Mois : janvier 2016

  • L’Affaire Mankeur Ndiaye dans la presse sénégalaise

    Taleb Barrada, ambassadeur du Maroc au Sénégal
    L’information publiée vendredi par Diaspora Saharaui sur la demande de prise en charge de pèlerins sénégalais á La Mecque, a été largement commentée par la presse sénégalaise. En voici un aperçu :
    23 janvier 2016
    Xalima.com : « Le blog marocain, diasporasaharaui est formel. Mankeur Ndiaye, le ministre des affaires étrangères de Macky Sall avait demandé en août 2014, « trois places de pèlerinage qu’il souhaiterait octroyer à ses proches ». Pour appuyer son information, le site publie en fac-similé une lettre de l’ambassadeur du Maroc à Dakar, Taleb Barrada, en date du 1er août 2014 adressée à sa tutelle pour lui faire part de la demande du chef de la diplomatie sénégalaise. Mankeur Ndiaye a laissé l’ambassade du Maroc, répondre à sa place par le biais de son service de presse ». 
    Sous le titre de « Dans son communiqué, l’ambassadeur du Maroc enfonce le ministre Mankeur Ndiaye », Zabitimrew, reprend l’ensemble du communiqué marocain.
    Mediafrik, sous le titre de « SCANDALE : Des indices d’enrichissement illicite mouillent Mankeur Ndiaye », dit « En voilà une affaire qui pourrait être très gênante pour le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, Mankeur N’diaye », Mediafrik fait écho du communiqué de l’Ambassade du Maroc à Dakar
    Sous le titre de « Un site marocain publie un mail gênant pour Mankeur Ndiaye », Le Peuple reproduit la copie scannée de la note de l’ambassadeur marocain. 
    24 janvier 2016
    Ferloo: « accusé par un site marocain : L’ambassade du Maroc lave Mankeur Ndiaye et parle de « manipulation et de déformation de l’information… ». 
    Senego : sous le titre de « L’ambassade du Maroc vole au secours de Mankeur Ndiaye », reprend le communiqué de l’ambassade marocaine.
    Senego, sous le titre de « Mankeur Ndiaye accusé d’avoir demandé des billets de Mecque aux autorités Marocaines » Senego affirme que « La toile s’est affolée hier après la publication de cette lettre dans laquelle le Ministre des Affaires étrangères Mankeur Ndiaye demande des « places de pèlerinage pour ses proches » 
    Derniereminute, sous le titre : « Affaire Mankeur Ndiaye: Quand l’ambassadeur du Maroc se perd dans ses précisions », écrit :
    L’information exclusive mise en ligne par votre site d’info derniereminute.sn sur une affaire de billets de la Mecque qu’aurait sollicité le MAE sénégalais selon une note confidentielle de l’ambassadeur du Maroc au Sénégal intercepté un site sarahoui continue de faire couler beaucoup de litres d’ancre. 
    En effet, pour se défendre afin de vouloir décrédibiliser cette info, l’ambassadeur tente depuis de répondre depuis hier, a fini par réagir. Mais dans sa réaction, le diplomate marocain n’a fait que confirmer l’information 
    Depuis hier d’ailleurs, l’ambassade à cherché à se blanchir dans cette affaire, mais hélas. Les défenseur du droit disent souvent qu’une faute avouée est à moitiée pardonnée. Mais ici, on semble chercher des mots dans le dictionnaire pour remplir une page. 
    En fin dans sa réponse, le diplomate tente de décrédibiliser aussi la note.
  • Sahara occidental : le Maroc sous la pression de la Cour européenne de Justice

    Après l’annulation d’un premier accord commercial entre le Maroc et l’Union européenne, un deuxième accord est sur la sellette après un nouveau recourt des indépendantistes du Sahara occidental.

