Mois : décembre 2013

  • Droits de l’homme: L’UA va saisir la Cour de Justice africaine

    Le vice-président de la Commission africaine des droits de l’Homme, le Tunisien Bachir Khalfallah, a rencontré, jeudi à Alger, les représentants des familles des disparus sahraouis et parents des huit victimes dont les ossements ont été retrouvés, au début de l’année, non loin du mur de séparation réalisé par l’occupant marocain. 
    Dans un point de presse tenu suite à cette rencontre, M. Khalfallah a affirmé avoir reçu un rapport de ce qu’il a nommé les premiers indices d’« un génocide » commis « arbitrairement contre des civils sahraouis pour des raisons politiques » et sans jugement. Le Tunisien a demandé un autre rapport plus détaillé pour le présenter à la prochaine session de la Commission qui débutera le 28 avril prochain en Angola
    Selon lui, une fois le rapport étudié, elle appellera les deux parties (sahraouie et marocaine) et demandera une réponse à cette dernière. « Comme le Maroc a suspendu son adhésion à l’Union africaine, il peut ne pas répondre », a-t-il dit, regrettant que ce pays membre de l’Organisation des Nations unies commette des crimes pareils et fasse la sourde oreille à trois demandes de son organisation pour visiter les territoires sahraouis occupés. « Les onze membres de la Commission vont étudier la possibilité de saisir la Cour africaine de justice, ce que peuvent également faire les familles des disparus », indique M. Khalfallah, souhaitant l’ouverture d’une enquête pour désigner les responsables et indemniser les familles des victimes. 
    La partie sahraouie annonce qu’elle peut présenter toutes les preuves exigées par la Commission africaine des droits de l’Homme. « Nous avons pu la mettre au courant sur l’un des crimes qui ont été commis au Sahara Occidental lors de l’invasion marocaine en 1975. Nous allons lui fournir d’autres preuves détaillées sur les disparitions forcées. Nous avons les tests ADN, des témoins vivants », a déclaré M. Abdallah Laaroussi, représentant des familles de victimes sahraouies dont les ossements ont été retrouvés. Plus de 500 familles des autres disparus espèrent, elles aussi, avoir des informations formelles sur le sort des leurs. 
    Le secrétaire général des juristes sahraouis, Abba Haïssan, a déclaré que son organisation est à la recherche d’autres moyens pour poursuivre le Maroc sur cette affaire et pour les autres atrocités commises durant son occupation des territoires sahraouis. Concernant l’adoption par le Parlement européen d’un accord de pêche englobant les eaux territoriales sahraouies, il a affirmé ne pas baisser les bras. « Nous allons saisir la justice européenne pour annuler ce pillage des ressources naturelles de notre territoire occupé », a-t-il indiqué. 
    Pour démontrer que le régime marocain continue de réprimer, y compris les membres des organisations internationales des droits de l’Homme, il cite l’exemple du 10 décembre dernier. « Les observateurs étrangers ont été tabassés de même que les manifestants pro-indépendance », dit-il.
    Horizons le 13 – 12 – 2013
  • "Il faut faire pression sur l’état marocain et ses alliés" (ministre sahraoui)

    Quelle est la situation générale des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés ? 

