Mois : janvier 2016

  • Sahara Occidental : le Parlement européen recommande l’extension du mandat de la Minurso aux droits de l’Homme

    BRUXELLES – Le Parlement européen a réitéré son appel pour l’extension du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (MINURSO) à la surveillance du respect des droits de l’homme comme c’est d’usage pour des missions de maintien de la paix.
    Dans un rapport publié mercredi, le Parlement européen a exprimé son étonnement que la MINURSO reste « la seule mission des Nations unies en Afrique dépourvue d’un mandat de surveillance du respect des droits de l’homme », ce qui « ne permet pas d’avoir un mécanisme pour la déclaration des violations des droits de l’homme ».
    Un amendement portant sur l’extension du mandat de la MINURSO à la surveillance et la protection des droits de l’Homme au Sahara occidental, occupé par le Maroc, proposé par le groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL) au Parlement européen, a été adopté en décembre.
    Cet amendement a été approuvé à l’issue du vote de la résolution du Parlement sur le rapport annuel 2014 sur les droits de l’Homme et la démocratie dans le monde ainsi que sur la politique de l’Union européenne en la matière.
    Après un long débat, le Parlement européen a fini par adopter, par 258 voix contre 251, un amendement de députés qui exhortent les Nations unies à doter la MINURSO d’un mandat de surveillance des droits de l’Homme.
    L’introduction d’une « composante droits de l’homme » dans le mandat de la MINURSO pourrait non seulement permettre au Conseil de sécurité de recevoir des informations fiables et rapides sur la situation des droits de l’homme au Sahara occidental, mais aussi de désamorcer les campagnes de désinformation menées par les autorités marocaines.
    Bien que certains progrès dans le domaine des droits de l’homme ont été relevés, dans la pratique ils sont soumis à des restrictions inquiétantes, déplore le Parlement européen qui relève que des restrictions à la liberté religieuse, d’expression, de réunion et de manifestation continuent d’être imposées.
    Les lois qui criminalisent des actes considérés comme portant atteinte au roi, à la monarchie, à l’islam, ou à la revendication de souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental ont limité les droits à l’expression, la réunion et l’association pacifiques, estiment les eurodéputés dans leur rapport.
    Le Parlement européen s’inquiète de l’utilisation de la torture par le Maroc
    Les citoyens marocains n’ont pas le droit de critiquer la légitimité de la royauté, contester la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, ou dénoncer la corruption, souligne dans son rapport le Parlement européen qui regrette, particulièrement, le comportement des forces de sécurité.
    Le Parlement européen fait état de préoccupations « graves » et « justifiées » quant à un « mépris généralisé » par les forces de l’ordre marocaines de la primauté de la loi, affirmant que les autorités marocaines répriment violemment « ceux (…) qui contestent la souveraineté marocanité sur le Sahara occidental ».
    « Les tribunaux marocains auraient ignoré les plaintes déposées par les avocats de la défense au sujet de violations de procédures pénales, invoqués sur des aveux qui auraient été obtenus sous la torture alors que les accusés ont été placés en détention provisoire », relève dans son rapport le Parlement européen qui ajoute que ces tribunaux « auraient refusé de permettre aux avocats de la défense de contre-interroger les témoins à charge ou de convoquer d’autres à la défense ».
    Selon les parlementaires européens, même des experts de l’ONU ont exprimé leurs inquiétudes à ce sujet notamment sur « l’utilisation avérée de la torture pour obtenir des aveux dans les affaires pénales ».
    Après s’être rendu au Maroc et au Sahara occidental en décembre 2013, un groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire a conclu que « le système judiciaire marocain pénal repose largement sur les aveux en tant que principale source de preuve à conviction ».
    « Les plaintes reçues par le groupe de travail indiquent l’utilisation de la torture par des agents de l’Etat pour obtenir des preuves ou des aveux pendant la phase initiale des interrogatoires (…) Les tribunaux et les procureurs ne respectent pas l’obligation d’ouvrir d’office une enquête lorsqu’il y a des motifs raisonnables de croire que des aveux avaient été obtenus par la torture et des mauvais traitements », affirme ce groupe de travail dans son rapport.
    Sur le plan social, le Parlement européen a relevé le fossé entre riches et pauvres, soulignant la nécessité pour les autorités marocaines de lutter contre la corruption et la fraude.
    En dépit de la réforme constitutionnelle engagée dès 2011 avec l’adoption d’une nouvelle constitution et la ratification par le royaume chérifien de nombreuses conventions internationales, de nombreuses dispositions constitutionnelles ne sont toujours pas appliquées, que ce soit dans la législation ou dans la pratique, déplore le Parlement européen.
    Au cours de l’année 2015, un ralentissement relatif du processus de réformes en matière des droits de l’Homme et libertés fondamentales a été remarqué, a affirmé en décembre dernier l’Union européenne dans sa déclaration publiée suite à la tenue du conseil d’association UE-Maroc.
    APS, 14/01/2016
  • Note de Synthèse sur la Stratégie du Maroc envers l’Union Africaine

