Mois : février 2016

  • Implantation de Numilog à Dakhla (Sahara occidental) : Cevital dément

    Les allégations faisant part que la société de transport-logistique Numilog, filiale du groupe privé algérien Cevital, envisage d’ouvrir une agence à Dakhla, au Sahara occidental, sont sans fondement. « Pour le moment, nous avons bien une agence opérationnelle à Casablanca, au Maroc, et les informations relayées par la presse à ce sujet sont erronées », explique-t-on du côté de la direction commerciale et marketing de Numilog. « Ces informations sont fausses et Numilog ne manifeste aucunement la volonté d’investir à Dakhla», a assuré hier dans une déclaration à Reporters Mme Linda Belaïdi, représentante de l’entreprise Numilog.
    Des comptes rendus de presse avaient cité le directeur général de l’entreprise Numilog-Maroc, Arsène Mohamed Stili, lui prêtant l’intention de s’implanter au Sahara occidental. « Numilog-Maroc se fixe pour objectif (entre autres) d’étudier de plus près les opportunités que pourrait offrir un centre logistique régional (CLR) à Dakhla », aurait affirmé le responsable sur les colonnes du quotidien économique marocain Eco. Ce à quoi, le groupe Cevital a tenu à apporter un démenti formel.
    Numilog est présente depuis le mois de septembre 2015 au Maroc (Casablanca) et récemment elle a ouvert une agence en France (Saint Martin de Crau, Marseille).
    Visant également le marché international du transport-logistique, l’entreprise Numilog est en train de mailler le territoire national, où elle est représentée à travers quelque 34 centres logistiques régionaux. Sa flotte est constituée de plus de 1 200 camions, dont un total de 800 camions constituant son réseau propre, alors que les autres sont de petits distributeurs avec qui elle est liée par des conventions.
    Dans un cadre plus général, Issad Rebrab, PDG de Cevital, a multiplié les acquisitions à l’international.
  • Comunicado del Elíseo sobre el encuentro de Mohammed VI con François Hollande

    Entretien avec Sa Majesté Mohammed VI, Roi du Maroc

    Publié le 17 Février 2016
    Le président de la République a reçu, le 17 février 2016, Sa Majesté Mohammed VI, Roi du Maroc, à l’occasion de la visite de travail et d’amitié que le Roi effectue en France.
    Les deux chefs d’État se sont félicités de l’excellence des relations bilatérales et de la densité du partenariat entre nos deux pays, dans tous les domaines.
    Le président de la République a remercié le Roi pour son engagement personnel dans la réussite de la COP21. Dans l’esprit de l’Appel de Tanger du 20 Septembre 2015, en vue d’une action solidaire et forte en faveur du climat, les deux chefs d’État sont convenus de renforcer la coordination en vue de la ratification, par tous les États membres, de l’accord de Paris et en vue du succès de la COP 22, qui se tiendra à Marrakech du 7 au 18 novembre 2016. Ils ont souligné que la coopération bilatérale dans le domaine du développement durable était également en plein essor sous l’impulsion des deux Ministres en charge de l’Environnement.
    Avec les deux Ministres des Affaires étrangères, ils ont évoqué les questions régionales. Le président de la République et le Roi ont également abordé les questions régionales, en particulier le dossier libyen, qui pose des défis pour la sécurité au Maghreb et en Méditerranée occidentale. Le Président a salué le rôle essentiel du Maroc en soutien au processus engagé sous l’égide des Nations Unies ayant abouti à l’accord de Skhirat pour la formation d’un gouvernement d’union nationale. Les deux chefs d’État ont appelé la Chambre des Représentants libyenne à accorder rapidement sa confiance à ce nouveau gouvernement.
    Les deux chefs d’État ont salué le bon avancement des chantiers bilatéraux, en particulier en matière économique et culturelle. Ils se sont félicités de l’étroitesse de la coopération dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale, et ont examiné de nouvelles pistes de coopération renforcées dans ce domaine.
    Ils ont réaffirmé leur volonté d’entretenir le nouvel élan qui anime les relations bilatérales et d’intensifier encore la concertation entre le Maroc et la France.
    A l’issue de l’entretien, le président de la République s’est rendu avec le Roi à l’Institut du Monde arabe où a été présenté le projet de futur Centre culturel marocain à Paris.
  • Moroccoleaks : La RCA annonce son soutien au Maroc à Addis Abeba (mai 2013)

    REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
    AMBASSADE DE LA REPUBLIQUE
    CENTRAFRICAINE AUPRES 
    DU ROYAUME DU MAROC
    – RABAT –
    N° 061/AMB/RCA/MAR
    L’Ambassade de la République Centrafricaine à Rabat présente ses compliments au
    Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération (Direction des Affaires Africaines) et a
    l’honneur de lui faire part de ce qui suit :
    En prévision des prochaines assises de l’Union Africaine de fin mai 2013 à ADDISABABA,
    – Entendu que la question du Sahara Occidental risque d’être inscrite à l’ordre du jour ;
    – Entendu que la dernière résolution d’avril 2013 par le Conseil de Sécurité a été retenue
    et encouragée comme la solution politique « sérieuse et crédible » négociée ayant réuni
    l’approbation et le soutien de la majorité tant des Pays Africains que de la Communauté
    internationale,
    – Entendu surtout que depuis plus de 20 ans la question du Sahara Occidental relève
    désormais de la compétence des Nations Unies appuyée par la majorité des Etats et des Institutions
    avec l’accord de toutes les parties concernées par cette question,
    – Entendu enfin que l’ouverture des débats sur cette question au niveau de l’Union
    Africaine risque non seulement, d’être en contradiction avec la résolution du Conseil de Sécurité,
    mais elle portera surement tous les germes de divisions au sein de Union Africaine qui aurait tout à
    gagner d’éviter toute question qui divise et de concentrer toute son énergie et la sagesse africaine
    qui commande retirer purement et simplement cette question de l’ordre du jour du Conseil Exécutif
    des Ministres des Affaires Etrangères comme elle a été retirée du prochain Sommet des Chefs
    d’Etat de l’Union.
    La République Centrafricaine quand à elle, constante dans sa position en faveur de la résolution de cette question par voie de négociation dans la recherche d’une solution politique négociée entre les parties appuie fermement et sans réserve l’initiative des Etats convaincus comme elle que seul la démarche proposée par la résolution d’avril 2013 du Conseil de Sécurité doit être retenue, soutenue et encouragée.
    De même, la République Centrafricaine appuie toute Déclaration qui sera faite dans ce sens pour préserver toute les chances de réussite de cette Résolution d’une part, et de sauvegarder l’unité et la cohésion au sein de l’Union Africaine d’autre part.
    La République Centrafricaine, soucieuse de sauvegarder tous les acquis obtenus après des rudes et combien longue négociation rejette l’idée d’inscription de la question du Sahara Occidental à l’ordre du jour des prochaines assises de l’Union Africaine de fin mai 2013 à Addis-Ababa. Elle réaffirme son soutien à la proposition qu’elle estime crédible et sérieuse faite par le Royaume du Maroc en faveur de Large Autonomie du Sahara sous la souveraineté marocaine. Dans tous les cas, Elle confirme si besoin était son soutien au renvoi pur et simple de cette question à la compétence du Conseil du Sécurité des Nations Unies.
    L’Ambassade saisit cette occasion pour renouveler au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération (Direction des Affaires Africaines) les assurances de sa haute et parfaite considération.
    Rabat, le 21 mai 2013
    MINISTÈRE DES AFFAIRES ETRANGÈRES
    ET DE LA COOPÉRATION
    (DIRECTION DES AFFAIRES AFRICAINES)
  • De l’ignorance des journalistes sénégalais

     

