Année : 2015
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Les relations de la France avec le monde arabo-musulman, d’hier à aujourd’hui.
Par Me Serge PAUTOTAu VIIIe siècle, première rencontre entre les Arabes et les FrancsA sa mort en 632, le Prophète Mahomet avait réussi à imposer son autorité et celle de la nouvelle religion l’Islam à l’ensemble de l’Arabie. Après le calife Abou Bakr (632-634) le calife Omar (632-634) commence des conquêtes avec succès contre les forces byzantines et perses, puis la Syrie, Jérusalem, l’Egypte et à l’Est, la Perse, l’Irak, l’Iran …Le Maghreb offre une plus longue résistance entre 670 et 710. L’Espagne est emportée en revanche par une armée largement berbère. En 721, les Arabes sont à Narbonne (France). C’est, selon les historiens, la date de la présence arabe sur le sol français. Ainsi, moins d’un siècle après la mort du Prophète, les Arabes avaient pris possession de la quasi-totalité de l’Espagne et d’une partie du Sud de la France. Depuis les Pyrénées, Abd Al Rahman, gouverneur d’Espagne, lançait plusieurs razzias sur des villes et églises du Sud de la France.En 732, bien que cette date fasse l’objet de controverses, Abd Al Rahman marcha vers Tours pour s’emparer et piller le sanctuaire de Saint-Martin. Selon les historiens, ce n’est pas la recherche d’une conquête territoriale mais une razzia. Pour contrer ce raid, le duc Eudes d’Aquitaine fut contraint de faire appel à Charles Martel, un ambitieux seigneur Franc. Ce dernier n’accepta d’intervenir qu’en échange d’une domination sur l’Aquitaine, région qui lui permettrait d’étendre la domination franque sur le Sud-ouest de ce qui n’était pas encore la France.C’est à Poitiers, le premier samedi du mois de Ramadan, que la bataille eut lieu. Abd Al Rahman a lancé sa cavalerie sur les troupes franques, essentiellement composées de fantassin disposées en un « mur » de boucliers et de lances. La discipline de ces derniers a permis de résister aux assauts de la cavalerie avant de la repousser. Pendant ce temps, le duc d’Aquitaine a lancé l’assaut sur le camp arabe. Pris en étau, les troupes d’Abd Al Rahman, mort au combat, rebroussèrent chemin.L’importance historique de cet évènement a été amplifiée à mesure que les souvenirs s’estompaient et que les siècles s’écoulaient. D’un côté, il a permis à Charles Martel, grand-père de Charlemagne, d’assouvir son ambition de pouvoir. Par la suite, nationalistes de tous bords en ont fait le champion d’une chrétienté dont il ne se revendiquait pas.D’un autre, s’ils reculèrent par la suite, il n’est pas établi avec certitude que les Arabes avaient pour intention d’envahir et de conquérir le Sud-ouest de la France. Cependant, en 793, une nouvelle expédition échoue devant la ville de Carcassonne et ce n’est qu’en 890 que des « Maures », selon l’expression d’alors, parviennent à reprendre pied sur le rivage provençal près de Saint-Tropez et mener des razzias. Ce ne sera qu’en 972 que des Marseillais rejetteront cette présence arabo-musulmane. Néanmoins, le professeur Bruno Etienne, dans son ouvrage « La France et l’Islam » écrit qu’il est opportun de rappeler qu’« aucun manuel ne rapporte le fait que la France a largement intégré cette première vague islamiste » et d’ajouter que du VIIIe au XIVe siècle, le Sud-ouest, l’Aquitaine et une partie du Sud-est de la France ainsi que des villages des Alpes et du couloir rhodanien, sont non seulement en relations constantes avec l’Islam espagnol et pas toujours en termes conflictuels.Les croisades (1096 -1291), une initiative de l’Europe chrétiennePar « Croisade », on désigne les huit expéditions ordonnées par le Pape aux fins de reprendre, par les armes, le Saint-Sépulcre de Jérusalem renfermant en son sein le tombeau de Jésus Christ. Le terme « croisade » fait référence à la croix arborée par les participants sur leurs habits. Néanmoins, il n’a jamais été employé par les contemporains de cette période.La prise de Jérusalem par les Arabes en 638 n’avait pas empêché les chrétiens de s’y rendre en pèlerinage, parfois moyennant le paiement d’une taxe. La situation avait par la suite empiré, certains se faisant dépouiller ou tuer, durant le voyage. De plus, au XIe siècle, les Turcs qui avaient repris la ville aux Arabes, interdirent tout pèlerinage si bien qu’en 1095, le Pape Urbain II appela la chrétienté à reprendre la ville par les armes tout en promettant l’indulgence aux pêcheurs qui s’y joindraient.Il reprenait le concept de « guerre juste » car faite au nom de la Foi, initiée par saint Augustin (père de l’Eglise, né en Algérie, à Tagaste, aujourd’hui Souk-Ahras) des siècles plus tôt. Il donnait également à la chevalerie de l’époque un défi qui permettrait à ses membres de gagner leur salut, le pèlerinage étant perçu comme un moyen de purifier celui qui l’accomplissait.D’autres facteurs, politiques, sociaux, économiques jouèrent aussi un rôle dans le développement de ces croisades et de la création des Etats latins d’Orient (Antioche, Tripoli, Jérusalem, Edesse). La première croisade s’acheva en 1099 par la conquête de Jérusalem. Si l’objectif initial avait été atteint, l’expédition a été marquée par des exactions perpétrées par des croisés, notamment lors du siège d’Antioche. Par ailleurs, des participants à la croisade s’installèrent en Orient avec la volonté de capter des richesses, loin des considérations pieuses qui avaient présidé à cette aventure.Par la suite, sept autres croisades ont été menées jusqu’en 1270, avec des fortunes diverses, Jérusalem, reprise par Saladin en 1187, étant définitivement passée sous contrôle musulman en 1244. En dépit de cet échec pour la chrétienté, les Croisades ont permis au monde occidental de développer le commerce et la navigation. Durant les périodes d’accalmie, elles ont également favorisé le rapprochement des cultures européennes, byzantine et musulmanes dans les sciences, les arts et les lettres. Il convient de citer Pierre le Vénérable, moine, abbé de Cluny, qui œuvrera à la traduction du Coran en latin et qui recommande d’établir des débats argumentés avec les théologiens des autres religions, plutôt que des croisades.L’expédition militaire et scientifique en Egypte de Napoléon Bonaparte (1798 – 1801)En 1798, Napoléon Bonaparte est un jeune général auréolé du succès de la Campagne d’Italie. En pleine Révolution française, le Directoire décide de l’envoyer en Egypte, pour éloigner un ambitieux mais également pour perturber les affaires du Royaume-Uni dans cette région vitale pour le commerce avec les Indes. Pour le futur empereur, cette expédition est l’occasion de marcher dans les pas d’Alexandre le Grand.Le contingent de 30 000 hommes, parmi lesquels plusieurs dizaines de scientifiques, appareille de Toulon le 19 mai 1798. Le 11 juin, il s’empare de Malte puis accoste à Alexandrie. Au débarquement, il enjoint à ses troupes de se comporter avec les musulmans à la manière des troupes romaines, leur demandant de respecter leurs principes, leur clergé ainsi que leurs pratiques religieuses.Alors que ses troupes marchent vers le Caire, elles rencontrent les mamelouks en plusieurs occasions. Le 20 juillet, au pied des pyramides, il annonce à ses troupes fatiguées mais contraintes de combattre les mamelouks : « Songez que du haut de ces monuments, quarante siècles vous contemplent. » Cette citation est restée dans l’histoire, à l’instar de la victoire napoléonienne.Néanmoins le 1er août, la flotte française était défaite par les Britanniques à Aboukir, privant le général de renforts et contraignant les troupes à demeurer en Egypte. S’il tente de gagner les faveurs du peuple égyptien par des déclarations passionnées à l’égard des Cairotes, ainsi que par une réforme des institutions similaire à celle qu’il conduira plus tard en France, Napoléon Bonaparte ne parvient pas à éviter un soulèvement en date du 22 octobre (1798) qu’il dût réprimer dans le sang.Puis, il mène ses troupes en Syrie pour stopper les velléités de guerre du Sultan ottoman, mais son expédition est un échec, 1800 hommes trouvant la mort dans le désert par la peste ou par l’épée. A son retour au Caire, Napoléon est contraint de livrer bataille contre les troupes turques à Aboukir qu’il défait le 1er août 1799. Laissant le commandement à Kléber, il embarque secrètement pour rallier la France le 23 août 1799.Cette campagne lui aura permis de façonner une partie de sa légende en France et en Europe pour devenir Premier Consul, puis l’Empereur Napoléon Il