Mois : février 2015

  • Resolución de la AG de la ONU sobre el derecho de los pueblos a la libre determinación

    Naciones Unidas                                                                                                    A/RES/69/164 
    Asamblea General 
    Distr. general 10 de febrero de 2015 
    Sexagésimo noveno período de sesiones Tema 67 del programa 
    14-67615 (S) *1467615* Se ruega reciclar 
    Resolución aprobada por la Asamblea General el 18 de diciembre de 2014 
    [sobre la base del informe de la Tercera Comisión (A/69/487)] 
    69/164. Realización universal del derecho de los pueblos a la libre determinación 
    La Asamblea General, 
    Reafirmando la importancia que, a fin de garantizar y respetar efectivamente los derechos humanos, reviste la realización universal del derecho de los pueblos a la libre determinación consagrado en la Carta de las Naciones Unidas y plasmado en los Pactos Internacionales de Derechos Humanos1, así como en la Declaración sobre la Concesión de la Independencia a los Países y Pueblos Coloniales que figura en su resolución 1514 (XV), de 14 de diciembre de 1960, 
    Acogiendo con beneplácito el ejercicio progresivo del derecho a la libre determinación de los pueblos sometidos a ocupación colonial, extranjera o externa y su acceso a la condición de Estados soberanos e independientes, 
    Profundamente preocupada por la persistencia de actos o amenazas de intervención y ocupación militar extranjera que ponen en peligro, o han conculcado ya, el derecho a la libre determinación de las naciones y los pueblos, 
    Expresando grave preocupación por el hecho de que, como resultado de la persistencia de esos actos, millones de personas se han visto o se ven obligadas a abandonar sus hogares como refugiados o desplazados, y poniendo de relieve la urgente necesidad de adoptar medidas internacionales concertadas para aliviar su situación, 
    Recordando las resoluciones pertinentes relativas a la violación del derecho de los pueblos a la libre determinación y otros derechos humanos como resultado de la intervención, agresión y ocupación militar extranjera, aprobadas por la Comisión de Derechos Humanos en su 61º período de sesiones2 y en períodos de sesiones anteriores, 
    Reafirmando sus resoluciones anteriores relativas a la realización universal del derecho de los pueblos a la libre determinación, incluida la resolución 68/153, de 18 de diciembre de 2013, 
    _______________ 1 Resolución 2200 A (XXI), anexo. 2 Véase Documentos Oficiales del Consejo Económico y Social, 2005, Suplemento núm. 3 (E/2005/23), cap. II, secc. A. 
    A/RES/69/164 Realización universal del derecho de los pueblos a la libre determinación 
    2/2 
    Reafirmando también su resolución 55/2, de 8 de septiembre de 2000, en la que figura la Declaración del Milenio, y recordando su resolución 60/1, de 16 de septiembre de 2005, en la que figura el Documento Final de la Cumbre Mundial 2005, en las cuales, entre otras cosas, se confirmó el derecho a la libre determinación de los pueblos sometidos a dominación colonial y ocupación extranjera, 
    Tomando nota del informe del Secretario General sobre el derecho de los pueblos a la libre determinación3, 
    1. Reafirma que la realización universal del derecho de todos los pueblos a la libre determinación, incluidos los sometidos a dominación colonial, extranjera y externa, es un requisito fundamental para que se garanticen y respeten efectivamente los derechos humanos y se preserven y promuevan esos derechos; 
    2. Declara su firme oposición a los actos de intervención, agresión y ocupación militar extranjera que, en algunas partes del mundo, han conculcado el derecho de los pueblos a la libre determinación y otros derechos humanos; 
    3. Exhorta a los Estados responsables de esos actos a que pongan fin de inmediato a su intervención militar y su ocupación de países y territorios extranjeros, así como a todo acto de represión, discriminación, explotación y maltrato, en particular a los métodos brutales e inhumanos que presuntamente se emplean al ejecutar esos actos contra los pueblos afectados; 
    4. Deplora la difícil situación de los millones de refugiados y desplazados que se han visto obligados a abandonar sus hogares como resultado de los actos mencionados, y reafirma que tienen derecho a regresar voluntariamente a ellos en condiciones seguras y con dignidad; 
    5. Solicita al Consejo de Derechos Humanos que siga prestando especial atención a las violaciones de los derechos humanos, especialmente del derecho a la libre determinación, resultantes de la intervención, agresión u ocupación militar extranjera; 
    6. Solicita al Secretario General que le presente un informe sobre la cuestión en su septuagésimo período de sesiones, en relación con el tema titulado “Derecho de los pueblos a la libre determinación”. 
    73ª sesión plenaria 18 de diciembre de 2014 
    _______________ 3 A/69/342.
  • Inquiétudes concernant la santé d’Abdelkhalik Elmarkhi alors qu’il reprend sa grève de la faim

