMA (op cité)
    >> 2/Mohamed HMIDOUCH (op cite)
    >> 3/Sitri Mohamed
    >> TCHAD (vacant) : Poste important en raison de la position stratégique du Tchad dans la région du Sahel et de son importance sur l’échiquier régional
    >> Profil : Diplomate capable de maintenir et de développer les relations entre les deux pays.
    >> Propositions :
    >> 1/SBIHI (Consul General)
    >> 2/Youssef BELLA (Consul Général à Strasbourg)
    >> 3/Mohamed AKHRIF (Chef de Division)
    >> 4/Jilali Hilale Amb a Malabo
    >> NIGER : Poste de grande importance dans la région du Sahel.
    >> Profil : Diplomate expérimenté capable de renforcer les relations entre les deux pays et de bâtir un partenariat entre les deux pays
    >> Propositions :
    >> 1/Taleb BERRADA (Ambassadeur à Dakar, a déjà servi au Niger)
    >> 2/Jilali Hilal Amb a Malabo
    >> 3/Omar KANNAN (Consul Général, Ex second à Paris)
    >> 4/Abdallah BENMELLOUK (Chef de Division)
    > 5/Mohamed Sitri 
    >> KENYA : Poste hautement stratégique, devrait être la plaque tournante dans la région de l’Afrique de l’Est
    >> Profil : Diplomate parfaitement anglophone, capable de tisser un réseau de relations au plus haut niveau
    >> Propositions :
    >> 1/Mohamed RHAZAOUI (Ex Représentant des Nations Unies en Afrique de l’Ouest, Ex Résident du PNUD au Ghana). Auteur de la stratégie des Nations Unies pour le Sahel
    >> 2/Hamid El Ouali Prof Droit international. Ex Représentant du HCR. Spécialiste de l’affaire du Sahara
    >> 3/Badreddine ALLALI (Ex Ambassadeur en Australie, Directeur de l’Académie)
    >> MADAGASCAR : Poste de grande importance dans une région qui fait l’objet d’une offensive adverse.
    >> Profil : Diplomate capable de tenir la position et de tisser un réseau de relations au plus haut niveau dans un environnement difficile.
    >> Propositions :
    >> 1/MEDREK (Dr DICOM)
    >> 2/Badreddine ALLALI (op cité)
    >> 3/Redouane ADGHOUGHI (Ex Second à Paris)
    >> 4/Redouane Husseini Chef Div
    >> 5/Abdallah BENMELLOUK: Chef de Division
    >> ANGOLA : Poste d’importance cruciale à la fois politique et économique ; pays pivot en Afrique Australe dont les positions peuvent être déterminantes s’agissant de la question nationale.
    >> Profil : Diplomate experimente ou un Politique
    >> Propositions :
    >> 1/Ahmed RHAZAOUI (op cité)
    >> 2/Mehdi Benchekroun Ex Amb en RDC
    >> 3/ABDELMOUMNI (Second à Madrid)
    >> 4/Mohamed ARIFI (Consul General-Ex Second à New York et à Genève
    >> ETHIOPIE : Poste Hautement Stratégique, capitale diplomatique de l’Afrique, plaque tournante de la région (Afrique de l’Est et des Grands Lacs)
    >> Profil : Diplomate Chevronné en mesure de reconquérir la place du Maroc et de changer la donne dans la sous région
    >> AFRIQUE DU SUD : Puissance Continentale, membre des BRICS, Position farouchement anti marocaine, poste Hautement Stratégique dont la position est déterminante.
    >> Profil : Diplomate chevronné capable de faire basculer la position de ce pays vers une neutralité et de développer des relations économiques entre les deux pays
    >>
    >> Propositions :
    >>
    >> 1/Mohamed HMIDOUCH (op cité)
    >>
    >> 3/Ahmed RHAZAOUI (op cité)
    >>
    >> 4/Nzha CHEKROUNI (Ambassadeur au Canada)
    Abuja : poste d’importance capitale .
    Profil : Diplomate anglophone expérimenté 
    Propositions :
    1/A Kadmiri AMCI
    2/Hamid Tourougui Ex Amb au Ghana 
    >>
    >> OUVERTURES :
    >>
    >> TANZANIE : Poste d’importance clé dans la région de l’Afrique Orientale.
    >>
    >> Profil : Diplomate anglophone capable de développer des relations avec ce pays et de le ramener à une position plus neutre sur la question nationale.
    >>
    >> Propositions :
    >>
    >> 1/MESKAOUNI (Chef de Division)
    >>
    >> 2/Abderrahim Kadmiri DG AMCI 
    >>
    >> 3/CHOUAIBI (op cité)
    >>
    >> 4/Abdallah BENMELLOUK (op cité)
    >>
    >> RWANDA: Pays clé dans la région des Grands Lacs, qui a une grande influence sur les questions africaines.
    >>
    >> Profil : Diplomate brillant capable de développer des relations politiques et économiques avec ce pays et de le ramener à une position plus neutre sur la question nationale.
    >>
    >> Propositions :
    >>
    >> 1/Redouane ADGHOUGHI (op cité)
    >>
    >> 2/Abdellah BENMELLOUK (op cité)
    >>
    >> 3/Mohammed FARAHAT (Chef de Division)
    >>
    >> 4/Abdelkader TALEB (Chef de Division)
    >>
    >> ZIMBABWE: Poste important en Afrique Australe, région globalement sous l’influence de l’Afrique du Sud et hostile à notre pays.
    >>
    >> Profil : Très bon diplomate capable de développer les relations entre les deux pays.
    >>
    >> Propositions :
    >>
    >> 1/A Kadmiri (op cité)
    >>
    >> 2/CHOUAIBI (op cité)
    >>
    >> 3/MESKAOUNI (Chef de Division)
    > 4/ Redouane Husseini Chef de Div
    >>
    >> BOTSWANA: idem que Zimbabwe – Les mêmes propositions;
    >>
    >> BENIN/TOGO : Ces deux pays sont actuellement couverts à partir du Ghana avec lesquels tout les sépare sauf la géographie (langue, ancienne métropole, centres d’intérêt, relations avec notre pays….. etc.)
    >>
    >> Il serait plus indiqué de procéder à l’ouverture d’une ambassade dans l’un ou l’autre pays, ambassade qui les couvrirait tous deux)
    >>
    >> Profil : Diplomate.
    >>
    >> Propositions :
    >>
    >> 1/Abdellah BENMELLOUK (op cité)
    >>
    >> 2/Mohamed FARAHAT (op cité)
    >>
    >> 4/Saad BENDOUROU (Ex Consul General)
    >>
    >> 5/ Redouane Husseini Chef de Division
    >>
    >> EUROPE :
    > Genève 
    >>
    >> BRUXELLES UE
    >>
    >> BRUXELLES
    >>
    >> IRLANDE
    >>
    >> UKRAINE
    >>
    >> GRECE
    >>
    >> DANEMARK
    >>
    >> SUEDE (vacant )
    >>
    >> VATICAN (vacant )
    >>
    >> FINLANDE
    >>
    >> AMERIQUES
    >>
    >> CANADA
    >>
    >> PEROU
    >>
    >> CHILI
    >>
    >> REPUBLIQUE DOMINICAINE
    >>
    >> NICARAGUA
    >>
    >> 
    >>
    >> MOYEN-ORIENT/GOLFE
    >>
    >> KOWEIT ( vacant )
    >>
    >> JORDANIE
    >>
    >> LIBAN
    >>
    >> OMAN
    >>
    >> YEMEN
    >>
    >> PALESTINE
    >>
    >> OUVERTURES : LIGUE ARABE – OCI –
    >>
    >> 
    >>
    >> ASIE
    >>
    >> BANGLADESH
    >>
    >> INDONESIE
    >>
    >> MALAISIE
    >>
    >> JAPON
  • Compte-rendu de la réunion du MAE marocain et l’Envoyé Personnel du SG pour le Sahara Occidental, Ch. Ross

    Réunion de M. Ministre et M. Ross 
    28.09.13
    Après avoir remercié Monsieur le Ministre d’avoir convenir cette réunion, Monsieur Ross a indiqué qu’après un été calme et vu qu’il n y avait pas d’interlocuteurs algériens, il est temps de reprendre les processus politique, surtout que sa nouvelle méthodologie attend a être appliquée.