    Le 21ème Sommet de l’Union Africaine tenu à Addis Abéba du 22 au 28 mai 2013 a été le révélateur de l’existence d’une véritable stratégie globale planifié par l’Algérie et l’Afrique du Sud dont l’Union Africaine est le terrain privilégié et qui vise à faire adopter à celle-ci puis par la suite à la communauté internationale l’option de l’indépendance comme la seule et unique solution au conflit du Sahara.
    Notre pays a pu lors de ce sommet déjouer partiellement la stratégie adverse et a obtenu des gains importants au regard du contexte et du rapport de force. 
    Cette stratégie menée sur plusieurs fronts et sur plusieurs registres vise à faire croire à l’échec du processus de négociation mené sous l’égide du Conseil de Sécurité pour justifier son abandon et l’introduction de l’indépendance non pas comme une des alternatives possibles mais comme la seule alternative.
    L’Union Africaine constitue le terrain le plus favorable pour la réalisation de cet objectif, en raison, d’une part, de l’absence de notre pays et d’autre part de la collusion entre l’Algérie et l’Afrique du Sud avec la Présidente de la Commission, ce qui leur assure la mainmise sur les rouages de l’organisation.
    C’est sur ce terrain que cette offensive devra être contrée en premier lieu par la mobilisation de tous les pays amis ainsi que les pays qui craignent de plus en plus l’hégémonie de l’Afrique du Sud sur le continent et sur l’agenda de l’organisation panafricaine.
    Notre pays devra mettre au point et en œuvre une stratégie d’envergure dont l’objectif devra être de contrer la stratégie adverse, de passer à l’offensive sur certaines question liées aux droits de l’homme (réfugiés), de faire échec à la stratégie globale de l’Algérie, d’imposer la solution politique comme seule alternative crédible, possible et réaliste et d’évincer en fin de compte la prétendue « RASD » de l’organisation de l’Union Africaine.
    Plusieurs séquences s’imposent pour mener à bien cette stratégie :
    1)- Mener une vaste campagne diplomatique à tous les niveaux pour faire échec à la manœuvre de l’Algérie et de l’Afrique du Sud en prévision du prochain sommet de l’UA en janvier 2014 à Addis Abéba.
    * Cette campagne consistera en l’envoi d’émissaires porteurs de Messages Royaux à plusieurs Chefs d’Etat africains amis 
    * Mobiliser les Ministres des Affaires Etrangères de tous les pays amis.
    *Faire relayer cette démarche par les Ambassadeurs du Maroc en Afrique et les Ambassadeurs des pays africains à Rabat.
    * Une démarche semblable devra viser les Représentants Permanents à Addis Abéba pour les préparer à contrer la manœuvre adverse lors des réunions préparatoires de l’échéance de janvier 2014 de l’UA.
    2)- Les ONG marocaines devront être mobilisées pour entreprendre des démarches à Banjul auprès de la Commission Africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP), pour dénoncer son parti pris et lui demander de se saisir du crime contre l’unanimité et du déni de protection dont sont victimes les populations séquestrées dans les camps de Tindouf.
    3)- Entreprendre avec détermination des démarches au niveau du HCR et des ONG d’audience internationale et les amener à se saisir de la question de la violation des droits des populations des camps de Tindouf à la protection internationale et de la responsabilité de l’Algérie sur cette situation. Cette démarche peut être entreprise à la fois au niveau officiel et par les ONG marocaines de défense des droits de l’homme.
    La mobilisation des médias nationaux et internationaux est à cet égard indispensable.
    L’objectif étant d’acculer l’Algérie et de la mettre au banc des accusés sur une question où elle est la plus inconfortable et la plus vulnérable.
    4)- Crédibiliser le processus onusien de négociation d’une solution politique en évitant son enlisement et donner à la communauté internationale les raisons de continuer d’y croire. Le retour à la table des négociations peut à ce titre ôter un argument de taille aux adversaires et les empêcher ainsi d’avancer que ce processus a échoué.
    5)- Dénoncer auprès des différents interlocuteurs et à travers les médias l’attitude belliqueuse et hostile de l’Algérie à l’égard de l’intégrité territoriale du Maroc et dévoiler son double langage tendant à faire le distinguo entre les relations de bon voisinage avec notre pays et la question du Sahara.
    Cette posture très vicieuse tend à faire croire aux pays amis du Maroc que la question du Sahara n’est pas un casus belli entre le Maroc et l’Algérie et vise à les démobiliser en fin de compte.
    Le durcissement du ton à l’égard de l’Algérie accréditera la thèse que la question du Sahara est déterminante pour notre pays et que toute solution qui ne prend pas en compte les droits du Maroc sur son territoire constituera un menace pour la paix et la sécurité dans une région très fragile. L’objectif étant d’amener la communauté internationale à prendre ce risque très au sérieux.
    6)- Entreprendre des actions envers certains pays qui ont montré une certaine neutralité lors des derniers débats au Conseil Exécutif, pour obtenir leur ralliement au processus onusien et leur demander de retirer leur reconnaissance de la pseudo « rasd » en, l’occurrence, le Rwanda, l’ile Maurice et le Botswana. 
    7) – Préparer une opération d’envergure, en concertation très étroite avec un noyau dur de Chefs d’Etat amis (Sénégal – Côte d’Ivoire – Burkina-Faso – Gabon – Guinée Equatoriale) visant à obtenir la majorité de 2/3 des Etats membres de l’UA sur le projet de résolution de suspension de la pseudo « rasd ». Le message central à mettre en avant est celui de corriger la contradiction flagrante qui existe entre la demande d’autodétermination et le préjugé de son issue, à travers la reconnaissance d’une entité qui n’a aucune existence, ni attribut de souveraineté. 
    Cette stratégie devra être menée par une task force composée de diplomates chevronnés et de personnalité ayant une grande expérience de la politique régionale et internationale. Elle devra disposer de moyens conséquents à la mesure de l’enjeu et des capacités de l’adversaire.
    Le succès de cette entreprise dépendra également du renforcement substantiel et en qualité des capacités opérationnelles de l’appareil diplomatique marocain en Afrique et particulièrement à Addis-Abeba. 
    L’Ambassadeur, Directeur des Affaires Africaines