    Le 8 février 2015, le défenseur des droits humains M. Abdelkhalik Elmarkhi a repris sa grève de la faim, qu’il avait suspendue le 28 janvier 2015 après qu’un membre du parquet a promis que sa demande serait examinée. Il est actuellement dans une unité médicalisée de la prison. Abdelkhalik Elmarkhi est membre du Comité sahraoui pour la défense des droits humains et membre de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) à Guelmim. 
    Le Comité sahraoui pour la défense des droits humain documente les violations des droits humains au Sahara Occidental. L’AMDH promeut les droits humains, sensibilise le public à la question, et signale les violations des droits perpétrées contre les Sahraouis au Maroc. Abdelkhalik Elmarkhi avait entamé sa grève de la faim le 15 janvier 2015 pour réclamer un procès équitable et pour protester contre ses conditions de détention, notamment les mauvais traitements et les restrictions relatives à la communication avec sa famille. Il serait en très mauvaise santé et aurait perdu sept kilos lors de sa première grève de la faim. 
    D’autres détenus ont informé sa famille que le défenseur a été transféré dans l’unité médicalisée de la prison. Le 27 novembre 2014, la chambre correctionnelle de la cour d’appel d’Agadir a condamné le défenseur des droits humains à quatre ans de prison , après plus de sept mois de détention provisoire. Le défenseur a été inculpé pour « blocage de la circulation », « incitation à la violence et à la désobéissance », « participation à un rassemblement armé la nuit » et « coups et blessures contre des fonctionnaires dans l’exercice de leurs fonctions ». 
    La prochaine audience de l’appel est prévue le 16 février 2015. Abdelkhalik Elmarkhi est détenu depuis son arrestation le 29 avril 2014 dans le poste de police de Guelmim, dans le sud du Maroc, où il s’est rendu pour prendre des renseignements. Il a été arrêté sur la base d’un mandat émis contre lui le 1er octobre 2013. 
    de son arrestation, Abdelkhalik Elmarkhi n’a pas été informé des raisons. Abdelkhalik Elmarkhi a participé à une manifestation en septembre 2013 condamnant le meurtre de Rachid Al Sheen, un jeune sahraoui tué à Assa pour avoir manifesté en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui. Front Line Defenders est inquiète pour la santé d’Abdelkhalik Elmarkhi et réitère son appel afin que sa peine soit annulée, car elle semble être uniquement liée à son travail en faveur des droits humains. 
    – See more at: http://www.frontlinedefenders.org/fr/node/28101#sthash.jCFayD9l.dpuf
  • Quand les diplomates marocains servent de chair à canon au profit de la France au Yémen

    L’histoire de la crise entre le Maroc et la France, construite médiatiquement, a été détruite par les faits. La vérité sur ces relations se trouve au Yémen où le Maroc représentera les intérêts de la France qui vient d’appeler ses ressortissants à quitter ce pays, en proie à des bouleversements inattendus, et a annoncé la fermeture de son ambassade dans la capitale yéménite, à compter d’aujourd’hui. Oui, les choses sont absolument claires, c’est l’ambassade du Maroc à Sanaa qui fera office de représentation française provisoire. 
    Le dernier soi-disant «froid» – certains disent «brouille» et d’autres avaient même parlé de «crise» – qui s’est installé entre Rabat et Paris n’est tout simplement qu’une mise en scène, une diversion. En fait, le mécontentement était plutôt marocain, né, il y a une année, de la convocation adressée au chef des services de renseignement marocain Abdellatif Hammouchi qui avait été déposée auprès de l’ambassadeur du Maroc à Paris et aussi de l’arrivée des agents français dans la résidence de l’ambassadeur. Dans la foulée, les deux pays ont suspendu leur coopération judiciaire, et, en apparence, Paris et Rabat semblaient irrémédiablement brouillés, avec une tendance à la détérioration de leurs relations. Et, il y a une quinzaine de jours, il y a eu l’annulation à la dernière minute de la visite à Paris du ministre marocain des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar. 
    Le Makhzen, comme à son habitude, a distillé son mensonge destiné à manipuler l’opinion, en faisant croire que l’Algérie était pour quelque chose dans la pseudo-crise des relations entre la France et le Maroc. Il faut savoir que les responsables français ne se sont jamais gênés quand il s’agit de parler du royaume marocain. Rappelons les propos prêtés, en 2011, à l’ambassadeur de France aux Nations unies par l’acteur espagnol Javier Bardem, producteur d’un documentaire sur le Sahara Occidental : le Maroc est une «maîtresse avec laquelle on dort toutes les nuits, dont on n’est pas particulièrement amoureux, mais qu’on doit défendre». Les autorités marocaines avaient jugé ces propos «scandaleux», mais, sans aller plus loin, et tout était rentré dans l’ordre après une intervention du président français, François Hollande, qui avait assuré le roi du Maroc de l’amitié constante de la France. Cette amitié se concrétise aujourd’hui avec la décision de la France de choisir le Maroc pour représenter ses intérêts au Yémen. Ce geste prend toute sa signification si on le rapproche du contexte du conflit au Sahara Occidental. C’est, en effet, le moment où l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, entame une tournée dans la région, et le moment aussi où Kim Bolduc, représentante spéciale pour le Sahara Occidental et chef de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara Occidental (Minurso), prend ses fonctions. Le Maroc contrarié fortement sur ce front avait besoin de ce geste de Paris, pour être convaincu qu’aucune crise n’existe entre les deux pays et qu’il peut encore compter sur la France.
    Houari Achouri
  • Le Maroc épinglé par Amnesty et des ONG internationales

