Mois : février 2014

  • Aziza Brahim et l’héritage sahraoui Soutak, nouvel album de la chanteuse du Sahara occidental

    07/02/2014 – 
    Issue d’une génération déracinée qui n’a jamais eu l’occasion de fouler la terre de ses ancêtres et vit en exil, la chanteuse sahraouie Aziza Brahim s’est chargée de reprendre en musique le flambeau de la révolte poétique porté par sa grand-mère. A travers Soutak, son troisième disque, elle donne à sa mission un ton plus acoustique.
    “Le temps défile comme les kilomètres sur une autoroute, mais c’est un voyage irréversible. Si les choses ne sont pas réglées bientôt, cela fera quarante ans que nous, le peuple du Sahara Occidental, aurons pris cette route, depuis que notre pays a été envahi, ravagé, volé.” En quelques lignes, en guise d’introduction au livret qui accompagne le CD de son nouvel album Soutak, Aziza Brahim plante le décor. La chanteuse trentenaire a épousé la cause sahraouie avec une détermination qui confère à sa musique une dimension autre qu’artistique.
    Le sang de la révolte, mais aussi celui de la poésie, coule dans ses veines par hérédité. Mabruk, son précédent album paru en 2012, rendait hommage à sa grand-mère, Ljadra Mint Mabrouk, que ses compatriotes connaissent pour ses poèmes et son exaltation du sentiment patriotique. L’illustre aïeule a d’ailleurs fait l’objet d’un épisode de la série documentaire Poets in Protest diffusée l’an dernier sur Al-Jazeera, revenant sur la situation dans laquelle se trouve ce territoire dont la superficie équivaut à la moitié de la France, situé entre le Maroc au nord et la Mauritanie au sud, bordé par l’océan Atlantique à l’ouest et partageant ses frontières à l’est avec le Mali et l’Algérie.
    Autrefois colonie espagnole, le Sahara occidental est occupé dans sa très grande majorité par le Maroc qui y revendique et exerce sa souveraineté, en dépit de l’opposition armée menée par le Front Polisario avant qu’un accord entre les belligérants soit signé, prévoyant un référendum d’autodétermination dont l’organisation a toujours été repoussée par le royaume chérifien.
    La musique pour s’amuser
    Aziza est née en Algérie, près de Tindouf, où elle grandit avec ses neuf frères et sœurs. “Je pensais que cet endroit était mon pays. Je ne savais pas que c’était un camp de réfugiés. L’innocence d’un enfant s’avère parfois appropriée pour résister, se protéger dans les contextes les plus durs. Comme on n’avait pas de jouets, on faisait de la musique pour s’amuser. Le jeu consistait à faire des chansons avec les poèmes de ma grand-mère. Ma mère et elle ou d’autres femmes du voisinage formaient le jury. Je faisais tout mon possible pour gagner”, confie-telle, rappelant au passage avoir vécu ses premières expériences musicales lors de ces vendredis où les familles musulmanes se rassemblaient pour prier et chanter les louanges au Prophète.
    Si elle commence à faire entendre sa voix dans les récitals avec sa grand-mère, c’est à Cuba – où elle est envoyée à onze ans pour suivre ses études secondaires – qu’a lieu sa première prestation en solo. Devant ses camarades d’école sahraouis, elle interprète une chanson du Libanais Walid Toufic. “J’ai écouté Ali Farka Touré, mais aussi Warda, Oum Khalsoum, Salif Keita. Je me souviens du raï :Cheb Khaled, Cheikkha Rimitti, Cheb Mami… Du reggae, avec Bob Marley et Alpha Blondy et des cassettes arabes que mon oncle rapportait d’Alger. Et aussi de Dimi Mint Abba, la référence du haul (la musique traditionnelle, NDLR), avec Malouma”, liste la jeune femme qui joue des percussions, comme sa mère et ses sœurs. 
    De La Tierra derrama lagrimas à Soutak
    Forte de toutes ces influences, elle se met à composer ses propres titres lorsqu’elle retourne au milieu des années 1990 sur le sol africain, huit ans après l’avoir laissé. Son style ne tarde pas à attirer l’attention, à l’échelle locale. Avec La Tierra derrama lagrimas, devenu un morceau phare de son répertoire, elle remporte le premier prix du concours organisé dans le cadre du festival culturel de la République arabe sahraouie démocratique, État fantôme créé par les indépendantistes.
    Tout en étant enrôlée au sein de l’ensemble national sahraoui avec lequel elle part en tournée dans les pays voisins, elle fait ses premiers enregistrements, qui atterrissent sur des compilations remarquées, et monte un groupe baptisé Leyuad pour l’accompagner sur les scènes de France, d’Allemagne et d’Espagne, son nouveau pays de résidence. L’équipe changera en 2006 pour devenir Gulili Mankoo, formation afro-latino. Le son d’Aziza se fait résolument moderne.
    Cette fois, pour Soutak, son nouveau disque conçu à Barcelone et emballé par le producteur américain Chris Eckman (Samba Touré, Tamikrest…), elle a eu envie de revenir à un mode plus traditionnel, acoustique afin de “faire ressortir le chant et souligner ce que disent les textes”. Avec en filigrane un second objectif : voyager, en partant de sa culture pour aller vers celle du Mali, “le plus naturellement, sans problème, parce que ce sont des cultures proches”.
    http://www.rfimusique.com/actu-musique/musiques-monde/album/20140207-aziza-brahim-soutak
  • Mali : La trahison de Mohammed VI

