Mois : novembre 2012

  • Après moult tentatives de l’évincer du dossier, le Maroc voit revenir le représentant du SG de l’Onu et avec une solution définitive au conflit en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui tant étouffée par El Makhzen. 
    Christopher Ross est arrivé à Alger hier. Il a été reçu par le chef de l’état et le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines avec qui il a eu des entretiens. En visite dans la région depuis trois jours, d’avis d’observateurs cette visite marque un tournant important dans le conflit maroco-sahraoui. En effet l’envoyé personnel du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies pour le Sahara occidental intervient après une tentative d’El Makhzen de perdurer ses bas agissements dans les territoires occupés sahraouis il avait retiré sa confiance à l’envoyé spécial du SG de l’Onu. Il a ensuite révisé sa copie. Perçu par la lucarne internationale, l’inconstance des décisions du Royaume sur le dossier sahraoui et dans son sillage sur le représentant de l’Onu dénote une faiblesse de ses soutiens à New York.
    Ross reprend son bâton de pèlerin 
    En tant que vieux routard de la question sahraouie la réputation de Ross n’est plus à faire : il est pour un processus de paix viable pour les deux parties et qui garantit au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination. Pour cette tournée Ross s’est rendu au Maroc et, ce qui restera dans les annales de cette visite, c’est certainement son déplacement dans les territoires occupés sahraouis. Loin de toute quête de tourisme exotique Ross a tenu à apprécier, him self, les cinq années de négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc. Il compte bien arracher de réels progrès qu’il mettra sur la table du SG de l’Onu à son retour à New York. Il compte faire appliquer la levée du blocus imposé à la région et indexer au mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental), la prise en charge de la situation des droits de l’Homme et non à Genève comme le veut le Maroc. 
    Pour rappel dans son dernier rapport le secrétaire général de l’Onu… 
  • SAHARA : L’espoir d’une solution proche s’amenuise

    Mohamed VI ferme le jeu et tente d’impliquer l’Algérie
    Dans un discours menaçant et plein d’arrogance, M6 n’a pas dérogé à son sempiternel réquisitoire contre l’Algérie. Le roi prend de court les observateurs qui s’attendaient à une évolution positive du conflit du Sahara. Selon eux, le maintien du conflit dans sa configuration actuelle, même avec les avertissements de Christopher Ross, démontre qu’il s’agit-là d’un système politique du makhzen et de son armée, impliquée dans la gestion de ce dossier, et qui édictent au roi leur volonté d’ouvrir les frontières avec notre pays… 
    C’est un discours menaçant et plein d’arrogance qu’a adressé le roi du Maroc à l’endroit de Christopher Ross, du Front Polisario mais aussi de l’Algérie, à l’occasion du 37e anniversaire de la marche verte. Mohamed VI fait siens les plans d’un règlement politique mais cependant strictement adaptés à son auguste parasol rouge royal, symbole du trône.
    Alors que le médiateur onusien Christopher Ross se trouve depuis mercredi à Alger où se termine sa tournée nord-africaine, le roi du Maroc Mohamed VI, n’a pas attendu son départ pour lui dire que le Sahara reste marocain et que l’Algérie doit être mêlée dans un conflit qu’il considère par-dessus tout comme étant « artificiel ».
    Finalement, le monarque n’a pas changé depuis le retour forcé de M. Ross et qui a tout fait pour le déposer. A l’adresse donc du médiateur de l’ONU et des Sahraouis, Mohamed VI dit clairement que le plan d’autonomie est la seule issue d’un processus qu’il veut biaiser. Qualifiant le plan d’autonomie tantôt de «tournant important» tantôt d’«initiative audacieuse», Mohamed VI affirme s’en tenir plus que jamais à sa vision de la solution. Le Maroc, lâche Mohamed VI, «ne permettra en aucune manière et sous aucun prétexte que le sort de son Sahara soit tributaire des calculs et des basses manœuvres des autres parties». Et quand Mohamed VI parle des «autres parties», c’est du Front Polisario et de l’Algérie qu’il s’agit, les accusant de faire dans des «manœuvres désespérées» au lieu de «faire preuve de réalisme et d’esprit de consensus positif».
    Pour lui, «l‘initiative judicieuse de conférer au Sahara marocain une autonomie dans le cadre de la souveraineté du royaume, de son unité nationale et de son intégrité territoriale, constitue un tournant important dans le processus de règlement définitif de ce conflit régional artificiel».
    Mais, déplore le roi, cette initiative tarde à voir le jour «faute d’une volonté sincère chez les autres parties qui persistent dans leurs manigances et leurs stratagèmes obstructionnistes».
    Le roi du Maroc s’attaque à l’Algérie
    Accusant implicitement l’Algérie d’obstination à «camper sur une position anachronique se fondant sur des thèses stériles et inapplicables, ignorant ou contrariant ainsi les évolutions objectives que connaît le dossier du Sahara marocain», Mohamed VI s’est dit «fermement attaché à l’intégrité territoriale du royaume, à sa souveraineté pleine et entière».
    Et bien qu’affirmant que son pays ne cesse d’appeler à la normalisation avec l’Algérie, y compris l’ouverture des frontières, il a appelé à «une forte implication de la communauté internationale pour mettre fin au drame enduré par (nos) enfants à Tindouf, à l’intérieur du territoire algérien, où sévissent, dans toute leur cruauté, la répression, la coercition, le désespoir et les privations, en violation flagrante des droits humains les plus élémentaires». C’est dans ce sens qu’il en appelle au Haut Commissariat aux réfugiés pour que, «en vertu des responsabilités qui lui incombent en matière de protection, et compte tenu des engagements internationaux de l’Algérie en tant que pays d’accueil, il procède à l’enregistrement et au recensement de la population des camps»
  • Ross à Alger après une visite au Sahara occidental marquant un tournant décisif dans la position de l’ONU Sahara Occidental-Onu