    Amnesty International fait partie des neuf Ong qui dénoncent les mesures d’intimidation exercées par les autorités marocaines. Des poursuites pénales ont été engagées contre plusieurs personnes qui se disent victimes de tortures de la part «d’agents de sécurité marocains», explique Amnesty dans un communiqué.
    Ces poursuites judiciaires visent également l’Acat (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture) qui représente les victimes en question. L’association créée en France,et dont le but est de combattre la torture dans le monde, était déjà à l’origine de plusieurs plaintes déposées en France contre des agents marocains, soupçonnés de torture. La réponse de la justice marocaine ne s’est pas fait attendre, puisque l’ONG révèle avoir reçu une convocation, le 23 janvier dernier,pour «diffamation, outrage envers les corps constitués, utilisation de manœuvre et de fraude pour inciter à faire de faux témoignages, complicité et injures publiques». L’Acat se porte déjà partie civile dans plusieurs procès contre des personnalités marocaines, accusées d’actes de tortures. L’une des plaintes vise notamment Abdellatif Hammouchi, directeur de la DGST marocaine. Le haut dirigeant sécuritaire,avait même été convoqué par la justice française en février 2014, provoquant par la même occasion une crise diploma- tique de plusieurs mois entre la France et le Maroc. 
    Le ministère de l’Intérieur marocain dénonçait alors une association au «parti pris flagrant» et donc le but est d’attenter à «l’intégrité territoriale du Maroc». Des déclarations qui résultent de l’aide apportée par l’Acat à plusieurs militants saharaouis, dont Ennaâma Asfari. Aujourd’hui, l’ONG est claire, le but de la convocation émise par les autorités marocaines est d’intimider l’organisation, ainsi que les plaignants. L’Acat souligne notamment le fait qu’aucune enquête impartiale n’ait été menée par la justice du Royaume chérifien.Entraînant,ainsi,un manquement à l’article 13 de la Convention de l’ONU contre la torture, poursuit l’ONG. Le Royaume viendrait donc entraver le droit aux victimes de porter plainte, et c’est le point principal que viennent dénoncer les organisations signataires, parmi lequelles Human Rights Watch, la Fondation Alkarama, la Ligue des droits de l’homme, l’Organisation mondiale contre la torture et TRIAL. Dans cette déclaration, elles appellent le Maroc à respecter ses «obligations conformément à la Convention contre la torture et à mettre immédiatement un terme à ces mesures apparentes d’intimidation».
    De son côté, la Commission européenne s’est dite « inquiète » des atteintes aux droits humains des migrants au Maroc, a indiqué le Commissaire européen à la migration,aux affaires intérieures et à la citoyenneté, Dimitris Avramopoulos. Dans une réponse à une question parlementaire, Avramopoulous a affirmé que la Commission « a soulevé des inquiétudes aux autorités marocaines sur les atteintes aux droits humains des migrants au Maroc, à plusieurs reprises, notamment par le biais de sa déclaration, lors du Conseil d’association UE-Maroc, et au cours de la dernière session du sous-Comité UE-Maroc sur la démocratie et droits de l’homme. Le nouveau projet de 10 millions d’euros financé par l’UE, qui sera lancé en 2015, « vise à soutenir les autorités marocaines pour que les migrants en situation régulière et les réfugiés au Maroc aient les mêmes droits et accès aux services publics que les ressortissants marocains », a ajouté le responsable européen. La Commission euro- péenne « continuera d’exprimer ses graves préoccupations sur les événements de bru- talités policières contre les immigrants aux autorités marocaines par le chef de la délé- gation de l’UE à Rabat, et lors des pro- chaines réunions bilatérales », a-t-il conclu. M.B.
    Le Courrier d’Algérie, 15/02/2015
  • Hmad Hammad denuncia la situación de un preso político saharaui

    Abdelkrim Bochalga, preso político saharaui, es víctima de los montajes judiciales marroquíes y de los métodos de represión física y psicológica llevados acabo por las fuerzas de ocupación y sus servicios secretos en territorio saharaui, en la cárcel negra cómo en otros centros de detención marroquíes donde los servicios de salud son completamente inexistentes. 
    Por ello, día a día, decenas de presos políticos saharauis agonizan en medio de la más cruel desatención medica , es apenas normal que en medio de tan inhumanas condiciones de la cárcel negra ,donde los presos políticos conviven con enfermedades infecciosas y contagiosas, ahogados en el hacimiento entre presos comunes y políticos en un pésimo entorno sanitario.
    Estos hechos, de por sí, representan una violación flagrante a los derechos humanos, con lo cual las fuerzas de ocupación golpean psicológicamente a los presos políticos saharauis al punto de que ya son múltiples los casos de enfermedades mentales como el caso de Abdelkrim Bochalga dentro de la famosa cárcel negra , o en las penitenciarias o en las mazmorras mas alejadas de la geografía de los territorios ocupados del Sáhara Occidental. Esas salvajes formas de ejercer la violencia por parte del estado y gobierno marroquíes en contra de los presos políticos saharauis evidencian la inhumanidad y la crueldad de sus métodos practicando el método de tortura llamado desatención medica, y haciendo que la familia de los presos sufran causando así doble sufrimiento.
    Desde la ciudad de el Aaiún ocupado, capital del Sáhara Occidental denunciamos estos hechos y en especial el de nuestro camarada Abdelkrim Bochalga que sufre pérdida de memoria y en estos momentos se encuentra en el llamado hospital Ben El Mehdi atado y esposado y sin atención médica en una situación infrahumana. Hasta cuando va a seguir ese odio y racismo y la humillación colonialista marroquí contra los hijos del Sáhara. La crueldad y la violencia alauita llegan a su colmo.
    Desgraciadamente lo que hace Marruecos en nuestro territorio es propio de lo que hicieron los nazis y el régimen del Apartheid en Sudáfrica, pedimos que se ponga fin a esta situación que dura ya más de tres décadas, conscientes de que eso solo sera posible con la introducción de la protección de los derechos humanos en el mandato de la Minurso, y de esa manera llevar acabo el derecho a la autodeterminación y la independencia de nuestro territorio secuestrado ……
    Hmad Hammad
  • EM : Haidala, Sahraoui, homicide étatique

    Mohamed Lamin Haidala est Sahraoui. Né en 1994, il vivait avec sa mère chez ses grands parents à El Aaiun, en territoires occupés du Sahara Occidental. Il est mort le 8 février 2015, une semaine après avoir été attaqué par 5 Marocains, puis placé blessé en garde-à-vue à la préfecture de police marocaine de El Aaiun occupée.