    Le Sahara occidental est en passe de remporter une deuxième victoire sur Rabat auprès de la Cour européenne de Justice (CEJ). L’institution a tranché une première fois en faveur des indépendantistes en annulant un accord commercial sur les produits agricoles signé en 2012. Reconnu comme représentant légitime du peuple sahraoui par l’ONU depuis 1963, le Front Polisario a entamé une nouvelle procédure pour l’annulation d’un accord de pêche entre l’Union européenne et le Maroc car il inclut les eaux territoriales du peuple sahraoui.
    Le Conseil de l’UE avait fait appel de cette annulation
    Les ministres européens du conseil de l’Union européenne (UE) avaient fait appel de l’annulation de l’accord sur les produits agricoles entre l’UE et le Maroc décidée le 10 décembre dernier par la CEJ. Des mesures transitoires doivent être proposées au lieu de cette suspension.
    Le tribunal européen avait estimé que le conseil de l’UE «ne s’est pas penché sur la question de savoir si l’exploitation des ressources naturelles» de cette région «se faisait ou non au profit de la population de ce territoire», selon le texte de l’arrêté. Sûr de lui, le royaume avait marqué son «étonnement» de cette décision, sans faire plus de commentaires.
    Un conflit gelé depuis le cessez-le-feu de 1991
    Le Sahara occidental, classé comme «territoire non autonome dont les peuples ont le droit à l’autodétermination» par les Nations unies, est occupé par le Maroc depuis 1975, après le retrait de l’Espagne de sa colonie. Depuis, avec le soutien de l’Algérie, le Front Polisario milite pour l’indépendance de cette région de 266 000 km², peuplée par 540 000 personnes dont plus de la moitiés ont moins de 30 ans. La signature, en 1991, d’un cessez-le-feu entre le royaume et les indépendantistes sahraouis, ainsi que le déploiement d’une mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination de ce territoire, ont figé la situation qui n’a guère évolué depuis.
    Les Nations unies ont plusieurs fois lancé des alertes concernant les «graves violations» que l’occupation marocaine fait subir au peuple sahraoui, notamment des disparitions forcées, des exécutions sommaires ou extrajudiciaires, des tortures et des atteintes à la liberté d’association. Justifiant les déplacements de population marocaine vers le Sahara occidental, Rabat s’est toujours défendu en avançant les investissements effectués sur place.
    La non-reconnaissance par la Suède
    La monarchie marocaine reste inflexible sur les revendications d’indépendance, puis d’autonomie, du Front Polisario. Preuve de cette détermination, le Maroc avait bloqué tous ses échanges économiques et commerciaux avec la Suède à partir du mois de septembre 2015 pour s’opposer à l’ouverture de discussions, au sein du Parlement suédois, en vue de la reconnaissance de l’indépendance du Sahara occidental.
    L’ouverture du premier magasin Ikea au Maroc, dans la banlieue de Casablanca, avait également été suspendue. Le 16 janvier dernier, l’annonce de la non-reconnaissance de ce territoire par la chef de la diplomatie suédoise, Margot Wallström, a relâché les tensions.
  • Moroccoleaks : Número de beneficiarios de las visitas familiares en el marco de la ONU que decidieron quedarse con sus familias en el Sáhara Occidental

    Según una lista entregada por Marruecos, el número de beneficiarios de las visitas familiares organizadas por la ONU que decidieron quedarse con sus familiares en el Sáhara Occidental ocupado por Marruecos en el período entre 2004 y 2014 llega a 33 personas que pertenecen a 113 familias.
    El documento entregado el 18 de julio del 2014 por el embajador de Marruecos en la ONU, Omar Hilale, al Secretario General Adjunto para las Operaciones de mantenimiento de la paz, Hervé Ladssous.
  • Moroccoleaks : Nombre des bénéficiaires des visites familiales dans le cadre des CBM ayant décidé de rester avec leurs familles au Sahara Occidental

    Selon une liste fournie par le Maroc, le nombre des bénéficiaires des visites familiales dans le cadre des CBM ayant décidé de rester avec leurs familles au Sahara Occidental de 2004 jusqu’à 2014 arrive à 333 personnes apartenant à 113 familles.
    Le document a été remis, le 18 juillet 2014, par l’ambassadeur du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, au Secrétaire Général Adjoint aux Opérations de maintient de la paix, Hervé Ladsous.
  • Moroccoleaks : Séance de travail franche avec le SGA au DPKO, M. Hervé Ladsous (18 juillet 2014)