    L’envoyé personnel du SG de l’ONU, M. Christopher Ross, est arrivé mercredi à Alger en prolongement de sa tournée dans la région pour relancer les pourparlers, entre le Maroc et le Front Polisario, et réaliser un réel progrès à la solution du conflit dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité. Ross a été reçu mercredi à Alger par le ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, au terme d’une visite effectuée aux territoires occupés, qualifiée de tournant décisif dans la position des Nations unies et de la communauté internationale vis-à-vis de la cause sahraouie. Il aura également des entretiens avec le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. La visite de trois jours de Ross aux territoires occupés a été perçue comme un « affront » pour le Maroc qui colonise le Sahara occidental depuis 1975. Le Maroc avait retiré sa confiance à l’envoyé spécial du SG de l’ONU, avant de faire marche-arrière et d’accepter son maintien par l’Onu dans sa mission, rappelle-t-on.
    Dans sa nouvelle tournée régionale, Christopher Ross a visité le Maroc et, pour une première fois, les territoires occupés afin d’évaluer les cinq années de négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc et obtenir des idées nouvelles sur les meilleurs moyens de réaliser un réel progrès dans le processus de paix. Plaidant pour une solution politique juste et durable, acceptée par les deux parties et garantissant au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination, Ross présentera à son retour à New York les résultats de sa tournée au secrétaire général de l’ONU.
    Une victoire diplomatique pour le Sahara occidental Si sur le plan diplomatique, la visite de Ross dans les territoires occupés est perçue comme un « acquis non négligeable » pour la cause sahraouie. Elle a déclenché, de façon inattendue, une répression à El-Ayoun où la population a subi, une nouvelle fois, les supplices des forces de l’occupation, selon des témoignages rapportés par les médias et les organisations humanitaires à travers le monde.
    L’émissaire de l’ONU, qui a eu à rencontrer plusieurs responsables et membres d’organisations de la société civile sahraouis, a indiqué dans ses déclarations que ses entretiens avec le secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, et ses rencontres avec la société civile sahraouie ont été d’un « grand apport » pour la recherche d’une solution politique garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Ross a été reçu aussi par le Premier ministre, Abdelkader Taleb Omar, qui lui a réitéré le soutien du Front Polisario et du gouvernement sahraoui à ses démarches en vue de parvenir à une solution en faveur de l’autodétermination et de l’indépendance du peuple sahraoui.
    Il s’agit pour Ross d’accélérer les résolutions et recommandations du Conseil de sécurité, notamment celles relatives à l’organisation d’un référendum d’autodétermination et la levée du blocus imposé à la région ainsi que l’intégration, dans le mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental), la prise en charge de la situation des droits de l’homme. Il est également question de mettre fin au pillage des richesses d’un territoire qui demeure sous la responsabilité directe des Nations unies dans l’attente du parachèvement du processus de décolonisation de la dernière colonie d’Afrique, avait souligné le Premier ministre sahraoui.
    L’Onu dénonce les obstacles Ross s’est rendu par la suite à Boudjedour où il a rencontré des membres du mouvement de défense des droits des femmes et l’association des familles des détenus et disparus sahraouis qui lui ont signifié que toute situation de blocage ne fait que consolider l’attachement des Sahraouis à leur cause et leur détermination à arracher leur droit à l’autodétermination par tous les moyens possibles. Dans son dernier rapport, le secrétaire général de l’Onu, M. Ban Ki-moon, avait dénoncé les obstacles posés par le Maroc à la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso). Il avait regretté que des « entraves » empêchent toujours la Minurso d’accomplir pleinement sa mission et de s’acquitter de son mandat de « manière crédible » dans les territoires sahraouis occupés. « La Minurso n’est ni dans la capacité d’exercer pleinement ses fonctions de surveillance de maintien de la paix et d’observation, ni ne dispose de toute l’autorité pour contrecarrer l’effritement » de son rôle, avait-il déploré. Dans sa résolution 2204 (2012), adoptée à l’unanimité en avril dernier, le Conseil de sécurité a appelé les parties (Front Polisario et Maroc) à « poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général de l’ONU, sans conditions préalables et de bonne foi, en vue de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable, qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d’accords conformes avec les buts et principes de la Charte des Nations unies ». Le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique. Il est considéré comme territoire non-autonome par l’Onu depuis 1966.
    Vitamine DZ, 7 Nov 2012
  • Christopher Ross et les barbouzes tueuses de Mohammed VI

