Mois : août 2012

  • Syrie : Pourquoi un émissaire algérien et non pas un marocain?

    Ceci est un article interactif. Une question dirigée aux lecteurs qui peuvent exprimer leur point de vue sur la question qui tourne autour de la décision de l’ONU de désigner le vétéran de la diplomatie algérienne, Lakhdar Ibrahimi, pour remplacer  Koffi Annan. Celui-ci avait démissionné suite à son manque de soutien du Conseil de Sécurité.

    Pourquoi un algérien et non pas un marocain pour les bonnes offices dans le conflit syrien? Pourtant, le Maroc est membre non-permanent du Conseil de Sécurité. Cela devrait offrir à ce pays l’occasion de se positionner sur la scène internationale et gagner des points dans son conflit avec le peuple sahraoui sur le Sahara Occidental.

    L’Algérie s’est distinguée par des succès dans plusieurs médiations : libération des otages américains enlevés à Tehran en 1979, de la guerre civile libanaise, l’Erythrée, Mali, etc…

    Le Maroc s’est distinguée plutôt pour ses expéditions guerrières aux côtés de troupes françaises en Afrique et les forces de l’OTAN en Irak et en Lybie.

    Merci de vos réponses. La meilleure réponse sera publiée en article exclusif.

  • Le service de clônage du Makhzen

    Le système qui gouverne le Maroc, appelé Makhzen, veille sur l’adhésion du peuple marocain à ses ambitions expansionnistes. Dans ce but, le Makhzen se bat contre tout média qui risque d’influencer l’opinion publique marocaine, même si celle-ci s’est avérée, en ce qui concerne le conflit du Sahara Occidental, plus royaliste que le roi. Les marocains doivent continuer à voir le Sahara Occidental comme une propriété du Maroc et ils ne doivent pas non plus protester contre l’atteinte aux droits de l’homme des sahraouis. Au contraire, ils doivent sentir du plaisir à voir comment les « Croatia » tabassent les sahraouis sans défense qui se trouvent dans les territoires occupés par le Maroc. 
    Rabat veille à tout prix à garder ce sentiment anti-sahraoui dans la société marocaine. Ainsi, pour interférer sur leur recherche sur Internet, les services secrets marocains ont créé toute une série de pages web qui portent le nom des pages web du Front Polisario.
    L’équivalent en clônage de l’agence de presse sahraouie, SPS, est Sahara Press, Sahara News,Sahara Now, Agence de Presse Sahraouie (en arabe) et d’autres. Un détail qui ne trompe pas sur leur appartenance : leur moyens et leurs sources. Certains jouissent même de revenus de publicité.
    Et pour lutter contre notre blog, Rabat a crée un autre blog qui porte le même nom : Diaspora Saharaui. Depuis quelques jours, notre clône est devenu un site avec un nom de domaine :diasporasaharaoui.com. L’administrateur de ce blog se fait appeler Lahouari Boulayoun, un clônage entre le nom du défunt président Houari Boumediène et la ville de Laayoune.
  • Au Maroc, les rebelles du ramadan suscitent les critiques

