Mois : novembre 2012

  • Centrales électriques : Gros contrats et sociétés suspectes

    Des experts ont tiré récemment la sonnette d’alarme sur le programme des centrales électriques mis au point par le groupe Sonelgaz. En dépit de ses difficultés, la société italienne Ansaldo continue de récolter de gros marchés en Algérie, tandis que sa rivale Siemens, qui a défié l’Etat en s’associant à un programme marocain sur les territoires occupés du Sahara occidental, continue, elle aussi, de prospérer sur les investissements de la Sonelgaz. 
    D’autres experts se penchent encore sur les risques environnementaux liés à la centrale électrique de Hamma, la seule au monde à fonctionner en milieu urbain. 
    Qui sera le prochain partenaire ? 
    Il y a quelques jours, le groupe italien Finmeccanica avait annoncé un contrat de 300 millions d’euros, arraché par sa filiale Ansaldo Energia pour la réalisation d’une centrale électrique à Hassi Messaoud, alors que cette société est l’objet de négociations sur son avenir. Depuis plus d’un an, c’est l’incertitude totale sur le nom du prochain acquéreur d’Ansaldo Energia. Mais la Sonelgaz continue malgré tout à lui attribuer des marchés de réalisation de centrales électriques. Après les centrales de Marsat El-Hadjadj et d’El-Hamma, la firme italienne Ansaldo avait remporté encore le marché relatif à la réalisation des centrales de Khenchela et de Batna, d’une capacité chacune de 300 mW. De même qu’elle a réussi à arracher le contrat de réalisation de la centrale électrique de M’sila d’une capacité de 500 mW. Ce ne sont surtout pas ses capacités techniques ou l’attraction de ses prix qui sont mis en cause, mais plutôt le risque de voir Ansaldo Energia changer de propriétaire alors que la réalisation de ces infrastructures nécessite un suivi et des opérations de maintenance à long terme. Le fonds d’investissement First Reserve a déjà racheté 45 % du capital d’Ansaldo Energia, mais l’actionnaire principal, Finmeccanica, compte trouver un autre acquéreur pour le reste des parts sociales de sa filiale Ansaldo. Il y a quelques mois encore, l’allemand Siemens était intéressé par cette opération, mais il a fini par se désister et laisser ainsi le doute planer sur l’avenir de cette société italienne dont dépendent beaucoup de centrales électriques en Algérie.
     
    La cause sahraouie bafouée 
    Au début de l’année, la société allemande Siemens, qui avait de sérieuses chances d’être associée au vaste programme algérien, a décidé de faire son entrée dans le marécage sahraoui. Siemens a décidé donc de fournir des éoliennes et de l’assistance technique pour la construction du parc éolien de Foum El Oued sur les territoires occupés du Sahara occidental. Elle s’est associée avec le holding Nareva, détenu par des proches du roi Mohammed VI. A travers cette opération, Siemens s’était placée dans une situation de défi envers les autorités algériennes qui ont toujours exclu du marché national, les entreprises qui acceptent de composer avec le royaume marocain pour accaparer les richesses du peuple sahraoui. Au lieu d’exercer des pressions sur Siemens, la Sonelgaz continue de fermer les yeux, et permet ainsi au groupe allemand de récolter des sommes colossales sur le marché algérien. Le pire est que certaines entreprises étrangères deviennent également complices dans la démarche de Siemens sur le Sahara occidental. La Sonelgaz vient d’attribuer deux projets importants aux groupes sud-coréens Hyundai et Daewoo mais a omis de les «baliser». Il s’agit de la centrale électrique de Aïn Arnat pour un montant de 70 milliards de dinars et celle de Cap Djinet pour la somme 73.39 milliards de dinars. Le montant global de ces deux centrales avoisine donc les deux milliards de dollars. Les observateurs se demandent comment Siemens a été autorisée par la Sonelgaz à fournir les turbines au profit de ces deux projets et récolter ainsi presque le tiers du montant total. Le ministère de l’Energie, censé refléter la politique du gouvernement, ne semble pas concerné par les négociations entre Hyundai, Daewoo et Siemens sur le dos de la cause sahraouie. Par ailleurs, ces deux groupes devaient faire l’objet en principe d’une attention particulière de la part des autorités algériennes, en raison de leur implication dans des affaires de corruption. L’allemand Siemens a été accablé à plusieurs reprises dans des affaires de pots-de-vin à travers de nombreux pays alors que Daewoo Construction a été éclaboussée il y a quelques années dans une affaire de corruption dans le cadre du projet d’extension du port de Djendjen (Jijel). 
    Crime contre la nature 
    Une autre centrale électrique continue de susciter des débats, il s’agit évidemment de la centrale de Hamma, l’unique au monde à avoir été construite en plein centre-ville. Pour produire les 400 mW d’électricité, cette centrale dégage énormément de gaz chauds qui nuisent à l’environnement, notamment au Jardin d’essai. On ignore encore quel risque elle pourrait présenter pour les populations voisines. Pour contenir ce phénomène de pollution de l’environnement, Chakib Khelil avait consulté, en 2002, de nombreux experts algériens et abouti à une solution adéquate. Il fallait drainer ces gaz chauds vers une station voisine de dessalement d’eau de mer. Le cycle combiné des gaz devait chauffer l’eau de mer et le délester des sels minéraux. Par enchantement, Chakib Khelil finit par opter pour une station de dessalement d’eau de mer, mais pas en cycle combiné. Celle qui a construite sur le port d’Alger fonctionne selon le principe d’osmose inversée. Autrement dit, on a engagé un investissement qui n’a pas servi à contenir les gaz dégagés par la centrale électrique de Hamma. Et pour faire taire tout le monde, Chakib Khelil s’arrange pour que la station de dessalement d’eau de mer soit inaugurée en février 2008 par le président de la République… 
    Livraison prochaine de 24 turbines à gaz 
    Enfin, une bonne nouvelle. Une société américaine devra livrer prochainement 24 turbines mobiles à gaz pour la production de l’électricité au profit des régions du Sud-Est algérien et éviter les éventuelles perturbations lors des pics prévus pour l’été prochain, a-t-on appris de bonne source. Cette opération fait suite à un programme déjà réalisé l’année dernière, comprenant la fourniture de 6 turbines à gaz mobiles pour les localités de Tindouf, Beni Abbès et Tamanrasset. Ces turbines mobiles, qui sont en fait des petites stations de production d’électricité, ont permis, l’été dernier, de réduire les tensions sur les régions du Sud- Ouest et assuré un minimum de consommation d’énergie. Pour rappel, ce programme a été conçu, en 2012, entre la Compagnie de l’engineering de l’électricité et du gaz (CEEG Spa, une filiale du groupe Sonelgaz) et General Electric et a été entamé avec un segment partiel qui a consommé un montant de 184 millions de dollars et 133 millions de dinars, soit un total équivalent à 13,8 milliards de dinars. 
    Mokhtar Benzaki
  • L’Algérie “n’est pas partie prenante” dans le conflit au Sahara occidental selon l’ONU