    A cet égard, les points suivant ont été évoqué :
    I. M. Ross :
    1. Prochaine visite de M. Ross dans la région :
     M. Ross a rencontré les autres parties qui ont donné leurs accords pour sa prochaine visite, prévue du 6 au 24 octobre ;
     Il a l’intention de faire le trajet classique entre les parties et les pays voisins ;
     L’étape qui s’ajoute au trajet habituel est celle de Tunis et ce, pour que M. Ross puisse participer à la réunion des Représentants et Envoyés spéciaux du Secrétaire général dans le monde arabe, organisée dans ce pays ;
     M. Ross a fait part de son intention de visiter Smara en plus de Laâyoune ;
     L’objectif de cette visite est de commencer les consultations bilatérales visant la recherche d’un compromis pour une solution mutuellement acceptable ;
     Le constat à faire est que depuis la présentation des propositions des deux parties en 2007, et depuis le début des réunions informelles de face à face, rien n’a été réalisé ;
     A l’heure actuelle, l’approche de réunions informelles ne donnera pas de résultat, vu que chacune des parties ne défend que ses propres idées;
     Il vaut mieux prendre des contacts bilatérales et discrètes avec chacune des parties, afin de créer une ambiance de souplesse et d’innovation;
     M. Ross a dit avoir besoin de parler et discuter franchement et directement avec chacune des parties, tout en gardant les idées proposées sur la table ;
     Il est temps de chercher des éléments de compromis sur lesquels on peut bâtir quelque chose de sérieux;
     Il va saisir l’offre des espagnol, qui mettent à sa disposition un avion spécial, pour essayer de faire des navettes entre les parties;
     Il a exprimé ses remerciement aux autorités marocaines pour l’accord concernant sa prochaine visite;
     Il a souligné, qu’afin de réussir sa nouvelle méthodologie, dans le cadre de la diplomatie des navettes, ses visites doivent être discrètes (pas de communiqués ni déclarations à la presse).
    2. Droits de l’Homme :
     M. Ross a indiqué qu’il ne s’active pas sur le dossier des droits de l’Homme comme cela ne fait pas partie de son mandat;
     Cependant, il a fait part que lors du prochain briefing du Conseil, la question des droits de l’Homme sera sans doute évoquée de nouveau ;
     Il a souligné qu’il était surpris par l’initiative de Mme Suzan Rice, et que la présentation de son projet de résolution était un drame imprévu.
    3. La rencontre avec Mme Zuma :
     M. Ross a indiqué qu’après que M. Taib Fassi Fehri ait fait part au SG des préoccupations du Maroc, quant à l’implication de l’Union africaine dans le dossier du Sahara, M. Feltman lui a demandé d’essayer d’amorcer cette question en proposant de rencontrer Mme Zuma à New York ;
     M. Ross a indiqué que lors de sa rencontre avec Mme Zuma, cette dernière n’était pas agressive, mais elle lui a relancé, avec insistance, son invitation de visiter Addis-Abeba ;
     Il a souligné que Mme Zuma a rappelé que l’Union Africaine avait un rôle à jouer et était très active pendant le temps de M. Baker (chose que M. Ross affirme) et que la question du Sahara figure parmi les dossiers non encore résolus dans le continent africain;
     Concernant l’invitation de Mme Zuma, M. Ross a indiqué lui avoir dit, qu’il a du travail pour le moment ;
     Il a souligné qu’il est difficile de dire non directement à Mme Zuma, vu que le Secrétaire général aura besoin de la coopération de l’UA sur d’autres questions, donc il a préféré la laisser dans l’ambigüité et ne pas répondre.
    4. Relations entre Maroc et Algérie :
     Ross a indiqué que, lors de la rencontre du SG avec M. Laamamra, ce dernier n’a pas soulevé la question de l’invitation de Mme Zuma ni le rôle de l’Union africaine dans la question du Sahara ;
     D’après M. Ross, l’état d’esprit de M. Laamamara est de renforcer les relations bilatérales entre le Maroc et l’Algérie ainsi qu’entre les membres de l’UMA, tout en soulignant que la position de l’Algérie sur la question du Sahara est inchangée (Le peuple du Sahara occidental doit avoir la possibilité de se prononcer sur son avenir) ;
     M. Ross a souligné que M. Laamamra est une personne très active qui pourrait agir si elle a le feu vert, contrairement à m. Medelci qui était « cool » ;
     Il faut baisser le temps de la part de la presse des deux côtés, et éviter de faire des déclarations officielles hostiles.
    II. M. le Ministre :
     M. Ross sera le bienvenu, et Sa Majesté le Roi, Que Dieu l’assiste, est d’accord sur le principe de la prochaine visite de M. Ross ainsi que sur ses modalités (choix des dates et des interlocuteurs par M. Ross);
     Concernant l’audience Royale, elle dépendra du programme et de la disponibilité de Sa Majesté ;
     Le Maroc réitère son engagement de bonne foi et de bonne volonté pour aider M. Ross à réussir sa mission de recherche d’une solution politique mutuellement acceptable ;
     La question des droits de l’Homme est marginale dans le processus politique, vu qu’il y a d’autres organismes qui ne s’occupent que de ça (HCR, CDH, Procédures spéciales) ;
     M. Ross doit être neutre et ne doit pas inclure la question des droits de l’Homme dans le processus politique;
     D’autre part, le Maroc fait beaucoup d’efforts et a fait des progrès dans le domaine des droits de l’Homme;
     M. Le Ministre a souligné l’urgence de régler le différend sur le Sahara, en l’inscrivant dans le contexte régionale actuel menacé par le terrorisme et le manque de sécurité ;
     Le Maroc avait toujours opté pour une approche sahélo-maghrébine inclusive ; malgré le fait que l’Algérie ait toujours essayé d’écarter le Maroc de toute initiative régionale ;
     Le Marc est un état des droits de l’Homme, par conséquent on respecte la liberté d’expression et on ne peut pas contrôler la presse au Maroc, cependant il n’a jamais eu de déclarations officielles hostiles à l’Algérie ;
     On espère que l’intention de M. Laamamra est bonne et que ce qu’il a communiqué au SG concernant l’approche de bonne relations entre les deux pays, est véridique et sincère ;
     Le dossier du Sahara est une question de souveraineté nationale et le Maroc a des lignes rouges qu’il ne faut pas dépasser.
  • Moroccoleaks : Commentaires Omar Hilale sur rapport du SG de l’ONU d’avril 2014

    Excellence,
    Sur Instructions de mon Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, j’ai l’honneur de vous faire part, ci-après, des griefs et commentaires du Royaume du Maroc sur le contenu du rapport du Secrétaire Général au Conseil de Sécurité (S/2014/258) relatif à la question du Sahara.
    Grief n. 1 : La référence à « territoire non autonome » :
    Commentaires :
    – La référence à « territoire non autonome » est inédite et politiquement motivée car aucun des 80 précédents rapports du Secrétaire Général, depuis la création de la MINURSO en 1991, n’a fait une telle mention. Aussi, le Maroc est-il en droit de s’interroger sur les raisons et le timing de cette référence.
    – La question du Sahara est examinée, par le Conseil de Sécurité, sous le Chapitre VI de la Charte des Nations Unies concernant le règlement pacifique des différends.
    – La présence des Nations Unies au Sahara n’est pas liée à un quelconque statut de « territoire non autonome », mais fait suite à un accord politique, pour mettre fin à un conflit armé.
    – Le Secrétaire Général a mandaté un Envoyé Personnel pour faciliter la recherche d’une solution politique mutuellement acceptable au différend sur le Sahara, sur la base des résolutions successives du Conseil de Sécurité.
    Grief n. 2 : La référence à la question des ressources naturelles :
    Commentaires ;
    – Cette référence n’a été ni demandée par le Conseil de Sécurité dans sa résolution 2099, ni évoquée par aucun membre du Conseil de Sécurité dans les délibérations du Conseil, ni même requise par le mandat de la MINURSO ou par le statut actuel des négociations politiques.
    – La référence à l’avis Corell de 2002 est tendancieuse et tronquée car cet avis a été demandé pour répondre, en son temps, à une question spécifique et ponctuelle du Conseil de Sécurité. Ce que cet avis a fait en concluant que les contrats qui font l’objet de la demande du Conseil de Sécurité ne sont pas en eux-mêmes illégaux.
