Mois : mai 2014

  • Quel Maghreb avec les Halabas et les trafiquants ?

    Quel Maghreb nous propose donc le voisin marocain ? En laissant faire les trafics en tout genre, tout le long de la frontière, le gouvernement marocain se comporte comme un cartel de maffieux qui use de moyens pour le moins, peu conventionnels, pour gérer la grande pression sociale qui couve depuis des années. Symptomatiques de l’échec de toutes les politiques mises en place depuis plus de cinquante ans, les phénomènes des Halabas dans le sens Algérie-Maroc et le trafique de drogue sens contraire, imposent une situation de faite, totalement kafkaïenne et inimaginable dans le monde entier en matière de gestion du voisinage entre deux nations souveraines. 
    Il faut savoir que dans les deux plaies qui font vraiment mal au Maghreb et qui menacent de mettre en place une sorte de Maghreb parallèle de la criminalité, le royaume marocain donne l’impression de s’en laver les mains. Il laisse à l’Algérie tout le poids du trafic et ne fait aucun effort dans le sens de la lutte contre les Halabas ou les trafiquants de drogue.
     
    Il suffirait de consulter l’actualité de ces dernières années pour constater que toutes les arrestations, sans exception aucune, ont été opérées sur le territoire algérien. Ce sont les douaniers, les gendarmes, les soldats et les policiers algériens qui font face à ce double phénomène qui, faut-il le souligner, menace la stabilité de tout le Maghreb. 
    Le voisin marocain assiste à l’aggravation du trafic, sans bouger le petit doigt. Les multiples rencontres entre les ministres de l’Intérieur des deux pays n’ont, pour ainsi dire, servi à rien. Le Maroc n’en fait qu’à sa tête et ouvre son territoire à des bandits notoires qui s’y baladent en toute sécurité, au moment où ils sont traqués en Algérie. 
    La stratégie du Makhzen est on ne peut plus simple: «Ouvrez les frontières, on discutera après». Pareille attitude ne peut en aucun cas être cautionnée par aucune nation responsable et certainement pas l’Algérie qui n’a jamais cédé au chantage et encore moins, lorsque l’Etat qui l’exerce utilise des moyens criminels.
    Par Smaïl Daoudi
    http://www.ouestribune-dz.com
  • Madrid : origen y solución del problema del Sahara

    El origen del drama humanitario en el Sahara Occidental esta en Madrid, verdadera responsable de lo que sucede en su antigua colonia. De hecho, España sigue participando en la búsqueda de una solución al problema porque, a ojos de la comunidad internacional, sigue siendo la potencia administradora del territorio. 
    Sin embargo, el Frente Polisario y las ONG solidarias con el pueblo saharaui se movilizan en Europa, en Estados Unidos, en la ONU y tocan todas las puertas menos la de Madrid, cuya responsabilidad no ha podido ser borrada por los años. 
    Muchos crímenes fueron cometidos por Marruecos en 1976 antes del 26 de febrero, es decir mientras el territorio seguía siendo español. Por ello, la querella depositada contra Marruecos por genocidio debe ser acompañada por otra contra el Estado español por crímenes de lesa humanidad y al mismo tiempo denunciar los Acuerdos de Madrid del 14 de Noviembre de 1975 que ningún gobierno español ha podido demostrar su legalidad.
    En el ultimo comunicado del ministerio español de asuntos exteriores se recuerda que España es el principal donante de ayudas a los refugiados saharauis. Sera esa la causa que se encuentra detrás del silencio sobre este asunto? Porqué nadie intenta ejercer presión sobre el gobierno de Madrid sobre este asunto? 
  • Contrairement aux visées du Makhzen : L'Algérie veut un Sahel stable

