Mois : avril 2014

  • Le cousin germain de Mohammed VI publie, cette semaine à Paris, «Journal d'un prince banni» : «La mise à mort du Makhzen est indispensable»

    Le palais royal a dû sursauter hier en feuilletant le journal Le Monde. Le chargé de la revue de presse royale a dû se demander s’il fallait signaler l’interview de Moulay Hicham Al Alaoui. 
    Une somme de réponses aux accents de procès sans ménagement contre le Palais. Cousin du roi Mohammed VI, le «prince rouge» rompt un long silence et sacrifie à une longue interview en guise d’annonce à la sortie, le 9 avril 2014, de son livre «Journal d’un prince banni» (Paris, Grasset). 
    Le cousin germain du Roi «M6» peut se targuer – à raison – d’être une singularité sous les cieux du Maghreb politique. Ce n’est pas tous les jours, en effet, que les «politiques» du Maghreb cultivent le débat à coup d’essais politiques et de réflexions. Plus le temps maghrébin consomme les années, et plus le livre – en tant qu’instrument de débat – devient une denrée rare pour ne pas dire une illusion. Il suffit de surfer sur les librairies, au Maghreb comme à l’étranger, pour s’en rendre à l’évidence. 
    Le feu au palais 
    Dans la quatrième de couverture, «Journal d’un prince banni» se présente comme un «brandon d’incendie». Et pour cause ! Le plus turbulent de la famille alaouite «met le feu au palais» et se tient «prêt à sacrifier la monarchie pour que la démocratie advienne au Maroc». Ce n’est pas lui qui le dit expressément, mais sa maison d’édition qui, pour avoir lu et relu le manuscrit, s’en fait l’écho. «C’est bien plus qu’un manifeste politique», souligne Grasset dans la quatrième de couverture. 
    Voyage dans les «méandres» du Palais, ‘Journal d’un prince banni» se présente comme un «conte fabuleux de mille-et-une anecdotes». Moulay Hicham Al Alaoui raconte la chronique de la jeunesse commune des princes, leur éducation au Collège royal, les «arcanes du sérail qui auront raison de leur complicité». Le fils du roi Abdellah brosse le portrait de Hassan II et taille à son oncle un costume «étourdissant de vérité haïssable, de grandeur indéniable et de cruauté perverse». 
    Au miroir royal, Hassan II n’a pas son équivalent. La quatrième de couverture du «Journal d’un prince banni» ne lésine pas sur les formules imagées pour capter l’intérêt du lecteur. Hassan II ? Un «souverain excessif, prêt à « pendre ses ennemis par les cils de leurs yeux » qui «n’a pas de successeur à sa mesure». Son héritier de souverain «M6» ? «Timide, écrasé par son père, le prince héritier n’aime pas le métier du roi. En revanche, son cousin (le futur «prince rouge») rue dans les brancards pour grandir en s’opposant à Hassan II, à la fois mentor et repoussoir». Au fil des pages, «Journal d’un prince banni» se lit comme une «tragédie shakespearienne, pleine de fureur, de passions, de jalousie et de calcul». 
    En attendant que le Palais et les lecteurs au Maroc comme l’étranger parcourent les pages du livre, Moulay Hicham Al Alaoui se prête volontiers au plan média de son éditeur pour faire la promotion de l’essai. Un livre qui, à l’image de «Notre ami» de Gilles Perrault et d’autres pamphlets de la même veine, fera date dans la longue chronique livresque de la monarchie alaouite. 
    Heureux d’en découdre avec le Palais, le «prince rouge» arbore son livre comme le «couronnement de cette liberté de pensée à laquelle je suis très attaché» et qu’il avait retrouvée au soir des années 1990 en réclamant une «vraie monarchie constitutionnelle», rappelle-t-il dans son entretien croisé avec Le Monde. «Petit à petit, j’ai subi une transformation qui m’a rendu étranger, non au Maroc, mais étranger à la famille et au milieu dans lesquels j’ai grandi». Et le «prince rouge» de lever le voile sur ses intentions au moment où il réinvestit la scène marocaine via la lucarne éditoriale. «Je veux éclairer les gens, contribuer au débat et, dans ce cas précis, faire comprendre une partie de l’histoire contemporaine de mon pays». 
    «J’ai quitté ma maison, et je n’y reviendrai pas»
    Moulay Hicham Al Alaoui donne l’impression de ne pas vouloir aller si vite en besogne. Songe-t-il à jouer un rôle ? «On ne sait pas de quoi l’avenir sera fait. Si l’avenir se présentait, j’apporterais ma contribution mais je ne pense pas que cela viendra du Palais », dit-il en prenant soin de préciser qu’il ne s’attend pas à une réforme salvatrice venue d’en haut. «Cela dépend de l’interaction de forces à un moment particulier : va-t-on vers un scénario de rupture, de changement apaisé ? Aucune idée ! Mais j’ai quitté ma maison, et je n’y reviendrai pas». 
    Le «prince rouge» tire à boulets rouges contre ce qui, depuis toujours, sert de trame au pouvoir alaouite. «Le Makhzen s’appuie sur la monarchie pour vivre et la monarchie s’appuie elle-même le Makhzen pour vivre à sa manière ; c’est une relation symbiotique et il faut redéfinir complètement cette interdépendance. Tout l’exercice des trois rois (ndlr, Mohamed V, Hassan II et Mohammed VI) qui se sont succédé a été de maintenir cette dualité, chacun à sa manière. Je pense, moi, que le Makhzen ne peut pas se développer avec le Makhzen. Et s’il ne peut pas, c’est la monarchie qui en paiera le prix». Et Moulay Hicham Al Alaoui de signer la disgrâce du système de gouvernance /allégeance mis en place par la monarchie. 
    «La mise à mort du Makhzen est indispensable, tranche-t-il sans autre forme de procès. C’est un pouvoir néo-patrimonial qui empêche le développement économique, un système de prédation et de subjugation. Il ne peut donc pas libérer les énergies économiques et donc il ne pourra pas, non plus, faire monter l’eau de la source. Le deuxième volet, c’est la création d’un véritable Etat moderne, un Etat de droit. Aujourd’hui, nous avons une monarchie avec une Constitution. Nous n’avons pas une monarchie constitutionnelle». 
    Le «prince rouge» fait aussi le procès de son cousin «M6» et prononce – à sa face – un cinglant verdict d’échec. Mohammed VI à l’épreuve du pouvoir, c’est un «rendez-vous raté avec l’Histoire». Moulay Hicham Al Alaoui s’en explique : «(…) A la fin de son règne, Hassan II a trouvé le ressort de voir qu’il était dans une impasse. Or, lorsque Mohammed VI accède au pouvoir, il hérite d’une situation de consensus et d’apaisement inédite dans monarchie marocaine». En juillet 1999, date de la disparition de Hassan II, c’est la première fois que le passage de témoins se passe dans des conditions aussi favorables, tous les autres ont eu lieu dans un moment de troubles et de tensions. Au début, Mohammed VI a hésité. Mais, finalement, nous somme
    s restés dans la même logique». Et le «prince rouge» de résumer en une formule assassine le bilan politique de son cousin de roi : «c’est un rendez-vous raté avec l’Histoire». 
    Griefs parmi d’autres lancés à l’encontre de ‘M6», la manière dont le Roi conçoit la gestion des affaires du Royaume. «Il a abandonné la logique démocratique pour un gouvernement de technocrates en 2002, puis cinq ans après, avec un autre issue de l’Istiqlal qui a été vidé de toutes ses prérogatives avec la création de commission royales et de hautes instances ( …) On amène de nouvelles élites que l’on vampirise, pour les lâcher ensuite comme des zombies sans vie». 
    La presse occidentale et singulièrement hexagonale a vite fait de tresser des lauriers à «M6». Quinze ans après la mort de son souverain de papa, les styles ont changé mais, au final, la donne est restée la même. Moulay Hicham Al Alaoui se livre à une comparaison vitriolée à l’égard du père et du fils. «Hassan II avait trop de passion pour le métier de roi, ce qui l’avait poussé vers l’absolutisme. Avec Mohamed VI, c’est le contraire : un manque de passion qui a fait que la démocratisation n’a pas abouti. Un même résultat avec deux personnages différents». 
    par S. Raouf
    http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5196525
  • ¿Qué credibilidad le queda a la ONU en el Sáhara Occidental?

