Mois : janvier 2016

  • Les terroristes marocains « gardent toujours des liens étroits avec leur pays » (ambassadeur Oussihamou)

    Le 19 janvier 2014, l’ambassadeur de France au Yémen, Franck Gellet, arrive à l’ambassade du Maroc à Sanaa et s’entretient avec l’ambassadeur marocain Hicham Oussihamou « en présence d’un élément de la DGED », selon la note envoyée le lendemain par Oussihamou à sa Centrale. La note a été révélée par le mystérieux hacker Chris Coleman.
    Le diplomate français demanda l’aide marocaine pour identifier une quarantaine de ressortissants marocains qui se battaient avec Al Qaida au Yémen contre les rebelles houthies dans la ville de Damage et qui étaient arrivés à Sanaa. Ils «portaient des nationalités européennes notamment française d’où sa préoccupation quant è leur éventuel retour en France sans qu’il soit possible de les identifier », ajoute la note.
    L’ambassadeur marocain lui a précisé, selon la même source « que lesdites personnes gardaient, contrairement à ce qu’il a avancé, gardent toujours des liens étroits avec le Maroc et que, s’ils souhaitent regagner leur pays, cette ambassade prendra toutes les dispositions nécessaires pour faciliter leur départ du Yémen». 
    Un an après, ce groupe, Al Qaida dans la Péninsule Arabique revendique l’attaque contre le journal Charlie Hebdo. Est-ce le fruit du hazard ? Certains observateurs accusent le Maroc d’avoir manipulé ses ressortissants pour imposer sa collaboration en matière de lutte contre le terrorisme en échange d’un soutien de la France dans la question du Sahara Occidental, en particulier après l’élection de François Hollande que le Makhzen soupçonne de vouloir se rapprocher de l’Algérie.
    Pour rappel, selon une information fournie par le site Demain à l’époque, le gouvernement marocain a poussé des milliers de salafistes à partir pour rejoindre Al Qaida au Yémen et Daech sous les ordres de Riyadh pour être utilisés contre le mouvement houthie et contre les gouvernements irakien et syrien. Selon l’ambassadeur marocain au Yémen, ils ont gardé un « lien étroit avec leur pays ».
  • La Dualidad de la Vergüenza: La ‘Real-Politik’

    Asistimos atónitos al espectáculo dantesco que protagonizan las autoridades europeas, cómplices del expolio de los recursos naturales del Sáhara Occidental, « ¿Qué recursos naturales? », se preguntaba Felipe González, a quien apodaremos ‘Señor X’, por nada en especial.
    Los mismos, le responderemos, atendiendo a los cuales el Tribunal de justicia Europeo sentenciaba la ilegalidad de los acuerdos agrícolas adoptados con el reino de Marruecos, precisamente por incluir a productos del Sáhara Occidental, territorio no autónomo pendiente de descolonización -Para la legalidad y el derecho internacional- y un obstáculo -para la deriva Neoliberal de la UE- que tiene como referente de los S&D al ‘Señor X’. Lo indignante del asunto es la intención del consejo europeo -Máxima autoridad ejecutiva del parlamento europeo- de recurrir la sentencia del tribunal, cual repugnantes sanguijuelas que nunca chupan suficiente sangre. 
    Esta obsesión ‘Ordoliberal’ por pasarse las resoluciones judiciales por el forro en beneficio de las relaciones comerciales con déspotas de otro tiempo, con países que violan sistemáticamente los DDHH y reprimen cualquier tipo de disidencia política, como es el reino de Marruecos, el llamado « País árabe con mayor espacio de libertades » por el ‘Señor X’, es lo que conocemos como ‘Real-Politik’.
    Esta disputa en la Dualidad entre la justicia o el derecho y los intereses, tiene por sentado un ganador, y no es otro que el dinero, el dinero que ganan las multinacionales expoliando y explotando, en detrimento de los pueblos y las gentes, que tienen por defensores a unos burócratas de sillón en la ONU, que dejó de ser hacer mucho, un instrumento de arbitraje supranacional, siendo la voluntad del Consejo de Seguridad (EEUU, Francia, UK, China y Rusia) la última y única palabra.
