Mois : avril 2014

  • Le Maroc compte sur Paris

    Le Conseil de sécurité des Nations unies doit, en principe, adopter, ce mardi, un projet de résolution, proposé par les USA pour le renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies pour le Référendum au Sahara occidental (Minurso). 
    Soulignant l’importance d’améliorer la situation des droits humains au Sahara occidental, la résolution encourage les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc, à œuvrer avec la communauté internationale pour développer et mettre en œuvre des mesures indépendantes et crédibles, afin de garantir le plein respect des droits de l’Homme au Sahara occidental. 
    Le Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, et des organisations de défense des droits de l’Homme ont appelé à l’élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme, mais le Maroc, soutenu par la France, rejette la mise en place d’un mécanisme de surveillance au sein de la Minurso. Pour éviter toute mauvaise surprise, Mohamed VI est allé jusqu’à se déplacer en France où depuis son château de Betz il fait pression sur l’Élysée et le Quai d’Orsay. 
    La présence du roi Mohamed VI en France alimente aussi la polémique sur son activité à Paris, voulant qu’il se soit déplacé pour agir directement sur Paris, en faveur du renouvellement du mandat de la Minurso, mais sans l’élargir aux questions des droits de l’Homme. Or, Mohamed VI avait agi, oui, mais directement à l’Onu, appelant le Secrétaire général, Ban Ki-moon, et le menaçant presque de mettre fin au mandat des éléments de la Minurso se trouvant sur la partie du territoire qu’il occupe. Pour le représentant du Front Polisario à l’Onu, Ahmed Boukhari, le Maroc et la France ont fait faire pression sur les Nations unies pour réviser le rapport du SG de l’Onu. Ahmed Boukhari a indiqué que le contenu du rapport du Secrétaire général de l’Onu a été salué par la majorité des membres du Conseil de sécurité.
    Il y a huit pays au sein du Conseil de sécurité, a-t-il ajouté qui ont fortement plaidé pour le contenu du rapport du secrétaire général de l’Onu, notamment celles relatives à la surveillance des droits de l’Homme et les ressources naturelles du Sahara occidental, exploitées illégalement par le Maroc. Ce groupe de pays s’est élargi, et le Maroc n’a plus pour soutien que la Jordanie et la France pour défendre ses thèses. 
    Le zèle de l’ambassadeur français aux Nations unies, qui quittera son poste en juin prochain est notoire. Des informations non vérifiées concernant un veto français ont même été avancées, obligeant le diplomate français à sortir de sa réserve et à démentir.
    Cet ambassadeur français à l’Onu, Gérard Araud, pour ne pas le nommer est intervenu, rappelle-t-on, en faveur du Maroc en faisant pression sur le Secrétaire général, Ban Ki-moon, en vue de modifier le contenu de son rapport. 
    Gérard Araud est le diplomate qui a qualifié le Maroc de «maîtresse, dont on n’est pas particulièrement amoureux, mais qu’on doit défendre». Des propos tenus devant l’acteur espagnol, Javier Bardem. Le Maroc lui a fait payer ce rare moment de lucidité puisque ses pressions sur l’Élysée et la bienveillance du Quai d’Orsay ont poussé à la nomination d’un nouvel ambassadeur de France aux Nations unies.
  • « Enfants de nuages, la dernière colonie » : le conflit oublié du Sahara occidental