    Hace pocas semanas, el 15 de febrero con más precisión, el mediador de la ONU en Siria, Lakhdar Brahimi, dijo que « sentía» el fracaso de su mediación y se excusó « ante el pueblo sirio cuyas esperanzas eran tan grandes ». Toda persona honesta pensaría inmediatamente en el Sáhara Occidental donde las violaciones de los derechos humanos y las peores atrocidades se cometen diariamente con toda impunidad por Marruecos con el apoyo de Francia. Las fosas comunes encontradas recientemente demuestran la magnitud del drama saharaui y del silencio cómplice de las Naciones Unidas que continúa hasta hoy.
    Frente a las atrocidades cometidas por Marruecos contra la población del Sáhara Occidental, la expoliación de los recursos naturales del territorio considerado no-autónomo por las Naciones Unidas, la larga espera del referéndum prometido por la comunidad internacional, la manera con la que Marruecos pisotea el plan de paz de la ONU que lleva más de 20 años, la ONU ya no tiene ninguna credibilidad y se ha convertido en un instrumento para el cumplimiento de los designios hegemónicos de Francia.
    Es verdad que el Enviado Personal del Secretario General de las Naciones Unidas para el Sáhara Occidental se esfuerza en devolver una apariencia de credibilidad a esta institución muerta, pero nos preguntamos si no es en vano, en el momento en que la población saharaui está obligada a vivir en una prisión a cielo abierto, en un régimen de apartheid donde se mata de hambre para mejor someterla y su territorio inundado por colonos sin ningún escrúpulo dispuestos a ejecutar las órdenes de las autoridades de ocupación. Una flagrante violación de la Convencion de Ginebra.
    A pesar de esta espantosa realidad, los saharauis no han tenido derecho a la menor a la menor excusa. Peor aún, el SG Ban Ki-Moon no vacila en jactarse de los « progreso » y los « esfuerzos » realizados por Marruecos. Una historia que se asemeja dramáticamente a una pesadilla.
    Habra olvidado Ban Ki-Moon de lo que es capaz el pueblo saharaui para defender sus derechos legítimos? Tendría la comunidad internacional la memoria tan corta? Se diría que a la ONU le gusta jugar con el fuego. Y eso que alguien corre el riesgo de quemarse y encender toda la región.
    Mientras que Marruecos y su aliada, Francia, explotan con toda indecencia las minas de fosfatos y los bancos de pesca, miles de saharauis viven en la precariedad desde hace más de 38 años en el desierto argelino. Su situación olvidada por los intereses económicos de una potencia que juega con el destino de la región.
    La paradoja está en que los soldados de Francia forman parte del contingente de la MINURSO, mientras que al ejército español se le prohíbe en la misión de paz del Sahara. Y eso que la neutralidad de Francia ha sido muy cuestionada por su veto en el Consejo de Seguridad, incluso contra los derechos humanos de los que se proclama la cuna y que defiende en Siria y pisotea en el Sáhara Occidental. Pertenecerían los saharauis a una raza inferior a la Siria?
    Esperamos que Ban Ki-Moon se atreva a levantar la voz contra esta situación y coja las medidas necesarias para imponer el respeto de los derechos humanos en la ex colonia española.
  • El Principe Hicham y el Sahara Occidental

