Mois : janvier 2016

  • Sarkozy : Délire d’un roi privé de son trône

    Nicolas Sarkozy stigmatise une nouvelle fois l’Algérie et encense le roi du Maroc : Délire d’un roi privé de son trône
    Par Doudou Abdelaziz :
    Apparemment, l’ex-président français, Nicolas Sarkozy, ne rate aucune occasion pour s’en prendre à l’Algérie. Cette fois, il réitère son soutien au Maroc au sujet du conflit au Sahara Occidental, tout en accusant l’Algérie d’être à l’origine de la fermeture de la frontière entre les deux pays. « La frontière entre l’Algérie et le Maroc est fermée depuis peut-être dix ans alors qu’il y aurait un besoin formidable d’un véritable marché commun qui prendrait dans un premier temps le Maroc, l’Algérie et la Tunisie », a-t-il affirmé, s’adressant à l’ambassadeur du Maroc lors de la tenue d’une conférence aux Emirats arabes où il était invité. 
    Les offenses de Sarkozy n’ont pas de limites, en ne ménageant aucun effort à soutenir le Makhzen sur la question du Sahara occidental. Le président du parti les Républicains a ajouté que cette frontière était » fermée » en » vérité » en raison de ce conflit. « Vous savez que la position de la France a toujours été de soutenir la marocanité du Sahara. J’ai toujours pensé ça. J’étais moi-même pour la première fois à Laâyoune, en 1991. On aurait du mal à me convaincre de la nécessité d’une république sahraouie dans une région minée par le terrorisme » , dira-t-il. 
    Pour l’ancien président français, » tout le monde n’a pas la chance d’avoir un souverain comme le roi du Maroc « . » Il a modifié la Constitution au moment des printemps arabes, prenant un risque politique considérable qui a garanti la paix au Maroc « , a-til dit. Il est à rappeler que ce n’est pas la première fois que Sarkozy s’en prend à l’Algérie : il s’est attaqué une première fois, en juillet 2015, à Tunis, n’hésitant pas à insinuer que le malheur de la Tunisie était lié à sa place géographique, s’immisçant même dans son avenir, avant de déraper, une nouvelle fois, en septembre de la même année, lors d’un dîner avec de jeunes entrepreneurs de France, en exprimant son souhait de réviser les accords d’Evian (1962), estimant qu’ils datent d’assez longtemps. Mais il faut souligner que sa motivation était de revoir les titres de séjour particulier destinés aux Algériens de France. 
    Aux Emirats arabes, Sarkozy a presque répété ce qu’il avait dit à Tunis, le 20 juillet dernier. » Je ne dirais rien sur l’Algérie que j’aime beaucoup. Dès qu’on dit un mot, ça devient une polémique. Et pourtant, pour ce pays, si riche de ses potentialités et d’une population extraordinaire, la question du développement et de la modernisation est posée « , a-t-il dit. 
    A noter que Sarkozy a regretté l’abandon de son projet d’Union pour la Méditerranée. » La priorité de la politique de la France doit être tournée vers la Méditerranée, et je regrette que mon projet d’Union pour la Méditerranée ait été abandonné « , a-t-il conclu.
    D.A.
  • Le comité belge de soutien à la cause sahraouie dénonce les pressions du Maroc

    Le président du comité belge de soutien au peuple du Sahara occidental, Pierre Galand, a appelé, vendredi dernier, à refuser les pressions du Maroc, soutenu par ses lobbies en Europe, à l’origine de l’annulation de la projection du film-documentaire de la réalisatrice, Iara Lee « La vie attend : référendum et résistance au Sahara occidental »
    Programmé par le Centre culturel arabe de Liège (CCAPL), le 23 janvier prochain, le communiqué du comité belge, précise que «le Consulat du Maroc en Belgique, le Conseiller communal Mohamed Bougnouch et la police de Liège sont intervenus auprès du CCAPL pour annuler la projection» prétextant, souligne-t-on «l’état d’alerte pour déclarer cette activité à risque» alors que le documentaire « a été projeté, sans incidents, en 2015, à Bruxelles et Namur » est-il souligné. Insistant sur l’urgence « de préserver nos espaces démocratiques», le comité belge de soutien au peuple sahraoui avertis sur les conséquences de l’immixtion des responsables de la monarchie marocaines dans la vie socioculturelle des citoyen belges, dont ceux de Liège, comme d’ailleurs, notamment dans leur liberté d’exprimer leur soutien à la cause sahraouie. 
    Pour les membres du dit communiqué, les autorités coloniales marocaines « à force de chantage et de menaces entravent, depuis plus de 40 ans le droit international, les droits de l’Homme, le droit humanitaire, la liberté d’expression et enfin, le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination» regrettent les rédacteurs du dit communiqué. Les membres du comité de soutien au peuple sahraoui ont exprimé leurs «regrets» de voir la Légalité internationale violée par le Maroc, en refusant de se conformer à la Résolution 1514, consacrant le droit à l’autodétermination des peuples colonisés, dont celui du Sahara occidental, pour rappel, question de décolonisation inscrite aux Nations unies. 
    La monarchie alouite ne cessant, ces derniers mois, d’être pointée du doigt, sur ses violations des droits de l’Homme au Sahara occidental, notamment par le Parlement européen (PE). Celui-ci après avoir adopté un amendement, dans son rapport 2014 sur les droits de l’homme et la démocratie, relatif à l’élargissement de la mission de la MINURSO à la surveillance et la protection des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés, et peu avant, la dé- cision la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) annulant , avec effet immé- diat, l’accord «illégal» sur la libéralisation du commerce des produits agricoles et halieutiques du Maroc conclu en mars 2012 entre Rabat et l’UE ; Accord annulé par la force de la loi et de la légalité internationale, mettant à nu les pratiques des lobbies soutenant Rabat dans sa colonisation du Sahara-occidental. 