    Il est vrai que les révélations du hacker Chris Coleman sur les magouilles du ministre des affaires étrangères sénégalais ont jeté un pavé dans la mare du président Macky Sall. Sachant pertinemment que celui-ci utilisera ces mêmes magouilles pour faire taire les journalistes sur cette affaire. Le communiqué du département de Mankeur Ndiaye sur l’arrangement trouvé avec le directeur du site Dakar Actu laisse un avant-goût de ces méthodes qui font ravage au Sénégal comme dans beaucoup de pays africains.
    Comme c’est le cas au Maroc, si la presse existe au Sénégal c’est grâce aux subventions de l’Etat. Cela limite les marges de manoeuvres des journalistes. Ils sont obligés de respecter es règles imposées par l’Etat s’ils ne veulent pas voir ses subventions coupées du jour au lendemain. C’est ce qui explique, sans doute, le silence de cette presse sur beaucouo de scandales qui subissent au Sénégal.
    Les publications du blog Diaspora Saharaui ont révélé aussi le degré d’ignorance des journalistes sénégalais. Pour eux, Diaspora Saharaui est un blog marocain parce qu’ils ignorent tout du Sahara Occidental et de son conflit qui dure depuis plus de 40 ans. Comme ils ignorent tout sur la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), membre à part entière de l’Union Africaine. 
    La première réaction de Mankeur Ndiaye à nos publications, il l’a faite d’Addis Abeba, où il était assis à côté du ministre des affaires étrangères sahraoui, Mohamed Salem Ould Salek, qui assistait à la réunion ministerielle de l’UA. 
    Les journalistes sénégalais ne savent pas non plus que les bombardiers français du type Jaguar décollaient en 1977 des bases françaises au Sénégal et ont massacré les unités des combattants sahraouis qui se rendaient en Mauritanie pour attaquer les positions de l’armée de Mokhtar Ould Daddah. Parce que le Sénégal fait partie du fameux conglomérat appelé Françafrique, dénomination qui désigne le réseau des pays africains qui se trouvent toujours à la merci de la France. Un réseau qui survit dans le temps grâce à un nouveau genre de négriers : des africains nostalgiques de la servitude et l’esclavage des blancs. C’est ce qui a poussé Macky Sall à envoyer ses troupes en Centrafrique. Comme par hasard, des soldats marocains leur font compagnie et à l’instar de leurs collègues sénégalais,eux aussi  ont été accusés de viols commis contre des enfants de ce pays. 
  • Mohammed VI dans ses petits souliers

    Chaque jour s’assombrit un peu plus l’horizon du gouvernement marocain dans sa tentative d’imposer sa vision dans les couloirs des bâtiments des Nations Unies. 
    Le Maroc, après ses multiples rounds avec l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental, M. Christopher Ross, le voilà dans le ring avec comme adversaire directe le chef le l’ONU en personne, Ban Ki-moon.
    En appui à la mission de son envoyé spécial, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a prévu, fin février, une visite inédite dans la région pour examiner, in situ, le blocage du processus d’autodétermination du peuple sahraoui. Parce que, faut-il le rappeler, l’objectif du processus onusien n’est rien d’autre que de parvenir à un accord sur le statut définitif du Sahara occidental comme l’a si bien réitéré M. Ross, envoyant ainsi une grosse pierre dans le jardin déjà empierré du Makhzen.
    Si en 2012, Rabat a essayé d’empêcher Ross de se rendre dans la partie du Sahara Occidental occupée par le Maroc, aujourd’hui il essaye d’empêcher Ban Ki-moon de le faire. Une tentative déséspérée de se battre contre la tendance du Secrétaire Général à considérer le Sahara occidental comme « territoire non autonome », appelation qui figure dans les annales des Nations Unies.
    Le Makhzen tente de désamorcer le malaise par une pirouette, en faisant reculer de plus en plus la date de la visite. Il a fini par pousser le Conseil de Sécurité à intervenir en déclarant son plein soutien à la décision de Ban Ki-moon et son Envoyé Personnel.
    Ainsi, Rabat s’est retrouvé seul contre tous, mais le roi du Maroc il est prêt à se mettre communauté internationale sur le dos quitte à ne pas perdre le contrôle des ressources naturelles du Sahara Occidental. Il lui reste, comme dernière balle, quémander le soutien de l’allié traditionnel et inconditionnel, la France. Pour cela, le roi du Maroc, Mohammed VI n’hésite pas à se rendre personnellement à Paris pour rencontrer le président français.
    A présent, reste à savoir si l’Elysée saura convaincre Ban Ki-moon de reporter sa visite jusqu’au mois de juillet, tel que souhaité par le Maroc.
  • Journée de soutien au peuple sahraoui mercredi à la faculté de droit de l’université d’Oran (2)