    Malgré les maints appels lancés par les organisations des droits de l’Homme et des institutions internationales exigeant le respect des droits de l’Homme au Sahara Occidental, le Maroc continue à défier la communauté internationale. Les droits de l’Homme sont violés de manière générale en ce qui concerne les citoyens sahraouis, les femmes, les enfants et les handicapés en particulier. L’occupant ne cesse de consolider ses forces dans les territoires occupés, de développer les moyens de répression, harcelant constamment les citoyens sahraouis en raison de leur position politique revendiquant le droit à l’autodétermination. Les forces de répression agissent contre les manifestants dans toutes les villes occupées dont El Ayoune, Smara,Dakhla et dans les villes du sud du Maroc où habitent de nombreux Sahraouis.
    Et pour ce qui est des arrestations ?
    Actuellement, nous comptons plus de 70 détenus politiques dans les geôles marocaines. Après le jugement des 25 militants sahraouis emprisonnés dans l’affaire du camp de Gdiem Izik, le Maroc continue à déférer des civils devant les tribunaux militaires y compris après la promesse faite par le roi Mohamed VI au président américain, Barak Obama, lors de sa récente visite à Washington. Cela fait quelques jours que notre compatriote M’barak Daoudi a été présenté devant le tribunal militaire de Rabat.
    Avez-vous des nouvelles des prisonniers du groupe Gdiem Izik ?
    Selon les informations recueillies à travers auprès des familles leur rendant visite, la santé de ces militants se détériore. Ils sont en plus sous pressions morale et psychologique. S’ajoutent à cela les conditions difficiles que traversent leurs familles, parents, épouses et enfants. Chaque détenu est un cas en soi. Il y a celui qui a trois, quatre ou cinq enfants, celui dont les parents n’ont que lui pour les prendre en charge. De lourdes peines ont été prononcées à leur encontre alors que les accusations étaient infondées. Vous avez l’exemple de Naâma Lasfari accusé d’avoir géré Gdiem Izik alors qu’il a été arrêté 36 heures avant l’implantation du camp par des citoyens sahraouis refusant de vivre dans la précarité alors que leur territoire est riche. Il est à noter qu’avant 1975, le Maroc faisait partie des pays qui revendiquaient le droit d’autodétermination au peuple du Sahara Occidental, mais il le lui a confisqué jugeant qu’il est peu nombreux par rapport à ce riche et vaste territoire.
    La communauté internationale est-elle consciente des exactions commises au Sahara Occidental ?
    Après le cessez-le-feu en 1991, nous avions grand espoir en cette prise de conscience, mais l’attente a trop duré. Nous avons attendu jusqu’en 2005 pour déclencher la résistance pacifique qui a donné des résultats très positifs. Se rendant compte que les richesses du Sahara Occidental sont pillées illégalement pendant que son peuple est marginalisé et appauvri, les organisations des droits de l’Homme ont commencé à faire pression sur le Maroc pour donner à ce peuple le droit de s’autodéterminer. Au niveau du gouvernement sahraoui et du Front Polisario, nous n’avons aucun problème à accepter la décision du peuple sahraoui à condition que tous les choix lui soient proposés. Nous appelons toujours à faire pression sur l’Etat marocain et ses alliés jusqu’à ce que notre peuple puisse jouir de sa souveraineté et de ses droits sur tout son territoire. Nous lançons cet appel aux instances onusiennes et à l’Union africaine pour régler la question de la dernière colonie dans le continent. Il s’agit d’une question de décolonisation reconnue par la communauté internationale. Je dois toutefois rappeler une chose. L’expérience du monde dans le domaine des droits de l’Homme a commencé en France. De ce fait, nous sommes constamment surpris par la contradiction entre le discours français au sujet des droits de l’Homme et la position de la France quant à la question sahraouie. Cet Etat n’a jamais hésité, depuis 1975, à s’opposer au droit du peuple sahraoui à s’autodéterminer et à opposer son veto au Conseil de sécurité de l’ONU contre toute résolution rendant justice aux Sahraouis. Nous ne demandons pas une faveur à la France, mais qu’elle ait juste une position claire, raisonnable et logique sur la situation des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés, et ce, dans le cadre du respect de la légalité internationale. 
  • L’ONU appuie l’autodétermination du peuple sahraoui

    L’Assemblée générale de l’ONU a adopté, mercredi soir, une résolution sur la question du Sahara occidental. Les termes de cette résolution, adoptée sans vote, indiquent que « l’AG appuie le processus de négociation en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental et loue les efforts déployés, à cet égard, par le secrétaire général de l’ONU et son envoyé personnel, Christopher Ross ». 
    L’Assemblée générale de l’ONU précise avoir examiné « de manière approfondie la question du Sahara occidental » et réaffirme « le droit inaliénable de tous les peuples à l’autodétermination et à l’indépendance » conformément aux principes énoncés dans la Charte des Nations unies et dans sa résolution 1514 de décembre 1960, qui contient la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux. 
    Le Front Polisario et le Maroc sont invités à coopérer pleinement avec le secrétaire général et son envoyé personnel. Le comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux est prié de continuer à suivre la situation au Sahara occidental et présenter à l’ONU un rapport sur la question, à sa 69e session qui s’ouvrira en septembre 2014.
  • "Le Maroc bafoue les droits de l’Homme" (président AFAPREDESA)