recrutera des mamelouks pour sa garde impériale. Cette expédition a permis également de mettre au jour la pierre de Rosette que Champollion utilisera pour déchiffrer les hiéroglyphes, ainsi que des vestiges d’un canal antique reliant la Méditerranée et la mer Rouge.De la construction du canal de Suez (1859 – 1869) à sa nationalisation (1958)Entreprise d’une ampleur pharaonique, le canal de Suez est une étape importante dans le développement du commerce international, aussi bien qu’un actif vital pour l’Egypte.Au XIXe siècle, les révolutions industrielles avaient intensifié les échanges entre les pays européens et leurs colonies, notamment pour l’approvisionnement en matières premières. Le creusement d’un canal entre la Méditerranée et la mer Rouge permettrait de raccourcir grandement la route maritime vers l’Asie, en plus de permettre à cette région de concurrencer l’Atlantique.Longtemps, l’idée d’un canal demeura une chimère, en raison de la croyance, appuyée par des relevés inexacts, selon laquelle le niveau des deux mers différait de plusieurs mètres. Les calculs d’un major anglais permirent de convaincre le vice-roi Méhémet-Ali d’en autoriser la réalisation. En 1854, son fils, Mohammed Saïd, accéda à cette fonction et accorda au diplomate français Ferdinand de Lesseps le droit de creuser ce canal, au grand dam des Anglais qui craignaient de perdre ainsi leur influence en Asie.Les travaux débutèrent en 1859 après qu’un important appel au financement a été organisé en France. De nombreux défis humains et technologiques durent être relevés. Outre l’approvisionnement en eau, l’inadaptation des engins européens aux désert et marécages de la zone constitua un problème majeur. En parallèle, des infrastructures prêtes à accueillir le nouveau trafic de bateaux durent être érigées : c’est ainsi que naquit la ville de Port-Saïd et que Suez fut modernisée.Tout ce travail nécessita une main d’œuvre colossale, plusieurs dizaines de milliers d’ouvriers, en grande partie égyptiens. En 1869, 10 années après le premier coup de pioche, le canal fut inauguré en grande pompe. Néanmoins, le mauvais état des finances égyptiennes contraint le vice-roi Ismaïl à revendre ses actions dans le canal à l’Angleterre, devenue copropriétaire aux côtés de la France d’un ouvrage dont elle s’était opposée à la réalisation.En 1956, le Président Nasser imposa la nationalisation du canal à l’Angleterre et à la France dans un épisode demeuré célèbre du soulèvement du Tiers-Monde contre ses anciennes colonies. La ruine de certains actionnaires contribua à la prospérité de l’Egypte, pour qui le canal constitue un revenu de 7 millions de dollars par jour.De la conquête coloniale de l’Algérie à son indépendance (1830-1962)Avant que la France ne la conquière, l’Algérie était organisée en diverses communautés et tribus disséminées sur son territoire qui coexistaient ensemble.Officiellement, la conquête française, amorcée en 1830, a été la réponse à un litige diplomatique. En 1800, le dey d’Alger avait prêté les fonds nécessaires au ravitaillement en blé de l’armée de Napoléon durant la campagne d’Egypte. La France n’ayant jamais remboursé cet emprunt, le dey d’Alger adressa plusieurs relances au Roi de France plusieurs années après. Ne recevant pas de réponse, il convoqua le consul de France le 30 avril 1827. La discussion s’envenima, si bien que le dey porta de légers coups de chasse-mouche sur la tête du consul. Le dey refusa de s’excuser pour ce qui fut considéré par la France comme un outrage, si bien que le gouvernement français imposa un blocus maritime.En 1830, les troupes françaises débarquèrent à Alger et annexèrent la ville le 5 juillet et entreprirent de conquérir le reste du pays. A la raison diplomatique s’ajoutait également une volonté pour le gouvernement français de l’époque de redorer son blason par une opération militaire, mais l’opinion publique française ne témoigna guère d’enthousiasme à l’idée de prendre possession de l’Algérie.La colonisation du pays se heurta à la résistance d’Abd el-Kader qui mena une lutte héroïque contre l’envahisseur, avec le soutien des tribus. Ce n’est qu’à la reddition de ce dernier, en 1847, et suite à la « pacification » de la Kabylie en 1857 que la France ne put prétendre contrôler pleinement le territoire algérien.L’organisation du pays sous le contrôle français consista en la nomination de fonctionnaires français au poste d’administrateurs. Durant la période coloniale, la France apporta du progrès technique et technologique dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie et des transports. Néanmoins, les Arabes et les Berbères, c’est-à-dire 90% de la population locale, n’ont jamais pu bénéficier des mêmes droits ou des mêmes avantages que la population « blanche ». En outre, l’acquisition de la pleine et entière citoyenneté française supposait l’adhésion à des conditions tellement restrictives qu’elle était en pratique quasiment impossible. Les Algériens demeuraient ainsi à l’écart du développement que connaissait leur terre, ne bénéficiant que des miettes.Comment, dans ces conditions, aspirer à ce que les Algériens se considèrent comme pleinement français ?Sevrés de participation à la vie politique de leur pays pendant des décennies, les « musulmans» prêtèrent peu à peu l’oreille aux discours nationalistes et s’organisèrent, notamment sous l’impulsion de Messali Hadj. A la suite de la Seconde guerre mondiale, alors que les « indigènes » avaient versé leur sang pour libérer la métropole, la marche vers l’Indépendance reprit inéluctablement, tant le maintien de colonies fondamentalement inégalitaires devenait incompatible avec les proclamations des pays occidentaux sur les droits de l’homme.Ecolier, j’apprenais que la France est la championne du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et nous ne comprenions pas pourquoi beaucoup de pays colonisés ne profitaient pas immédiatement de ce droit. Et si la guerre de 1935-45 exaltait la Résistance, un jeune Algérien de 1954 était fortement tenté de vivre cette aventure pour son propre compte.Les massacres de Sétif achevèrent de sceller le sort de l’Algérie française. La suite de l’histoire, qui débuta au 1er novembre 1954, est connue de tous avec le Front de libération nationale (FLN). Elle aboutit après une lutte héroïque de ses combattants de l’Armée de libération nationale (ALN) qui les conduisit aux Accords d’Evian (février 1962) et à la Déclaration d’Indépendance le 2 juillet 1962.Les pays sous protectorat français (Maroc et Tunisie) ou sous mandat (Syrie et Liban) devenus indépendantsConcernant le Maroc, les nations européennes profitèrent de dissensions internes au pays, au début du XXe siècle, pour se placer au Maroc. C’est néanmoins la France qui, en 1912, put mettre en place un protectorat, en contrepartie de l’intervention de ses troupes à la demande du sultan pour repousser les attaques arabes et berbères.La tâche de réorganiser et de pacifier le pays fut confiée au général Lyautey. L’Allemagne a tenté, sans succès, de soulever la population marocaine contre une France entièrement tournée à l’effort de guerre entre 1914 et 1918. Par la suite, un soulèvement mené par Abd-el-Krim fut également stoppé par la France. Le Maroc fut le premier pays du Maghreb à se défaire de la domination française, après une indépendance négociée puis imposée par Mohamed V, en 1956.Suite à l’invasion de l’Algérie, la France entreprit de développer son influence chez son voisin oriental, la Tunisie, l’aidant dans un premier temps à se défaire du joug turc. Le développement du pays fut financé par des crédits souscrits auprès de la France et de l’Italie, remboursés par des hausses d’impôts.Les troubles internes causés par la fiscalité, ainsi que des incidents à la frontière algérienne, constituèrent le prétexte à une intervention militaire de la France en Tunisie. Le 22 mai 1881, le bey Ahmed fut contraint d’accepter deux traités autorisant l’implantation des militaires français en Tunisie, ainsi que l’obligation de mettre en œuvre les réformes ordonnées par la France et la nomination d’un dignitaire français résident en Tunisie.Dans le cas de la Tunisie, comme pour les autres pays du Maghreb, la fin de la Seconde Guerre mondiale marqua l’essor des revendications indépendantistes, menées notamment par Habib Bourguiba. Après avoir négocié une autonomie interne qui devait amorcer un lent processus de décolonisation, moins de deux ans suffirent à ce que la Tunisie