    ORAN – Une journée de soutien au peuple sahraoui, à l’occasion du 40ème anniversaire de la proclamation de la République arabe Sahraouie démocratique (RASD), sera organisée mercredi à la faculté de droit et des sciences politiques de l’université d’Oran (2) « Mohamed BenAhmed », a-t-on appris mardi des organisateurs.
    Organisée par le bureau de wilaya d’Oran de l’Union des étudiants de Sakiat El Hamra et Oued Ed-dahab en collaboration avec l’université d’Oran, cette journée sera mise à profit pour faire connaître aux étudiants l’évolution de la cause sahraouie au plan international et les sensibiliser sur l’importance du référendum pour les Sahraouis d’exercer leur droit d’autodétermination, ont souligné les organisateurs.
    Le programme de cette journée de soutien avec le peuple sahraoui, qui sera rehaussé par la présence du consul de la RASD à Oran, Moussa Salma, prévoit deux documentaires, l’un sur les dernières inondations qui ont affecté les camps de réfugiés sahraouis, l’autre sur les manifestations pacifiques des Sahraouis pour l’indépendance des territoires occupés, notamment au camp « Kdim Izik » (El Ayoune), en plus des expositions sur l’identité et la culture du peuple sahraoui et les violations des droits de l’Homme, appuyés par des photos, ainsi qu’une pièce théâtrale sur l’Intifadha (soulèvement) du peuple sahraoui, a-t-on ajouté de même source.
    Le Sahara occidental, dernière colonie d’Afrique, a été annexé en 1975 par le Maroc, en violation des résolutions de l’ONU.
  • frontières avec le Maroc: La réponse « indirecte » de l’Algérie