    La famille est aujourd’hui sous surveillance policière marocaine, interdite de recevoir la visite de journalistes. Ceux qui ont essayé le 12 février au soir ont été accueillis par des jets de pierres et coups de matraques, et ont dû fuir.
    Selon plusieurs témoins, le 30 janvier au soir, Raja Haddi, 21 ans, tante de Mohamed Lamin est harcelée sexuellement dans la rue par Abdelwahab Kakaoui. Celui-ci est accompagné d’un autre jeune marocain, Belaid Oumka Benomar. Mohamed Lamin qui était à côté de la maison intervient pour demander que le premier cesse et respecte sa tante.
    Les deux l’attaquent, rejoints par trois autres (dont Bouca’aib Dinar). 5 contre 1 donc. L’un d’eux est armé d’un outil tranchant.
    La police intervient, et alors que Mohamed Lamin est au sol, menotté et ensanglanté, elle accepte de parlementer avec le père des agresseurs marocains qui négocie le liberté de ses fils
    Ce n’est qu’environ une heure après la bagarre que la police emmène Mohamed Lamin en ambulance à l’hôpital Hassan Ben Mehdi où ses blessures apparentes sont suturées, dans le cou, sur le crâne, et l’avant-bras. La fiche de constatation du docteur El Hachimi Naoufal est datée du 31 janvier.
    Les jeunes agresseurs marocains ne sont pas conduits à la préfecture de police, des témoins affirment qu’ils ne sont pas blessés, néanmoins d’autres sources indiquent qu’un médecin leur a prescrit un arrêt de travail de 21 jours. Ces documents ne sont pas accessibles aux journalistes de l’EM. Les Marocains seraient allés librement à la préfecture pour y être interrogés une paire d’heure avant de rentrer chez eux.
    Malgré des plaintes de douleur et sa faiblesse, Mohamed Lamin est lui rapidement conduit de l’hôpital à la préfecture de police. Là, selon ce qu’il a rapporté à ses parents, il est interrogé brutalement et laissé sans autres soins.
    Il reste en garde-à-vue pendant laquelle il est conduit le 1er février à l’hôpital par la police. La fiche de constatation indique crise d’hystérie, soit probablement des cris de détresse. Le 2 février, le même urgentiste le reçoit à nouveau sous escorte policière, sans indiquer de soins particuliers sur la fiche de constations. Les prescriptions médicales indiquent des antibiotiques.
    Ce même jour, le tribunal émet une convocation à comparaître le 5 février pour Mohamed Lamin Haidala, Belaid Oumka Benomar et Abdelwahab Kakaoui. Les éléments indiqués sont : ivresse et violence, violation de domicile, tabassage et blessures par arme.
    À la fin de la garde-à-vue de 72h, le 3 février la police conduit Mohamed Lamin à l’hôpital. Il a des difficultés à respirer et perd conscience régulièrement.
    Le 4 février, la Doctoresse.Karima Dhargal du service ORL et chirurgie cervico-faciale, qui avait prescrit antibiotique et antidouleur la veille, signe une fiche d’évacuation vers Marrakech, transfert en présence d’un anesthésiste réanimateur, pour une prise en charge en extrême urgence en chirurgie thoracique pour un pneumomédiastin, et une détresse respiratoire très importante.
    Marrakech est à 870 km, et sachant la qualité des soins dans les hôpitaux publics au Maroc et la discrimination réservée aux Sahraouis, la famille décide de conduire Med Lamin à Agadir. Il arrive à l’hôpital public Hassan 2 accompagné de son père et son oncle le 4 février. Med Lamin est placé sous assistance respiratoire. Face à l’absence de tout autre prise en charge et la passivité des soignants, le père et l’oncle tentent le 6 février de conduire Med Lamin, alors inconscient, dans une clinique privée. Après les refus de prise en charge par la clinique de la caisse sociale et la clinique Tilila, Med Lamin est ramené à l’hôpital public.
    La famille informe du décès de Med Lamin le matin du 8 février. À aucun moment l’opération recommandée par la doctoresse de El Aaiun n’a été tentée.
    Les parents demandent à connaître les causes de la mort, et à ce qu’une autopsie soit pratiquée. Ils n’obtiennent de document à aucune de leur demande. Il semblerait que des Sahraouis mandatés par les autorités marocaines soient intervenus auprès des soignants pour minimiser toutes informations rendue à la famille.
    Le 8 février en fin de journée, la police marocaine arrête et met en prison les deux marocains Belaid Oumka Benomar et Abdelwahab kakaoui, pour les motifs indiqués sur la convocation du 5 février. Il n’est pas fait mention d’homicide.
    Bouleversée et révoltée, la famille organise une manifestation le lendemain, le 9 février. La police intervient brutalement. 4 jeunes filles de la famille, un jeune homme et Ali Saadouni, membre du groupe des sahraouis qui rejettent la nationalité marocaine, sont blessés.
    Le 10 février à 19h, Ali Saadouni est enlevé par la police près de la station du bus supratours, place om sa’ad. Selon une méthode habituelle de la police d’occupation, il est conduit en dehors de la ville, tabassé, intimidé, insulté, frappé plus particulièrement sur la tête et le visage. La police lui interdit de participer aux manifestations solidaires avec la famille de Med Lamine, d’aller sur le bd Moulay Ismel, et de dire à l’EM qu’il a été torturé. Ce n’est qu’à 20h30 que ces amis partis à sa recherche le retrouvent dans le désert et le conduisent à l’hôpital.
    Malgré les intimidations et violences policières, le 12 février, Tekber Haddi, la mère de Mohamed Lamin, porte plainte auprès du procureur du roi, contre 3 marocains pour avoir attaqué son fils, contre la police pour non-assistance à personne en danger, contre le docteur urgentiste El Hachimi Naoufal de l’hôpital Ben Mehdi pour faute médicale et complicité avec la police. Elle demande que lui soient remis les résultats de l’autopsie et tous les certificats, imageries et rapports médicaux concernant son fils, ainsi que tous les documents d’enquête produits par la police.
    Dans El Aaiun, les forces de police s’affichent ostensiblement et surtout à proximité des quartiers sahraouis, mais les manifestations de soutien à la famille se sont poursuivies le 11 février rue mézouar, les 12 et 13 février quartier Maatala. Ce sont majoritairement les femmes qui se mobilisent.
    Le corps de Med Lamin est toujours à l’hôpital d’Agadir, la famille refuse l’inhumation tant qu’elle n’a pas l’assurance qu’une enquête impartiale est entreprise, et tant que tous les documents qu’elle réclame ne lui sont pas remis.
    Précédemment, et pour ne rappeler que les implications des autorités marocaines dans la mort de jeunes sahraouis hors la prison, le 24 décembre 2010, Said Dembar est exécuté par la police marocaine dans des circonstances toujours non élucidées. La famille de la même façon refuse l’enterrement tant que la police et la justice ne font pas leur travail et punissent tous les coupables. Le corps de Said a été enterré le 4 juin 2012 par les autorités marocaines, en l’absence des parents qui réclament toujours les résultats de l’enquête et de l’autopsie. Un seul policier a été condamné à 15 ans de prison pour le meurtre de Said.
    Équipe Média, Sahara Occidental occupé
    Le 14 février 2015
    Sources : documents médicaux, convocation et plainte ne justice, la famille, les témoins, les participants aux manifestations, les journalistes
    http://apsoinfo.blogspot.be/2015/02/em-haidala-sahraoui-homicide-etatique.html
  • Acculé, le Maroc a fini par recevoir Christopher Ross