    – Quant à l’invitation du rapport à reconnaître « le principe de la primauté des intérêts des habitants», elle suggère, injustement, que la population du Sahara ne profite pas des ressources naturelles de cette région. Or, comme cela a été amplement exposé, chiffres et statistiques à l’appui, lors de la réunion organisée par l’Envoyé Personnel, à Genève en 2011, sur la question des ressources naturelles, les revenus modestes provenant de ces ressources profitent exclusivement aux populations du Sahara. En outre, le développement que connaît la région a été rendu possible grâce aux investissements consentis par le Gouvernement marocain, et non pas à ces revenus. Le niveau de vie des populations du Sahara demeure supérieur à celui observé dans certains pays de la région.
    – La référence, dans le rapport, aux ressources naturelles, ne peut, donc, être comprise que comme un autre geste de complaisance du Secrétariat avec les autres parties, dans leur campagne actuelle d’instrumentalisation politique de cette question.
    Grief n. 3 : La minimisation des efforts du Maroc en matière des droits de l’Homme :
    Commentaires ;
    – Le rapport met en doute la sincérité des engagements du Maroc en matière des droits de l’Homme en indiquant que le Secrétaire Général « en attend avec intérêt la mise en oeuvre complète et rapide ».
    – La Haut Commissaire aux Droits de l’Homme est régulièrement informée de la mise en oeuvre des engagements du Maroc dans ce domaine. Elle a pu constater, de visu, ces réalisations lors de sa récente visite au Maroc (26 au 29 Mai 2014). A l’issue de cette visite, elle a, notamment, déclaré qu’« au cours des 13 dernières années, depuis la dernière visite effectuée dans ce pays par un Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, le Maroc a fait de grands progrès évidents vers une meilleure promotion et protection des droits de l’Homme ».
    – La recommandation du rapport que le but ultime n’en reste pas moins le contrôle soutenu, indépendant et impartial des droits de l’Homme (para 100), entache délibérément les efforts du Maroc. Elle est politiquement motivée, dénote une instrumentalisation flagrante de la question des droits de l’Homme et procède d’une pression constante sur le Maroc, quelles que soient les réalisations qu’il aura accomplies dans ce domaine.
    – Le Maroc est la seule partie ayant mis en oeuvre tous ses engagements en matière des droits de l’Homme, à travers une combinaison de réformes constitutionnelles et institutionnelles, d’ouverture aux Procédures Spéciales du Conseil des droits de l’Homme, qui visitent régulièrement le Sahara, et de coopération constructive et responsable avec le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme.
    Grief N. 4 : L’octroi au « polisario » d’attributs qui ne lui sont pas reconnus par le droit international :
    Commentaires ;
    – En reconnaissant « avec satisfaction » au « polisario », des attributs propres aux seuls Etats membres des Nations Unies, telles que la coopération avec les organismes des droits de l’Homme des Nations Unies et la création « du comité sahraoui des droits de l’homme», le rapport crée un précédent gravissime, car le droit international ne reconnaît aux entités non-étatiques aucune capacité juridique d’assumer ou de mettre en oeuvre des obligations découlant des instruments internationaux, et encore moins dans le domaine des droits de l’Homme.
    – La volonté de responsabiliser les acteurs non-étatiques dans le domaine des droits de l’Homme, est inopposable au droit international. Une telle dérive légitimerait des structures qui seraient, demain, créées par les mouvements armés, dans les camps de réfugiés en Afrique, dans les pays voisins de l’Afghanistan, en Syrie ou en Iraq.
    – La protection des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf relève, exclusivement, du pays hôte, l’Algérie, et ce, conformément à la Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés, et à son Protocole additionnel de 1967, ainsi qu’au droit international humanitaire. Le rapport du Secrétariat ne doit nullement réduire, de quelque manière que ce soit, l’opposabilité de ces 
    Instruments à l’Algérie, auxquels elle a souverainement souscrit.
    – Conformément au droit international, l’Algérie n’a pas le droit de démissionner de ses obligations internationales, ni de conférer la responsabilité de la protection des droits de l’Homme au « polisario », qui est un mouvement armé. Human Rights Watch avait déjà alerté la Communauté Internationale sur cette anomalie, dans son rapport de 2008, en relevant que  » l’Algérie a de fait abandonné sa responsabilité concernant les violations des droits humains commises par le polisario sur son territoire. Ceci est inacceptable: la communauté internationale doit tenir le gouvernement algérien, ainsi que le polisario, pour responsables de toute violation des droits humains éventuellement perpétrée par le polisario en Algérie ».
    – Dans aucun camp de réfugiés dans le monde, la protection des droits de l’Homme n’est confiée à des entités non-étatiques, et à fortiori à des groupes armés. Bien au contraire, cette responsabilité est assurée par les seuls pays d’asile, et ce conformément aux articles 3, 4, 21, 22, 23, 24, 26, 33 et 34 de la Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés, au paragraphe 23 de la Déclaration de Vienne de 1993 et de ses Objectifs, et aux conclusions du Comité Exécutif du Haut Commissariat pour les Réfugiés, N: 35 (XXXII) de 1984, 91 (LU) de 2001, 95 (LIV) de 2003 et 99 (LV) de 2004.
    Grief n. 5 : Le dédouanement de l’Algérie :
    Commentaires :
    – Alors que le rapport de 2013 avait, à raison, reconnu l’impératif de l’amélioration des relations entre le Maroc et l’Algérie pour le règlement du différend régional autour du Sahara marocain, celui d’Avril 2014 a complètement passé sous silence cette importante question.
    – Ce revirement est incompréhensible car il affecte la crédibilité et la cohérence des rapports.
    – Il traduit, en outre, la soumission du Secrétariat aux injonctions de l’Algérie de ne plus mentionner, dans le rapport, ni son rôle ni sa responsabilité vis-à-vis du différend sur le Sahara.
    – Le dédouanement de l’Algérie conforte ce pays dans sa position de non implication sérieuse dans la recherche d’une solution politique négociée, alors qu’il est partie pleine et entière à ce différend régional, notamment, en abritant, encadrant, finançant et armant le « polisario », et en menant une campagne diplomatique internationale contre le Maroc.
    Grief n. 6 : Le passage sous silence de la situation dans les camps de Tindouf:
    Commentaires ;
    – Les manifestations quotidiennes dans les camps de Tindouf ont été passées sous silence, alors que la presse internationale en a parlé et le Haut Commissariat pour les Réfugiés les a signalé dans ses rapports.
    – Le traitement léger des événements dans les camps de Tindouf confirme la tendance du Secrétariat à minimiser ces événements, et dénote un parti pris flagrant, surtout lorsque les rapports s’attardent longuement sur quelques incidents au Sahara.
    – Le rapport a, en outre, repris les thèses de l’Algérie concernant de graves incidents, dont l’assassinat, par l’armée algérienne, de deux sahraouis fuyant les camps, sans prendre la peine de les vérifier, ni de reprendre les informations fournies par le Maroc et les familles des victimes. Ce qui constitue un regrettable double standard.
    Grief n. 7 : La question de l’enregistrement des populations des camps de Tindouf en Algérie :
    Commentaires ;
    – Le Conseil de Sécurité appelle, dans ses résolutions successives, depuis 4 ans, à l’enregistrement des populations des camps de Tindouf.
    – Le rapport du Secrétaire Général n’a pas donné l’importance qu’elle mérite, à la question de l’enregistrement des populations des camps de Tindouf, alors qu’elle est une obligation statutaire du Haut Commissariat pour les Réfugiés et une responsabilité internationale de l’Algérie, et ce conformément à la Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés, aux résolutions 58/149 et 59/172 de l’Assemblée Générale et aux multiples conclusions du Comité Exécutif du Haut Commissariat pour les réfugiés.
    – Le rapport ne reflète pas, à sa juste valeur, le sens politique de la réitération des résolutions du Conseil de Sécurité, de l’appel à l’enregistrement des populations de ces camps.
    – Cette absence de fermeté à l’égard d’une question aussi importante, parce que statutaire, conforte l’Algérie dans son opposition au recensement et à l’enregistrement des populations des camps.