    Par Nadjib Hadded

    Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a pris son bâton de pèlerin en fin de semaine dernière dans le cadre d’une tournée de 5 jours (du 15 au 19 mai), qui devrait le conduire dans 4 pays du Sahel que sont la Mauritanie, le Burkina Faso, le Mali et le Niger et où, rappelle-t-on, est observée une géopolitique un peu plus stable par rapport a ces dernières années. 
    Au cœur de ce déplacement partie prenante du ballet diplomatique sahélo-saharien, il y a d’abord l’aspect sécuritaire qui prédomine mais aussi à l’évidence, la volonté algérienne de soutenir ces pays en tant que puissance régionale en une sorte de réponse du tac au tac à l’axe Paris-Rabat qui cherche, en mettant pied dans cet échiquier, à diminuer de l’influence de l’Algérie. 
    Concernant ce dernier point, il y a lieu de noter que le lobby marocain fait maintes gymnastiques, ici et là, (à travers les vastitudes) tout en étant épaulé par Paris qui a une certaine, emprise politiquement parlant, relative notamment à son engagement militaire dans le nord du Mali. Le roi s’était rendu dernièrement dans la région et le Makhzen a multiplié les acrobaties ces derniers jours. Cela étant, qu’en est-il au juste du fond de la problématique ? Depuis que l’organisation terroriste, Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI), est active dans la région sahélo-saharienne, l’Algérie a mis en avant l’idée d’installer une force régionale commune antiterroriste afin de circonscrire les forces du mal, mais également de couper l’herbe sous le pied de toute intervention étrangère. 
    De son coté, Rabat mène une campagne contre Alger et sous-traite pour Paris, poussée vous l’aurez deviné, par ses inimitiés liées au conflit du Sahara occidental qui l’oppose au Front Polisario (soutenu par notre pays pour la justesse de ses revendications). Bamako, Nouakchott et Niamey, pris dans les rets de mécomptes sur le soutien qu’ils espèrent obtenir de Paris, traînent des pieds pour mettre en place la force régionale et ils pourraient toutefois s’en mordre les doigts à travers une recrudescence du terrorisme. Malheureusement, cela affecte par ricochet la sécurité de nos frontières ou de nos représentations diplomatiques. Ainsi, le périple du chef de la diplomatie sous entend d’abord la coopération notamment sécuritaire, mais il véhicule aussi le défi d’une région stable et prospère. 
    M Lamamra envoyé par le chef de l’Etat, était jeudi, à Nouackchott et il assistera aussi aux travaux de la 3ème session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le Nord Mali qui aura lieu le 17 à Bamako, ainsi que la 2ème réunion de haut niveau du groupe des pays voisins, devant se tenir le 18 mai dans la capitale malienne. 
    Rappelons enfin,que ni le Maroc ni bien entendu la France ne font partie des pays du Sahel, alors que la top priorité pour l’Algérie, qui a énormément fait pour la région, est donc sécuritaire et économique. Cela n’est en tout cas pas le cas des Marocains qui ont montré, à maintes reprises, leurs accointances avec le terrorisme et qui cachent mal leurs desseins à peine voilés.

