Mois : avril 2014

  • Réponse italienne à un thuriféraire marocain

    Le Maroc, dans sa guerre contre le peuple du Sahara Occidental, tente de porter atteinte au soutien dont jouit le peuple sahraoui en Europe dans le but d’affamer les réfugiés sahraouis. Pour cela, il utilise les pseudo-intellectuels marocains, tels que Tahar Ben Jellun, un autre thuriféraire du Makhzen, pour réaliser ses rêves criminels.

    Ce nouveau lèche-botte du roi Mohammed VI a été dénoncé par les italiens dans un article publié dans leur site Tindouf Express. Voici le contenu de l’article
    A la rédaction de L’Espresso,
    Nous sommes le collectif Tindouf Express et nous nous occupons des informations et des analyses sur la question historico-juridique du Sahara occidental. Nous vous écrivons à propos de l’article « Attention, le Sahara risque d’exploser » signé par Tahar Ben Jelloun, publié le 6 mars dans votre rubrique « Sans frontières ».
    Nous vous écrivons parce que tout d’abord nous tenons à souligner que l’auteur développe l’article avec une série d’inexactitudes historiques et journalistiques que nous tenons à réfuter et éventuellement à répondre.
    L’article ne fait aucune mention des nombreuses résolutions de l’ONU au cours des 38 dernières années qui ont affirmé le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui (à titre d’exemple, nous citons : AG/Rés.1514 14/12/1960, AG/Rés.2072 16.12.1965, 20.12.1966 AG/Rés.2229). Il s’est également montré muet sur l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice du 16/10/1975 dans lequel, tout en reconnaissant les liens historiques entre le sultanat marocain et les habitants du Sahara occidental, a décidé qu’il n’y avait aucun lien de souveraineté territoriale entre les deux pays. D’autre part, ce qu’il appelle dans l’article «la marche verte pacifique» par laquelle « le Maroc a récupéré les territoires du Sahara occidental », doit être considérée comme une réelle invasion militaire. Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté des résolutions sans équivoque visant à condamner l’action militaire marocaine (nous citons à titre d’exemple: CdS/Rés.377 22/10/1975, 02/11/1975 CdS/Rés.379, CdS/Rés.380 06/11/1975). La présence massive des forces armées parmi les 350 000 «volontaires» de la Marche Verte, ainsi que le caractère violent de l’action sont également attestés par de nombreuses photographies, vidéos et témoignages recueillis par de nombreux journaux européens de l’époque.
    Malgré la position adoptée par les Nations Unies et la communauté internationale, le roi Hassan II a poursuivi son projet expansionniste d’occupation progressive du Sahara occidental. La détermination du régime marocain est basée sur la faiblesse de l’Espagne qui n’est plus en mesure de gérer ses domaines coloniaux, et d’autre part sur l’accord secret du 14 Novembre 1975, les Accords de Madrid avec lequel le Maroc, la Mauritanie et l’Espagne ont sanctionné le retrait des troupes coloniales effectué le 28 Février 1976, qui sera suivi par une administration tripartite du territoire du Sahara occidental. Le président du Comité de Décolonisation de l’ONU a condamné les accords de Madrid en les qualifiant de non conformes aux décisions et résolutions adoptées par les Nations Unies jusque-là, tout en soulignant la façon dont ces accords ont subordonné les droits du peuple du Sahara Espagnol aux revendications territoriales des pays voisins.
    Ces événements ont donné lieu à un conflit qui dure depuis des décennies, provoquant l’exode de la population sahraouie vers les territoires désertiques de l’Algérie voisine. À ce jour, plus de 200.000 Sahraouis vivent sous des tentes dans les camps de réfugiés de Tindouf dans le sud-ouest de l’Algérie. Que l’Algérie puisse avoir des intérêts géopolitiques dans l’Atlantique ne constitue pas une atteinte à la légitimation du droit à l’autodétermination reconnu par l’ONU au peuple sahraoui. Nous tenons donc à souligner, contrairement à l’article de Tahar Ben Jelloun, que la question du Sahara occidental ne doit pas et ne peut pas être considéré à partir des intérêts politiques et économiques de l’Algérie et du Maroc. Le point de départ pour une compréhension correcte et honnête de la question historico-juridique du Sahara occidental ne peut être que le droit d’un peuple à l’autodétermination sur son propre territoire, sur la base du jus cogens international, par opposition à la logique de la domination coloniale des années 900.
    Au cours des dernières 24 années, c’est-à-dire, bien avant la fantomatique année 2007 citée par l’auteur, le Maroc s’est systématiquement opposé aux plans des résolutions des Nations Unies, en raison notamment du soutien de la France et des Etats-Unis qui ont toujours vu dans le Maroc un allié stratégique au Maghreb. L’impossibilité d’organiser un référendum d’autodétermination tel que défini par le Plan de règlement des Nations Unies en 1990, plus tard modifié par les Accords de Houston de 1997, est lui-même le résultat d’une obstruction marocaine à l’identification correcte des citoyens résidant dans les territoires occupés du Sahara Occidental avec droit au vote.
