Mois : avril 2014

  • Chagrin marocain

    Les marocains sont déçus. Pour plusieurs raisons. L’une d’elles est l’échec de la politique du Maroc au Sahara Occidental. 
    Dans la question du Sahara Occidental, les rêves de tous les marocains, y compris les élites, sont les mêmes que ceux du Makhzen. Ils rêvent tous de « vaincre l’Algérie », cet ennemi de tous les temps qui « ne veut que du mal pour le Maroc ».
    Au lieu de voir l’Algérie se prosterner devant le Makhzen, ce qu’ils voient c’est une Algérie de plus en plus forte. Son poids sur la scène internationale va in crescendo. 
    Au lieu de voir l’Algérie exploser à cause du « printemps arabe », ils voient que celui qu’ils considèrent comme ennemi numéro 1 du Maroc, Abdelaziz Bouteflika, gagne les élections pour un quatrième mandant.
    Ils diabolisent le soutien de l’Algérie aux sahraouis, et ils sont fiers du soutien de la France au Maroc.
    Aveuglés par la propagande maléfique du Makhzen, ils sont incapables de mettre en cause les mensonges du Makhzen sur les sahraouis. Ils sont incapables de condamner le traitement réservé aux sahraouis par la police. 
    Pour eux, c’est l’Algérie qui leur crée des problèmes au Sahara. Les sahraouis ne jurent que par le Maroc.
    Pour eux, les sahraouis qui se trouvent dans les camps des réfugiés sont contraints à y rester par le Polisario et l’Algérie. Cependant, ils sont incapables de soutenir un mécanisme pour la surveillance des droits de l’homme dans ces camps.
    Aujourd’hui, les marocains sont envahis par le chagrin parce que, malgré le soutien de la France, l’ONU refuse de leur remettre le Sahara Occidental sur un plateau d’argent. 
    Que Dieu ait pitié de guide lybien ! Jamais je n’oublierai sa réponse au roi Hassan II sur le Sahara. Il lui a rappelé que lorsque les sahraouis ont décidé de combattre le colonialisme, il n’y a que la Lybie qui leur a porté un soutien logistique. Les autres pays, au lieu d’aider, ils ont confisqué les armes envoyés par Gadhafi aux combattants sahraouis.
    Pour les marocains, le Polisario a été créé par l’Algérie pour combattre le Maroc. Parce que le Makhzen l’a dit !
  • Une escalade qui délatte l'échec de la diplomatie marocaine

    Le message envoyé par le roi du Maroc au président Bouteflika n’a eu aucun écho dans l’Agence de presse algérienne, APS. Et avec raison ! Il était signé de Dakhla, deuxième ville du Sahara Occidental occupée par le Maroc. Le roi du Maroc y était dans le cadre des réactions suscitées par le rapport du Secrétaire Général Ban Ki-moon présenté au Conseil de Sécurité à l’occasion des discussions visant à renouveler le mandat de la MINURSO.
    La zizanie semée par ce rapport a poussé le souverain marocain au fin fond du désert sahraoui dans un acte de provocation qui reflète la confusion de la diplomatie marocaine causée par la décision de Ban Ki-moon d’enterrer à jamais le faux plan d’autonomie marocain en mettant en exergue le principe d’autodétermination et la nécessité de créer un mécanisme pour e contrôle des droits de l’homme au Sahara Occidental.
    Si la presse marocaine ose annoncer au peuple marocain qu’il s’agit d’une visite privée, le contexte et le timing de cette visite ne laisse aucun doute. Il s’agit d’un acte d’escalade contre la légalité internationale qui compte avec le soutien de la France pour saper les efforts de la communauté internationale.
    Cette visite constitue une preuve irréfutable du degré de confusion dans lequel balbutie le palais royal marocain à quelques jours de la réunion du Conseil de Sécurité prévue pour le 23 avril prochain. L’état d’hystérie qui a envahi les décideurs marocains les a rendus incapables de prendre une décision raisonnable.
    Au même temps, l’escalade continue dans les territoires occupés du Sahara Occidental, où les manifestants sahraouis sont victimes des pires exactions.
    De son côté, la France se trouve acculée par les ONG internationales des droits de l’homme qui ont finalement contraint l’ambassadeur de parler après des longues années de silence et de travail d’obstruction dans l’ombre.
    « Une fois pour toutes, et je m’arrête ici. La France n’a pas menacé d’utiliser son droit de veto, directement ou pas. Le dernier veto français au conseil de sécurité était dans les années 80 », a déclaré Gérard Araud dans un tweet. Mais elle est intervenue directement dans l’amendement de tous les rapports du Secrétaire Général Ban Ki-moon. La dernière en date, il y a une semaine pour effacer le mot « mécansime ».
  • Depuis 39 ans, les sahraouis se battent contre la France