    La trahison est un principe ancré dans la politique de la dynastie alaouite. L’Algérie est le premier pays à en être victime, le Maroc étant derrière le détournement, le 22 octobre 1956, d’un avion de la compagnie marocaine Air Atlas, qui transportait de Rabat à Tunis les cinq dirigeants historiques du FLN (Ben Bella, Khider, Lacheraf, Boudiaf et Aït Ahmed).
    « Excuse-moi, mais l’affaire avait été planifiée, car l’avion était marocain et le pilote était français. L’équipage était entièrement français. Dans l’affaire du détournement de l’avion, je le dis sans hésitation, ils nous ont vendus », a déclaré Ahmed Ben Bella après avoir affirmé qu’« il était prévu que nous prenions le même avion que le roi Mohammed V et que celui-ci ne survole pas l’Algérie, mais la mer sans rentrer dans l’espace aérien. Mais la veille du voyage, nous avons été informés que le roi serait accompagné de son épouse, ce qui signifiait que nous ne voyagerons pas à bord du même avion. Je ne vous cacherai pas que j’avais un pressentiment et mes pressentiments ne m’ont jamais trahi ».
    Un an plus tard, Mohammed VI reçoit l’ordre de Paris de mettre fin à la résistance qui menaçait de s’étendre vers le sud jusqu’en Mauritanie. La dynastie alaouite a participé activement dans l’Opération Ecouvillon contre les unités armées de l’ALN. Ce fait constituera l’étincelle qui mettra le feu aux relations entre le Parti Istiqlal et la monarchie marocaine.
    L’Algérie sera, en 1963, victime d’une nouvelle trahison. Cette fois-ci du nouveau roi Hassan II. Dans le but de conquérir les régions de Béchar et Tindouf, l’armée du Maroc agressera l’Algérie récemment indépendante et qui n’a pas encore soigné ses blessures de la sanglante guerre contre le colonialisme français. 
    En 1967, Hassan II préviendra Tel-Aviv des plans arabes d’une attaque imminente contre l’Etat sioniste. La suite est connue, Israël écrasera les forces égyptiennes en six jours.
    En 1975, le Maroc, avec la Mauritanie et l’Espagne, trahira la confiance de l’Algérie en signant, en catimini, les accords de Madrid alors que l’Algérie est un pays concerné en tant que pays voisin et limitrophe.
    En 1994, alors qu’Alger s’appliquait à ramasser les débris de l’UMA, Rabat l’accuse d’être derrière l’attentat de Marrakech.
    Au mois de septembre 2013, Mohammed VI arriva à Bamako pour assister à la cérémonie d’investiture du président Ibrahim Boubakar Keita. La visite a été qualifiée par la presse marocaine comme « nouvel élan aux relations entre le Maroc et le Mali » et « une marque d’attention royale au Mali ». Faute d’argent liquide, Mohammed VI a promis de former 500 imams dans les écoles marocaines. Une décision vite critiquée par l’opinion publique malienne et qualifiée comme une tentative de favoriser le rite malékite au détriment du wahhabisme.
    Si la visite a été habillée d’un caractère amical, la décision que le roi Mohammed VI vient de prendre constitue une poignée dans le dos d’IBK. Le 29 janvier, le monarque marocain accueillait dans son palais les leaders du MNLA, le mouvement à l’origine de tout le chaos qui règne au nord du Mali depuis sa déclaration d’indépendance en avril 2012.
    Nul doute que le président malien verra l’initiative du Maroc comme un geste inamical au moment où il sollicita la médiation d’Alger dans sa quête d’une solution au problème de l’Azawad.
    Ainsi, Mohammed VI aura montré la nature traître qu’il a hérité de ses ancêtres poussé par la défaite qui lui a été infligée par les sahraouis.
  • L’Afrique du Sud renouvelle son soutien à l’indépendance du Sahara occidental

    Le vice-ministre des Affaires étrangères sud-africain Marius Fransman a renouvelé jeudi le soutien de l’Afrique du Sud à « l’autodétermination du Sahara occidental » contrôlé par le Maroc et appelé à sa « décolonisation », dans une conférence au Parlement.
    « L’Afrique du Sud demeure ferme sur son soutien au droit inaliénable du peuple sahraoui à la décolonisation et à l’autodétermination, via un référendum supervisé par l’ONU avec l’option de l’indépendance », a déclaré M. Fransman.
    S’en est suivi un long exposé sur la situation de cette ex-colonie espagnole, « occupée par le royaume du Maroc depuis 1976 et qui est la dernière colonie en Afrique », selon les termes de M. Fransman.
    « L’occupation illégale du Sahara occidental par le Maroc reste une affaire de légalité internationale », a-t-il ajouté, réitérant parmi sept principes guidant Pretoria sur ce dossier « le caractère central de l’Union africaine et des Nations unies dans la résolution du conflit ».
    La conférence était également destinée à exprimer la solidarité de l’Afrique du Sud aux Cubains « dans leur combat contre l’embargo économique américain » et aux Palestiniens.
    M. Fransman a tenu à citer l’ancien président Nelson Mandela : « L’Afrique du Sud ne sera jamais complètement libre tant que la Palestine ne sera pas libre! ».
    Le Maroc contrôle le Sahara occidental et propose depuis 2007 un plan d’autonomie pour ce vaste territoire de moins d’un million d’habitants. Les indépendantistes du Front Polisario, soutenu par Alger, réclament pour leur part un référendum d’autodétermination.
    Une mission de l’ONU, la Minurso, est présente sur place depuis 1991, afin de veiller principalement au cessez-le-feu.
    Un projet d’élargissement de son mandat aux droits de l’Homme, proposé l’an dernier par les Etats-Unis, avait finalement été abandonné à la suite du refus catégorique du Maroc.
    Huffington Post, 06/02/2014
  • Ali Aarrass : cinq ans de combat pour une victoire historique !

