Mois : avril 2014

  • Vidéo d’une femme battue à Smara (23/04/2014)

    Une nouvelle bravoure marocaine enregistrée aujourd’hui à la ville occupée de Smara.
    Les marocains continuent à verser leur haine sur les femmes sahraouies. Mettou Abdallahi Naffaa arrive à peine à parler, mais elle dit aux siens : « ne pleurez, je ne suis pas la première et je ne serai pas le dernière, nos parents, nos frères, nos sœurs, ont tous été victimes, ça arrive à tous les sahraouis, c’est le destin du peuple sahraoui ».
    Elle a été sauvagement frappée lors de l’intervention policière pour disperser une manifestation organisée à Smara Mercredi.
    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=m-RZupRHnTk]
  • El Grupo de Amigos de Marruecos

    Miguel Angel, un internauta español que sigue de cerca la cuestión del Sáhara Occidental ha dejado un comentario en nuestra página de Facebook muy gracioso, pero a la vez muy, muy pertinente.
    El comentario ha sido publicado sobre un despacho de la agencia de noticias EFE informando del aplazamiento en el Consejo de Seguridad del voto sobre el proyecto de resolución propuesto por los Estados Unidos para la renovación del mandato de la MINURSO.
     » El proyecto de resolución estadounidense recibió hoy el visto bueno del llamado Grupo de Amigos del Sahara Occidental, por lo que todo hace indicar que saldrá adelante una vez que sea sometido a votación.” Indica el despacho.
     » ¿ »amigos del Sáhara »?.Querrán decir amigos de Marruecos. », dijo Miguel Angel en su comentario.
    En efecto, ninguno de los países de este grupo tiene afinidades ni con el Sáhara Occidental ni con su pueblo. En cambio, algunos, como Estados Unidos y Francia, van incluso hasta defender la posición de Marruecos con las uñas y los dientes. España, como potencia administradora por jure, prefiere alinearse a las tesis de Marruecos.
    Por lo tanto, sería más sensato llamarlo « Grupo de Amigos de Marruecos « 
  • Le Groupe d'Amis du Maroc

    Miguel Angel, un internaute espagnol qui suit de près la question du Sahara Occidental a laissé un commentaire sur notre page Facebook très drôle, mais très très pertinent à la fois.
    Le commentaire a été déposé sur une dépêche de l’agence EFE rapportant que le report du vote au sein du Conseil de Sécurité sur le brouillon de résolution proposé par les Etats-Unis pour le renouvellement du mandat de la MINURSO. 
    “Le projet de résolution américain a eu l’accord du dénommé Groupe d’Amis du Sahara Occidental », ajoute la même source. 
    « Ils voulaient dire plutôt le Groupe d’Amis du Maroc », commente l’internaute espagnol.
    En effet, aucun des pays qui composent ce groupe n’a d’affinités ni avec le Sahara Occidental ni avec son peuple. Au contraire, certains, tels que les Etats-Unis et la France, vont même jusqu’à défendre la position du Maroc avec bec et ongles. L’Espagne, en tant que puissance administrante par jure, préfère s’aligner sur les thèses du Maroc.
    Donc, il serait plus judicieux de l’appeler « Groupe d’Amis du Maroc ».
  • Dajla y la Primavera Marroqui