    N. H.

    http://www.tribunelecteurs.com/fichier/17_5_2014/algerie.html

  • Un Marocain mal inspiré

    Par Kamel Moulfi
    Le thème de la guerre en Syrie, devenu incontournable dans les réunions des institutions internationales, a visiblement mal inspiré un ministre marocain qui, répétant la voix de ses maîtres occidentaux et des pays du Golfe, a cru se faire l’accusateur du gouvernement syrien qui n’aurait pas écouté les revendications de son peuple et, pire, l’aurait réprimé. 
    La réplique, filmée sur une vidéo mise sur Facebook, du représentant de la Syrie à l’ONU, le fameux Bachar al-Jaafari, a été cinglante. En quelques mots, pas plus – le diplomate syrien réservant ses ripostes aux discours originaux, non pas aux pâles copies du ministre marocain – Bachar al-Jaafari a rappelé ses vérités au royaume : d’abord, pour expliquer que, quand on ferme son ambassade en Syrie, ce qu’a fait le Maroc en octobre 2011, il n’est pas possible au ministre marocain de connaître la réalité dans ce pays ; ensuite, un appel à laisser tomber définitivement l’anachronisme criant qu’est la royauté avec ses prosternations devant le roi et les baisemains, assorti d’une demande à satisfaire les demandes qui émanent du peuple pour la liberté et une vie décente et, enfin, un autre rappel sur l’exigence posée au Maroc de reconnaître les droits du peuple sahraoui. 
    Bachar al-Jaafari n’a pas voulu enfoncer plus le ministre marocain et surtout lui faire peur en évoquant le risque, dans un futur proche sans doute, que comportera le retour des «djihadistes» marocains qui sont allés, avec la complaisance du Makhzen, en Syrie semer le terrorisme pour le compte de pays occidentaux et du Golfe, en passant par la Turquie, escale privilégiée des mercenaires islamistes. 
    Des informations sérieuses estiment à 1 500 le nombre de terroristes marocains qui participent à l’opération de déstabilisation de la Syrie où ils ont même constitué leur propre groupe armé, autant dire qu’ils sont prêts à entrer en action dès leur retour. Le ministre marocain qui a cru bon de provoquer Bachar al-Jaafari devrait plutôt s’inquiéter de ce côté.
    http://www.algeriepatriotique.com/content/un-marocain-mal-inspire
    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=wlUaxY68YH4]
  • Sahara Occidental : Des témoignages accablants pour le royaume chérifien

    Un documentaire sur les disparus sahraouis signé Amar Bendjedda
    En avril de l’année dernière, deux fosses communes ont été découvertes dans les territoires libérés de la République arabe démocratique sahraouie. Un laboratoire basque a entrepris l’analyse médico-légale des restes des corps.
    La conclusion de ces analyses scientifiques ainsi que les déclarations des témoins du drame font ressortir la responsabilité entière des forces d’occupation du territoire sahraoui.
    C’est sur les aspects réels de cette tragédie qu’Ammar Bendjedda a réalisé un documentaire à Amgala pour le compte de l’Entreprise nationale de télévision, projeté hier en première diffusion. 
    Dans cette enquête, le réalisateur reprend les grandes étapes historiques vécues par le Sahara occidental. Cette partie ouest du Sahara a été attribuée à l’Espagne au congrès de Berlin en 1884, visant à partager les richesses du continent africain entre les puissances européennes. En 1975, l’Espagne se retire de sa colonie. Sans demander l’avis de personne, le Maroc l’annexe en occupant le pays par la marche verte, et c’est la continuité de la résistance sahraouie contre le royaume chérifien après celle menée contre l’Espagne. C’est à cette période que se manifeste déjà la violence de l’armée coloniale. «Otez la vie à quiconque s’oppose à notre marche verte» avait donné pour consigne à ses troupes le roi Hassan II. 
    Les exécutions sommaires et les fosses communes ont commencé dès cette époque. Ammar Bendjedda a enquêté sur ces deux cimetières d’Amgala. Les proches et les témoins encore vivants ont formellement reconnu ces personnes disparues, soit par leurs pièces d‘identité enfouies avec elles, soient par les restes des vêtements qu’elles portaient au moment de leur exécution par balles. Les analyses scientifiques du laboratoire basque ont confirmé l’identité de ces personnes par les comparaisons avec le patrimoine génétique. Ammar Bendjedda a fait longuement parler dans son documentaire les scientifiques basques, expliquant leurs analyses. 
    Des images bouleversantes montrent les familles des proches enterrant enfin, d’après le rite musulman, ce qui reste encore d’un père, d’un fils ou d’un voisin. «Pour notre enquête, nous avons eu accès seulement aux territoires libérés. Les fosses communes doivent être encore plus nombreuses de l’autre côté du mur», fait part Ammar Bendedda. C’est le quatrième documentaire qu’il réalise sur les droits de l’homme en République arabe sahraouie démocratique. «Pour mes images et mon texte, je fais seul mes reportages accompagné de mon cameraman», explique-t-il en se défendant de prendre pour une partie, motivé par la seule ambition de justice. Son film sera diffusé ce vendredi à 21 heures sur A3, puis le lendemain sur la chaîne nationale. La version en langue française est programmée sur Canal Algérie.
    http://www.jeune-independant.net/index.php/nationale/1376-des-temoignages-accablants-pour-le-royaume-cherifien
  • L’autre chien de garde