    Communiqué de presse du CABINET D’AVOCATS JUS COGENS : Me Dounia ALAMAT (GSM: 32.470.57.59.25 ; da@juscogens.be) – Me Nicolas COHEN (GSM : 32.470.02.65.41 ; nc@juscogens.be) – Me Christophe MARCHAND (GSM: 32.486.32.22.88 ; cm@juscogens.be)
     6 février 2014
     Affaire Ali AARRASS : Le Tribunal de première instance de Bruxelles enjoint au Ministre des Affaires Etrangères d’assurer la protection consulaire à son ressortissant, torturé et détenu au Maroc
     Depuis son extradition illégale vers le Maroc[1], le 14 décembre 2010, Ali AARRASS, citoyen belge, clame qu’il a fait l’objet d’abominables tortures.
     Ces actes barbares ont été confirmés dans un courrier de décembre 2012, adressé par le Rapporteur spécial des Nations-Unies contre la tortureau Ministre de la Justice marocain, et rendu public en mai 2013[2].
     Tout récemment encore, le Groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations Unies avait constaté que « c’est (…) sur la base d’aveux obtenus sous la torture que M. Ali Aarrass (…) a été condamné en novembre 2011 à 15 ans de prison ferme »[3].
     Depuis son incarcération au Maroc, Ali AARRASS sollicite que la Belgique lui prête secours et assistance, au travers de l’aide consulaire.
     Toutefois, le Ministre des Affaires Etrangères n’a jamais donné de suite favorable à sa demande. Ce 29 janvier 2014, interpellé par la Député Zoé GENOT, le Ministre des Affaires Etrangères a réaffirmé qu’il n’accorderait pas la protection consulaire à son ressortissant[4]. Concernant l’ « assistance humanitaire », il a expliqué qu’elle avait été exercée, sans expliquer les raisons pour lesquelles il estimait pouvoir clôturer son intervention vis-à-vis d’Ali AARRASS, toujours victime d’une peine et de traitements inhumains et dégradants.
     Suite aux refus répétés et injustifiés de lui venir en aide, Ali AARRASS a cité le Ministre des Affaires Etrangères en justice afin de le contraindre à lui apporter l’assistance consulaire.
    Victory Dans un jugement historique et courageux de ce 3 février 2014, le Tribunal de première instance de Bruxelles, siégeant en référé, a fait droit à la demande d’Ali AARRASS. Le jugement expose :
     « La protection consulaire vise principalement à la protection des droits individuels à l’étranger. Elle doit être entendue comme un mécanisme visant à ce que les droits reconnus à un individu puissent être effectivement garantis (…)
    La protection consulaire est donc de nature à contribuer au respect des droits fondamentaux, comme celui garanti à l’article 3 de la Convention européenne des Droits de l’homme (…)
     Un agent consulaire a le droit de communiquer avec son ressortissant mais ce droit peut se transformer en obligation, en vertu de l’article 1er de la Convention européenne des Droits de l’homme, si une violation à ladite Convention est alléguée et portée à la connaissance de cet Etat (…)
    poster-declaration-droits-homme
     Il n’est pas contestable que ces traitements [torture] ont des répercussions sur l’état de santé mental et physique de M. AARRASS qui nécessiterait un suivi médical, actuellement. Cette seule circonstance justifie l’intervention du tribunal des référés. L’urgence ne peut être déniée lorsqu’une situation, qui est le fait de la violation de règles fondamentales qui ont trait aux Droits de l’homme empire par l’effet du temps (…)
     L’article 4 de la Convention de la Haye du 12 avril 1930 (..) ne règle pas les droits des parties au litige puisque le Maroc n’a pas ratifié ladite Convention (…)
     Prima facie, il n’existe aucune règle de droit international qui contraint l’Etat belge à ne pas intervenir dans le cas d’un binational (…)
     Il n’est pas contesté que l’Etat belge a apporté une intervention consulaire/humanitaire à l’égard de doubles ressortissants dans l’autre Etat de leur nationalité, même si les circonstances de l’intervention de l’Etat sont différentes d’une affaire à une autre (…)
     PAR CES MOTIFS (…)
     Enjoignons à l’Etat belge d’apporter sa protection consulaire à M. Ali AARRASS »
    Victoire C’est la première fois dans l’histoire judiciaire belge qu’un double national obtient d’un Tribunal l’ordre de protéger son ressortissant hors de la Belgique. Face au calvaire subi par Ali AARRASS, il était temps que soit rappelé au Ministre des Affaires Etrangères qu’au XXIème siècle, on ne transige pas avec les droits fondamentaux pour d’obscures raisons, même quand il s’agit de préserver de bonnes relations avec le Royaume Chérifien du Maroc.
     Le jugement de ce 3 février 2014 est exécutoire.
     La famille, les proches et la défense d’Ali AARRASS espèrent dès lors qu’une visite du Consul belge au Maroc sera rapidement effectuée et que la Belgique prendra enfin ses responsabilités dans cette triste affaire.
     [1] Extradition réalisée par l’Espagne en contrariété avec une injonction du Comité des droits de l’homme de l’ONU du 26 novembre 2010, compte tenu du risque de torture encouru.
     [2] Voir pièce jointe
     [3] « Déclaration lors de la conférence de presse du Groupe de travail sur la détention arbitraire à l’issue de sa visite au Maroc », 18 décembre 2013, http://www.ohchr.org/FR/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=14121&LangID=F (en annexe)
     [4] Chambre des représentants, Commission des Relations extérieures, Réunion du 29 janvier 2014, CRIV 53 – COM 0913