    Dans sa guerre de libération, le peuple du Sahara Occidental avaient un ennemi déclaré, le Maroc et un autre caché, la France.
    En 1975, Paris a fait pression sur l’Espagne et encouragé la monarchie marocaine à envahir le Sahara Occidental.
    Conscient de cela, depuis le premier moment le Front Polisario a visé les intérêts de la France dans la région. Dans le cadre de cette stratégie, les combattants sahraouis ont visé les coopérants militaires et civils français opérant en Mauritanie ainsi que le train de transport de fer reliant Zouérate et Nouadhibou.
    La France fournissait tout type d’armement au Maroc pour combattre la guérrilla du Polisario au Sahara Occidental. 
    Si la France a combattu les sahraouis pendant plus d’une décennie au nom de la Guerre Froide, depuis que celle-ci a fini, les visées hégémoniques de l’Elysée dans la région ont été mises à nu.
    Au Conseil de Sécurité, la France a défendu la position marocaine contre la légalité internationale et contre la Charte des Nations Unies.
    Paris a aidé le Maroc dans ses efforts pour faire échouer le plan de paix instauré depuis le cessez-le-feu de 1991.
    Aujourd’hui, la France ne dissimule plus son inimitié envers le peuple sahraoui. Depuis des années, Paris impose le blocage au Conseil de Sécurité et donne une carte blanche au Maroc pour violes les droits de l’homme des sahraouis.
    Cependant, le peuple sahraoui a fait preuve d’une capacité de résistance sans égal et une détermination de fer pour continuer à se battre pour ses droits. Pour cette raison, toute solution qui ne tient pas de la volonté des sahraouis est voué à l’échec. Ban Ki-moon l’a clairement exprimé dans ses rapports.
  • Le roi du Maroc apprend les bonnes manières de l’Algérie

    Selon l’agence de presse marocaine, MAP, le roi du Maroc Mohammed VI a félicité le président algérien Abdelaziz Bouteflika suite à a réelection. 
    On dirait que le souverain marocain est en train d’apprendre de l’Algérie les bonnes manières. Jusqu’à présent, seul le président algérien faisait cette pratique protocolaire, alors que Mohammed était plutôt d’attaque contre l’Algérie en raison de son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et sa lutte contre l’expansionnisme marocain depuis les années 1960. Un expansionnisme qui menace la paix et la stabilité de la région. 
    Le message va au-delà des habitudes protocolaires pour carrément vanter le bilan d’Abdelaziz Bouteflika. Ainsi, le roi du Maroc qualifie sa réelection comme  » une reconnaissance de la part de votre peuple frère du bilan positif de votre présidence riche en réalisations »,
    Mais le ton du message royal est totalement opposé à celui de la presse marocaine qui mène una véritable campagne médiatique contre le pays voisin.
    Pour rappel, la presse algérienne s’est fait écho de la détention de plusieurs citoyens marocains sur territoire algérien pour des activités subversives.
  • Le roi du Maroc apprend les bonnes manières de l'Algérie