    Grief n. 8 : La non-référence aux manoeuvres du «polisario »:
    Commentaires :
    – Le rapport a passé sous silence, les manoeuvres dangereuses et illégales du « polisario » qui risquent de compromettre le cessez-le-feu et les accords conclus entre les parties et les Nations Unies, notamment, les déplacements, sans préavis, des éléments armés du « polisario », les restrictions qu’il impose à la MINURSO et ses manoeuvres visant à faire tamponner les documents de voyage du personnel onusien.
    – Ces agissements irresponsables et dangereux auraient dû être portés à l’attention du Conseil de Sécurité.
    – Cette attitude s’apparente à une complaisance vis-à-vis de toutes les manoeuvres et obstructions du 
    « polisario », combien même, elles sont de nature à compromettre gravement l’action de la MINURSO.
    – Ce silence à l’égard des dérapages des autres parties confirme, une fois de plus, le souci du Secrétariat de les ménager, alors qu’il ne rate aucune occasion pour mettre en évidence le moindre problème avec le Maroc.
    Grief n. 9 : L’omission des ramifications régionales du différend :
    Commentaires :
    – Le rapport ne fait aucune mention de l’impact de la situation au Maghreb et au Sahel, sur le différend du Sahara, alors que celui de 2013 lui a consacré plusieurs paragraphes.
    – Le Conseil de Sécurité avait, également, établi ces ramifications dans la résolution 2099 (PP5).
    – L’omission des répercussions régionales de la question du Sahara est à contre-courant des préoccupations du Conseil de Sécurité et de la Communauté Internationale. En effet, les développements dangereux que traverse, actuellement, la région sahélo-saharienne risquent d’avoir des répercussions graves sur la stabilité et la sécurité, non seulement au Sahara, mais, également, dans la région maghrébine et l’espace méditerranéen. Ces développements viennent d’être aggravés par la menace directe de la nébuleuse terroriste « l’état islamique » contre le Maroc.
    Grief n.10: La date butoir d’Avril 2015, pour l’examen complet du cadre de négociation :
    Commentaires ;
    – La fixation d’une date butoir est inédite dans l’histoire du processus politique pour le règlement de la question du Sahara.
    – Alors que l’Envoyé Personnel vient à peine, d’entamer la nouvelle approche de sa facilitation, à travers la diplomatie de la navette, les contacts confidentiels et les réunions techniques, le rapport ne lui laisse aucune chance d’aboutir en avançant la date butoir d’Avril 2015, pour «examiner complètement » le cadre des négociations adopté depuis 2007.
    – Ce cadre de négociation, basé sur la recherche d’une solution politique de compromis, n’a commencé qu’en 2007 et n’a pas encore exploité toutes ses possibilités.
    – Cette démarche est inappropriée, injustifiée, contre productive et hautement risquée. Une telle démarche compromettra définitivement l’action des Nations Unies dans ce dossier, comme l’a souligné Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, dans le message qu’il a adressé à Monsieur le Secrétaire 
    Général des Nations Unies, en date du 14 Avril 2014.
    Conclusions ;
    – Le Royaume du Maroc regrette que ce rapport, plus que ceux des dernières années, ait gravement dévié de l’impartialité et de la neutralité requises de la part du Secrétariat des Nations Unies.
    – Ce rapport a péché par des dérapages inacceptables et préjudiciables au processus de négociations politiques.
    – Autant ce rapport a été injuste envers le Maroc, autant il a été complaisant avec les autres parties. Bien plus, il s’est approprié, regrettablement, leurs allégations et positions, et in fine, les a légitimé. Ces parties instrumentalisent déjà son contenu.
    – Le rapport reflète un manque de compréhension, d’analyse objective et de sens politique à l’égard de la complexité de la question du Sahara, sa sensibilité et son impact, non seulement sur la région maghrébine, mais, également, sur l’ensemble des régions sahélo-saharienne et méditerranéenne.
    – Le Royaume du Maroc espère, vivement, que le prochain rapport sera factuel et couvrira uniquement l’année écoulée, loin de toute politisation, de références inutiles, ou d’appréciations injustifiées, susceptibles de créer tensions et frictions entre le Maroc et le Secrétariat.
    – Enfin, le Royaume du Maroc espère, également, que l’élaboration du rapport annuel devient une occasion de dialogue, de concertation et de partenariat, afin que ce document puisse faciliter l’examen de la question du Sahara, par le Conseil de Sécurité, et permettre de faire avancer le processus de négociations pour une solution politique, mutuellement acceptable et durable.
    – A cet effet, le Royaume du Maroc réitère sa confiance dans les efforts de votre Excellence et sa détermination à poursuivre sa coopération avec le Secrétariat des Nations Unies, afin de créer les meilleures conditions et le momentum nécessaires pour le règlement politique de ce différend qui n’a que trop duré.
    Je vous prie d’agréer, Excellence, l’expression de ma haute considération.
    L’Ambassadeur Représentant Permanent
    Omar Hilale
    S. E. Ban Ki-moon
    Secrétaire Général des Nations Unies
    New York
  • Moroccoleaks : Note dans la perspective de l’échéance d’avril 2014

    L’examen par le Conseil de Sécurité de la question du Sahara en avril prochain se situe dans un contexte particulièrement difficile marqué par une attente de nos partenaires de mesures concrètes en matière des Droits de l’Homme

    Pour la préparation de cette échéance, quelques actions sont soumises à l’appréciation du Monsieur le Ministre.
    Trois mois seulement nous séparent de l’examen par Le Conseil de sécurité de la question du Sahara marocain. Cet examen interviendra dans un contexte différent de celui de la dernière année et devrait nous inciter à agir, relativement tôt, pour préparer cette échéance dans, les meilleures conditions possibles.
    A. LE CONTEXTE: IL EST CARACETRISE PAR LES DETERMINANTS SUIVANTS:
    • Les engagements pris avec Washington : dans le communiqué commun, qui a sanctionné la visite de Sa Majesté le Roi aux Etats Unis, le Maroc a pris des engagements concrets concernant particulièrement la dimension des Droits de l’Homme au Sahara marocain ;
    • La tension très aiguë et sans précédent observée dans les relations maroccoalgériennes et les mesures et initiatives de provocation prises par les responsables de ce pays ;
    • L’absence de tout progrès dans le processus de négociation ;
    • la nouvelle configuration du Conseil de sécurité est dominée par les défenseurs des droits de l’Homme ;
    • La sortie du Maroc du Conseil de sécurité, après l’accomplissement de son mandat de deux ans ;
    • Les tentatives d’intrusion de la Présidente de la Commission africaine, dans le processus de règlement onusien.
    B. LES ATTENTES DES PARTENAIRES ET DU CONSEIL DE SECURITE:
    Ces attentes sont liées au progrès dans l’exécution du mandat de M Ross, à la poursuite par le Maroc de ses efforts en matière de promotion et de protection des Droits de l’Homme et à l’amélioration des relations maroco- algériennes.
    1. L’avancement du processus de négociation:
    Le changement d’approche pour la conduite des négociations par l’Envoyé personnel du Secrétaire Général et son acceptation par les parties est le seul élément nouveau enregistré durant cette année. Il est de nature à favoriser des discussions ciblées, tout en évitant les questions du statut final et du procédé d’acceptation par la population du Sahara de la solution politique dégagée.
    Bien sûr, ce n’est pas la première fois que cette approche est préconisée. MM. Peter Van Walsum et James Baker l’ont expérimentée sans résultat tangible, mais nous sommes obligés de suivre M. Ross, étant donné l’accueil favorable réservé par les membres du Conseil à la méthode des navettes qu’il a proposée, pour pouvoir identifier des points de convergence entre les parties.
    L’inauguration par M. Ross de cette nouvelle approche, durant sa prochaine visite de la région, à la fin de janvier, et ses résultats composeront l’essentiel du rapport de mars prochain et il est, dés lors, important d’éviter que la problématique des droits de l’Homme constitue l’élément dominant de ce rapport, dont le contenu influe sur les dispositions de la résolution du Conseil de Sécurité.
    2. La problématique des Droits de l’Homme :
    En l’absence de tout progrès dans le processus de négociations, nos adversaires continuent malheureusement de focaliser l’attention du Conseil sur la situation des Droits de l’Homme dans la région du Sahara. L’élaboration par les Etats Unis, l’année dernière, d’un premier projet élargissant le mandat de la MINURSO à la supervision des Droits de l’Homme, bien que retiré au dernier moment, à détruit un tabou et fait naître un espoir dans le camp de nos adversaires.
