Mois : avril 2014

  • Ban Ki-moon ne doit pas se laisser intimider

    Il y a cinq ans, le 4 avril 2009 plus précisément, j’ai publié un article sous le titre de « Deux hommes qui inspirent confiance ». Je parlais du Secrétaire Général de l’ONU, Ban ki-moon et de son Envoyé Personnel pour le Sahara Occidental, Christopher Ross.
    J’avais dit “Je ne blâme aucun sahraoui de se méfier d’un fonctionnaire onusien après tant de désillusions, mais l’arrivée de Ban Ki-moon et Christopher Ross constituent une lueur d’espoir pour ce peuple condamné à vivre dans l’exode depuis 34 ans ». 
    Pourquoi ai-je dit cela ? L’une des raisons je l’ai expliqué dans l’article mentionné. « L’arrivée de Ban Ki-moon et le renvoi de Peter Van Walsum constitue la preuve du retour de l’ONU à la légalité internationale. Le nouveau secrétaire général agira à partir de sa conviction que le problème du Sahara Occidental est un problème de décolonisation et sa seule issue est un référendum d’autodétermination acclamé fort et haut par toutes les résolutions de l’ONU. Au moment où il désignait Christopher Ross pour la nouvelle fonction, dans une déclaration de presse organisée le 07/10/2008, Ban Ki-moon s’engageait devant la communauté internationale : « Là encore, vous avez mon engagement sur la question du Sahara Occidental qui est une de mes priorités », ai-je précisé.
    Comme par prophétie, j’ai cru à la promesse de Ban Ki-moon, à son engagement à trouver une solution au conflit du Sahara. 
    Depuis, cinq ans se sont écoulés. Cinq ans dans lesquels Ban Ki-moon a fait preuve de beaucoup de tact, de diplomatie et de persévérance pour amener les marocains à la raison. En vain.
    Aujourd’hui, les autorités marocaines veulent l’intimider avec des fausses menaces, mais Ban doit savoir qu’il a le soutien des sahraouis, de l’Algérie, de la Mauritanie, de l’Espagne, des Etats-Unis, la France, la Russie, le Royaume Uni… Il a le soutien du monde entier pour amener à bien sa noble mission.
    Il y a cinq ans, j’ai cru à Ban Ki-moon et il ne m’a pas déçu. Je suis convaincu qu’il ne cèdera pas au chantage marocain.
  • La délégation du Parlement de Galice détecte une «violation systématique des droits de l'homme» au Sahara occidental

    L’Intergroupe parlementaire galicien «Paix avec le Sahara » a constaté, dans sa mission d’observation au Sahara occidental, une «violation systématique des droits de l’homme » contre les Sahraouis dans le but de « faire taire les mouvements de résistance » contre le Maroc, a informé Europa Press.
    C’est ce qu’il constate dans les conclusions de sa mission d’observation réalisée entre le 27 Février et le 3 Mars dans ce territoire et qu’il va transmettre maintenant à la Présidente de la Chambre, Pilar Rojo, pour qu’elle puisse le transmettre, à son tour, aux «entités où sont prises les décisions » relatives à ce conflit, a ajouté la même source.
    Dans le document, le groupe formé par Gonzalo Trenor ( PP ), Carmen Gallego (PSOE), Xavier Ron (AGE) et Montse Prado (BNG) a dénoncé que lors de sa visite, la délégation galicienne a été « soumise à une surveillance et une filature constantes » de ses mouvements , « y compris les prises et des films », quelque chose qu’ils qualifient « d’étouffant ».
    Le groupe a mis spécialement l’accent sur ​​les « violations systématiques des droits de l’homme » constante d’une manière « claire » par la délégation, par le biais d’interviews et de preuves documentaires. 
    Il y a donc une violation du droit à la liberté d’expression et de manifestation, étant donné que le gouvernement du Maroc, dénoncent-ils, « exerce la répression contre les manifestations pacifiques » et « le climat d’intimidation est permanent ». 
    Les jeunes qui osent dénoncer cette répression, souligne le rapport, « sont torturés et emprisonnés », ce qui a poussé beaucoup d’entre à l’exile.
  • Loulichki : Nouveau bouc émissaire