    Et plus récemment, mercredi dernier, le Parlement européen a réitéré son appel pour l’extension du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un réfé- rendum au Sahara occidental (MINURSO), à la surveillance du respect des droits de l’homme comme c’est le cas pour les autres missions onusiennes déployées dans des régions, à travers le monde. Dans l’appel en question du PE, celui-ci relève que « des restrictions à la liberté religieuse, d’expression, de réunion et de manifestation continuent d’être imposées» par les autorités coloniales marocaines dans les territoires occupés du Sahara occidental. 

    Est-ce l’impact des échecs récurrents, dont ceux précités que de Rabat et de ses lobbies, se sont réorientés pour s’attaquer à l’expression libre, d’artistes, d’universitaires, de militants des droits de l’homme et de réalisateurs, et celle de la réalisatrice Iara Lee qui vient de se voir interdire la projection de son film-documentaire « La vie attend : référendum et résistance au Sahara occidental ». Programmé pour être projeté, dans une des salles de cinéma de Liège, en Belgique, que la projection du dit documentaire a été annulée. 
    C’est le Consulat du Maroc à Bruxelles avec le Conseiller communal et la police de Liège que Rabat et ses lobbies ont exercé des pressions, alors que d’autres salles dans l’espace européen et ailleurs l’attendent, après avoir été projeté, à Bruxelles et à Namur. Par ailleurs, au moment où il y a l’interdiction de cette libre expression du regard de la réalisatrice Iara Lee, sur un conflit opposant le Front Polisario et le Maroc, sur le Sahara occidental, territoire soumis à un processus de décolonisation par l’ONU, selon la Légalité internationale, une autre voix des lobbies pro l’ère coloniale s’est exprimée, à partir de l’espace géographique regroupant les Monarchie du Golfe. Il s’agit de l’ex-président français, Nicolas Sarkozy, qui vient, à son tour au secours de la colonisation marocaine au Sahara occidental, sans surprise, le nostalgique de l’ère de la domination française, au Moyen Orient, -Syrie, Liban, et Egypte, et en Afrique, notamment dans sa partie Nord, ce qui a été souligné dans la déclaration de Sarkozy, lors de la visite de Chef d’Etat qu’il a effectué en Tunisie. C’est à partir des Emirats Arabes Unis que l’ex-président français cite les « bienfaits » du système politique colonial marocain, au Sahara occidental. 
    C’est en animant une conférence au Centre émirati des études et recherches stratégiques, que le patron du parti les républicains, (ex-UMP) a discouru, à cette occasion, sur le Maroc ou il s’y rend souvent, jouit d’un accueil à la «hauteur d’un président en exercice», ou voir «comme un roi», selon des médias français. Aussi l’ex-président qui a entamé sa course pour reprendre son ancienne fonction à la tête de la présidence française est revenu sur son projet, l’Union pour la méditerranée, projet qui lui tenait à cœur, avant et durant son ex-mandat présidentiel, et que des observateurs avé- rés n’ont cessé d’affirmer que «c’est un projet mort-né » car hétérogène et visait essentiellement la percée du rôle de la Chine en Afrique, notamment dans sa partie nord. 
    Certes ces déclarations ne sont pas un scoop ou une nouveauté, lui qui ne cesse d’applaudir la colonisation marocaine au Sahara occidental dans son soutien à l’approche de Rabat, pour le règlement du conflit qui l’oppose, au Front Polisario. Sarkozy qui ne perd pas un regard en direction de l’Elysée et un instant pour y franchir son seuil, doit mener sa campagne, qui s’annonce difficile, notamment face à son rival Allain Juppé, doit assurer un financement plus important que celui déboursé, lors de sa campagne pour sa première candidature. Laquelle continue, faut-il le rappeler d’être au centre de l’actualité politico-médiatique de Sarkosy, car est-il rapporté, il l’a été grâce aux aides financières de l’ex-président libyen, le défunt Maâmar El Khedafi, qui dès le début de la crise dans son pays, février 2011, Sarkozy a vite fait , faut-il le rappeler, de militariser la crise libyenne, en intervenant militairement, en mars 2011, après un mois du début de la crise dans ce pays, qui depuis est plongé dans une situation chaotique aux conséquences gravissimes sur l’avenir du pays et la région. 
    Karima Bennour
    Le Courrier d’Algérie, 17 janvier 2016
  • La sortie ratée de Sarkozy – Sahara occidental, fermeture des frontières terrestres et UMP

    Par Nacera Bechar 
    Dans un contexte ou les relations algéro-françaises connaissent de grands progrès, l’ex président fran- çais, Nicolas Sarkozy continu ses provocations et ses dérapages verbaux envers l’Algérie.
    L’homme qui ambitionne de revenir à l’Elysée n’a trouvé que l’Algérie pour pleurer le non aboutissement de son fameux projet  » Union pour la Méditerranée « . S’exprimant dans une conférence aux Emirats arabes unis, Sarkozy a critiqué le maintien de fermeture des frontières terrestres algéro -marocaine, en déclarant que  » la frontière entre l’Algérie et le Maroc est fermée depuis peut-être dix ans alors qu’il y aurait un besoin formidable d’un véritable marché commun qui prendrait dans un premier temps le Maroc, l’Algérie et la Tunisie « .
    Ce n’est pas tout puisque l’ancien président Français affirme que la vraie raison de cette fermeture est le conflit sahraoui. En présence du représentant marocain à cette conférence, il affirmera que « la position de la France a toujours été de soutenir la marocanité du Sahara occidental. J’ai toujours pensé ça. J’étais moi-même pour la première fois à Laâyoune en 1991. On aurait du mal à me convaincre de la nécessité d’une République sahraouie dans une région du monde minée par le terrorisme ».
    Sarkozy sait bien que les autorités marocaines veulent la réouverture des frontières terrestres avec l’Algérie au-delà du conflit sahraoui qui est une question inscrite aux Nation unies. Et le soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui est défendu par l’Algérie, mais aussi par d’autres pays et organisations internationales. Et dans le rapprochement entre l’Algérie et la France depuis la signature de la déclaration d’Alger en 2012 par les présidents des deux Etats, respectivement, les présidents Abdelaziz Bouteflika et François Hollande, la question sahraouie n’est pas un obstacle, ni source de perturbation des relations entre les deux pays. Mais Sarkozy ne semble pas apprécier ce rapprochement et continue ses provocations en soutenant le Roi marocain, arguant l’aboutissement de la révision constitutionnelle de ce pays au moment du printemps arabe.