    Est-ce une réponse officielle de l’Etat aux récents appels de l’opposition à l’ouverture des frontières terrestres avec le Maroc ? En tout cas, l’éditorial du quotidien El Moudjahid dans sa livraison d’hier a tout l’air de l’être, surtout qu’il insiste sur le caractère « officiel » de la position algérienne dans ce dossier qui a plongé dans le froid les relations algéro-marocaines depuis 22 ans.
    Largement repris par la presse marocaine, les propos tenus en début de semaine par Mohcine Belabbas, président du RCD, plaidant « pour l’ouverture des frontières » ont donné lieu à une polémique et un retour sur la scène de cette question que le Makhzen tente, à chaque fois, d’exploiter pour pointer du doigt l’Algérie. Le premier journal gouvernemental est catégorique. Tout en rappelant l’humiliante décision du Maroc en 1994 d’instaurer un visa d’entrée aux Algériens, il précise : « Tant que le Makhzen ne répare pas cette injustice envers les nombreux ressortissants algériens qui ont été spoliés de leurs biens et expropriés de leurs terres, oui, tant qu’il ne présente pas ses excuses aux Algériens touchés dans leur dignité, tant qu’il ne cesse pas sa guerre des stupéfiants, la réouverture de la frontière terrestre ne sera jamais à l’ordre du jour ».
    Clair, net et précis, l’éditorial du journal public ajoute que c’est « la position officielle, et c’est la position du peuple algérien ». « Et ce ne sont pas les rumeurs, les mensonges, les raccourcis ou les manipulations qui vont la changer, mais des engagements sérieux de régler tous les contentieux bilatéraux autour d’une table », écrit le journal.
    Samedi dernier, lors d’un meeting populaire à la salle Atlas, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a déclaré qu’« il faut ouvrir les frontières pour renforcer nos capacités ». « Ceux qui s’opposent à l’ouverture de la frontière sont ceux qui profitent de cette situation d’isolement », a estimé M. Belabbas, croyant dur comme fer qu’une telle décision aidera « à stimuler la compétitivité et à nourrir le libre débat ». Des propos qui ont donné matière à la scène politico-médiatique chez le voisin de l’Ouest. A la suite de ce « bruit » et bien que la réaction ne soit pas venue directement d’un membre du gouvernement d’Abdelmalek Sellal, le ministère des Affaires étrangères à titre d’exemple, la réponse est venue d’un de ses supports médiatiques pour « indirectement » mettre les points sur les « i » et remettre ainsi les pendules à l’heure. El Moudjahid précise que « si nous tenons, depuis longtemps, à la construction d’un ensemble maghrébin viable et fraternel, les relations avec notre voisin ne peuvent pas obéir à des sautes d’humeur, fussent-elles celles d’un monarque ». Et de rappeler les circonstances ayant mené à la fermeture des frontières, un mois d’août 1994, lorsque le roi Hassan II accusa l’Algérie, sans la moindre preuve, d’être à l’origine de l’attentat terroriste commis par des Franco-Marocains ayant ciblé un hôtel à Marrakech. Un incident qui servira de « prétexte », ajoute l’édito, « pour maltraiter et expulser touristes et résidents algériens, et instaurer unilatéralement un visa d’entrée ». Un comportement qui a mené les autorités algériennes à fermer les frontières. Quoi qu’il en soit, cette « position », qui semble intransigeante de l’Algérie, « ce ne sont pas les rumeurs, les mensonges, les raccourcis ou les manipulations qui vont la changer, mais des engagements sérieux de régler tous les contentieux bilatéraux autour d’une table », insiste-t-on enfin en « Une » du journal.
  • Sahara Occidental : Mbarek Daoudi condamné à cinq ans de prison (Front Line Defenders)

    Le 8 février 2016, la chambre criminelle de la Cour d’appel d’Agadir a confirmé l’inculpation du défenseur des droits humains M. Mbarek Daoudi.
    La Cour a confirmé sa condamnation à cinq ans de prison en se basant sur de fausses accusations de « possession de cartouches de chasse » et « tentative de fabrication d’une arme à feu ». Le tribunal de première instance d’Agadir avait prononcé la peine le 3 décembre 2015.
    Mbarek Daoudi est un défenseur des droits humains sahraoui qui a servi dans l’armée marocaine pendant plus de 30 ans et a pris sa retraite en 2008. Il plaide pour le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui depuis qu’il est à la retraite. Lors du soulèvement de Gdeim Izik en octobre et novembre 2010, Mbarek Daoudi a mobilisé des familles dans sa région natale et les a encouragées à rejoindre un camp de protestation composé de près de 7000 tentes et qui a ensuite été démantelé par les autorités marocaines.
    Le défenseur a comparu devant la Cour d’appel d’Agadir le 8 février 2016, et scandé des slogans en soutien au Front populaire de libération de Saguia el-Hamra et Rio de Oro (POLISARIO), et a revendiqué le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ainsi que l’indépendance du Sahara Occidental. En réponse, le tribunal a ordonné qu’il soit expulsé de la salle d’audience et a commencé à délibérer sans avoir laissé la défense parler. Après plus de trois heures de délibération, la cour a confirmé la peine initiale de cinq ans de prison prononcée par le tribunal de première instance d’Agadir.
    Dans une autre affaire, le défenseur a été condamné à six mois de prison par la cour d’appel d’Agadir le 9 avril 2015, pour « possession d’un uniforme militaire ». La décision a été prise après que le procureur a fait appel du jugement initial de l’affaire, selon lequel Mbarek Daoudi était reconnu coupable et condamné à trois mois de prison, et a réclamé une peine plus sévère.
    Mbarek Daoudi avait été arrêté le 28 septembre 2013 après une perquisition de son domicile, rue El Kharachi à Guelmim, par la police marocaine. La maison de son père à Legsabi avait été perquisitionnée sans mandat le même jour. Pendant cette perquisition, des policiers avaient trouvé des armes datant de la guerre de 1936 contre les français qui appartenaient à l’arrière grand-père du défenseur. La possession de ces armes avait alors été déclarée comme étant la raison officielle de l’arrestation de Mbarek Daoudi.
    Front Line Defenders est profondément préoccupée par le maintien de l’inculpation et la lourde peine prononcée contre Mbarek Daoudi, car il semble que l’action judiciaire contre lui soit uniquement motivée par son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains au Sahara occidental.
    https://www.frontlinedefenders.org/fr/node/30584
  • Les femmes du minstre Mankeur Ndiaye : condamnées à la prostitution