    A l’heure qui précède le chant du muezzin et le coucher du soleil qui sonne le moment de la rupture du jeûne, le silence tombe sur la ville et les cafés sont déserts. Mais un groupe de Marocains est bien décidé à ne pas se conformer à la tradition du ramadan.
    Par Simon Martelli de l’afp
    Le groupe «Masayminch» («nous ne jeûnons pas» en arabe marocain) a été récemment créé par de jeunes Marocains déterminés à défendre le droit de ne pas jeûner pour les non-croyants. Ils veulent pouvoir manger, boire et fumer en public durant le mois sacré du ramadan. «L’idée est de dire à la société que nous sommes différents et que nous n’avons pas à nous cacher», affirme à l’AFP Imad Iddine Habib, 23 ans, co-fondateur de ce groupe dont la page Facebook compte quelque 350 membres.
    Les grandes villes du Maroc, un pays très touristique où se pratique un islam tolérant et modéré, regorgent de bars qui ferment néanmoins durant le ramadan. Quelque 89% des Marocains considèrent la religion comme «très importante» dans leur vie, selon une récente étude de l’institut américain Pew research Center, et pour la grande majorité des gens, ne pas jeûner pendant le ramadan relève du sacrilège. «La plupart des gens sont choqués de voir quelqu’un manger dans la rue», convient Omar Benjelloun, un avocat de défense 
    Au Maroc, les rebelles du ramadan suscitent les critiques des droits de l’Homme. L’article 222 du code pénal stipule qu’une rupture du jeûne en public est passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à six mois. A ce sujet, le ministre de la Communication Mustapha El Khalfi, issu du parti islamiste Justice et Développement (PJD, modéré), arrivé au pouvoir fin 2011 pour la première fois dans l’histoire du pays, a prévenu que les autorités feraient montre de «fermeté dans l’application de la loi». Une société hypocrite La presse a rapporté récemment plusieurs incidents impliquant des récalcitrants. 
    Des médias ont fait état de l’arrestation de quatre jeunes – deux hommes et deux femmes – à Beni Mellal (centre), qui attendent leur jugement après qu’un fermier les a aperçus en train de manger et de fumer sur la route. Dans un autre incident du même genre, rapporté par le quotidien indépendant Akhbar Al-Youm, deux jeunes gens ont porté plainte contre le fils d’un député, l’accusant de les avoir renversés avec sa voiture, après qu’ils lui ont reproché de fumer en public. M. Habib y voit le signe de l’»hypocrisie» de la société marocaine.
    «Nous voulons que la loi soit abrogée. Nous ne sommes pas croyants et la société n’a pas le droit de nous imposer ses croyances », ajoute-t-il. Cependant, même les esprits libéraux qui craignent l’imposition de nouvelles restrictions et souhaitent plus de libertés, estiment que ces jeunes font fausse route. M. Benjelloun estime qu’en agissant ainsi, le groupe «ne sert pas la cause de la modernité et de la laïcité ». «Ils font un cadeau à leurs ennemis », ajoute-t-il. De fait, sur la toile, les groupes hostiles au mouvement comptent de nombreux adhérents. «Nous sommes un pays musulman, pas laïc, ceux qui veulent manger dans la rue pendant le ramadan n’ont qu’à demander un visa pour l’Europe et aller manger là-bas», écrit un de leurs détracteurs sur la page Facebook «Contre mouvement masayminch». 
    Pour d’autres internautes, il y a des combats plus importants à mener au Maroc où la pauvreté touche de nombreux habitants. Sur le blog «anti-masayminch », on peut lire: «quand vous criez que vous allez Manger et Boire tout au long du ramadan, il y a des enfants (…) qui n’ont pas mangé tout au long de l’année».
  • EMBARRAS ROYAL