    Au sujet de l’Algérie, il dira :  » Je ne dirais rien sur l’Algérie que j’aime beaucoup. Dès qu’on dit un mot, ça devient une polémique. Et pourtant pour ce pays, si riche de ses potentialités et d’une population extraordinaire, la question de son développement et de sa modernisation est posée « .
    Par ailleurs, Sarkozy pleure toujours son projet de l’Union pour la Méditerranée qui n’a pas aboutie en soulignant :  » La priorité de la politique de la France doit être tournée vers la Méditerranée et je regrette que mon projet d’Union pour la Méditerranée ait été abandonné « .
    Pour rappel, l’Algérie qui a participé à quelques réunions autour de ce projet à l’époque, a toujours émis des réserves, une position que Sarkozy n’a apparemment toujours pas oublié sachant que comme président, sa période a vu un recul au niveau des relations algéro-françaises notamment avec sa politique de migration politique et les dérapages verbaux de son ex ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner. Sarkozy semble être toujours prisonnier de l’illusion de l’ » Algérie-francaise  » malgré la leçon donnée au monde entier par un million et demi de martyrs.
    Dans le cadre du rapprochement entre l’Algérie et la France, une visite officielle du ministre des Moudjahidines Tayeb Zitouni en France avant la fin du mois en cours, à l’invitation du secrétaire d’État auprès du ministre français de la Défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire est annoncé selon Algérie 1. Si l’information se confirme, ce sera une grande avancée, notamment sur les dossiers relatifs notamment à l’indemnisation des victimes des essais nucléaires dans le Sahara algérien sans oublier la question des archives de la période coloniale. N.B.
    Les Débats, 17/01/2016
  • L’UE compte présenter une nouvelle version de l’accord agricole avec le Maroc

    LONDRES- L’Union européenne (UE) envisagerait une révision de l’accord agricole controversé conclu avec le Maroc en présentant une nouvelle version en conformité avec le droit international qui souligne la nécessité qu’il y ait consultation et accord du peuple sahraoui pour toute activité concernant l’exploitation de ses ressources naturelles, rapporte le journal londonien Al Qods Al Arabi.
    La Commission européenne qui a décidé de faire appel de la décision de la Cour de justice (CJUE) qui a annulé le 10 décembre dernier l’accord agricole UE-Maroc signé en 2012, est persuadée qu’elle n’obtiendra pas gain de cause, avance le journal Al Qods Al Arabi, citant des sources « bien informées ».
    L’accord agricole conclu en 2012 entre le Maroc et l’UE a été, en effet, annulé par une décision de la Cour de justice européenne rendue au cours du mois de décembre suite à une plainte déposée par le Front Polisario.
    La CJUE a relevé dans son jugement rendu le 10 décembre dernier que le Conseil de l’UE a manqué à son obligation de vérifier si l’exploitation des richesses naturelles du Sahara Occidental se fait ou non au profit de la population de ce territoire.
    Interrogé sur la décision de l’UE de faire appel du jugement rendu par la CJUE, Me Gilles Devers, principal avocat du Front Polisario qui avait porté l’affaire devant le tribunal européen, s’était dit confiant, assurant que le Collectif d’avocats engagé dans cette affaire « ira devant la Cour avec les mêmes arguments ».
    « Ce qu’a jugé le tribunal peut faire objet d’un appel, mais il y a ce que la Commission européenne a écrit noir sur blanc. Elle a écrit que le Front Polisario est un mouvement de libération nationale, qu’il est le seul représentant du peuple sahraoui. Elle a écrit qu’elle ne reconnaissait de territoire du Maroc que celui qui est dans les frontières historiques. Donc la Commission européenne ne peut pas faire appel sur ce qu’elle a écrit », avait-il précisé.
    A présent, la commission européenne veut proposer une nouvelle version de l’accord agricole similaire à l’accord de pêche qui a mis en place un mécanisme de monitoring pour surveiller que ledit accord profite à la population du Sahara Occidental.
    Sauf que le Front Polisario a déjà introduit un recours devant le tribunal de l’Union européenne pour l’annulation de cet accord de pêche entre l’UE et le Maroc.
    En 2009, après avoir éludé le sujet pendant des années, la Commission européenne a finalement admis que les navires battant pavillon de l’UE avaient dans les faits pêché dans les eaux du Sahara Occidental.
    Cela a conduit les services juridiques du Parlement européen à conclure que l’accord violait le droit international, car il n’y avait aucune preuve que le peuple sahraoui ait donné son accord à cela ni n’ait bénéficié des pratiques de pêche de l’UE dans ses eaux.
    En décembre 2011, le Parlement européen vote contre la poursuite de l’application du protocole de pêche UE-Maroc. Mais, deux ans plus tard, la Commission présente une nouvelle version qui sera adoptée par les eurodéputés.
    « La souveraineté du royaume du Maroc sur le Sahara Occidental n’est reconnue ni par l’Union et ses Etats membres ni, plus généralement, par l’ONU », souligne le Front Polisario qui relève l’absence de tout mandat international susceptible de justifier la présence marocaine sur ce territoire.
    Il estime qu’il est le seul habilité à décider des conditions d’exploitation des ressources naturelles du Sahara Occidental.
  • Le conflit au Sahara Occidental est une question de décolonisation

    BRUXELLES – Des eurodéputés ont réaffirmé que le conflit au Sahara Occidental est « une question de décolonisation » à régler conformément au droit international qui accorde au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination, réitérant leur appel à doter la mission des Nations-Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (Minurso) d’un mandat de surveillance des droits de l’Homme.