    Moha Ouali TAGMA
  • El marroquí Omar Hilale cree que ha desalentado al enviado de la ONU para el Sáhara Occidental

    El Enviado Personal del Secretario General de la ONU para el Sáhara Occidental, Christopher Ross, « soltó una expresión que reveladora el comienzo de un desaliento », informa el embajador de Marruecos ante las Naciones Unidas, Omar Hilale, en una enviada a su central el 05 de junio 2014.
    « Parece haber comprendido que las reglas de la discusión con la parte marroquí han cambiado, ya que en un momento de alta tensión en la discusión, dejó escapar una expresión que revela el comienzo de un desaliento, exclamando: » ¡Oh , ¡Dios mio! Creo que corro el riesgo de no poder volver a Marruecos « , añade la nota.
    Según la misma fuente, « es evidente que no tiene visión para la solución del problema relativo al Sahara », añadiendo que « sus ideas embrionarias sobre la solución que puede desbloquear la situación parece ser una simple reactivación del Plan Baker II, rechazado ya por Marruecos « .
  • Le marocain Omar Hilale pense avoir découragé l’envoyé de l’ONU pour le Sahara Occidental

    L’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, « a laissé échapper une expression révélatrice d’un début de découragement », rapporte l’ambassadeur du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, dans une note envoyée à sa centrale le 5 juin 2014.
    « Il semble avoir compris que les règles de la discussion avec la partie marocaine ont changé, car à un moment de haute tension dans la discussion, il a laissé échapper une expression révélatrice d’un début de découragement. Il s’est exclamé « Oh, mon Dieu! Je crois que je risque de ne plus pouvoir retourner au Maroc », ajoute la note.
    Selon la même source, « il est évident qu’il n’a pas de vision pour la solution du problème concernant le Sahara » ajoutant que « ses idées embryonnaires sur le solution susceptible de débloquer la situation semblent être une simple reprise du plan Baker II, déjà rejeté par le Maroc ».