    http://www.freeali.eu/?p=5146
  • Quel voisinage, par Bachir Ben Nadji

    Donc, le Sahara occidental, ce n’est pas le Maroc, point barre ! Comme l’enclave de Sebta et Melilla n’est pas espagnole. 

    On est l’un à côté de l’autre, on est voisin, et nul ne peut partir ni changer quoi que ce soit à cette situation de voisinage. Depuis quelques décennies tu m’as déclaré la guerre et à chaque fois tu reçois des raclées, mais tu ne veux pas comprendre ni tu ne veux reprendre le droit chemin et tu ne veux pas que notre voisinage soit le plus naturel du monde. 
    Tu ne me veux pas du bien et tu agis de façon à me nuire, et en fin de compte tu veux que je me taise. Un jour, tu as décidé de manière unilatérale que tu ne veux pas que je rentre chez toi, ok, je l’accepte et quelques temps après tu réagis autrement en enlevant de manière unilatérale toutes les barrières et en acceptant que mes enfants rentrent chez toi. Moi de mon côté je n’accepte pas tes enfantillages, j’ai toujours voulu que notre voisinage soit basé sur le respect mutuel, mais toi tu ne fais rien pour que cela soit ainsi. Tu cries sur tous les toits que je ne suis pas sincère, mais en vérité tu ne l’est pas et tu ne veux pas l’être. 
    Les choses vont mal entre nous, notre voisinage est des plus exécrables, en dépit des efforts que je mène pour que ce soit le contraire, mais tu es têtu et tu te plains toujours à tout le monde, aux amis et aux ennemis. Tu fais tout pour que tu sois vu comme celui qui est le plus lésé par cette situation, mais en vérité c’est toi qui perpétue la situation de non-guerre et de non-paix. A chaque fois, tu agis contrairement aux règles de bon voisinage et tu veux être comme l’huile sur l’eau. 
    Cette fois-ci tu en a fait trop, tu veux que je reçoive (de force) tes invités chez moi, je refuse, tu te fâche et tu te plains, comme tu as l’habitude de le faire et tu fais un boucan ! 
    Tout ça c’est nos voisins de l’ouest, et ça c’est le makhzen chérifien ! ce n’est point le peuple marocain, les pauvres sujets, non c’est l’intelligentsia et les valets sans dignité ! 
    Incroyable mais vrai ! Les marocains reçoivent des syriens venus chez eux en tant que réfugiés, hommes, femmes et enfants de tous âges. Ils les accueillent mais en fin de compte ne savent pas quoi faire d’eux. La solution est toute prête, il faut les envoyer en Algérie voisine par la frontière terrestre, laquelle est fermée depuis près de 20 ans. Ils sont fous à lier ces marocains, ils ne changeront pas. Sachant que la frontière est fermée, les marocains veulent forcer la main aux algériens même en leur fourguant les subsahariens qu’ils arrêtent à l’intérieur du royaume, même si ceux-ci sont arrivés par voie aérienne et disposent de visa d’entrée et de court séjour. Ils l’ont fait à plusieurs reprises, ils nous envoient par-dessus le marché toute la production et la surproduction de kif, de cannabis, de chira et tout ce qu’ils veulent à travers la même frontière en fermant les yeux devant les trafiquants qu’ils commanditent pour inonder l’Algérie de leurs drogues. 
    Et là, ils veulent nous envoyer les syriens qui sont venus chez eux pour, semble-t-il, les héberger, les nourrir et leur faire oublier les trois années de guerre que subit la Syrie de la part de l’internationale terroriste et de ses soutiens occidentaux. Tout compte fait, ils ont failli à leur mission de prendre en charge ces réfugies qui étaient leurs invités et puis après n’en veulent plus. De la vraie folie furieuse du makhzen. Et quand on réagit en refusant d’accepter quiconque par la voie terrestre, ils font un tintamarre devant le monde entier en utilisant la presse attitrée et inféodée et en prenant à témoin tous ceux qui veulent les écouter. 
    De ce sujet, les journalistes et les écrivaillons en font des tartines, ce qui pousse les politiques et les commanditaires de cette opération à réagir. Et là bien sur, le ministère des affaires étrangères du royaume publie communiqué sur communiqué pour dénoncer l’Algérie, accusée de refuser son territoire à de pauvres syriens fuyant la guerre qui fait rage chez eux. Ils ont le culot de convoquer notre ambassadeur pour lui dire leur réprobation, «dhrabni w bka w fatni w chtka» (il me tabasse, chiale comme un gamin et va, lui en premier, se plaindre. 