    Femmes Sénégalaises: Nouvelle forme d’émigration/ Phénomène des bonnes sénégalaises au Maroc : du lave-linge au tapin
    Le phénomène des domestiques africaines – en général sénégalaises – venant chercher du travail au Maroc a pris de l’ampleur ces dernières années dans les grandes villes marocaines. Et si les premières arrivées trouvaient assez facilement du travail et des conditions de vie meilleures, les émules qu’elles ont faites, elles, connaissent désormais de réelles difficultés dues au durcissement des conditions d’entrée sur le territoire marocain, aux tracasseries policières de Bir-Guendouz – la plupart venant par voie terrestre – et surtout à la rareté de l’emploi qui contraint certaines d’entre elles à passer très vite du lave-linge au tapin.
    Il n’est pas rare qu’en parcourant les sites de petites annonces marocains tels que Bikhir et Marocannonces – deux sites comparables au célèbre site d’annonces français Leboncoin.fr – l’on tombe sur des annonces titrées: « Cherche bonne sénégalaise », postées souvent par des Marocains, ou encore des annonces proposant les services de nounous, femmes de ménage et baby-sitters sénégalaises ou africaines etc., placées, elles, généralement par des Sénégalais et d’autres nationalités subsahariennes.
    Ce foisonnement d’annonces de demande ou d’offre de services de bonnes sénégalaises ou africaines témoigne du regain d’intérêt que connaît depuis quelques années le phénomène des « Fatou » au Maroc ; comprenez des jeunes femmes africaines entre 20 et 35 ans, en moyenne, venues chercher du travail et des conditions de vie meilleures dans les grandes villes marocaines, notamment à Casablanca, Rabat, Agadir et Marrakech.
    Il y a quelques années, les candidates aux travaux domestiques dans de riches familles marocaines ou d’Européens résidant au Maroc étaient peu nombreuses, et celles qui avaient la chance de trouver du travail à leur arrivée étaient plutôt heureuses de leurs conditions de vie. Elles ont très vite fait des émules, et aujourd’hui, les « Petites Fatou », en majorité des Sénégalaises, arrivent par dizaines, non pas par avion mais par voie terrestre, pour venir tenter leur chance au Maroc.
    Une arrivée massive qui a mis la puce à l’oreille des autorités. Et si, il y a 2 ou 3 ans, il suffisait juste d’avoir un passeport en cours de validité pour pouvoir franchir Bir-Guendouz (poste-frontière à l’extrême sud du pays), aujourd’hui, la police des frontières est devenue plus regardante. Une vigilance accrue des autorités qui n’est pas sans donner lieu à des exactions fréquentes (racket et dépouillement des candidates par des agents véreux au poste-frontière de Bir-Guendouz).
    De l’aspirateur au tapin…
    Celles qui réussissent, à coup de vingt euros à chaque contrôle, à gagner les villes d’Agadir, de Marrakech, de Rabat ou de Casablanca, se rendent très vite compte des conditions très peu reluisantes qui les y attendent. Elles s’entassent à cinq ou six dans des chambres louées dans les quartiers populeux de ces grandes villes où elles sont souvent confrontées au racisme primaire des populations d’origine rurale, venues, elles aussi, chercher une vie meilleure dans les métropoles.
    Elles se rendent compte finalement qu’il n’est pas du tout facile de trouver du travail. Et devant désormais faire face à des charges de loyer, de factures d’eau et d’électricité, en plus de se nourrir chaque jour, certaines ne tardent pas à s’adonner au plus vieux métier du monde pour subvenir à leurs besoins, troquant très vite l’aspirateur contre le tapin. Et c’est ainsi qu’on les voit arpenter à longueur de journée les grandes artères des métropoles ou se regrouper dans les médinas où elles s’adonnent à la vente à la sauvette ou proposent leurs services en tant que tresseuses et coiffeuses.
    Un phénomène autour duquel s’est développé un véritable business pour certains, notamment le réseau de placeurs de femmes de ménage, au détriment des jeunes aventurières qui , elles, doivent souvent faire face à des désillusions plutôt amères.
  • Frontières et visières (Editorial d’El Moudjahid, 16/02/2016)