accède, en 1957, à l’indépendance et pour qu’une République soit proclamée en 1959.La Syrie et le Liban, placés sous le mandat français, avaient conclu en 1936 avec la France des traités d’alliance leur assurant l’indépendance ; mais la Seconde Guerre mondiale empêcha la ratification de ces traités; leur indépendance fut réalisée par leur admission – sur la demande de la France – comme membres des Nations unies.C’est, en effet, la France qui les fit inviter à la Conférence de San Francisco, le 28 mars 1945. Mais la reconnaissance de l’indépendance de la Syrie et du Liban ne s’est accompagnée d’aucune condition ; les rapports de la France avec ces Etats sont des rapports normaux entre Etats étrangers, auxquels s’ajoute cependant l’amitié traditionnelle qui nuit la France au Liban, où la langue française cet parlée couramment, non seulement par les chrétiens qui forment la moitié de la population, mais par bon nombre de musulmans.Des « tirailleurs » aux bâtisseurs pour le service de la FranceAvec la Première guerre mondiale (1914-1918), 173 000 tirailleurs marocains et algériens se battent sous l’uniforme français. Serviteurs fidèles et courageux, ces tirailleurs ont constitué une longue lignée de combattants. Des milliers et des milliers d’entre eux tomberont sur les champs de bataille. Pour les tirailleurs algériens, 25 000 ont été tués durant la Première guerre et autant durant la Seconde. En août 1914, 4000 chasseurs issus des tabors chérifiens débarquent à Bordeaux et sont lancés dans la bataille. Le 23 septembre ils ne seront plus que 800 valides qui sont regroupés en un régiment de tirailleurs marocains. D’autres régiments seront créés. En Août 1944, encore environ 130 000 tirailleurs algériens, marocains et tunisiens participent au débarquement sur les plages de Provence. Ils viennent participer à la Libération de la France. Ces troupes constituent l’un des fers de lance du corps d’Italie et de la Première Armée française.Les tirailleurs tunisiens participeront aussi, au prix de leur vie, aux combats de la Première Guerre mondiale et en 1939-45 en rivalisant d’héroïsme avec Algériens et Marocains.La vocation de la France comme terre d’accueil, depuis la colonisation, d’une migration d’origine maghrébine (Algérie et Maroc en particulier) se confirme et s’accentue. La France fera abondamment appel à ces hommes pour satisfaire aux besoins d’une main d’œuvre bon marché de son économie dans les divers secteurs des mines, du bâtiment et des travaux publics, de l’automobile…Bien des années après, le regroupement familial, le fait pour une personne de nationalité étrangère, vivant à l’étranger, de rejoindre son conjoint en France, lui aussi de nationalité étrangère (voire française) a été instauré. La prédominance aujourd’hui de l’immigration familiale constitue une particularité française parmi les grands pays européens. Les bénéficiaires sont pour l’essentiel des personnes ressortissantes du Maghreb, d’Afrique subsaharienne.D’après le sondage Ipsos Mori réalisé du 12 au 26 août 2014, la proportion de musulmans dans la population française est la plus grande des pays d’Europe. On compterait plus de 5 millions de musulmans en France. Bien évidemment, l’intégration « fonctionnelle » implique la conjugaison de deux cultures, deux religions…Le rapport annuel sur le développement humain du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) publié le 14 juillet 2004 sous l’intitulé « Liberté culturelle dans un monde diversifié », était justement consacré « aux liens entre intégration et développement»._Ce rapport dans lequel s’expriment trois prix Nobel de la paix (Nelson Mandela, 1993 ; John Hume, 1998; Chirine Ebadi, 2003) et le président afghan Hamid Karzaï, préconise l’adoption de politiques protégeant et favorisant les identités culturelles, cette voie étant « la seule approche durable du développement des sociétés composites ».Les recommandations du rapport mettent ainsi l’accent sur la reconnaissance du droit à la différence et à la préservation des cultures d’origine, dans la perspective de l’émergence croissante de sociétés à vocation multiculturelle : «Les immigrants doivent pouvoir devenir des membres de plein droit de leur pays d’adoption…tout en conservant des liens (culturels, religieux, traditionnels) avec leurs pays d’origine. »Evoquant la réalité migratoire, la Commission européenne, dans une communication du 3 juin 2003, indique qu’il «incombe à la société d’accueil de veiller à la mise en place des droits formels des immigrants… permettant à ceux-ci de participer à la vie économique, sociale, culturelle et civile et d’autre part que les immigrants respectent les normes et les valeurs fondamentales de la société d’accueil… Sans devoir abandonner leur identité propre.»La « pluralité » a pris le pas sur toute autre considération. Le Président Chirac félicitait deux jours plus tard «cette équipe à la fois tricolore et multicolore ». Nasser Ramdane, président de « SOS racisme », constatait de son côté «une identification des jeunes à cette équipe, d’abord parce qu’elle est à l’image de la société française d’aujourd’hui : métissée ».Cette exaltation de la différence, écrit Maxime Tandonnet, rapporteur de cette communication dans son ouvrage « Le défi de l’immigration », ajoute que ce mot d’ordre de la Commission européenne, «sans devoir abandonner leur identité propre » est en tout cas contraire à l’esprit français. La Constitution du 4 octobre 1958 proclame, reprenant des principes plusieurs fois centenaires, que « la République assure légalité devant la loi de tous les citoyens sans considération d’origine, de croyance ou de religion ». Il n’a jamais été dans la tradition française de juger, de classifier, d’honorer les individus en fonction de leur origine ethnique, de leur culture ou de leur couleur.Le plus bel exemple de cette fusion est celui de la victoire de l’Equipe de France lors de la Coupe du Monde 1998. La « pluralité » a pris le pas sur toute autre considération. Le Président Chirac félicitait deux jours plus tard « cette équipe à la fois tricolore et multicolore». Nasser Ramdane, président de « SOS racisme », constatait de son côté « une identification des jeunes à cette équipe, d’abord parce qu’elle est à l’image de la société française d’aujourd’hui : métissée ».Avant et après cette euphorie, il faut reconnaître que la religion musulmane, la deuxième de France, n’est pas à parité avec les autres religions qui possèdent églises, temples et synagogues. Cela s’explique par l’histoire de la France fortement judéo-chrétienne et également par la loi du 9 décembre 1905 sur le principe républicain de laïcité et de neutralité de l’Etat français :Article 2 « la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ». Les personnes de religion musulmane se retrouvant ainsi en difficulté par cette loi pour l’édification de mosquée et de personnel religieux et autres. Les quarante dernières années d’immigration ont été mal gérées : échec des politiques d’assimilation, problèmes des banlieues, chômage des jeunes français issus de l’immigration, échecs scolaires…. attirance de certains pour le djihad ……Les évènements sanglants de début janvier 2015 ont ranimé le grand débat sur l’immigration et remis en cause le modèle républicain français face aux difficultés de l’intégration des personnes immigrées en particulier de religion musulmane. Il est apparu nécessaire de mettre en place une instance de dialogue entre l’Etat français et les musulmans même si une structure déjà existante depuis 2003 n’a pas apporté tous les espoirs mis en elle.Du Conseil français du culte musulman à la création d’une « instance de dialogue » avec l’EtatVoulue par la gauche et entérinée par le ministre de l’Intérieur de l’époque Nicolas Sarkozy en 2003, la création du Conseil français du culte musulman (CFCM) est le fruit d’une volonté de la classe gouvernante de doter les musulmans de France de porte-parole nationaux et de favoriser l’émergence d’un interlocuteur unique sur les questions intéressant leur culte.Association régie par la loi du 1er juillet 1901, le CFCM est également composé de Conseil régionaux, et comprend diverses commissions regroupées autour de thématiques. Il est élu par les représentants des mosquées de France. Cette institution s’inscrit dans la tradition centralisatrice de l’Etat français, aussi bien en matière économique et politique que culturelle. La Grande Mosquée de Paris dispose ainsi de 18 voix, soit 3 