    Le Coordinateur résident du système des Nations Unis en Algérie, M. Mamadou Mbaye a indiqué dimanche à Alger que l’Algérie “n’est pas partie prenante” dans le conflit opposant le Front Polisario au royaume du Maroc. “L’Algérie n’est pas partie prenante dans le conflit opposant le Front Polisario au royaume du Maroc.
    L’Algérie ne doit pas être tirée vers ce conflit”, a déclaré M. Mbaye, répondant à une question de la presse qui l’interpellait sur le dernier discours (6 novembre) du souverain marocain Mohamed VI qui accusait l’Algérie de “pratiquer la torture” dans les camps de réfugiés sahraouis.
    Intervenant à l’occasion de la célébration du cinquantième anniversaire de l’adhésion de l’Algérie à l’ONU, M. Mbaye a indiqué que l’Algérie a, au contraire,”servi” de terre d’asile aux différents réfugiés, notamment ceux du Sahara occidental. “Le gouvernement algérien a toujours accueilli des réfugiés sur son territoire”, a-t-il précisé.
    Pour sa part, le responsable du Haut commissariat aux réfugiés en Algérie, M. Ralf Gruenert a indiqué que “nous n’avons pas observé des cas de tortures dans les camps de réfugiés sahraouis”. Le Sahara occidental, qui est colonisé par le Maroc depuis 1975 est la dernière colonie en Afrique. Il est considéré comme territoire non-autonome par l’Onu depuis 1966, rappelle-t-on.
    Algérie1.com, 18 Nov 2012

  • URGENT : Le militant Hamid Majdi arrêté à Marrakech

    Marrakech, Maroc, 17 Nov 2012.- Le militant Hamid Majdi vient d’être arrêté à Marrakech. La police a trouvé de la drogue dans le coffre de sa voiture, QU’ELLE VENAIT DE DÉPOSER  Ce genre de magouille était utilisé par par la police de Pinochet et par toutes les polices des dictatures. Au Maroc, c’est monnaie courante. Il a été arrêté pendant qu’il rendait visite à sa mère. Dans le passé, Majdi a « échappé à des tentatives d’assassinat.
    Un peu avant d’être arrêté, il a envoyé à ses amis une lettre bouleversante dont voici le contenu :
    On a beaucoup enduré, on endure encore
    Nous..Nos familles..Sommes tout le temps menacés
    Toute sorte de menace : Torture, Prison, Assassinat
    Pour la simple raison, que nous sommes des mineurs, des hôteliers, des employés, des fonctionnaires d’état .
    ..etc. faisons parti du syndicat CDT de la ville d’Ouarzazate (confédération démocratique du travail)
    Pour la simple raison, que nous réclamons nos droits bafoués par le régime de l’état marocain et Patronats voyous
    Nous réclamons justice, démocratie et citoyenneté 
    Nous demandons le respect de libertés publiques culturelles, syndicales et politiques
    Nous voudrions sentir notre humanité et vivre avec dignité le reste de nos jours
    Oui c’est vrai, on est enclavé, isolé, on nous entend pas assez, notre voix ne dépasse pas les collines de Tichka 
    Oui c’est vrai, ils ont le pouvoir, possèdent l’argent, les médias, l’administration, le tribunal
    Mais nous avons-nous notre fierté et nous avons la foi pour une vie paisible, pour un monde nouveau et meilleur 
    On endure, c’est vrai
    Mais au sein de cette expérience, on continue à méditer, à militer, à agir au détriment des pauvres, des exclus, des mineurs, des ouvriers à Bou-Azar, à Ouarzazate, et partout dans le monde
    Il est écrit quelque part « les grandes épreuves sont pour les grands hommes »
    Au sein de cette endurance on ne tue pas, on milite
    Au sein de cette endurance on fête la vie, on aime, on chante, on rit à fond et on crée
    Sans cela on n’aura pas l’honneur de rencontrer des gens exceptionnels qui nous ont, avec sagesse soutenus, tel que : notre ami singulier, écrivain et grand créateur d’antihéros Ricardo Montserrat, qui m’a présenté cette faveur d’écrire ce prologue. Nos amis, Josette Breton (la femme qui a engendré un horizon d’amour et d’humanité extraordinaire). Didier Andreau et les camarades de l’AMMN
    Merci à vous tous .
    HAMID MAJDI, OUARZAZATE, LE 17 NOVEMBRE 2012
  • Relations algéro-marocaines : Le nouvel impair de Rabat