    La réouverture de la frontière terrestre entre notre pays et son voisin de l’Ouest revient de manière cyclique. Elle demeure pendante, tant que les causes qui ont prévalu à sa fermeture demeurent, et jusqu’à présent, le Makhzen ne propose rien de concret dans ce sens. 
    La démarche officielle est partagée par l’opposition, car elle est et demeure raisonnable, et tient d’un bon argumentaire : si nous tenons, depuis longtemps, à la construction d’un ensemble maghrébin viable et fraternel, les relations avec notre voisin ne peuvent pas obéir à des sautes d’humeur, fussent-elles celles d’un monarque. 
    Or, avec le Maroc, c’est ce qui s’est passé au mois d’août 1994, alors que nous affrontions le terrorisme le plus barbare de la planète, le roi Hassan II, qui a voulu marchander notre position sur la question sahraouie en échange d’un terroriste qui a trouvé refuge chez lui, nous accuse, sans la moindre preuve, d’être à l’origine de l’attentat terroriste commis par des Franco-Marocains ayant ciblé un hôtel à Marrakech. Cet incident servira même de prétexte pour maltraiter et expulser touristes et résidents algériens, et instaurer unilatéralement un visa d’entrée. 
    C’est en réaction à cette humiliation que la décision de fermer la frontière terrestre a été prise. Et tant que le Makhzen ne répare pas cette injustice envers les nombreux ressortissants algériens qui ont été spoliés de leurs biens et expropriés de leurs terres, oui, tant qu’il ne présente pas ses excuses aux Algériens touchés dans leur dignité, tant qu’il ne cesse pas sa guerre des stupéfiants, la réouverture de la frontière terrestre ne sera jamais à l’ordre du jour.
    C’est la position officielle, et c’est la position du peuple algérien. Et ce ne sont pas les rumeurs, les mensonges, les raccourcis ou les manipulations qui vont la changer, mais des engagements sérieux de régler tous les contentieux bilatéraux autour d’une table.
    Pour le bien de nos deux pays, et pour le bien de toutes les nations maghrébines. L’Algérie et ses dirigeants sont conscients du caractère stratégique de l’union de nos forces qui nous permet d’être des acteurs dans le grand jeu de la mondialisation, avec responsabilité et de solidarité, et non pas avec une visière étroite et une vision à courte vue qui conduisent forcément à des tensions et à des impasses.
    EL MOUDJAHID, 16 fév 2016