    Depuis l’accès de François Hollande au palais de l’Elysée, les gouvernants de Rabat ne dorment plus sur leurs deux oreilles. Au Maroc on soupçonne le nouveau président français d’avoir des idées et des positions différentes de ses prédécesseurs. Il n’est pas des clients habituels des hôtels de Marrakech ni des palais du roi Mohammed VI qu’il prêtait souvent à Nicolas Sarkozy pour passer ses vacances avec sa famille. L’on dit même qu’il a des relations étroites avec l’Algérie où il a fait je ne sais quel stage.
    Enfin, le Maroc soupçonne Hollande de vouloir changer la position de la France dans le conflit du Sahara Occidental dont les richesses naturelles font couler les salives des dirigeants marocains.
    Pour ses raisons, le Maroc a installé un chien de garde aux portes du Quai d’Orsay pour contrôler et surveiller de près toutes les sorties du porte-parole du Ministère français des Affaires Etrangères. Il profite de la moindre occasion pour tester le pouls de la France en ce qui concerne le problème du Sahara Occidental qui a, dernièrement, pris les devants de la scène à cause de la détermination de l’ONU à mettre fin à ce conflit qui dure depuis 39 ans. Et apparemment, l’ONU n’a pas l’intention de fouler au pied ses résolutions et sa Charte. Alors, ils posent des questions chaque fois que l’ambassadeur Ross fait une tournée dans la région ou bien chaque fois que les débats chauffent au Conseil de Sécurité. Le contenu de la question est toujours le même : « quelle est la position de la France sur la question du Sahara Occidental » et parfois la question vire carrément au ridicule comme celle-ci : « Sa Majesté effectue une tournée en Afrique, quelle est la position de la France sur la participation du Maroc aux côtés de la France au Mali ou en Centrafrique ? ». Comme si l’enfant gâté avait besoin d’être rassuré.
    Mais nous venons de découvrir un autre chien de garde marocain qui ne fait plus dans la discrétion. Celui-là se fait appeler Lambda Benlambda et surveille toutes les publications du blog Diaspora Saharaui et en tant que bon marocain il fait même dans la délation en bonne et due forme. Ainsi, il prévient Bachir Edkhil de ce que nous avons publié sur lui et il nous prévient de ce qu’il publie sur lui. Et suite à un tweet que nous avons envoyé à Ignacio Cembrero, l’ancien correspondant du journal espagnol El Pais, il saute pour lui exprimer sa sympathie avec un « je vous plains, M. Cembrero ». Là aussi, en tant que bon marocain, il excelle dans l’art de lécher les bottes.
    Et maintenant, il prétend avoir de la sympathie pour nous avec ce tweet en très mauvais espagnol : « pobres @Diaspora_sahara no vinio des tus enemigos, faltaba que venga de tus amigos. Mereces mejor por tu compromiso con la causa ».
    A l’instar de Lambda Benlambda, tous les makhzéniens sont narcissiques. Ils se croient trop intelligents, plus malins que tout le monde. Celui-ci prétend même être un sahraoui ou d’origine sahraouie alors que ses tweets prouvent qu’il est plus royaliste que le roi. Je lui ai fait savoir que je ne sens pas les marocains, mais il persiste et signe. Il essaie par tous les moyens d’obtenir quelques chose à mettre dans son rapport.
  • L’implantation contestée de Total au Sahara Occidental