de plus que chacune des autres Grandes Mosquées de province. Pour autant, la pertinence d’une telle organisation a été régulièrement remise en cause.A l’origine, le CFCM a été un lieu d’expression privilégié pour les grandes organisations musulmanes françaises, chacune étant influencée par les origines de son Président. Ainsi, la Grande Mosquée de Paris dont le recteur, Monsieur Boubakeur, est le président du CFCM, est traditionnellement présentée comme étant de sensibilité algérienne, tandis que le Rassemblement des musulmans de France tend à être proche du Maroc et que l’Union des Organisations islamiques de France nourrit des relations avec les Frères musulmans. En raison de leur visibilité, ces grandes organisations, auxquelles on peut également rajouter le Comité de coordination des musulmans turcs de France ont tendance à se couper du travail de terrain.Douze ans après sa création, le gouvernement français pousse l’Islam de France à se réorganiser. Dans une communication en conseil des ministres le 25 février 2015, Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur a présenté un éventail de mesures destinées tout à la fois à engager ce processus et à montrer aux musulmans que l’Etat français ne les laisse pas seuls face à l’augmentation des actes antimusulmans et au climat de défiance nourri par les attentats djihadistes.Quatre axes ont été définis par le gouvernement pour articuler les mesures afférentes à l’islam de France :DIALOGUE : Une « instance de dialogue » va être constituée, réunissant un panel le plus représentatif possible des Français musulmans, dans le respect des valeurs de la République. L’instance devrait être mise en place d’ici l’été, sans doute avant le début du prochain ramadan, prévu autour du 17 juin.Des consultations vont être lancées par les préfets pour identifier les représentants (intellectuels, acteurs de terrain, associations …) susceptibles d’y participer, ainsi que les sujets sur lesquels cette instance pourrait travailler (formation civile des imams, abattage rituel, sécurité des lieux de culte, organisation des aumôneries…), « dans le respect rigoureux des principes de la laïcité », a déclaré Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, en insistant sur « la compatibilité de l’islam et de la République ».Elle n’a pas vocation à remplacer le ÇFCM, et son organisation comme son fonctionnement seront plus souples, avec différents groupes de travail et une réunion prévue deux fois par an autour du Premier ministre, à l’instar de ce qui existe pour le culte catholique avec l« instance Matignon ». Il s’agit pour le gouvernement d’organiser une large consultation des acteurs de l’Islam en France.FORMATION : L’offre de formation à destination des imams et des aumôniers musulmans va être renforcée, avec notamment un encouragement à créer des diplômes universitaires (DU) de formation civile et civique. Comme cela existe déjà à Paris notamment. D’ici la fin de l’année, une douzaine d’établissements supérieurs devraient proposer ce diplôme. Les aumôniers « ne seront recrutés désarmais que s’ils ont obtenu ce diplôme de formation aux principes fondamentaux de République », a précisé le ministre de l’Intérieur. Le contenu ne sera pas religieux. L’État n’ayant pas vocation à assurer une formation théologique. L’idée est de « favoriser l’émergence d’une génération d’imams pleinement insérés dans la République ».Les établissements scolaires confessionnels vont être incités à passer sous contrat avec l’Éducation nationale. Des instructions seront adressées aux préfets et aux recteurs afin qu’ils fassent « pleinement usage », de leurs prérogativesE de contrôle, notamment pour les établissements hors contrat.SÉCURITÉ : Victimes de plusieurs actes de vandalisme en ce début d’année, la sécurité des mosquées et des lieux de culte va être renforcée, avec le financement d’équipements tels que la vidéosurveillance. D’une manière générale, la répression des actes antimusulmans sera une de priorité de la politique pénale.CONNAISSANCE DE L’ISLAM : Une fondation va être mise en place pour « promouvoir les réalisations de l’Islam de France », en liaison avec l’Institut du monde arabe. Un programme de recherche sur l’islam de France, islamologie et le monde musulman sera mis en place. Des bourses seront développées à l’intention des doctorants travaillant sur cette religion.Voilà un projet qui devrait faciliter, encourager une dynamique en faveur de nos compatriotes musulmans de France et qu’il suscite l’adhésion des plus jeunes malgré la diversité de leurs origines théologiques et géographiques. Promouvoir l’Islam sous l’angle «cultuel » mais aussi « culturel »S. P. -
La leçon- Comment les marocains ont été corrigés en Tunisie
L’Algérien est connu pour son caractère. Il n’est ni méprisant ni méprisable. Il honore la droiture. Et on ne badine pas avec son honneur. Il ne provoque pas, et ne se laisse jamais se faire provoquer.Il répond à la provocation, non pas avec haine mais ingénieusement pour réitérer son principe que l’Algérie est un pays de nif et des hommes debout, Irgazen. L’Algérien est un guerrier, il n’est ni lâche ni berger.C’est le cas relevé en Tunisie à l’occasion de la tenue du Forum social mondial. En un laps de temps très court, l’Algérien ressuscite l’esprit d’Oum Dourman. En Tunisie, les Algériens, fortement nombreux, ont su et pu stopper la provocation marocaine fomentée de toutes pièces par les services secrets et le Makhzen pour un seul but: dénigrer l’Algérie. Comme a été terrassé l’esprit arrogant pharaonique égyptien en 2009, le Maroc a connu le même sort en Tunisie en 2015 en recevant la gifle algérienne, connu dans notre jargon local «Lkaf». Les gifles en Algérie on les donne, on ne les reçoit jamais. Les provocateurs marocains ne les oublieront jamais.L’Algérien n’est pas berger, c’est un guerrier. Le Maroc a mal accepté la gifle algérienne qui a commencé depuis que Remtane Lamamra ait mis à plat les tentatives sournoises, saugrenues, basées sur des coups bas, de la diplomatie marocaine. Lamamra a tenu en échec la diplomatie marocaine en rendant désuète, plutôt un non événement, le Forum de Cran Montana qui s’est tenu dans le territoire occupé de Dakhla. La rencontre a été désavouée par l’Onu et l’Unesco.Bref, la délégation algérienne, prenant part au Forum social mondial en Tunisie, s’est dressée comme un seul homme pour inculquer à la délégation marocaine la «Radjla» en lui infligeant la leçon de sa vie lorsque des provocateurs marocains, chargés par les services marocains, voulaient chahuter cet événement mondial. Pour quoi donc une telle réponse ?Le Forum social mondial s’est déroulé en Tunisie. Les Marocains tentaient de tirer les dividendes en le transformant en tribune au profit de Mohamed VI en vue de développer les positions marocaines concernant le Sahara occidental aux dépens de l’Algérie. Le Maroc voulait donc ternir l’image de l’Algérie. On ne badine pas avec l’honneur du pays des 1.5 million de martyrs. L’Algérien de Massinissa (Cirta), Syphax (Siga ou Ain Témouchent), Tinhinane (Touareg), Benboulaid, Didouche Mourad, Hassiba Benbouali en passant par l’Emir Abdelkader (l’Oranie), Cheikh Belhadad (Kabylie) n’est pas berger. La Tunisie n’a pas fait le deuil lorsque la horde terroriste a fait plusieurs victimes que le Maroc a tenté d’enfoncer le clou en expédiant ses voyous pour tenter de discréditer l’Algérie. Avant de rentrer chez eux, ses petits voyous ont été tous corrigés. On ne badine pas avec l’honneur de l’Algérien, Argaz.Par Mohamed Aissaoui -
Le Makhzen se met à nue à Dakhla