    Il est, par conséquent, très prévisible que ces derniers s’y prennent en avance et intensifient leur campagne, de concert avec l’Union Africaine, pour pousser à l’élargissement du mandat de la MINURSO au domaine des Droits de l’Homme.
    3 L’amélioration des relations entre le Maroc et l’Algérie:
    Bien qu’elle représente un voeu profond des peuples maghrébins, une revendication internationale persistante et une exigence objective, dictée par la communauté des défis auxquels est confrontée la région, l’amélioration des relations entre le Maroc et l’Algérie demeure un objectif fuyant et difficile à concrétiser, en l’absence d’un changement dans la classe politique et la structure de l’Etat en Algérie.
    De ce fait et malgré l’acceptation par le Maroc des différentes approches préconisées par l’Algérie pour dynamiser ces relations (laisser de côté la question du Sahara, mettre à plat tous les dossiers en suspens sans exception ….) et nos tentatives répétées d’avancer sur des dossiers non conflictuels avec notre voisin, l’engagement de l’Algérie est resté de façade et de circonstance, reflétant une volonté de blocage total.
    Toutefois, les premières retombées du printemps arabe et la montée de la menace terroriste dans la région sahelo- saharienne, qui a touché la Mauritanie et l’Algérie, ont fait naître une prise de conscience, de la part de l’Europe et les États-Unis, de l’importance de la coopération maroco- algérienne pour leur propre sécurité et celle de leurs zones d’influence. Cette prise de conscience les a incités à plaider en faveur de cette coopération. Elle a, également, a été derrière l’inclusion de la dimension maroco -algérienne dans le mandat de M. Ross et les tentatives de ce dernier de réanimer ces relations.
    Or, tant que le Maroc s’accommodait d’une participation protocolaire de l’Algérie aux réunions informelles, les dirigeants de ce pays ont fait l’effort de prendre part à des discussions marginales et à autoriser quelques Ministres techniques à visiter le Maroc. Cependant, à partir du moment où le Maroc a décidé de responsabiliser l’Algérie et de lui demander formellement, par l’intermédiaire de M Ross, son implication dans les négociations, la réponse algérienne ne s’est pas faite attendre.
    En effet, on assiste depuis le changement de gouvernement et l’arrivée de M. Laamara à la tête de la diplomatie algérienne, à une radicalisation de la position de ce pays et à la multiplication d’initiatives pour rendre toute normalisation des relations entres nos deux pays difficile, voire impossible à réaliser dans le futur immédiat. La coïncidence, cette année, du débat d’avril avec les élections présidentielles en Algérie n’augure pas d’un quelconque assouplissement de l’attitude de ce pays, bien au contraire.
    C. L’ATTITUDE DES AUTRES PARTIES :
    L’Algérie : depuis une année les dirigeants de ce pays ont tout fait pour annihiler les effets des petits pas que M. Ross a fait faire aux relations bilatérales avec le Maroc. Tout prétexte était bon pour entraver la moindre évolution. Les derniers mois de 2013, se sont distingués par une surenchère sans précédent avec, pour la première fois, la demande d’élargissement du mandat de la MINURSO faite officiellement par l’Algérie au nom de son Président, le 29 octobre dernier à Abuja, sans compter les actions de mobilisation de la société civile algérienne par l’intermédiaire de la CNASPS et l’envoi d’une délégation de l’Assemblée Nationale aux débats sur la question du Sahara à la quatrième Commission des Nations Unies ou encore les déclarations répétées du porte parole du Ministère des affaires étrangères algérien accusant le Maroc de tous les maux de son pays.
    Le polisario : au fur et à mesure que nous approchons d’avril, le polisario et ses relais s’activeront sur la seule question des Droits de l’Homme. Dans leur esprit, l’initiative malencontreuse des américains de l’année dernière -même si elle a été retirée- a joué en leur faveur et ils feront tout pour la ressusciter. La sensibilité de la part des membres du Conseil de Sécurité à la thématique des Droits de l’Homme, se fera plus explicite maintenant que le Maroc est en dehors du Conseil. Mais si nous présentons des mesures crédibles et convaincantes à nos partenaires, nous pouvons avorter les velléités de nos adversaires et écarter l’idée d’élargissement du mandat de la MINURSO.
    D. QUELQUES PROPOSITIONS D’ACTIONS:
    1. Conforter M. Ross dans ses bons offices sans faire de concessions :
    La prochaine visite de l’Envoyé personnel et ses résultats constitueront l’essentiel du rapport du Secrétaire général de mars prochain. Pour éviter que le rapport soit chargé par des développements sur les droits de l’homme, nous avons intérêt à « donner du blé à moudre » à M. Ross et à lui démontrer notre bonne volonté à mettre en oeuvre sa nouvelle approche, tout en mettant les points sur les « i » et en clarifiant ce qui doit l’être, particulièrement sur la notion de compromis ainsi que, la centrante et l’actualité de notre proposition d’autonomie.
    2. Mise en oeuvre des promesses faites aux Etas Unis :
    L’acceptation par Washington d’un communiqué commun avec un langage succinct et générique sur les droits de l’homme au Sahara s’est faite avec la promesse que notre pays entreprendra souverainement des actions concrètes, substantielles et dans des délais déterminés, mais en tout cas bien avant l’échéance d’avril prochain. Il y a, par conséquent, une attente non seulement de Washington mais aussi de Londres et, bien sûr, de notre seul appui la France. Nous sommes appelés à adopter les mesures convenues et a les mettre en oeuvre, à en informer les trois Capitales, avant d’entamer le processus de concertation sur le projet de résolution.
    La diligence qui sera apportée à l’adoption de ces mesures et leur portée, seront déterminants pour convaincre « le Groupe des Amis » de l’inopportunité de la visite de la Haut Commissaire au Sahara. Elles seront aussi cruciales pour convaincre les Américains de rédiger un projet de résolution en termes d’encouragements à nos mesures nationales et de ne pas donner suite aux demandes d’élargissement du mandat de la MINURSO ou de visite de La Haut Commissaire. Enfin la réussite de cette démarche concertée nous permettra d’endiguer les manoeuvres éventuelles du Nigeria au sein du Conseil et celles de l’Algérie et de l’Afrique du sud pour injecter l’idée du mécanisme de surveillance des droits de l’homme dans le mandat de la MINURSO.
    3. Le recensement :
    En même temps que nous mènerons des efforts sur le volet des Droits de l’Homme, il est indispensable d’engager un effort soutenu, concomitant et tout azimut autour de la question du recensement auprès, non seulement du HCR et du Secrétaire général des Nations Unies, mais aussi auprès de l’Union Européenne, du Groupe des amis du Secrétaire Général et des ONG internationales influentes, pour réclamer l’accomplissement de cette opération. L’objectif étant de gêner l’Algérie et le polisario sur leur propre terrain et de renforcer le langage de la prochaine résolution du Conseil.
    Si jusqu’à présent, cette thématique a été confinée au HCR et traitée selon une approche sélective et progressive, le temps est venu d’en faire un leitmotiv de notre discours dans toutes les instances et en toute circonstance, d’autant plus que c’est l’unique aspect du différend qui met l’Algérie en difficulté.
    L’action diplomatique sur cette thématique devrait, également, engager des partis politiques, des élus et des Organisations Non Gouvernementales des provinces du Sud et cibler le Secrétariat de l’ONU, le Groupe des Amis et les grandes ONG Internationales.
    4. Interaction avec les membres du Conseil de Sécurité :
    II serait hautement recommandé d’effectuer des visites auprès des membres du Conseil de Sécurité afin de les familiariser avec notre dossier, les tenir au courant des derniers développements et leur faire appréhender ses enjeux.
    a. Les nouveaux Membres :
    • Le Nigeria : II y a quatre ans, ce pays a été un adversaire actif au sein du Conseil et s’est mobilisé sur la thématique des Droits de l’Homme, en présentant même des amendements aux résolutions sur le Sahara. Tout porte à croire qu’il continuera dans cette logique, en servant de principal relais de l’Union Africaine au sein du Conseil.