    L’obstruction marocaine, la lenteur de la machine bureaucratique de l’ONU, la complicité des puissances occidentales alliées du Maroc y compris l’Union Européenne (voir, par exemple, la question des accords de pêche de 2007, tacitement renouvelés en 2011 et mis en question ces dernières années par le Parlement européen) ont contribué à faire perdurer la situation d’immobilité. En violation flagrante du droit international, le Maroc a mené ces dernières années l’exploitation des ressources halieutiques et minières du Sahara occidental. Cela alors que dans les camps de réfugiés sahraouis des centaines de milliers de personnes ne survivent que grâce à l’aide internationale.
    L’autre aspect que nous tenons à souligner concerne la problématique question du respect des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Tahar Ben Jelloun, dans son article, la relègue, grossièrement, à la déclaration du président algérien Abdelaziz Bouteflika, faisant semblant d’ignorer ce qui est une préoccupation de l’ensemble de la communauté internationale : Le Parlement européen, l’Union africaine, les gouvernements nationaux (Norvège, Suède et Danemark, en premier lieu, mais aussi l’Italie, l’Espagne, la Belgique, le Royaume-Uni, pour ne pas mentionner les Etats-Unis du président Obama), et des milliers d’organisations de la société civile à travers le monde qui se sont engagés à sensibiliser à cette réalité tragique.
    Dans
    les derniers mois, la question de la protection des droits de l’homme au Sahara Occidental occupé a également été soulevée par certains pays historiquement alliés du Maroc. Le 15 Février, le député britannique Jeremy Corbyn, du Parti travailliste, Président du Groupe interparlementaire sur le Sahara occidental, a été arrêté avec John Hillary et John Gurr, des citoyens britanniques aussi, pour avoir filmé la répression violente par la police marocaine des manifestations organisées à El Aaiun, la capitale du Sahara occidental. L’honorable Corbyn, après son retour au pays natal, a présenté un rapport détaillé au Premier ministre David Cameron afin de demander que le gouvernement britannique soit le porte-parole de l’inclusion de la surveillance des droits de l’homme dans le mandat de la MINURSO – Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental – qui doit être renouvelé au mois d’Avril prochain. Quelques jours plus tard, le 28 Février, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a présenté un dossier au président Obama dans lequel il a analysé la situation des droits de l’homme au Sahara Occidental occupé. Partant de l’hypothèse que «le mandat de la MINURSO ne comprenne pas encore le mécanisme de surveillance des droits de l’homme  » le dossier dénonce également «la violence verbale et physique contre les Sahraouis qui sont placés en état d’arrestation, la restriction des libertés d’expression, de presse et d’association, ainsi que contre la détention arbitraire prolongée contre tous les dissidents politiques » au même temps que « la négation systématique de la liberté de créer des associations indépendantistes sahraouies ».
    En France, l’allié occidental le plus influent du Maroc, a connu récemment un fait marquant. Dans le cadre d’une enquête qui a conduit la police française à l’ambassade du Maroc à Paris pour enquêter sur la torture de ressortissants franco-marocains, il y avait de la documentation concernant un sahraoui en état d’arrestation, victime de détention arbitraire et de torture dans les prisons marocaines. L’effet provoqué par ces événements a également déclenché un débat en France sur la nécessité de surveiller la situation des droits de l’homme au Sahara occidental occupé, un événement d’une importance considérable si l’on considère le fait qu’en Avril 2013, c’était Paris qui s’est opposé à l’élargissement du mandat de la MINURSO.
    En ce qui concerne la question historique des violations des droits de l’homme dont sont victimes les Sahraouis, nous vous recommandons de lire « L’Oasis de la mémoire » de Carlos Martin Beristain, qui est disponible sur notre site Web tindoufexpress.org, la traduction italienne de la version en résumé. Une équipe d’avocats et de chercheurs dirigée par le professeur Beristain a enquêté sur la mémoire historique de ce peuple, en interrogeant 261 Sahraouis victimes de bombardements, raids, d’enlèvements et de torture et la collecte de leurs histoires en deux volumes qui constituent une première étape de l’analyse complexe des violations subies en près de quatre décennies de conflit.
    Pour conclure, nous attirons l’attention sur le fait que la question sahraouie soulevée par votre magazine ne se limite pas à la publication de l’information partielle et superficielle avec une forte connotation de propagande, mais doit à la fois respecter les canons du journalisme sérieux et analytique en tenant compte de la production juridique internationale et de la réalité historique, et la mémoire d’une population maintenant reléguée aux marges des circuits de médias internationaux.
    Le «risque d’explosion » dans le titre de votre article, n’est-il pas forcément lié à l’incapacité de la communauté internationale de résoudre un problème bloquée maintenant depuis 1991, plutôt qu’au risque réel d’infiltration terroriste dans une population qu’il ya 23 ans a décidé de déposer les armes faisant confiance à une solution pacifique par la voie diplomatique du conflit déclenché pour la lutte pour ses propres droits et pour sa propre terre ?
    http://www.tindoufexpress.org/tep/?p=1361
  • Sahara occidental : La répression marocaine frappe à nouveau