«Le Crans-Montana Forum de Dakhla est un énorme succès mais aussi une retentissante défaite diplomatique algéro-polisarienne. Du jamais vu depuis l’indépendance algérienne en 1962 ! ». Il ne faut surtout pas se fier à ce commentaire faussement jouissif d’un journaliste marocain repris par les médias maliens.La 32ème édition du Forum Crans Montana organisé le 13 et 14 de ce mois dans la ville sahraouie occupée de Dakhla, a été au contraire un cinglant camouflet diplomatique pour le Makhzen. Derrière la centaine de «hauts responsables» annoncés à la grand messe du duo Mohamed VI-Jean Paul Carteron, il n’y a eu que des ex ministres, d’anciens chefs d’Etats en disgrâce dans leurs pays et quelques seconds couteaux envoyés par simple commodité diplomatique.Même sous son «Haut Patronage» Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui n’a d’ailleurs pas jugé utile de se rendre à Dakhla, n’a attiré que le Prince du Grand Duché du Luxembourg, le Président de Macédoine, Gjorge Ivanov, les Premiers Ministres guinéen, des Iles Salomon, des Iles de la Dominique… Comme on le voit, ce n’est pas un plateau royal comme l’aurait souhaité le Makhzen. Ce sont plutôt des «Sanafir» qui sont allés à Dakhla non pas pour apporter un soutien diplomatique au Maroc dans sa colonisation du Sahara occidental mais pour se faire payer leur déplacement.Le fait est que ces personnalités, et d’autres encore, à l’image de Jean Louis Borloo, Michelle Alliot Marie, Dominique de Villepin ou Eric Besson n’ont plus aucun poids politique dans leurs pays. Mais ils espèrent tous recevoir les bonnes grâces de leur ami le roi qui sait se montrer généreux vis-à-vis de ceux qui ferment les yeux sur les violations caractérisées des Droits de l’Homme contre le peuple sahraoui. C’est dire qu’en terme de présences «VIP» le Crans Montana version Dakhla a dû être une douche froide pour le roi et ses sujets n’en déplaise à la presse makhzenienne qui maîtrise «l’art» de transformer les défaites en victoires.Le fait est que le Premier ministre espagnol Zapatero dont la présence a été saluée comme une preuve de«grande victoire diplomatique» du Maroc, vient d’être désavoué par le ministre des Affaires étrangères de son pays, José Manuel Garcia Margallo.Dans une déclaration rapportée par El Pais, le MAE espagnol a qualifié l’organisation de ce Forum à Dakhla d’«illégal au regard du droit international». Le même discrédit a visé le déplacement de l’ancien ministre des Aaffaires étrangères et actuellement conseiller spécial du SG de l’ONU, Philippe Douste-Blazy.Dans une note officielle qu’il a adressée samedi aux correspondants de presse, le secrétaire général de l’ONU affirme que la participation de Douste-Blazy n’engageait que sa personne. Le communiqué des Nations Unies n’a pas omis de signaler que «le secrétaire général (de l’ONU, ndlr) a été invité à ce forum mais a informé son président qu’il ne pouvait pas y assister».L’Organisation de Ban Ki Moon précise, en outre, qu’elle «n’a pas délégué M. Philippe Douste-Blazy ou quelqu’un d’autre». Et de noter : «M. Douste-Blazy, qui sert de conseiller spécial du secrétaire général sur les financements innovants, participe exclusivement à titre privé». Cinglante mise au point. Autrement dit, aux yeux de l’ONU, le Forum Crans Montana organisé à Dakhla est un authentique…non événement. Et c’est une mise à nue du Makhzen qui a tenté maladroitement de légitimer le sa prétendue souveraineté sur le Sahara occidental qu’aucun pays au monde ne reconnaît.Hamid MerakchiL’Est Républicain, 16/03/2015 -
Le Makhzen marocain tente une opération d’intox contre ses adversaires
Le cyber-activiste @Chris_coleman24 est apparu sur la toile le 2 octobre 2014. Ses premières publications ont visé le sujet névralgique au Maroc : la question du Sahara Occidental, dénommée « Question Nationale » dans les documents secrets de la diplomatie marocaine. Un sujet sensible au point que la question est gérée par la centrale de la DGED, le service d’espionnage extérieur marocain.Coleman et ceux qui se trouvent derrière lui ont voulu frapper là où ça fait mal au Maroc, affirmer la colonisation du Sahara Occidental par le Maroc étant le but principal de la diplomatie chérifienne et ainsi devenir une puissance régionale incontournable grâce à ses nombreuses ressources naturelles qui attirent le convoitise de la France, allié principal du Maroc dans ce conflit qui dure depuis bientôt 40 ans. Un soutien qui n’est pas pour les beaux yeux de Mohammed VI ni de ses sujets, mais pour les matières premières dont regorge le sous-sol de notre pays.Suite à l’incident du patron de la DGST, El Hammouchi qui a failli être interrogé par la justice française, Rabat a voulu exprimer son mécontentement en suspendant la coopération sécuritaire avec la France. Une décision qui leur a été fatale, puisque le 2 octobre 2014, un mystérieux hacker a dévoilé des documents d’une extrême gravité. Ses publications ont été arrêtés le 28 janvier 2015 coïncidant avec l’annonce de la normalisation des relations entre la France et le Maroc.Deux mois après la suspension du compte « Chris Coleman » par la direction du Twitter, un certain @chris_coleman7 prétend être le hacker @chris_coleman24 sans apporter des explications sur les motifs de son longue absence ni son changement de nom et les documents qu’il a pendu sur la toile « s’apparentent plutôt à des dépêches de la MAP qu’à des textes confidentiels » selon les mots utilisés par un site marocain.Selon l’avis des connaisseurs des méthodes du Makhzen marocain, les services secrets marocains veulent s’approprier l’identité du fameux hacker français pour s’attaquer au Front Polisario avec des documents fabriqués par la DGED marocaine. Des pratiques qui n’étonnent pas connaissant la nature rêveuse des autorités marocaines. -
Marruecos y la vulneración estructural de los Derechos Humanos en los Territorios Ocupados
10 de abril, 18.30. 00 horas, Aula Magna Facultad de Derecho de ZaragozaSIDAHMED DARBAL.Delegado del Frente Polisario en Aragón.Presentación de las Jornadas.FRANCISCO PALACIOS ROMEOPresidente del Observatorio Aragonés para el Sahara Occidental.Profesor Titular de Derecho Constitucional (Univ. de Zaragoza).Presentación del Libro “El Derecho a la libre determinación del pueblo del Sahara occidental. Del Ius Cogens al Ius Abutendi”JAVIER CANIVELL FRADUAResponsable del equipo jurídico de la Comisión Española de Ayuda al Refugiado (Euskadi).La devaluación administrativa de los procedimientos de solicitud de refugio político: el caso de Hassanna AliaMANUEL OLLÉ SESÉAbogado responsable del equipo jurídico en la Audiencia Nacional del proceso por genocidio en el Sahara Occidental. Profesor de Derecho Penal y Derecho Penal Internacional (Universidad Complutense)Genocidio en el Sahara occidental. Estado de la cuestiónHASSANNA AALIAActivista saharaui de Derechos Humanos, condenado a cadena perpetua en rebeldía, solicitante de refugio político en España.La vulneración sistemática de la tutela judicial de los activistas de derechos humanos en los territorios ocupados por Marruecos. -
Las novelas del fin del Sahara Espanol (1) : El Imperio desierto de Ramon Mayrata
MAYRATA, Ramón: El imperio desierto (Madrid 1992. Mondadori. 356 páginas; Madrid 2008. Editorial Calamar. Sgarit-Biblioteca del Desierto.390 páginas).El Rapto de Europa (http://revistaelraptodeeuropa.blogspot.com.es/) es una revista literaria que subsiste a pesar de la crisis de lectores de literatura. Sorprende, y gratifica, que aun existan proyectos románticos como éste, que edita Miguel Ángel San José. El número 27 lo dedica a Desiertos y literatura. En él encontramos un artículo de Ramón Mayrata, en el que escribe: La metáfora más rotunda, porque impone a la imagen su presencia, es el espacio mismo. El desierto como la laguna Estigia, la caverna platónica, el jardín del Edén, el monte Arafat o la habitación cerrada de la que hablaba Nietzsche, es uno de los confines metafóricos, esenciales de nuestra cultura, desde donde podemos contemplar la vida y el universo. Para cualquier escritor es importante disponer de una atalaya imaginaria desde donde contemplar el mundo y madurar el asombro ante lo que le rodea. Un lugar desde donde transformar sus visiones interiorizadas en un universo de ficción, sin perder la equidistancia con lo real. No es fácil encontrar esa atalaya desde la cual aprender la continuidad del mundo real y el mundo ficticio, creado por el escritor.Ramón MayrataEs una buena ocasión para releer la novela El imperio desierto del propio Ramón Mayrata. Para mí es la mejor novela que se ha escrito sobre el Sahara Español entre otros motivos porque es más que una simple novela colonial. Ese pequeño universo español en África, la metáfora de que habla el autor, es la muestra de una vida más amplia, de un escenario más completo. Pero tampoco deja de ser una novela colonial por la temática. Original, eso sí, en el modo de contemplarlo. Mayrata nos sitúa en un momento histórico de especial importancia en la historia contemporánea de España 1974-74, época en que coincide la enfermedad y muerte de Franco con la salida de los españoles del Sahara. Ambos episodios se vivieron con y tensión en un ambiente de inquietud pero también de enorme esperanza nacional. Mayrata era entonces un joven que acaba sus estudios y vivía la situación política con intensidad, de una manera