    Sahara occidental : acculé, le Maroc a fini par recevoir Christopher Ross
    L’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, a entamé, mercredi dernier, sa tournée dans la région, en se rendant à Rabat, interrompant une année d’absence de ses déplacements dans le cadre de sa mission onusienne. 
    Une tournée qui intervient, faut-il le noter, après la prise de fonctions de sa collègue onusienne, Kim Bolduc, Représentante spéciale pour le Sahara occidental, et chef de la Mission des Nations unies pour un référendum au Sahara occidental. 
    Après plus d’une année d’absence de visites de Christopher Ross, dans la région et la temporisation de la prise de fonction de Kim Bolduc, sur fond des manœuvres marocaines. Celles-ci orchestrées par le lobby pro-marocain, activant dans les couloirs des Nations unies, dont sans surprise les Israéliens, et aussi le rôle de soutien de la France au Maroc, en tant que membre permanent au Conseil de sécurité. Ne pouvant retarder aux calendes greques la mission de Ross, dans la région, car celui-ci est tenu d’élaborer un rapport sur le Sahara occidental, avant fin avril prochain, date de la réunion du Conseil sécurité de l’ONU sur ce territoire, inscrit dans l’agenda de l’ONU dans un processus de décolonisation. 
    Connu pour être un fin diplomate, Ross a été boudé par le Royaume chérifien, sur fond de l’objectivité qui le caractérise dans l’accomplissement de sa mission, traduite par la teneur de son dernier rapport sur le Sahara occidental. Ne pouvant faire abstraction de l’actualité qui marque les territoires sahraouis, encore sous occupation marocaine, lors de sa dernière tournée, Ross a été témoin des manifestations pacifiques de Sahraouis à Smara occupée, et saisissant la portée du respect des droits de l’homme, ce responsable a mentionné dans son rapport, la nécessité d’un mécanisme onusien de surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental. Ce qui a mis en colère le Maroc, qui excelle dans sa répression et oppression des Sahraouis dans les territoires occupés, manifestant pacifiquement en réclamant l’application du Droit international au Sahara occidental, question de décolonisation inscrite à l’ONU, depuis les années 1960. 
    En août dernier, l’Institution onusienne a rompu son silence sur les rumeurs insistantes des médias marocains, dont l’agence officielle MAP, faisant état de la démission de Ross. Le porte-parole de l’Institution onusienne a confirmé, à ce propos, la nullité de ces rumeurs, indiquant que l’Envoyé spécial pour le Sahara occidental, Christopher Ross, conservait bien son poste et ne comptait pas démissionner. Ces rumeurs sont «de pures inventions, sans aucun fondement», avant de préciser qu’ «avec l’aide du Secrétaire général et du Conseil de sécurité, l’Envoyé spécial, Christopher Ross, continue à consulter les différentes parties et prépare le timing de sa prochaine visite dans la région», a expliqué dans un communiqué, le porte-parole de l’ONU. Cette dernière a précisé que la mise au point en question s’adresse particulièrement à l’agence de presse marocaine MAP, laquelle a été destinataire, est-il précisé, de cette mise au point de l’ONU, en date du 23 juillet dernier, et qu’elle n’a pas publiée. 
    La visite de Ross intervient, faut-il le noter, après que sa collègue Kim Bolduc, chef de la Minurso eut effectué, avant lui, sa tournée, après la prise en fonction de sa mission. Sa première étape dans le cadre de sa tournée régionale, entamée mercredi à Rabat, intervient, notamment, après l’assassinat du jeune Sahraoui, Mohamed-Lamine Haidalla, par trois colons marocains, pensant, ainsi, faire taire à jamais l’idée que portait ce défunt martyr pour l’indépendance de son pays. Le défunt, connu pour ses positions en faveur du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, avait été arrêté à maintes reprises par la police coloniale, marocaine. La responsabilité de cet acte barbare, qualifié de «crime odieux» par le président sahraoui, «incombe aux autorités marocaines», a-t-il indiqué, mercredi dernier.
    Par ailleurs, Ross a entamé sa tournée à moins d’une quinzaine de jours de la célébration par les Sahraouis et le Front Polisario de la proclamation, le 28 février 1975, de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd). Le coordinateur sahraoui avec la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental la (Minurso), M’hamed Kheddad, a déclaré, jeudi dernier, que la visite de Ross dans la région s’inscrit dans le cadre de la préparation d’un nouvel round de négociations entre le Front Polisario et le Maroc. 
    Pour le responsable sahraoui «la visite de Ross, et auparavant celle de Mme Kim Bolduc, chef de la Minurso, est une expression claire de l’échec des tentatives marocaines pour contrecarrer les efforts menés par l’ONU, afin de trouver une solution au conflit du Sahara occidental», a-t-il confirmé. Précisant par ailleurs qu’«en attendant de tenir un référendum, l’ONU, représentée par sa Mission au Sahara occidental, doit avoir les pouvoirs pour surveiller la situation des droits de l’homme», Mohamed Khedad a ajouté et «de travailler pour le respect du statut juridique du Sahara occidental et l’arrêt de l’exploitation illégale par le Maroc des ressources naturelles sahraouies». Annonçant que Ross «arrivera le 14 février (hier : ndlr)» dans les camps de Réfugiés sahraouis.
    Karima Bennour
    Le Courrier d’Algérie, 15/02/2015
  • Collaboration diabolique entre Maroc et Aqmi pour la relance du terrorisme en Algérie