    De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari

    Rouer de coups, matraquer, lui cracher dessus et, au final, lui marcher sur le ventre en présence de sa sœur et de ses enfants, est-ce l’attitude la plus intelligente à avoir alors même que Christopher Ross n’avait pas encore quitté Laâyoune occupé ? Pourtant, la police et les militaires du Maroc n’ont pas hésité à y aller, férocement, pour massacrer Aminatou Haider, grande dame, indépendantiste sahraouie et défenseur des droits de l’Homme.
    L’aveuglement marocain aussi barbare soit-il appelle à quelques réflexions. Le roi Mohammed VI estil en perte de vitesse pour laisser se faire réprimer Aminatou Haider au su et au vu de tous, pendant le séjour de l’émissaire onusien dans la région, dans le pays. Si tant est que oui, le souverain marocain détient encore toutes les cartes du Sahara entre les mains, pourquoi alors a-t-il agi aussi bêtement ? Mohammed VI s’était fait tancer par les Américains lors du soulèvement des populations sahraouies à Laâyoune, il y a deux ans, et les sévices corporels subis par Mme Haider étaient dénoncés violemment par les officiels américains (Wikileaks). Pourtant, la répression sauvage et publique continue alors même qu’à l’époque, la propagande du palais royal et de puissants lobbies européens avait pu accréditer la thèse des dépassements auxquels le monarque ne pouvait mettre fin parce qu’il les ignorait. Pour vicieuse qu’elle ait été, la réplique avait, néanmoins, servi à cacher le soleil avec un tamis. Juste après, le palais commet une autre bourde royale. La demande du dessaisissement du dossier sahraoui par Christopher Ross au compte de l’ONU. Là, Mohammed VI s’attendait à tout sauf aux réponses cinglantes et sans ambages du secrétaire général de l’ONU et des officiels US. Ban Ki-moon puis Hillary Clinton, B. Obama, enfin, quoique de façon sournoise, indiquent à Rabat que Christopher Ross reste le temps de sa mission et ce n’est pas au Maroc de démettre les émissaires onusiens. Difficile aux sbires de Sa Majesté de coller le ratage à Benkirane, le Premier ministre, comme cela avait été envisagé, cela aurait été ridicule, tout le monde sachant parfaitement que c’est le roi seul, avec la France, qui gère le dossier sahraoui. Faire le dos rond, telle a été la consigne. L’attentat dont a été victime Aminatou Haider jeudi dernier révèle, pourtant, que Mohammed VI n’a encore rien compris à la question sahraouie, ni aux motivations du peuple des nuages que ni la répression, ni les louvoiements, ni les débauchages ne peuvent faire oublier sa détermination à l’autodétermination, d’un mot à l’indépendance. En se livrant à des pratiques sauvages, de répression contre un symbole de la résistance, mondialement connu, belle femme et mère de deux enfants, au comportement exemplaire et au courage forçant le respect de toutes et tous, jusque et y compris certains de ses ennemis, Rabat est aux abois, ne sait plus quoi ni comment agir. Les attitudes royales actuelles rappellent, étrangement, le forcing opéré par les ultras de l’Algérie française quand ils commencèrent à comprendre que l’Algérie de papa, c’était fini. Certes, il y a eu l’OAS, de lâches exécutions, des assassinats gratuits, du plasticage, des bombes, des attentats. L’indépendance de l’Algérie était, dès ce moment-là, inscrite dans le marbre, inéluctable, en marche. Aminatou Haider vaincra, c’est évident. Nos deux Djamila (Boupacha et Bouhired), Hassiba Ben Bouali, Zohra Drif-Bitat, Malika Gaïd en sont la preuve pour l’indépendance. 
    A. Z.
    Le Soir d’Algérie, 7 Nov 2012
  • Christopher Ross et les barbouzes tueuses de Mohammed VI

