Mois : décembre 2013

  • Coup de griffe à la légalité internationale au Parlement européen : Déclaration de la Plateforme pour la solidarité avec le peuple du Sahara occidental

    Le 22 octobre 2013, la majorité du Parlement européen a voté une résolution dénonçant les violations des droits de l’homme au Sahara occidental et demandant la libération des prisonniers politiques sahraouis. Quelques semaines plus tard, cette majorité s’est effritée sous la pression conjointe de la Commission européenne, du pouvoir marocain et de certains gouvernements, notamment du gouvernement espagnol. Il a fallu que ce soit le 10 décembre, journée internationale des droits de l’homme, que le Parlement européen approuve, par 310 voix contre 204 et 49 abstentions, l’accord de pêche entre l’Union européenne et le Maroc bien qu’il inclue les eaux territoriales du Sahara occidental! Un véritable déni de justice vis-à-vis de la population sahraouie! 
    Après la Commission européenne qui a signé en juillet 2013 avec le Maroc un accord illégal, le Parlement européen choisit de bafouer le droit international puisque le Maroc n’a aucune souveraineté sur le Sahara occidental, ni sur ses richesses qu’elles soient minérales ou halieutiques, comme l’a souligné l’avis d’octobre 1975 de la Cour internationale de justice de La Haye. Il est clair que certains parlementaires ont oublié leurs belles déclarations sur les droits de l’homme et préféré défendre certains intérêts économiques, commerciaux et financiers. Ils ont ainsi encouragé le Maroc à poursuivre les violations du droit international et des droits de l’homme dans un territoire qui est actuellement sous la tutelle des Nations unies en attente de sa décolonisation. 
    Ce vote doit nous alerter et nous amener à renforcer encore la mobilisation auprès des gouvernements, des autorités européennes et des instances internationales pour que le peuple sahraoui puisse enfin décider librement de son avenir par un référendum d’autodétermination. 
    Dans cette bataille pour le respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, nous ne lâcherons rien! 
    Paris le 10 décembre 2013
  • Un mépris flagrant

    A travers l’accord de pêche qu’elle a signé avec le Maroc, faisant fi des droits du peuple sahraoui, l’Union européenne a montré où vont ses sympathies dans le conflit qui oppose le Front Polisario au Maroc et dont l’enjeu est la libération du dernier pays africain sous domination coloniale : le Sahara Occidental. 
    L’accord qui inclut les eaux territoriales de ce pays bafoue le droit international et traduit un mépris flagrant à l’égard du peuple sahraoui. Il permet à l’armada de pêche de 11 pays européens d’aller piller les ressources halieutiques du Sahara Occidental dont la zone de pêche très riche est déjà soumise à une exploitation illégale par l’occupant marocain. 
    Ces pays se font, ainsi, les complices du Maroc dans la spoliation des richesses du Sahara Occidental qui est, au regard du droit international, faut-il le rappeler, un territoire non autonome. Marque du cynisme avec lequel l’UE traite les pays de notre région, l’accord a été approuvé par le Parlement européen le 10 décembre, jour de la célébration internationale des droits de l’Homme alors que le Maroc est loin d’être un exemple en la matière. 
    Et au lendemain de la rencontre de l’Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique, il y a de quoi être surpris par cet accord qui tourne le dos et à la paix et à la sécurité dans la région, comme l’a souligné le représentant de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) auprès de l’UE. 
    C’est l’Espagne qui profitera le plus de ce «partenariat» conclu sur le dos du peuple sahraoui, mais la France aussi aura sa part avec le Portugal, l’Italie, l’Allemagne, la Lituanie, la Lettonie, les Pays-Bas, l’Irlande, la Pologne et le Royaume-Uni. Peut-on espérer que le Parlement européen se ressaisisse et invalide cet accord ? La RASD qui va agir dans ce sens compte certainement sur les pressions que sauront exercer sur l’UE les pays amis qu’elle compte dans la région.
    Kamel Moulfi
  • Coup dur pour la cause sahraouie – Le Parlement européen entérine l’accord de pêche avec le Maroc