    “Diario de un príncipe desterrado” es el titulo del libro que se publicara el miércoles por ll Principe Hicham, primo hermano del Rey Mohammed VI, conocido con el nombre de “Principe Rojo” por sus criticas contra el régimen de Marruecos.
    Con ocasión de esta publicación, fue entrevistado por el diario Le Monde y, por supuesto, interrogado sobre la cuestión del Sahara Occidental. Según él, la democratización de Marruecos podría aportar una solución al conflicto saharaui.
    “Voy a pararme ahí, porque si digo “autodeterminación”, vamos a entrar en calificativos de “traidor a la patria”, etc”, dijo el Principe Hicham a propósito del Sahara. Une clara alusión a la mania del régimen marroqui de tratar de traidor a todo el que se oponga a sus tésis sobre el Sahara. A pesar de que Rabat siempre presento a este conflicto como un problema de todos los marroquíes, mientras que solo es causa del Majzén y de sus señores de Francia que le apoyan para seguís saqueando las riquezas naturales del suelo saharaui.
    El pais preferido de los perversos franceses es conocido por sus posiciones contra toda critica a su politica y a su ocupacion del Sahara Occidental. El Principe de la Libertad y la Dignidad tenia buenas estrechos lazos con los periodistas del Journal Hebdo qui fueron obligados al exilio y su publicación cerrada bajo fuertes presiones fiscales y judiciales.
    El reino de Mohamed VI, a menudo descrito mostrado por los franceses como modelo para los países africanos, es, para el Principe Hicham, una “cita fallida con la historia”. Es lo que dijo al diario Le Monde la víspera de la publicación de su libro. Una publicación que cae en mal momento para Marruecos que se encuentra bajo los focos de la comunidad internacional en la cuestión de los derechos humanos y el Consejo de Seguridad se dispone a atacar al tema saharaui en abril con motivo de la prorrogación del mandato de la MINURSO.
    Hichal Alaoui afirma que Marruecos no progresara sin la abolición del Majzén que él califica de “poder neo-patrimonial que impide el desarrollo económico” et de “sistema de predación y de subyugación”. Para él, sin abolición del Majzén, la monarquía pagara el precio.
  • Le Prince Hicham et le Sahara Occidental