    Les forces d’occupation marocaines ont réprimé brutalement une manifestation pacifique dans la ville de Smara occupée, appelant à la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis et le respect de la volonté du peuple sahraoui pour la liberté et à l’indépendance, a indiqué le ministère sahraoui des Territoires occupés et des communautés sahraouies établies à l’étranger. 
    Les forces marocaines sont intervenues violemment pour disperser les manifestants qui revendiquaient le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et la fin de l’occupation marocaine du Sahara occidental, selon la même source. 
    L’intervention brutale des forces d’occupation marocaines a causé plusieurs blessés parmi les manifestants dont la plupart ont été évacués à l’hôpital, dont: Lehbib Abou Lfadel, Mariam Jaafar, Walid atal, Mohamed salem Hartan, Bachir Lansar .C’est dans ce cadre que le Comité algérien de soutien avec le peuple sahraoui a appelé à l’élargissement du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) à la protection et au respect des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc. 
    C’est une «urgence juridique et humanitaire», a relevé le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) dans un communiqué publié lundi. Le CNASPS a souligné que l’élargissement du mandat de la Minurso aux droits de l’homme permettra de «porter secours à un peuple en danger face à la répression sauvage, à la torture, à la détention arbitraire, aux parodies de procès, aux disparitions forcées et aux exécutions extrajudiciaires».Il a rappelé que des «violations quotidiennes ont été et sont toujours signalées par plusieurs organisations locales et internationales, ainsi que par plusieurs institutions telles que le Parlement européen, le Département d’État américain et le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture». 
    «La communauté internationale ne peut plus rester silencieuse devant cette situation inacceptable, vérifiée et dûment documentée. La communauté internationale doit agir, sans tarder, pour protéger la population sahraouie, qui manifeste pacifiquement contre l’occupation et pour son droit reconnu à l’autodétermination», a indiqué le CNASPS.Il a saisi cette occasion pour saluer les membres du Sénat italien, qui «demandent à leur gouvernement d’agir, en ce sens, auprès du Conseil de sécurité des Nations unies» et pour rendre hommage aux «efforts méritoires de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’Onu, Christopher Ross, dans sa recherche inlassable d’une solution juste et équitable, conforme au droit international». 
    À cet égard, le CNASPS a souligné dans son communiqué que la solution recherchée sera celle qui «permettra au peuple sahraoui de choisir librement son destin, tel que le stipulent toutes les recommandations de la 4e Commission, toutes les résolutions pertinentes de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité des Nations unies».D’autre part, la présidente du parti norvégien des Verts, Mme Hanna Marcussen a appelé son gouvernement à soutenir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et l’indépendance, ainsi que l’élargissement du mandat de la Minurso pour y inclure la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental, à l’issue d’une réception du représentant du Front Polisario en Norvège, Limam Khalil au siège du parti. 
    La rencontre a permis au responsable sahraoui d’informer son interlocutrice des derniers développements de la question du Sahara occidental et la situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés par le Maroc. «Tous les membres de la communauté internationale ont une responsabilité et un rôle à jouer dans la recherche d’une solution juste à la question sahraouie devant permettre à ce peuple d’exercer ses droits légitimes à l’autodétermination et à l’indépendance», a estimé le diplomate sahraoui. Les deux parties ont abordé les graves violations des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental contre les Sahraouis qui souffrent depuis octobre 1975 de la répression et l’intimidation systématiques du Maroc.
    Mokhtar Bendib
  • Le drame des africains au Maroc