    Dans une proposition de résolution déposée auprès du Parlement européen à la suite d’une déclaration de la chef de la diplomatie de l’UE, Federica Mogherini, sur les priorités de l’Union pour les sessions du Conseil des droits de l’homme en 2016, des eurodéputés du groupe de la gauche unitaire européenne/ gauche verte nordique (GUE/NGL) ont souligné de nouveau que « le conflit au Sahara occidental est une question de décolonisation ».
    « Selon le droit international, le Royaume du Maroc n’a aucune souveraineté sur le Sahara occidental et est considéré comme la puissance occupante », ont-ils insisté dans leur proposition de résolution, déplorant que la question du Sahara occidental ne figure pas à l’ordre du jour des sessions 2016 du Conseil des droits de l’homme (CDH).
    Ils ont mis l’accent, à ce titre, sur la nécessité d’une surveillance internationale de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental, réaffirmant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, qui « doit faire l’objet d’un référendum démocratique, conformément aux résolutions 34/37 et 35/19 des Nations unies ».
    Les eurodéputés ont exhorté, ainsi, le Maroc et le Front Polisario à poursuivre les négociations en vue d’une solution pacifique et durable au conflit au Sahara occidental.
    Condamnant les violations « constantes » des droits fondamentaux du peuple sahraoui, les eurodéputés appellent dans leur proposition de résolution à la protection des droits fondamentaux du peuple du Sahara occidental, y compris la liberté d’association, la liberté d’expression et le droit de manifester.
    Dans cette résolution, déposée au nom du groupe de la gauche unitaire et de la gauche verte nordique (GUE/NGL), les eurodéputés exigent la « libération immédiate » de tous les prisonniers politiques sahraouis et, de « manière urgente », des membres du groupe de Gdeim Izik condamnés par le tribunal militaire marocain.
    Ils réitèrent également leur appel à l’Espagne pour qu’elle accepte l’asile politique pour le jeune sahraoui Hassana Aalia, condamné à perpétuité à l’issue de son procès.
    Dans une autre proposition de résolution déposée au nom du groupe Verts/ALE, des eurodéputés exhortent les Nations Unies à doter la Minurso d’un mandat de surveillance des droits de l’homme comme c’est d’usage pour les opérations de maintien de la paix de l’ONU à travers le monde.
    Ces eurodéputés soutiennent, dans leur proposition de résolution, « un règlement juste et durable du conflit du Sahara occidental, sur la base du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies ».
    Les eurodéputés du groupe Verts/ALE demandent, en outre, que les droits fondamentaux du peuple du Sahara occidental, y compris la liberté d’association, la liberté d’expression et le droit de réunion, soient respectés, exigeant la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis et l’accès aux territoires du Sahara Occidental pour les membres du parlement, des observateurs indépendants, les ONG et la presse.
    Un amendement portant sur l’extension du mandat de la MINURSO à la surveillance et la protection des droits de l’Homme au Sahara occidental, occupé par le Maroc, proposé par le groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL) au Parlement européen, avait été adopté en décembre.
    Cet amendement a été approuvé à l’issue du vote de la résolution du Parlement sur le rapport annuel 2014 sur les droits de l’Homme et la démocratie dans le monde ainsi que sur la politique de l’UE en la matière.
    Après un long débat, le Parlement européen a fini par adopter, par 258 voix contre 251, un amendement de députés qui exhortent les Nations unies à doter la MINURSO d’un mandat de surveillance des droits de l’Homme.
    APS, 17/01/2016
  • L’impasse sarkozienne sur le conflit israélo-palestinien

    La villa des Sarkozy au Maroc
    par Kharroubi Habib
    L’ancien président français Nicolas Sarkozy ne porte pas les Algériens et leur pays dans son cœur et ne rate pas l’occasion qui lui permet de déverser son fiel sur eux. La dernière en date a été la conférence rétribuée qu’il a donnée à Abou Dhabi au centre émirati des études et recherches stratégiques. 
    Le thème de sa conférence étant les conflits en cours au Moyen-Orient avec ce qu’ils comportent de défis pour les nations qui y sont impliquées et pour la communauté internationale. Sarkozy ne s’en est pas tenu à cette seule problématique dès lors que dans les questions auxquelles il a eu à répondre suite à son intervention l’opportunité lui a été offerte de taper sur l’Algérie qu’il a présentée comme un Etat « trublion » à qui il fait reproche d’avoir par son entêtement joué contre l’intégration régionale au Maghreb, mais également contre de grandes initiatives dans le pourtour méditerranéen et parmi celles-ci l’Union pour la Méditerranée, fumeux projet dont il a été le concepteur aujourd’hui aigri par son échec. 
    Qu’il accable l’Algérie n’est pas pour surprendre de la part de l’ancien chef d’Etat, pas plus qu’en encensant le Maroc et son monarque. Sachant de quel côté vont les sympathies maghrébines de l’ancien chef de l’Etat français, il ne fallait pas s’attendre à autre chose de sa part. Ce qui nous est apparu révoltant dans sa conférence censée consacrée aux conflits ayant cours au Moyen-Orient est qu’il n’a pas fait allusion au premier d’entre eux, celui de la Palestine. Sarkozy s’est étalé sur toutes les questions qui font du Moyen-Orient une poudrière menaçant d’embraser le monde entier. Il a fait valoir tous les arguments qui pour lui plaident pour des interventions internationales et régionales à même d’empêcher la déflagration redoutée, mais il n’a pas pipé un mot sur le conflit palestino-israélien. Là aussi l’on sait où vont les sympathies du personnage. 
    Son mutisme sur ce conflit sous-entend qu’il en est à considérer que ce dernier n’est pas un dossier urgent pour la communauté internationale et que de toute façon il ne trouverait rien de condamnable ou à dénoncer dans la politique et le comportement de l’Etat sioniste occupant des territoires palestiniens. L’auditoire à coup sûr trié sur le volet auquel il a délivré ses « vérités » et ses solutions sur les conflits de la région, ne s’est apparemment pas offusqué qu’il évacue le conflit israélo-palestinien de la liste des problèmes dont la solution s’impose comme urgence pour la communauté internationale. Il ne s’est pas trouvé quelqu’un dans cet auditoire pour jeter à la face de ce conférencier la vérité qui est qu’il a une part de responsabilité des plus sinistres dans ce qu’endurent le Moyen-Orient et le Maghreb. 