    De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
    Beaucoup d’eurodéputés se sont battus jusqu’au bout pour signaler à leurs pairs que l’accord de pêche avec le Maroc ne doit pas concerner le Sahara occidental, territoires non autonomes sur lesquels le Maroc n’a aucun droit et ne possède, d’ailleurs, même pas le statut de puissance administrante dévolu par l’ONU à l’Espagne. Bruxelles toute honte bue n’a rien voulu entendre sur le dossier. Lorsque le groupe Paix pour le peuple sahraoui leur dit que l’instance onusienne attend un référendum pour définir définitivement l’avenir du Sahara occidental, le Parlement européen à Strasbourg fait la sourde oreille.
    Des puissances européennes qui comptent les Pays-Bas, la Suède, le Danemark, le Royaume-Uni, la Finlande ont, pourtant, invalidé ce traité de tous les dangers. Rien n’y fit, la Commission Barroso, le lobbying français et espagnol, l’appât du gain des pêcheurs espagnols et la fuite en avant ont fait le sale boulot.
    Les europarlementaires ont donc, hier 10 décembre, Journée internationale des droits de l’Homme, marché sur le peuple sahraoui, piétiné la législation internationale et foulé aux pieds leurs valeurs, la morale et la justice. Le rapport du Britannique Charles Tannock, l’avis juridique de l’expert indépendant Hansblinx, les Etats-Unis qui ont exclu la façade atlantique du Sahara occidental de la zone de libre-échange qu’ils ont contractée avec Rabat, les rapporteurs de l’ONU, la 4e commission de décolonisation de l’instance onusienne, la Fondation Kennedy, les avocats de New York et toutes les résolutions de l’Organisation des Nations unies comptent pour du beurre, selon Barroso et une partie des eurodéputés.
    Il y a juste deux ans, le même rapport, à une virgule près, était, pourtant, mis à la poubelle par les mêmes eurodéputés. Voler le poisson d’autrui, assécher les richesses halieutiques d’un peuple qui lutte pour son indépendance et foncer, navires industriels de prise de thon, de crevettes et de dorades, moteurs allumés et sans contrainte aucune, faire plaisir aux pêcheurs d’Espagne, ont été plus forts que les principes et le droit.La Commission européenne a pris l’habitude de prendre les autres pour des imbéciles et des idiots. Hier, ce sont les eurodéputés qui ont succombé à l’appât du gain. Mohamed Sidati, ministre représentant la RASD et le Polisario, déclare à partir de Strasbourg : «L’approbation de cet accord envoie le mauvais message au Maroc : elle sera interceptée comme un signal de soutien à ses prétentions illégales sur notre territoire.» La résistance continue et «le gouvernement sahraoui et le Front Polisario useront de tous les recours pour obtenir l’invalidation de cet accord inique, pour que les réparations soient données à notre peuple spolié».
    Et les recours existent. Déjà une bonne fourchette d’eurodéputés plus plusieurs Etats membres useront du droit pour casser le traité. L’Europe des valeurs, des droits de l’Homme et du respect du droit international a été mise à mal, hier, à Strasbourg-Bruxelles. Barroso et des eurodéputés ont uriné sur tout cela.
    A. M.
  • Maroc : Un autre mensonge que les marocains sont prêts à gober

    La presse marocaine prétend que le roi du Maroc Mohammed VI a rendu hommage au défunt militant de la dignité et la liberté. La preuve, le Maroc a décider de sécher les obsèques de ce grand homme. 
    Mandela : »ne pas reconnaître la RASD, c’est devenir un complice de la négation du droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental »
    Plus de 100 chefs d’Etat et de gouvernement pays assistiront aux funérailles du président Nelson Mandela. 
    L’Afrique du Sud a déjà publié la liste de personnalités du monde qui honoreront avec leur présence l’enterrement d’une des plus grandes personnalités de la planète. 
    Cette occasion réunira des ennemis éternels tels que Barak Obama et Fidel Castro qui prononceront un discours d’adieu à l’occasion. 
    La presse marocaine prétend que le roi du Maroc Mohammed VI a rendu hommage au défunt militant de la dignité et la liberté. La preuve, le Maroc a décider de sécher les obsèques de ce grand homme. 
    Cette presse prétent aussi que Nelson Mandela est arrivé en 2005 dans une visite privée et exprimé « toute sa gratitude affichée et assumée à l’endroit du Maroc ». Pourtant, selon Yabiladi, un communiqué de la Fondation Nelson Mandela, parvenu à l’Associated Press, précise que l’ancien dirigeant est l’hôte au Maroc du prince saoudien Bandar ben Sultan, l’ancien ambassadeur du royaume wahhabite à Washington qui séjourne souvent au Maroc.
    Mandela avait l’intention de reconnaître la RASD au lendemain de sa sortie de prison, mais le Maroc avait tout fait, en recourant à la médiation de Yasser Arafat et Bouthrous Ghali (à l’époque, secrétaire général de l’ONU) en vue de retarder cette reconnaissance, laquelle a eu lieu sous la présidence de son prédécesseur. Il avait signifié au défunt roi du Maroc, Hassan II, que « ne pas reconnaître la RASD, c’est devenir un complice de la négation du droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».
  • Le Maroc payé par l’UE pour maltraiter les africains