    Dans le cadre de la 36ème édition du Cinéma du réel organisé par la bibliothèque du Centre Pompidou-Beaubourg, à Paris, Laëtitia Tura et Hélène Crouzillat ont présenté leur documentaire « Les messagers », un film qui retrace aussi les va-et-vient entre l’Afrique subsaharienne et le Maroc dans leur requête de regagner l’Europe.
    Les migrants, au péril de leur vie, traversant l’Afrique, en bus, en camion, mais souvent à pied, se retrouvent ensuite piégés au Maroc, avant de tenter le passage : franchir la frontière de barbelés qui serpentent sur des kilomètres pour entrer dans l’enclave espagnole. Ou alors s’embarquer sur des rafiots de fortune pour gagner la côte ibérique. Quelques chanceux y accosteront mais, pour la plupart, c’est un voyage sans retour. Leurs embarcations délabrées et surchargées sombrent dans la Méditerranée. 
    Ce qui obsède les deux réalisatrices, ce sont les corps naufragés. Que deviennent-ils? Elles interrogent les douaniers espagnols qui recueillent certains cadavres anonymes, des pêcheurs marocains qui en ramènent aussi parfois dans leurs filets, un prêtre français au Maroc qui note, quand il le peut, l’origine des défunts dans le registre paroissial. L’horreur est racontée par des survivants qui évoquent leurs compagnons de route malchanceux tués par balles, à leurs côtés, par les carabiniers ou rejetés à la mer après qu’on eut détruit leur gilet de sauvetage !
    Comble du cynisme, certains bateaux lancent des cordes auxquels, bien sûr, s’agripperont des survivants, en dérive, avant que des marins ne les coupent, laissant ainsi plonger au fond de la mer en furie ces malheureux candidats à l’émigration. Ces corps sans vie et martyrisés hanteront la mémoire des survivants. La parole des «messagers», recueillie avec beaucoup de pudeur par Lætitia Tura et Hélène Crouzillat, leur redonne une sorte de sépulture digne de tout être humain. 
    Les témoignages sobres et poignants alternent avec le discours froid et détaché d’un chef de la garde civile espagnole qui explique le fonctionnement de la barrière high-tech, « pas nocive envers les migrants », posée par les Espagnols. Le film, fort et humaniste, soulève notre indignation devant la complicité d’un pays africain, le Maroc, qui a fait de son territoire, une prison pour les subsahariens. Ils y sont malmenés par la police, la gendarmerie et même une population qui est devenue raciste à cause de la réaction des autorités marocaines contre les malheureux africains. Une situation maintes fois dénoncée par les plus grandes ONG internationales des droits de l’homme.
  • Sahara Occidental: el Príncipe Hicham a favor de la autodeterminación

    En una entrevista acordada al diario Le Monde, el primo hermano del rey Mohammed VI hizo claramente alusión al derecho del pueblo saharaui a la autodeterminación como una solución al conflicto del Sáhara Occidental.
    Tras destacar la naturaleza clientelista de las instituciones establecidas por Rabat en los territorios saharauis colonizados por Marruecos, el príncipe Hicham dijo que « Marruecos fracasa en el Sahara porque no tiene ningún proyecto de democratización » añadiendo que « el problema del Sahara es el mismo que el de Marruecos : en lugar de implicar a la gente sobre una base ciudadana, se les ha implicado sobre bases clientelistas. Y el clientelismo no aporta nada. Esta descentralización va a tener que incorporar, obligatoriamente, principios del derecho internacional ».
    « Voy a pararme ahí porque si digo « autodeterminación », vamos a entrar en calificativos de »traidor a la patria », etc. Pero, obligatoriamente, esta descentralización debe estar en sintonía con el derecho internacional. Todo lo demás es una cuestión de negociaciones », concluyó el conocido como « Príncipe Rojo » debido a sus críticas contra la monarquía marroquí y su posición a favor de los principios democráticos .
    Las declaraciones del Principe Hicham llegan en un momento caracterizado por un intenso debate sobre el respeto de los derechos humanos en el Sáhara Occidental y la necesidad de resolver este problema que dura ya más de 39 años en detrimento de los intereses de los pueblos de la región.
    El Consejo de Seguridad se pronunciará a finales de abril sobre la cuestión del Sahara Occidental. 
    El Sáhara Occidental es una ex colonia española invadida por Marruecos en 1975 con el apoyo de Francia.
  • Sahara Occidental : Le prince Hicham plaide en faveur de l’autodétermination