  • Ross propone un plan similar al Plan Baker II (Embajador de Marruecos)

    El Enviado Personal del Secretario General de la ONU para el Sáhara Occidental, Christopher Ross, tenía una propuesta de solución basada en el Plan Baker II, informó una nota enviada por el embajador de Marruecos ante las Naciones Unidas, Omar Hilale, con fecha de 5 de junio de 2014.
    Ross « ha perfilado los contornos de una propuesta cuya base sería, según él, la iniciativa marroquí de autonomía, estimando que después de cinco años de facilitación, ya es hora de provocar un gran avance « , precisa la nota.
    Según la misma fuente, « sin reconocer que se trata de una propuesta suya, reveló tres de sus elementos: 1) Una amplia autonomía del Sahara; 2) Un gobierno del Sahara por el Polisario por un período de 10 a 15 años; 3) Una revisión de la autodeterminación con varias opciones al final de este periodo « , añade la nota.
  • Ross propose un plan similaire au Plan Baker II (ambassadeur du Maroc)

    L’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, aurait une proposition de réglement basée sur le Plan Baker II, a rapporté une note envoyé par l’ambassadeur du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, en date du 5 Juin 2014.
    Ross « a esquissé les contours d’une proposition dont le socle serait, selon lui, l’initiative marocaine d’autonomie, estimant qu’après cinq ans de facilitation, il est temps de provoquer une percée », précise la note.
    Selon la même source, « sans reconnaitre qu’il s’agit d’une proposition de sa part, il en a dévoilé trois éléments : 1) Une large autonomie du Sahara ; 2) Une gouvernance du Sahara par le Polisario pendant une période de 10 à 15 ans ; 3) Une révision de l’autodétermination à plusieurs options, à la fin de cette période », ajoute la note.

  • Un ejemplo de cómo Madrid se arrodilla ante Marruecos

    Al margen de las actividades de la Jornada de Africa celebrada el 28 de mayo de 2014, el encargade de negocios de la Embajada de Marruecos en España, Badreddine Abd El Moumni se entrevistó con el Secretario de Estado español para Asuntos Exteriores, M. De Benito. Este último abordó el tema del incidente de la costa de Nador, que costó la vida a dos personas originarias de Melilla. M. De Benito dijo que la presión de las familias se hace más insistente ( manifestación esta semana de una centena de ciudadanos en Melilla). Según el diplomático marroquí, de Benito le declaró que España se contentaría de cualquier explicación (informe) que Marruecos presentara para cerrar el caso. 
    Cabe recordar que los dos ciudadanos melillenses fueron ametrallados por una patrullera marroquí
    Por otra parte, de Benito abordó también el tema del « transporte de arena y piedra a Gibraltar desde Marruecos. De benito dijo que se trata de un tema que irrita mucho al gobierno español. Primero porque escapa a todo control sanitario, y segundo porque se trata de una tentativa de extensión de Gibraltar sobre el mar cuya soberanía es reivindicada por España.
    Fuente : Nota revelada por Chris Coleman24
  • Le Maroc veut empêcher la Chine de participer à la conférence des donateurs d’aide aux réfugiés sahraouis