    Ce documentaire ne nous est pas parvenu sans heurts. Sa sortie sur le territoire français est restée longtemps incertaine, en raison de son sujet politiquesulfureux : le sort du peuple sahraoui et son droit à l’autodétermination. Face à d’éventuelles frictions diplomatiques – qu’il n’a d’ailleurs pas manqué de susciter, la France étant directement mise en cause dans le film pour sa collusion avec leMaroc -, les distributeurs hypothétiques se sont montrés frileux.
    Ces tensions se sont exprimées encore plus vivement lors de la venue à Paris, en février, de l’acteur Javier Bardem. Porte-parole de la cause sahraouie, il est venu accompagné d’une délégation, afin d’interpeller le monde politique français et la presse sur le scandale, lié à ce peuple abandonné de tous. A ses côtés se tenait Alvaro Longoria, le réalisateur du film, plus connu pour ses activités de producteur. Il a, dans ce cadre, financé les deux volets du Che de Steven Soderbergh, avant de passer pour la première fois à la réalisation avec Enfants des nuages.
    RÉCIPIENDAIRE D’UN GOYA EN 2013
    Ce film engagé, récipiendaire d’un Goya en 2013 (l’équivalent de nos César enEspagne) affiche une volonté pédagogique manifeste, qui prime sur une forme qu’on aurait aimé plus ambitieuse. La narration vient en renfort d’images d’archives et de témoignages bouleversants de victimes de la répression marocaine. Elle donne aussi au film son caractère violemment émotionnel. Impossible de ne pas être scandalisé, au terme de la projection, par la condition terrible de ce peuple, dont le vaste territoire est au centre de toutes les revendications.
    Le Sahara occidental fut, jusqu’en 1976, une colonie espagnole. Depuis quarante ans, la région est à l’origine d’un conflit entre le Maroc, convaincu de sa souveraineté, et de l’Algérie qui a apporté son soutien au Front Polisario, constitué d’indépendantistes.
    Les opposants au gouvernement marocain continuent de subir une répression violente, dans le plus grand mépris des droits de l’homme. 
    Depuis 2008, l’acteur espagnol Javier Bardem (dont la mère œuvrait avant lui en direction des femmes sahraouies), est allé à la rencontre des hommes politiques du monde entier pour les rallier à cette cause, ce que montre le documentaire.
    CONJURER LEUR DOULEUR DE PEUPLE DÉRACINÉ
    On voit, à ce titre, l’acteur prendre la parole à l’ONU. Il partage également le quotidien de réfugiés sahraouis, en vivant avec eux dans leur camp. Pour conjurerleur douleur de peuple déraciné, il leur a organisé un festival de cinéma, auquel prit part l’actrice Victoria Abril, la narratrice du film. Mais l’acteur, oscarisé pour son rôle dans No Country for Old Men des frères Coen, n’entend pas se servir de ce combat pour sa gloriole personnelle.
    Humblement, il s’efface derrière des personnalités comme Aminatou Haidar, une militante sahraouie, qui fut séquestrée et torturée par la police marocaine, à maintes reprises. Le film n’occulte rien des compromis diplomatiques et des défaillances politiques. Il renvoie surtout chaque spectateur à sa conscience de citoyen.
    http://www.lemonde.fr/culture/article/2014/04/29/enfants-de-nuages-la-derniere-colonie-le-conflit-oublie-du-sahara-occidental_4408478_3246.html
  • Sahara Occidental : Silence et panique à Rabat

    Les observateurs ont remarqué un silence radio à Rabat sur ce qu’il se passe à New York. No comment est la consigne des responsables marocains sur le dossier du Sahara Occidental.
    Une certaine presse árabe constate ce silence officiel. Un silence qui constitue, en réalité, une attente. Tout le monde attend ce qui va sortir du vote du Conseil de Sécurité dont la réunio aura lieu mardi 29 avril en vue de renouveler le mandat de la MINURSO et…on ne sait pas encore avec exactitude de quoi s’agit-il…
    Le roi du Maroc, lui aussi, attend, mais dans son palais de Betz, en France. Selon des sources journalistiques, les marocains s’attendent à des surprises désagréables de ce vote.
    Le silence marocain est dû à l’échec de la diplomatie marocaine sur le Sahara qui s’est limité au soutien inconditionnel de la France dans ce dossier. Le timbre de cet échec se trouve dans le dernier rapport du SG de l’ONU et la nouvelle approche onusienne de la solution au conflit. Qui en réalité n’est pas nouvelle. L’ONU a toujours préconisé l’autodétermination comme solution.
    Selo non commentateur marocain, le rapport du SG a mis le Maroc dans la position d’un pays qui refuse de collaborer avec les efforts de l’ONU visant à résoudre le conflit sahraoui, et ajoute que le rapport a qualifié le Maroc de violeur des droits humains et pilleur des ressources naturelles sahroauies.
    Le Conseil de Sécurité, estime-t-il, se dispose à passer du Chaïtre VI au Chapïtre VII pour imposer une solution en avril 2015
  • SILENCIO Y PANICO EN RABAT