    DATE: 18 Juillet 2014
    Objet: Question nationale/Séance de travail franche avec le SGA au DPKO, M. Hervé Ladsous.
    J’ai l’honneur de vous informer que j’ai tenu, cet après-midi, une réunion de travail avec M.
    Hervé Ladsous, Secrétaire Général Adjoint aux Opérations de maintien de la paix et son équipe
    (son assistant personnel et Mme Jody Hilton).
    Cette séance de travail s’inscrit dans le cadre de la stratégie de cette Mission d’instaurer un
    dialogue régulier, franc et ferme avec le DPKO. L’objectif étant de mettre ce département, ainsi
    que la MINURSO, devant leurs responsabilités, de complexer le DPKO à l’égard du Maroc, en
    dénonçant sa partialité et son parti pris et, in fine, déplacer la pression sur eux.
    Dans ce cadre, j’ai mis l’accent sur trois aspects principaux, dont ci-après la synthèse, en
    remettant, à M. Ladsous, les documents ci-joints, comme preuves à l’appui de mes interrogations,
    critiques et observations.
    I : Désignation de Mme Kim Bolduc;
    /. Processus de nomination:
    * Le Maroc a été sciemment ignoré avant, durant et après le processus de désignation, et ce
    pour la première fois dans l’histoire de la MINURSO. Plus grave, l’Algérie et le « polisario »
    auraient été informés avant la nomination.
    * Cette absence de communication est inacceptable car elle trahit un manque manifeste de
    volonté de coopération du Secrétariat. Le Maroc doit être respecté.
    * Cette attitude suscite des interrogations légitimes de la part du Maroc, d’autant plus
    qu’elle intervient au lendemain des dérapages du dernier rapport au Conseil de Sécurité.
    * L’attitude de cette année est une énigme pour les autorités marocaines, pour qui, la
    combinaison de ces deux incidents graves, ainsi que d’autres agissements, dénotent un
    changement dangereux du traitement de la question du Sahara par le Secrétariat.
    * Cet épisode compromet les avancées réalisées avec M. Weber, dont les
    arrangements au sujet des plaques d’immatriculation des véhicules de la MINURSO.
    Réponses de M. Ladsous:
    * La procédure de nomination de Mme Bolduc s’est déroulée normalement.
    * II y a eu trois ou quatre candidats, parmi lesquels le Secrétaire Général a fait son choix.
    La pratique est que le pays hôte soit informé et non consulté.
    * Le Maroc a été informé verbalement, et par la suite à travers une lettre de Mme Malcorra,
    du 15 Juin, déposée dans la boite à documents de la Mission du Maroc (lettre qui n’a été reçue
    par cette Mission, que lorsque M. Ladsous l’a faxée un mois plus tard).
    2. Background, actions et déclarations de Mme Bolduc:
    * Mme Bolduc a un background PNUD et humanitaire, alors que les précédents
    Représentants Spéciaux avaient, traditionnellement, des profils de maintien de la paix ou
    politiques.
    * La Représentante Spéciale compte-t-elle se focaliser sur les questions humanitaires et de
    développement, aux dépens de son mandat? Y a-t-il une nouvelle orientation de sa mission?
    * Le « polisario » prétend que Mme Bolduc aurait déclaré que la question du Sahara devrait
    être réglée sur le terrain et qu’elle compte travailler en étroite collaboration avec les ONG’s et la
    société civile, notamment sur les questions des droits de l’Homme.
    * Mme Bolduc n’a pas vocation à régler la question du Sahara. Celle-ci relève des
    négociations politiques. Et la MINURSO n’a pas de mandat des droits de l’Homme. Le Maroc
    coopère pleinement avec le HCDH.
    * Aminatou Haidar laisse entendre qu’elle a été contactée par Mme Bolduc.
    * Si ce contact et ces déclarations se confirment, ils seraient extrêmement
    problématiques et compromettants pour Mme Bolduc. Il s’agirait de graves
    développements, que le Maroc ne peut ni tolérer, ni permettre.
    Réponses de M. Ladsous:
    * II ne faut pas attacher un poids particulier au profil de Mme Bolduc. Le choix a porté sur
    quelqu’un de parfaitement compétent. Il n’y a aucune arrière-pensée dans la désignation de Mme
    Bolduc. C’est le choix d’une âme solide.
    * II est vrai qu’elle a un background de développement, mais ce sont d’abord, ses qualités
    de jugement politique qui lui ont permis d’avoir le poste. L’interview a porté exclusivement sur le
    mandat de la MINURSO.
    * Sa nomination procède de la politique de M. Ban Ki-moon de promouvoir les femmes.
    * II est très étonné qu’elle ait fait des déclarations ou entrepris des contacts. « Quand on n’a
    pas encore pris ses fonctions, on la boucle ».
    * II va appeler, aujourd’hui, Mme Bolduc pour s’enquérir de la véracité de ces informations.
    Le cas échéant « il va engueuler Mme Bolduc ».
    * M. Ladsous m’a déclaré, à la faveur d’une réception, ce soir, avoir contacté, après
    notre réunion, Mme Bolduc. Elle a nié avoir fait une quelconque déclaration, ou contacté
    qui que ce soit au Sahara. Elle a passé le mois en cours au Panama, suite au décès de sa