    De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari

    Rouer de coups, matraquer, lui cracher dessus et, au final, lui marcher sur le ventre en présence de sa sœur et de ses enfants, est-ce l’attitude la plus intelligente à avoir alors même que Christopher Ross n’avait pas encore quitté Laâyoune occupé ? Pourtant, la police et les militaires du Maroc n’ont pas hésité à y aller, férocement, pour massacrer Aminatou Haider, grande dame, indépendantiste sahraouie et défenseur des droits de l’Homme.
    L’aveuglement marocain aussi barbare soit-il appelle à quelques réflexions. Le roi Mohammed VI estil en perte de vitesse pour laisser se faire réprimer Aminatou Haider au su et au vu de tous, pendant le séjour de l’émissaire onusien dans la région, dans le pays. Si tant est que oui, le souverain marocain détient encore toutes les cartes du Sahara entre les mains, pourquoi alors a-t-il agi aussi bêtement ? Mohammed VI s’était fait tancer par les Américains lors du soulèvement des populations sahraouies à Laâyoune, il y a deux ans, et les sévices corporels subis par Mme Haider étaient dénoncés violemment par les officiels américains (Wikileaks). Pourtant, la répression sauvage et publique continue alors même qu’à l’époque, la propagande du palais royal et de puissants lobbies européens avait pu accréditer la thèse des dépassements auxquels le monarque ne pouvait mettre fin parce qu’il les ignorait. Pour vicieuse qu’elle ait été, la réplique avait, néanmoins, servi à cacher le soleil avec un tamis. Juste après, le palais commet une autre bourde royale. La demande du dessaisissement du dossier sahraoui par Christopher Ross au compte de l’ONU. Là, Mohammed VI s’attendait à tout sauf aux réponses cinglantes et sans ambages du secrétaire général de l’ONU et des officiels US. Ban Ki-moon puis Hillary Clinton, B. Obama, enfin, quoique de façon sournoise, indiquent à Rabat que Christopher Ross reste le temps de sa mission et ce n’est pas au Maroc de démettre les émissaires onusiens. Difficile aux sbires de Sa Majesté de coller le ratage à Benkirane, le Premier ministre, comme cela avait été envisagé, cela aurait été ridicule, tout le monde sachant parfaitement que c’est le roi seul, avec la France, qui gère le dossier sahraoui. Faire le dos rond, telle a été la consigne. L’attentat dont a été victime Aminatou Haider jeudi dernier révèle, pourtant, que Mohammed VI n’a encore rien compris à la question sahraouie, ni aux motivations du peuple des nuages que ni la répression, ni les louvoiements, ni les débauchages ne peuvent faire oublier sa détermination à l’autodétermination, d’un mot à l’indépendance. En se livrant à des pratiques sauvages, de répression contre un symbole de la résistance, mondialement connu, belle femme et mère de deux enfants, au comportement exemplaire et au courage forçant le respect de toutes et tous, jusque et y compris certains de ses ennemis, Rabat est aux abois, ne sait plus quoi ni comment agir. Les attitudes royales actuelles rappellent, étrangement, le forcing opéré par les ultras de l’Algérie française quand ils commencèrent à comprendre que l’Algérie de papa, c’était fini. Certes, il y a eu l’OAS, de lâches exécutions, des assassinats gratuits, du plasticage, des bombes, des attentats. L’indépendance de l’Algérie était, dès ce moment-là, inscrite dans le marbre, inéluctable, en marche. Aminatou Haider vaincra, c’est évident. Nos deux Djamila (Boupacha et Bouhired), Hassiba Ben Bouali, Zohra Drif-Bitat, Malika Gaïd en sont la preuve pour l’indépendance. 
    A. Z.
    Le Soir d’Algérie, 7 Nov 2012
  • Le rôle de l’UE et des USA au Maghreb