    Silencio en Rabat. Nadie comenta lo que está pasando en Nueva York. Ni el ministro de asuntos exteriores ni el primer ministro ni el portavoz de palacio. 
    La prensa marroquí constata el silencio oficial. Un silencio que constituye, en realidad, una espera. Todo el mundo espera lo que va resultar del voto en el Consejo de Seguridad que se reúne martes 29 de abril para aprobar la renovación de la MINURSO y… No se sabe con exactitud. 
    El rey también espera, pero en su palacio de Betz en Francia. Según fuentes periodísticas, las autoridades marroquíes esperan sorpresas desagradables de ese voto. 
    El silencio marroquí se debe al fracaso de su diplomacia sobre el Sahara. El sello de ese fracaso lo lleva el último informe del Secretario General de la ONU y el nuevo enfoque lleva para la solución del problema del Sahara.
    Según un observador marroquí, el informe del SG colocó a Marruecos en una situación que se asemeja más a la de un país que rechaza colaborar con los esfuerzos de la ONU para resolver el conflicto saharaui, y añade que el informe califico a Marruecos de violador de los DDHH y saqueador de los recursos naturales saharauis.
    El Consejo de Seguridad se dispone a trasladarse del Capítulo VI al Capítulo VII imponiendo una solución en abril 2015.
  • Francia es el verdadero lobby de Marruecos

    El retorno anual del tema de los derecho humanos en el Sahara Occidental a la agenda del Consejo de Seguridad a puesto en evidencia la implicación directa de Francia en un conflicto que lleva más de 40 años. 
    Según fuentes citadas por diversas agencias de prensa, la resolución del Consejo de Seguridad no permitirá que la MINURSO se ocupe de vigilar los derechos humanos. En este caso, el trabajo que llevan a cabo desde 2010 las ONG Human Rights Watch, Amensty International y el Centro Robert Kennedy no habrá servido a nada este año. Su fracaso lo achacan al “trabajo de lobbying” que Marruecos lleva a cabo en las esferas de la ONU y de Washington. Lo cual es falso. La única barrera frente a la acción de los defensores de los derechos humanos en el Sahara es Francia y nada mas que Francia. 
    El discurso que llevamos anios escuchando sobre los los millones de dólares gastados por Marruecos en Lobbying es en realidad una estratagema para disimular la implicación directa de Francia a favor de Marruecos. Paris es el único y verdadero lobby de Marruecos. Y el debate anual del Consejo de Seguridad acaba de demostrarlo. Ban Ki-moon fue obligado a retirar la palabra “mecanismo” de su informe y el Consejo de Seguridad tuvo que posponer su voto sobre el Sahara a causa de la posición francesa contra la vigilancia de los derechos en el Sahara.
    La flagrante implicación francesa obligo al embajador francés a reaccionar en su pagina Twitter contra las acusaciones del jefe de la oficina de Human Righst Watch en Nueva York.
    Accorralados por la comunidad internacional, la prensa marroqui vuela a su socorre. Según esta, aquellos que atacan a Francia sobre esta cuestión es porque no se atreven a enfrentarse a los Estados Unidos.
  • La France est le véritable lobby marocain

    Le retour annuel de la question des droits de l’homme au Sahara Occidental à l’agenda du Conseil de Sécurité a mis en évidence l’implication directe de la France dans un conflit qui dure près de 40 ans.
    Le dernier rapport de Ban Ki-moon a mis Paris dans une situation embarrassante. Il a permis aux ONG internationale de faire pression sur la France sur une question très sensible : les droits de l’homme, un sujet que la France balance pour justifier son intervention en Lybie, Syrie et en Centrafrique.
    L’ambassadeur français à l’ONU, Gérard Araud, a été obligé de répondre sur Twitter aux commentaires du chef du bureau de Human Rights Watch à New York.
    Devant cette situation, la presse marocaine est sortie à la rescousse de son allié. L’argument porté est que les alliés du Polisario préfèrent s’en prendre à la France faute de pouvoir affronter les Etats-Unis d’Amérique. Une tentative de dissimuler le soutien inconditionnel de la France au Maroc.
    Si la réaction de l’ambassadeur français est arrivé en réponse à la pression grandissante exercée sur la France pour son veto contre les droits de l’homme au Sahara Occidental et sa censure du contenu du rapport du Secrétaire Général de l’ONU, la presse marocaine cherche à innocenter son allié des accusations qui pleuvent de partout, au moment où la communauté internationale veut en finir avec ce conflit qui menace une région sensible pour l’Europe.
    L’implication flagrante de la France pousse à penser que les nombreux écrits sur le travail de lobbying n’est en réalité qu’une tentative de dissimuler le soutien français qui constitue le véritable lobby en action dans la défense de la position du Maroc.
  • Sahara occidental : une nouvelle résolution