    Cuando empezó la revuelta árabe en Marruecos, en febrero 2011, el Majzén marroquí no sabía cómo contener la movida. Multiplico las maniobras y las conspiraciones contra los jóvenes del Movimiento del 20 de Febrero. El Movimiento iba a llamarse, en realidad, Movimiento del 27 de Febrero, porque fue la feche de la primera cita que se dieron los jóvenes para manifestarse fue el 27 de febrero. 
    Los servicios de seguridad enseguida vincularon esta fecha con el aniversario de la proclamación de la RASD. La propaganda del Majzén dijo que se trata de una maniobra del Polisario para desestabilizar a Marruecos. Ante esta grosera mentira de los servicios secretos marroquíes, los jóvenes se vieron obligados a adelantar la fecha de una semana. Así establecieron que saldrían a la calle el día 20 de febrero del 2011. 
    El Majzén buscó y rebuscó la manera de disuadir a los jóvenes para que no respondan al llamamiento del 20 de febrero. Entonces pensó que una revuelta en territorio saharaui les pararía. De repente, un grupo de jóvenes de saharauis son agredidos en un estadio de futbol por marroquíes, coches quemados, casas desvalijadadas y las tranquilas familias de Dajla fueron sacudidas de una manera sin precedentes. La policía andaba detrás de los colonos protegiéndolos durante sus agresiones contra los saharauis.
    Pero si en Dajla nunca hubo ningún acto de rebelión contra la ocupación? Las interrogantes planeaban en el aire sobre este incidente inédito. 
    “Los marroquíes provocaron una revuelta en un desesperado intento de frenar la Primavera Marroquí”, me dice un amigo. Sin duda alguna, es la única explicación plausible. 
    Un refrán saharaui dice que “el que no se consola es un demonio y el que no se enfada es un burro”. Porque el burro, a pesar del palo que recibe nunca se enfada ni deja de obedecer a su amo. Los marroquíes tratan a los habitantes de Dajla como burros. A pesar de que nunca movieron un dedo por la Intifada, encima son apaleados gratuitamente con el fin de contener las manifestaciones de la Primavera Marroqui.
    Mamuni Bacar estaba indignado por lo que paso. Y con razón! La gente de Dajla, no solo son humillados con las visitas del Rey cuando quiere mostrar su descontento, sino que los marroquíes se atreven a provocarlos como quieren sin ningún temor. 
    Y la historia se repite hoy. Acorralado por la ONU, Mohammed VI va a su destinación fija : Dajla. Ahí, sabe que no tiene nada que temer. Qué vergüenza para los habitantes de esta ciudad!
  • Le Maroc se moque de la justice espagnole

    Sous le titre de « Depuis 7 ans, Rabat refuse de répondre à la Haute Cour Espagnole pour génocide au Sahara Occidental », le journal El Mundo signale que « le Maroc se moque de la justice espagnole » avec un « silence total » sur « les trois commissions rogatoires depuis 2007 et les nombreuses gestions » entreprises à ce sujet.
    La cour a déjà publié trois commissions rogatoires, la dernière en Octobre 2012, pour que la justice marocaine accuse réception de la plainte et que Rabat réponde s’il existe ou a existé une investigation quelconque et fournisse toutes les données relatives aux victimes, y compris l’endroit où elles sont enterrées. Le remplaçant de Garzón, le juge Pablo Ruz, pose des questions régulièrement sur les efforts déployés par le ministère de la Justice à travers le magistrat de liaison avec le Maroc, Jorge Luis Martínez 
    “Et le gouvernement marocain répond toujours avec le silence, même si les deux pays ont signé en 2009 un accord de coopération pénal par lequel «ils s’engagent à fournir [ … ] la plus grande assistance mutuelle possible dans toutes les affaires criminelles ». Il y a une exception : il n’y a pas de collaboration », si la partie requise estime que l’exécution de la demande peut porter atteinte à sa souveraineté, sécurité ou ordre public », ce qui entre dans la ligne des revendications du Maroc sur le Sahara Occidental. Cependant, il est clairement souligné que « tout refus d’ assistance mutuelle doit être motivée et notifiée à la partie requérante », ce qui n’a pas été le cas.
    “La plainte a plus que jamais avancé dans les derniers mois, après la découverte en Juin 2013 à Smara de la première fosse commune qui prouve « l’élimination physique systématique de la population sahraouie, en se débarrassant d’une façon massive et clandestine des cadavres » dans le seul but de « l’élimination totale ou partielle de ce groupe ethnique » qui s’oppose à l’occupation, tel que décrit dans le texte de la plainte, qui fournit des chiffres précises de 526 disparus et environ 120.000 déplacés depuis l’invasion jusqu’à présent ».
    Dans une autre affaire sur le Sahara Occidental, concernant le démantèlement violent du Camp de Gdeim Izik en 2010, le Maroc s’est limité à confirmer que l’hispano-sahraoui Baby Hamdy a été tué dans un accident de voiture, sans préciser si c’était un incident intentionné.
  • Affaire Zakaria Moumni : l’athlète marocain saisit Ban Ki-moon