    Les relations algéro-marocaines traversent de nouveau la zone de turbulences. Et comme cela a toujours été le cas, c’est la partie marocaine qui en est à l’origine.
    Le ministre délégué aux Affaires étrangères, Youssef Amrani, s’est en effet illustré ces deniers jours par des propos dénués de tout fondement sur une question brûlante encore en suspens entre les deux pays. Evoquant la question des expulsés algériens du Maroc et des Marocains d’Algérie,Youcef Amrani a laissé clairement entendre que le gouvernement algérien a «spolié» des milliers de Marocains de leurs biens en Algérie et ne les a pas indemnisés depuis. Répondant à une question orale d’un groupe de députés de son pays, ce ministre délégué marocain a voulu faire porter le chapeau à l’Algérie qu’il accuse, au nom de son pays, de tergiverser dans le règlement de cette question. «Un groupe de travail maroco-algérien avait été mis en place à cet effet et le Maroc a présenté à la partie algérienne toutes les listes, documents justificatifs nécessaires à l’appui, mais cette commission, après deux réunions, a été suspendue sur décision algérienne», a-t-il indiqué notamment.
    Cette question des expulsés des deux pays remonte, pour rappel, à l’année 1975 lorsque a éclaté l’affaire du Sahara occidental et l’annexion de ce territoire par le Maroc alors qu’il était sous domination espagnole à l’époque. Le défunt roi du Maroc, Hassan II, a lancé alors des centaines de milliers de Marocains en direction de ce territoire qu’il considérait comme territoire marocain. L’Algérie s’est élevée contre cette invasion déguisée du Sahara occidental alors que ce dossier était déjà pris en mains par l’ONU. Les relations entre les deux pays se sont profondément détériorées e c’est dans ce contexte de crise que des milliers d’Algériens ont été expulsés du Maroc et des Marocains d’Algérie. A l’évidence, ces allégations du ministre marocain sont loin de refléter la réalité puisque ce ne sont qu’un tissu de mensonges, comme ne cessent de l’affirmer les autorités algériennes. Car l’Algérie a toujours œuvré en faveur d’une solution à ce problème et c’est la partie marocaine qui est derrière le blocage. Ce sont ainsi les Marocains, contrairement aux déclarations de Youcef Amrani, qui entravent l’avancée des travaux du groupe de travail conjoint qui a été mis en place il y’a de nombreuses années. 
    Ce blocage s’expliquerait aisément car ce sont les ressortissants algériens qui étaient les grands perdants dans cette crise. Pour les autorités algériennes, comme cela vient d’être rappelé par le porte- parole du ministère des Affaires étrangères, des centaines d’Algériens ont été expulsés du Maroc et leurs biens ont été expropriés sans indemnisations. C’est en effet à la faveur d’un dahir royal que des milliers d’hectares de terre agricoles et des centaines de biens immobiliers appartenant a des algériens ont été «nationalisés» sans indemnisation. Les Marocains qui ont quitté l’Algérie ne sont pas pour la plupart des propriétaires des biens qu’ils occupaient. En effet, selon les précisions du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, la majorité de ces Marocains n’était pas constituée de propriétaires de biens personnels en Algérie, mais de locataires de biens appartenant à l’Etat ou à des tiers. 
    On comprend dès lors pourquoi le Maroc, qui s’est pourtant engagé dans le cadre d’une commission conjointe installée à cet effet à résoudre cette question sur la base de la réciprocité. Or, depuis 2004 le Maroc n’a pas tenu ses engagements et fait dans la fuite en avant en essayant de faire endosser la responsabilité à la partie algérienne. Cette nouvelle «escalade» marocaine intervient dans un contexte politique particulier marqué notamment par la récente visite de Christopher Ross, l’envoyé specila de l’ONU pour le Sahara occidental, dans la région. Rabat, qui refuse pourtant toujours aux Sahraouis le droit à l’autodétermination, ne cesse d’accuser Alger d’être à l’origine du blocage de la question du Sahara occidental. Cette sortie du ministre marocain, Youcef Amrani, prouve s’il en est encore besoin que le Maroc est loin de vouloir améliorer ses relations avec son voisin de l’Est et ce, au moment ou , à la faveur des visites effectuées de part et d’autre par les ministres des deux pays, d’aucuns ont cru que la page des rapports tumultueux entre les deux pays a été définitivement tournée. Et cela pourrait fort bien ressembler à un retour à la case départ.
    Par : Kamal Hamed
    Le Midi Libre, 17/11/2012
  • Un journal mauritanien dénonce les liens de Sahara Media avec le Maroc