    Mardi 29 avril 2013, un nouveau départ pour le Sahara occidental. Une nouvelle résolution va être adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU. Un bémol, cette résolution ne couvre pas toutes les problématiques engendrées par le conflit. Sujet récurrent de ces dix dernières années, qui a retenu l’attention de l’opinion internationale et des ONG telles que Amnesty international ou Human Rights Watch.
    Concerné par la délicate situation du Sahara occidental, les Etats Unis ont préparé une résolution qui n’abordera pas le volet des droits de l’homme. Les 15 pays membres semblent prêts à adopter ce texte : le vote de la résolution était prévu le 23 avril, ce qui a permis de prendre la température.
    Une mission principalement chargée de surveillance
    Il y a déjà un an, le Maroc s’était élevé contre un texte américain qui proposait d’élargir le mandat de la MINURSO (Mission des Nations Unis pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) aux droits de l’homme. Finalement, le Conseil avait adopté un texte « modéré », à titre préventif, qui appelait à « améliorer la situation ». Un texte flou adopté par défaut avec peu de détails et ne permettant pas d’agir ou d’apprécier la réalité de la situation.
    Le 30 avril 2014, se termine le renouvellement du mandat de la Mission de l’ONU, qui date de septembre 1991. Elle avait pour mission de maintenir la paix dans la région. Basée à Laâyoune, les 500 militaires et civils déployés surveillent depuis 23 ans les activités des forces en présence et ont tenté de préparer un référendum sur le statut du Sahara occidental. En effet la problématique repose sur le souhait d’indépendance ou d’intégration officiel au Maroc des habitant de la région. Finalement, la Minurso est principalement chargée de surveiller le cessez –le-feu entre Rabat et les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par Alger dans leur revendication du territoire sahraoui, mais elle permet aussi d’apporter un soutien aux mesures de confiance.
    La résolution
    Pas de grosse surprise, la résolution, ne tiendra donc pas compte des revendications d’ONG qui combattaient pour inclure les droits de l’Homme dans le mandat de la Mission. Pourtant, dans son dernier rapport du 10 avril, Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU avait également recommandé de surveiller tout particulièrement, de manière “durable, indépendante et impartiale” le respect de ces droits au Sahara occidental, tout en mentionnant les efforts récents du Maroc dans ce domaine. Le roi Mohammed VI avait réagit en mettant en garde Ban Ki-moon, contre des « options périlleuses ». Le Maroc s’oppose totalement à une vision plus ouverte et humaine de ces sujets tabous.
    La résolution consiste en l’application (enfin) de la série de mesures prises par Rabat depuis un an pour améliorer l’efficacité du CNDH (Conseil national des Droits de l’Homme). Un progrès sur les droits de l’Homme serait enfin appliqué, aussi insuffisant soit-il.
    Kenza BENNIS
    MENA, 28/04/2014
  • 1988 : La grande trahison