    Bordé par le Maroc, l’Algérie et la Mauritanie, le Sahara occidental est une ancienne colonie espagnole. En 1975, ce territoire fait l’objet d’un conflit militaire entre le Maroc et le Front Polisario indépendantiste. Le Maroc en revendique la souveraineté tandis que le Front Polisario, soutenu par l’Algérie au nom des droits des peuples à l’autodétermination et l’inviolabilité des frontières coloniales, souhaite l’indépendance totale.
    Les Nations Unies ont imposé un cessez-le-feu en 1991 et ont établi la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) afin de « surveiller le cessez-le-feu et d´organiser un référendum qui permettrait aux habitants du Sahara occidental, habilités à voter, de décider du statut futur de ce territoire ». Le peuple du Sahara occidental choisirait entre l’indépendance et l’intégration au Maroc. A ce jour le référendum n’a pas eu lieu.
    Le Maroc contrôle et administre environ 80 % du territoire, tandis que la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) proclamée par le Front Polisario en 1976 en contrôle 20 %.
    Depuis 1963, l’ONU a classé le Sahara occidental comme territoire non-autonome. L’ONU ne reconnaît ni la RASD ni la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.
    Tous ces éléments laissent présager de nombreux conflits d’intérêts notamment d’ordre économiques.

    Les ressources naturelles du Sahara occidental, objet de convoitises et de débats
    En plus de ses ressources halieutiques, le Sahara occidental dispose d’un sous-sol riche en minerais, phosphates et hydrocarbures qui suscite l’intérêt des entreprises étrangères comme en témoigne le rapport annuel 2012 de l’ONHYM.
    En 2001, le Maroc octroie aux sociétés Kerr McGee et Total des licences de prospection pétrolière au large des côtes du Sahara occidental. Se posent alors les questions de la légalité des décisions marocaines concernant ces contrats et des conditions contestables du point de vue de la consultation des populations locales. Les Nations Unies publient, en réponse, un avis qualifié d’ambigüe, dit « Opinion Corell ». Ce dernier reconnaît l’autorité administrative de fait du Maroc et conclut que les contrats ne sont pas illégaux mais que « si des activités de prospection et d’exploitation devaient être entreprises au mépris des intérêts et de la volonté du peuple du Sahara occidental, elles contreviendraient aux principes de droit international applicables aux activités touchant aux ressources minérales des territoires non autonomes. » Total met alors en avant les retombées économiques positives pour la population sahraouie.
    Malgré les efforts de communication des compagnies pétrolières, les questions d’éthiques subsistent ce qui entraîne des conséquences économiques.
    Ainsi, en 2005, le fonds souverain norvégien vend sa participation dans la compagnie pétrolière Kerr McGeeconsidérant que les travaux d’exploration offshore de cette dernière au Sahara occidental appuyaient les revendications marocaine sur la souveraineté du territoire. En 2011, toujours pour des questions d’éthiques, il cède ses parts dans Potash Corporation of Sasktchewan et dans FMC Corporation. Le fonds souverain norvégien est le quatrième actionnaire de Total…
    La compagnie française a, à cette période, mis fin à ses activités de prospection au Sahara Occidental.