    Le champion du monde marocain de kick boxing Zakaria Moumni, un cas jugé emblématique en France du non- respect des droits de l’Homme au Maroc, a saisi le secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon sur «l’injustice extrêmement grave» dont il dit avoir été victime dans son pays, dix-huit mois durant. 
    «Je me permets de vous envoyer ce courrier suite à votre entretien téléphonique avec le roi du Maroc, Mohammed VI. Je souhaite en effet évoquer l’injustice extrêmement grave dont j’ai été la victime au Maroc de la part du pouvoir marocain», écrit-il dans une lettre adressée au responsable de l’Onu et dont l’APS a reçu lundi une copie. 
    Tout en se disant «trahi» par son pays, l’athlète marocain, qui affirme avoir été arrêté, séquestré et torturé au Maroc en 2010 avant d’être gracié en 2012, attire l’attention de M. Ban sur des pratiques d’un «autre âge». «Je ne peux fermer les yeux sur ces méthodes d’un autre temps. Et surtout je ne tolère pas que le roi (Mohamed VI, ndlr ) ose dire que les droits de l’Homme sont respectés dans son royaume alors que ses hommes proches sont à l’origine des tortures qu’un citoyen de son pays a subies et qu’il ferme les yeux sur mille autres pratiques détestables», a-t-il dénoncé. 
    Tout en affirmant ne pas vouloir qu’un autre citoyen marocain subisse ce qu’il a enduré pour avoir osé s’exprimer et pour défendre ses «droits légitimes», Zakaria Moumni, qui vit, depuis, en France avec son épouse, dit avoir «confiance» en le secrétaire général de l’Onu et dans «l’engagement très fort» de son administration en faveur du respect des droits de l’homme, souhaitant son soutien dans un «combat pour que de tels actes ne se reproduisent plus». 
    Selon son récit, l’athlète marocain a «chèrement payé» le fait d’avoir exprimé publiquement ses revendications et griefs à l’égard du palais royal qui, à ses yeux, n’a pas respecté les engagements pris envers les sportifs de haut niveau (décret royal n°1194-66 en date du 9 mars 1967) qui ouvre le droit à chaque athlète titré champion du monde d’obtenir un poste de conseiller sportif au sein du ministère marocain de la jeunesse et des sports. 
    Tout en rappelant que ce poste ne lui a jamais été accordé, il juge son cas «symbolique de pratiques scandaleuses» dans son pays, alors que le roi, souligne-t-il, a affirmé à plusieurs reprises son engagement pour le respect des droits de l’Homme en signant plusieurs conventions internationales. Tout récemment, Zakaria Moumni condamnait ce qu’il a qualifié de «campagne de diffamation» à son encontre dans son pays, le présentant comme un «escroc». 
    Le 21 février dernier, ses avocats, Me Patrick Baudouin, président d’honneur de la FIDH (Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme), et Me Clémence Bectarte, avaient déposé une plainte en son nom auprès du procureur du Pôle spécialisé Crimes contre l’Humanité/ Crimes de Guerre du Tribunal de Grande Instance de Paris visant le patron du contre-espionnage au Maroc, Abdellatif Hammouchi, pour torture. 
    De nombreuses associations de Défense des droits de l’Homme internationales ont condamné les pratiques de tortures qu’il a subies, le procès «inéquitable» et «l’emprisonnement arbitraire» dont il a été victime, à l’instar de la FIDH, Human Rights Watch, Amnesty International, l’AMDH et l’ASDHOM.
    http://lecourrier-dalgerie.com/affaire-zakaria-moumni-lathlete-marocain-saisit-ban-ki-moon/
  • La Nación Apatrida