    « Je veux m’en tenir là, parce que si je dis « autodétermination », nous allons entrer dans des qualificatifs de « traître à la patrie », etc », a déclaré le Prince Hicham au sujet du Sahara Occidental. Ainsi, le Prince Rouge dévoile l’utilisation de la question du Sahara Occidental comme une « cause nationale sacrée » alors qu’elle n’est que la cause du Makhzen et de son maître, la France qui le soutient en vue de continuer à spolier les richesses naturelles du sol sahraoui.
    Le pays préféré des pervers français est connu pour ses positions contre toute critique de sa politique et de son occupation au Sahara Occidental. Des relations d’amitié liaient le Prince de la Dignité marocain avec les journalistes du Journal Hebdo qui ont été poussés à l’exile et leur hebdomadaire fermé après avoir été poussé à la faillite, accablé de procès et de dettes. 
    Le règne de Mohammed VI, souvent décrit par les français comme modèle pour les pays africains est pour le Prince Hicham un « rendez-vous raté avec l’histoire ». C’est ce qu’il a dit au journal Le Monde à la veille de la parution de son livre intitulé le « Journal d’un prince banni ».
    Au moment où le Conseil de Sécurité s’apprête à proroger le mandat de la MINURSO et débattre sur la question des droits de l’homme au Sahara Occidental, la réalité de la situation au Maroc tombe de la bouche d’un membre de la famille qui règne dans le pays qui colonise les sahraouis depuis plus de 38 ans. Le Prince Hichal affirme que le Maroc n’évoluera pas sans abolition du Makhzen qualifié de «pouvoir néo-patrimonial qui empêche le développement économique» et de «système de prédation et de subjugation». Pour lui, sans abolition du Makhzen, la monarchie en payera le prix.
  • Sahara Occidental: le Sénat italien exhorte le gouvernement à œuvrer à l’élargissement des prérogatives de la MINURSO

    Le Sénat italien a exhorté jeudi le gouvernement de Matteo Renzi à travailler pour l’élargissement des prérogatives de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (MINURSO) à la protection des droits de l’homme dans ce territoire occupé par le Maroc, indique vendredi l’agence sahraouie SPS. 
    La chambre haute du Parlement italien a appelé également à augmenter le volume des aides humanitaires destinées aux réfugiés sahraouis, précise la même source.
    Le Sénat italien a ratifié une motion présentée par le groupe parlementaire de solidarité avec le peuple sahraoui demandant l’ouverture des territoires occupés du Sahara Occidental pour y rendre possible les visites des observateurs et la presse internationale.
    Il a également appelé l’exécutif à considérer le bureau du Front Polisario àRome comme  »le seul représentant légitime du peuple sahraoui ».
    Cette motion, approuvée par tous les partis politiques au sein du Sénat italien, appelle par ailleurs à « plus d’actions » avec les partenaires européens pour le respect des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental.
    Le ministre adjoint des Affaires étrangères italien, Lappo Pestelli, a rappelé, de son côté, l’importance qu’accorde son gouvernement à la cause sahraouie, en particulier au respect des droits de l’homme dans ce territoire occupé et la légitimité internationale.
    La session du Sénat italien a été suivie par le représentant du Front Polisario en Italie, Amih Omar Buzeid.
    Inscrit depuis 1966 sur la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc avec le soutien de la France.
  • UE-Afrique : un faisceau de contradictions