    mère. Elle a exprimé, à travers M. Ladsous, le souhait de venir à New York, à tout
    moment, pour me rencontrer. Je n’ai pas réagi à cette offre.
    II. Dérapages récents de la MINURSO:
    * Le mandat actuel de la MINURSO se limite à un triptyque bien clair: surveiller le cessezle-
    feu; réduire les risques d’explosion de mines et autres restes explosifs de guerre et; soutenir les
    CBM’s.
    * Ce mandat n’est malheureusement pas respecté par la MINURSO, comme le prouvent ces
    quelques illustrations:
    1. Ingérence de la MINURSO dans la visite du HCDH au Sahara:
    * La MINURSO n’était ni impliquée, ni concernée par cette visite. Toutefois, elle a créé un
    grave incident en insistant pour abriter les réunions du HCDH avec les ONG’s. L’ingérence de
    la MINURSO dans les questions des droits de l’Homme est très problématique. C’est un
    dérapage inquiétant et inacceptable.
    * Depuis cet incident, le « polisario » prétend que des instructions, auraient été données à la
    MINURSO et au HCDH, à partir de New York, pour que la MINURSO abrite désormais, toutes
    les réunions futures des procédures spéciales qui visiteront le Sahara.
    * Cette soumission au chantage du « polisario » serait un précédent gravissime de
    nature à transformer la MINURSO en un Centre des Nations Unies, voire un lieu de
    rencontres des séparatistes. La MINURSO en assumera les conséquences car le Maroc ne le
    permettra jamais.
    Réponses de M. Ladsous :
    * C’est la MINURSO qui a offert ses locaux pour la visite technique du HCDH. Aucune
    instruction n’a été donnée à partir de New York, dans ce sens. (Ce que j’ai contredit avec force,
    sans, toutefois, mentionner le fax de Jan Eliasson).
    * Aucune consigne n’a été transmise de New York pour tenir les réunions des procédures
    spéciales au siège de la MINURSO. Il va vérifier. Il faut s’enquérir auprès du HCDH. (Je lui ai
    recommandé de s’enquérir plutôt au Secrétariat à New York, et non pas au HCDH qui était
    destinataire de ces instructions).
    2. Tampons sur les documents de voyage des Nations Unies:
    * Le « polisario » laisse entendre qu’il a eu gain de cause au sujet de la question des tampons,
    et que le personnel de la MINURSO se rendra désormais au Sahara à travers des villes du nord
    du Maroc, afin que leurs documents de voyage ne soient plus tamponnés au Sahara. Ce serait un
    développement gravissime de la part du Secrétariat, ce qui pourrait remettre en cause la
    présence même de la MINURSO.
    * Le Maroc avait déjà mis en garde le Secrétariat contre ces manoeuvres et exprimé son
    opposition ferme à leur égard. Toute concession de la MINURSO aux chantages du
    « polisario » aura des conséquences graves sur sa mission.
    * Le Maroc n’acceptera pas de fait accompli ou de changement dans la nature de la
    présence ou du mouvement de la MINURSO au Sahara.
    * Ce n’est pas 23 ans après que les règles de jeu vont être changées. Le Maroc n’a jamais
    essayé de le faire. Au contraire, il a fait beaucoup de concessions pour faciliter la mission de la
    MINURSO.
    * Le Maroc constate, malheureusement, que le Secrétariat et la MINURSO courbent
    l’échiné devant le « polisario ».
    Réponses de M. Ladsous :
    * II s’élève contre l’utilisation de la terminologie  » courber l’échiné ».
    * S’agissant des tampons, le Secrétariat s’est opposé au « polisario », en lui indiquant qu’il
    n’avait ni qualité, ni attributs d’un Etat pour tamponner les documents de voyage.
    * L’ONU a obtenu à Tindouf, que ces mesures ne soient pas mises en oeuvre. Le « polisario »
    veut reparler de cette question en Septembre prochain.
    * II n’est pas au courant d’une quelconque décision du secrétariat concernant les tampons
    au Sahara.
    III: Notes de briefing conjointes DPKO/DPA concernant les opérations des Nations Unies
    sur le terrain:
    * Le Maroc a, depuis plusieurs années, attiré l’attention du DPKO sur le caractère
    tendancieux, partial et tronqué des informations contenues dans la partie relative à la MINURSO,
    dans les notes de briefing adressées chaque semaine, au Conseil de Sécurité.
    * Ces notes s’apparentent à des manifestes de propagande du « polisario », car
    reprenant ses activités et envois- tous les messages de Abdelaziz-, le ménageant – silence sur les
    « réfugiés » de Tindouf qui choisissent de rester au Sahara après les visites familiales- et
    minimisant, voire négligeant tout ce que fait le Maroc -visite HCDH et ONG’s des droits de
    l’Homme, travail des Commissions régionales du CNDH, visites des diplomates et délégations
    étrangères au Sahara-.
    * Le Secrétariat est, ainsi, devenu un porte-parole du « polisario ».
    * II y a des fonctionnaires au Secrétariat qui ne souhaitaient pas la réussite de la mission
    technique du HCDH. Ils ont été déçus qu’elle n’ait pas produit un rapport dramatique sur la
    situation des droits de l’Homme au Sahara, pour pouvoir l’instrumentaliser davantage contre le
    Maroc.