muy distinta a la actual. Se vislumbraba el final de una dictadura y la ilusión de un cambio radical. Si a eso sumamos la descolonización –frustrada- de los territorios saharauis, los elementos para una novela parecen atractivos. Pero también tiene algo de crónica de una generación que empezaba a abrirse al mundo laboral, la juventud que no se conformaba con la apretada vida del régimen franquista, que tenía otras miras y había viajado ya por Europa y que deseaba cambiar personal y políticamente.Fue al Sahara con el antropólogo Javier Ruiz para trabajar en una denominada Comisión hispano-saharaui de estudios históricos y culturales. Su misión consistía en recuperar la tradición y los documentos que apoyaran la postura española del momento favorable a la autodeterminación del territorio. Un resumen de esos trabajos se publicó en 1975 con el título de El Sahara como unidad cultural autóctona. Lo que pasó después es sabido, pero generó una enorme frustración no solo en la población autóctona sino en grandes grupos de españoles, civiles y militares.En el libro hay mucho de autobiográfico. Se nota en el recuerdo de las vivencias, en el espíritu con el que se afrontaban las cosas y en la mención velada a personajes que fácilmente se descubren quienes eran. El desconocimiento del territorio entre los españoles era casi absoluto. Apenas había estudios serios, salvando a Caro Baroja y poco más, sobre la población saharaui. Y el desierto, como aventura laboral, como perspectiva exterior al cerrado mundo español, se presentaba atractiva para el autor. El desierto sorprende al autor cuando lo contempla por primera vez: Es un paisaje que no parece tener relación con los hombres. Un paisaje obsesivo, sobrecogedor, terrible para contemplarlo frente a frente (página 60); y tiene que sorprender al lector, de eso se encarga el autor mismo. Mayrata recopila vivencias y las enmarca muy bien dentro del momento político. En sus recuerdos esté probablemente el secreto de personajes tan bien definidos y de situaciones tan bien trazadas. Hay una red de situaciones paralelas, de personajes que se superponen y de distintos planos de acción. De tal manera que, aunque no se conociera en profundidad la realidad de aquel momento, la novela engancha al lector por su originalidad, su ritmo y su desarrollo.El AaiúnLa contraportada nos dice: …El imperio desierto no da pábulo a ningún costumbrismo, a ninguna digresión que interrumpa el desarrollo vital y mágico de la historia. Sí que hay un costumbrismo, el del modo de viva perdido de saharauis y españoles en El Aaiún. Una de las virtudes de las mejores novelas de ambiente colonial es precisamente ésta. Porque nos muestra la cotidianeidad de las relaciones sociales, los detalles de vida doméstica y familiar y unos comportamientos que no se pueden deducir de los informes oficiales ni de la documentación de los archivos. En este aspecto, la novela cumple de sobra y es otra de sus virtudes. Pero esos detalles se introducen para dar riqueza al relato de los últimos días del Sahara Español. La novela pasa del inicial desconocimiento del protagonista a una paulatina toma de postura a favor de los independentistas saharauis. Y, por tanto, nos va iniciando con muy buena técnica narrativa en los hechos: La actitud marroquí, la política española y –sobre todo- el nacimiento de la conciencia política saharaui; los éxitos iniciales en los tribunales internacionales y el desconcierto y frustración final.Acuarela de Genaro HuertaCreo que es una novela imprescindible para los aficionados a la ficción hispanoafricana.El autor tiene su propia página web: http://www.ramonmayrata.com/ en la que, además, hay amplia información sobre sus libros y artículos dedicados a la magia. -
Participation du Mossad dans l’assassinat de l’opposant marocain Mehdi Ben Barka
Le journal français Le Monde vient de publier une information relative à la participation du Mossad israélien dans l’assassinat de l’opposant marocain Mehdi Ben Barka. Cette information n’est pas nouvelle pour les observateurs et les experts de la lutte contre le terrorisme international. Lors de la commémoration de l’anniversaire du 1er novembre 1954, nous avons publié une contribution sous le titre «La Fédération des Algériens au Maroc».Notre article n’a pas secoué les esprits dormants de nos médias, qui, aujourd’hui, reprennent l’information publiée par Le Mondecomme étant un scoop ! Voilà un extrait de notre publication : «….Les spécialistes de la sale guerre, connus sous le terme de barbouzes, sont dans leur grande majorité des truands employés par les services secrets français (SDECE) pour les basses œuvres. On les retrouve à Alger après le 19 juin 1965, cinq truands français employés par les services français arrivent à Alger avec mission d’assassiner Houari Boumediene, Bouteflika, Kaïd Ahmed et le chef des opérations de la Sécurité militaire, le capitaine Abdellah Benhamza. Ils seront découverts et mis hors d’état de nuire à leur arrivée à l’aéroport d’Alger. Ils sont notamment utilisés dans les “contrat homo”, expression désignant l’élimination physique de personnes gênantes pour les intérêts de la France.A la tête des truands engagés par les services spéciaux pour assassiner Allal El-Fassi, Jo Attia et Georges Boucheseiche, deux agents français d’origine juive et proches du Mossad. Ceux-là mêmes qui seront impliqués, fin octobre 1965, dans l’affaire de l’enlèvement et assassinat de l’opposant marocain Mehdi Ben Barka. Des tueurs professionnels. Le colonel Leroy-Finville surnomme la tentative avortée d’éliminer le chef de l’Istiqlal de “fiasco Attia”. C’est que Jo Attia et Georges Boucheseiche, “le grand Malabar” et “le petit gros”, sont à la discrétion ce que l’hippopotame est à la grâce. Les négligences s’entassent à leur arrivée au Maroc : la première valise piégée installée à l’hôtel Dersa explose dans la mauvaise direction.La seconde, installée par les soins d’Attia dans la villa d’Allal El-Fassi, est retrouvée et désamorcée par la police espagnole grâce à la vigilance des Algériens. Ce qui nous fait rappeler la Conférence afro-asiatique organisée à Alger en 1972 où un espion, sous couverture d’ingénieur français, travaillant au Club des Pins, avait placé une bombe dans la cafétéria des journalistes. Heureusement, il s’est gouré dans ses calculs, la bombe a explosé dans le temps mort, personne n’y était présent, elle a seulement provoqué des dégâts. Le premier « contrat homo” est un échec.Après cette tentative d’assassinat avortée, la police locale se lance aux trousses de la bande. Les agents français se replièrent sur Tanger, auprès d’un gérant de bar français. Ce dernier leur présente Antoine Lopez, chef d’escale d’Air France, à l’aéroport de Tanger. Cet agent secret du SDECE, qui sera impliqué dans le kidnapping de Ben Barka en 1965, peut les rapatrier en France en leur évitant police et douane. Ils seront tous arrêtés et emprisonnés quelque temps. Le Mossad a été réellement impliqué durant la Révolution contre le FLN et l’ALN.A 78 ans, l’agent sioniste Abraham Barzilai parle aujourd’hui de son passé d’agent du Mossad en Algérie. A 29 ans, il a été envoyé en Algérie par le Mossad accompagné de sa femme pour s’installer à Constantine avec mission de monter des cellules et antenne opérationnelle contre le FLN/ALN, sous couverture d’enseignant d’hébreu, dont la famille du chanteur Enrico Macias faisait partie. Son oncle Raymond était chef de cellule.L’agent Abraham et son officier traitant Chlomo Havilio, en poste en 1956 à Paris, avaient monté une opération qui a entraîné et armé des cellules composées de jeunes juifs de Constantine pour lutter contre l’ALN. Ces deux agents avaient déjà servi dans la sinistre unité 131 des assassins terroristes du Mossad en Egypte. Ces agents étaient plus connus dans le jargon des services comme étant des ‘’Metsada’’, toujours chargés des opérations spéciales ; ce service existe toujours, il fait partie de la division de la recherche.Dans le découpage du Mossad en 15 zones géographiques, le Maghreb occupe une place prédominante surtout depuis que l’entité sioniste s’est mis dans l’idée la normalisation avec Rabat et Tunis. Déjà présent en Mauritanie, le Mossad a installé des cellules d’écoutes et lancé des opérations de terrorisme au Sahel pour occuper les peuples du Maghreb. Tout ce qui se passe au Sahel et au nord du Mali est l’œuvre d’Israël.»Abdelkader Ben Brik -
Agencias de inteligencia infiltran medios y periodistas.