    Depuis le premier sommet entre l’Union européenne (UE) et l’Afrique qui s’est tenu en 2000 au Caire, la locomotive européenne traîne derrière elle des wagons africains vides, surtout en matière de développement et de commerce, mais qui sont souvent archi-pleins lorsqu’ils prennent la direction du Vieux continent en provenance du Continent noir. 
    Le quatrième sommet dont les travaux viennent de s’achever à Bruxelles, a, certes, évoqué divers domaines au cours des débats (éducation-apprentissage-les femmes et la jeunesse- la migration légale et illégale entre les deux continents-la croissance, la création d’emplois- la paix- amélioration du soutien européen à l’Afrique pour les questions de sécurité », ce ne fut en vérité qu’un forum comme celui des précédents qui n’apporte rien de nouveau aux Africains. Et comme preuve, ledit sommet s’est clôturé sans le moindre accord signé entre les deux parties, à l’exception de quelques recommandations et souhaits qui en fait ne sont pas bénéfiques aux pays africains. Le fossé entre l’UE et l’Afrique est plutôt grand.
    L’Afrique apparaît depuis des décennies comme le problème inverse de l’Europe. Celle-ci court derrière ses propres intérêts et il devient de plus en plus clair que les vraies questions du continent et sa promotion sont évoquées superficiellement à l’occasion de ce genre de « grand-messe » sans lendemain. 
    L’Union européenne, qui semble assez bien rodée pour générer à sa guise ce genre de rencontres, devrait donner à réfléchir aux Africains pour résoudre leurs problèmes en faisant actionner ce panafricanisme nationaliste qui se perd de jour en jour. Lorsqu’on parle d’une coopération « égale-égale » entre l’Afrique et l’Europe, c’est toujours l’Africain qui cherche à la loupe ses gains sans les trouver, particulièrement qu’en face, il bute à l’expansionnisme de cette Europe qui se pavane, devant la division des africains, de sa puissance. 
    Le continent, soumis à cette routine de rencontres avec le puissant Nord, demeure à jamais la convoitise des grandes puissances. Sans nul doute, Bruxelles est conscient et ne s’y trompe pas en faisant mine d’être un « bienfaiteur » et en même temps ne se prive pas de faire peur en mettant l’accent sur la gouvernance démocratique du continent, façon de maintenir l’ambiance superficielle d’un vouloir « civilisé » qui, au fond, ne sert que les intérêts de ses acteurs. 
    L’Africain modeste s’aperçoit de jour en jour que l’Union européenne utilise les thèmes et les problèmes du continent pour atteindre ses objectifs politiques et économiques, contraires aux intérêts des peuples africains. Il est impossible pour l’Afrique de se mouvoir dans cette contradiction. L’utilisation par l’UE de l’Afrique pour combler les déficits économiques de ses pays membres, et selon les nécessités du moment, est porteuse pour les « partenaires » du continent, mais concernant les peuples africains, la coopération et la solidarité apparaissent comme autant d’artifices grâce auxquels les Européens escomptent bénéficier d’une marge de manœuvre pour imposer leur diktat et leur politique. 
    Au regard des ingérences dans les affaires internes des pays africains, la contradiction de l’actuelle politique africaine adoptée par l’Europe est tout simplement réduite à une véritable conspiration.
    B. C.
    Le Maghreb, 05/04/2014
  • Rabia en Marruecos

    Esta primera semana de abril se parece a una de esas groseras bromas que se gastan ese primero de abril o Dia de los Inocentes, aunque los dirigentes de Marruecos no tienen de inocentes. Fue como una semana de pesadilla para los siervos de la Francia colonialista. Vieron cómo el jefe de la diplomacia de la mayor potencia del mundo pasaba la noche por primera vez en el país que defiende los derechos del pueblo saharaui. Ese país conocido pour sus celos por su riqueza y sus principios: Argelia.
    En el Palacio Real de Marruecos, se ponen furiosos viendo como Argelia recuperó su estabilidad y se convierte en una potencia militar regional, diplomática y económica mientras que las críticas llueven sobre el régimen despótico de Mohammed VI. En el momento en que el príncipe de la libertad y la dignidad, Hicham Alaoui, se dispone a publicar su libro para denunciar las mentiras transmitidas por el Majzen y sus aliados de Francia sobre la « democracia sanguinaria » establecida en Marruecos.
    Para el régimen de Mohamed VI, hay algo pero que la salida de su primo calificando a su reinado de « cita fallida con la historia » en el momento en que la presión crece sobre Marruecos en la cuestión de los derechos humanos derechos en el Sáhara Occidental ?
    Los Marroquíes, incluidos aquellos que se autoproclaman « demócratas » , « de izquierdas » , « revolucionarios », sueñan con ver Argelia caer en el caos al igual que Libia, Siria y Egipto. En lugar de eso, lo que ven es una Argelia que se convierte en la Meca de los dirigentes de los países más poderosos del mundo que buscan sus consejos y quieren beneficiarse de la política visionaria de sus líderes. Razones suficientes para provocar una depresión crónica en el palacio de Mohammed VI.
  • Maroc : Après Alger, John Kerry à Rabat