    Position de la Chine sur
    la Question du Sahara Marocain
    • La Chine ne reconnait pas la prétendue « rasd »;
    • La Chine respecte la souveraineté et l’intégrité du Maroc;
    • Elle comprend l’importance de la question pour le Maroc et pour la région qu’elle considère comme un legs de l’histoire coloniale et que sa non résolution porte atteinte à la stabilité, à la sécurité et au développement de la région;
    • La Chine apprécie les efforts consentis par le Maroc, en vue de la résolution de ce différend, en conformité avec les résolutions du Conseil de Sécurité et se dit prête, en tant que Membre Permanent, à continuer à jouer un rôle constructif et à œuvrer pour une solution adéquate à ce problème;
    • Elle garde une position d’équilibre entre deux pays amis (Maroc/Algérie);
    • Elle apprécie le rôle actif du Maroc dans la poursuite du processus de négociations informelles sous l’égide des Nations Unies;
    • Elle soutient le processus onusien et préconise une solution :
    • Négociable par la voie du dialogue et de la consultation;
    • Acceptable à l’unanimité par les diverses parties prenantes ;
    • Conforme au droit international, aux buts et principes de la charte de l’ONU et aux résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité ;
    • La Chine adopte une attitude prudente quant à l’élargissement des attributions de la MINURSO aux questions des droits de l’homme.
    • Au sujet de la rencontre des donateurs à Tindouf, les responsables chinois se demandent pourquoi la Chine resterait à l’écart de ce genre de rencontre, au moment où les autres pays membres permanents du Conseil de Sécurité y prennent part, sans que cela ne soit interprété comme une quelconque reconnaissance de la pseudo « rasd ». D’après les responsables chinois, la position de Pékin sur le Sahara étant claire, sans équivoque et inchangée, ils souhaitent cependant être informés sur l’évolution de cette question partout où cela est possible.
    • Informer la partie chinoise que la présence des autres pays à ces rencontres de donateurs à Tindouf est dû au fait qu’ils font parties du groupe d’amis du secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara, dont la Chine n’est pas membre et, que la présence de l’Ambassadeur Chinois à cette manifestation serait mal exploitée par l’autre partie au conflit ;
    • D’autre part, la partie chinoise estime qu’aucun parallèle ne peut être fait entre la question du Sahara et celle de Taiwan. Les deux pays font toutefois preuve de compréhension et de considération quant aux préoccupations de l’un et de l’autre en s’appuyant mutuellement.
  • Etat actuel des Relations de coopération Maroco-Chinoises

    Royaume du Maroc
    Ministère des Affaires Etrangères
    et de la Coopération
    Direction des Affaires Asiatiques
    et de l’Océanie