    En 1977, Omar Hadrami avait des problèmes avec Bachir Moustapha Sayed. Le Comité Exécutif a décidé de le limoger. En 1979, il se rend aux lignes de front pour s’enquérir de près des données de la guerre. Selon des sources bien informées, Hadrami avait demandé le poste de Directeur des Services de la Sécurité Militaire. En 1982, il est nommé à leur tête.
    Depuis son bureau dans la partie ouest de la Caserne Militaire Chahid Hafedh, il commence son travail de sape en vue de faire tomber son ennemi juré, Bachir Moustapha Sayed. Il s’est proposé de se venger de cet homme qui est devenu, depuis la mort de son frère El Ouali, le véritable décideur au Front Polisario.
    Il s’en prend aux tribus qui composent les deux ensembles désignés avec les lettres H et I dans le recensement espagnol. Il veut les faire monter contre le mouvement sahraoui. Plus tard, il proposera au Maroc de les faire participer au référendum.
    Avec les cadres sahraouis, il tissera des liaisons étroites, en particulier avec Brahim Hakim, Abdelkader Taleb Omar et Mansour Omar. En octobre 1988, ils décident de passer à l’action. Leur seul moyen c’est d’attiser le feu du tribalisme. 
    Le fondateur du Polisario, El Ouali Moustapha Sayed, avait déclaré dans une intervention devant une sélection de cadres sahraouis en 1976 que le « tribalisme est une mine sous les pieds du peuple sahraoui qui risque d’exploser à tout moment ». Il paraît que c’est le seul enseignement que Hadrami et ses camarades ont retenu du Martyr de la Liberté et la Dignité.
    Ils vont exploiter au maximum les informations sur l’état d’esprit de la population. Des informations fournies par Hadrami en tant que chef des renseignements du Polisario. C’est une population décimée par 13 années de guerre et d’exile. Beaucoup de familles ont perdu un, deux, voire trois fils dans le champ de bataille. Un fait qui va être mis à profit pour mobiliser les civils contre la direction du Polisario. Parmi les arguments utilisés : 
    — Le pouvoir se trouve entre les mains d’une poignée de tribus 
    — Ils envoient leurs fils étudier à l’étranger et les vôtres sont utilisés comme chair à canon
    — Vos fils ont été injustement emprisonnés
    — Dans la distribution des vivres, les leurs sont privilégiés.
    Ainsi, ils ont réussi à mobiliser une partie de la population réfugiée en Algérie pour faire pression contre la direction du Polisario. Ils étaient prêts à faire naufrager le bateau sahraoui pour réaliser leurs objectifs personnels.
    La majorité des sahraouis avaient perçu, à l’époque, leur action comme une trahison impardonnable. Ils ont multiplié par 0 tous les acquis de la lutte du peuple sahraoui. Ils ont fragilisé l’unité des sahraouis, ce qui a donné aux marocains une lueur d’espoir.
    Hadrami se rendra au Maroc l’année suivante, en 1989. De là, il poursuivra son travail contra la cause sahraouie. Il proposera au Maroc de demander l’élargissement des listes électorales aux tribus qu’ils a malmenées au Polisario. De cette façon, les marocains ont réussi à saper le processus de paix onusien et le référendum. 
    Abdelkader, Kader pour ses intimes, est devenu premier ministre éternel. Mansour, représentant à Paris, où il est en dispute avec les associations et la communauté sahraouie en France.
    Aujourd’hui encore, nous continuons à récolter les conséquences néfastes de cette trahison. Le polisario a commencé, depuis ces événements, à se dégrader, à perdre du prestige parmi la population. De son autorité n’est resté que de l’ombre. Des nombreuses familles sont parties pour s’installer dans les territoires occupés. Les querelles tribales se sont multipliés et son résolues avec des médiations tribales. Pire encore, des tracts et des drapeaux marocains sont apparus dans les camps des réfugiés sahraouis. Tout cela grâce à Hadrami, Kader et Mansour.
    Aujourd’hui, la ville de Dakhla, d’où sont originaires Kader et Mansour est la destination préférée de Mohammed VI lorsqu’il veut faire preuve d’intransigeance. Kadet et Mansour n’ont pas réussi à moboliser contre l’occupation ceux-là mêmes qu’ils ont mobilisé contre le Polisario. De ce fait, ils doivent démissioner.
  • SAHARA OCCIDENTAL, TERRITOIRE DE NON DROIT ?