    Jamais les relations entre Washington et Rabat n’ont été aussi tendues, et ce, parce que le Président Barack Obama s’est dit publiquement favorable à la proposition algérienne d’étendre les fonctions de la surveillance de la Misurno (NDLR : mission onusienne pour la surveillance et la résolution de la question du Sahara occidental) aux droits de l’Homme et leur respect dans le Sahara occidental actuellement occupé par le Maroc. Plus encore, le Maroc, depuis plusieurs mois, refuse pratiquement de recevoir Christopher Ross, envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, trahissant une nervosité de voir son plan de «large autonomie» rejetée par le Conseil de sécurité de l’ONU.
    Le département d’Etat américain a confirmé l’arrivée avant-hier dans la soirée du secrétaire d’Etat américain, John Kerry, dans la capitale marocaine. Cette escale maghrébine est la dernière d’une tournée de plusieurs semaines qui l’a menée en Europe et au Moyen-Orient. Le chef de la diplomatie américaine a eu l’occasion de rencontrer le roi Mohammed VI et son homologue marocain Salaheddine Mezouar.
    Quelques heures à peine après sont départ d’Alger où il était en visite mercredi et jeudi derniers, John Kerry est arrivé jeudi, en début de soirée, dans la capitale marocaine, à Rabat, afin de co-présider l’initiative de dialogue stratégique entre les Etats-Unis et le Maroc, tout comme il l’a fait à Alger auparavant. Le chef de la diplomatie américaine a quitté Rabat hier soir pour rejoindre Washington, achevant ainsi une tournée de plusieurs semaines entre l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. La venue de John Kerry intervient dans un contexte très particulier. Jamais les relations entre Washington et Rabat n’ont été aussi tendues, et ce, parce que le Président Barack Obama s’est dit publiquement favorable à la proposition algérienne d’étendre les fonctions de la surveillance de la Misurno (NDLR : mission onusienne pour la surveillance et la résolution de la question du Sahara occidental) aux droits de l’Homme et leur respect dans le Sahara occidental actuellement occupé par le Maroc. Plus encore, le Maroc, depuis plusieurs mois, refuse pratiquement de recevoir Christopher Ross, envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, trahissant une nervosité de voir son plan de «large autonomie» rejetée par le Conseil de sécurité de l’ONU. La Russie est traditionnellement une féroce opposante à ce plan, en partie par soutien à Alger. Mais maintenant, même Washington remet en cause ce plan et les médias marocains ont fait état à maintes reprises de l’inquiétude des autorités marocaines qui voient d’un très mauvais œil, le rapprochement entre Alger et Washington.
    Allié stratégique
    Le Maroc est historiquement l’allié stratégique le plus stable et le plus fiable pour les puissances occidentales et, mis à part les récents froids diplomatiques avec Washington et Paris, qui sont, sommes toutes, circonstanciels, le Maroc représente encore le partenaire des Occidentaux. Dans une telle configuration, la venue de John Kerry s’inscrit dans le cadre du raffermissement des liens entre les Etats-Unis et le Maroc qui ont d’ailleurs, depuis 2007, mis en place un accord de Libre-échange entre leurs deux pays. Si la question du Sahara occidental risque de fâcher les officiels marocains, John Kerry sera contraint de l’évoquer dans la mesure où le Président américain Barack Obama a plusieurs fois fait montre de sa volonté d’accélérer le processus visant au règlement de cette question dans le cadre de l’ONU. D’ailleurs, cette visite intervient à un mois seulement du vote qui devraient normalement reconduire la Misurno dans ses fonctions et, vraisemblablement, devraient étendre ses compétences aux droits de l’Homme. En outre, Rabat représente également un pôle important de lutte antiterroriste au regard des Occidentaux qui ont largement participé au soutien de la course à l’armement effréné dans laquelle Rabat s’était lancée pour rivaliser avec Alger, sans succès. Les Etats-Unis, pour leur part, espèrent voir les deux meilleurs ennemis du Maghreb enfin mettre leurs différends de côté afin de pouvoir travailler ensemble sur la protection du Sahel et l’éradication de la menace terroriste dans la région. Précisément, pour apaiser la relation entre l’Algérie et le Maroc, qui a toujours été tendue, la diplomatie américaine compte sur le règlement rapide de la question du Sahara occidental, laquelle émaille particulièrement la mise en place d’un axe Alger-Rabat. D’ailleurs, les visites de John Kerry à Alger et Rabat devaient initialement avoir lieu en décembre dernier, après une nouvelle escalade entre les deux pays, avant d’être reportée en raison du sommet de Genève sur le nucléaire iranien, organisé à la dernière minute.
    Reporters, 05/04/2014
  • La rage au Maroc