    par M.Saadoune
    La décision du Maroc de retirer sa «confiance» à Christopher Ross, l’émissaire personnel du secrétaire général de l’Onu pour le Sahara Occidental, est devenue encombrante pour Rabat. Le gouvernement islamiste de Benkirane – qui vient de s’excuser platement auprès du roi et de ses conseillers pour des «excès» de langage – est contraint d’assumer, à la place du Palais, une fort mauvaise décision. Des hommes politiques marocains, qui savent qu’une telle décision n’aurait pu être prise sans l’aval du roi, en ont profité pour porter des coups au gouvernement du PJD. 
    Ce choix unilatéral, «sans consultations avec les alliés du Maroc», pour reprendre la formule de Mohamed El Yazghi, ancien ministre et ancien secrétaire général de l’USFP, pose en effet des problèmes. Le gouvernement ou, à tout le moins, le ministre Saad Eddine Al-Othmani se retrouvent dans la posture de fusibles potentiels au vu de l’incapacité de la diplomatie marocaine à le faire passer chez ses «alliés». Si cette décision est passée sans encombre auprès des Français qui soutiennent tout ce que décide le Maroc sur la question du Sahara Occidental, il n’en est pas de même pour les autres pays où la pilule n’est pas passée. Certes, les Etats-Unis ont exprimé sans animosité leur rejet de la décision marocaine de retirer la confiance à Christopher Ross. Ils n’ont pas cherché à brusquer Rabat, mais ils n’en ont pas moins réitéré avec fermeté leur soutien au diplomate américain dont l’action est trop injustement flétrie par Rabat sous l’accusation de partialité. 
    C’est l’ambassadeur des Etats-Unis à Rabat, Samuel Kaplan, qui s’est chargé, à la mi-juillet, d’envoyer un message dénué d’équivoque : «Les Etats-Unis soutiennent le processus onusien au Sahara et Christopher Ross en fait partie». L’ambassadeur réitérait, mot pour mot, la déclaration du secrétaire d’Etat adjoint William Burns en mai dernier alors que les responsables marocains menaient une intense activité de lobbying à Washington. «Les Etats-Unis continuent d’appuyer les efforts visant à trouver une solution pacifique, durable et mutuellement acceptable au conflit du Sahara Occidental, ainsi qu’au processus de négociation des Nations unies dirigé par l’envoyé personnel du secrétaire général de l’Onu pour le Sahara Occidental, l’ambassadeur Christopher Ross». 
    Le message des Américains est tellement net que le ministre marocain des Affaires étrangères ne peut se permettre de l’ignorer. S’il fait l’éloge de la qualité des relations avec les Etats-Unis, il n’en admet pas moins que l’affaire Ross a créé un «nuage» dans les relations avec Washington. Et ces nuages, dit-il, sont en «voie de dissipation». La formule est diplomatique à souhait. Mais la lecture simple est que les nuages ne sont toujours pas dissipés. Et que la diplomatie marocaine, après avoir pris sur instruction royale une décision irréfléchie – personne ne croit sérieusement à la thèse de la «partialité» de Christopher Ross -, en est à déployer des efforts importants pour en atténuer l’impact. L’effort paraît peu concluant quand on observe le chef de la diplomatie marocaine essayer d’exploiter la situation au Sahel et tenter de faire un amalgame avec les camps de réfugiés sahraouis. C’est un vieux tic de propagande qui ne marche pas même si Rabat a arrosé inutilement dans le passé un présumé «centre d’études» farfelu basé en Europe pour essayer d’accréditer l’existence d’un lien entre le Polisario et Al-Qaïda. A l’évidence, l’épisode Ross embarrasse Rabat au plus haut point. C’est un embarras gouvernemental. Il est aussi un embarras royal. Al-Othmani payera peut-être la facture. Voire Benkirane lui-même puisque, paraît-il, «il a cessé d’amuser le roi».
  • Al-Othmani fait feu de tout bois et fait des amalgames : Rabat tente de minimiser «l’impasse» Christopher Ross

    par Salem Ferdi
    Constat implicite que l’affaire Christopher Ross a créé un problème avec Washington, tentative de nier l’existence d’une impasse avec l’Onu, amalgame entre les camps sahraouis et les menaces sécuritaires au Sahel et «enthousiasme» intact pour développer les relations avec l’Algérie. Le chef de la diplomatie marocaine fait feu de tout bois. Parfois avec de la grosse propagande.

    Le ministre marocain des Affaires étrangères, Saad-Eddine Al-Othmani, a admis, implicitement, dans un entretien publié par le journal saoudien Acharq Al-Awssat que le retrait de confiance à l’encontre de Christopher Ross, émissaire du secrétaire général de l’Onu sur le Sahara Occidental, a affecté les relations du Maroc avec Washington. La décision du retrait de confiance avait été fraîchement accueillie par Ban Ki-moon et la communauté internationale à la seule exception de la France qui s’est contentée d’en «prendre note». Outre Ban Ki-moon qui a réitéré sa confiance en Christopher Ross, la diplomatie américaine a apporté son soutien à l’action de l’émissaire onusien. La décision marocaine, qui n’aurait pas pu être prise sans l’aval du Palais, était hasardeuse au point de susciter des critiques au sein de l’opposition marocaine. Au journaliste, plutôt complaisant et faible en relance, qui lui demandait si les «nuages» apparus entre Rabat et Washington après le retrait de confiance en Christopher Ross étaient «dissipés», Saad-Eddine Al-Othmani a répondu, prudemment, qu’ils étaient «en voie de dissipation». Une prudence qui reste de mise puisqu’au niveau officiel Washington n’a pas changé de position et soutient toujours le diplomate Christopher Ross. Le même embarras s’exprime s’agissant du secrétaire général de l’Onu qui défend fermement son émissaire au Sahara Occidental. Pour le chef de la diplomatie marocaine, il est «difficile de parler d’impasse» sur le sujet.