    Selon l’agence de presse marocaine, MAP, le roi du Maroc Mohammed VI a félicité le président algérien Abdelaziz Bouteflika suite à a réelection. 
    On dirait que le souverain marocain est en train d’apprendre de l’Algérie les bonnes manières. Jusqu’à présent, seul le président algérien faisait cette pratique protocolaire, alors que Mohammed était plutôt d’attaque contre l’Algérie en raison de son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et sa lutte contre l’expansionnisme marocain depuis les années 1960. Un expansionnisme qui menace la paix et la stabilité de la région. 
    Le message va au-delà des habitudes protocolaires pour carrément vanter le bilan d’Abdelaziz Bouteflika. Ainsi, le roi du Maroc qualifie sa réelection comme  » une reconnaissance de la part de votre peuple frère du bilan positif de votre présidence riche en réalisations »,
    Mais le ton du message royal est totalement opposé à celui de la presse marocaine qui mène una véritable campagne médiatique contre le pays voisin.
    Pour rappel, la presse algérienne s’est fait écho de la détention de plusieurs citoyens marocains sur territoire algérien pour des activités subversives.
  • France dément que la menace du veto plane sur les négociations sur le Sahara Occidental

    L’ambassadeur de la France à l’ONU a démenti catégoriquement menacer d’utiliser son droit de veto au Conseil de sécurité pour bloquer toute proposition visant à charger une mission de paix des Nations Unies au Sahara Occidental de surveiller la situation des droits de l’homme dans ce, a rapporté Reuters samedi.
    Selon Reuters , « le démenti de l’ambassadeur français Gérard Araud est venu pour justifier un projet de résolution visant à reconduire la mission de l’ONU au Sahara occidental sans mécanisme surveillance des droits de l’ homme de l’ONU durable tel que revendiqué par les principales ONG internationales des droits de l’homme ».
    « Deux diplomates du Conseil ont déclaré jeudi à Reuters qu’il serait inutile pour les États-Unis de proposer d’élargir le mandat de la MINURSO aux droits de l’homme alors que que le Maroc va s’opposer et la France va probablement y opposer son veto » indique la même source. 
    Selon Araud, la possiblité que Paris fasse usage de son veto a entaché les discussions au Conseil de Sécurité.
    « Une fois pour toutes, et je m’arrête ici », a déclaré Araud sur son compte Twitter, « La France n’a pas menacé d’utiliser son droit de veto, directement ou pas . Le dernier veto français remonte aux années 80 « .
    « La France prendra sa décision sur la base d’une proposition si il y en a une », a-t-il ajouté .
    Sa réaction était une réponse aux commentaires sur Twitter de Kenneth Roth, chef du bureau de Human Rights Watch à New York reprochant à Araud de soutenir le Maroc dans la question du Sahara occidental .
    «Honte à la France qui fait le sale boulot du Maroc , dans le but de menacer d’opposer son veto à la surveillance des droits de l’homme par la mission de l’ONI au Sahara occidental « , a écrit Roth sur son compte Twitter .
    La semaine dernière, le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a renouvelé ses appels à une surveillance durable des droits humains au Sahara occidental et mis en garde contre l’exploitation injuste des ressources naturelles du territoire.
    « La prorogation du mandat de la mission de paix marque une bataille annuelle au Conseil de sécurité entre la France, qui défend la position du Maroc, et un certain nombre de pays africains et du Polisario », remarque Reuters.
  • Sous pression française, Ban Ki-moon modifie son rapport