    L’éthique de Total de plus en plus mise à mal
    En 2011, l’ONHYM établit de nouveau blocs pétroliers au Sahara occidental. Total obtient une autorisation de reconnaissance au large des côtes sahraouies, sur le bloc Anzarane Offshore. La société française fait alors l’objet de différentes attaques. Le gouvernement sahraoui dénonce ses activités et lui demande d’obtenir l’approbation des sahraouis. En France, différentes associations soutenant le peuple sahraoui dénoncentl’implantation illégale de la compagnie. L’ONG Western Sahara Resource Watch (WSRW), proche du Polisario, lui demande de reconsidérer son contrat. En septembre 2013, l’ONG WSRW enfonce le clou en publiant un rapport extrêmement critique à l’encontre des activités de Total au Sahara occidental. En outre, en juin 2013, considérant que les activités de Total au Sahara Occidental sont contraires à l’éthique, le fond de pension norvégien KLP décide de supprimer le groupe pétrolier français de son portefeuille de placement.
    En réponse à cela, lorsque son autorisation est prorogée en décembre 2013, Total signe avec l’ONHYM unedéclaration conjointe publique et un protocole d’accord sur sa responsabilité sociale d’entreprise. Total conforte ses actions en déclarant à Reuters « nos activités offshore au Sahara occidental, comme dans d’autres régions où nous opérons, sont en ligne avec le droit et les standards internationaux applicables figurant dans notre Code de conduite, en particulier ceux liés aux droits humains ». Malgré cela, le fonds souverain norvégien, qui a réaffirmé dans un rapport sa volonté de réaliser des investissements responsables, a quant à lui déclaré dernièrement qu’il allait se pencher sur les activités de Total au Sahara occidental afin de vérifier leur conformité avec son code éthique.
    La société civile s’empare également du sujet. Des manifestations ont eu lieu en février dernier contre les plans pétroliers de Kosmos Energy au Sahara Occidental occupé.
    Par ailleurs, dans un rapport datant du 10 avril 2014, le Secrétaire général des Nations unies indique « vu l’intérêt croissant qu’éveillent les ressources naturelles du Sahara occidental, il est opportun d’inviter tous les acteurs pertinents à reconnaître le principe de la primauté des intérêts des habitants de ces territoires ». A noter que le Conseil de sécurité de l’ONU doit examiner le 23 avril prochain la reconduction de la mission de maintien de la paix au Sahara (MINURSO).

    Sources complémentaires :
    http://ceriscope.sciences-po.fr/content/part3/frontieres-et-nationalisme-autour-du-sahara-occidental?page=show
    http://www.medea.be/fr/pays/sahara-occidental/sahara-occidental/
    http://www.arso.org/ressnat4.html
    http://www.sahara-online.net/Default.aspx?tabid=118
    http://www.agenceecofin.com/hydrocarbures/1706-11763-le-fonds-norvegien-klp-exclu-total-de-son-portefeuille-a-cause-de-son-activite-au-sahara-occidental
    http://www.agenceecofin.com/investissement/0112-7845-maroc-total-aurait-negocie-un-immense-bloc-petrolier-au-sahara-occidental
    http://www.wsrw.org/a111×2604
    http://multinationales.org/Que-fait-Total-au-Sahara
    http://newz.ma/article/1875/hydrocarbures___total_et_le_fonds_norvegien_en_desaccord
    http://www.maghrebemergent.com/actualite/maghrebine/item/35661-le-fonds-souverain-norvegien-veut-s-assurer-du-caractere-ethique-des-activites-de-total-au-sahara-occidental.html
    http://www.cese.ma/Documents/PDF/Web-Rapport-NMDPSR-FR.pdf
    http://www.spsrasd.info/fr/content/hans-corell-pr%C3%A9occup%C3%A9-par-labus-de-lavis-juridique
    http://www.amnesty.org/fr/for-media/press-releases/un-peacekeeping-force-western-sahara-must-monitor-human-rights-2014-04-11
    http://www.dknews-dz.com/article/3204-negociations-pour-la-decolonisation-du-sahara-occidental-m-christopher-ross-attendu-dans-la-region-fin-fevrier.html
  • Sahara occidental : il faut un esprit de compromis pour parvenir à une solution

    En soulignant la nécessité de poursuivre les négociations sous les auspices des Nations Unies, en vue de parvenir à une solution politique au conflit du Sahara occidental, la Commission des questions politiques a appelé toutes les parties à faire preuve de réalisme et d’un esprit de compromis pour aller de l’avant dans les négociations.
    Suivant les propositions de la rapporteure (Liliane Maury Pasquier, Suisse, SOC), elle a encouragé tous les pays membres du Conseil de l’Europe à redoubler et conjuguer leurs efforts dans la recherche d’une solution politique définitive afin de permettre l’instauration d’une sécurité et stabilité durables dans la région sahélo-saharienne.
    Malgré les progrès effectifs réalisés par le Maroc au sujet de diverses questions relatives aux questions des droits de l’Homme et de la démocratie, le texte adopté par la Commission s’inquiète d’un certain nombre d’allégations d’atteintes aux droits de l’Homme au Sahara occidental, ainsi que de la situation humanitaire dans les camps de Tindouf, et a établi un nombre de recommandations aux autorités marocaines et aux représentants du Front Polisario et de l’Algérie.
    L’Assemblée débattra du projet de résolution lors de sa prochaine Session plénière d’été à Strasbourg (23-27 juin 2014).
  • Confrérie Tidjania : les Marocains veulent détrôner l’Algérie