    BAN KI-MOON A BESOIN DE TEMPS… !

    «C’est un envoyé personnel dont une partie lui a retiré sa confiance. Le secrétaire général de l’Onu examine la question actuellement. Il ne fait pas de doute qu’il a besoin d’un temps suffisant, nous attendons sa décision», a-t-il déclaré. Le ministre marocain s’est évertué à montrer que les relations entre Rabat et Washington n’ont pas été affectées par l’affaire Ross. Il cite à cet égard les échanges entre diplomates, l’accord de libre-échange avec les Etats-Unis et la préparation d’un accord de partenariat stratégique. Le chef de la diplomatie marocaine a tenté surtout d’exploiter politiquement la décision du gouvernement espagnol de retirer les travailleurs humanitaires espagnols des camps de réfugiés sahraouis. Parlant pratiquement au nom des autorités espagnoles, il affirme qu’il y avait des «menaces réelles pour les citoyens espagnols dans la région de Tindouf». Pour rappel, des ONG espagnoles ont critiqué la décision de Madrid et ont estimé que les mesures de sécurité prises après l’enlèvement d’humanitaires sont suffisantes. Le chef de la diplomatie marocaine tente de faire l’amalgame entre les trafics de drogues, d’armes et de marchandises dans la région sahélo-sahélienne avec les camps de réfugiés. Il laisse entendre, ce que la présence des ONG dans les camps dément, que l’aide humanitaire envoyée dans ces camps fait l’objet de trafics. Le discours marocain sur ce sujet n’a jamais été crédible mais apparemment le ministre marocain croit que les événements récents dans le Sahel «pourraient convaincre la communauté internationale qu’elle s’est trompée» et que cela l’incitera à «prendre des mesures fortes dans la direction opposée» de celle qu’elle a pris jusqu’à maintenant.

    AMALGAMES

    Al-Othmani se risque à un autre amalgame à partir du fait, établi, que la guerre contre la Libye a ouvert les arsenaux et renforcé les groupes armés qui déstabilisent le Sahel. «N’oublions pas de rappeler que la cause de la crise au Sahel et le drame sécuritaire vécu par le Sahel et le Sahara sont les armes de Kadhafi et son argent… Ce sont les mêmes armes et argent qui ont créé et renforcé le Polisario…», affirme en usant de la grosse artillerie propagandiste Al-Othmani. Le déferlement des armes sur le Sahel n’est même pas le fait de Kadhafi mais un effet de la guerre livrée par l’Otan en Libye. A l’évidence, Saad Al-Othmani est bien en panne d’arguments pour se lancer dans des amalgames qui ne leurrent personne. Sur le sommet maghrébin, Al-Othmani s’en tient au fait qu’il s’agit d’une décision maghrébine commune et au fait que les Tunisiens ont fixé la date du 10 octobre et n’ont pas signifié officiellement un changement de date. Un journaliste, moins complaisant que celui d’Asharq Al-Alwssat, aurait pu lui faire remarquer que c’est le Premier ministre marocain, Abdelilah Benkirane, qui a semé le doute en affirmant que les conditions de la tenue du sommet de l’UMA n’étaient pas «mûres». «Tant que les frontières entre le Maroc et l’Algérie ne sont pas rouvertes, ce sera seulement une réunion de pure forme », avait-il déclaré en introduisant un préalable qui ne pouvait être accepté par Alger. Al-Othmani affirme qu’il conservait le «même enthousiasme» qu’au début de sa mission pour renforcer et développer les relations avec l’Algérie.