    S’il y a un « trublion » dont les méfaits ne s’oublient pas pour les populations du Maghreb c’est bien Nicolas Sarkozy quand il a été aux commandes de son pays. C’est ce pyromane qui se présente désormais comme le pompier en capacité en cas de retour aux affaires d’éteindre les incendies aux départs desquels il a contribué. L’homme est d’un cynisme inqualifiable et l’on ne peut que comprendre pourquoi plus de soixante pour cent de Français ne veulent pas de son retour à l’Elysée.
  • Bruxelles ne peut plus rien pour le Maroc sur la question sahraouie

    FEDERICA MOGHERINI ET LA COMMISSION EUROPÉENNE RESTENT DE MARBRE – Bruxelles ne peut plus rien pour le Maroc sur la question sahraouie

    De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
    L’Union européenne est contrainte d’évoluer à visage découvert concernant le dossier du Sahara occidental. Les partisans et les parrains de la marocanité de ce territoire, identifié comme «non-autonome» et relevant de la doctrine des Nations-Unies en matière de décolonisation, le savent si bien qu’ils s’obligent et obligent leurs soutiens à sortir du bois. L’heure est grave, il est vrai, pour eux et pour le palais royal à Rabat.
    L’histoire s’accélère et des faits majeurs se déroulent qui indiquent, nettement, une évolution vers une entrée massive et déterminante de l’ONU pour trancher. Il y a eu, tout d’abord, la colère du SG Ban-Ki-moon lors de la visite de Mohammed VI à Laâyoune occupé. Le patron de l’instance onusienne, asiatique, taiseux et si peu sanguin d’habitude, n’a pu —ou voulu— en cette circonstance cacher son désappointement. Dans la soirée même, il publie un communiqué dans lequel il tance le Maroc. Dans le court message, Moon indique que Christopher Ross reste l’envoyé spécial et son représentant personnel sur le dossier. Pour mieux faire comprendre que la récréation était finie, il précise que lui-même se déplacera dans la région pour superviser la suite des opérations. Quelques heures plus tôt, pourtant, Rabat avait signifié qu’il ne voulait plus de Christopher Ross. Après la mise au point du patron de l’ONU et son accréditation par le Conseil de sécurité de l’ONU, Mohammed VI se le tint pour dit et prétexte une angine carabinée pour quitter Laâyoune précipitamment. Quelque chose venait d’arriver et d’important ! Le monarque avait vu juste. Quelques semaines après, la Cour européenne de justice rend un arrêt cinglant et historique. Les magistrats de la CJUE invalident l’accord agricole avec le Maroc englobant le Sahara occidental, considèrent que la Commission européenne a failli dans sa défense des intérêts des populations sahraouies et nomment, clairement, le Front Polisario comme représentant légitime pour toute négociation sur le territoire. Commerciale, politique ou diplomatique. Federica Mogherini, Madame Relations extérieures de la Commission européenne, fait une lecture correcte et intelligente de l’arrêt et ne se précipite pas d’aller en appel sachant, parfaitement, que les juges du Luxembourg ne pourront pas invalider en deuxième instance une décision alors qu’aucun élément ne sera présenté. Le plus dramatique en l’occurrence, est le caractère exécutoire de l’arrêt. Mogherini consent en traînant les pieds à interjeter appel pour amadouer un peu de la peine marocaine. Juste après, les Suédois, par le biais de leur Parlement, font savoir que la reconnaissance par leur gouvernement de la République sahraouie (RASD) était actée et qu’elle aura bel et bien lieu. Alors qu’une immense conférence à Madrid, épicentre de la question sahraouie, apporte un soutien sans faille aux résolutions de l’ONU et, notamment, à celle mentionnant le droit à l’autodétermination. Juste auparavant, à Bruxelles, l’Association «Juristes du monde» appelait l’Europe et l’Espagne à se conformer à la légalité internationale et à œuvrer pour l’application des recommandations onusiennes sans triches. Les institutions européennes ne peuvent plus rester dans leur cocon habituel consistant à ménager la chèvre et le chou. Les discussions avec le Maroc s’enveniment et Rabat se replie sur lui-même. Les représentations de l’Europe au Maroc sont boudées, les accords presque gelés et un chantage est exercé sur l’UE à partir des présides espagnols de Ceuta et Melila qui, soudain, s’ouvrent aux migrants subsahariens vers l’Europe. Bruxelles ne lâche pas pour autant. Avant-hier, le Parlement européen (PE) de Strasbourg- Bruxelles endossait une recommandation pour l’extension du mandat de la Minurso (Mission des Nations- Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) à la défense des droits de l’Homme, au même moment, une délégation du Congrès américain, composée de Républicains et de Démocrates, organisait un voyage et un séjour dans les camps des réfugiés sahraouis. Rachida Dati, euro-députée franco- marocaine, s’inquiète pour les intérêts du Makhzen, l’un de ses employeurs, et interpelle Federica Mogherini pour en savoir davantage sur les intentions de la Commission européenne au cas où l’appel interjeté contre l’arrêt de la Cour de justice venait à confirmer le premier jugement. Madame Dati devine, évidemment, que les magistrats de Luxembourg-City ne feront pas de cadeau à Mohammed VI. Elle met donc de la pression politique sur l’Union européenne. 
    A. M.
  • Il affirme la marocanité du Sahara occidental : Sarkozy s’attaque, de nouveau, à l’Algérie

    Nicolas Sarkozy a, encore, raté une occasion pour se taire concernant les dossiers internes de l’Algérie. 