    Nous devons maintenir un contact régulier avec ce pays et utiliser toutes les influences possibles pour le neutraliser et réduire sa capacité de nuisance, d’autant plus qu’il assumera la présidence du Conseil pendant le mois d’Avril prochain.
    • La Jordanie : ce pays arabe, qui a pris la place de l’Arabie Saoudite au sein du Conseil, a une proximité marquée avec les pays occidentaux, notamment des Etats Unis. Son statut de pays voisin lié à Israël par un accord de paix et associé à la solution du conflit israélo- palestinien ne lui permettra pas de prendre les mêmes risques qu’aurait pris l’Arabie Saoudite pour défendre nos intérêts sur la question du Sahara. En outre, les positions très pro-occidentales du Prince Zeid, l’Ambassadeur Représentant permanent de Jordanie, l’inciteront, tout au plus, à afficher une neutralité positive pour ne pas mécontenter l’Algérie. Ceci dit, des instructions des Hautes autorités jordaniennes et une pression amicale ponctuelle de l’Arabie Saoudite pourraient changer la donne et nous assurer un minimum d’appui de la part de ce pays.
    • Le Chili : l’arrivée de la socialiste Mme Bachelet à la magistrature suprême dans ce pays, risque d’être exploitée par nos adversaires à leur avantage, si nous ne prenions pas les devants. La position de ce pays a toujours été marquée par beaucoup d’hésitation. Il est, par conséquent, souhaitable de programmer une visite, au plus tôt, pour contenir ce risque.
    • Le Tchad : Ce pays a été absent sur la scène des Nations Unies et a préféré s’investir dans l’action de l’Union Africaine à travers laquelle il s’est trouvé engagé dans plusieurs forces africaines de stabilisation ou dans des opérations hybrides ONU- UA. Il serait indiqué de nous assurer au moins la neutralité de ce pays africain pour empêcher toute coalition favorable à l’Union Africaine au sein du Conseil.
    b. Les autres Membres du Conseil:
    Le fait que les autres pays membres du Conseil de Sécurité soient, pour la plupart familiers avec notre position et nos attentes, ne nous dispense pas de la nécessité de les démarcher, au niveau approprié.
    • La France : la posture de ce pays, pendant longtemps notre principal appui au sein du Conseil, est devenue la cible des critiques de la part de l’Algérie et du polisario, surtout sur l’aspect des Droits de l’Homme. Il importe de rappeler, à cet égard, les nuances apportées par Paris à sa position durant les débats de l’année dernière (non utilisation du veto, respect des Droits de l’Homme, non appui à l’autonomie dans le discours français et le rappel du Quai d’Orsay de « l’attachement de la France au droit de manifester » au lendemain de l’adoption de la résolution 2099). Nous sommes, donc, appelés à nous concerter davantage avec ce pays à différents niveaux, à partager avec lui, en priorité, nos intentions et notre stratégie et à le mettre dans la confidence, en vue de nous assurer de son appui agissant au Conseil, seul à même de nous prémunir contre les états d’âmes des américains et la complicité britannique.
    • Le Royaume Uni : une attention particulière devrait être prêtée à ce pays, fervent
    promoteur de l’idée de visite de la Haut Commissaire aux Droits de l’Homme et
    partenaire privilégié de Washington au Conseil de Sécurité
    La Russie : Le refus par ce pays de toute imposition aux parties à un différend, nous a permis de contenir l’initiative américaine d’avril dernier. La prochaine visite de M. Lavrov prévue au Maroc sera l’occasion de l’informer de nos actions et initiatives relatives à la question du Sahara marocain et à solliciter l’appui de son pays à notre approche.
    • Le Rwanda : ce pays a multiplié les appels au Maroc pour un renforcement des relations. Il y a une perspective de retrait de reconnaissance en vue. Une invitation de la Ministre des Affaires Etrangères pour visiter notre pays serait bien accueillie, pour concrétiser les engagements pris au plus haut niveau et confirmer la position très positive adoptée par Kigali lors des débats de 2013 au Conseil. Si nous parvenons à faire adopter par le Tchad une position engagée et positive à notre égard, ce pays pourra constituer avec Rwanda un binôme qui nous fera éviter toute aliénation de la position de ces deux pays à l’Union Africaine.
    • Une mention spéciale doit, enfin, être faite des pays ayant des traditions de défense des Droits de l’Homme et qui peuvent, de ce fait, être perméables à la propagande de nos adversaires, sans pour autant nous être forcément hostiles. Il s’agit principalement de l’Argentine et du Chili- en raison de leur passé- de l’Australie, du Luxembourg de la Lituanie et de la Corée. Eux aussi doivent être informés des nouvelles mesures prises par le Maroc en matière des Droits de l’Homme.
    L’élaboration et la remise à nos interlocuteurs d’un « livre blanc » sur les efforts entrepris par le Maroc en matière des Droits de l’Homme est à considérer pour prouver notre engagement comme support pour notre campagne et l’illustration de notre engagement.
    5. La visite à New York de MM. Baraka, El Haiba et El Yazami :
    En appui aux visites dans les capitales et aux démarches à Rabat et en vue de partager avec les autres membres du Conseil l’état d’avancement de la nouvelle dynamique de développement humain dans les provinces du sud et les mesures qui seront mises en oeuvre dans le domaine des droits de l’Homme, il est souhaitable que MM. Nezar Baraka ,
    Président du CESE , M Mahjoub El Haiba , Délégué Intergouvernemental au Droits de l’Homme et M. Driss El Yazami, Président du CNDH se déplacent à New York pour des présentations et des entretiens avec les membres du Conseil de sécurité et des responsables du secrétariat chargés du dossier du Sahara . Une telle visite devrait se dérouler suffisamment à I’ avance (de préférence en février) pour que leurs inputs soient intégrés dans le projet de rapport du secrétaire général.
    6. La visite de Mme Pillay :
    Nous devons continuer à rejeter l’idée d’une visite couplée de la Haut Commissaire à Rabat et au Sahara car une telle visite nous ferait rentrer dans un engrenage dangereux. En effet, une telle visite donnerait lieu à un briefing autant au Conseil de sécurité qu’au Conseil des Droits de l’Homme à la demande de n’importe quel membre des deux organes. Et une fois le premier briefing donné, il sera suivi d’autres et deviendra ainsi institutionnalisé, avec le risque de voir la question du Sahara rentrer dans une dynamique périlleuse qui changera le prisme de cette question.
    7. La résistance aux machinations du polisario :
    Durant les cinq dernières années, nous avons été obligés de gérer, pendant l’examen de la résolution, des situations qui ont affaibli notre capacité de négociation (l’arrestation du groupe des 6 indépendantistes à leur retour d’une visite médiatisée à Alger et Tindouf, le cas d’Aminatou Haidar, le démantèlement du camp Gdim Izik , le jugement par le tribunal militaire ….).
    Nous devons nous efforcer, durant les quatre mois à venir, d’éviter toute situation pouvant être mise à profit par nos adversaires pour décrédibiliser les mesures annoncées à Washington ou compliquer la négociation de la résolution.
    Bien sûr, cette démarche prudente et anticipative n’est pas synonyme de laxisme dans notre réaction aux provocations du polisario et, plus encore maintenant, de l’Algérie.
    8. Empêcher une décision de l’Union Africaine en janvier :
    II a été démontré durant l’année écoulée que la Présidente de la Commission africaine s’entête à mettre en oeuvre son propre agenda et celui de son pays, en cherchant à interférer dans le processus de négociation de la question du Sahara. Elle a saisi, à cet effet, le Secrétaire général et les membres du Conseil de Sécurité, particulièrement les permanents parmi eux
    Le prochain sommet africain, de fin janvier et début février, constitue une date charnière et une épreuve de force dans notre combat contre les desseins de Mme Zuma. Nous sommes condamnés à réussir ce défi qui nous est lancé par la Présidente de la Commission africaine.
    En effet, si nous parvenons à mobiliser une minorité de blocage constituée de 15 à 20 pays convaincus, engagés et résistants aux pressions l’Algérie, qui resteront actifs et solidaires tout au long des réunions préparatoires du Sommet, nous aurons mis en échec les desseins de Mme Zuma, de l’Algérie et de l’Afrique du Sud et en même temps avorté les sollicitations de l’Union Africaine pour se trouver un rôle dans le règlement du dossier du Sahara. L’issue de ce duel au sein de l’Union Africaine aura indubitablement une résonance au Conseil de sécurité, au Secrétariat des Nations Unies et, bien sûr, en Afrique.