    Que el orgulloso nacionalismo se impulse de forma alarmante, en el buen sentido, sobre otras ideas políticas no es ninguna sorpresa y he de decir que es la corriente democrática reinante en los conjuntos occidentales, pero que lectura haremos de esto? es eficaz el nacionalismo? sabemos lo que es el nacionalismo? y por último, donde deja esto al sáhara?
    Leyendo, oyendo y sobre todo escuchando, se da uno cuenta de la falta de claridad y entendimiento que la sociedad en general tiene de la palabra « Nacionalismo » y hay que decir que deja mucho que desear y poco margen para enseñar dado que muy pocos se muestran dispuestos a escuchar.
    No es de extrañar oír en un bar aquello de « los nacionalistas son lo peor, VIVA ESPAÑA… », pero como comportamiento aislado y mala norma la de generalizar, lo pasaré por alto, no para contextualizar lo que quiero decir.
    Personalmente creo poco, muy poco en los nacionalismo periféricos y centrales y de cualquier lugar del mundo cuyo objetivo sea separar y poner fronteras a un mundo ya saturado de estas, pero sí creo en la justicia y en el derecho individual y colectivo de la identidad, como creo en la democracia como forma de redimirse de tales derechos, para unos, y obligaciones de proporcionarlas, para otros, no sin antes debatir su legitimidad, en ciertos casos, no muy clara.
    Me aventuraré a interpretar estos signos « nacionalistas » como descontento social en ciertos casos, como deseo de opinar en otros o como desarrollo natural de una democracia a la que se le ha dado a elegir « el menos malo del cuento », siendo el mas malo la alternativa, pues el nacionalismo apela a principios tan básicos como anticuados, apela a la exclusión y a las diferencias antes que las igualdades.
    Pero una cosa clara, el nacionalismo debe ser superado y no será superado sino democráticamente y con una sociedad consciente y despierta.
    Donde deja esto al Sáhara?. Muy sencillo, la causa Saharaui, por desgracia, aún vigente se trata de un tema de descolonización y no se trata de un nacionalismo como los concebidos en occidente (España, Gran Bretaña, Bélgica…) y la descolonización tiene como desenlace el referéndum de autodeterminación o la independencia como norma general, al no ser así, surgió un conflicto bélico con desenlace aún por conocer que permitiría un « hipotético » referéndum a los saharauis que aún seguimos esperando.
    La declaración de saharauis como « Apatridas » me ha animado a reflexionar sobre que es la patria y de que le sirve a uno si no tiene pan ni agua, y el futuro que le espera a una nación dividida, no precisamente por gusto ni elección en un árido desierto « los campamentos » y en otro infierno aún peor por la ocupación ilegal de marruecos, una invasión hasta hoy impune y que el tiempo beneficia al declararnos apátridas.
    Concluyo por tanto que nuestra situación no solo no debe ser equiparable a estas, sino que no debe de ponerse como ejemplo.

    Reflexiones sobre una causa olvidada, contra el olvido, contra la ceguera

  • Sahara Occidental : Ghali qualifie de "positif" le rapport de Ban Ki-moon

    L’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, Brahim Ghali, a qualifié, lundi, de « positif » le rapport présenté par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, devant le Conseil de sécurité, car abordant la question du Sahara occidental comme étant une « question de décolonisation ». Intervenant lors d’une conférence initiée par l’Ecole nationale supérieure des sciences politiques, M. Ghali a précisé que ce rapport « positif amènera le Conseil de sécurité à revoir la manière dont est traitée la question sahraouie, en ce sens qu’il définit clairement la nature du conflit ». 
    Pour l’ambassadeur sahraoui, l’année 2015 est « décisive » pour le peuple sahraoui, d’autant que le rapport enjoint à la partie marocaine de « prendre au sérieux deux questions: reconnaître l’urgence de trouver une solution politique au conflit et définir le formule adéquate pour l’autodétermination ». 
    Si cette reconnaissance n’intervient pas, « les membres du Conseil de sécurité seront appelés à revoir le cadre du processus de négociation proposé en avril 2007 au Front Polisario et au Maroc », a-t-il estimé. 
    Par ailleurs, M. Ghali a salué le contenu du rapport qui relève l’exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental par le Maroc et des firmes étrangères conventionnées. Pour sa part, le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Saïd Layachi, a estimé que cette conférence s’inscrivait dans le cadre de la « solidarité avec le peuple sahraoui » formant le voeu que le Conseil de sécurité promulgue une résolution qui consacre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. 
    Smail Debech, chercheur politologue a, de son côté, souligné lors de son intervention sur la nature du conflit, « l’existence d’un consensus stratégique entre les grands Etats vis-à-vis de la question sahraouie » mettant en exergue l’importance de respecter les frontières héritées de la colonisation en Afrique pour éviter les conflits.
     
    Par ailleurs, l’enseignant en sciences politiques, Souilah Boudjemaa, a mis l’accent sur l’aspect historique de la question, sahraouie soulignant l’impératif de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination. Pour rappel, l’Algérie avait accueilli « avec satisfaction » le rapport sur le Sahara occidental, présenté au Conseil de sécurité par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. « L’Algérie se félicite du fait que ce rapport rappelle que la question du Sahara occidental est une question de décolonisation et que ce territoire est inscrit sans discontinuité sur la liste des territoires non autonomes des Nations unies, et ce, depuis 1963 », avait indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif. L’Algérie « réitère son soutien aux efforts du secrétaire général de l’ONU et a son envoyé personnel dans la recherche d’une solution politique mutuellement acceptable, qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations unies ».
    http://www.tribunelecteurs.com/fichier/23_4_2014/ghali.html
  • Conseil de Sécurité : le vote sur le Sahara Occidental reporté