    Invité à une conférence, grassement rémunérée, aux Emirats arabes unis, l’ancien locataire de l’Elysée, a asséné ses propres vérités sur les raisons de la fermeture des frontières terrestres entre l’Algérie et le Maroc, les imputant, directement, au conflit au Sahara Occidental. S’adressant à l’ambassadeur du Maroc présent dans la salle, Sarkozy fidèle à ses dérapages sur l’Algérie, affirmera, en réponse à une longue question d’une journaliste marocaine, que «la position de la France a toujours été de soutenir la marocanité du Sahara Occidental», évoquant son expérience personnelle à Laâyoune, en 1991 où «on aurait du mal à me convaincre de la nécessité d’une République sahraouie, dans une région du monde minée par le terrorisme». 
    On savait le patron du parti les Républicains pro-marocain, et qu’il est en pleine campagne «internationale» pour être réélu à la présidence française, mais là, il vient de franchir le Rubicon. Dans cette quête effrénée aux soutiens financiers pour sa campagne présidentielle, Sarkozy en remet une deuxième couche, en vantant les mérites du monarque marocain qui, selon lui, est une aubaine pour le Maroc et qui a su prendre les risques quand il le fallait. «Il a modifié la Constitution au moment du printemps arabe. Il a pris des risques politiques considérables qui ont garanti la paix au Maroc», précisera-t-il.
    Parlant du Maroc, Sarkozy ne pouvait s’abstenir d’évoquer l’Algérie prenant soin de ne pas la froisser, en soulignant la polémique que peut engendrer «un mot». Pourtant, il ne s’empêchera pas de mettre les pieds dans le plat en s’interrogeant sur «son développement» et «sa modernisation» malgré «ses potentialités» et «une population extraordinaire». Cet épisode rappelle la tempête soulevée par ses propos, en juillet dernier, lors d’une visite en Tunisie, se désolant de l’emplacement géographique de la Tunisie, entre l’Algérie et la Libye. «Vous n’avez pas choisi votre emplacement», avait-il dit pour amuser la galerie. Mais le plus surprenant, c’est que le président de l’ex UMP, s’interrogeait sur l’avenir de l’Algérie. «L’Algérie, qu’en sera-t-il dans l’avenir, de son développement, de sa situation ?». Un point d’interrogation suivi, directement, d’une réponse toute faite puisque de son avis le salut de l’Algérie est dans «l’Union pour la Méditerranée». 
    Nicolas Sarkozy regrettera, lors de cette conférence de presse aux EAU, l’abandon de son projet. «La priorité de la politique de la France doit être tournée vers la Méditerranée et je regrette que mon projet d’Union pour la Méditerranée ait été abandonné », dira-t-il. Avec sa créature en 2008, Nicolas Sarkozy adressait un message fort à Israël. En effet, l’instance voulue et défendue par Sarkozy est le seul espace officiel où des pays qui n’ont, officiellement, aucune relation diplomatique avec l’Etat hébreu, s’assoient à la même table que lui. En avril 2015, Israël et sept pays arabes, dont l’Algérie ou le Liban, ont siégé à Barcelone, à la même table d’une réunion de l’Union pour la Méditerranée (UPM), consacrée à la lutte antiterroriste. Que sera la réaction d’Alger ? Personne n’est dupe et le Sarkozy qui a visité le Maroc et la Tunisie est celui qui endosse le costume du candidat à l’Elysée. L’homme fait la tournée des pays du Maghreb, en attendant, certainement, son crochet par Alger, dans le but de rallier les voix communautaires à sa cause. Il veut les voix des émigrés maghrébins et il va, directement, à la source pour se les approprier. Sarkozy ne veut pas refaire les mêmes erreurs qu’en 2012 en snobant l’immigration. 
    par Moncef Wafi
    http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5223734
  • Déjeuner de travail avec M. Athar-Khan Chef du Cabinet du HCR (note du 1er Avril 2014)

    Mission Permanente du Maroc
               Genève                                                                                                           CONFIDENTIEL
    Genève, le 1er A vril 2014
    A : M. Le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération
    Rabat
    Objet : Déjeuner de travail avec M. Athar-Khan Chef du Cabinet du HCR
    J’ai l’honneur de vous informer qu’à la faveur du déjeuner de travail régulier que j’ai avec M. Sultah Athar-Khan, Chef du Cabinet de M. Antonio Guterresm Haut Commissaire pour les Réfugiés, qui m’a confié ce qui suit: 
    Le Secrétariat de l’ONU à New York l’a relancé avec insistance la semaine dernière pour obtenir son accord pour le reñplacement de M: Wolfgang Weisbrod-Weber à la tete de la MINURSO. 
    M. Athar Khan a résisté à cette insistance en expliquant poliment que le poste en lui-meme est intéressant. Cependant, il ne pense pas qu’il pourrait y apporter une valeur ajoutée sans que l’ONU ait une vision claire sur la solution politique. Ajoutant qu’il y a un besoin impératif d’une synergie entre le DPKO, dont relève la MINURSO, le DPA; qui s’occupe des négociations politiques, et le HCR, qui st en charge des CBM. 
    M. Athar-Khan recommande vivement que le Maroc prenne tout son temps avant de donner son accord á toute proposition de nomination qu’il aura reçue ou qu’il recevra incesamment. Le Maroc peut demander que le mandat de M. Weisbrod-Weber puisse etre prolongé pour quelues mois additionnels. 
    M. Athar-Khan estime que M. Christopher Ross, Envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara, a atteint les limites de ce qu’il pourrait faire dans le cadre de sa mission et il n’exclue pas qu’il puisse “rendre le tablier” au lendemain de la présentation du rapport du SG de l’ONU au Conseil de Sécurité. Tout au plus pourra-t-il continuer jusqu’aux termes de son contrat á la fin de cette année. Arguant que M. Ross a des problèmes de santé. 
    M. Athar.Khan m’a chargé de transmettre le double message suivant aux hautes autorités marocaines : 
    – il est le seul á connaìtre tous les arcannes du dossier du Sahara dans ses dimensions multiples. 