    Selon le quotidien Echorouk, on apprend qu’une cabale venait d’être érigée contre l’Algérie, dont les auteurs des faits, sont le régime Marocains, avec les sauvages d’Aqmi. En se basant sur un  document « secret et dangereux », impliquant le Makhzen Marocain, en collaboration avec le sanguinaire Abdelmalek Droukdel. Il s’agirait d’une correspondance qui monte au 17 mai 2011, adressée à un conseiller royal, esquissant les différentes sortes de coopération pour la relance des actes terroristes en Algérie. 


    Cette coordination satanique s’est soldée par une rencontre tenue entre le terroriste sanguinaire Abdelmalek Droukdel et quelques officiers de la Direction générale de la surveillance du territoire marocain, et ce sur le sol mauritanien. 

    Le présent document -dont notre rédaction détient une copie- est une correspondance datée du 17 mai 2011, portant le numéro 8460/11, et adressée au conseiller des affaires sécuritaires du roi du Maroc Mohammed  VI.  
     
    Ledit fichier démasque la manière dont les services de renseignements marocains ont tenté de relancer l’activité terroriste sur le territoire algérien, à travers la protection des leaders terroristes. 
    5 officiers du Makhzen et 3 terroristes dirigés par Droudkel 
     
    La  pièce secrète  indiquait qu’au 14/15 mai 2011, suite à une coordination avec une unité d’opération de la Direction générale des études et de la documentation marocaine, à la demande d’un agent portant le numéro 6055/K.M.S, cinq officiers du département de la lutte contre le terrorisme affilié à la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), ont mis en œuvre la tâche  dont le code secret est mentionné ci-dessus le même jour à 20h 00. 

    Le fichier secret dévoile que cette rencontre avait réuni ce qu’il qualifié «d’agents», chose qui confirme leur coopération (terroristes) avec le système marocain. Chacun de ces agents détient un numéro et un code secret auprès des services de renseignements marocains. Il s’agit bel et bien d’Abdelmalek Droukdel » portant le numéro 745/K.M.S,Nabil Makhloufi portant le numéro 798/K.M.S, et Djamel Okacha numéro 711/K.M.S. 

    «Prestige», l’hôtel du deal de la mort 
    Selon le contenu du document secret, l’endroit qui avait abrité cette «réunion de coordination» entre des officiers marocains ainsi quelques dirigeants de l’Aqmi  est l’hôtel  «Prestige»,  sis à la rue Maritime, l’endroit où se situe également le consulat du Maroc dans la ville mauritanienne de Nouadhibou. 
     

    Le fichier divulgué a également dévoilé que les deux parties sont convenues de relancer l’activité des restes du terrorisme en Algérie à travers le financement et l’approvisionnement, ainsi de mettre en œuvre prochainement le plan qui comprend principalement :  

    Quatre missions contre trois engagements 

     Mener des actes terroristes au Sahara algérien ou le «Sahara oriental» tel qu’il est cité dans ce document 
     Fournir des informations sur tout marocain ayant rejoint le groupe terroriste 
     Mener des attentats terroristes à la frontière algéro-tunisienne
     Mener des attentats sur le sol libyen 
    Quant à la deuxième partie qui a conclu l’accord avec le groupe de Droukdel, qui n’est autre que les services secrets marocains, ceux-ci se sont engagés à : 
    Faciliter l’accès aux terroristes désireux de rejoindre le groupe armé à travers la frontière marocaine 

     Assurer un soutien logistique, en l’occurrence l’armement 
    Fournir des renseignements aux leaders du mouvement 

    Le document contient également une liste d’officiers, de leurs mots de passe ainsi qu’un rapport sur la rencontre entre les services secrets marocains et Droukdel, émir d’Aqmi. 
    Figurent sur la liste des leaders terroristes cités dans ledit document, Abdelmalek Droukdel alias «Abou Moussab Abdelouadoud», émir d’Aqmi depuis 2006 à ce jour, Nabil Makhloufi alias «Nabil Aba Alkama», un prisonnier et membre d’Al-Qaîda qui s’est évadé de la pison de  Tazoult en 1994, désigné adjoint de l’émir du groupe terroriste de la région du Sahel et du Sahara, et serait tué en septembre 2012 suite à un accident de circulation, selon un communiqué d’Al-Qaîda paru sur les sites djihadistes. 
    Le troisième terroriste étant Djamel Akkacha alias «Yahia Abou El Himam», considéré comme le bras droit de l’émir d’Aqmi… il serait choisi pour succéder à l’émir «Abdelhamid Abou Zeid», abattu au Nord-Mali fin février 2013 lors d’un combat avec les forces françaises. 