    Le vote prévu pour demain au Conseil de Sécurité pour le renouvellement du mandate de la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental (MINURSO) a été reporté jusqu’à vendredi ou lundi prochain pour donner du temps aux membres d’analyser le brouillon de la résolution proposée par les USA. Ce brouillon ne propose l’élargissement du mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme.
    Le texte de la proposition, dont une copie est parvenue à EFE, ressemble de près à celui qui a été voté il y a un an et n’inclue pas le contrôle des droits humains, une des grandes revendications du Front Polisario et des ONG internationales
  • Conférence sur le Sahara Occidental : « Faut-il recourir au Chapitre VII ? »

    Les étudiants de l’Ecole nationale supérieure des sciences politiques ont été conviés, hier, par leur direction, en collaboration avec le Comité national de solidarité avec le peuple sahraoui, à une journée d’études sur « la paix et l’autodétermination au Sahara occidental ».
    Parmi les conférenciers, le professeur M’hand Berkouk, le directeur de l’Ecole, le Dr Saïd Ayachi, le président du CNASPS, Souilah Boudjemaâ, un spécialiste du droit international, le professeur Smaïl Debèche, président de l’association d’amitié sino-algérienne et ami de la cause sahraouie, et Brahim Ghali, l’ambassadeur de la République arabe sahraouie. Cette journée d’étude, qui s’est déclinée sous trois angles : politique, juridique et prospectif, s’inscrit dans la perspective de la réunion que compte organiser demain, le Conseil de sécurité sur le Sahara occidental. Notamment à la lumière du rapport que Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, lui a présenté le 10 avril dernier. Tous les intervenants ont salué ce rapport « pas comme les précédents ». Ban Ki-moon a, en effet, fait cas de l’inscription du territoire sahraoui depuis 1963 parmi les pays colonisés, condamné l’exploitation des richesses sahraouies par la puissance occupante sans que leurs « propriétaires » légitimes n’en profitent, élargissement des missions de la Minurso (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) à la surveillance les droits de l’homme comme les 23 autres missions onusiennes dans le monde et tenue, comme le stipule l’intitulé de la Minurso, d’un référendum d’autodétermination, « avant avril 2015 », précise le patron de l’ONU qui n’exclut pas de revoir sa démarche si d’ici là les deux parties n’avancent pas dans leurs négociations « sans préalables ». Une éventualité que beaucoup excluent pour l’heure. Brahim Ghali, qui condamne la recrudescence de la répression marocaine dans les territoires occupés et les villes qui accueillent les étudiants sahraouis, regrette le « recul » américain sur la question. « Le projet qu’ils ont soumis cette année aux Quinze ne mentionne pas la nécessité d’un élargissement des missions de la Minurso aux droits de l’homme comme celui de l’an passé et les ‘amis du Sahara’ ont revu le rapport du SG de l’ONU », dit-il. Souilah Souilah Boudjemaâ, qui a expliqué pourquoi Ban Ki-moon a donné aux deux parties un délai d’un an — il a voulu restaurer le climat créé en 1962 aux Nations unies quand la communauté internationale s’est donné un an pour en finir avec le colonialisme, d’où la création en 1963 de la quatrième commission pour traiter la décolonisation— est formel : « Toutes les données juridiques plaident pour la cause des Sahraouis ». Il demande au Conseil de sécurité de réaliser, pendant qu’il est temps, que cette question est « déterminante pour la stabilité et la sécurité dans la région ». « Le statu quo ne pourra pas tenir longtemps », dit-il. « Pas seulement parce que la majorité des Sahraouis est née après 1975 ou même 1991, date du cessez-le-feu, mais parce que le Maroc ne pourra pas faire face à l’opinion publique internationale, entretenir indéfiniment ses 160.000 soldats, soit un soldat par habitant, dans les territoires occupés, pour surveiller les 2.400 km du mur de la honte et consacrer des millions de dollars pour « vendre » sa proposition d’autonomie à New York, Washington et Paris. Le Conseil de sécurité doit recourir tôt ou tard au Chapitre VII pour régler cette question du Sahara », estime Debèche, convaincu, comme le reste des conférenciers et l’assistance, que le référendum est « inéluctable ». « Tôt ou tard, le makhzen, qui gère 72% du commerce du chanvre indien et qui manœuvre dans le Sahel avec le Mujao, aura à répondre devant son peuple et le reste du monde », dira le diplomate sahraoui.
    Djamel B.

    Horizons, 22/04/2014