    Cette première semaine d’avril ressemble à un poisson d’avril au Maroc. C’était une semaine cauchemardesque pour les pions de la France colonialiste. Ils ont vu comment le chef de la diplomatie de la plus grande puissance du monde passait la nuit pour la première fois dans le pays qui défend les droits du peuple du Sahara Occidental. Le pays jaloux de ses richesses et de ses principes, l’Algérie.
    Au palais royal du Maroc, ils enragent de voir que l’Algérie a recouvré sa stabilité et est redevenue une puissance régionale militaire, diplomatique et économique au moment où les critiques pleuvent sur le régime despotique de Mohammed VI. Au moment où le prince de la liberté et de la dignité, Hicham Alaoui, s’apprête à publier son livre pour dénoncer les mensonges véhiculés par le Makhzen et ses alliés de la France sur la « démocratie sanguinaire » établie au Maroc.
    Pour le régime de Mohammed VI, y a-t-il pire la sortie de son cousin en qualifiant son règne de «rendez-vous raté avec l’histoire» au moment où les pressions s’accumulent sur le Maroc sur la question des droits de l’homme au Sahara Occidental ? 
    Les marocains, y compris ceux qui se proclament « démocrates », « gauchistes », « révolutionnaires », rêvaient de voir l’Algérie sombrer dans le chaos à l’instar de la Lybie, de la Syrie, de l’Egypte. Mais au lieu de cela, ils la voient devenir la Mecque des responsables des pays les plus puissants du monde qui demandent ses conseils et profitent de la politique visionnaire de ses responsables. Assez de motifs pour provoquer une dépression chronique au palais de Mohammed VI.
  • Le Maroc, un pays isolé

    Le journal belge Le Soir rapporte dans son édition de jeudi l’arrivée du secrétaire d’Etat John Kerry au Maroc soulignant que ce pays est « un allié régional avec lequel la relation a toutefois connu un accroc il y a un an sur le dossier du Sahara Occidental ».

    Le Soir a ajouté que « cette visite intervient moins d’un mois avant un nouveau vote au conseil de sécurité sur la mission de l’ONU au Sahara occidental (Minurso) ».
    Deux remarques très judicieuses que les autorités du Maroc tentent de dissimuler à cause de leur gravité.
    En effet, l’initiative américaine a dévoilé un grand mensonge véhiculé par les médias marocains : le soutien des Etats-Unis aux thèses marocaines d’annexion au Sahara Occidental.
    Wahsington, en présentant sa proposition d’élargissement des prérogatives de la MINURSO aux droits de l’homme, l’administration Obama a exprimé son ralliement à la Charte et aux principes de décolonisation de l’ONU. La visite de John Kerry en Algérie, une première dans l’histoire des relations entre les deux pays renforce ce positionnement en faveur d’une solution basée sur la volonté des sahraouis.
    Aujourd’hui, la campagne menée par les responsables et les médias marocains trahissent la crainte d’un repositionnement de la France par rapport à ce conflit dans la longévité agace les puissances internationales ainsi que la communauté internationale.

    De ce fait, le Maroc se trouve isolé dans son entêtement à continuer à défier la légalité internationale. Un point de faiblesse exprimée davantage dans la persistance à réprimer, torturer et emprisonner les sahraouis.