Mois : novembre 2012

  • Le drame des réfugiés sahraouis sur les planches

    Le drame des réfugiés sahraouis a résonné fortement à la maison de la culture de Béjaïa à l’occasion de la présentation d’une pièce qui rend compte de façon poignante de la situation au Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975.

    Jouée par un groupe du Téâtre National Sahraoui et réalisée par Mohamed Ghali, la piéce s’est épanchée sur l’histoire réelle d’une famille empêchée, lors d’une visite d’une délégation onusienne au Sahara Occidental, au motif que l’un de ses membres, Amina, était mariée à un Algérien.

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  • Un chèque de 20 millions de DA pour le Croissant rouge sahraoui

    Un chèque de 20 millions de dinars a été remis jeudi à Alger en guise d’aide et de solidarité de l’Algérie au Croissant Rouge Sahraoui par l’Assemblée Populaire Communale d’Alger-Centre, lors de la session spéciale élargie de la Task-Force EUCOCO (Coordination Européenne de Solidarité avec le Sahara Occidental)
    Le chèque a été remis par le président de l’APC d’Alger-Centre, M.Tayeb Zitouni, au ministre représentant du Front Polisario en Europe, M. Mohamed Sidati en présence du président de la coordination européenne de solidarité avec le peuple sahraoui, le Belge Pierre Galand.
  • Un rendez-vous historique pour le Sahara Occidental

    El Aaiun (Sahara Occidental occupé) 2 nov 2012.- L’envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, a rencontré hier, dans une réunion historique à El Aaiun, les membres du collectif sahraoui CODESA qui a exprimé son « inquiétude au sujet de la situation des droits humains » dans la région . Il ne s’agit pas de la première fois qu’un envoyé spécial de l’ONU se rend à El Aaiun, mais cette rencontre avec les Sahraouis, invités à la réunion en tant que membres de la société civile, est une première.
    Le vice-président du Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’homme (CODESA), Tamek, a indiqué que les participants ont informé Ross que « les violations des droits de l’homme dans la région continuent ainsi que la torture pendant la garde à vue ». Tamek, qui a décrit la réunion comme «un acte sans précédents », a ajouté que l’accent a été mis sur « l’interdiction du droit de manifester », et qu’ils ont revendiqué « la libération des prisonniers politiques et un mécanisme pour surveiller la situation des droits humains dans la région ». Les membres du Comité sahraoui des droits de l’homme ont exposé au détail les violations des droits de l’homme commises par l’Etat marocain sur le territoire à l’aide des dizaines de certificats et de rapports sur ces violations.
  • A Laâyoune, Christopher Ross s’entretient avec le Polisario de l’intérieur

    L’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies, l’AméricainChristopher Ross, s’est entretenu aujourd’hui avec plusieurs représentants du Polisario à Laâyoune, au Sahara occidental.
    Ross, qui était accompagné de responsables de la MINURSO, la mission des Nations unies au Sahara occidental, avait face à lui l’avocat Mohamed Lahbib Rguibi, le frère de Mohamed Abdelaziz, Ali Salem Tamek, Aminatou Haïdar, Mohamed Moutaouakil et Larbi Messaoud.
    De 9h du matin à 11h10, les cinq indépendantistes ont fait au représentant onusien un long exposé sur la situation dans la région. Selon un témoin, « ils se sont plaints de la militarisation de la région, de l’interdiction de manifester et de s’exprimer librement, de la la torture dans les commissariats de police et les geôles de la DST, ainsi que du problème général des droits de l’homme au Sahara occidental ».
    Les drames de Gdeim Izik et celui, postérieur, de Dakhla ont été évoqués, ainsi que le cas des 526 Sahraouis toujours disparus depuis le début du conflit.
    Selon la même source, après les avoir longuement écouté, Ross a posé des questions précises sur les droits de l’homme dans cette zone en conflit.
  • Mali : Hillary Clinton donne raison au président Bouteflika

    Hillary Clinton était lundi à Alger où elle a rencontré (pour la deuxième fois depuis qu’elle est ministre) avec le président Abdelaziz Bouteflika. Selon l’Agence France Presse (AFP), et la presse espagnole et marocaine qui ont reproduit cette version, la visite du secrétaire d’Etat américaine visait à faire pression sur le gouvernement algérien pour l’amener à soutenir une intervention internationale au Mali. Y a-t-il vraiment eu une pression américaine à Alger tel qu’éventé par l’agence de presse publique française?
    En réalité, dire que l’on pousse l’Algérie à soutenir l’intervention suppose implicitement que ce pays reste opposé à l’intervention, ce qui n’est pas vrai. Le gouvernement algérien s’est conformé, dans ses déclarations récentes à la résolution 2071 adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU le 12 octobre, résolution qui prend en compte la proposition française de l’intervention dans le pays voisin qui partage avec l’Algérie une frontière de 1.400 kilomètres. Une autre chose est qu’Alger reste sceptique quant à une intervention militaire qu’ils trouvent qu’elle pourrait aggraver les choses plutôt que de les améliorer, si le problème qui est à l’origine du conflit n’est pas résolu: les revendications de la communauté touarègue qui a déclaré son indépendance de l’Azawad.
    En tout cas, une révision des communiqués du Département d’Etat ne reflète pas qu’il y ait de sérieuses divergences entre Washington et Alger en ce qui concerne la question malienne, ou que Clinton ait été vexée lors de sa rencontre avec Bouteflika, comme l’a fait entendre l’AFP qui cherche un soutien solide à la France, puissance instigatrice de l’intervention africaine.
  • Christopher Ross, émissaire de l’ONU, en visite à Laâyoune