    Etat actuel des Relations de coopération Maroco-Chinoises
    a/- Cadre Juridique
    Les relations bilatérales Maroco-Chinoises prennent appui sur un cadre juridique étoffé, couvrant la majorité des secteurs de la coopération tels que la finance et la fiscalité, la santé, l’agriculture, le commerce et le tourisme.
    b/- Relations Economiques
    1- Coopération Financière
    Le Maroc reste le pays le moins bénéficiaire des financements économiques Chinois destinés à l’Afrique en raison de l’inadéquation de la procédure d’appel d’offre avec les conditions présidant à l’octroi des prêts concessionnels Chinois, qui s’inscrivent dans le cadre de l’aide au développement Sud-Sud.
    A noter dans ce cadre, l’octroi par la Chine à notre pays de sept prêts sans intérêts portant sur un montant global de 477,3 millions DH (construction du complexe sportif Moulay Abdellah à Rabat, de trois piscines couvertes dans les villes de Fès, Marrakech et Kénitra, de polycliniques et de petits barrages).
    En outre, China EximBank a concédé, en avril 2011, une ligne de crédit à hauteur de 2,108 milliards de DH, pour le financement des travaux de l’autoroute Berrechid-Beni Mellal, avec un taux d’intérêt de 2%.
    La Banque d’Etat China Development Bank a octroyé une ligne de crédit de 150 Millions US$ (1,2 Milliard DH), dont 50 Millions US $ (425 millions de DH) à la BMCE, en avril 2011, au profit de la PME opérant dans le secteur de l’Export.
    Au titre de l’année 2010, le montant global des dons octroyés à notre pays est évalué à 164 millions de dirhams, alors que le montant cumulé pour les années 2011, 2012 et 2013 a été de l’ordre de 154,12 millions de DH.
    2- Les Principales Entreprises Chinoises Opérant au Maroc
    L’investissement Chinois au Maroc demeure globalement modeste. Le montant cumulé des investissements Chinois ne dépasse guère, selon les meilleures estimations, les 180 millions de dollars US.
    – Le groupe Huawei, fournisseur de solutions de réseau de télécommunications, est équipementier des grands opérateurs nationaux dont Maroc Telecom, Inwi et Méditel, a implanté au Maroc plus de 200 projets en télécommunications, transport et éducation. En 2010, la filiale marocaine « Huawei technologies Morocco » a réalisé 200 millions de dollars en termes de revenu des ventes, dont 80 % grâce aux télécoms.
    Cette société chinoise a mis en place un Centre de formation dans le domaine des télécommunications « Huawei Morocco Academy », à vocation régionale, destiné aux pays africains francophones, avec un investissement de 60 millions de DH. Ce Centre est le 3ème plus grand de Huawei, après ceux implantés en Chine et en Malaisie ;
    – ZTE Corporation est l’un des principaux constructeurs d’équipements de télécommunications en Chine et fournisseur mondial des solutions réseaux. ZTE fourni ce genre de matériel et de services aux trois opérateurs nationaux ;
    – China Overseas Engineering Corporation (Covec) et Sinohydro sont des sociétés Chinoises opérant au Maroc dans le domaine de construction d’infrastructures, dont notamment les autoroutes ;
    – China Railway major bridge engineering co. Ltd opérant au Maroc dans le cadre du projet de l’autoroute de contournement de Rabat ;
    – SEPCO III (Shandong electric power construction corporation) à laquelle a été confiée récemment le projet d’extension de la centrale thermique de Jerada. Ce projet prévoit la construction d’un nouveau groupe thermique d’une puissance de 318 MW ;
    – Le Groupe chinois « Hangzhou Ding Li Copper Co., Ltd » a crée, en 2011, une filiale à Casablanca « Cathay Atlantic Mining Ltd. Sarlau ». Il a obtenu un permis de recherche et d’exploitation d’une mine de cuivre à Tansrift, Ouaouizerth région de Béni Mellal, pour une période de 4 ans. Le montant de cet investissement est estimé à 255 millions DH. La mise en œuvre de ce projet pourrait générer 150 emplois directs au Maroc ;
    La société HAIER, spécialisée en équipements électroménagers, a conclu un partenariat avec la société Yakelectronics (Groupe Raji), pour développer une unité de production au Maroc.
    3- Echanges commerciaux
    Ils sont marqués par un grand déficit chronique et structurel au détriment du Maroc.
    Le Volume Global des Echanges Commerciaux a connu, à fin 2013, un accroissement de 4,3%, en glissement annuel, en passant à 29.21 milliards de dirhams, contre 27,98 milliards de dirhams, enregistré en 2012  et ce, sachant que la balance commerciale bilatérale reste déficitaire au détriment du Maroc et que la Chine occupe le rang de 3ème fournisseur du Maroc.
    Les exportations Marocaines vers le Chine qui étaient, en 2012, de l’ordre de 2,4 milliards de dirhams ont été portées à 2,9 milliards de dirhams, en 2013, enregistrant de la sorte une augmentation de 20 %.
    Les importations Marocaines de la Chine qui se sont chiffrées, en 2012, à 25,58 milliards de dirhams ont atteint 26,31 milliards de dirhams, en 2013, soit une faible augmentation de l’ordre de 2,8 %.
    Les exportations Marocaines sont constituées principalement de minerais et de leurs concentrés et débris, de circuits intégrés, de phosphates et de produits de la mer, alors que les importations Marocaines sont composées essentiellement de machines et d’appareils électriques, de textiles, de produits manufacturés divers, de thé vert et d’équipements de transport.
    c/- Echanges Humains
    1- Tourime
    Caractérisé par sa faiblesse, le nombre de touristes Chinois ayant visité le Maroc en 2013 est estimé à 8000. En 2012, la Chine a dépensé 102 milliards de dollars US et ce, sachant que d’ici 2020, ce pays sera émetteur d’environ 100 millions de touristes qui visiteront une destination internationale.
    2- Coopération Décentralisée
    Signature d’une convention de coopération entre la Région de Chaouia-Ouardigha et la Région chinoise musulmane autonome Hui du Ningxia (23 mai 2011), ainsi que d’Accords de Jumelage entre Fès et Wuxi, Casablanca et Shanghai, Tanger et Qingdao, Mohammedia et Jiangyin et Meknès et Huzhou.
    d/- Coopération Technique
    1- Formation
    En 2011, 22 hauts responsables marocains ont bénéficié d’un programme de formation en Chine, sur la mise en place et la gestion des parcs industriels,  de même que 53 cadres marocains ont participé en Chine à des séminaires/stages/ateliers portant sur différentes thématiques (technologies nouvelles, énergies renouvelables, administration publique etc. …). en 2012, 97 cadres marocains ont en bénéficié.
    2- Santé
    Soutien technique par l’envoi d’une Mission Médicale Chinoise au Maroc. Depuis 1975, le Maroc a accueilli 137 équipes médicales, totalisant 1500 cadres médicaux, toutes spécialités confondues. Actuellement, 8 équipes sont affectées au Maroc, composées de 79 médecins spécialistes. Ces équipes opèrent dans les régions éloignées des provinces de Settat, Benguérir, Meknès, Mohammedia, Er-Rachidia, Agadir, Chefchaouen et Taza.
  • Sahara Occidental : Arguments marocains pour tromper la communauté internationale sur la question des droits de l’homme

