Mois : juin 2012

  • Coopération entre l’Algérie et le Polisario : Signature de deux protocoles d’accord

    Deux protocoles de coopération ont été signés hier au camp du 27 février des réfugiés sahraouis, par des associations algériennes et sahraouies, en vue de renforcer la coopération entre les deux pays en matière de protection et de promotion des droits de l’homme et de lutte contre les mines antipersonnel. 
    Le premier protocole, signé du coté algérien, par Mohamed Benazizi, représentant de la commission nationale consultative algérienne de promotion et de protection des droits de l’homme et du coté sahraoui, par le secrétaire général de l’Union des militants sahraouis des droits de l’homme, Aba Salek El-Hocini, vise à renforcer la coopération entre les deux parties, à travers la coordination en matière de diffusion de la culture des droits de l’homme. 
    Le deuxième protocole vise à renforcer la coopération entre l’Association sahraouie des victimes des mines et son homologue algérienne en matière de protection des victimes des mines, de sensibilisation aux dangers des mines et la création de mécanismes pour faciliter la coopération entre les deux parties. 
    Ce protocole a été signé par Mohamed Djouadi, Président de l’Association algérienne de défense des victimes des mines, et Aziz Haider, président de l’Association sahraouie des victimes des mines. 
    Dans une allocution prononcée à cette occasion, Benazizi a affirmé que ce protocole visait à échanger les vues et les expériences entre les deux parties, à travers des conférences et des formations, outre la concertation autour des domaines relatifs aux droits de l’homme. 
    Aba Salek a salué cette initiative, précisant qu’elle était à même de consolider d’avantage la relation entre l’Algérie et la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en matière des droits de l’homme, « d’autant que le peuple sahraoui est un peuple opprimé qui veut imposer son droit à l’autodétermination ». 
    Le président de l’Association algérienne de défense des victimes des mines, Mohamed Djouadi a affirmé que le deuxième protocole visait à coordonner les efforts entre les deux parties, dans les différents domaines intéressants les victimes des mines, et à se concerter autour des domaines de protection et de sensibilisation. 
    Le président de l’Association sahraouie des victimes des mines s’est félicité de cette coopération, précisant que ces deux protocoles ont une validité de cinq ans. 
    Par ailleurs, le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, a reçu hier à Alger une délégation du Conseil national sahraoui conduite par son président, Khatri Addouh. 
    Dans une déclaration à la presse, Addouh a précisé que sa rencontre avec Ould Khelifa a été l’occasion de passer en revue «les relations bilatérales entre les deux peuples frères algériens et sahraouis » et «les perspectives de la coopération parlementaire entre les deux pays ». 
    Le responsable sahraoui a en outre réaffirmé sa détermination à «poursuivre la concertation en vue de raffermir les relations bilatérales et la coopération entre les deux pays dans les différents domaines ».
    Actualités DZ, 20/06/2012
  • Chaos dans l’empire français