Por Nydia Egremy/Mejico GlobalYa sea mediante el soborno o el acoso, los periodistas que colaboran con agencias de inteligencia difunden o silencian contenidos para ocultar la verdad. En ese juego sucio, comunicadores inescrupulosos incumplen su función social para transformarse en voceros del poder: no confirman la veracidad de los hechos y destruyen reputaciones al tiempo que descalifican a gobiernos legítimos. Esa añeja simbiosis busca el control social y empaña el trabajo de periodistas comprometidos y críticos que exponen su vida al cubrir fielmente conflictos y crisis.Ocultar la verdad y subvertir el ejercicio del derecho a la información es lo que está detrás del uso de periodistas y medios de comunicación por cuenta de los servicios de inteligencia del planeta que desorientan, atizan las diferencias y tergiversan los hechos. Se ignora cuántos periodistas están en las nóminas de esos servicios, qué países están más penetrados y cuáles son los servicios que prestan al poder. Lo que sí se confirma es que ese vínculo se expresa en textos e imágenes engañosos y tendenciosos a partir de fuentes dudosas, cifras poco confiables y eufemismos que distorsionan la realidad.Aunque los gobiernos y las agencias niegan que integren en su nómina a reporteros y medios, es usual que paguen sobornos para difundir información a modo. Destaca la Operación Zenzontle (Mockingbird, cuyo canto engaña a otras aves), que a mediados del siglo pasado fue ideada por la Agencia Central de Inteligencia (CIA) de Estados Unidos (EE. UU.) para infiltrar a medios impresos y electrónicos, periodistas y escritores afines, a cambio de sobornos.Antes de dirigir la CIA, Richard Helms se desempeñó como periodista en la agencia United Press International (UPI) y actuó como agente de inteligencia. Con estos logros, Zenzontle fue tan efectiva que el copropietario de The Washington Post, Phillip Graham, expresó: “Siempre puedes encontrar a un periodista más barato que una prostituta de lujo”.En la actualidad esto sigue vigente. El analista Jason Simpkins señala que el Gobierno de George W. Bush, en su guerra contra el terrorismo, falsificó datos sobre el supuesto éxito en la guerra de Irak y los transmitió en 77 canales televisivos. Es un hecho que al menos 20 agencias federales, incluido el Departamento de Estado, producen y distribuyen información manipulada a los medios. Es el triunfo de la propaganda sobre la información legítima, concluye Simpkins.Periodismo direccionadoEsa perversa complicidad fue analizada por el Premio Pulitzer Carl Bernstein en su texto La CIA y los Medios, publicado en octubre de 1977. Ahí explicaba el tráfico de influencias y compromisos editoriales entre el poder político y los medios; en el subtítulo, Bernstein describía que los más poderosos medios estadounidenses trabajaban, guantes en la mano, con esa agencia y que la misión de los periodistas cooptados consistía en servir de ojos y oídos para la CIA; reportar lo que habían visto o escuchado en una fábrica del este europeo, en una recepción diplomática en Bonn o en el perímetro de una base militar en Portugal.En otras ocasiones, su misión era más compleja: plantar sutilmente piezas de información errónea fabricadas por los servicios secretos, reunir a espías extranjeros con agentes estadounidenses u ofrecer almuerzos o cenas donde se aleccionaba a periodistas extranjeros con propaganda para que la repitieran. También era usual dotarlos de hotel y oficinas para obtener información sensible, citaba Bernstein.Aunque esa nefasta complicidad parecía cosa del pasado, en noviembre de 2014 resurgió el recuerdo de la Operación Mockingbird, cuando un informe del Senado de EE. UU. concluyó que la CIA dio a medios y periodistas información manipulada sobre las supuestas bondades de sus técnicas de interrogatorio en sospechosos de terrorismo para que elaboraran artículos, libros y emisiones. Con ello, la agencia buscaba aminorar las críticas públicas tras conocerse el fracaso de su Programa de Detención e Interrogatorios, calificado por muchos de abierta tortura.El informe agrega que desde 2005 periodistas y medios aceptaron promover la falsa versión de la CIA sobre la eficiencia de la tortura; uno de ellos fue el reportero de The New York Times (NYT) Douglas Jehl. En junio de ese año, y con testimonios de ex agentes, la cadena NBC sostuvo la falsedad de la versión de Jehl; con ello, la cadena no buscaba el interés público sino salvar su imagen ante el creciente rechazo de la sociedad a este rol de los medios.El informe añade que a fines de 2002, el entonces vicepresidente Richard Cheney y otros funcionarios de la CIA convencieron al NYT para censurar en un artículo el nombre de un país (Tailandia) que aceptó albergar una prisión secreta de la CIA. Esa información salió a la luz por el trabajo de periodistas comprometidos con la verdad.Una sorprendente confesiónEl diario alemán Frankfurter Allgemaine Zeitug (FAZ) es el de mayor distribución diaria en el extranjero (148 países) y su línea editorial de centro-derecha o liberal-conservadora es definida por una cooperativa de cinco editores. Uno de ellos era Udo Ulfkotte. En octubre pasado Ulfkotte admitió que a cambio de sobornos publicó artículos redactados por la CIA y otros servicios de inteligencia, incluidos los alemanes, así como de la Organización del Tratado del Atlántico Norte (OTAN).En su inédita confesión, Ulfkotte afirma: “Mentí, desinformé, manipulé la verdad a cambio de dinero”. El también ex asesor del Gobierno alemán explica que actuó así porque fue educado para mentir, traicionar y no decir la verdad al público; admite que se hartó de ser pro estadounidense y de que Alemania sea una colonia de EE. UU. Y confesó que la actual cobertura de la prensa occidental –y de FAZ– en la crisis de Ucrania es, además de sesgada, un “claro ejemplo de manipulación de la opinión pública”.Parecía que editores y periodistas se pusieron cascos virtuales impermeables al sonido para publicar que Rusia preparaba una guerra inminente, destaca Ulfkotte. En su libro Periodistas comprados reseña que como él, muchos colegas desinforman a solicitud de las agencias de inteligencia y afirma que la revista alemana Der Spiegel publicó que el Boeing malasio derribado sobre Ucrania (julio de 2014) fue por un misil ruso. Tal afirmación, admite, fue bajo el dictado de los servicios secretos pues no había pruebas.Antes de la confesión de Ulfkotte, los documentos filtrados por Edward Snowden en julio de 2013 revelaron la estrecha relación entre la prensa corporativa y las agencias de inteligencia. Sin embargo, a tres meses de esa revelación, el periodista Robert Vargas, de The Telegraph, preguntaba: ¿Por qué los medios ignoran la relación entre la Agencia de Seguridad Nacional (ASN) con la inteligencia alemana? Contra lo que se supondría de que estarían ansiosos por abordarlo, Vargas subrayaba que medios estadounidenses, británicos y alemanes no habían publicado nada.Calumniar por consignaDesde el triunfo de la Revolución Cubana las agencias de inteligencia estadounidenses han gestado masivas campañas de tergiversación contra la isla. A esa sistemática ofensiva de los medios de ese país, se suma la reciente filtración de un informe de cinco páginas de la Oficina Federal de Investigación (FBI) sobre la presunta injerencia de la Dirección de Inteligencia (DI) cubana en el ámbito académico de EE. UU.En su artículo Jugando a la noria. Periodismo recalentado y refritos del FBI, el periodista Miguel Fernández Díaz explicaba en septiembre pasado que el columnista especializado en seguridad nacional en The Washington Post, Bill Gertz, se apresuró a comentarlo sin cotejar la veracidad y enseguida Fox News reprodujo el documento que exacerbó a la oposición cubana.El mayor caso de manipulación mediática por el Gobierno y las agencias estadounidenses ocurrió entre 1999 y 2001, cuando la prensa de aquel país se sumó a la feroz campaña contra los cinco antiterroristas cubanos procesados injustamente por espionaje. Documentos oficiales obtenidos por el mecanismo de transparencia estadounidense (FOIA), confirman que periodistas y medios recibieron fuertes sumas para influir en el jurado y la opinión pública.Entre quienes escribieron por consigna figuran la Oficina de Transmisiones Cuba –que opera Radio y TV Martí- a cambio de 37 millones de dólares anuales; Ariel Remos, del Diario las Américas (quien recibió unos 25 mil dólares); el reportero del Miami Herald, Wilfredi Cancio Isla (22 mil dólares); la editora del Diario Las Américas, Herren Fele (5 mil 800 dólares) y el conductor de Radio Mambí Enrique Espinosa (10 mil dólares).Carlos Alberto Montaner recibió más de 40 mil dólares por atacar a Los Cinco en su columna del Miami Herald y el reportero del Nuevo Herald Pablo Alfonso que recibió pagos totales por 252 mil 325 mil dólares. Todos deslizaron falsos vínculos de los acusados con el espionaje, aludieron evidencias espurias, omitieron pruebas a su favor y tergiversaron los hechos.En el mundo han salido a la luz otros casos de medios y directivos pagados por los servicios de inteligencia. Un cable de WikiLeaks reveló que el director de Al Jazeera, Wadah Khanfar, manipuló información al gusto de la Agencia de Inteligencia de Defensa (AID) estadunidense y tuvo que dimitir. Cuando esa agencia protestó por la cobertura negativa del canal, Khanfar retocó la información.El hacker Chris Coleman afirmó que la Dirección General de Estudios y Documentación (el servicio de inteligencia en el exterior de Marruecos) pagó a periodistas extranjeros para que sus artículos y reportajes vincularan al Frente Polisario, de la República Árabe Saharauí Democrática (RASD), con el terrorismo yihadista. Así se revela en el artículo