    Au Sahara Occidental, le Maroc accumule les échecs. Les locataires du palais royal ne sont pas gênés. Ils ne disent jamais c’est de notre faute. C’est toujours la faute des autres, malgré qu’au Maroc personne n’a droit de se prononcer sur cette question.
    Dans le royaume enchanté de Mohammed VI, on le sait et ce n’est plus un secret, c’est le palais royal qui gère la question du Sahara Occidental et non pas le gouvernement marocain ni le parlement. Pourtant, ni le roi ni ses conseillers n’assument la responsabilité des échecs accumulés de 38 ans de gestion miséreuse de cette affaire. Ils ne reconnaissent jamais leurs fautes, ils pointent toujours les autres pour leur faire assumer la responsabilité. Pour cela, ils ne manquent pas de boucs émissaires dans un pays de boucs et moutons. Le dernier en date est Mohamed Loulichki, leur ambassadeur à l’ONU. Ils l’ont fait remplacer par celui qui représentait le Makhzen à Genève.
    Les haut-parleurs du Makhzen, la dénommée presse marocaine, vante les qualités du nouvel ambassadeur et racontent ses péripéties contre l’Algérie. Il est compétent et efficace parce qu’il sait s’attaquer à l’Algérie. L’autre torchon du Makhzen qui prétend le contraire, Tel Quel, aussi. Pauvres imbéciles ! C’est un vrai pays de lèche-bottes, de putes et de pédés, ce Maroc!
  • Le juge Ruz refuse de classer l’enquête sur tortures au Sahara Occidental

    Le juge de la Haute Cour espagnole Pablo a rejeté de classer l’enquête sur le génocide contre plusieurs responsables militaires marocains pour crimes au Sahara Occidental.
    Ruz s’engage à poursuivre la procédure puisque, tel que rapporté par le procureur, les faits ont été commis à l’époque coloniale, « sur le territoire qui, dans tous les cas, devrait être considéré comme espagnol au moment des faits, tel que définie par la légalité et la jurisprudence nationale et internationale » .
    Selon Ruz, les crimes ont été commis contre des citoyens espagnols à l’époque où le Sahara occidental était une province espagnole » en particulier entre les mois de Novembre 1975 et le 28 Février 1976. Los faits postérieurs à l’abandon du territoire sont aussi assumés par la compétence universelle dans la mesure où ils sont liées à ceux qui les précèdent ».
  • Maroc – Sahara Occidental : L’arroseur arrosé

    “Le roi est ferme et serein”, selon les torchons de papier-cul érigés en presse au Maroc. Est-ce une réponse aux publications sahraouies et algériennes sur le dernier rapport du Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon, sur le Sahara Occidental?
    C’est cette sérénité qui a poussé le roi Mohammed VI à appeler Ban pour menacer de rompre avec l’ONU comme il a rompu avec l’Union Africaine ? Ce roitelet de pacotille n’aura jamais le courage de faire cela. Parce que c’est un lâche et les lâches sont incapables de faire des initiatives pareilles.
    Drôle de sérénité qui a poussé ce roi à menacer du retour à la guerre si l’ONU continue à se montrer fidèles à ses principes. 
    Lorsque les américains ont présenté, en avril 2013, leur proposition pour élargir le mandat de la MINURSO aux droits de l’homme, ce couard est allé se réfugier derrière le dos des partis et du parlement marocains, brindant un simulacre de « consensus national » qui n’a apporté au Maroc que la misère le long de ces 40 ans de conflit.
    Misérable roi, misérable gouvernement. Quant au peuple marocain, c’est vrai que les peuples n’ont que les gouvernants et les dirigeants qu’ils méritent !
    Nous les sahraouis, après cette longue période, on peut, au moins, se vanter d’avoir rendu la vie amère aussi au roi Hassan II qu’à son roitelet de fils, le fainéant Mohammed VI dont les vérités ont été étalées à la lumière du jour par son propre cousin, Hicham Alaoui.
    Voilà tous les marocains contre ce prince qui a osé sortir du mensonge du « Maroc plus beau pays ». Un prince qui mérite tous les respects !
  • Loulichki : Nouveau bouc émissaire