    …et le complot est découvert 
    Ces vérités démontrent selon des spécialistes et des observateurs du dossier des groupes terroristes les relations entretenues entre les leaders de ces mouvements et les services secrets marocains qui n’ont pas hésité un instant pour conclure un marché, lors d’un rencontre en Mauritanie avec «les émirs de la mort», pour semer le terreur et relancer l’activité terroriste en Algérie, ainsi que dans les pays de la région du Maghreb, comme la Tunisie et la Libye. Une conspiration marocaine pour provoquer l’Algérie et entraîner la désunion de ses forces de sécurité. 

    Le document secret a révélé une partie du plan marocain qui vise à déstabiliser l’Algérie en nouant des relations avec un groupe terroriste que l’Algérie combat et que les instances internationales qualifient de groupe terroriste le plus dangereux au monde. Il devient évident que le Royaume marocain tente désespérément de convaincre la communauté internationale qu’il lutte contre le terrorisme et assécher les sources de son financement.   


    Officier des services secrets marocain: 
    le Makhzen finance le terrorisme pour se venger de l’Algérie et du Polisario 
     

    Hicham Bouchetti, ancien officier des services secrets marocains, qui habite actuellement en Belgique en tant que réfugié politique et l’actuel secrétaire général du parti marocain de la jeunesse démocratique (opposition) est revenu dans cet entretien accordé à Echorouk sur le document marocain. 

    Quelle lecture faites-vous du document secret marocain, en votre qualité d’ex-officier des services secrets marocains ? 
    Au plan sécuritaire, le document semble d’une grande crédibilité, compte tenu des cachets apposés sur le document et la manière dont les rapports, en votre possession, ont été élaborés. Vu mon expérience dans la section administrative de la sécurité militaire avant de rejoindre les services secrets, il est certain qu’il s’agisse d’une fuite de documents originaux de la Direction générale de la surveillance du territoire. 
    La fuite de tels documents du service secret témoigne de la désunion des rangs des officiers des services secrets marocains due aux pressions exercées sur les hommes de l’ancien ministre de l’Intérieur, Idriss El Basri, pour se soumettre aux consignes des hommes de Fouad Ali El Himma, conseiller du roi et son collègue de promo. 

    Quelles observations faites-vous concernant le document ? 
    En vérité, il n’y a pas de remarques à faire car il s’agit de document original à 100% et les cachets sont originaux, en plus des événements rapportés avec exactitude.   

    En votre qualité d’ancien officier des services secrets marocains, comment trouvez-vous la coopération entre ces services et les groupes terroristes ? 
    Etant donné nous sommes dans un royaume politiquement dictateur, où l’on allie service secret et logique mafieuse, les services secrets de ce pays financent les groupes terroristes armés dans la région du Sahel et au Sahara algérien en vue de semer le trouble dans la région et donner naissance à des réseaux mafieux placés sous l’égide des appareils de l’Etat et utilisés contre les éventuels adversaires du royaume en plus de la création de groupe terroriste dans la région du Sahara utilisé également pour étouffer les voix qui réclament liberté et démocratie.  En plus, le régime dictatorial marocain qui se présente comme étant le garant contre la menace terroriste et le gendarme de la région. 

    Comment expliquez-vous la rencontre qui a eu lieu entre les services secrets marocains et le numéro 1 d’Aqmi ? 
    Le terrorisme et notamment Aqmi est le produit des services secrets marocains, et ce document sous nos yeux en est la preuve. Les rencontres entre les officiers des services secrets marocains avec le numéro un d’Aqmi, Abdelmalek Droukdel, témoignent des démarches du Makhzen de conclure des marchés avec les groupes terroristes de la région pour taxer ensuite de terrorisme ses éventuels adversaires, à savoir le régime algérien et le Front Polisario. 

    http://www.canalfrance.info/Collaboration-diabolique-entre-Maroc-et-Aqmi-pour-la-relance-du-terrorisme-en-Algerie_a3659.html 
  • Le Maroc accueille Christopher Ross contre son gré