    * Le secrétariat n’a pas vocation à être complaisant ou l’avocat du « polisario » ou
    quiconque. Son rôle est d’être neutre et impartial.
    * Le secrétariat excelle à relever les tensions, les manifestations, les problèmes et les
    situations dramatiques. Tout est permis pour porter atteinte à l’image du Maroc. Ex: référence
    dans les notes de briefing à la célébration par des gamins à Laayoune de la défaite du Raja de
    Casablanca contre le Bayern Munich. En quoi cela pourrait-il intéresser les membres du Conseil
    de Sécurité ?
    * Ces notes sont un outil de travail du Conseil et peuvent influencer ses membres en leur
    donnant une image erronée de la situation sur le terrain et des positions des parties. Elles sont
    envoyées aux capitales, ce qui rend leur contenu encore plus dangereux.
    * Le contenu tendancieux de ces notes est inacceptable, car sciemment hostile au
    Maroc. Il doit être revu et recadré.
    * II y a un esprit anti-marocain au Secrétariat du fait de certains fonctionnaires qui
    ont des positions idéologiques ou politiques et qui oeuvrent insidieusement contre le Maroc.
    Ces fonctionnaires manquent de probité intellectuelle, de neutralité, d’impartialité et de
    professionnalisme. Ce que le Maroc ne peut plus tolérer et le dénoncera, le moment voulu,
    devant le Conseil de Sécurité.
    * Ces fonctionnaires devront assumer la responsabilité de leur position contre le
    Maroc. Le Secrétariat et la MINURSO ont une obligation de neutralité, sinon le Maroc
    n’hésitera pas à demander le départ de la MINURSO.
    Réponses de M. Ladsous:
    * II n’est pas d’accord avec la mise en cause de la neutralité, de l’impartialité et de l’intégrité
    du Secrétariat.’Vest une accusation très grave. Ce sont des mots lourds ». Il n’est pas d’accord,
    également, avec l’assertion qu’il y a un esprit anti-marocain au Secrétariat.
    * II peut y avoir des maladresses, des erreurs, « on va voir ça de prés. On va en tirer les
    conséquences « .
    * II a essayé de minimiser l’importance des notes de briefing, « qui ne sont lues que par des
    troisièmes secrétaires dans les Missions permanentes ». Il s’est engagé à regarder cette question de
    prés.
    * II a consenti que les références aux lettres du Maroc et aux personnes qui choisissent de
    rester au Sahara à l’issue des visites familiales doivent être incluses.
    * II a essayé d’expliquer la référence aux lettres du « polisario » par le fait que c’est un moyen
    de faire parvenir sa position aux membres du Conseil. Les lettres du Maroc ne sont pas
    mentionnées, car elles sont circulées aux membres du Conseil. (Ce que j’ai énergiquement
    contesté car ces notes ne peuvent pas répéter, à chaque fois, les positions du « polisario », tout en
    ignorant celles du Maroc, ainsi que ses réalisations au Sahara).
    IV : Proposition de visite de M. Ladsous au Maroc:
    M. Ladsous a proposé qu’en route vers la RCA, où il doit se rendre le 15 Septembre 2014,
    pour la transformation de la Mission Africaine en Mission onusienne, il peut s’arrêter à Rabat
    pour discuter de toutes ces questions avec les autorités marocaines. Cette visite pourrait voir lieu
    le 11, 12 ou 13 Septembre. Je lui ai promis de soumettre sa proposition de visite aux autorités
    marocaines.
    V; Conclusions et commentaires ;
    * Cette réunion a été très franche et extrêmement tendue. J’ai expressément insisté
    sur la présence des collaborateurs de M. Ladsous, afin que le message leur parvienne
    clairement et directement, et à travers eux, à l’ensemble du Secrétariat.
    * M. Ladsous et son équipe étaient très surpris, voire même choqués de la teneur de
    mes critiques et observations, ainsi que du ton sévère, dur et sans concessions à l’égard de
    l’attitude hostile et partiale du Secrétariat et de la MINURSO.
    exposées.
    * Face à nos arguments, M. Ladsous a montré des signes d’énervement et
    d’agacement envers ses collaborateurs, en les questionnant sur plusieurs aspects, en
    particulier en relation avec les notes de briefing.
    * Ils ont clairement saisi la portée de la nouvelle posture offensive de notre pays et sa
    détermination à s’opposer à tout dérapage. Notre message de fermeté a été transmis sans
    aucune ambiguïté.
    * Cette réunion a permis de déplacer la pression sur le Secrétariat.
    * La proposition de visite de M. Ladsous au Maroc, pour rencontrer nos responsables,
    traduit son embarras et son désir d’apaiser la tension avec le Maroc. Il est revenu à la
    charge, le soir, lors de notre rencontre à la réception, pour se rendre dans notre pays. Il
    aurait, sûrement, obtenu l’aval du Cabinet du Secrétaire Général avant de confirmer cette
    proposition.
    * A cet égard, il serait hautement souhaitable d’accepter la visite de M. Ladsous afin
    d’enfoncer davantage le clou et de faire passer le message de fermeté et d’intransigeance à
    l’égard de tous dérapages de la MINURSO ou du Secrétariat.