    Au Sahara Occidental, le Maroc accumule les échecs. Les locataires du palais royal ne sont pas gênés. Ils ne disent jamais c’est de notre faute. C’est toujours la faute des autres, malgré qu’au Maroc personne n’a droit de se prononcer sur cette question.
    Dans le royaume enchanté de Mohammed VI, on le sait et ce n’est plus un secret, c’est le palais royal qui gère la question du Sahara Occidental et non pas le gouvernement marocain ni le parlement. Pourtant, ni le roi ni ses conseillers n’assument la responsabilité des échecs accumulés de 38 ans de gestion miséreuse de cette affaire. Ils ne reconnaissent jamais leurs fautes, ils pointent toujours les autres pour leur faire assumer la responsabilité. Pour cela, ils ne manquent pas de boucs émissaires dans un pays de boucs et moutons. Le dernier en date est Mohamed Loulichki, leur ambassadeur à l’ONU. Ils l’ont fait remplacer par celui qui représentait le Makhzen à Genève.
    Les haut-parleurs du Makhzen, la dénommée presse marocaine, vante les qualités du nouvel ambassadeur et racontent ses péripéties contre l’Algérie. Il est compétent et efficace parce qu’il sait s’attaquer à l’Algérie. L’autre torchon du Makhzen qui prétend le contraire, Tel Quel, aussi. Pauvres imbéciles ! C’est un vrai pays de lèche-bottes, de putes et de pédés, ce Maroc!
  • Sahara : Le rêve brisé des citoyens marocains

    Le peuple du Sahara Occidental a gagné le respect de la communauté internationale avec son courage, sa détermination et son sacrifice pour sa patrie.
    Au mois de janvier 1976, après la capture de soldats algériens dans la première bataille d’Amgala, le Maroc a monté un énorme brouhaha autour de l’affaire pour donner au conflit un caractère bilatérale entre l’Algérie et le Maroc. Pour cette raison, les autorités sahraouies et algériennes ont décidé que l’armée algérienne cesse son aide à la population sahraouie qui s’est entassée dans la partie orientale du Sahara Occidental.
    A l’époque, les combattants sahraouis n’avaient pas d’armes et ont vu le retrait de l’armée algérienne comme un mauvais signe face à ces hordes sauvages qui arrivaient du nord et qui mettaient le feu à tout ce qui bougeait. Cependant, lorsque les sahraouis ont affronté le deuxième contingent marocain qui arrivait pour occuper la localité d’Amgala, ils ont compris que dans la guerre il n’y a qu’un élément qui est décisif : le moral des troupes. Cette bataille a marqué un tournant dans la guerre marocco-sahraouie.
    Les batailles de Mahbes si bien chantée par le poète Bachir Ali, les batailles de Smara, Guelta, Haouza, Lemsayel, et des centaines d’autres batailles héroïques resteront dans les annales de l’histoire comme l’épopée d’un peuple qui a tout donné pour repousser l’agression marocaine contre sa terre.
    Aux marocains qui prétendent que le « Maroc a récupéré ses terres », je remets à la sage lettre envoyée par le défunt zaïm Kadhafi au roi Hassan II.
    Gadhafi a clairement signifié au roi du Maroc que seuls les sahraouis se sont battus contre l’Espagne pour libérer leur pays et que la Lybie état le seul pays à les avoir soutenus contre le colonialisme. Par conséquent, le Maroc n’a aucun droit d’annexer ce territoire par la force.
    Mais les marocains n’écouteront que ce qu’ils ont digéré de la propagande du Makhzen au point de voir dans le conflit avec les sahraouis un jeu du chat et de la souris où le chat et le Maroc et la souris, l’Algérie. Ils sont tellement naïfs qu’ils ne se rendent pas compte de leur soutien aux thèses d’un régime sanguinaire dont l’inimitié est partagée et par le peuple marocain et par le peuple sahraoui. Ils ne se rendent pas compte que ce que le Makhzen veut du Sahara c’est ses ressources naturelles pour les offrir à ses maîtres en France.
    Aujourd’hui, ces pauvres marocains doivent pleurer à mort leur sort au Sahara, maintenant qu’ils voient que leur Makhzen traîne la défaite derrière lui. Leur rêve du puissant Maroc qui a défait la méchante Algérie s’est brisé et est devenu un cauchemar onusien. 
  • Ban Ki-moon se aferra al derecho internacional