    9. Une interaction avec les intervenants dans la rédaction du rapport (SG , DPKO, DPA, HCDH) :
    Pour bien préparer l’échéance d’avril, une quadruple interaction est hautement indiquée avec :
    • Le Secrétaire général des Nations Unies : une rencontre de M. Le Ministre avec M Ban Ki-Moon, avant avril, serait la bienvenue, surtout si elle se tient à New York. Elle sera une occasion pour une première prise de contact, pour une valorisation de notre partenariat avec les Nations Unies (Mali, Sahel, RDC, RCA, Côte d’Ivoire …), et pour des mises au point sur l’évolution du processus de négociation et son devenir.
    • Le responsable du Département des Opérations de Maintien de la Paix : je compte tenir des réunions de travail avec M Ladssous pour discuter du contenu du rapport sur le Sahara marocain et tenter de l’amener à un rééquilibrage dans la structure du rapport du SG.
    • Le responsable du Département des Affaires Politique : ce Département a aussi son mot à dire dans l’orientation du rapport du SG. Je compte me réunir avec M Feltman et son équipe sur l’orientation dudit rapport. Je voudrais réitérer ma demande d’une contribution substantielle du Maroc au Budget de ce Département. Elle est de nature à favoriser un début de changement de l’attitude hostile de son responsable M. Feltman, un grand ami de M. Ross, vis-à-vis de notre dossier.
    • La Haut Commissaire aux Droits de l’Homme : il importe de prévenir, dans la contribution de la Haut Commissaire, Mme Pillay, au rapport du SG d’avril prochain, une recommandation qui irait dans le sens d’un élargissement du mandat de la MINURSO, comme cela a été fait durant les trois dernières années et de la dissuader de visiter les provinces du Sud, afin d’écarter toute instrumentalisation de la part de nos adversaires.
    10. Une réunion des Ambassadeurs de Sa Majesté auprès des membres du Conseil de Sécurité:
    Afin de mobiliser le soutien nécessaire à notre stratégie, la tenue d’une réunion avec les Ambassadeurs de Sa Majesté accrédités auprès des 15 membres du Conseil paraît opportune. Elle sera l’occasion de les tenir informés des derniers développements et de la stratégie adoptée, d’unifier le message qui sera transmis à leurs interlocuteurs et de convenir d’une feuille de route comportant les actions à mener pour la période nous séparant de la date d’avril.
    Cette réunion, qui se tiendrait sous l’autorité de Monsieur le Ministre, verrait la participation des Présidents du CNDH du CESE, du Délégué Intergouvernemental pour les Droits de l’Homme et des représentants des Départements et Services partenaires dans la gestion du dossier du Sahara.
    Conclusion : Pour bien préparer l’échéance d’avril et travailler dans la confiance réciproque avec les américains qui sont les rédacteurs de la résolution, le facteur temps est d’une importance cruciale. Or le temps qui nous sépare d’avril est très court, au regard des actions que nous sommes appelés à entreprendre.
    New York le 6 janvier 2014-
  • Moroccoleaks : Les inquiétudes américaines au sujet du Sahara Occidental

    Objet : Question Nationale/ entretien téléphonique avec l’Ambassadeur Rosemary Dicarlo
    J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que j’ai reçu, ce matin, un appel téléphonique del’Ambassadeur Rosemary Dicarlo, Représentant Permanent Adjoint des Etats Unis à New York en charge dela question Nationale, qui a voulu m’informer que ses autorités « ont les inquiétudes » suivantes au sujet dela question du Sahara :
    • La limitation par les autorités marocaines du mouvement du personnel des Nations Unies et de la
    MINURSO au Sahara,
    • Au sujet du processus politique, Christopher Ross a programmé de visiter le Maroc et souhaite que savisite ait lieu le plus rapidement possible,
    • Les Etats Unis attendent que le Maroc accorde, rapidement son plein soutien à Madame Kim Bulduc,nouveau Représentant Spécial du Secrétaire Général,
    • Durant la dernière visite de Sa Majesté le Roi à Washington, un accord a été conclu pour :
         – Etablir un programme de visites régulières du Haut-Commissariat pour les Droits de l’Homme
         au Sahara,
         – L’enregistrement de plus d’ONG originaires du Sahara,
         – Cesser les poursuites judiciaires des civils par le tribunal militaire, mais les progrès sont très              lents sur ces trois questions
    • Durant le dernier entretien entre Monsieur l’Ambassadeur Omar Hilale et L’Ambassadeur Samantha
    Power, RP des Etats Unis, cette dernière a été « surprise » par l’affirmation de l’Ambassadeur Hilale qui l’a informée qu’étant celui qui a conclu les termes de référence de la visite des experts du HCDH au Sahara, il n’a jamais été question de visites régulières ou de programme de visites au Sahara.
    Enfin l’Ambassadeur Di-Carlo m’a informé que ces « inquiétudes » (concerns) seront également communiquées par l’Ambassade des Etats Unis à Rabat aux autorités marocaines « 
    Haute considération
    Le Représentant Permanent Adjoint
    Abderrazzak Laassel
  • Lettre ouverte à M. Mankeur Ndiaye, ministre des affaires étrangères du Sénégal

    Je vous écris cette lettre par droit de réponse à votre réaction aux révélations qui nous avons publié es dans notre site. 
    Vous avez démenti tous les faits qu’on vous reproche, mais le plus grave c’est que vous avez essayé de donner de l’importance au soutien du Sénégal au Maroc dans la question du Sahara Occidental dans le but de discréditer nos publications et camoufler vos pratiques de mendiant dignes des plus basses cours.
    Qu’est-ce que votre soutien et celui de votre pays a apporté au Maroc ? Depuis plus de 30 ans, il n’est plus membre de l’Union Africaine dont la République Arabe Sahraouie Démocratique est membre à part entière et vous êtes obligé à vous asseoir avec les autorités sahraouies dans toutes les réunions des instances africaines. 
    Réagir comme si le Sénégal était une puissance mondiale, était la réaction la plus ridicule de votre part. Votre soutien est nulle et ressemble à une coquille vide. Après 40 ans d’occupation, aucun pays du monde ne reconnaît la prétendue souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara Occidental. 
    Vous ne pouvez rien pour votre allié parce que vous n’êtes rien. Regardez comment vos citoyens sont assassinés au Maroc ! Qu’est-ce que les sénégalais font dans ce pays ? Vous n’allez pas me dire quand même qu’ils font du tourisme ?
    Ils sont là parce qu’ils veulent rejoindre l’Europe et fuir leur pays le Sénégal qui, après plus de 50 ans d’indépendance n’arrive pas à décoller et se débarrasser de la misère qui ravage le peuple sénégalais à cause de politiciens corrompus comme vous qui ne savent que tendre la main pour remplir leurs poches.
    Il a fallu que notre site en parle pour que vos amis de Rabat se prononcent enfin, même si ce n’est qu’avec le mensonge d’une prétendue condamnation des criminels, sur l’affaire de l’assassinat du malheureux jeune étudiant Charles Ndour.
    Malgré que les Marocains vous utilisent pour dissimuler leur isolement sur la sphère internationale, ils ont le culot de vous mépriser en laissant en total impunité les assassinats des sénégalais sur terre marocaine. Evidemment, ce ne sont pas les crapules de votre genre qui vont défendre l’honneur et la dignité des sénégalais. Comme d’habitude, vous allez vous taire pour pouvoir continuer à bénéficier des faveurs des autorités marocaines.
    Vous allez vous taire aussi au lieu de répondre à cette lettre, parce que si vous parlez vous allez vous délatter. Vous allez garder le silence et regarder de l’autre côté protégé par ceux qui partagent avec vous les pratiques de magouille et de mesquineries. 
    Comme tous les voleurs, vous avez géré l’argent des sénégalais, mais ce qui vous rend différent des autres politiciens c’est que vous avez mis une partie de cet argent dans vos poches. Pour cela, vous avez fait recours à diverses méthodes. Parmi elles, celle qui a été dénoncée par le site Dakar Actu : la surfacturation des notes de publicité pour pouvoir empocher les dividendes.