    Abdallahi Ould Mohamdi

    Abdallahi ould Mohamdi, directeur de la dénommée agence de presse Sahara Media a été mis a nu par le journal mauritanien Al Bayane dans un article sous le titre de « Abdallahi Ould Mohamdi, journaliste amateur ou ambassadeur du Ministère des Affaires étrangères du Maroc en Mauritanie ou représentant du service de renseignement marocain dans la région ».
    Selon cet article, Ould Mohamdi, après plusieurs échecs dans la presse, il a décidé de travailler pour les services secrets marocains.
    Entre 1986 et 2003, il travailla pour le quotidien arabophone édité à Londres, Al Sharq Al Awsat, dont les accointances avec le Maroc ont été dévoilées par Hicham Al Mandari, opposant marocain (ayant un lien de parenté avec le roi Mohammed VI) mystérieusement assassiné en 2004 en Espagne. A cause de son manque de professionnalisme, Abdallahi a été viré du journal londonien malgré ses relations avec son directeur, Abderrahman Rached.
    Avec la chaîne de TV NBC, il n’a pas dépassé le stade d’essai et grâce à un intermédiaire marocain, Ould Mohamdi a pu, en 1999, rejoindre Aljazeera, mais en 2005, la chaîne qatarie a décidé de se passer de ses services.
    C’est à ce moment-là qu’il intervient avec l’argent fourni par ses amis marocains pour donner un coup de pouce à l’agence de presse en ligne Sahara Media, devenue, depuis, une tribune de propagande marocaine dont les livraisons sont gratuites.
    Ould Mohamdi communique directement avec Yassine Mansouri, directeur de la DGED marocaine (Service d’espionnage extérieur), à travers son ami Mohamed Khabchi qui a occupé plusieurs postes à Dakar, Nouakchott, Allemagne et Rabat et son travail est directement lié à Hafid Bakkali, correspondant de la MAP expulsé de Nouakchott par les autorités mauritaniennes en 2011.
    Abdallahi, ajoute Al Bayane, peut être considéré comme l’un des espions les plus efficaces grâce à Sahara Média, entreprise financée par le Maroc et dont les employés ont profité de stages de formation au Maroc et dans les territoires occupés du Sahara Occidental. L’une des missions de cette pseudo agence sera la surveillance de près de tous les mouvemments du Front Polisario dans le nord de la Mauritanie, promouvoir les soi-disant opposants du Polisario, à l’instar du dénommé Parti Khat Chahid et Mustafa Sidi Mouloud, et lier le mouvement sahraoui à la mouvance terroriste et le trafic des drogues.
    Ould Abdallahi coordonne avec Benleghzal, membre du CORCAS, fondateur de la chaîne TV d’El Aaiun et artifice de la dénommée opération de Agjeïjimat qui visait à perturber les travaux du XII Congrès du Polisario à Tifariti. Son activité est guidée par un plan de travail établi par les services secrets marocains à l’aide du bureau de l’AFP à Bamako et de François Soudan, directeur de la rédaction de l’hebdomadaire Jeune Afrique, chargé de tirer sur le Polisario dans ses écrits.
    Au niveau de la Mauritanie, Ould Mohamdi a recruté certaines de ses compatriotes pour servir les intérêts du Maroc
    parmi lesquels se trouve Jedna Ould Deida spécialement chargé d’articles incendiaires contre le mouvement sahraoui, l’Algérie et même contre la Mauritanie et son armée et a transformé Le Quotiedie de Nouakchott en une section de l’agence Sahara Media.
    Al Bayane rappelle l’interview donnée par Abdallahi au journal espagnol La Vanguardia dans laquelle, se faisant passer par un expert en terrorisme, il accuse l’Algérie de prolonger le conflit du Sahara Occidental et le Polisario d’accointance avec le terrorisme et le trafic de drogue, deux arguments souvent avancés par le Maroc pour défendre ses prétensions expansionnistes.
    Par conséquent, ajoute le journal mauritanien, il n’est pas étonnant que, dans la société de Nouakchott, Ould Mohamdi soit considéré comme l’ambassadeur du Royaume du Maroc en Mauritanie, pour ne pas dire ambassadeur de Yassine Mansouri, le patron des services de renseignements marocains.
    Al Bayane, 14 Nov 2012
  • Diatribes marocaines pour ressouder l’union autour du trône