    Encore une fois, le Secrétaire général de l’Onu gardera le silence sur les raisons qui l’ont poussé à modifier le contenu de son rapport. Cependant, personne n’ignore que les agissements de la France se trouvent derrière cela dans le but de défendre son protégé, le Maroc, qui colonise le Sahara occidental, depuis 1975. 
    Il faut rappeler que le Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon avait soumis son rapport très critique à l’égard du Maroc, sur le Sahara occidental au Conseil de sécurité pour être débattu avant la résolution qui reconduira le mandat de la Minurso, le 23 avril prochain. 
    Avant la version officielle et définitive, un brouillon en anglais a été distribué, le 10 avril, dont une copie a été publiée par le site Inner Press City. Le 15 avril, la version définitive du rapport a été publiée sur le site des Nations unies. Dont la nouvelle version manque le mot «mécanisme », en référence évidente à l’extension du mandat de la Minurso. 
    De 115 organisations, dont des associations sahraouies et des ONG internationales de 21 pays, à travers le monde, qui exigent l’élargissement du mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental) à la surveillance des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés. 
    Dans une lettre commune adressée au Conseil de sécurité à la veille de la présentation du rapport du Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon sur le dossier sahraoui, ces organisations ont exhorté l’Organe onusien à accepter d’élargir le mandat de la Minurso, à la surveillance et la protection des droits de l’Homme au Sahara occidental. Elles ont, dans le même contexte, condamné les violations des droits de l’Homme, commises par les autorités marocaines à l’encontre des Sahraouis, précisant que ces violations sont régulièrement mentionnées dans les différents rapports des organisations internationales.
    «La seule façon d’établir avec précision la situation réelle des droits de l’homme (au Sahara occidental) passe par des enquêtes indépendantes et des rapports de la Minurso», ont affirmé les organisations, ajoutant qu’il s’agit là d’un élément «fondamental » dans le processus du règlement de la Question sahraouie. Elles ont aussi exhorté le Conseil de sécurité et les États membres de l’Onu à redoubler d’efforts pour permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination.
    Par ailleurs, ces organisations ont dénoncé l’exploitation illégale des ressources naturelles du peuple sahraoui par le Maroc et ses partenaires internationaux. Parmi les organisations signataires de la lettre adressée au Conseil de sécurité, figurent notamment les organisations Adala (Grande-Bretagne), Afrika Kontakt (Danmark), Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (France), Amis du Monde Diplomatique (Belgique), Amis du Peuple du Sahara Occidental (France), Freie Westsahara (Allemagne) et Sahara-Japan Journalists Association (Japon).
    Mokhtar Bendib
    Le Courrier d’Algérie, 19/04/2014
  • Sahara Occidental :Deux rapports devant le Conseil de sécurité

    Le Conseil de sécurité a tenu, ce week-end, sous la présidence de Mme Joy Ogwu, la Nigériane, sa première consultation informelle sur le Sahara occidental. Il a écouté deux apports. Le premier, celui Christopher Ross.
    L’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental a exposé aux « quinze » son appréciation des deux tournées qu’il a faites dans la région et surtout son constat d’échec : il n’a pas réussi à convaincre le Maroc et le Polisario, les deux parties en conflit, de relancer les négociations sans sa médiation. 
    Le 30 octobre dernier, il avait reconnu, lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée au Sahara occidental, l’échec des 9 rounds de réunions informelles qu’il avait initiées en 2009. Wolfgang Weisbrod-Weber, le chef de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental, a informé le Conseil de sécurité des « défis » que rencontre l’institution qu’il dirige depuis 2012. Objectifs de ces deux exposés : informer les membres du Conseil de sécurité avant qu’ils ne se prononcent lors de leur réunion prévue mercredi prochain sur un projet de résolution et ne renouvellent la mission des 225 membres de la Minurso jusqu’en avril 2015. 
    Dans sa résolution 2099 (2013), le Conseil de sécurité, qui a invité les deux parties à poursuivre les négociations sous les auspices de Ross, « sans conditions préalables et de bonne foi », et ce, en vue de parvenir « à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », a reconnu publiquement que « le maintien du statu quo n’est pas acceptable ». 
    Le Conseil de sécurité a insisté dans la même résolution sur la nécessité du respect des droits de l’Homme dans les territoires occupés par le Maroc. « Une surveillance indépendante, impartiale, complète et constante de la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental devient plus que jamais une nécessité primordiale », écrivait, il y a un an et la semaine passée, Ban Ki-moon dans son rapport. Un tel dispositif demandé depuis des années par les Sahraouis et toutes les organisations des droits de l’homme activant dans le monde permettrait à la mission onusienne de dresser des rapports sur des interventions policières disproportionnées, des arrestations arbitraires, des violences physiques et/ou psychologiques. 
    Présentés à des instances internationales, comme le conseil des droits de l’Homme de l’ONU à Genève, ces rapports obligeraient le pays visé à rendre des comptes. Une éventualité que le Maroc ne peut admettre. Mohamed VI, qui n’a pas admis la détermination de l’ONU à regarder la question du Sahara occidental en tant que problème de décolonisation et menacé d’expulsion la Minurso, a opté, jeudi, une première depuis des années, pour une visite au Sahara occidental occupé. 
    Parallèlement aux manœuvres marocaines, 77 députés européens décident de se joindre aux appels de dizaines d’ONG internationales. Ils demandent l’extension de la Minurso aux droits de l’Homme. Emmenés par Norbert Neuser, le président de l’intergroupe « Paix pour le peuple sahraoui », ils ont écrit jeudi au secrétaire général de l’ONU pour lui demander une extension du mandat de la Minurso. « La Minurso, stationnée au Sahara occidental, doit être un observateur impartial de valeur internationale. Compte tenu du climat politique très tendu et de la répression en cours des Sahraouis qui ne partagent pas les vues politiques du Maroc, la surveillance des droits de l’Homme par la Minurso devrait être un pas très important pour améliorer la situation », écrivent les députés européens.
    Djamel B.
    Horizons, 19/04/2014
  • Un droit avec lequel on revendique une injustice