    La verdad es que la resolución del tribunal es un triunfo incontestable del Frente Polisario, que le reconoce como actor con capacidad de pleitear y por tanto, como conclusión lógica, le legitima como representante de los intereses del pueblo Saharaui. Pero no es menos verdad que el obstáculo de la ‘Real-Politik’ donde Marruecos siempre se supo situar y con Francia como principal valedor, dará al traste con cualquier aspiración de emancipación e independencia del pueblo Saharaui, cuya dignidad, a pesar de los pesares sigue intacta.
    Y no menos preocupante es el panorama que se aproxima, con Hillary Clinton, que financia su campaña con dinero expoliado de los fosfatos del Sáhara, acechando la casa Blanca. Con Sarkozy resucitado, el mejor amigo que jamás pudo soñar el ‘Makhzen’, y dispuesto a volver al Elíseo. Con America Latina perdiendo terreno (Primero fue Argentina, aunque nunca se mojase demasiado y después Venezuela). Y Con España, cuyo panorama político atufa a gran coalición, a la europea, para hacer aquí lo que hacen allí, todo sea que la Sultana Díaz, que no le tiene mucho aprecio a la causa saharaui, dé el paso y entierre definitivamente a Pedro Sánchez. Desde luego el ‘Señor X’ estaría de enhorabuena.
    La paradoja con la que concluyo, es que se puede dar el momento en el que el Frente Polisario y por ende la Causa Saharaui haya cosechado las mayores Victorias judiciales (La Sentencia del juez Ruz sobre el ‘Genocidio’ ocurrido en el Sáhara, La Sentencia del tribunal Europeo sobre el acuerdo Agrícola con Marruecos, y próximamente el pesquero, los infinitos informes sobre la situación de los derechos humanos en los TTOO) y a la vez encontrarse un panorama Geopolítico Atroz, con el eje EEUU-Francia apoyado por los Golfos, que nos ponga contra las cuerdas, llegando incluso a repensar seriamente la estrategia diplomática no belicista mantenida hasta el momento.
  • L’Association d’amitié Pérou-RASD réaffirme le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, déplore les entraves marocaines

    LIMA – L’Association d’amitié Pérou-RASD a réaffirmé le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination en déplorant les entraves posées par le Maroc, puissance occupante du Sahara occidental, qui a connu des « défaites » diplomatiques « successives » devant la reconnaissance internationale de la cause sahraouie.
    « De nombreuses résolutions de l’ONU, de l’avis de la Cour de La Haye, de l’histoire et du droit international favorisent les aspirations du peuple sahraoui, au référendum d’autodétermination, mais le Maroc s’est obstiné à bloquer toutes les négociations, encouragé par le soutien de la France (…) et de son droit de veto au Conseil de sécurité et la complicité de l’Espagne (…) », a affirmé Ricardo Sanchez Serra, membre de l’association et défenseur de la question sahraouie, dans un article publié par le quotidien LA RAZON (La Raison, en langue française) à Lima.
    « Le Maroc est allé jusqu’à interdire à l’Envoyé personnel (du Secrétaire général des Nations unies), Christopher Ross, de visiter le Sahara occidental », a-t-il déploré, rappelant que « pendant ce temps, la diplomatie marocaine a connu des défaites successives, notamment avec l’annonce de la Suède qui va étudier la reconnaissance de la République sahraouie, créant un choc à Rabat, qui a menacé de riposter ».
    Le journal fait état aussi de l’annonce du géant pétrolier Total de mettre un terme à ses forages au large du Sahara occidental occupé, et de la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (UE ) qui a annulé l’accord sur la libéralisation du commerce des produits agricoles et halieutiques, conclu en mars 2012 entre l’UE et le Maroc.
    Et d’ajouter que le Parlement européen a récemment adopté une résolution demandant à l’ONU de doter la mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (Minurso) d’un mandat de surveillance des droits de l’homme « pour protéger les droits de l’homme dans les territoires sahraouis envahis ».
    M. Sanchez, un analyste international, a rappelé que le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Ban Ki-moon, avait annoncé sa prochaine visite en janvier 2016 dans la région, pour tenter de débloquer les négociations entre le Front Polisario et le Royaume du Maroc, visant un référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui.