    Peut-on avoir une idée sur la nature de la contribution que vous apportez pour faire connaître la question des prisonniers et des disparus sahraouis, qui n’est pas assez connue à l’échelle mondiale ? 
    L’association se bat depuis sa création, le 20 août 1989, pour amener les autorités marocaines à dévoiler le sort de plus de 500 disparus sahraouis, libérer tous les prisonniers politiques sahraouis et mettre fin à toutes les flagrantes et récurrentes violations des droits de l’homme contre notre population civile. En dépit de nos efforts, nous n’avons pas encore atteint nos objectifs puisque les autorités marocaines ne collaborent pas honnêtement. Elles continuent même à piétiner les droits de l’homme. Pour preuve, plus de 1.200 cas de violation ont été enregistrés par notre association au cours de cette année. Les prisonniers politiques, actuellement 95 dont 5 mineurs, se trouvent dans une situation dramatique du fait des mauvais traitements et tortures auxquels ils sont soumis. Notre contribution pourrait se résumer dans les termes suivants : qu’il n’y a pas de paix possible et de sécurité véritable en Afrique tant que la situation coloniale persiste au Sahara Occidental et tant que les droits de l’homme y soient constamment bafoués.
    Malgré les rapports des ONG internationales, la découverte au début de l’année des deux fosses communes, le Maroc continue ses crimes. Que faut-il faire, selon vous ?
    En effet, les droits de l’homme sont constamment bafoués par les forces d’occupation. Ces faits d’une extrême gravité sont bien documentés et condamnés par l’ONU, l’UA et les organisations des droits de l’Homme (la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, Amnesty International, le Centre Robert F. Kennedy, le Rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, le récent rapport du rapporteur spécial Charles Tannock du Parlement européen pour le Sahel, Human Rights Watch, le rapport du Haut-Commissaire des Nations unies pour les droits de l’Homme de 2006, le Département d’État…). En plus, les récentes découvertes de fosses communes et l’identification de huit victimes, dont deux enfants exécutés par des éléments de l’armée marocaine, le 12 juin 1976, et l’exhumation d’autres fosses communes, dont les restes humains sont en cours d’identification, prouvent que les forces marocaines sont responsables de crimes de guerre et crimes contre l’humanité. C’est pourquoi nous saisissons toute occasion pour interpeller les dirigeants africains, européens et de l’ONU. Nous attendons d’eux qu’ils portent une attention particulière à la dernière colonie en Afrique. Il est impératif que le territoire soit ouvert aux observateurs internationaux, y compris à la commission africaine des droits de l’homme et des peuples et que la mission des Nations unies pour le référendum au Sahara Occidental soit dotée de compétences en matière de supervision des droits de l’homme. Toutes les missions de paix au monde comportent une telle composante, le Sahara Occidental ne devrait pas être l’exception.
    S. B.