    Le 4 Décembre a été un jour qui restera dans les mémoires de beaucoup d’africains à Tanger. Une violente charge de la police marocaine dans la région de Doha Boukhalef a causé la mort de Cédric, un jeune camerounais. Son corps portait des traces de blessures mortelles à la tête. Des centaines de migrants sub-sahariens ont organisé une manifestation spontanée portant le corps du défunt afin que sa mort ne soit pas ignorée. 
    Les incidents se multiplient faisant le séjour des africains au Maroc un calvaire. Le royaume chérifien ayant décidé de faire le sale boulot à la place des européens. Rabat touche plusieurs centaines de millions de dollars pour jouer le rôle de gendarme de l’Europe et dépôt des clandestins refoulés par les pays européens. Le Maroc accepte ce genre de missions en espérant qu’on lui laisse le contrôle du riche territoire du Sahara Occidental.
    Au début du mois d’octobre 2013, une femme congolaise a été violée par des policiers dans la prison et en route vers Oujda, près de la frontière avec l’Algérie, où la police marocaine refoule les migrants subsahariens.
    Garder leur porte ouverte et que des agents de police fassent irruption chez eux tôt le matin est une chose courante pour un ménage migrant à Tanger. En réalité, cela arrive au moins une fois par semaine, au point que les locataires préfèrent laisser les portes ouvertes pour ne pas devoir les réparer encore et encore. Dans ces rafles, les forces de sécurité marocaines cherchent des sans-papiers. S’ils sont capturés, ils seront conduits à la frontière avec l’Algérie et la Mauritanie.
    Le 10 Octobre 2013, un de ces raids s’est soldé de la mort de Moussa Secky, un jeune sénégalais de 24 ans, à coups de matraque d’un policier marocains alors qu’il se lavait le visage dans la salle de bain.
    Le 12 novembre 2013, deux sénégalais ont été blessés dans un raid marocains dans le quartier 
    Ce sont quelques exemple des nombreuses attaques dont sont victimes les migrants africains au Maroc avec la bénédiction de l’Europe. Les marocains sont payés pour violer les droits fondamentaux des africains et pour faire du Maroc une prison géante à ciel ouvert pour les subsahariens.
  • "L’Élysée défend la France-Afrique" (Said Soughti)

    Sur le Sahara occidental, Paris est contre le droit à l’autodétermination des Sahraouis parce qu’en cas de vote défavorable au régime marocain, ce dernier, qui a bâti toute sa légitimité sur cette question, s’effondrera. Voilà pourquoi il soutient le projet d’autonomie du Sahara occidental.
    Hassane ZERROUKY
    Pour Said Soughti, dirigeant de la Voie démocratique, le chef de l’État français se rend au Maroc pour défendre des intérêts mercantiles et non les droits de l’homme.
    Est-ce que le Maroc « va dans le bon sens », comme l’affirme la France ?
    Said Soughti : Pas pour le peuple marocain en tout cas. Le chômage a augmenté, les prix flambent, les retraites sont menacées. Le gouvernement envisage de supprimer la caisse de compensation qui permet de subventionner les produits de première nécessité. Sur le logement, c’est la catastrophe. En fait, le gouvernement applique à la lettre les directives du FMI, dont une délégation était en visite au Maroc.
    Qu’en est-il de ces menaces sur le droit de grève et la répression en cours ?
    Said Soughti : Si le dialogue social est inexistant, par contre, il existe un projet de remise en cause du droit de grève, afin de museler la contestation sociale, et faire passer aussi son projet de flexibilité du travail et de remise en cause de la retraite. Et ce en plus de la répression qui frappe les syndicalistes.
    François Hollande compte justement aborder avec le roi Mohammed VI la question des droits de l’homme…
    Said Soughti : Il ne faut pas être dupe : Hollande ne va pas au Maroc défendre les valeurs universelles de démocratie et de liberté, mais celles de la France-Afrique. Qu’il tienne ses engagements sur le droit de vote des étrangers en France, la lutte contre le racisme, qu’il facilite l’octroi des visas au plus grand nombre et qu’il prenne fermement position contre la répression et exige la libération de tous les prisonniers politiques au Maroc !
    Il sera également question de la Syrie et du Mali ?
    Said Soughti : Sur la Syrie, c’est aux Syriens de forger sans ingérence leur propre démocratie. Ce n’est pas à la France, ni au Qatar, ni à l’Arabie saoudite, deux pays antidémocratiques, à dicter ce qui est bon pour les Syriens. Quant au Maroc, c’est connu : c’est un serviteur loyal de l’Occident capitaliste. L’armée marocaine est une armée aux ordres qui a eu à intervenir en Afrique chaque fois que la France le lui a demandé. Sur le Sahara occidental, Paris est contre le droit à l’autodétermination des Sahraouis parce qu’en cas de vote défavorable au régime marocain, ce dernier, qui a bâti toute sa légitimité sur cette question, s’effondrera. Voilà pourquoi il soutient le projet d’autonomie du Sahara occidental.
    Entretien réalisé par Hassane Zerrouky
  • 267 organisations demandent au PE de rejeter l’accord de pêche