    par Kharroubi Habib
    Dans le cadre de sa tournée au Maghreb et en Europe qu’il a entamée le 27 octobre, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, a affirmé de Madrid à l’issue de son entretien avec le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Garcia-Margallo que le «statu quo relatif au statut final du Sahara Occidental est insoutenable et dangereux» et mis en garde la communauté internationale contre la grave erreur de calcul consistant à considérer qu’étant «trop risqué de relancer les efforts de paix, le statu quo garantit au moins la stabilité». Et de prévenir enfin que «si la situation est laissée en l’état, les violences pourraient reprendre avec des conséquences tragiques pour le peuple sahraoui». 
    Sombre perspective qui lui a fait appeler les parties prenantes au conflit à «s’engager au plus vite dans des négociations sérieuses car le conflit doit être résolu et cela est possible s’il existe une volonté réelle d’engager le dialogue». Sur l’existence de cette volonté du côté marocain, il est permis de douter après lecture du dernier discours du monarque Mohamed VI. Sachant que Christopher Ross qu’il a reçu à contrecœur à Rabat peu avant qu’il ne prononce ce discours, était revenu dans la région avec l’ambition de bousculer les lignes sur le dossier sahraoui, le roi a signifié qu’il s’en tient à sa condition que le «dialogue» avec le Polisario se limite pour celui-ci à accepter en tant que solution au conflit le projet marocain de «large autonomie» pour le territoire sahraoui sous occupation marocaine. Et pour mieux rendre difficile à l’envoyé spécial du secrétaire général sa tentative de relancer le dialogue, il s’en est pris en des termes virulents à l’encontre de ce Polisario et de l’Algérie qui selon lui est cause que le conflit sahraoui perdure. 
    Mohamed VI ne pouvait faire autrement que délivrer à son peuple un discours sans concession sur l’affaire sahraouie. C’est la seule autour de laquelle le trône peut espérer le soutien des Marocains dont l’union autour de lui s’est singulièrement effritée sous l’effet d’une situation économique et sociale qui s’est gravement détériorée dans le royaume, résultat de l’impact de la crise mondiale et de la zone euro. Mais aussi et surtout de l’injustice et de la corruption dans lesquelles baigne la gestion du pays dont les commandes réelles sont entre les mains du roi et de son entourage. C’est un classique pour la royauté marocaine qu’à chaque fois qu’elle voit poindre une contestation qui risque de l’ébranler, elle fait diversion sur la menace étrangère qui est pour elle bien entendu les Sahraouis qui refusent la «marocanité» de leur territoire occupé et last but no least l’Algérie voisine à laquelle il est évidemment prêté les plus noirs desseins à l’égard du Maroc et de sa stabilité. 
    Le roi a cette fois forcé jusqu’à l’excès dans l’exercice pour masquer au peuple marocain les avanies diplomatiques internationales que lui et son gouvernement ont essuyées en tentant d’imposer la politique du fait accompli sur le dossier sahraoui. Avanies dont les Marocains ont vérifié la réalité en constatant que malgré le retrait de confiance formulé par leur roi et son gouvernement à l’encontre de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, celui-ci est tout de même revenu dans leur pays et qui plus est a été reçu au Palais et a effectué sa première visite en territoire occupé. Preuve pour eux que le monarque a été contraint de faire marche arrière dans sa tentative d’imposer à la communauté internationale ce fait accompli qu’il a voulu lui faire entériner.
  • Sahara Occidental : l’UE doit condamner l’expulsion des observateurs internationaux