    Vous allez dire « je ne suis pas le seul à faire cela » ou bien vous allez vous chercher une autre excuse parce que vous n’êtes pas à la hauteur de vous mettre en cause. Dans un pays démocratique, un scandale comme le votre aurait coûté la démission, mais au Sénégal, pays à la merci de voleurs et de dévergondés, tout y passe. 
    Vous n’êtes pas seulement un ministre qui a osé faire le mendiant auprès d’un pays étranger. Vous êtes beaucoup plus que ça. Vous êtes responsable, à côté de vos collègues corrompus de la misère vécue par les enfants, les hommes et les femmes sénégalais, des souffrances de millions de citoyens contraints de vivre dans les situations les plus pénibles. 
    En un mot, vous faites pitié!
  • Sahara occidental Le Forum de Crans Montana à Dakhla, nouveau théâtre d’affrontements entre Rabat et les indépendantistes sahraouis

    Après y avoir tenu sa session
    annuelle en 2015, le Forum
    mondial de Crans Montana va à
    nouveau célébrer cette année son
    30e anniversaire à Dakhla, au
    Sahara occidental. Ce choix
    curieux pour un rendez-vous qui,
    d’ordinaire, se tient en Suisse, là
    où il a été créé en 1986, est le
    résultat de l’intense eff ort de
    lobbying que le Maroc a mené en
    direction des responsables et
    organisateurs du Forum.
    va aboutir à la tenue d’une grande manifestation
    internationale, une sorte de mini-Davos
    du désert, dans une ville et un territoire
    placés sous le signe de la décolonisation et dont
    le règlement du statut est à l’ordre du jour du
    Conseil de sécurité des Nations unies.
    En parvenant à ce résultat, parce que rien n’indique
    pour l’instant que les organisateurs du
    Forum de Crans Montana vont annuler leur
    rendez-vous sahraoui prévu du 12 au 14 mars
    prochain, Rabat entend faire coup double. Il
    s’agit, pour le royaume chérifi en, de pratiquer
    la politique du fait accompli, d’agir en toute
    souveraineté sur un territoire qui ne lui appartient
    pas, aux yeux de la légalité internationale,
    et de vendre son potentiel économique à des
    investisseurs peu préoccupés par les questions
    d’autodétermination sous le signe à la mode
    d’une Afrique comme nouvel horizon de croissance
    mondiale et comme futur grand lieu
    d’échanges mondiaux.
    Les thèmes retenus pour les trente bougies du
    Forum à Dakhla ont été choisis pour séduire, en
    eff et. En présence d’acteurs politiques et d’opérateurs
    économiques mais aussi de représentants
    gouvernementaux et d’ONG, on y parlera
    des relations Sud/Sud et de l’encouragement
    des fl ux d’aff aires et d’investissements entre le
    Maroc et l’ensemble des pays d’Afrique. En
    marge du Forum, a-t-on appris, les organisateurs
    vont lancer le «Crans Montana African
    Women’s Forum» sur le thème porteur des
    «Femmes dans les aff aires et la politique».
    Parmi les grandes dames qui soutiennent l’organisation
    de ce Forum féminin à Dakhla, indiquent
    des sources marocaines, fi gurent Simone
    Veil, membre du Conseil constitutionnel français,
    Nana Konade Rawlings, première dame
    du Ghana, Huguette Labelle, présidente de
    Transparency International, Maria Da Luiz Dai,
    première dame du Mozambique, ainsi que plusieurs
    représentantes de gouvernements et
    d’ONG d’Europe, des Etats-Unis, d’Afrique et du
    monde arabo-musulman.
    Mais entre l’intention et la réalité, il y a un
    fossé que les indépendantistes sahraouis veulent
    davantage creuser. Pour eux, qui s’étaient
    déjà insurgés avec un succès mitigé contre la
    session de 2015 et qui veulent cette fois-ci ne
    pas rater l’occasion de le dénoncer, la tenue au
    Sahara occidental d’une manifestation internationale
    sur les aff aires et les investissements
    encouragée et parrainée par Rabat est une violation
    caractérisée du droit international et une
    opération destinée à bluff er la communauté internationale
    sur un dossier dont le règlement
    est en attente depuis quatre décennies.
    Leur appel au boycott du Crans Montana de
    Dakhla semble avoir été entendu, puisque, samedi
    dernier, le secrétaire général des Nations
    unies, Ban Ki-moon, a, selon des sources sahraouies,
    appelé tous les fonctionnaires et les
    organes de l’ONU à ne pas participer à l’évènement.
    Par ailleurs, l’Organisation des Nations
    unies pour l’éducation, la science et la culture
    (Unesco), sur la participation de laquelle les
    organisateurs marocains ont fait une grande
    publicité, se dit contre la tenue de la prochaine
    édition du Forum à Dakhla.
    «Je tiens à vous informer que cette année encore
    l’Unesco n’a été ni consultée ni associée à
    l’organisation de cet événement, et notre organisation
    n’a à aucun moment confi rmé sa participation
    d’une quelconque manière et n’y participera
    pas», a écrit le sous-directeur général
    pour les relations extérieures et l’information
    du public, Eric Falt, dans une lettre au président
    du Comité suisse de soutien au peuple sahraoui,
    Berthier Perregaux, citée mercredi par
    l’agence de presse sahraouie SPS.
    «L’Unesco, comme vous le savez, ne saurait
    s’associer à une conférence se tenant à Dakhla,
    conformément aux résolutions pertinentes du
    Conseil de sécurité de l’organisation des Nations
    unies, auxquelles notre organisation est
    tenue à se conformer», a soutenu l’organisation.
    A suivre, donc.
    Selon le Front Polisario
    Le Maroc se dresse contre la prochaine visite de Ban Ki-moon dans la région
    Le gouvernement marocain se dresse
    pour empêcher la visite du secrétaire
    général de l’ONU au Sahara occidental,
    pourtant approuvée par le Conseil de
    sécurité, a indiqué le représentant du
    Front Polisario auprès des Nations unies,
    Ahmed Boukhari. « C’est une véritable
    démonstration d’obstruction aux eff orts
    du secrétaire général de l’ONU, le
    gouvernement marocain continue à
    mettre des obstacles pour empêcher la
    visite de Ban Ki-moon dans la région a
    déclaré M. Boukahri à l’APS. Après avoir
    échoué à annuler cette visite, prévue fort
    probablement pour début mars prochain,
    le Maroc veut maintenant la reporter à
    juillet, a fait savoir M. Boukhari.
    « Les autorités marocaines ne veulent pas
    que cette visite ait une relation avec le
    prochain rapport sur le Sahara occidental»
    que doit présenter Ban Ki-moon au
    Conseil de sécurité en avril, a-t- il expliqué.
    « C’est une stratégie bien connue du
    Maroc: bloquer tout progrès dans le
    dossier sahraoui pendant le mandat de
    Ban Ki-moon qui arrive à échéance en fi n
    2016 ». M. Boukhari a indiqué que le
    Conseil de sécurité, réuni mercredi passé
    à l’initiative du Venezuela, a réitéré son
    soutien unanime à la visite du secrétaire
    général dans la région. « Actuellement
    tous les membres du Conseil de sécurité
    soutiennent cette visite à l’unanimité et
    affi rment qu’il serait idéal de l’organiser
    avant avril », a ajouté M. Boukhari. Il y a
    lieu de souligner que ce soutien a été
    exprimé même par la France, membre
    permanent du Conseil de sécurité
    considéré par les indépendantistes
    sahraouis comme un soutien aux thèses
    de Rabat sur le Sahara occidental
    Jusqu’ici, les dates des entrevues prévues
    entre le SG de l’ONU et le gouvernement
    marocain n’ont pas été fi xées, le Maroc
    refusant toujours de donner une suite
    positive à l’agenda du SG concernant sa
    visite à Rabat. Encore faut-il souligner que
    le Maroc n’est pas en mesure d’imposer
    son agenda pour cette visite encore moins
    d’empêcher Ban Ki-moon d’aller aux
    territoires occupés sur lesquels il n’a
    aucune autorité. Le Sahara occidental est
    considéré par l’ONU comme un territoire
    non autonome, dont le statut doit être
    déterminé par voie de referendum
    d’autodétermination, a tenu à rappeler M.
    Boukhari
    http://www.reporters.dz/