    La lutte de leadership revient à la surface au sein de la confrérie Tidjania, entre le califat général dont le siège est à Laghouat, et ses représentants au Maroc qui s’apprêtent à organiser, du 14 au 16 mai, un rassemblement international des disciples de la Tariqa tidjania au siège de la zaouïa, à Fès. 
    D’où la réaction au ton ferme du calife général de la confrérie Tidjania, Cheikh Ali Tidjani, qui a affirmé, aujourd’hui mercredi, à Aïn Madhi (siège historique de la confrérie, dans la wilaya de Laghouat) que les activités organisées sans la consultation du califat général «n’engagent en aucun cas la confrérie». «Toute activité organisée sans la consultation du califat général de la Tidjania et hors de sa bannière n’engage en rien la confrérie», a insisté le calife général de la Tidjania qui se prépare à accueillir, dans les prochains jours, une délégation composée de plus de 250 personnes du Sénégal, de Gambie, de Mauritanie et d’autres pays pour réitérer l’attachement et l’allégeance au règne du Cheikh et de ses petits-enfants, à Aïn Madhi. Cheikh Ali Tidjani a indiqué que «ces activités ne représentent pas la confrérie ni ses adeptes à travers le monde». 
    Concernant la position du califat général de la confrérie vis-à-vis d’une activité de la Tidjania devant se tenir dans un pays voisin (le Maroc), Cheikh Ali Tidjani a dit avoir «décliné l’invitation à prendre part à une telle rencontre, adressée à titre personnel et non en tant que calife général de la confrérie». Ce colloque prévu à Fès est organisé sous le haut parrainage du roi Mohammed VI. Ce qui prouve l’existence, sinon d’une mauvaise foi, du moins d’une volonté politique de la part des Marocains, à la fois de s’approprier un héritage spirituel dont se revendiquent plusieurs pays d’Afrique du Nord et subsaharienne, et de déposséder l’Algérie de son rôle de précurseur et de sa place comme base historique de cette confrérie soufie. 
    La confrérie Tidjania a été fondée par Ahmed Tidjani (1737-1815) à Aïn Madhi qui constitue un lieu de pèlerinage pour les milliers de fidèles qui viennent du monde entier.
    R. Mahmoudi
  • Le conflit du Sahara Occidental vu par Khadija Mohsen-finan, chercheuse à l'IRIS

    Chercheure associée à l’Iris, Khadija Mohsen-Finan est spécialiste du Maghreb et des questions méditerranéennes. Elle travaille également sur l’intégration des populations musulmanes en Europe. Khadija Mohsen-Finan est par ailleurs professeur à l’Université Ca’Foscari de Venise (European Master MIM).
    Khadija répond ax questions de la chaine TV Al-qarra sur le conflit du Sahara Occidental qui oppose les sahraouis et le Maroc depuis 1975.
    est-ce que dans ce débat ne son pas un peu oubliées les populations du Sahara occidental au moment où on a beaucoup parlé de tensions diplomatiques entre les grands alliés du Maroc su la question des droits de l’homme, quels sont les arguements du Front Polisario en faveur de l’indépendance du Sahara Occidental, les fondements politiques stratégiques des positions de l’Algérie et de la France dans ce conflit, etc…
    Bien sûr, en tant que française, sa vision du conflit est influencée par le lobby français qui soutient le Maroc et sa propagande sur le conflit.
    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=1y0TnkoThEE]