    «C’est un choix stratégique et nécessaire», a-t-il dit en mettant en avant les échanges de visites et les accords signés depuis son premier voyage à Alger. «Des perspectives de coopération économique à plusieurs niveaux se sont ouvertes, pourquoi ne conserverais-je pas mon enthousiasme ?». Al-Othmani relève que les gens ont tendance «à voir ce qui ne s’est pas réalisé et ne voient pas ce qui se réalise en raison de dossier en suspens comme la réouverture des frontières». «Nous avons dit à maintes reprises qu’il faut développer les relations indépendamment des points des divergences en attendant leur solution définitive. C’est ce que nous espérons réaliser très prochainement». 

    Le Quotidien d’Oran, 13/08/2012
  • Frontières : le Maroc pousse l’UMA à faire pression sur l’Algérie

    Le gouvernement marocain s’adonne depuis quelques semaines à un travail sournois contre l’Algérie au sein des structures de l’Union du Maghreb arabe (UMA). Selon une source diplomatique proche de cette organisation maghrébine, le gouvernement dirigé par l’islamiste du PJD, Abdelillah Benkirane, multiplie les tractations auprès de ses homologues tunisien et libyen afin de les convaincre d’inscrire à l’ordre du jour du prochain sommet de l’UMA un projet de résolution sur l’obligation des Etats membres d’assurer la libre circulation des personnes par toutes les voies (terre, air et mer). 
    Il est clair comme l’eau de roche que ce projet de résolution vise directement le gouvernement algérien qui refuse, depuis plusieurs années, d’accéder à la demande maintes fois exprimée par les dirigeants marocains de rouvrir la frontière terrestre avec notre voisin de l’ouest. Hormis la frontière terrestre entre l’Algérie et le Maroc, aucune autre bande frontalière entre les Etats membres de l’UMA n’est fermée. N’arrivant visiblement plus à donner des gages de confiance pour que cette bande frontalière soit rouverte, le gouvernement marocain sollicite, selon toute vraisemblance, l’aide de ses «nouveaux alliés» d’Ennahda tunisien et du gouvernement libyen. «Le Maroc agit de cette manière en désespoir de cause», estime notre source. 
    En butte à des difficultés économiques graves, le gouvernement marocain cherche une réouverture rapide des frontières avec l’Algérie dans le but de relancer le commerce de tous bords. Les discussions bilatérales engagées entre les deux Etats sur le sujet risquent de prendre du temps, ce qui n’arrangerait pas le Maroc. Mais selon notre source, cette démarche a très peu de chance d’aboutir. Car «l’Algérie refuse qu’une question bilatérale soit traitée dans un cadre multilatéral». C’est aussi une question de souveraineté. Dans une déclaration récente, le Premier ministre marocain, Abdelillah Benkirane, mettait comme préalable à la construction de l’UMA la réouverture de la frontière avec l’Algérie. 
    Il estimait ainsi que le sommet de l’UMA, prévu avant la fin de l’année en cours en Tunisie, «sera de pure forme» sans le règlement de cette question frontalière avec l’Algérie. Le roi Mohammed VI n’avait nullement évoqué cette question des frontières lors de son discours du trône, lui qui en fait son cheval de bataille depuis 2005. Du côté algérien, une source diplomatique, dans une déclaration à une agence étrangère, sous le sceau de l’anonymat, a remis les pendules à l’heure en réaffirmant le caractère «exclusivement bilatéral» de cette question des frontières.
    Sonia B.
    Algérie Patriotique, 11/08/2012
  • La chaîne saoudienne MBC se positionne sur le Sahara Occidental