    Une large coalition de groupes européen et du Sahara Occidental demande au Parlement Européen de ne pas payer le Maroc pour pêcher dans les eaux qu’il occupe. 16 189 personnes se sont jointes à la lettre, y compris des milliers de réfugiés du Sahara Occidental.
     » Nous demandons à l’UE de travailler dans le cadre de la paix internationale, et à soutenir les efforts de l’ONU pour négocier une solution au conflit. Le peuple sahraoui a le droit d’être entendu. Aucune opération de pêche de l’UE ne doit avoir lieu au Sahara Occidental jusqu’à ce qu’une solution pacifique au conflit soit trouvée « , déclare la lettre adressée aujourd’hui au Parlement Européen.
    La lettre sera envoyé aujourd’hui aux partis politiques de l’Union Européenne, en leur demandant de ne pas accepter un accord de pêche avec le Maroc couvrant les eaux du Sahara Occidental occupé .
    267 organisations et 16 189 individus sont parmi les signataires. Les groupes sont des organisations comme des partis politiques, les groupes environnementaux (par exemple Greenpeace International), et les syndicats.
    La moitié des individus a signé au cours de cette semaine : la plupart d’entre eux sont des réfugiés qui ont quitté le Sahara Occidental lorsque le territoire a été envahi par le Maroc . Voir des exemples des pages de signature ci-dessous. Ces réfugiés reçoivent des poissons en boite donnés par l’aide humanitaire une fois par semaine. Le vote du 10 décembre examinera si la puissance occupante Maroc recevra 160 millions d’euros de l’Europe pour un accès aux poissons dont ces Sahraouis sont propriétaires.
    Certains partisans de ce deal de poisson déclarent que l’accord de pêche entre le Maroc et l’UE est dans le propre intérêt des Sahraouis. Cependant, tous les groupes sahraouis connus ont rejoint cette demande au Parlement Européen en déclarant qu’il n’en est rien.
  • Tamanrasset : rencontre de soutien au peuple sahraoui

    Une rencontre de soutien au peuple du Sahara Occidental a été organisée à Tamanrasset, au sud de l’Algérie. Les participants ont plaidé mercredi pour «le parachèvement de la décolonisation en Afrique et la consécration du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination». 
    Le droit à l’autodétermination au Sahara Occidental a été soulignée comme une nécessité impérieuse pour débarrasser le continent africain de toute sorte de colonialisme.
    A cette occasion, une projection documentaire a montré des souffrances endurées par le peuple sahraoui confronté aux pires exactions et violations des droits de l’homme de la part des autorités d’occupation marocaines. M. Ahmed El-Mahdi, membre de l’association des familles de détenues et disparus sahraouis, a appelé la communauté internationale à adopter «une position claire à l’égard de ce qu’endure le peuple et les détenus sahraouis comme exactions de la part de l’occupant marocain». 
    De son côté, M. Camara Lassine, militant des droits de l’homme au Niger, a indiqué que la participation à cette manifestation de solidarité avec le peuple sahraoui à Tamanrasset vise à réaffirmer «la nécessité de recouvrement par le peuple sahraoui de son indépendance sur ses territoires ». 
    Le membre du conseil national de l’union générale des étudiants algériens (UGEA), Mohamed Hiba, a réitéré la position indéfectible de l’union en faveur de la cause du peuple Sahraouie et de son droit à l’indépendance totale. Cette manifestation à laquelle ont pris part des défenseurs des droits d l’homme de plusieurs pays africains se poursuit avec la distribution de dépliants et de documents faisant connaitre la cause du peuple sahraoui, en plus de la programmation d’un tournoi de football, à Tamanrasset, avec la participation de quatre équipes d’Algérie, du Mali, du Niger et du Sahara Occidental, et une rencontre de volley-ball entre les équipes d’Algérie et du Sahara Occidental. Un circuit touristique à la commune d’Abalessa est également programmé au profit des délégations participantes, selon les organisateurs.
  • L’étrange silence de Lakome