    Dans une interview accordé au journal Le Monde, le cousin germain du roi Mohammed VI a clairement fait allusion au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination comme solution au conflit du Sahara Occidental.
    Après avoir souligné le caractère clientéliste des institutions établies par Rabat dans les territoires sahraouis colonisés par le Maroc, le prince Hicham a souligné que « le Maroc bute sur le Sahara parce qu’il n’a pas de projet de démocratisation » ajoutant que « le problème du Sahara est le même que celui du Maroc : au lieu d’engager les gens sur une base citoyenne, on les a engagés sur des bases clientélistes. Et le clientélisme ne donne rien. Cette décentralisation va forcément devoir intégrer des principes de droit international”
    “Je veux m’en tenir là, parce que si je dis « autodétermination », nous allons entrer dans des qualificatifs de «traître à la patrie», etc. Mais forcément, cette décentralisation doit être au diapason du droit international. Tout le reste est une question de négociations” a conclu celui qui est connu comme le “Prince Rouge” à cause de ses critiques contre la monarchie marocaine et ses positions en faveur des principes démocratiques.
    Les déclarations du Principe Hicham arrivent à un moment caractérisé par un intense débat sur le respect des droits de l’homme au Sahara Occidental et la nécessité de résoudre ce problème qui dure depuis plus de 39 ans au détriment de l’intérêt des peuples de la région.
    Le Conseil de Sécurité se prononcera, fin avril, sur la question sahraouie. Le Sahara Occidental est une ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975 avec le soutien de la France.
  • Rydbeck, Baker, Ross…

    Efémérides: Il y a 39 ans, le 7 avril 1976 plus précisément, le Maroc refusa d’accueillir l’Envoyé Spécial de l’ONU pour le Sahara Occidental, l’ambassadeur suédois Olof Rydbeck après l’avoir déclaré “persona no grata”.
    Le ministre marocain des affaires étrangères, Ahmed Laraki, a envoyé une lettre au Secrétaire Général de l’ONU, Kurt Waldheim, pour demander le limogeage de Rydbeck de sa fonction de représentant spécial pour le Sahara Occidental.
    Trente-sept ans après, le Maroc rechutait dans ses pratiques contre la communauté internationale. En juillet 2012, Rabat a déclaré l’Envoyé Personnel de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, persona no grata.
    Si la raison avancée en 1976 était la visite de Rydbeck aux camps des réfugiés sahraouis, en 2012 c’était la décision de Ross de se rendre dans la zone occupée du Sahara Occidental.

    En réponse à la décision marocaine, Waldheim s’est limité à dire que “Rydbeck s’est rendu à Tindouf pour rencontrer les sahraouis à la demande du gouvernement algérien”, selon l’agence espagnole EFE.
  • Anciens responsables de l’ONU au Sahara Occidental appellent à la surveillance des droits de l’homme