    Los marroquíes se acostumbraron demasiado al apoyo incondicional de Francia. Una costumbre que les está jugando una mala pasada ahora que la ONU está cansada del statu quo del que se acomodaba Marruecos para proseguir sus fechorías. Por ello, Marruecos casi ha declarado la guerra a la máxima instancia internacional.
    En mayo 2012 retiraron su confianza al Enviado Personal del SG de la ONU para el Sahara Occidental, Christopher Ross acusándolo de llevar a cabo un trabajo “parcial y desequilibrado”.
    Once meses después, Marruecos arremete contra los Estados Unidos y anula les ejercicios militares programados con el ejército Americano a causa de la proposición presentada por Washington para ampliar el mandato de la MINURSO a la vigilancia de los derechos humanos en el Sahara y en los campamentos de refugiados saharauis de Argelia. Para significar su desacuerdo, Marruecos amenazó evocando “posibles consecuencias nefastas para la región”.
    Hoy, el objetivo de estos ataques no es otro que el propio Jefe de la ONU. Las acusaciones de “imparcialidad” y “falta de objetividad” son las mismas y las amenazas con abandonar el proceso de paz onusino y las eventuales “consecuencias peligrosas” para la región son también las mismas.
    En este mismo contexto, la cita anual con el debate del Consejo de Seguridad sobre el Sahara se ha convertido en una cita con las crisis marroquíes contra la ONU. Este año, las autoridades marroquíes no han digerido el informe del SG Ban Ki-moon que hace hincapié en el carácter de estatuto de territorio no autónomo del Sahara y, por ende, su derecho inalienable a la autodeterminación. Y por si alguien tiene un fallo de memoria, Ban Ki-moon le recuerda el Capitulo XI, art. 73 de la Carta de Naciones Unidas. 
    Según un diplomático saharaui, lo que molesta a los marroquíes, además de la insistencia de Ban sobre la necesidad de la presencia de un mecanismo para una “vigilancia durable, independiente et imparcial” de los derechos humanos en el territorio saharaui, son las medidas anunciadas para poner fin al statu quo en el que el conflicto lleva más de 22 años estancado.
    En efecto, si los saharauis y los argelinos mostraron su « satisfacción » por el contenido del informe de Ban, los marroquíes vuelven a las escenas histéricas al darse cuenta de que no son invulnerables como lo pensaban. Se dieron cuenta de que la ONU no abandonó nunca el sagrado principio de la autodeterminación. Más aun, ningún país, incluso los aliados más cercanos, reconoce la soberanía de Marruecos sobre el territorio del Sahara. Se dieron cuenta de que ellos son los únicos que se creían sus mentiras sobre la antigua colonia española. Qué les queda? Alzarse contra la decisión del SG de la ONU de sacar el plan de paz del estado de inmovilidad en el que está. 
    Ban convocará al Consejo de Seguridad en octubre para evaluar los resultados de las negociaciones entre el Frente Polisario y Marruecos y en caso de ausencia de progreso buscar otras vías de solución siempre en el marco del derecho a la autodeterminación. Eso es lo que reconforta a los saharauis que consideran que la cuestión del Sahara podría entrar en una “fase decisiva”. Marruecos, por el contrario, se sienta incómodo hasta el punto de involucrar al rey en persona en el asunto.
  • Maroc : La guerre déclarée contre l’ONU

    A cause du soutien inconditionnel de la France, le Maroc a décidé, il y a deux ans, de déclarer la guerre à l’ONU dans sa quête d’une solution négociée au conflit du Sahara Occidental.

    En mai 2012, Rabat a retiré sa confiance de l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross. Le chevronné diplomate américain est accusé par le Maroc de mener un travail « partial et déséquilibré». 
    En avril 2013, le Maroc monta au créneau et annula des manœuvres programmées avec l’armée américaine à cause d’une proposition présentée par la délégation américaine au Conseil de Sécurité en vue d’élargir le mandat de la MINURSO à la vigilance du respect des droits de l’homme au Sahara Occidental et dans les camps de réfugiés sahraouis en Algérie. 
    A cette occasion, le Maroc a proféré des menaces évoquant de possibles conséquences néfastes dans la région.
    Aujourd’hui, la cible des attaques marocaines n’est autre que le Chef de l’ONU en personne. Ironie du sort, les accusations proférées contre lui sont les mêmes accusations brandies contre son émissaire et contre la décision américaine en faveur des droits de l’homme. Mêmes accusations et mêmes menaces contre la paix et la stabilité de la région. Le Maroc menace de sortir du processus de paix onusien et d’un éventuel retour à la guerre.
    Comme à chaque fois dans la même période, le rendez-vous avec les discussions du Conseil de Sécurité sur le Sahara Occidental est devenu un rendez-vous aussi avec les crises marocaines contre les Nations Unies. Encore une fois, les autorités marocaines n’ont pas digéré le contenu du rapport du Secrétaire Général de l’ONU qui met l’accent sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et son statut de territoire non-autonome régi par le Chapitre XI, art. 73 de la Charte des Nations Unies.
    Ce qui suscite la colère marocaine, selon un diplomate sahraoui, est la tentative onusienne de sortir du statu quo dont le Maroc s’accommodait depuis le cessez-le-feu de 1991.