    – il est l’ami inconditionnel du Maroc et il est disposé à travailler avec le Maroc pour la négociation d’un réglement politique du dossier du Sahara conformément au souhait du Maroc. Dans cette perspective, il a l’appui de M. Guterres. 
    A la lumière de ce qui précède, il est clair que M. Athar-Khan n’est pas intéressé par la direction de la MINURSO et espère vivement que M. Ross démissionne pour prendre sa place. Ce qui sera un scénario idéal pour le Maroc.
    Très haute considération
    L’ambassadeur Représentant Permanent
    Omar Hilale
    Objet : Déjeuner de travail avec M. Athar-Khan Chef du Cabinet du HCR
  • Postes consulaires Marocains – Plan d’action (2014-2018)

    Poste consulaire du Royaume du Maroc :
    Plan d’action (2014-2018):
    A- Introduction :
    1. Le présent plan ambitionne de mettre la lumière sur les grands axes de l’action qui sera menée au niveau d’une circonscription consulaire.
    2. La démarche poursuivie est simple, voire simpliste. Elle part d’une analyse de l’état actuel de fonctionnement du Consulat, de ses réalisations,et s’attelle aux insuffisances à pallier :
    1. Etablir un diagnostic aussi complet que possible,
    2. Mettre à profit les réalisations antérieures,
    3. Etablir une feuille de route qui s’identifie à la stratégie du département en la matière et prend en considération la politique du pays d’accueil.
    3.Conscient du fait que l’action consulaire est un travail de longue haleine, alors la capitalisation des expériences antérieures sera enrichissante à plus d’un titre. A cet égard, tout apport doit s’inscrire, tout simplement, dans une logique de continuité.
    4. Chercher l’efficience en fonction des moyens disponibles, ayant en vue l’usagerqui doit rester l’ultime objectif.
    B- Diagnostic :
    1. Prenant note des activités du poste et de ses réalisations,
    2. Le contexte actuel, marqué par des changements dans les politiques d’immigration et par les tendances qui s’annoncent, laisse entendre de nouvelles orientations en matière d’accueil,
    3. L’immigration se trouve au cœur des débats politiques, toutes tendances confondues. Les pays d’immigration par excellence, cherchent aujourd’hui à en limiter la vitesse et réduire l’effectif. Entre des raisons sécuritaires, sociales ou encore économiques, ces pays seraientt entrain de revoir leurs politiques d’immigration.
    4. De génération en génération, la Communauté marocaine à l’étranger s’avère de plus en plus exigeante en matière des services demandés(célérité, commande de la prestation à distance en utilisant les nouvelles technologies, accessibilité,…),
    5. La perception de la notion de la prestation chez le marocain à l’étrangerest, généralement, calquée sur celle qui s’opère autour de lui, fournie par certains services du pays d’accueil.
    C- Objectifs et orientations:
    1. Assimiler la nature des besoins de la communauté dans le nouveau contextequi serait entrain de se dessiner dans les pays d’accueil :
    a. Dresser un bilan de l’immigration marocaine dans la circonscription,
    b. Se mettre à l’écoutede toutes ses composantes,
    c. Se mobiliser aux côtés de toutes les sensibilitéspour s’enquérir de leurs aspirations,
    d. Anticiper sur les défisà court, moyen et long terme.
    2. S’intéresser à la communauté des étudiants, étant un grand potentiel à gérer en faveur des stratégies de développement de notre pays.
    3.Sur le plan économique:
    1. Identifier les secteurs clés,
    2. Sensibiliser sur les atouts du Maroc et en informer sur ses plans et stratégies,
    3. Présenter les différents avantages de l’économie marocaine,
    4. Mettre en relations les acteurs économiques de part et d’autres,
    5. S’activer en multipliant les contacts avec les différents opérateurs,
    6. Informer, via le Net, sur Maroc en chiffre,
    7. User de toutes les plates-formes (Université, Grandes Ecoles, Chambre de Commerce), qui seraient susceptibles de mettre la lumière sur les avancées du Maroc,
    8. Mettre au premier plan le tourisme, en facilitant l’accès à des informations sur le secteur et faire du site web, un espace d’échange au sujet du tourisme au Maroc.
    9. Encourager les RME à investir au Maroc : ils sont une source d’enrichissement et un facteur de développement inestimables, à tout égard, pour notre pays.
    4. Sur le plan social et culturel :
    1. Ranimer le rôle des associations et leur rôle dans l’encadrement des membres de la Communauté marocaine,
    2. Accorder une place importante à l’enseignement de la langue l’arabe,
    3. Porter un intérêt à la situation des enseignants et des prédicateurs, en concertation avec les départements concernés,
    4. S’intéresser aux problèmes de la communauté dans son pays d’origine,
    5. Réagir en concertation avec les Départements concernés pour mieux présenter le Maroc dans cette région,
    6. Réserver une place privilégiée à la femme et à la jeunesse dans toutes les actions.
    5.Sur le plan politique :
    a. Servir les intérêts de notre pays, et sa cause principale,
    1. Se mettre au diapason de l’évolution politique du pays d’accueil,
    2. Etablir des analyses régulières sur la situation politique,
    3. Emettre des points de vue à même d’aider à la prise de décision,
    4. Concerter avec les autorités locales sur des questions d’intérêt commun,
    5. Harmoniser des actions, s’il y a lieu, avec les autres postes (action à l’horizontale).
    6. S’approcher et établir des relations avec les élus,
    7. Etablir un annuaire des compétences marocaines dans la région.
    8. En ce qui concerne la société civile, la protection des droits des étrangers est généralement l’œuvre de des organisations non gouvernementales. Celles-ci sont pour la plupart des structures puissantes et très influentes dans le milieu politique. Les associations marocaines qui entretiennent des rapports avec ces organisations peuvent contribuer efficacement à la protection de nos ressortissants, notamment contre tout traitement discriminatoire ou expulsion arbitraire du pays de résidence.