    Donnez-moi une explication à tout cela, s’il vous plait ! Notre voisin veut peut être nous obliger à accueillir ces pauvres syriens qui le dérange et qu’il a reçu sur son propre territoire et pour lesquels, a-t-on appris, il a installé des tentes à quelques mètres de notre frontière. Il faut que tout le monde sache que les algériens ont bien reçu les syriens et ceux-ci sont chez nous comme s’ils étaient chez eux, il y a ceux qui vivent dans des familles algériennes, il y a ceux qui sont pris en charge par les associations dont le Croissant rouge algérien. Il y a ceux qui, se trouvant dans le besoin, mendient, comme il y a ceux qui travaillent, en tout les cas ils sont chez nous, ceux qui s’en plaignent peuvent partir ailleurs, ceux qui s’y plaisent sont les bienvenus, le reste, excusez l’expression : « on s’en fout ». Et ceci est valable pour tous ceux qui viennent chez nous, qu’ils soient syriens ou mozambicains, ou même martiens, car l’Algérie a, de tout temps, été une terre d’accueil au point ou notre ami Samora Machel, le leader africain, a dit à titre de reconnaissance que l’Algérie est la Mecque des révolutionnaires, en fait cette terre est la Mecque de tous ceux qui veulent s’y plaire, et ils sont et seront les bienvenus. 
    Mais au cas où notre voisin de l’ouest veut nous chercher des noises, il n’a qu’à chercher d’autre prétexte, pas du fallacieux et qu’il sera, advienne que pourra, tôt ou tard démasqué et tourné au ridicule. 
    Mais excusez-moi, les marocains ou du moins le makhzen du roi M6, comme celui de son père, fait partie des mauvais élèves qui n’apprennent pas la leçon. Comme l’impérialisme avait dit le Général Giap ! A chaque fois et quand il s’agit de l’Algérie, le Maroc trouve toutes les astuces pour trouver les coups bas à assener, trouve toutes les astuces à nuire. Et là le makhzen sort son attirail, ses gros calibres, à commencer par la diplomatie de quatre sous pour dénoncer l’Algérie, son agence de presse, la MAP, et ses « grosses pointures » de « chercheurs », « experts » en questions maghrébine, arabe, africaine, sahélienne, et j’en passe. Tout ce monde se met à l’œuvre pour « casser du sucre sur le dos » de l’Algérie. Quelle bassesse ! Et les exemples ne manquent pas dans ce contexte. Il y a une année, le makhzen a mobilisé ses « experts » et ses « universitaires-chercheurs et spécialistes » pour zaama détruire les thèses algériennes en matière de lutte anti-terroriste quand il s’est agit de l’attaque de la base de Tiguentourine. Tout un monde s’est mobilisé de manière vilaine, les « experts » du Maroc et des capitales occidentales, experts inféodés au makhzen et à ses thèses à deux sous ont voulu « démonter » la vision algérienne de la gestion sécuritaire, mais en ont eu pour leur fric quand l’internationale terroriste a été détruite, et le monde entier a salué la rapidité d’exécution de l’opération de libération des otages et la non-réponse aux tangos et à leurs exigences. Le makhzen mène aussi à longueur d’année, des opérations anti-algériennes, surtout dans le dossier du Sahara occidental. Il prend ses vessies pour des lanternes et se fout le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Le dossier du Sahara occidental est géré par l’ONU, mais le makhzen veut nous faire porter le chapeau de cette question de décolonisation que reconnaissent de nombreux pays dans le monde, ne déplaise aux détracteurs. Et là, l’Algérie s’en lave les mains. Notre pays soutient le Front Polisario et la RASD comme il l’a fait pour tous les mouvements de libération, et cela figure dans nos choix politiques et dans nos traditions, car si l’Algérie est indépendante, c’est grâce au soutien de nombreux pays du monde qui ont défié la France devant son entêtement à soutenir que l’Algérie c’est la France. Donc, le Sahara occidental, ce n’est pas le Maroc, point barre ! Comme l’enclave de Sebta et Melilla n’est pas espagnole. 
    Le makhzen doit comprendre une chose, c’est que l’Algérie qui ne répond pas aux provocations n’est pas faible, mais beaucoup plus une grande nation qui sait se respecter parmi le concert des nations. Les algériens sont tellement dignes qu’ils ne vont pas jusqu’à déchirer l’emblème d’une autre nation, voisine par-dessus le marché, ne l’inonde pas de produits de la mort, tels que les drogues dangereuses. Les algériens ne trouvent jamais les prétextes vils et bas pour s’attaquer à leurs voisins, et nous en avons heureusement beaucoup. Les algériens gardent toujours la tête froide devant des situations qui font paniquer le makhzen qui finance amis et ennemis pour nuire à l’Algérie. Le voisinage ce n’est pas ça, le voisinage, c’est le respect, c’est l’entraide, c’est la solidarité. Ni le Maroc, ni l’Algérie ne peuvent déménager et partir ailleurs, le monde est ainsi fait, ma yenfaa ghir essah, (il n’y a que le réel qui dure) dit un proverbe arabe et maghrébin, aux marocains de se rendre compte que tant que le makhzen agit ainsi, l’Algérie restera sur ses positions de principes, ne lâchera jamais prise, respectera ses engagements et ne pliera pas devant les provocations de personnes irresponsables. Un jour les marocains se réveilleront, jugeront ce qui est juste et injuste, et là, ceux qui veulent ruiner les bonnes relations entre les peuples seront condamnés par l’histoire, et l’histoire ne pardonne jamais. A bon entendeur salut ! 
  • Pourquoi le drapeau marocain ne comporte pas le croissant symbole de l’islam