    Après Hillary Clinton, c’est au tour de Catherine Ashton de fouler le sol algérien pour une visite d’une journée. La Haute Représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité emboîte donc le pas à la secrétaire d’Etat US et semble chercher à peu près la même chose, à savoir concrétiser un rapprochement avec Alger sur les questions régionales.

    La responsable européenne a traité avec ses pairs algériens des questions relatives à l’intégration régionale au Maghreb, la crise au Sahel et la situation en Syrie. Pour nos voisins outre méditerranée, ces trois dossiers relèvent de leur sécurité tant économique que stratégique. Ils voudraient avoir en face une UMA fonctionnelle, ce qui revient à dire un grand marché de plus d’une centaine de millions de consommateurs, une sous-région sahélienne apaisée et bien entendu une entente qu’ils voudraient parfaite sur des dossiers internationaux à l’exemple de conflit syrien.
    Même si les Européens, proximité oblige, affichent un intérêt particulier à coordonner avec les pays du Maghreb sur des sujets aussi stratégiques, il reste que les Américains, pour des raisons qui leur sont propres, aspirent également à nouer des relations denses avec le Maghreb avec l’Algérie comme pays leader dans la région. Catherine Ashton consent, elle aussi, à cette réalité géostratégique. C’est dire donc que l’Algérie se pose actuellement comme l’acteur de premier ordre sur la scène régionale.
    Cela étant dit, les Européens, comme les Américains doivent savoir que si la vision algérienne pour la résolution du problème malien est intéressante, ils devraient aussi bien l’écouter sur la question de l’intégration maghrébine. Et s’ils voulaient réellement participer à l’édification de l’UMA, il leur suffirait de ne pas contrer les résolutions de l’Onu concernant la question du Sahara occidental. Tout un chacun sait que le défaut de dynamisation de l’UMA tient à l’entêtement du royaume marocain, aidé dans sa bêtise par certains pays européens.
    Par Smail Daoudi
    Ouest Tribune, 7 Nov 2012
  • Gonzalo de Benito dit beaucoup apprécier la vision de M. Messahel relative au dossier du Sahara Occidental