    Haute Considération
    L’Ambassadeur, Représentant Permanent

    Omar Hilale


  • Détournement de fonds européens par des responsables marocains – Un eurodéputé exige le remboursement de l’aide octroyée

    Un eurodéputé britannique a interpellé dernièrement la Commission européenne sur une affaire de détournement de fonds alloués au Maroc dans le cadre d’un programme d’appui à la lutte contre la pêche aux filets dérivants, pour exiger le remboursement de l’argent du contribuable européen.
    Dans une question écrite adressée à la Commission européenne, l’eurodéputé Raymond Finch, du groupe Europe de la liberté et de la démocratie directe au Parlement européen (ELDD), a interpellé la commission sur les mesures qu’elle envisage de prendre, à l’effet de s’assurer du remboursement par le Maroc du montant détourné, ainsi que des dispositions prises pour combattre la corruption au sein du ministère marocain de l’Agriculture et de la Pèche. 
    L’eurodéputé s’est basé sur une affaire de fraude et de détournement, révélée par la presse marocaine, impliquant plusieurs personnes, dont un responsable marocain au ministère de l’Agriculture et de la Pêche.
    L’affaire remonte à 2013 lorsque le secrétaire général de l’Union syndicale marocaine des pêcheurs traditionnels et côtiers, a découvert que trois personnes constituées en bande organisée ont détourné, à coup d’usurpation d’identité et de fraude, la somme de 4 millions d’euros, allouée par la commission européenne au Maroc dans le cadre d’un programme d’appui à la lutte contre la pêche aux filets dérivants. 
    Répondant à la question de l’eurodéputé, le Commissaire européen chargé de l’Environnement, des affaires maritimes et de la pêche, Karmenu Vella, a confirmé que la commission européenne suit cette affaire de fraude et qu’elle a exigé des autorités marocaines des explications sur le détournement par des officiels marocains de fonds destinés à soutenir le secteur de la pêche.
  • Finch révèle le détournement d’une aide européenne par le Maroc