    L’ancien Vice-Président de la Mission de Maintien de la Paix de l’ONU au Sahara Occidental, Frank Ruddy, et l’ancien Envoyé Spécial du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental, Peter Van Walsum, écrivent au président français François Hollande pour lui demander de faire pression pour l’inclusion de la surveillance des droits de l’Homme dans le mandat de la MINURSO.
    Dans leur lettre, ils mettent en garde contre les potentiels conflits et l’insécurité au Sahara Occidental si les violations des droits de l’Homme ne sont pas dissuadées.
    Voir ci-dessous texte intégral de la lettre.
    ————-
    1er avril 2014
    Monsieur le Président Hollande,
    Nous vous écrivons du fait de notre inquiétude croissante au sujet de la situation sécuritaire au Sahara Occidental, et pour vous demander d’assurer au Conseil de Sécurité de l’ONU un indispensable pouvoir d’action pour éviter une potentielle crise sécuritaire dans la région.
    En avril 2013, le Secrétaire Général de l’ONU a publié un rapport sur ​​le Sahara Occidental dans lequel il alerte des “inquiétudes croissantes qu’inspirait la situation précaire des jeunes dans les camps de réfugiés près de Tindouf et dans le territoire”. Il note que de nombreux jeunes “se sont déclarés favorables à des actions radicales comme la reprise des hostilités contre le Maroc”. Il nous alerte d’autre part que “ces exaspérations faisaient des jeunes des cibles potentielles de recrutement pour les réseaux criminels ou terroristes”.
    Nous abondons dans le sens du Secrétaire Général sur l’existence de sérieuses raisons d’inquiétude sur les sentiments des jeunes sahraouis à la fois dans les camps et dans le territoire occupé. Nous sommes très préoccupés de ce que ce type de sentiments jette les bases de futurs potentiels violence, conflit, et même extrémisme et terrorisme.
    Nous voudrions attirer votre attention sur le lien existant entre ces sentiments de frustration et le grand nombre de violations des droits de l’Homme perpétré par les autorités marocaines contre les Sahraouis. Le Rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, qui a visité El Aaiún en septembre 2012, a déclaré avoir « reçu des témoignages crédibles sur la pratique de la torture et des mauvais traitements dans la prison de [El-Aaiún], notamment les viols, les passages à tabac et la mise à l’isolement pendant plusieurs semaines, en particulier de détenus accusés de participation aux activités en faveur de l’indépendance.” Il a également signalé “un modèle d’utilisation excessive de la force dans la répression des manifestations et dans l’arrestation de manifestants ou de personnes soupçonnées de participer à des manifestations en faveur de l’autodétermination de la population sahraouie.” Cela n’est qu’un aperçu des graves et continuelles violations des droits de l’Homme dont sont victimes les Sahraouis. Nous sommes profondément préoccupés par la colère et le ressentiment causé par ces crimes.
    L’année dernière, la France a été contrainte de répondre militairement à la grave menace posée par la reprise des conflits et de l’extrémisme au Mali. La similitude entre le Mali et le Sahara Occidental est frappante. Les deux pays sont dans la région du Sahel, où des groupes extrémistes, y compris Al-Qaïda se nourrissent des griefs locaux pour attirer des recrues et récupérer des mouvements armés. Comme au Mali, le Sahara Occidental compte un groupe distinct de personnes – les Sahraouis – qui ne se sentent ni politiquement ni culturellement liés au Maroc et qui ont une histoire de résistance armée.
    Il est vital que nous prenions des mesures préventives afin de désamorcer les tensions au Sahara Occidental et d’éviter une répétition du Mali, qui pourrait mettre en danger la sécurité française et occidentale et nécessiter une intervention similairement difficile.
    Le renouvellement du mandat de la MINURSO par le Conseil de Sécurité des Nations Unies en avril en fournit une occasion importante. Comme première étape importante pour réduire les frustrations des Sahraouis, nous vous demandons d’appeler fortement à l’inclusion de la surveillance des droits de l’Homme à ce mandat.
    Nous avons tous les deux été particulièrement impliqués dans la question du Sahara Occidental, l’un de nous pour avoir servi comme vice-président de la MINURSO, et l’autre comme Envoyé personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental. Nous avons des vues différentes sur la façon dont la question du statut du Sahara Occidental devrait être réglée. Peter van Walsum a clairement fait savoir qu’à son avis, il n’était pas réaliste de continuer à exiger du Maroc son assentiment à un référendum avec l’indépendance comme option. Néanmoins, nous sommes rigoureusement d’accord sur le besoin urgent de surveillance des droits de l’Homme.
    Nous croyons que cette mesure va apaiser les tensions et renforcer la confiance dans les futures négociations sur le statut du Sahara Occidental, quel que puisse être le résultat de ces négociations. Il s’agit d’une étape essentielle pour les droits de l’Homme, la stabilité et la paix.
    Nous vous remercions de votre attention et nous réjouissons de vous soutenir dans cette entreprise.
    Sincères salutations,
    Frank Ruddy
    Ancien Vice-Président
    Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental
     Source: wsaforum.org
    Peter Van Walsum
    Ancien Envoyé Spécial du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental
    Nations Unies

    https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=4575623236336340612#editor/src=dashboard
  • Efemérides : Hace 39 años, Marruecos declaraba al enviado especial de la ONU para el Sahara persona no grata

    EFEMERIDES.- 06 de abril des 2014, ABC publica, basándose en un despacho de la agencia EFE, que Marruecos declaro al enviado especial de las Naciones Unidas, el sueco Olof Rydbeck, persona non grata.

    37 años después, Marruecos hizo lo mismo con el americano Christopher Ross. La diferencia es que, en esta ocasión, la ONU le obliga a tragar la serpiente. Ban Ki-moon y los americanos reiteraron su apoyo al embajador Ross.
    Rydbeck, declarada persona no grata por Marruecos
    Rabat, 4 (EFE).- Olof Rydbeck, enviado especial de las Naciones Unidas, ha sido declarado persona non grata en Marruecos por haber visitado los campamentos de refugiados saharauis en Argel.

    El doctor Ahmed Laraki, ministro de Asuntos Exteriores, ha enviado un mensaje al secretario general de las Naciones Unidas, Kurt Waldheim, pidiéndole que descargue a Rydbeck de sus funciones como enviado especial en el Sahara.
  • El primo hermano de Mohammed VI publica esta semana en París "Diario de un príncipe desterrado ": " El fin del Makhzen es indispensable"

    El palacio real debió saltar de sorpresa ayer al leer el diario Le Monde. El encacargado de la revista de prensa real debió preguntarse si debe señalar la entrevista de Moulay Hicham Al Alaoui.