    M. Gonzalez De Benito à propos de la crise au mali: « Il y a une convergence de vue entre l’Algérie et l’Espagne »
    Le secrétaire d’Etat espagnol aux Affaires étrangères, M. Gonzalez De Benito, a relevé, hier, à Alger, une « convergence de vue » entre l’Espagne et l’Algérie concernant la situation au Mali soulignant la « nécessité de distinguer entre le terrorisme et la délinquance ». Il a également indiqué que l’Espagne apprécie la position de l’Algérie qui prône le dialogue politique afin de trouver des solutions efficaces à la crise malienne. « Nous apprécions beaucoup la vision de l’Algérie qui est un grand pays de la région et qui a une grande connaissance de l’Afrique subsaharienne », a déclaré à la presse M. De Benito à l’issue d’un entretien avec le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel. 
    Concernant le Sahara Occidental, M. De Benito a indiqué que les entretiens ont porté également sur cette question précisant avoir beaucoup apprécié la vision de M. Messahel relative à ce dossier. Il a indiqué, par ailleurs, avoir passé en revue, les relations entre l’Algérie et Espagne avec l’objectif d’ »avancer dans les discussions qui sont ouvertes » tout en exprimant le souhait de voir « davantage » d’efforts déployés dans ce domaine pour « élever ces liens au niveau le plus haut ». 
    Qualifiant de « très bonnes » les relations algéro-espagnoles, il a indiqué que les entretiens ont aussi porté sur les relations économiques, notamment la coopération dans le secteur des hydrocarbures. Le secrétaire d’Etat espagnol aux Affaires étrangères a indiqué également vouloir confirmer que l’Algérie est « un partenaire stratégique pour l’Espagne », avant d’ajouter qu’il abordera avec ses interlocuteurs la « préparation de la réunion de haut niveau entre les deux pays ». 
    Selon le responsable espagnol, cette session prévue en janvier 2013, sera présidée par les Premiers ministres des deux pays. Les deux parties ont évoqué par ailleurs le dossier de la communauté algérienne établie en Espagne dont le nombre s’élève à 60 000 ressortissants. M. Gonzalez De Benito a été accueilli à son arrivée à l’aéroport international Houari Boumediène par le ministre délégué Chargé des Affaires maghrébines et fricaines, M. Abdelkader Massahel.
    Sofiane S.
    Le Maghreb, 6 Nov 2012
  • Quatre jeunes norvégiens confinés à leur hôtel à El Aaiun

    Quatre jeunes norvégiens du Centre de Jeunesse et de l’AUF se trouvent en ce moment confinés par la police marocaine dans un hôtel à El Aaiun, capitale occupée du du Sahara Occidental. 
    Kristine Hallingstad, Paul Henriksen Spjelkavik, Gunnar Kaus et Vegard Tjørhom sont arrivés lundi à El Aaiun, dans le cadre d’un projet d’information sur les activités de l’ONU au Sahara occidental en échangeant leurs points de vue avec les militants locaux sur un conflit de longue durée. Ils ont reçu l’ordre des autorités d’occupation marocaines de rester à l’intérieur de leur hôtel pendant tout leur séjour. La police marocaine leur a signifié qu’elle ne pouvait garantir leur sécurité.
    Les quatre jeunes norvégiens ont indiqué être sous surveillance lors de leur sortie pour aller chercher de la nourriture.
    La ville de El Aaiun a connu lors des derniers jours plusieurs manifestations pour revendiquer le droit à l’autodétermination à l’occasion de la visite effectuée par l’Envoyé Spécial des Nations Unies pour le Sahara Occidentl, Christopher Ross:
    Source : SANDFAST, 6 Nov 2012
  • Ross bouleversé par la censure de sa déclaration dans la télévision marocaine