    Mercredi 7 novembre, à la suite de la décision des autorités marocaines d’expulser par la force des observateurs internationaux du Sahara Occidental, j’ai décidé avec mes collègues de la Gauche unitaire européenne / Gauche verte nordique d’interpeller la diplomatie européenne.
    Dans une question écrite envoyée à Madame Ashton, Haute Représentante de l’Union pour les affaires étrangères, nous avons rappelé les violations multiples et répétées des droits de l’Homme par les autorités marocaines sur ce territoire du Sahara Occidental. L’envoyé spécial de l’ONU Christopher Ross les a aussi dénoncées encore récemment, jugeant le statut imposé par les autorités « insoutenable » et « dangereux ».
    Ces violations sont flagrantes et contraires aux accords liant l’Union européenne et le Maroc, notamment l’article 2 de l’accord d’association UE-Maroc. Il est du devoir de l’Union européenne, par la voix de sa Haute Représentante, de les condamner.
    Nous avons également demandé l’envoi d’une délégation parlementaire au Sahara Occidental afin de faire pression pour que les demandes des sahraouis soient entendues et leur droits fondamentaux respectés.
    Voici le contenu de cette question écrite.
    En 2010, des milliers de Sahraouis ont décidé de répondre à la force de l’occupation marocaine en mettant en place le camp de Gdeim Izik, dans la banlieue de Laâyoune pour demander une amélioration de leurs conditions de vie et un référendum légitime à l’autodétermination.
    Le 8 novembre, l’armée marocaine a décidé de contre-attaquer en démantelant le camp et en semant la violence.
    Deux ans après ces événements, 22 prisonniers politiques sahraouis sont toujours en prison préventive et leur procès par la cour militaire a été reporté à plusieurs reprises.
    Ces derniers jours, l’envoyé de l’ONU, Christopher Ross, s’est rendu pour la première fois dans le Sahara occidental (les deux territoires occupés et les camps de réfugiés de Tindouf, ainsi que les zones libérées). Le 1er Novembre, la police marocaine a utilisé la violence pour réprimer les manifestations pacifiques à Laâyoune, Dakhla et Smara. Plusieurs manifestants ont été arrêtés et la violence a provoqué des dizaines de blessés. Aminatou Haidar, éminente défenseure des droits de l’Homme, a été battue et harcelée.
    Le 7 Novembre les forces marocaines ont expulsé par la force dix huit observateurs espagnols et quatre norvégiens de Laâyoune occupée. Les citoyens espagnols se sont vu refuser l’accès à une assistance consulaire. Ces observateurs internationaux ont essayé d’évaluer la détérioration de la situation des droits de l’homme.
    Dans le cadre du dialogue UE-Maroc, institué par l’accord d’association entre les deux parties, y compris une récente visite au Maroc, la Haute représentante a-t-elle demandé des informations au Maroc sur la violence subie par le peuple sahraoui, perpétrée en toute impunité par la police marocaine et des personnes dans les territoires occupés du Sahara Occidental ?
    La Vice-présidente/Haute représentante a-t-elle condamné ces actes de violence contre le peuple sahraoui et l’expulsion par la force des observateurs internationaux ?
    À la lumière de ces actes, la Vice-présidente/Haute représentante ne croit-elle pas que le Maroc est en flagrante violation de l’article 2 de l’accord d’association qui exige que les deux parties respectent en permanence les principes démocratiques fondamentaux et des droits fondamentaux de l’homme tant dans leurs affaires intérieures qu’extérieures ?

    PATRICK LE HYARIC Député au Parlement Européen et Vice Président du Groupe GUE/NGL Gauche Unitaire Européenne / Gauche Verte Nordique 

  • Sahara occidental : Un wikileaks sahraoui

    Le Maroc, dans le but de discréditer le Polisario et s’approprier du Sahara Occidental, a recruté quelques éléments sahraouis regroupés sous différentes bannières se proclamant des dissidents du Polisario. Mais un groupe de militants des territoires occupés du Sahara Occidental a piraté leur sites et courriers et ils ont trouvé des preuves très embarrassantes pour ces agents du Makhzen.
    Un groupe autoproclamé « Groupe de réhabilitation du martyr El Oueli Mustapha » a diffusé un message dans lequel il accuse les services de renseignement marocains d’apporter l’aide et le soutien financier aux dissidents du Front Polisario rassemblés dans le dénommé Khat Chahid. Le groupe sahraoui a réussi à pirater le compte mail de son dirigent, Mahjoub Salek. Ils y ont trouvé des preuves accablantes contre ce mouvement qui n’existe que dans les papiers de la DST marocaine : un billet d’avion réservé de l’agence de voyage marocaine ASFAR TOUR par un certain Othman Rachid de la capitale marocaine et des lettres envoyés par Mahjoub à des officiers des services secrets marocains.
    Ils ont piraté aussi l’e-mail de Moustapha Selma Sidi Mouloud, l’ancien policier sahraoui qui a rallié la cause marocaine et qui se trouve actuellement en Mauritanie. Dans ses mails ils ont trouvé des preuves de grandes quantités d’argent reçues du Maroc ainsi que des contacts avec Salah Khatri, citoyen franco-sahraoui autoproclamé dirigent du groupe dénommé « Rassemblement Démocratique Sahraoui ».
  • Le pauvre Ghellab, président du Parlement marocain, et les euro-députés