    Una suma de respuestas que se asemejan a un juicio implacable contra el palacio. El primo hermano del rey Mohamed VI, el « Príncipe Rojo » rompe un largo silencio y se libra en una larga entrevista para anunciar la salida, el 9 de abril de 2014, de su libro « Diario de un príncipe desterrado  » (París, Grasset ) .
    El primo hermano del Rey « M6 » puede presumir – con razón – de ser una singularidad bajo los cielos del Magreb político. En efecto, no todos los días los « políticos » del Magreb cultivan el debate a través de ensayos políticos y reflexiones. Conforme pasa el tiempo del Magreb, el libro – como instrumento de debate – deviene un producto raro, por no decir una ilusión. Basta con echar una mirada por las librerías en el Magreb como en el extranjero, para rendirse a la evidencia.
    Fuego en el palacio
    En la contraportada, « Diario de un príncipe desterrado  » se presenta como una « antorcha de fuego ». Con razón ! El más turbulento de la familia alauita « prende fuego en palacio » y se dice « dispuesto a sacrificar la monarquía para que la democracia llegue a Marruecos ». No es él quien lo dice expresamente, sino su editorial que, después de haber leído y releído el manuscrito, se hace eco de ello. « Es mucho más que un manifiesto político », subraya Grasset en la cobertura final.
    Viaje en los « subterfugios » del Palacio, »Diario de un príncipe desterrado » se presenta como un « fabuloso cuento de mil y una anécdotas ». Moulay Hicham Al Alaoui narra la crónica de la juventud compartida de los príncipes, su educación en el Colegio Real, los « arcanos del serrallo que fortacelera su complicidad ». El hijo del rey Abdullah describe a Hassan II y talla a su tío un traje  » impresionante de odiosa verdad, de innegable grandeza y de perversa crueldad ».
    En el espejo real, Hassan II no tiene equivalente. La contraportada de « Diario de un príncipe desterrado » no escatima en fórmulas pictóricas para captar el interés del lector. Hassan II? Un “soberano excesivo, dispuesto a « colgar a sus enemigos con las pestaña de sus ojos », que « no tiene un sucesor a su medida ». Su heredero « M6 »? « Tímido, aplastado por su padre, al príncipe no le gusta el oficio de rey. Sin embargo, su primo (el futuro « Príncipe Rojo ») planta la cara para crecer oponiéndose a Hassan II, a la vez mentor y monstruo ». A lo largo de las páginas, « Diario de un príncipe desterrado » se lee como una « tragedia shakespeariana, llena de furor, de pasiones, de celos y el cálculo ».
    En espera de que el Palacio y los lectores en Marruecos y en el extranjero recorran las páginas del libro, Moulay Hicham Alaoui se entrega con mucho gusto a la prensa para promocionar su ensayo. Un libro que, a la imagen de « Nuestro amigo el Rey », de Gilles Perrault, y otros folletos en el mismo sentido, se recordara en la larga crónica libresca la monarquía alauita .
    Contento de batallar contra Palacio, el  » Príncipe Rojo  » iza su libro como la « Coronación de esta libertad de pensamiento a la que estoy muy arraigado », y que encontró en la década de los 1990 reclamando una « verdadera monarquía constitucional », dice en su entrevista con Le Monde. « Poco a poco, me vino una transformación que me hizo extranjero, no en Marruecos, sino extranjero en la familia y el entorno en el que crecí. Y el « Príncipe Rojo » levanta el velo sobre sus intenciones cuando reaparece sobre la escena marroquí a través de la red editorial. « Quiero iluminar a la gente, contribuir en el debate y, en este caso, hacer comprender una parte de la historia contemporánea de mi país « .
    « Dejé mi casa y ya pienso volver « 
    Moulay Hicham Alaoui da la impresión de no querer ir tan rápido. ¿Piensa jugar un papel ? « No sabemos lo que el futuro traerá. Si la ocasión se presenta, aportaré mi contribución, pero no creo que eso venga de Palacio », dijo, indicando que no espera una reforma salvadora que venga de arriba. “Depende de la interacción de fuerzas en un momento determinado: nos dirigimos hacia un escenario de ruptura, de cambio apaciguado ? Ni idea! Pero yo me fui de mi casa, y no pienso volver ».
    El  » Príncipe Rojo » critica severamente lo que, desde siempre, fue una trama para el poder alauita. « El Makhzen se apoya en la monarquía para vivir y la monarquía se apoya en el Makhzen para vivir a su manera; es una relación simbiótica y hay que redefinir por completo esta interdependencia. Toto el ejercicio de los tres reyes (Mohamed V, Hassan II y Mohammed VI, ndlr) que se sucedieron fue el de mantener esta dualidad, cada uno a su manera. Yo creo que Marruecos no puede progresas con el Majzen. Y si no puede, es la monarquía que pagara el precio ». 
    « El fin del Makhzen es indispensable, zanja sin más. Es es un poder neo-patrimonial que impide el desarrollo económico, un sistema de depredación y subyugación. Por lo tanto, no puede liberar las energías económicas y no podrá sacar el agua de la fuente. El segundo tema es la creación de un verdadero Estado moderno, un Estado de Derecho. Hoy tenemos una monarquía con una constitución. No tenemos una monarquía constitucional ».
    El « Príncipe Rojo » también hizo el juicio de su primo « M6 » y decreta – a primera vista – un mordaz veredicto de fracaso. Mohammed VI en el examen del poder es una « cita perdida con la historia ». Moulay Hicham Alaouil explica : « (… ) Al final de su reinado, Hassan II se dió cuenta de que estaba en un callejón sin salida. Ahora bien, cuando Mohammed VI llegó al poder, heredó una inédita situación de consenso y de apaciguamiento en la monarquía marroquí « . En julio de 1999, fecha de la muerte de Hassan II, es la primera vez que la transición ocurre en condiciones tan favorables, todos los demás tuvieron lugar en momentos de disturbios y tensiones. Al principio, Mohammed VI vaciló. Pero, al final, nos quedamos en la misma lógica ». Y el « Príncipe Rojo  » resume en una fórmula asesina el balance político de su primo el rey : « Esta es una cita perdida con la historia. « 
    Entre otras quejas lanzadas contra “M6”, la manera con que el rey concibe la gestión de los asuntos del reino. « Abandonó la lógica democrática por un gobierno de tecnócratas en 2002 y cinco años después, con otro sacado del Istiqlal que fue despojado de todas sus prerrogativas con la creación de comisiones reales y de altas instancias ( … ) Se t
    raen nuevas élites que serán, acto seguido, vampirizadas, dejándolas luego como zombis sin vida ».
    La prensa occidental y en particular la francesa se apresuró a tejer laureles a « M6 ». Quince años después de la muerte de su soberano padre, los estilos han cambiado, pero al final, nada ha cambiado. Moulay Hicham Alaouil se lanza en una violenta comparación entre padre e hijo. « Hassan II tenía demasiada pasión por el oficio de Rey, que lo empujó hacia el absolutismo. Mohamed VI, es todo lo contrario: una falta de pasión que ha hecho que la democratización no termine. El mismo resultado con dos personajes diferentes ».
    par S. Raouf
    Le Quotidien d’Oran, 05/04/2014
    Traduccion no oficial de Diaspora Saharaui
  • Le Maroc est une prison à ciel ouvert pour les africains