    Il a également mentionné la détermination et la force du Front Polisario « représentant légitime du peuple sahraoui », qui vient de tenir son 14eme congrès, « d’imposer l’indépendance et la souveraineté » à travers les résolutions de l’ONU et pour mettre fin au pillage des ressources naturelles sahraouies.
    Il a rappelé que le Front Polisario avait aussi souligné la nécessité d’améliorer la capacité opérationnelle de l’armée sahraouie, exigeant la libération des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines.
    Il était aussi question de « renforcer la diplomatie du Front Polisario pour atteindre l’indépendance dans les quatre années à venir ».
    Dans le même article, M. Sanchez a appelé l’Espagne, « qui a la responsabilité historique, éthique et juridique envers le peuple sahraoui d’oeuvrer à organiser un référendum sur l’autodétermination », à « faire des pressions sur le Maroc pour qu’il respecte les droits de l’homme dans les zones occupées du Sahara occidental ».
    Il est a rappeler que l’obstination du Maroc à bloquer tout règlement pacifique s’est par ailleurs accompagnée de violations des droits de l’homme dans les territoires sahraouis, selon les nombreux rapports publiés par des organisations internationales et des agences onusiennes spécialisées.
    Son refus des négociations « directes et sérieuses », demandées par le secrétaire général de l’ONU et son entêtement à ne « discuter que les détails de (son) plan d’autonomie » indique que Rabat a définitivement tourné le dos à la légalité internationale, selon la direction sahraouie.
  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères à Alger pour réparer les pots cassés

    C’est le ministre des Affaires étrangères d’une Arabie Saoudite en pleine crise économique qui se rend en Algérie, ce jeudi. Alger et Riyad divergent sur tous les dossiers internationaux, à commencer par celui de la politique arabe de cette puissance pétrolière du Golfe qui a joué un rôle prépondérant dans le chaos qui règne dans, pratiquement, l’ensemble des pays non monarchiques de la région. 
    La visite d’Adel Ben Ahmed Al-Jubeir permettra de poser sur la table les points d’achoppement qui éloignent les deux pays l’un de l’autre. Déjà, au début des années 1990, en pleine montée en puissance de la nébuleuse islamiste en Algérie, les autorités algériennes de l’époque reprochaient au régime wahhabite de financer les partis extrémistes algériens, au premier rang desquels l’aile politique des groupes islamistes armés, le FIS dissous. 
    Le roi avait nié en bloc les accusations d’Alger, mais la mauvaise foi des Al-Saoud apparaissait au grand jour au travers des soutiens indirects que les organismes prétendument indépendants apportaient aux salafistes en Algérie, dans l’espoir d’instaurer un régime théocratique basé sur la charia dans sa perception la plus rétrograde. 
    Le soutien de l’Arabie Saoudite aux groupes armés en Syrie, vingt ans plus tard, confirme cette propension de Riyad à vouloir imposer sa doctrine moyenâgeuse à tous les pays arabes «progressistes». Le refus de l’Algérie de prendre part à la coalition pour mener la guerre au groupe terroriste Daech embarrasse l’Arabie Saoudite. En effet, l’absence du pays pivot dans la lutte antiterroriste dans le monde ampute cette coalition hétéroclite de sa véritable force de frappe. L’Algérie est consciente que ce royaume qui domine le Conseil de coopération du Golfe nourrit secrètement des velléités autres que celles qu’il met en avant pour justifier sa soudaine intention de combattre l’hydre terroriste dont il est le géniteur. 
    L’agression militaire qu’il dirige contre le Yémen en est la preuve. Il vise, in fine, à retourner cette coalition contre les chiites et se positionner comme le chef de file d’une guerre sunnite contre «le danger iranien» aux visées «expansionnistes». L’échec lamentable de l’intervention militaire au Yémen présage la déroute de toute coalition dirigée par les Al-Saoud, quelles qu’en soient les armées qui la composeront. 