    De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
    Krim Ghellab, président de la Chambre des représentants du Maroc, se souviendra, sa vie durant, de son audition, hier, par les membres de la commission Affaires étrangères du Parlement européen. Les députés aux dossiers étudiés, précis, argumentant leurs propos, prennent la parole sans tapage ni cinéma préalable, n’ont rien laissé au hasard. 
    Le pauvre Ghellab venu vendre les «réformes», le «plan d’autonomie du Sahara occidental » et d’autres balivernes, encore, s’est retrouvé sans défense, nu, désemparé à Bruxelles. Pino Arcchi (Italie) est le premier à tirer «vous occupez, militairement, un territoire qui ne vous appartient pas… Toutes les résolutions de l’ONU, la cour de justice de La Haye, la plupart des pays du monde ne reconnaissent pas la marocanité du Sahara…» Sans reprendre ses esprits, Ghellab se doit, encore, d’entendre le Nordique et impressionnant Ivo Vagil. «Je suis allé aux campements des réfugiés, et je peux vous dire que votre pays a créé un grand problème. Votre présence là-bas est illégale, illégitime et contraire au droit, voire au bon sens.» J. Vagil continue : «Vous fuyez le référendum aux critères, pourtant, définis, niez l’évidence et vous opérez une interminable fuite en avant.» 
    Le pauvre Ghellab, humilié, épuisé et sonné, est contraint d’enregistrer les derniers propos de l’euro-député débusquant du Nord : «Notre Parlement a approuvé plusieurs résolutions relatives aux droits de l’Homme, aux emprisonnements, à ce qui se passe à Laâyoune, Dakhla et dans les autres cités sahraouies occupées (…) La Fondation Kennedy va dans le même sens que nous et vous ne voulez pas vous rendre à l’évidence (…)» Malika Benarab (France-Verts) : «Vous n’apportez pas de réponses d’envergure aux questions qui vous sont posées. La situation au Sahara occidental ne peut continuer ainsi. Il faut un référendum (…)» Puis, vent le tour d’Anna Gomes, (Portugal – socialiste) : «Vous ne pouvez passer sous silence le soulèvement de Gdeim Izik, ni les sévices subis par Aminatou Haider (…)» La députée lisboète assène, sûre d’elle, : «Pourquoi vous avez expulsé du Sahara occidental occupé des Norvégiens et des Espagnols ? Parce qu’ils enquêtaient sur vos pratiques ? Parce que vous avez peur de leur témoignage ? Est-ce ainsi que vous comptez défendre les réformes, vos réformes ? Et Aminatou Haider ? Et les 22 prisonniers dans vos geôles ? Et les autres à Carcel Negra (…) ?» 
    Willy Meyer, euro-parlementaire de l’inter-groupes «Paix pour le peuple sahraoui» est une voix qui compte à Bruxelles et à Strasbourg. Mieux vaut, disent ceux qui savent la chose parlementaire européenne, l’avoir avec que contre. Willy Meyer donc prend la parole : «Le droit international ne parle pas de marocanité du Sahara (…) Vous devez vous asseoir à la table des négociations avec le Front Polisario et trouver ensemble la solution (…) Ne dites pas ici, personne ne vous croira, que le Sahara occidental appartient au Maroc. C’est comme si quelqu’un nous disait que la terre n’était pas ronde. Ce n’est pas crédible, ce n’est pas sérieux (…)» Plusieurs autres euro-députés ont évoqué le plan James Baker que les Sahraouis ont accepté et que le Maroc a enterré, Christopher Ross, l’envoyé spécial de l’ONU que Rabat a tenté de révoquer, ensuite de déstabiliser, les richesses halieutiques de la façade Atlantique du Sahara occidental, territoire non autonome, relevant de la doctrine des Nations Unies en matière de décolonisation et que le Maroc avec la complicité de certains Etats européens exploite, sans vergogne, sans retenue. Un véritable massacre des réserves en poisson du peuple des Ténèbres. 
    Gilles Pargneux, (socialiste-France), lobbyiste pro-marocain, a bien tenté d’enrayer la machine de la Commission affaires étrangères, d’arrêter l’engrenage parlementaire pro-sahraoui, de mettre du sable dans le moteur du droit européen, rien n’y fit, cependant. Même le pernicieux Pargneux a été obligé de parler des efforts de l’ONU et, d’une certaine façon, du droit international. L’euro-député a voulu séparer deux Maroc. Celui, selon lui, vendable qui fait des «réformes» bonnes à prendre et à encourager et l’autre, «Cachez-moi ce Maroc que je ne saurais voir», à ne pas dénoncer publiquement, à passer sous silence ses exactions, sa répression, sa colonisation du Sahara occidental. Les autres, tous les autres, ne l’ont pas évidemment entendu de cette oreille. Le Maroc ne s’attend pas à un rapport favorable du Parlement européen après l’audition du pauvre Krim Ghellab.
  • Sahara et Mauritanie : tirs croisés sur le Maroc