    C’est la première fois que Christopher Ross se rend dans cette ville du Sahara administrée par le Maroc depuis 2008, date à laquelle il a été nommé médiateur des Nations unies pour le Sahara occidental. Pendant trois jours l’émissaire américain devrait donc multiplier les rencontres pour tenter de relancer le processus de négociation, complètement enlisé, entre le Maroc et le front indépendantiste du Polisario.
    Demander l’avis de la société civile pour décider de l’avenir du Sahara occidental, voilà l’idée qui est derrière cette visite à Laâyoune.
    Christopher Ross n’est pas le premier à se rendre dans cette ville du Sahara administrée par le Maroc. Ses prédécesseurs y sont allés avant lui, mais il va y séjourner plus longtemps. Trois jours pendant lesquels l’émissaire de l’Onu va multiplier les rencontres, avec des chefs de tribus sahraouis, avec des associations, des défenseurs d’un Sahara sous administration marocaine, mais aussi des partisans de l’indépendance de cette région.
    Relancer la médiation de l’ONU
    L’idée est de changer de méthode, de sortir du cercle de négociation officiel pour tenter de relancer un processus de négociation complètement paralysé depuis quatre ans.
    Au final, l’envoyé spécial présentera un rapport fin novembre au Conseil de sécurité des Nations unies. Un texte très attendu de part et d’autre.Pour le Maroc, l’espoir est bien sûr que sa proposition d’autonomie relative du Sahara sous souveraineté marocaine l’emporte. Autre enjeu : évaluer le travail de la mission de l’Onu sur place. Depuis 1991, elle supervise le cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario. Certains activistes voudraient également qu’elle surveille le respect des droits de l’homme dans la région. Christopher Ross va donc devoir examiner cette question.
    RFI, 1/11/2012
  • Premier jour de la visite de Ross au Sahara Occidental sous très haute surveillance sécuritaire coloniale

    Calme apparent sur la ville d’El Aaiun occupée, aujourd’hui 31 octobre 2012, quatre heures après l’arrivée de M. Christopher Ross, envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental.

    Plus de six mille (6000) agents marocains des services de renseignements, de la police, des agents forces auxiliaires et des militaires marocains sont arrivés au cour des trois derniers jours à El Aaiun, la capital occupée du Sahara Occidental.

    Ces effectifs s’ajoutent aux effectifs sécuritaires qui ont au moins triplés depuis la grande manifestation de Gdaim Izik en 2010, et qui stationnent visiblement dans tous les quartiers de la ville nuit et jour.
     
    Les nouveaux arrivés se sont déployés aujourd’hui autour du siège de la Minurso à l’Hôtel PARADOR et dans les quartiers Ma’atalah, Lina’ach, El Fateh, Zemla, les appartements rouges, Lhchicha, prés du quatrième arrondissement, boulevard Essmara.

    Selon nos correspondants, les forces d’occupation empêchent les citoyens de passer à proximité du siège de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental).
     
    Aminatou Haidar présidente du collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’homme a été empêchée de passer sur la route proche du siège de la Minurso. Une patrouille de la DST l’a même poursuivie jusqu’au quartier Ma’atala.

    L’un des agents est alors descendu de voiture pour prendre des photos d’elle, ce contre quoi Mme Haidar a vigoureusement protesté. Elle a également pris des photos des agents et de leur voiture.
     
    Dans le même quartier Maâtala, des enfants sahraouis d’une douzaine d’année se sont regroupés dans la rue et ont commencé à crier contre l’occupation marocaine, dont ils subissent l’oppression, les discriminations et la violence depuis leurs naissances.

    Des policiers marocains en civils sont intervenus brutalement contre la dizaine d’enfants.  ZDIDAT Limam un enfant de 12 ans a été blessé dans l’attaque. Il souffre de plaies à l’oeil et d’un important hématome à la hanche.
     
    Dans le quartier Linaâch, d’autres enfants sont sortis pour faire eux aussi une manifestation. Ils ont rapidement été pris en chasse par des policiers marocains en civils. Dans le groupe d’un dizaine d’adolescents, ABAILI Yousef, 15 ans a été battu par plusieurs policiers en civils armés de matraques puis relâché. Il souffre de nombreux hématomes au visage et sur tout le corps.
     
    C’est dans un climat potentiellement explosif que M. Christopher Ross rencontre ce soir au siège de la Minurso des Chiokh de tribus sahraouies.

    Ces anciens, acteurs du système de représentation tribal encouragé et subventionné par le gouvernement marocain pour maintenir une division artificielle du peuple Sahraoui, ne représentent plus les sahraouis des territoires occupés, ni n’ont plus de fonction de chef sur la jeunesse sahraouie, ni sur les nouvelles générations de résistants. Cela s’est révélé clairement lors de la manifestation de Gdaim Izik et depuis.

    Equipe Media
    El Aaiun, 1er Novembre 2012