    Le Front Polisario et l’Algérie, par contre ont exprimé leur « satisfaction » du contenu du rapport de Ban Ki-moon.

    Le Conseil de Sécurité aura-t-il l’audace de dire « basta ! » aux tergiversations marocaines. Assumera-t-il ses responsabilités cette fois-ci dans la décolonisation de la dernière colonie d’Afrique ?
  • Droits de l’homme au Maroc : Le Makhzen au pied du mur

    Le champion du monde marocain de kick boxing Zakaria Moumni a dénoncé depuis Paris où il s’est exilé avec son épouse une « campagne de diffamation » dont il ferait l’objet dans son pays, le présentant comme un « escroc ».

    « Un ex-ministre de l’intérieur marocain (Mohand Laenser, Ndlr) prétend que (j’ai) demandé que l’Etat m’achète une école à six millions d’euros. Cette somme m’a été proposée comme réparation des tortures que j’ai subies et de l’emprisonnement arbitraire de dix-huit mois dont j’ai été victime », a-t-il réagi dans un communiqué rendu public et dont l’APS a reçu lundi une copie. 
    L’athlète marocain précise que c’est lorsque l’ex responsable marocain lui a déclaré que les coupables désignés par lui étaient « intouchables » et « qu’ils ne seraient jamais traduits en justice », qu’il a interrompu les échanges. « Une fois que j’ai pris conscience que le Maroc ne (me) rendrait pas justice, je me suis donc tourné vers la justice française et internationale », a-t-il ajouté. Le 21 février dernier, ses avocats, Me Patrick Baudouin, Président d’honneur de la FIDH et Me Clémence Bectarte, avaient déposé une plainte en son nom auprès du Procureur du Pôle spécialisé Crimes contre l’Humanité/Crimes de Guerre du Tribunal de Grande Instance de Paris visant le patron du contre-espionnage au Maroc, Abdellatif Hammouchi, pour torture.
     
    L’athlète dit condamner une « contre-offensive scandaleuse du pouvoir marocain » qui, selon lui, mène une « campagne de diffamation » à son encontre depuis le dépôt de cette plainte. Pour lui, l’Etat marocain, par presse interposée, a fabriqué un « scénario » pour le passer pour un « escroc ». « Aujourd’hui, il est aisé de constater que les vrais escrocs sont les autorités marocaines. Le roi du Maroc, en qualité de chef de l’Etat, ne peut rester silencieux sur cette affaire », a-t-il affirmé. 
    Zakaria Moumni qui vit avec son épouse Taline en France, a, dès le premier jour de son arrestation au Maroc en 2010, dénoncé les tortures qu’il a subies, clamant devant les juges qu’il a été enlevé le 27 septembre 2010 à l’aéroport de Rabat, séquestré et torturé au centre de Temara durant quatre jours. Les associations de Défense des Droits de l’Homme internationales, dans les rapports publiés sur son affaire, avaient décrit qu’il avait été électrocuté, suspendu, tabassé avec des barres en fer sur les tibias et sur les pieds. 
    Lors de manifestations publiques à Paris, l’athlète, qui avait initialement demandé l’application d’un Dahir (Décret) lui ouvrant le droit à un poste de responsabilité après une performance mondiale, soutient qu’il a été privé de nourriture, d’eau et de sommeil durant ces terribles quatre jours. A un moment de torture et avec la rage, Zakaria Moumni raconte qu’il a réussi à enlever le bandeau sur ses yeux et a pu reconnaître le directeur de la DGST marocaine, Abdellatif Hammouchi, ajoutant qu’au terme de ces quatre jours, il a été obligé de signer des aveux les yeux bandés sous la torture. Il a toujours clamé devant le Procureur, puis le Juge, et par la suite devant le Juge en appel qu’il a subi des tortures, mais aucune enquête n’a été ordonnée par les juges, alors même que l’arrêt en appel du 13 janvier 2011 mentionne qu’il dit avoir été torturé. De nombreuses associations de Défense des droits de l’homme internationales ont condamné les pratiques de tortures qu’il a subies, le procès « inéquitable » et « l’emprisonnement arbitraire » dont il a été victime, à l’instar de la FIDH (Fédération internationale des Ligues des Droits de l’Homme), Human Rights Watch, Amnesty International, l’AMDH et l’ASDHOM.
    http://www.tribunelecteurs.com/fichier/15_4_2014/droits.html