    Dans le conflit du Sahara Occidental, le gouvernement marocain veille par tous les moyens à sauver la face pour garder intact le soutien du peuple marocain à ses ambitions expansionnistes et éviter les critiques de l’opposition. 
    Pour garder « le moral des troupes », les médias officiels s’appliquent à présenter le Maroc comme un pays surfant sur les succès à tous les niveaux. Dans ce cadre, le pouvoir marocain a toujours tenté de convaincre les citoyens marocains que la communauté internationale n’a jamais mis en doute la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental. Dans les cartes officielles, ce territoire non-autonome selon l’ONU, se trouve toujours rattaché à son voisin du nord. 
    Mais si les marocains accueillent cela avec joie, ce n’est pas le cas des autres. Ainsi,MacDonalds s’est déjà attiré les foudres du Makzen à cause de jouets distribués aux enfants qui comportaient une carte petit format sur laquelle les frontières marocaines étaient celles reconnues par la communauté internationale. C’est-à-dire, sans le Sahara Occidental.
    Les responsables marocains avaient, à l’époque, ont prétendu que la société américaine avait présenté ses excuses. En avançant ce mensonge, le Makhzen ne s’attendait pas à ce que l’épisode se répète.
    Le Qatar, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des jeux arabes qu’il a organisés en décembre 2011 sur son territoire, a présenté le Maroc dans ses frontières légales. Comme à chaque fois, les voix officielles parle d’un « peuple marocain blessé dans son profond ».
    A peine remis de cette « blessure » causée par un virus géographique, le peuple marocain et son Makhzen se sont trouvés face à une autre épreuve : Abdelmounim Aboulfoutouh, dans sa campagne pour les présidentielles egyptiennes présente une carte du monde arabe avec le Sahara Occidental et son drapeau.
    Les cauchemars du Makhzen ne s’arrêtent pas là. La surprise vint, cette fois, de la chaîne MBC, dont le propriétaire n’est autre que l’Arabie Saoudite, un allié du Maroc de longue date. Au « grand malheur des marocains » et de leur Makhzen, MBC a montré une carte du Maroc « sans son Sahara ».
    De nouveau, la MAP nous informe du « grand étonnement » du ministère de la communication et « ses protestations ». Protestations qui ne vont pas au-delà d’une dépêche de l’agence de presse officielle. Une pièce de théâtre destinée au peuple marocain dont le soutien est décisif pour la poursuite de cette folle aventure contre le droit et la légalité internationaux.
    France 24, chaîne officielle française, n’a jamais présenté une carte du Maroc avec le Sahara Occidental. Pourtant, Rabat n’a jamais protesté contre cela. Est-ce la politique de deux poids deux mesures ou bien c’est juste que le Makhzen se moque de son peuple?
  • Pour dénoncer le rapatriement des coopérants, une délégation espagnole arrive aux camps des réfugiés sahraouis

    Chahid El Hafed.- Une délégation espagnole conduite par le président de la coordination espagnole des associations solidaires avec le Sahara occidental (CEAS) José Taboada est arrivée mardi à Tindouf dans le cadre d’une visite de solidarité aux camps des réfugiés sahraouis.

    Cette visite est une réponse à la décision du gouvernement espagnol de rapatrier le 27 juillet dernier des humanitaires espagnols opérant dans les camps des réfugiés sahraouis et vise à réaffirmer avec fermeté la solidarité de la société espagnole avec le peuple sahraoui

    « Nous sommes venus pour évaluer la situation sécuritaire et les besoins humanitaires urgents et les aides alimentaires nécessaires à fournir au peuple sahraoui », a indiqué M. Taboada.

    Parmi les 30 membres de la délégation se trouvent des personnalités représentant des ONG, des communes et des groupes parlementaires solidaires avec le peuple sahraoui ainsi que des délégués de médias.

    Elle comprend également des humanitaires rapatriés samedi dernier outre des militants de Catalogne, Madrid, du pays basque et autres représentant plus de 300 associations et organisations solidaires avec le peuple sahraoui en Espagne.

    Selon l’agence de presse sahraouie, le journal électronique espagnol « Minuto Digital » a indiqué dimanche que le ministère espagnol des affaires étrangères a reconnu par la voix de son porte parole Antonio Gonzalez que  » le retrait des humanitaires espagnols des camps des réfugiés sahraouis était une mesure démesurée ».

    Le journal a également précisé que la coordination entre les ONG et le ministère espagnol des Affaires étrangères a permis un retour progressif des humanitaires aux camps des réfugiés en coordination directe avec les autorités sahraouies.

    Le premier groupe des humanitaires rapatriés retournera mardi aux camps des réfugiés et un autre groupe dans trois jours.