WikiLeaks del maizen: graves secretos del régimen marroquí al descubierto, del catedrático español Carlos Ruiz Miguel.En su blog Desde el Atlántico, Ruiz cita a Coleman cuando afirma que esa agencia habría pagado a periodistas como Richard Miniter (NYT, The Washington Post y Forbes), así como al periodista Joseph Braude, que transmitían en sus despachos la falsa impresión de que los saharauís del Frente Polisario se vinculaban con el terrorismo yihadista.Periodismo infiltradoLa abogada Eva Golinger ha denunciado el financiamiento del Departamento de Estado a prensa y periodistas opositores en Venezuela y ha advertido que programas similares existen en otros países de América Latina. A su vez, el periodista estadounidense Jeremy Bigwood sostiene que agencias estadounidenses, como el muy polémico Consejo Superior de Radiodifusión (Broadcassting Board of Governors), financian en secreto a medios y periodistas con el argumento de apoyar el desarrollo de los medios en más de 70 países.Entre 1993 y 2005 la inteligencia de Alemania (BND) reclutó a periodistas para vigilar a sus colegas: qué temas investigaban, sus fuentes y vida privada. Según el ex espía Wilhelm Dielt, que trabajó para la revista Focus a cambio de 380 mil dólares bajo el nombre clave Dalí, otras redacciones infiltradas fueron Der Spiegel, Stern, Berliner Zeitung y Süddeutsche Zeitung.En 2012, el periodista del NYT Mark Mazzett envió copia de un artículo de su colega la columnista Maureen Dowd, a la vocera de la CIA Marie Harf. El artículo de Dowd se refería a una filtración de la agencia en Hollywood sobre la cinta Zero Dart Thirty (sobre Osama bin Laden).En agosto de 2013, el editor y redactor Wayne Madsen citaba que agentes de inteligencia que operan bajo cobertura periodística asumen distintos roles y trabajan para los servicios de inteligencia. Los medios donde se infiltran son Radio Free Europe, Radio Free Liberty, Radio Free Asia, Alhurra, Radio Sawa, Radio y TV Martí, así como en La Voz de América. Otros medios señalados como fachada de la CIA son Kyuv Oistm Cambodia Daily y Lidove Noviny de Praga.No son pocos los periodistas que, amparados en la imagen de “independientes”, logran financiamiento y autorización para acompañar al Ejército y la Armada de EE. UU. en sus operaciones, a cambio de artículos benevolentes. Para el analista británico del Centro de Estudios para la Defensa y la Seguridad, Martin Edmonds, esa subordinación es inaceptable, pues afecta su rol en la democracia y pierden toda credibilidad e independencia, afirma.Corresponsales, periodistas independientes, editores, directivos de canales informativos, columnistas y comentaristas están hoy en la mira de los servicios de inteligencia. Documentos de Snowden confirman que el Centro Gubernamental de Comunicaciones (GCHQ), una de las tres principales agencias de inteligencia británicas, clasifica a los periodistas de investigación como amenaza similar a los terroristas, hackers y criminales. Además, ésa y otras agencias envían mensajes spam, monitorean medios sociales y usan sofisticadas herramientas para manipular por internet encuestas, estadísticas y cifras.A modo de conclusión, cabe subrayar que por esa oscura relación aumenta la desconfianza ciudadana en los medios y nadie rinde cuentas. -
El Gobierno español debe cumplir con su responsabilidad con el Sahara Occidental
MADRID: Concentración ante el Ministerio de Asuntos Exteriores, el sábado 28 de marzo, a las 12 horas(Texto del Manifiesto elaborado por CEAS-Sáhara para la concentración del 28 de marzo de 2015)España es desde el pasado 1 de enero, y durante los próximos 2 años, miembro no permanente del Consejo de Seguridad de la ONU para el mandato 2015-2016, el máximo órgano de decisión mundial en materia de paz y seguridad.Este nuevo status otorga a nuestro Gobierno la capacidad de influencia en los grandes asuntos internacionales y ofrece una oportunidad única para intervenir en conflictos y temas candentes que ocuparán la atención en los próximos meses.
Además de graves situaciones como la guerra de Siria, o la paz entre Palestina e Israel, Libia, Ucrania…existe un conflicto que nos atañe directamente como Estado español, que es la difícil situación que vive desde hace más de cuatro décadas el pueblo del Sahara Occidental -hasta 1976 más conocido como Sahara Español- como territorio no autónomo según Naciones Unidas.
Tenemos una deuda moral y política con este pueblo hermano que sufre las consecuencias del abandono de nuestra responsabilidad como potencia colonial, y que resiste la ocupación de su territorio, ante la intransigencia marroquí para buscar una solución, conforme al Derecho Internacional, que asegure la expresión libre y auténtica de la voluntad del Pueblo Saharaui.
España sigue siendo para NNUU la potencia administradora de iure, y como tal, según la Carta de las NNUU sigue teniendo unas obligaciones fundamentales:
1º.- Cumplir con su responsabilidad para poner fin al proceso de descolonización del Pueblo Saharaui, inacabado tras la ocupación Marroquí del territorio.
2º.- Promover la atribución a la MINURSO (única presencia de Naciones Unidas en el Territorio) de competencias en la protección y promoción de los derechos civiles, políticos, económicos, sociales y culturales de la población saharaui.
3º.- Asegurar una consulta previa, libre e informada que garantice que cualquier explotación de los recursos naturales repercute en beneficio de la población originaria del Territorio.
Nos encontramos, seguramente, ante una de las últimas oportunidades para encontrar una solución pacífica, que evite un conflicto abierto frente a la ocupación; nuestro Gobierno debe apoyar, en su calidad de miembro del Consejo de Seguridad, la libre determinación del Pueblo Saharaui, apoyo que no supone posicionarse del lado de una de las partes, sino simple y llanamente apoyar la legalidad y el derecho internacional.
¡¡MARRUECOS CULPABLE, ESPAÑA RESPONSABLE !!
ASILO POLÍTICO PARA HASSANA AALIA
LIBERTAD PARA TODOS LOS PRESOS POLÍTICOS SAHARAUIS
MADRID: Concentración ante el Ministerio de Asuntos Exteriores, el sábado 28 de marzo, a las 12 horas
PARTICIPA, TE ESPERAMOS, ENTRE TODOS PODEMOS CONSEGUIRLO
(Texto del Manifiesto elaborado por CEAS-Sáhara para la concentración del 28 de marzo de 2015)fuente : No Olvides el Sáhara -
Affaire Ben Barka : Comment Hassan II s’est allié avec le Mossad
par R. N.Les services secrets israéliens auraient joué un rôle dans l’affaire de l’assassinat de l’opposant marocain, Mehdi Ben Barka. Dans son édition du 23 mars, le quotidien français Le Monde’ attribue au Mossad un rôle dans l’affaire Ben Barka, enlevé en plein Paris, le 29 octobre 1965, puis assassiné.Dans un entretien au journal français, Ronen Bergman, «célèbre journaliste d’investigation en Israël, spécialisé dans les questions militaires et les services de renseignement», a révélé que le «Mossad ne souhaitait pas être impliqué» mais voulait aussi «satisfaire» les services secrets marocains. «Le Mossad a réussi à créer des intérêts communs avec le roi Hassan II et ses services», a-t-il déclaré. «Cela a commencé en convainquant le roi de laisser les juifs de son pays émigrer vers Israël. Puis Israël a fourni une aide militaire et en matière de renseignement. En échange, on a obtenu un accès à des informations par le Maroc». L’échange concernait la position des pays arabes, lors du «sommet arabe, en septembre 1965», lors duquel «le Mossad a obtenu la possibilité d’observer». «Les Marocains ont fourni au Mossad des documents décrivant les délibérations», affirme Ronen Bergman.«Trois jours après le sommet, les Marocains ont réclamé le paiement pour ces informations : il s’agissait d’aider à localiser et à tuer Ben Barka», ajoute le journaliste israélien qui fait état de travaux d’historiens, citant de «nombreux témoignages auprès des services marocains et israéliens». «Les documents rapportant les entretiens entre le directeur du Mossad, Meïr Amit, et le Premier ministre, Lévi Eshkol, suggèrent clairement qu’Amit avait appris des Marocains qu’ils voulaient le tuer». Le Mossad s’est donc vu demander «à deux reprises» de fournir aux Marocains «des poisons différents».Mais, dit-il, citant Amit, que «ce ne sont pas des mains israéliennes qui ont serré le cou, le Mossad n’était pas présent, au moment des faits, et n’a pas autorisé sa mise à mort». Le Mossad a, selon lui, fourni «de faux documents pour louer des voitures» et a donné «des passeports aux Marocains et aux mercenaires français pour pouvoir prendre, rapidement, la fuite, après les faits». «Il est clair, aussi, que le Mossad a fourni un appartement, une cache aux Marocains, mais on n’est pas certain que ce fut celui où Ben Barka a été conduit», dit-il.«Quelques minutes», après la mort de Ben Barka, «Ahmed Dlimi [adjoint du ministre de l’Intérieur, Mohammed Oufkir] a appelé le Mossad de l’appartement, en disant : «Je ne voulais pas, il est mort», ajoute le journaliste israélien.Selon lui, c’est le Mossad qui «s’est chargé d’évacuer le corps». «Les agents connaissaient une forêt près de Paris, très prisée pour les pique-niques familiaux. Le service a eu l’idée de dissoudre le corps avant de l’enterrer avec de l’acide, à base de produits chimiques achetés dans plusieurs pharmacies. Cette nuit-là, il a plu. La pluie a accéléré le processus. C’est l’aspect le plus visuel, le plus dramatique de l’implication du Mossad», affirme-t-il.Il poursuit : «le service était très réticent à l’idée d’être impliqué dans l’opération. Au début des années 1960, Ben Barka avait été en contact avec les Israéliens, notamment les services, qui n’avaient aucune hostilité contre lui. Mais ils avaient une énorme dette envers les Marocains».LE QUOTIDIEN D’ORAN, 25/03/2015