    La Commission européenne a été interpellée par l’eurodéputée britannique Raymond Finch, du Groupe Europe de la liberté et de la démocratie directe au Parlement européen (ELDD), qui s’est basé sur une affaire de fraude et de détournement, révélée par la presse marocaine, impliquant plusieurs personnes, dont un responsable marocain au ministère de l’Agriculture et de la Pêche, a appris Algeriepatriotiqued’une source informée. 
    L’affaire remonte à 2013 lorsque le secrétaire général de l’Union syndicale marocaine des pêcheurs traditionnels et côtiers a découvert que trois personnes constituées en bande organisée ont détourné, à coup d’usurpation d’identité et de fraude, la somme de 4 millions d’euros, allouée par la Commission européenne au Maroc dans le cadre d’un programme d’appui à la lutte contre la pêche aux filets dérivants. 
    Dans ce cadre, l’eurodéputé a interpellé la commission européenne sur les mesures qu’elle envisage de prendre, à l’effet de s’assurer du remboursement par le Maroc du montant détourné, ainsi que des dispositions prises pour combattre la corruption au sein du ministère marocain de l’Agriculture et de la Pêche. 
    Intervenant sur cette question, le commissaire européen chargé de l’environnement, des affaires maritimes et de la pêche, Karmenu Vella, a confirmé que la commission européenne suit cette affaire de fraude et qu’elle a exigé des autorités marocaines des explications sur le détournement par des officiels marocains de l’argent du contribuable européen.
    Karim B.
  • Argelia bloquea el flujo de marroquíes hacia Libia a través de su tierra

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=imR6hHqnxlk]

    Argel, 23 Enero 2016.- Marruecos está mandando a miles de sus ciudadanos hacia territorio libio en el marco de un plan concebido para desestabilizar a Argelia a causa de su apoyo al derecho a la autodeterminación en el Sáhara Occidental.

    Rabat ha adquirido una gran experiencia en este campo. Desde 2011, y bajo las órdenes de su principal aliado árabe en el conflicto del Sahara Occidental, Arabia Saudi, mandó a miles de militantes salafíes para combatir contra las fuerzas houthies en el Yemen y contra las fuerzas de Bachar Al Assad en Siria.

    Marruecos desea repetir la experiencia utilizando sus súbditos contra el país vecino. Su tránsito por tierras argelinas no pasó desapercibido. Las autoridades argelinas acaban de convocar el embajador marroquí en Argel para llamar su atención sobre el « flujo masivo e inhabitual de ciudadanos marroquíes provenientes de Casablanca con destino a Libia » y que de ahora en adelante Argelia adoptará medidas drásticas contra este flujo. Los viajeros que no lleven claros justificantes de su desplazamiento hacia Libia serán inmediatamente devueltos a Marruecos.

  • Plan marocain de déstabilisation de l’Algérie via la Libye

    Carte du Maghreb (Source : Google Maps)
    Le Maroc, sous les ordres de l’Arabie Saoudite, a envoyé des milliers de salafistes pour combattre les Houthies au Yémen et le régime de Bachar Al Assad en Syrie. 
    A l’époque, le site Demain qui a été postérieurement bloqué par les autorités marocaines, avait rapporté que des militants salafistes connus du Makhzen avaient été victimes d’une forte pression des forces de sécurité pour les contraindre à quitter le pays.
    Aujourd’hui, le gouvernement marocain est en train d’envoyer des milliers de marocains en Libye pour s’attaquer à l’Algérie à partir du territoire libyen. L’avalanche de marocains qui se dirigent vers le pays que Nicolas Sarkozy a converti en cendres, n’est pas passée inaperçue. Le ministre algérien des affaires maghrébines vient de convoquer l’ambassadeur du Maroc en Algérie pour lui faire part des soucis d’Alger face au « flux massif et inhabituel de ressortissants marocains en provenance de Casablanca à destination de la Libye à travers l’Algérie, constaté ces dernières semaines».
    L’animosité du Maroc envers son voisin de l’Est est motivée par le fait que Rabat n’a pas digéré la position immuable de l’Algérie qui est celle de défendre la légalité internationale dans le conflit du Sahara Occidental. Une position partagé par la communauté internationale qui, même après 40, n’a pas laissé tomber le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
  • L’épineux Sahara Occidental et les tiretés de la colère