    Officiellement pays arabo-musulman, le Maroc, contrairement à l’Algérie, à la Tunisie, à la Mauritanie et à la Libye, dispose d’un emblème dénué du croissant symbolisant l’islam. 
    Le drapeau, symbole de souveraineté de toutes les nations du monde, est pour le Maroc le résidu de l’imprégnation de l’histoire de cette monarchie par le sionisme. Il a été pensé et façonné par l’officier de l’armée coloniale française Hubert Lyautey qui a choisi la couleur rouge en référence au goût prononcé pour le sang des belliqueux alaouites qui régnaient par la violence. 
    Lyautey avait troqué le blanc qui était la couleur de prédilection des anciennes dynasties par le vermeil qui sied mieux aux ancêtres du roi Mohammed VI, connu pour leurs accointances avec les francs-maçons. L’étoile qui orne ce drapeau avait à l’origine six angles comme l’étoile de David qui, elle, trône sur l’emblème israélien. Elle n’a été modifiée qu’au gré de la création de l’Etat sioniste qui a spolié le peuple palestinien de ses territoires pour les faire siens. Même les pièces de monnaie étaient estampillées avec ce symbole du judaïsme. Le Maroc était d’ailleurs illustré avec un drapeau portant ces attributs dans l’édition de 1938 du prestigieux dictionnaire de langue française Larousse. 
    Cette forme n’a été abandonnée qu’en 1948. Le Maroc, dont les monarques se prévalent d’une descendance directe du prophète Mohamed (QSSSL), n’est donc en réalité qu’un Israël officieux. 
    On comprend maintenant mieux le peu d’empressement de ce pays à soutenir la cause palestinienne alors qu’il entretient des relations plus que cordiales avec l’excroissance coloniale que représente Israël. Tout s’éclaire aussi concernant la propension du sérail marocain à mettre des bâtons dans les roues de ceux qui lancent des initiatives pour criminaliser la normalisation des relations avec Israël. 
    Le Maroc est toujours sous la botte du lobby sioniste qui le protège à travers les puissances occidentales qui restent loyales à cette secte ésotérique au détriment de la légalité internationale et des peuples qui ne sont plus dupes quant à la servilité de leurs dirigeants aux Israéliens. Le royaume alaouite peut donc compter sur ces pays et les monarchies du Golfe qui sont à leur solde.
    Sonia B.
    Demain : Le Mouvement des républicains marocains est né !
  • Prisonnier politique sahraoui déféré au juge d'instruction et un autre torturé

    Le prisonnier sahraoui Ahmed Daoudi a entamé, le 3 février 2014, une grève de la faim ouverte dans la Prison Noire d’El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc. Daoudi veut ainsi protester contre les mesures prises par le directeur de la prison pour empêcher sa famille de lui rendre visite et de lui apporter des biens de première nécessité. Il exige aussi que la direction de la prison cesse les pratiques dégradantes et respecte ses droits fondamentaux, à leur tête le droit d’être soigné.
    D’autre part, les autorités marocaines ont déféré le prisonnier politique Abdeslam Loumadi auprès du juge d’instruction dans la Cour d’Appel de El Aaiun le 4 fevrier 2014. Loumadi a nié les faits qui lui sont reprochés et rappelé au juge que son emprisonnement et le procès verbal élaboré à son encontre ont été fabriqués de toutes pièces en représaille a sa position sur la question du Sahara occidental et la lutte pacifique choisie comme moyen de revendiquer le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Il a aussi déclaré être en grève de la faim depuis plus de quatre jours pour revendiquer tous ses droits en tant que prisonnier politique et l’ouverture d’une enquête sur les actes de torture physique, menace verbale et viol subis pendant la période de garde-à-vue dans la siège de la Sécurité de la Wilaya d’El Aaiun, au Sahara Occidental occupé.
    Toujours dans le contexte des pratiques honteuses et dégradantes de la dignité des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines, Mohammed Daihani a été victime ce matin du 5 février 2014, dans la prison locale de Salé 2, d’une sauvage agression lors d’une perquisition de sa cellule accompagnée d’insultes et d’humiliation de sa personne. L’équipe de perquisition composée de 100 employés de la prison a procédé à la destruction de ses biens (vêtements, couvertures…). Le prisonnier é été ensuite conduit, les mains ligotés, vers une destination inconnue.
    Source : Ligue pour la protection des prisonniers sahraouis dans les prisons marocaines
    El Aaiun occupée / Sahara occidental
  • La phrase que le Maroc cherche désespérément

    L’Algérie dans son effort de médiation compte sur son poids en tant que pays limitrophe et en tant que leader régional dans la lutte contre le terrorisme. Le Maroc, pour sa part, compte sur les « acquis » d’une longue carrière bâtie à coups de se prostituer auprès de la France pour défendre sa position au Sahara Occidental.