    La mini-tournée du roi Mohammed VI en Afrique subsaharienne a été accompagnée d’une campagne médiatique sans précédent grâce au soutien de la presse française très acquise au Maroc. Rappelons les titres des principaux supports français :
    Ces grands titres affichés par la presse française ont eu l’effet escompté non seulement sur le peuple marocain, première cible de cette campagne, mais aussi sur l’opinion publique algérienne. Plusieurs journaux algériens ont été touchés par la propagande du lobby pro-marocain de la France et parlent d’une « offensive diplomatique du Maroc en Afrique » profitant de « l’absence d’Alger sur la scène africaine « .
    A croire ces plumitifs dévoués aux plaisirs offerts par le Makhzen sur terre marocains, l’Afrique serait limitée à quatre pays : Mali, Côte d’Ivoire, Guinée et Gabon. Les autres pays qui composent l’Union Africaine se seraient disparus comme par un enchantement du grand magicien français et de son adepte nord-africain, le Maroc.
    Qu’est-ce qui se cache derrière cette campagne d’encensement du Maroc et de son roi ? Quel est son véritable objectif ? Pourquoi on parle de recul algérien en Afrique alors que c’est tout le contraire qui arrive ?
    La réponse se trouve peut-être dans une réalité très amère pour les marocains. L’Europe a fait du Maroc un ennemi des africains. Le vieux continent a fait du royaume de Mohammed VI une grande prison à ciel ouvert pour les subsahariens désireux de se rendre en Europe. Ils sont emprisonnés, torturés et victimes de toute sorte d’exactions au Maroc en échange d’un soutien dans le conflit du Sahara Occidental et au régime dictatorial de la monarchie alaouite. Comme l’a si bien signalé Mohamed Abdoun dans Le Courrier d’Algérie, « Il est de notoriété publique que le Maroc, contrairement à l’Algérie, mue par des principes immuables ainsi qu’un grand respect du droit international, est le parfait vassal des Occidentaux dans la région. C’est, par exemple, lui qui fait office de « chien de garde » contre l’émigration clandestine vers le Vieux continent ».