    6.Sur le plan cultuel : les RME constituent un vecteur pour la propagation et le rayonnement de la culture de notre pays. Comme ils peuvent être les ambassadeurs d’un Islam de juste milieu ouvert, tolérant et respectueux des autres religions
    1. Veiller à des relations d’écoute et d’échange avec les Imams et les représentants des lieux de culte ;
    2. Œuvrer pour l’image d’un Islam modéré;
    7. Le mode organisationnelest important à plus d’un égard :
    1. Repartir l’organigramme en fonction des besoins et des prestations fournies,
    2. Identifier chaque prestation, sa nature et les usagers cibles,
    3. Quantifier la demande des prestations et anticiper les moyens,
    4. Mettre en place un système d’information capable de répondre à toutes les tâches,
    5. Optimiser les procédures et l’utilisation des moyens ;
    6. Responsabiliser le personnel et le motiver ;
    7. Informatiser les archives ;
    8. Proposer les aménagements techniques nécessaires pour améliorer le système informatique.
    9. Penser à l’ergonomie à l’enceinte du Poste,
    8. la dématérialisation de la tâche consulaire:
    1. Prendre en charge les membres de la communauté qui préfèrent faire appelle à des prestations via le net,
    2. Développer un système de prestation à distance, et assurer son entretien,
    3. Suivre de près toutes les innovations dans le monde des nouvelles technologies qui profitent à la prestation consulaire, et s’enquérir de l’expérience d’autres pays,
    4. Doter le site web de toutes informations actualisées sur l’action consulaire,
    5. Gérer le flux des usagers par le moyen de rendez-vous,
    6. Instaurer des bornes interactives au niveau du consulat ;
    7. Utiliser les nouvelles technologies pour communiquer avec les membres de communauté marocaine.
    9.Le maintien d’une coopération étroite avec les autorités locales. Il s’agit de relations à entretenir et à faire évoluer :
    1. Créer les conditions propices pour des relations régulières et à long terme avec les différentes composantes de l’autorité locale,
    2. Garder un lien équilibré avec la société civile et autres formes de pouvoir sur place,
    3. Etre attentif aux développements de la scène politique locale, et sur les questions liées à la problématique migratoire.
    4. Chercher à élargir le cercle des amis du Maroc.
    Dans toutes les actions, une importance particulière sera accordée à la femme et aux jeunes.
    D- Moyens :
    1. Améliorer l’état de la Chancellerie afin de répondre aux besoins de la Communauté Marocaine et la doter des moyens adéquats pour servir ses usagers,
    2. L’exploitation de tous les moyens disponiblesà l’effet de répondre aux attentes d’une communauté qui affiche de plus en plus ses préférences à l’usage des nouvelles technologies et aspire à des services comparables à ceux du pays d’accueil.
    3. Deux chantiers seraient visés : Les ressources humaines et le développement d’une nouvelle politique de communication :
    1. Développement d’un site web qui répond aux besoins des usagers,
    2. User des nouvelles technologies pour répondre aux besoins spécifiques de la Communauté,
    3. Formation continue au profit des agents à l’outil informatique et aux systèmes d’information.
    4. S’intéresser aux Associationset lieux de culte:
    1. Etablir avec elles un pont de communication permanent,
    b. Se consulter régulièrement pour échanger des points de vue,
    c. Etre à leur écouteet proposition,
    d. Renforcer leur action,
    1. Débattre des moyens et des objectifs qui leur sont assignées,
    2. Sen sibiliser les différents acteurs sur les orientations de la politique de notre pays en matière d’émigration,
    3. Se concerter sur différents sujets d’intérêt national.
    5. Les orientations du départementet autres instances en charge de la Communauté marocaine à l’Etranger :
    1. Assimiler les directives des départements concernés,
    2. S’inscrire dans les objectifs de la politique du département,
    3. Agir selon les moyens disponibles avec efficience et rigueur,
    4. Coordonner toute action avec les départements qui serait intéressés ou concernés par le citoyen marocain à l’étranger,
    5. Défendre au mieux les intérêts de la Communauté marocaine.
    6. Les enseignants relevant de la Fondation Hassan II.
    Une bonne gouvernance devrait permettre d’optimiser l’utilisation des moyens disponibles et permettre d’atteindre les objectifs visés dans les meilleures conditions.
    E. Suivi et évaluation :
    1.Les objectifs fixés nécessitent un suivi permanent et une évaluation à intervalles réguliers :
    1. Fixer pour chaque trimestre les objectifs à atteindre;
    2. Fixer des indicateurs de suivi et d’évaluation ;
    3. Evaluer les risques ;
    4. Exiger de tous les Services des rapports trimestriels sur leurs activités,
    5. Prendre note des difficultés et des solutions proposées,
    6. Entamer des démarches participatives,
    7. Rendre compte au département des avancées réalisées ;
    F. Conclusion :
    a. L’action consulaire évoluedans le temps. Elle s’inscrit de plus en plus dans les changements que connaît le monde d’aujourd’hui et subit de ce fait, elle aussi, les effets de la révolution numérique.
    b. Toutes les prestations passent aujourd’hui par des systèmes d’information, qui appellent aussi bien des ressources humaines qualifiées dans ce domaine, que des usagers en mesure d’assimiler le changement qui s’opère autour d’eux.
    c. Le Maroc s’est engagé sur la voie d’un programme numérique ambitieux. L’e-gouvernement (Maroc numeric 2013), lancédans ce cadre, est un chantier qui appelle à la mobilisation et au redoublement d’efforts pour le mettre sur les rails.
    1. S’il est vrai que les systèmes d’informations allègent et facilitent l’action consulaire dans ses actes administratifs, le contact humain demeure toutefois primordial.

    1. Le domaine consulaire ne répond pas seulement à un besoin en prestation d’un citoyen établi à l’étranger. Il contribue, dans le cas d’un pays comme le notre et dont l’économie dépend en partie des transferts de sa communauté à l’étranger, à cerner la problématique de l’émigration/immigration dans son ensemble. Il participe, au final, à édifier des politiques adéquates à cet égard.