    Selon des sources de l’ONU, Christopher Ross, Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental a été bouleversé par la censure pratiquée par la direction officielle de la télévision marocaine sur sa déclaration après sa rencontre avec le Roi Mohammed VI le 30 octobre . Les mêmes sources ont informé « Lakome.com » de l’étonnement de l’émissaire de l’ONU lorsqu’il a vu sa déclaration à la télévision officielle marocaine, une déclaration qui a été intentionnellement écrite après sa rencontre avec le roi, amputée de quelques mots et une phrase entière.
    La censure par la télévision officielle marocaine dirigée par Faisal Al-Arayshi comporte deux fois le mot «occidental» dans la description du «Sahara occidental» et toute la première partie d’un paragraphe dans lequel il cite les mots «peuple sahraoui» et «autodétermination».
    La déclaration de Christopher Ross peut être consultée sur le site « YouTube » où la censure est pratiquée dans les minutes 3,40 et 5,11 où a éte supprimé le mot «occidental» dans l’expression «Sahara occidental» utilisée par Ross dans sa déclaration. Les ciseaux du censeur sont aussi palpables dans les minutes 2,45 qui ont supprimé la phrase entière dans laquelle il dit « … juste pour garantir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ». Les mots exacts de Ross étaient ceux-ci : «Je suis venu au Maroc pour poursuivre la tâche pour laquelle j’ai été nommé par le Secrétaire général de l’ONU depuis trois ans dans le but, tel qu’indiqué dans les résolutions successives du Conseil de sécurité, de faciliter les négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario, avec le soutien des voisins, l’Algérie et la Mauritanie, pour parvenir à une paix solution juste, acceptable et garantissant le droit du peuple du Sahara occidental l’autodétermination ».
    D’autre part, nous ont indiqué les mêmes sources, Christopher Ross a également été gêné par le fait que le communiqué officiel publié par le ministère des Affaires étrangères a déclaré que l’arrivée de Ross au Maroc « répondait à la conversation téléphonique tenue entre le SM le Roi Mohammed VI et le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, le 25 Août dernier … « alors que la réalité est, ajoute la même source, que l’Envoyé spécial est arrivé dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité. Par conséquent, a ajouté la source, Christopher Ross a insisté dans sa déclaration écrite qui est venu dans le cadre de la mission qui lui est confiée par le SG de l’ONU et les résolutions du Conseil de sécurité.
    Lakome.com, 5 Nov 2012
  • Le professionalisme de la télévision publique belge casse la marche de soutien à la marocanité du Sahara Occidental

    De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
    Rabat rate le service après-vente de la marocanité du Sahara à Bruxelles. Le renseignement du Maroc a tout préparé. Il a oublié un détail : le professionnalisme de la télévision publique belge. 
    Professionnalisme dans lequel l’Algérie n’y est pour rien… Petit récit d’un flop pas annoncé. Pendant plusieurs semaines, des officiels marocains, des responsables d’associations belges d’obédience marocaine, des gestionnaires de télé et radio du Maroc, des élus belges d’origine marocaine ont consacré l’essentiel de leur énergie à la marche, au grand rassemblement, à la manifestation. Elle a eu lieu dimanche. Lieu de convergence : station métro Shuman (institutions européennes). Direction finale du cortège : l’ambassade du Maroc en Belgique. En tête de la manif : l’ambassadeur, le représentant de Mohammed VI. 
    Désagréable surprise, pourtant, pour tout ce beau monde. La RTBF, télévision publique francophone, couvre l’événement avec objectivité, impartialité, professionnalisme. La télé belge donne la parole à tous les présents. Parmi eux, un citoyen marocain, pas dupe, déclare : «Il n’est pas raisonnable de nous manipuler pour une affaire qui se déroule là-bas, pas ici.» A un élu belge excité par la marocanité du Sahara, la journaliste pose la question «est-ce la position de votre parti (SPA- socialiste flamand, Ndlr)» ? «Non, répond celui-ci, mais je tiens quand même à manifester». 
    L’ambassadeur du Maroc remonté, surchauffé, épuisé, déclare : «La question du Sahara occidental a été tranchée par l’accord de Madrid…» «Malheureusement, poursuit-il, un pays voisin utilise un mouvement fantoche pour déstabiliser mon pays…» «S’agit-il, lui dit la journaliste, de l’Algérie ?» «Je préfère ne pas citer son nom, mais il s’agit bien de ce pays», finit par lâcher le diplomate. 
    Le commentaire final de la RTBF concernant cette «marche» tombe le soir comme un couperet. «Il n’y a que le Maroc qui croit à la thèse de la marocanité du Sahara», se conclut l’excellent reportage de la RTBF. Et l’Algérie n’y était pour rien… 
    A. M.