    Nous avons remarqué dernièrement un dense mouvement sur la scène politique et médiatique de Nouakchott représenté par des conférences de grande ampleur dans les hôtels les plus chics sous la bannière de l’intégration du Maghreb Arabe et des longs articles qui portent les mêmes titres : les obstacles face à la construction du Maghreb Arabe et des publications sue le même sujet comme si la construction du Maghreb Arabe était la solution magique à tous nos problèmes.
    Ce qui est étrange est que tout ce mouvement porte des points communs dont le plus important est qu’il a lieu au mois d’avril, le mois où le Conseil de Sécurité se rencontre pour discuter de la question du Sahara Occidental et écouter un rapport détaillé du Secrétaire Général sur cette question. Une période de travail intense des services marocains afin que tout se passe bien et dans laquelle ils ont besoin d’un coup de main. 
    L’autre point commun est qu’ils tentent, d’une façon très maline, d’ignorer la question du Sahara Occidental en lui réservant une partie infime du temps consacré à une marrée de discours sans importance. Ils prétendent que c’est un problème algéro-marocain et ce qui est étonnant c’est qu’ils se montrent plus royalistes que le roi.
    Les parties du conflit sont connues de tous, le Front Polisario et le Royaume du Maroc. Elles mènent des négociations sous les auspices de l’ONU et je suis sûr que les professeurs savent cela mais j’ai voulu le leur rappeler puisque, bizarrement, ces publications ne font pas mention de l’évolution du dossier du Sahara Occidental.
    Il est du devoir de ces « penseurs » de se mettre du côté du droit. Le rapport du Secrétaire Général de l’ONU qui a été publié il y a quelques jours et sera discuté demain était on ne peut plus clair. Il a rappelé à tous, et à nos « penseurs » en particulier, que le problème du Sahara Occidental est un problème de décolonisation, qu’il est enregistré depuis 1963 dans l’agenda de la IV Commission chargée de la décolonisation et que la présence dans le territoire de la mission onusienne depuis plus de 20 ans a un but mis en exergue par le nom de la mission : Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental. Le but de la présence onusienne était d’aider le peuple sahraoui à choisir son destin. De ce fait, le Sahara Occidental est considéré comme territoire occupé par le régime marocain. Il aurait été plus pertinent de la part de nos « penseurs » de revendiquer, à l’instar du monde entier, l’autodétermination du peuple sahraoui et la résolution du problème du Sahara Occidental sur des bases justes et impartiales pour édifier une Union du Maghreb Arabe sur des fondéments légaux au Lieu de tenter de saper le droit du peuple sahraouis et ses sacrifices.
    C’est une honte qu’au moment où les femmes sahraouies sont traînées par ses cheveux dans les rues d’El Aaiun occupée et les organisations internationales des droits de l’homme condamnent ces actes et le Secrétaire Général de l’ONU recommande, d’une manière claire et nette, la surveillance des droits de l’homme dans les territoires occupés, nous trouvons certains en train de marcher à contre-courant. Mais le peuple sahraoui est plus déterminé à arracher ses droits et plus présent sur la scène internationale alors que le Maroc est isolé, en particulier dans le continent africain, alors que l’Etat sahraoui est considéré comme membre actif et l’un des fondateurs de l’Union Africaine. Sa présence est forte sur la scène européenne. Le Sénat italien vient de demander au gouvernement italien de reconnaître la nation sahraouie et renforcer son soutien au peuple sahraoui et à sa lutte pour la libération et l’indépendance. La position du Royaume Uni est favorable et soutient le droit à l’autodétermination. En ce qui concerne les Etats-Unis, le rapport du Département d’Etat a clairement laissé entendre son soutien à l’autodétermination et sa condamnation des actes de répression contre les manifestants sahraouis dans les territoires occupés du Sahara Occidental ainsi que le jugement des civils sahraouis par des tribunaux militaires.
    L’édification du Maghreb Arabe est le rêve de tous les peuples maghrébins, mais il doit être fondé sur la justice, la démocratie, l’égalité, la liberté et la participation de tous les peuples de la région et non pas sur l’injustice, la répression, l’exclusion et l’expansion. Les années 1960 sont encore proches de la mémoire. Si chacun de nous ne s’arrête pas dans ses limites et notre union n’est pas basée sur le respect du voisin et l’indépendance de tous les peuples, le train ne partira pas.
    Yahia Ould Ahmeddou
    http://www.aqlame.com/article18044.html