    33 femmes venues d’Espagne, du Portugal, de France, du Royaume uni, de Norvège, de Tunisie et d’Amérique du sud ont été empêchées de débarquer de leur avion ou expulsées du Sahara occidental si elles y arrivaient par la route. Elles se rendaient à la deuxième rencontre internationale organisée par les femmes sahraouies à El Aiun, capitale du Sahra occidental occupé.
    Les autorités marocaines craignait-elles que les journalistes invités à filmer le roi à la sortie de la mosquée de Dakhla (salué par un parterre choisi), braquent micros et caméra vers ces visiteuses venues apporter leur soutien à la lutte des femmes sahraouies pour le droit à l’autodétermination ?
    Pas de danger pourtant : les journalistes sont très bien encadrés quand ils sont autorisés à circuler dans ce pays quadrillé par les nombreux corps de police, de gendarmerie, de force auxiliaires et l’armée qui « oublie » en certaines circonstances de rester cantonnée, conformément au Plan de paix de l’ONU.
    Dans quelques jour le Conseil de sécurité de l’ONU doit se prononcer sur le renouvellement de la MINURSO. Human Right Watch, le Réseau Euro-méditerranéen des droits de l’homme et 114 associations et syndicats de 22 pays (Danemark, Belgique, France, Pérou, Espagne, Venezuela, Serbie, Portugal, Sahara occidental (territoire occupé et camps de réfugiés), Italie, Australie, Algérie, Malte, Allemagne, Hongrie, Suisse, Slovénie, USA, Japon, Pays Bas, Suède et Royaume Uni) se sont adressés au secrétaire général et aux membres du Conseil de sécurité afin donner des informations précises sur les atteintes aux droits de l’homme à l’encontre des populations civiles sahraouies dès qu’elles expriment leur opinion sur l’avenir de leur pays. Ces organisations insistent pour que la surveillance des droits de l’homme soient intégrée à la feuille de route de la seule mission de l’ONU qui en est dépourvue.
    De son côté l’Union africaine, par la voix de la Présidente de la commission Madame Nkosazana Dlamini-Zuma, s’est félicité du rapport du Secrétaire général, elle indique « qu’il est important de doter la Minurso d’un mandat des droits de l’homme, comme c’est le cas pour d’autres opérations de maintien de la paix des Nations unies et d’aborder la question de l’exploitation des ressources naturelles du territoire sahraoui, conformément à l’avis établi par le conseiller juridique des Nations unies le 29 janvier 2002. »
    Bagnolet le 20 avril 2014
    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/republique-sahraouie/article/sahara-occidental-territoire-de
  • Maroc : sale temps pour Mohamed VI

    La croissance économique du Maroc devrait connaître un fléchissement en 2014 dû essentiellement aux contre- performances du secteur agricole affecté par un important pluviométrique observé depuis le démarrage de la campagne agricole 2013-2014, ont prédit vendredi deux institutions publiques de statistiques.
    Alors que la loi de finances 2014 tablait sur une croissance économique de 4,2% pour l’année en cours, le Haut commissariat au plan (HCP) et le Centre marocain de conjoncture (CMC) viennent de réviser à la baisse cette prévision en la ramenant à 2,4%. Selon le HCP, les trois premiers mois de l’année 2014 ont été marqués par un déficit pluviométrique de 28% par rapport à la même période d’une année normale et 30,1% par ,rapport à la même période une année auparavant, une «situation qui a impacté les travaux d’ensemencement des cultures précoces notamment les céréales, dont la superficie emblavée n’aurait pas dépassé 4,78 millions hectares, à la mi-février 2014, en baisse de 20,2% en variation annuelle». Le secteur agricole dont dépend en grande partie la croissance économique du Maroc contribue à hauteur de 19% au Produit intérieur brut (PIB) et emploie environ 45% de la population active, a-t-on indiqué de source gouvernementale.
    L’agriculture est considérée comme un secteur vital pour l’économie du Maroc alors que la production agricole dépend grandement de la pluviométrie et devient vulnérable face aux changements climatiques et aux effets de la sécheresse qui frappe la région. Sur la période 2008-2012, le PIB (produit intérieur brut) agricole du Maroc s’est accru de près de 32%, alors que les investissements dans ce secteur sont passés de 7 milliards de dirhams (environ 623 millions d’euros) en 2008 à 14 milliards de DH (environ 1,246 milliard d’euros), a, en outre, souligné le ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch, à Meknès où se tient le 9e Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM, 24 avril-3 mai). Par ailleurs, le Maroc est actuellement confronté à la décision prise le 7 avril par l’Union européenne (UE), premier partenaire commercial du royaume, de modifier le régime des prix d’accès des produits extra-communautaires notamment les fruits et légumes. Le Maroc dont le secteur agricole demeure fortement dépendant du marché de l’UE, estime être le pays impacté par ce nouveau mécanisme devant entrer en vigueur le premier octobre prochain. M. Aziz Akhannouch a déclaré que «l’adoption de ce nouveau mécanisme, décidée unilatéralement par l’UE, est en contradiction avec les engagements de l’Union au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) car elle ignore totalement les dispositions pertinentes de l’Accord d’Association liant le Maroc à l’UE».
    Les deux parties devraient engager, cette semaine, des discussions sur une modification du régime des prix d’accès des fruits et légumes aux marchés de l’Union Européenne (UE), selon le responsable marocain du secteur. En 2013, les exportations agricoles du Maroc en direction de l’UE ont atteint plus de 1,2 milliard d’euros.