    « Le Maroc et l’Algérie se disputent ceci, cela… » est une phrase que les gouvernants de Rabat cherche désespérément pour faire croire que le Maroc a le même poids que celui de l’Algérie. Les alliés traditionnels du Maroc courent à sa rescousse. Le lobby français de l’AFP qui n’a jamais caché sa sympathie pour Rabat affiche un grand titre : « Le Maroc et l’Algérie se disputent le rôle de médiateur dans la crise malienne». Les supplétifs de la presse malienne mettent les points sur les « i » avec des titres comme « Médiation dans la crise malienne : Vers une guerre de leadership entre Alger et Rabat ? » et parlent même d’une médiation maroco-suisse. Un scénario qui délate le délire du Makhzen.


    En 2012, l’Algérie n’y étant pas membre, la CEDEAO a désigné le Burkina Fasso médiateur entre les parties maliennes. Mais la médiation burkinabaise étant bloquée, l’Algérie a décidé mettre la main à la patte pour tenter de trouver un terrain d’entente entre Bamako et la région Nord du Mali. 

    « Tous ceux qui connaissent les dossiers savent que l’Algérie est incontournable dans ce dossier », avait déclaré, le 28 janvier 2014 , Zahabi Ould Mohamed, Ministre malien des Affaires étrangères, sur les antennes de RFI , avant d’ajouter que le gouvernement malien est convaincu que l’Algérie a intérêt à ce que le Nord du Mali soit stable, parce que cela y va de sa propre stabilité étant donnée que les groupes armés qui opèrent dans le Nord du Mali ont un prolongement dans le Sud de l’Algérie.

    Ces déclarations n’ont pas plu à Rabat. Le lendemain, les leaders du MNLA est accueilli à Rabat par le roi Mohammed VI. L’objectif du premier, s’imposer comme seul interlocuteur de Bamako et le second vise à saper la médiation algérienne sur laquelle mise l’Etat malien. Bamako savent pertinemment que dans le passé il n’y a que la médiation algérienne qui a toujours réussi à restaurer la paix dans le Nord du Mali.

    L’Algérie dans son effort de médiation compte sur son poids en tant que pays limitrophe et en tant que leader régional dans la lutte contre le terrorisme. Le Maroc, pour sa part, compte sur les « acquis » d’une longue carrière bâtie à coups de se prostituer auprès de la France pour défendre sa position au Sahara Occidental.

    Source : Diaspora Saharaui


    SIGNEZ LA PETITION POUR LES DROITS DE L’HOMME QUE LA FRANCE BLOQUE AU SAHARA OCCIDENTAL

    https://secure.avaaz.org/fr/petition/Ban_Kimoon_Elargir_les_competences_de_la_MINURSO_pour_la_supervision_du_respect_des_dr/?copy

  • La phrase que le Maroc cherche désespérément

    L’Algérie dans son effort de médiation compte sur son poids en tant que pays limitrophe et en tant que leader régional dans la lutte contre le terrorisme. Le Maroc, pour sa part, compte sur les « acquis » d’une longue carrière bâtie à coups de se prostituer auprès de la France pour défendre sa position au Sahara Occidental.

    « Le Maroc et l’Algérie se disputent ceci, cela… » est une phrase que les gouvernants de Rabat cherche désespérément pour faire croire que le Maroc a le même poids que celui de l’Algérie. Les alliés traditionnels du Maroc courent à sa rescousse. Le lobby français de l’AFP qui n’a jamais caché sa sympathie pour Rabat affiche un grand titre : « Le Maroc et l’Algérie se disputent le rôle de médiateur dans la crise malienne». Les supplétifs de la presse malienne mettent les points sur les « i » avec des titres comme « Médiation dans la crise malienne : Vers une guerre de leadership entre Alger et Rabat ? » et parlent même d’une médiation maroco-suisse. Un scénario qui délate le délire du Makhzen.

    En 2012, l’Algérie n’y étant pas membre, la CEDEAO a désigné le Burkina Fasso médiateur entre les parties maliennes. Mais la médiation burkinabaise étant bloquée, l’Algérie a décidé mettre la main à la patte pour tenter de trouver un terrain d’entente entre Bamako et la région Nord du Mali. 
    « Tous ceux qui connaissent les dossiers savent que l’Algérie est incontournable dans ce dossier », avait déclaré, le 28 janvier 2014 , Zahabi Ould Mohamed, Ministre malien des Affaires étrangères, sur les antennes de RFI , avant d’ajouter que le gouvernement malien est convaincu que l’Algérie a intérêt à ce que le Nord du Mali soit stable, parce que cela y va de sa propre stabilité étant donnée que les groupes armés qui opèrent dans le Nord du Mali ont un prolongement dans le Sud de l’Algérie.
    Ces déclarations n’ont pas plu à Rabat. Le lendemain, les leaders du MNLA est accueilli à Rabat par le roi Mohammed VI. L’objectif du premier, s’imposer comme seul interlocuteur de Bamako et le second vise à saper la médiation algérienne sur laquelle mise l’Etat malien. Bamako savent pertinemment que dans le passé il n’y a que la médiation algérienne qui a toujours réussi à restaurer la paix dans le Nord du Mali.
    L’Algérie dans son effort de médiation compte sur son poids en tant que pays limitrophe et en tant que leader régional dans la lutte contre le terrorisme. Le Maroc, pour sa part, compte sur les « acquis » d’une longue carrière bâtie à coups de se prostituer auprès de la France pour défendre sa position au Sahara Occidental.