    Le choix de l’Algérie de tourner le dos à ce pays «frère» est, dès lors, pleinement justifié. Loin des terrains de bataille, la baisse drastique des cours du pétrole et la grave crise économique qui se profile en Arabie Saoudite, un pays qui vit largement au-dessus de ses moyens, seront également au centre des discussions. Entre les lignes du communiqué laconique qui couronnera la rencontre entre Ramtane Lamamra et son homologue saoudien, il ne faudra pas s’attendre à un quelconque rapprochement dans leur approche concernant les questions de l’heure. Au contraire, tout, absolument tout, concourt à creuser le fossé entre ces deux pays aux intérêts diamétralement opposés.
    M. Aït Amara
  • Dakhla, entièrement dévasté

    Bien que la condition de réfugié sahraoui soit l’une des plus prolongées au monde, il n’y a que très peu d’infrastructures solides en place.
    Lorsque les pluies ont frappé Tindouf, plusieurs hôpitaux, sanitaires et écoles ont été détruits ou partiellement emportés par les eaux à travers les cinq camps des réfugiés sahraouis. Nombreuses sont les maisons (ou presque toutes) de Dakhla, qui n’ont plus quatre murs. Des trous béants provoqués par l’effondrement des briques balafrent les nombreux bâtiments qui ont eu la chance de rester debout. 
    Des piles de briques de terre trempées et de tôle ondulée tordue forment les restes des maisons effondrées. Les enfants jouent dans les décombres, inconscients de la réalité à laquelle leurs parents doivent désormais faire face. Les adultes, eux, observent les dégâts, essayant d’imaginer comment reconstruire, et vite, car l’hiver approche à grands pas. «J’ai observé l’effondrement total de la structure», a raconté Meriem El Bachir, notre hôte durant toute la semaine qu’aura duré en parlant de sa maison. «Ma plus grande peur était qu’il arrive quelque chose à mes enfants, en tombant, la maison aurait pu les tuer», a-t-elle ajouté. Vivant désormais dans une tente, Meriem Paris, comme se plaisent à l’appeler ses voisins et voisines, était toujours choquée par la perte de sa maison. «C’était un cauchemar terrifiant, j’espère que personne d’autre ne vivra une telle expérience», a-t-elle souligné. Et si Meriem El Bachir s’était juste contentée de relater les jours ayant suivi ces pluies torrentielles, son époux, Ali, un ancien combattant de l’armée sahraouie, s’est longuement attardé sur cette frustration qui monte dans les camps, pas seulement à cause de cette nouvelle dévastation, mais en «raison de ce que les réfugiés décrivent comme un sentiment d’abandon récurrent». 
    Quatre décennies après la guerre, les Sahraouis continuent de vivre dans des conditions extrêmes, avec peu d’espoir de retourner dans leur terre natale. Beaucoup pensent que le Sahara occidental est une occupation oubliée, et que les Sahraouis de Tindouf sont des réfugiés oubliés. «La communauté internationale doit agir afin de nous permettre de jouir de notre droit à l’autodétermination pour mettre un terme à ce cercle vicieux dans nos vies», ne cesse-t-on de rappeler. «Il est aujourd’hui difficile de prédire l’avenir. Mais en 40 ans, la communauté internationale a eu largement le temps de faire pression sur le Maroc afin qu’il respecte le droit international. Nous avons attendu pendant très longtemps», a-t-on encore soutenu. 
    F. H.
    Une nouvelle méthode de construction 
    l Les refugiés sahraouis, du moins ceux ayant un peu plus de moyens, ont vraisemblablement tiré des leçons des dernières inondations ayant ravagé plus de 10 000 maisons faites d’argile notamment. Il est vrai que ces derniers ne veulent pas «s’éterniser» sur le sol algérien, mais en attendant de «retrouver» leur terre confisquée, il n’est pas question de «refaire les mêmes erreurs en optant pour une construction en tob». A cet effet, lors de notre récente visite dans les camps de Boudjedour et de Dakhla, il a été constaté que les Sahraouis, ont opté pour une nouvelle méthode de construction. Il s’agit du parpaing et du ciment. «On est conscients de la cherté de tels matériaux de construction, mais, disons que c’est Dame nature qui nous a imposé un tel choix», a déploré Fadel Mohamed. 
    F. H.
    http://www.infosoir.com/actualite/7940