    Horizons, 13/12/2013

  • Au Maroc, le silence des voisins dérange

    Dans sa quête d’un argument pour remonter le moral des marocains dans la bataille perdue du Sahara Occidental, le Makhzen a besoin de réconfort de la part de ses voisins dont la position vaut son poids en or dans ce conflit. Surtout la Mauritanie, pays qui participe dans toutes les rencontres organisées sous les auspices des Nations Unies. Nouakchott ne cesse de réaffirmer sa neutralité dans le contentieux du Sahara Occidental. Mais il semble que le fait que ce pays se garde de se prononcer sur cette question suscite des inquiétudes à Rabat. Alors, le gouvernement marocain se prononce à travers les médias lançant des polémiques qui visent à amener les responsables des pays voisins à se prononcer sur la question.
    Ainsi, Al Akhbar Info, un journal mauritanien connu pour ses affinités avec le Maroc vient d’annoncer que « l’Algérie pousse la Mauritanie à jouer un rôle dans le projet de surveillance des droits de l’Homme ».
    « L’acceptation par la Mauritanie de la proposition de l’Algérie et du Front Polisario de veiller sur le dossier des droits de l’homme au Sahara occidental a envenimé les relations diplomatiques entre Nouakchott et Rabat », affirme cette source.
    En Tunisie, le quotidien tunisien « Assour » a écrit que la Tunisie « s’apprête à reconnaître le Polisario ». La même source a signalé une « crise marocco-tunisienne à l’horizon ». Dans une déclaration publiée le 5 décembre, le Ministère des Affaires Etrangères tunisien a publié une déclaration dans laquelle il a réaffirmé la position de principe de la Tunisie sur le Sahara occidental et son attachement à la « neutralité positive » envers toutes les parties concernées. Le problème c’est qu’au Maroc même la neutralité dérange.
  • Sahara Occidental : Une manifestation pacifique d’élèves réprimée par la police marocaine dans la ville d’El Ayoun occupée

    Une manifestation pacifique organisée par des dizaines d’élèves sahraouis dans le quartier de Tantan à EL Aaiun pour exprimer leur rejet de l’occupation marocaine du Sahara occidental a été réprimée par la police marocaine, rapporte jeudi l’Agence de presse sahraouie (SPS).
    Selon SPS, la police marocaine a encerclé les manifestants pacifiques ce qui donné lieu à de violents heurts entre les manifestants et les forces d’occupation marocaines qui se sont étendus aux quartiers voisins.
    Les manifestants ont scandé des slogans revendiquant la liberté et l’indépendance et la libération de tous les détenus politiques sahraouis qui croupissent dans les prisons marocaines.
    Des élèves sahraouis de plusieurs établissements scolaires sont sortis manifester pacifiquement à travers les différentes artères de la ville occupée.
    APS, 12/12/2013
  • Appel à l’interventien de l’ONU sur les attaques marocaines au Sahara occidental

    BIR LEHLOU (Territoires libérés – Le Président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a dénoncé les attaques « incessantes » contre les Sahraouis, appelant les Nations Unies, à assumer leurs responsabilités pour mettre fin à l’oppression des forces d’occupation marocaines.
    Dans une lettre adressée mercredi au Secrétaire général de l’ONU, Ban ki-moon, M. Abdelaziz, a renouvelé sa demande pour la mise en place de « mesures d’urgence », pour la décolonisation du Sahara occidental et garantir la sécurité des citoyens sahraouis contre l’oppression des forces d’occupation marocaines.
    Il a cité en premier lieu l’installation d’un mécanisme onusien, permettant à la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), de garantir la protection et le suivi des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental.
    Le SG du Front Polisario, a également demandé à la communauté internationale, d’imposer toutes les sanctions et les pressions nécessaires contre le Maroc pour qu’il se conforme à la légalité internationale, libérer tous les prisonniers politiques sahraouis dans ses prisons, y compris le groupe de Gdeim Izik, arrêter le pillage des ressources naturelles sahraouies et démanteler le mur de la honte qui représente un crime contre l’humanité ».
    La lettre a, par ailleurs, rappelé la répression par les forces marocaines d’une manifestation pacifique organisée récemment à la ville occupée d’El Ayoun par des civils sahraouis à l’occasion de la célébration de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et pour dénoncer l’accord de pêche entre l’UE et le Maroc incluant les eaux territoriales sahraouies.
  • ONU : Victoire sahraouie et camouflet marocain