    Christopher Ross, l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental, vient de se rendre à Rabat dans le cadre de la préparation du rapport qu’il présentera au Conseil de Sécurité au mois d’avril 2015, date que le SG Ban Ki-moon avait fixé comme limite pour la révision du processus en vigueur depuis 2007 si rien n’avançait dans les négociations entre le Front Polisario et le Maroc. Une révision qui pourrait ouvrir selon l’avis des juristes, à l’inscription du plus vieux conflit colonial en Afrique sous le chapitre VII des Nations unies.
    A Rabat, Ross s’est trouvé sur la même table face à Omar Hilale, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU. L’homme qui l’avait qualifié d’alcoolique et de « grand danger » dans les courriers confidentiels dévoilés par le mystérieux hacker appelé Chris Coleman.
    Selon le mail échangé le 15 août 2014 entre le MAE Salaheddine Mezouar et l’ambassadeur Omar Hilale, le Maroc, en empêchant Mme Bolduc de regagner son poste à El Aaiun veut « envoyer un message de fermeté au secrétariat de l’ONU ainsi qu à Bolduc ». « Cependant à un certain moment, début septembre peut être , nous devrons lui parler pour clarifier ses intentions , poser nos lignes rouges , et lui demander des engagements fermes sur le strict respect de la seule triptyque de son mandat », écrit Omar Hilale signalant que le Maroc ne pourra « pas maintenir deux fronts ouverts avec le secrétariat surtout quand il s’agit de deux représentants du SG et désignés par lui. La pression sur nous sera intenable et nous finirons par céder sans rien obtenir ». 
    « Par contre, ajoute Hilale, si début septembre on obtient les garanties souhaitées de Bolduc et on la laisse regagner son poste ,on sera plus à l’aise sur le front de Ross .Car le grand danger c’est Ross qu’il convient d ‘immobiliser voire le morpholer en utilisant sa propre méthode : une pression constante sur lui et le secrétariat ».
    Le Maroc avait désavoué le responsable onusien en 2012 l’accusant d’être derrière le rapport critique du SG de l’ONU qui met en exergue le statut du Sahara Occidental en tant que territoire non-autonome. 
    Dans une note dévoilée par Chris Coleman, les autorités marocaines reconnaissent que « le rapport est celui de toute la famille onusienne, mais le Maroc veut le rendre responsable de tout son contenu » pour mettre la pression sur lui et obtenir des concessions. Il en ressort également des mêmes notes que le Maroc est  » traumatisé  » par la question des droits de l’homme, notamment dans les territoires occupés. Avant l’échéance d’avril 2014, une note diplomatique marocaine propose de conforter M. Ross dans ses bons offices sans faire de concessions. « La prochaine visite de l’Envoyé Personnel et ses résultats constitueront l’essentiel du rapport du SG de mars prochain. Pour éviter que le rapport soit chargé par des développements sur les droits de l’homme, nous avons intérêt à « donner du blé à moudre » à M. Ross et à lui démontrer notre bonne volonté à mettre en œuvre sa nouvelle approche, tout en mettant les points sur les « i » et en clarifiant ce qui doit l’être, particulièrement sur la notion de compromis ainsi que la centralité et l’actualité de notre proposition d’autonomie », ajoute la même note.
    Pour rappel, M. Ross a déclaré devant le Conseil de Sécurité qu’il « est important de maintenir la pression sur les parties et se poser la question, s’il y a d’autres choses à faire ». « Jusqu’à présent j’ai joué un rôle de facilitation sans avancer d’idées personnelles » a-t-il ajouté signalant qu’en « cas de persistance du blocage jusqu’en avril 2015, le Conseil pourrait, soit m’autoriser à faire une proposition aux parties, soit décider, dans le cas extrême de faire passer l’examen de la question sous le Chapitre VI de la Charte des Nations Unies ». Une déclaration qui a fortement dérangé à Rabat qui continue à parier sur le statu quo.
    En vue d’éviter l’élargissement des prérogatives de la MINURSO, Mohammed VI s’est engagé à : 
    – Etablir un programme de visites régulières du Haut Commissariat pour les DH au Sahara Occidental 
    – L’enregistrement de plus d’ONG originaires du Sahara ;
    – Cesser les poursuites judiciaires des civils par le Tribunal Militaire.
    Le Maroc n’a pas respecté ses engagements à cet égard.
  • Christopher Ross chez les réfugiés

    L’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, qui a entamé, mercredi dernier, une nouvelle tournée dans la région, sera aujourd’hui dans les camps des réfugiés sahraouis. Cette tournée s’inscrit dans le cadre de la préparation d’un nouveau round de négociations entre le Front Polisario et le Maroc, a indiqué, jeudi dernier, le coordinateur sahraoui avec la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso), M’hamed Khaddad. 
    « Cette visite de Ross et celle de Kim Bolduc, chef de la Minurso, effectuée la semaine passée, sont une expression claire de l’échec des tentatives marocaines pour contrecarrer les efforts de l’ONU dirigées pour régler le conflit du Sahara occidental », a estimé le responsable sahraoui. « En attendant de tenir un référendum, l’ONU, représentée dans sa mission au Sahara occidental, doit avoir les pouvoirs pour surveiller et signaler la situation des droits de l’Homme et travailler pour le respect du statut juridique du Sahara occidental et l’arrêt de l’exploitation illégale par le Maroc des ressources naturelles sahraouies », a ajouté Khaddad. 
    Le Conseil des ministres sahraoui avait salué, il y a une semaine, le retour de Christopher Ross et la prise des fonctions de Kim Bolduc. Il avait également réitéré la « bonne foi » de la partie sahraouie à continuer de coopérer avec les Nations unies dans « un cadre strict et clair » visant à la décolonisation du Sahara occidental par le biais d’un référendum libre, juste et impartial devant permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination. 
    Au terme d’un entretien tenu la semaine dernière au camp des réfugiés sahraouis de Smara, avec Mme Bolduc, le Premier ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, avait exprimé l’engagement de la partie sahraouie à aider la responsable onusienne dans le cadre de sa Mission qui consiste en l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui. 
    Que dira Christopher Ross qui n’a plus effectué de déplacement dans la région depuis un an et qui doit présenter un rapport au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, avant la fin du mandat de la Minurso en avril 2015 ? Les Sahraouis et des ONG internationales des droits de l’Homme souhaitent que le Conseil de sécurité dote enfin la Minurso d’un mécanisme pour la surveillance du respect des droits de l’Homme. 
    Rabat, qui refusait jusqu’ici de recevoir l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies après son dernier rapport, rejette tout dispositif de surveillance du respect des droits de l’Homme. Ses interventions dans les coulisses de l’ONU, l’année passée, ont fait que le Conseil de sécurité des Nations unies ait adopté, le 29 avril 2014, une résolution prorogeant d’une année supplémentaire le mandat de la Minurso sans inclure de mécanismes d’observations des droits de l’Homme. Qu’en sera-t-il cette année ? Ban Ki-moon a averti alors que si rien n’avançait d’ici à la fin avril 2015, c’est tout le cadre des négociations qui est en vigueur depuis 2007 qui sera remis sur la table. Une révision de l’actuel processus pourrait ouvrir, selon l’avis des juristes, à l’inscription du plus vieux conflit colonial en Afrique sous le chapitre VII des Nations unies.
    Samira B.

    http://www.horizons-dz.com/?Christopher-Ross-chez-les-refugies