    En vue de donner une fausse image de la réalité des droits de l’homme au Maroc et au Sahara Occidental, un document de la Direction des Nations Unies et des Organisations Internationales du ministère des affaires étrangères marocain apporte une série d’arguments à avancer pour contrer le projet d’élargissement des prérogatives de la MINURSO et imposer les institutions créées par le gouvernement marocain comme s’il s’agissait d’une province marocaine.
    Suivant les conseils de Paris, le Maroc a aussi voulu mettre les procédures spéciales à la place d’une surveillance permanente de la part d’un organisme onusien installée surplace.
    TEXTE INTÉGRAL DU DOCUMENT
    Les Nations Unies et les droits de l’homme au Sahara marocain 
    Interaction du Maroc avec les procèdures spéciales du Conseil des Droits de l’Homme (CDH) :
    Le Maroc a volontairement adressé, en 2011, une communication au Secrétaire Général de l’ONU, dans laquelle il l’informe de son ouverture aux procédures spéciales du CDH. Le Maroc a invité, depuis 2011, les 5 procédures spéciales suivantes, qui se sont rendues aussi soit à Laayoune soit á Dakhla: l’Experte indépendante dans le domaine des droits culturels; Le Groupe de travail sur la violence contre les femmes, ses causes et ses conséquences; Le Rapporteur spécial sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. la Rapporteuse spéciale sur les droits fondamentaux des victimes de la traite des êtres humains, en particulier les femmes et les enfants; et Le Groupe de travail sur la détention arbitraire. 
    Le Maroc compte, recevoir, au cours de 2014, la visite des 3 procédures spéciales ci-après: L’Expert indépendant sur la question des obligations relatives aux droits de l’homme se rapportant aux moyens de bénéficier d’un environnement sur, propre, sain et durable; Le Rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires; et La Rapporteuse spéciale sur l’indépendance des juges et des avocats. 
    Le Maroc a honoré ses engagements en matière des droits de l’Homme, en vertu des résolutions 1979, 2044 et 2099 du Conseil de sécurité, qui mettent en exergue l’interaction positive du Maroc avec les procédures spéciales du Conseil des Droits de l’Homme (CDH). Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est maintes fois félicité des « mesures que le Maroc a prises pour remplir l’engagement qu’il a pris d’assurer un accès sans réserves ni restrictions. tous les titulaires de mandats relevant des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies. L’Algérie, qui est concernée directement par l’amélioration de la situation des droits dans les camps de Tindouf en vertu de ses obligations découlant du droit international, n’a, à ce jour, invité aucune procédure spéciale pour se rendre en Algérie et aux camps de Tindouf, faisant fi, ainsi, aux appels récurrents de la communauté internationale. Le Maroc répond de manière appropriée et systématique à toutes les communications émanant des procédures spéciales du Conseil des Droits de l’Homme. 
    II. Rôle des institutions nationales dans la promotion et la protection des droits de l’Homme?: 
    Le Conseil National des Droits de l’Home (CNDH) a été érigé en un mécanisme constitutionnel national indépendant en matière de promotion et de protection des droits de l’Homme, et accomplit, via ses deux antennes dans la région du Sahara, un travail de proximité connu et reconnu pour la promotion des droits de l’Homme. 
    Le CNDH est devenu un interlocuteur privilégié, s?rieux et crédible des ONGs, ce qui lui a assuré la visibilité nécessaire, en tant qu’institutions nationale constitutionnelle, capable de mettre en œuvre toutes ses attributions de manière souveraine et indépendante Conscient du rôle de cette institution nationale, le Maroc a décidé d’interagir rapidement et de répondre dans un délai maximum de 3 mois, aux plaintes et propositions émanant du CNDH et de ses délégations régionales au niveau national, particulièrement celles des provinces du sud du Royaume, à Laayoune, Dakhla et Tan-Tan. 