    SIGNEZ LA PETITION POUR LES DROITS DE L’HOMME QUE LA FRANCE BLOQUE AU SAHARA OCCIDENTAL

    https://secure.avaaz.org/fr/petition/Ban_Kimoon_Elargir_les_competences_de_la_MINURSO_pour_la_supervision_du_respect_des_dr/?copy

  • Permanent complot

    Par Mohamed Abdoun
    Le moins que l’on puisse dire est que le royaume chérifien garde en ligne de mire notre pays, au point où il ne rate absolument aucune occasion pour tenter de lui porter des estocades et lui nuire sur les plans médiatique, diplomatique, politique et autres. Après le déferlement de quantités phénoménales de drogues vers l’Algérie, et cette campagne cousue de fils blancs sur de prétendus refoulement de réfugiés syriens vers nos voisins marocains (car, c’est bien entendu l’inverse qui est vrai), voilà que Mohamed VI, en personne, s’est permis de recevoir les deux principaux leaders du MNLA (Mouvement national pour la libération de l’Azawad).
    Il s’agit de Bilal Ag Sharif, secrétaire général du Mouvement et de son porte-parole, Moussa Ag Taher. Le Palais royal s’est même fendu d’un long communiqué sanctionnant cette rencontre, également «immortalisée» par des photos montrant le «commandeur des Croyants», tout sourire, en train de serrer la main d’Ag Sharif.
    Loin d’être anodin, un pareil évènement représente une dangereuse manœuvre entreprise par le Maroc en vue de semer de nouveau le trouble au sein de toute la vaste bande sahélo-saharienne, mais aussi pour tenter une perfide attaque contre les flancs de l’Algérie, à savoir sa frontière sud avec le Mali. Que l’on en juge. Comme il n’y jamais de hasard en politique, et encore moins en géostratégie, cette audience a très curieusement coïncidé avec la visite à Alger du président malien IBK et l’annonce qui avait été faite à cette occasion, à savoir que des groupes armés avaient sollicité Alger afin de permettre la tenue d’un dialogue inclusif intermalien.
    Puissance régionale incontournable dans la région, c’est notre pays qui a, par deux fois dans le passé, aidé le Mali à en finir avec ses guerres civiles à répétition. C’est donc, une fois de plus, l’Algérie qui a toutes les chances de désamorcer la bombe à retardement semée dans ce pays par plusieurs lobbies, pays et groupes de pression. Il s’agit, par exemple, de la France, avec son intervention intempestive dans ce pays, et dont les conséquences risquent de continuer à se faire sentir durant plusieurs années encore. Il s’agit aussi de tous ces grands bandits de grands chemins qui contrôlent, entre autres, les trafics de la drogue et des armes, et qui ne se sont jamais mieux portés depuis l’élimination de Kadhafi, là encore très largement favorisée par la France. Il s’agit également du rôle sulfureux joué dans le septentrion malien par le Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest). Ce groupe terroriste, que l’on dit créé et contrôlé par les services secrets marocains (ce qui explique que ses seuls actes criminels se sont contentés de viser l’Algérie et le Front Polisario), est dirigé par un ancien prisonnier malien, le mauritanien Ould Kheiro, dont la libération, obtenue par la France (encore et toujours elle !) auprès de l’ancien président malien, Amadou Toumani Touré (ATT), avait même poussé l’Algérie à l’époque à rappeler son ambassadeur à Bamako pour consultation.
    Aujourd’hui, la perche que tend le Maroc à un mouvement indépendantiste ne cherche pas seulement à faire avorter l’initiative de paix et de réconciliation algérienne. Les éléments armés du MNLA, en effet, revendiquent un territoire situé à cheval sur le Mali, le Niger, la Mauritanie et… l’Algérie. Il est quand même possible de se consoler et de se rassurer en se disant que le Maroc ne pèse vraiment pas lourd sur l’échiquier géostratégique local, et qu’il ne pourra donc pas mener à terme son complot, tout simplement cousu de fils blancs. Par contre, si la France venait à s’en mêler, ou si elle se trouvait, depuis le début, derrière cette manœuvre, il y aurait bel et bien motif à inquiétude.
    Et, comme par hasard, c’est ce moment précis que choisit le «patron» du premier parti du pays qui se met à gesticuler et à pousser deS criaillements de goret qu’on égorge afin de tenter de porter atteinte à l’une des institutions grâce à laquelle l’Algérie a su rester debout, déjouer les complots de tous ses ennemis, tant intérieurs qu’extérieurs, et préserver cette démocratie qui, aujourd’hui, permet notamment à n’importe qui de dire n’importe quoi…
    M. A.