    Traduction non-officielle de Diaspora Saharaui

  • La pesadilla de Mohamed VI

    De nuevo, la cita de abril se vuelve como una pesadilla para el reino encantado de Mohamed VI, rey de Marruecos. La lucha del pueblo saharaui acaba de asestarle un duro golpe que no va a olvidar pronto.
    De nuevo, Mohamed VI et su corte de villanos se despiertan de una noche agitada en el Consejo de Seguridad donde el informe del Secretario General de la ONU les recordó su estatuto de colonizadores y su política de represión.
    « El Sahara Occidental está inscrito desde 1963 en la lista de territorios que deben ser descolonizados” y sus recursos naturales, hoy muy codiciados, deben ser explotados con justicia respecto a la población local.
    Dura fue la caída de Mohamed VI en una semana que recuerda al Día de los Inocentes celebrada el Primero de Abril. Tan dura que el reyezuelo de Marruecos recurrió a la escalada para dar una razón para intervenir a Francia para la cual Marruecos es una “amante” poco o nada amada “pero que debemos defender” según las palabras de la persona a la que corresponde, desde hace años, la misión de “corregir” el contenido del informe de un norcoreano que demostró integridad, perseverancia y determinación para resolver la cuestión del Sahara Occidental sobre la base de la Carta de las Naciones Unidas. 
    Este año, Marruecos fue salvado, otra vez, por Francia, pero la historia todavía no ha acabado. La lucha del pueblo saharaui es de largo aliento. Cuatro décadas de resistencia lo demuestran. El que apuesta sobre la injusticia está condenado a perder. Más vale, ahora, rendirse a las evidencias. El pueblo saharaui beneficia del apoyo de todo un continente. El apoyo de la Unión Africana a las proposiciones de Ban Ki-moon demuestra que Marruecos no tiene más que a Francia de su lado. Pero no por mucho tiempo.