    Les Commissions régionales du CNDH au Sahara font du reporting sur l’évolution de la situation des droits de l’homme au Sahara, et informent systématiquement les autorités locales pour vérifier la véracité des prétendues violations et prendre les mesures qui s’imposent. La consolidation des avancées réalisées en matière de satisfaction des droits économiques et socio-culturels passe par la mise en œuvre des recommandations du Conseil Economique, Social et Environnemental, en vue de lutter, notamment contre le chômage des jeunes, la pauvreté et la précarité. 
    Le Maroc a renforcé son engagement en interaction avec les mécanismes des Nations Unies en charge des droits de l’homme, en procédant ? la ratification du Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants(OPCAT). 
    La réforme de la justice militaire au Maroc, visant la limitation des compétences du tribunal militaire aux seuls infractions militaires, excluant en toute circonstance les civils, constitue un autre jalon du processus de promotion et de protection des droits de l’homme, et une mesure cohérente avec les dispositions de la nouvelle Constitution du Royaume qui consolide l’harmonisation de la législation nationale avec les normes internationales. 
    III. La Minurso et les droits de l?Homme 
    Les droits de l’homme sont devenus progressivement un thème transversal. toutes les composantes intégrant une OMP. L’inclusion d’une composante « droits de l’homme » dans le cadre du mandat d’une OMP répond à l’évolution de la nature de l’intervention des Nations Unis dans un conflit et à la complexité croissante des différends et leurs conséquences sur les populations civiles. L’introduction de cette composante s’est opérée à la fin de la décennie 90, et fait partie, actuellement, du mandat global des OMP intégrées et multidimensionnelles, tenant compte de l’interaction croissante et complexe entre les droits de l’homme et les conflits armés. Contrairement aux allégations tendancieuses de l’Algérie et du polisario, la Minurso n’est pas la seule mission onusienne de maintien de la paix ne disposant pas d’un mandat en matière des droits de l’homme. Faisant partie des opérations dites classiques de maintien de la paix, la Minurso accomplit son mandat en supervisant le maintien du cessez-le-feu. A l’heure actuelle, sur les 15 OMP en cours, la composante droits de l’homme est intégrée dans 9 opérations de maintien de la paix: 
    la MONUSCO : « http://www.un.org/fr/peacekeeping/missions/monusco/ » , 
    la MINUAD : « http://www.un.org/fr/peacekeeping/missions/unamid/ » , 
    la MINUSS « http://www.un.org/fr/peacekeeping/missions/unmiss/ » , 
    FISNUA, 
    la MINUL : « http://www.un.org/fr/peacekeeping/missions/unmil/ »  
    la ONUCI « http://www.un.org/fr/peacekeeping/missions/unoci/ » , 
    la MINUSTAH « http://www.un.org/fr/peacekeeping/missions/minustah/ » , 
    la MINUK, 
    et la MANUA « http://unama.unmissions.org/ » (mission politique spéciale). 
    Nonobstant le pressing forcé du polisario et de l’Algérie, le Conseil de sécurité a su toujours préserver l’intégralité du mandat de la Minurso, en excluant un élargissement de cette mission pour couvrir la question des droits de l’homme. Les tentatives récurrentes d’instrumentalisation des droits de l’Homme comportent un risque potentiel de la politisation de la question noble des droits de l’homme, pour servir l’agenda politique connu de l’Algérie et du polisario, visant à empêcher la réalisation d’avancées tangibles dans le processus de recherche d’une solution politique, définitive et négociée au différend régional sur le Sahara marocain. 
    Le cadre national, fort de ses textes fondateurs et de ses institutions en charge de la promotion et de la protection des droits de l’homme, demeure le cadre idoine de la prise en charge des questions ayant trait aux droits de l’homme, dans le cadre du respect de la souveraineté national du Maroc. De par son mandat, la Minurso ne dispose d’aucune prérogative en matière de monitoring des droits de l’homme dans la région du Sahara. Constat qui a été maintes fois mis en exergue par le Secrétaire Général de l’ONU dans ses rapports soumis au Conseil de sécurité sur la question du Sahara marocain.