    Une victoire pour le peuple du Sahara occidental et un revers pour le Makhazen du marocain. En effet, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté hier une résolution sur la question du Sahara occidental dans laquelle elle réaffirme son appui au processus de négociation devant permette l’autodétermination du peuple du Sahraoui. 
    L’ONU s’active à parvenir à une solution définitive à la colonisation du Sahara occidental dans le cadre du processus d’autodétermination. « L’Assemblée générale appuie le processus de négociation en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permet l’autodétermination du peuple du Sahara occidental et loue les efforts déployés, à cet égard, par le Secrétaire général de l’ONU et son Envoyé personnel Christopher Ross », selon la déclaration de l’organisation onusienne.
    Inscrite depuis 1964 sur la liste des territoires non-autonomes, la question du peuple sahraoui est éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux et le Sahara occidental reste la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc. 
    Le pouvoir marocain a toujours contesté les rapports rédigés par la commission onusienne, à l’occasion des visites effectuées dans les territoires occupées, notamment dans la région de Layoune dont la population ne cesse de subir les affres de la répression depuis les premières années de l’occupation. Toutes les organisations mondiales ont dénoncé les agissements de la royauté à l’endroit du dernier peuplé colonisé du continent noir.
    L’Algérie n’est pas en reste de l’ampleur du mouvement de solidarité en faveur du respect du peuple sahraoui. D’ailleurs, l’Algérie a saisi l’envoyé spécial de Ban Ki-moon, Christopher Ross, lors de sa tournée dans la région du Maghreb, le mois d’octobre dernier, sur la situation des Droits de l’Homme dans les territoires occupés. L’Algérie a interpellée Ross d’inscrire cette question dans sa feuille de route. La requête de l’Algérie a provoqué l’affolement du pouvoir marocain.
    Tellement affolé, le Maroc s’est projeté dans la provocation à l’égard de l’Algérie. La suite est connue. Le Maroc a envoyé ses sbires pour arracher l’emblème national suspendu sur le haut du toit du Consulat d’Alger à Casablanca. Un geste condamné à l’unanimité par toutes les institutions internationales. 
    Mahmoud Chaal
  • Espagnols remettent un rapport à la MINURSO sur leur agression à El Aaiun

    Selon l’agence EFE, un groupe de militants pro-sahraouis des îles Canaries a remis au siège de la MINURSO (Mission de l’ONU pour le Référendum au Sahara Occidental) un « rapport sur les agressions » vécues mardi dans la ville d’El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc depuis 1975.
    Le groupe d’espagnols a été agressé par la police marocaine lors d’une manifestation sahraouie à l’occasion de la Journée International des Droits de l’Homme et contre l’inclusion des eaux territoriales du Sahara Occidental dans l’Accord de pêche entre le Maroc et l’UE. Ils ont dénoncé des « coups de poing, crachats, insultes, bousculades… »
    Le Makhzen essaie de s’en sortir avec des mensonges accusant les espagnols d’avoir entré en tant que touristes sans exprimer leurs intentions politiques. La préfecture marocaine d’El Aaiun prétend qu’ils ont été enlevés par la police pour les protéger contre la population locale.
  • Résolution de l’AG de l’ONU sur le Sahara occidental

    Concernant la situation des 16 territoires non autonomes encore inscrits sur la liste de décolonisation de l’ONU, l’Assemblée générale a adopté, sans vote, sept résolutions relatives aux questions du Sahara occidental; de la Nouvelle-Calédonie; de la Polynésie française; des Tokélaou; et des territoires non autonomes d’Anguilla, des Bermudes, de Guam, des Îles Caïmanes, des Îles Turques et Caïques, des Îles Vierges américaines, des Îles Vierges britanniques, de Montserrat, de Pitcairn, de Sainte-Hélène, et des Samoa américaines et une décision relative à la question de Gibraltar. La situation de chacun des territoires, qui figurent dans la résolution omnibus, fait chacune l’objet d’une résolution individuelle.

    Dans la résolution sur Le Sahara Occidental, adoptée sans vote, l’Assemblée générale appuie le processus de négociation en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permet l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, et loue les efforts déployés, à cet égard, par le Secrétaire général et son Envoyé personnel.
    Elle se félicite de ce que les parties se soient engagées à continuer de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin d’entrer, de bonne foi et sans conditions préalables, dans une phase de négociation plus intensive, en prenant note des efforts consentis et des développements depuis 2006.
    Par ce texte, l’Assemblée invite les parties à coopérer avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et à s’acquitter de leurs obligations au regard du droit international humanitaire.
    Enfin, elle prie le Comité spécial chargé d’étudier la situation, en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, de continuer à suivre la situation au Sahara occidental et de lui présenter un rapport sur la question à sa soixante-septième session.