    Publié le 21 janvier 2016 par Jean-Benoît Bouron
    Dans un article récent, la petite carte de localisation de la vallée d’Oukaïmeden dans le Haut-atlas marocain a fait l’objet d’une véritable autocensure de la part de la Géothèque. La frontière en tiretés qui séparait le Maroc du Sahara Occidental, par lui occupé, a été tout simplement effacée pendant le week-end. C’est l’auteur de ces lignes qui en est le responsable.
    Lors de la fabrication de la carte, le tracé de cette ligne a été un geste naturel, puisqu’elle apparaît sur toutes les cartes du Maroc visibles en France, au point qu’aujourd’hui, on la voit sans la voir. Vive inquiétude de mon collègue et homonyme installé au Maroc : la question du Sahara Occidental est plus épineuse là-bas que je ne l’aurais imaginé. Inculquée très tôt par l’enseignement primaire, l’idée d’un Sahara Occidental légitimement et historiquement intégré au pays est une évidence pour les Marocains. Il semble même qu’une carte présentant la frontière du Sahara Occidental ne puisse pas passer la douane et entrer dans le royaume. Dans la mesure où cette question était sans rapport avec la publication concernée, j’ai préféré censurer le cartouche de localisation pour ne pas mettre le collègue en difficulté, et revenir ici sur ce problème.
    Le Sahara occidental est conquis par l’Espagne sur le royaume du Maroc en 1884. Le Sahara Espagnol devient indépendant en 1975 et le retrait de l’Espagne laisse le champ libre au Maroc pour lancer une opération de contrôle du territoire, la « marche verte », entreprise par des colons encadrés par l’armée. Pour le Maroc, il s’agit de reconquérir un territoire qui lui appartient historiquement. La résistance du Front Polisario, qui affirme sa légitimité représentative du peuple sahraoui, débouche sur un conflit armé et l’établissement après le cessez-le-feu de 1991 d’un mur de séparation, le « Berm » (mot anglais désignant une fortification linéraire de type Limes romain). Le Maroc contrôle 80% du territoire, notamment les eaux poissonneuses liées à l’upwelling de l’Atlantique Nord oriental, les fermes produisant des tomates estampillées « origine Maroc » et l’essentiel des mines de phosphate. Les 20% contrôlés par le Front Polisario représentent une bande aride et enclavée le long de la frontière avec les voisins mauritaniens et algériens.
    Le Sahara Occidental est porteur pour le Maroc d’une forte charge symbolique : celle de la grandeur passée d’un des États les plus brillants et les plus anciens de la région, celle d’un impératif de restaurer cette grandeur pour oublier l’humiliation des protectorats européens de la période coloniale, et celle de la rivalité avec les voisins mauritaniens et algériens. En effet, la Mauritanie ne cache pas ses appétits sahraouis, et l’Algérie quant à elle soutient le Front Polisario. Sans nous prononcer sur le bien-fondée du contrôle marocain sur le Sahara occidental, on peut cependant en dénoncer l’aspect colonial, et surtout rappeler le caractère autoritaire de la monarchie marocaine. La censure et le bourrage de crâne sont les caractéristiques d’une dictature qui ne dit pas son nom.
    Pour aller plus loin :
    – Karine Bennafla, « Illusion cartographique au Nord, barrière de sable à l’Est : les frontières mouvantes du Sahara occidental », L’Espace Politique, 20 | 2013-2, mis en ligne le 18 juillet 2013.
    – Olivier Quarante, « Si riche Sahara occidental », Le Monde diplomatique, mars 2014.
    – Sur la complaisance de Google avec les revendications territoriales des régimes autoritaires(1) : Timothée Vilars, « Google Maps, des frontières à la carte pour ne froisser personne », L’Obs [en ligne], 6 juin 2015.
    (1) Il semblerait pourtant que ce que nous avons appelé « les tiretés de la colère » apparaissent sur la version marocaine de Google Maps.
    La Géothèque, 21 janvier 2016