    Ali Anouzla à sa sortie de prison
    Leur dernier article en arabe date du 15 octobre 2013. Y a-t-il eu un deal entre Ali Anouzla et le Makhzen? Rien n’est impossible. Le Maroc se trouve dans une mauvaise passe dans la question du Sahara Occidental et le silence d’Anouzla a été qualifié d’assourdissant depuis sa remise en liberté dans l’attente de son procès selon la version officielle.
    Pour rappel, Ali Anouzla a été incarcéré parce qu’il a dévoilé le nom d’un pédophile espagnol parmi la liste des grâciés par le roi du Maroc, Mohammed VI. Une affaire qui a provoqué des manifestations populaires contre la décision royale. Une première au Maroc. Une dépêche publiée par Lakome a provoqué la dénommée « affaire Danielgate » qui a ébranlé la monarchie marocaine. Les manifestations de colère provoquées par la grâce accordée par Mohamed VI à « Daniel Galvan Fina », ont « désacralisé la fonction royale », a écrit la journaliste marocaine Hanane Harrath.
    Aujourd’hui, Anouzla se trouve en liberté provisoire, mais les deux sites de Lakome, arabophone et francophone, sont devenus sourds-muets, malgré les déclarations d’Aboubakr Jamai selon lesquelles Lakome n’arrêtera pas ses publications dans les deux langues. 
    Anouzla a-t-il signé un « armistice » avec le Makhzen? La question du Sahara Occidental, se trouve-t-elle dans les lignes du pact signé entre les deux patries? Connaissant la position d’Anouzla sur ce dossier, cela n’est pas impossible. Ce ne sera pas la première fois que les soi-disant démocrates marocains sacrifient les aspirations du peuple sahraoui pour réaliser les leurs.
  • L’accord de pêche Maroc-UE va accentuer le pillage des richesses Sahraouies

    Les richesses spoliées au Sahara Occidental par le Maroc sont estimées à 4,5 milliards de dollars et sont utilisées pour l’acquisition d’armes destinées à réprimer les sahraouis. 
    Le ministre Sahraoui de la coopération, Brahim Mokhtar, a appelé, hier, le Parlement Européen à ne pas donner sa caution à l’accord de pêche avec le Maroc, affirmant que si celui-ci était conclu « il ne fera qu’accentuer le pillage des richesses Sahraouies ». 
    L’une des priorités du gouvernement Sahraoui est l’abrogation de l’accord de pêche entre le Maroc et l’UE », a indiqué M. Mokhtar, appelant les membres du Parlement Européen à ne pas le voter « par respect envers les lois internationales ».
    Pour le ministre Sahraoui, « les richesses naturelles spoliées actuellement par le Maroc sont estimées à 4,5 milliards dollars par an ». « Ces revenus, a-t-il ajouté, sont utilisés pour l’acquisition d’armes destinées à réprimer la lutte du peuple Sahraoui qui revendique son droit légitime à l’autodétermination ».
    M. Mokhtar a aussi appelé les Nations Unies à agir au plus vite pour faire cesser cet accord et régler définitivement la question Sahraouie en organisant des élections libres pour l’autodétermination.
    L’observatoire Sahraoui des ressources naturelles avait appelé, dans un rapport, l’ONU à assumer ses responsabilités pour assurer la protection des ressources naturelles Sahraouies « comme ce fut le cas pour le Timor-leste et la Namibie ».