    Le Royaume chérifien fait l’objet d’accablantes accusations sur deux dossiers régionaux : la tentative d’assassinat du président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, les exactions commises par le Makhzen au Sahara Occidental occupé.
    L’agence mauritanienne Al Akhabar a rapporté dans sa livraison d’aujourd’hui que «la Mauritanie a fait savoir à un pays ami qu’elle accuse le Maroc d’implication dans une tentative d’assassinat», le 13 octobre 2012, de son président Mohamed Ould Abdelaziz, admis depuis lors en France pour des soins intensifs.
    Selon la même source, la Mauritanie a officiellement communiqué à ce pays que l’incident du 13 octobre, que la version officielle a qualifié de «tirs par erreur », est en vérité une «tentative d’assassinat» qui visait le président mauritanien et que le Maroc «est indexé» dans l’incident.
    Le porte-parole du ministère mauritanien des Affaires étrangère, Mohamed Lemine Ould Allal, interrogé par cette agence, a affirmé «n’avoir aucune information à ce propos».
    Ces accusations risquent d’affecter les relations entre les deux pays. Le Maroc n’a pas réagi. Le Palais royal s’est contenté d’actionner sa machine médiatique pour dénoncer «un plan ourdi» contre le pays.
    D’autre part, selon le site mauritanien Aqlame, le président Mohamed Ould Abdelaziz, depuis son lieu de convalescence dans un hôpital parisien a refusé de recevoir un émissaire marocain du roi Mohamed VI venu lui souhaiter un prompt rétablissement au nom de l’autocrate alaouite. La même source ajoute que c’est l’ambassadeur de Mauritanie à Paris qui a communiqué à l’émissaire marocain la fin de non recevoir du président Ould Abdelaziz. D’après le site marocain Demain, l’émissaire qui n’est pas spécifié par le site mauritanien serait Riad Ramzi, qui fait office de chargé d’affaires de l’ambassade du Maroc à Paris dont le poste d’ambassadeur est vacant depuis le départ de Moustapha El Sahel, devenu conseiller royal.
    La presse mauritanienne avait commenté le fait que le roi Mohammed VI n’avait pas contacté le président mauritanien par téléphone ni envoyé une lettre un message de félicitations après avoir échappé à l’incident du 13 Octobre dernier.
    Mais le Maroc semble également être dans le collimateur de l’ONU. L’Envoyé spécial pour le Sahara occidental, Christopher Ross, a déclaré hier qu’un statu quo concernant le statut final du Sahara occidental était « insoutenable » et « dangereux » dans le contexte actuel. « S’il est tentant pour certains d’affirmer qu’il est trop risqué de relancer les efforts de paix et que le statu quo garantit au moins la stabilité, je suis convaincu que cela serait une erreur grave, particulièrement alors qu’il est menacé par la montée de l’extrémisme, du terrorisme et des éléments criminels dans la région du Sahel », a-t-il déclaré dans un communiqué de presse publié au sortir d’un entretien avec le Ministre des affaires étrangères espagnol. Une allusion claire à la position du Maroc qui, depuis des années trouve dans le statu quo une position bien plus commode que toute sortie de crise qui remettrait en cause les thèses expansionnistes marocaines.Le Royaume chérifien fait l’objet d’accablantes accusations sur deux dossiers régionaux : la tentative d’assassinat du président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz et les exactions commises par le Makhzen au Sahara Occidental occupé.
    L’agence mauritanienne Al Akhabar a rapporté dans sa livraison d’aujourd’hui que «la Mauritanie a fait savoir à un pays ami qu’elle accuse le Maroc d’implication dans une tentative d’assassinat», le 13 octobre 2012, de son président Mohamed Ould Abdelaziz, admis depuis lors en France pour des soins intensifs.
    Selon la même source, la Mauritanie a officiellement communiqué à ce pays que l’incident du 13 octobre, que la version officielle a qualifié de «tirs par erreur », est en vérité une «tentative d’assassinat» qui visait le président mauritanien et que le Maroc «est indexé» dans l’incident.
    Le porte-parole du ministère mauritanien des Affaires étrangère, Mohamed Lemine Ould Allal, interrogé par cette agence, a affirmé «n’avoir aucune information à ce propos».
    Ces accusations risquent d’affecter les relations entre les deux pays. Le Maroc n’a pas réagi. Le Palais royal s’est contenté d’actionner sa machine médiatique pour dénoncer «un plan ourdi» contre le pays.
    D’autre part, selon le site mauritanien Aqlame, le président Mohamed Ould Abdelaziz, depuis son lieu de convalescence dans un hôpital parisien a refusé de recevoir un émissaire marocain du roi Mohamed VI venu lui souhaiter un prompt rétablissement au nom de l’autocrate alaouite. La même source ajoute que c’est l’ambassadeur de Mauritanie à Paris qui a communiqué à l’émissaire marocain la fin de non recevoir du président Ould Abdelaziz. D’après le site marocain Demain, l’émissaire qui n’est pas spécifié par le site mauritanien serait Riad Ramzi, qui fait office de chargé d’affaires de l’ambassade du Maroc à Paris dont le poste d’ambassadeur est vacant depuis le départ de Moustapha El Sahel, devenu conseiller royal.
    La presse mauritanienne avait commenté le fait que le roi Mohammed VI n’avait pas contacté le président mauritanien par téléphone ni envoyé une lettre un message de félicitations après avoir échappé à l’incident du 13 Octobre dernier.
    Mais le Maroc semble également être dans le collimateur de l’ONU. L’Envoyé spécial pour le Sahara occidental, Christopher Ross, a déclaré hier qu’un statu quo concernant le statut final du Sahara occidental était « insoutenable » et « dangereux » dans le contexte actuel. « S’il est tentant pour certains d’affirmer qu’il est trop risqué de relancer les efforts de paix et que le statu quo garantit au moins la stabilité, je suis convaincu que cela serait une erreur grave, particulièrement alors qu’il est menacé par la montée de l’extrémisme, du terrorisme et des éléments criminels dans la région du Sahel », a-t-il déclaré dans un communiqué de presse publié au sortir d’un entretien avec le Ministre des affaires étrangères espagnol. Une allusion claire à la position du Maroc qui, depuis des années trouve dans le statu quo une position bien plus commode que toute sortie de crise qui remettrait en cause les thèses expansionnistes marocaines.