    Une répression insoutenable au Togo qui n’augure rien de bon au Gabon et en Afrique francophone 
    Par les temps maussades qui courent en France, le structuraliste Levy-Strauss aurait sans doute rappelé au nouveau Président François Hollande qu’il a été élu grâce aux « esprits » et aux « génies » des l’Afrique. Tous les drapeaux africains présents à la Bastille au soir du 6 mai 2012 en sont un symbole manifeste, sauf pour ceux qui étouffent leur propre intuition. Ceux que Strauss qualifie de « peuples premiers » interprètent aujourd’hui son premier défilé du 6 mai sur les Champs-Elysées et sous les eaux comme un message des « esprits » africains lui signifiant qu’il se trouve, en effet, entre deux rives : le bonheur ou le malheur et la renaissance ou la catalepsie. A lui de choisir dans quel sens ira sa barque, car la puissance même nucléaire ne suffit pas. Que l’on se souvienne seulement de la météo du 14 juillet 2010 quand Nicolas Sarkozy a fait défiler les « armées » africaines sur les Champs-Elysées sous une météo annonçant sa noyade politique :
    Des violences au Togo comme en Afrique qui doivent disparaître sous la gauche française
    DE GRAVES VIOLENCES AU TOGO CONTRE LA POPULATION CIVILE
    Ce qui se passe au Togo n’est plus acceptable et on aimerait voir combien « le changement (de la Françafrique), c’est maintenant » … au Quai d’Orsay, au Gabon, au Togo ou ailleurs en Afrique francophone. En tous cas, nous condamnons fermement les violences au Togo. Laurent Fabius a dit : « Les pouvoirs passent mais les intérêts demeurent » et c’est de nature à inquiéter les nouvelles générations qui attendent une évolution systémique sans précédent en Françafrique. Les doctrines politiques affichées sous Alain Juppé (Présidence Sarkozy) ne pourraient être les mêmes que sous Laurent Fabius : le racisme géopolitique doit être démenti au plus vite.
    DE LA SYRIE AU TOGO, LE REFUS DE LA VIOLENCE : PEUT-IL ÊTRE AU MOINS ÉQUIVALENT ?
    Les forces de l’ordre togolaises ont dispersé ces dernières heures, à l’aide de gaz lacrymogènes une manifestation de l’opposition qui dénonçait des mesures du gouvernement en vue des élections législatives, et des dizaines de personnes ont été blessées, rapportent des sources concordantes.
    Policiers et gendarmes ont tiré des gaz lacrymogènes contre quelques milliers de manifestants qui tentaient de se rassembler dans le centre de Lomé au lendemain d’une manifestation similaire où des grenades lacrymogènes avaient aussi été tirées.
    Il a été enregistré 54 blessés hier dont 24 graves et 65 aujourd’hui dont 32 cas graves, a déclaré lors d’une conférence de presse Me Zeus Ajavon, coordonnateur du collectif Sauvons le Togo à l’origine de ces rassemblements. Il a appelé à manifester à nouveau jeudi et à observer une journée Togo mort vendredi pour protester contre la répression sauvage et barbare dont les manifestants ont fait l’objet.Il ne faudrait pas laisser penser que la violence en Syrie, qui choque le Quai d’Orsay, si l’on en croit une conférence de presse du nouveau Ministre français des affaires étrangères serait à géométrie variable !? Quand on sait que le pouvoir gabonais vient aussi de s’équiper en arsenal anti-émeute en Afrique du sud, il y a de quoi se poser des questions : François Hollande pourra t-il imposer sa volonté aux dictatures africaines ? La Françafrique de gauche remplacera t-elle la Françafrique de Nicolas Sarkozy, qui sera l’invité à Paris, du nouveau Président français dans quelques heures à l’hommage aux soldats français tombés récemment en Afghanistan ?
    Bref, Sauvons le Togo regroupe neuf organisations de la société civile et sept partis et mouvement politiques de l’opposition dont l’Alliance nationale pour le changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre et l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS) de l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo. Wait and see …
    Bruno Ben MOUBAMBA
    Ancien candidat à l’élection présidentielle du 30 août 2009
    De l’Union du Peuple Gabonais (UPG)
    bruno@moubamba.com
  • Signature de deux protocoles de coopération entre associations algériennes et sahraouies

    Deux protocoles de coopération ont été signés mardi au camp du 27 février des réfugiés sahraouis, par des associations algériennes et sahraouies, en vue de renforcer la coopération entre les deux pays en matière de protection et de promotion des droits de l’homme et de lutte contre les mines antipersonnel.
    Le premier protocole, signé du coté algérien, par M. Mohamed Benazizi, représentant de la commission nationale consultative algérienne de promotion et de protection des droits de l’homme et du coté sahraoui, par le secrétaire général de l’Union des militants sahraouis des droits de l’homme, M. Aba Salek El-Hocini, vise à renforcer la coopération entre les deux parties, à travers la coordination en matière de diffusion de la culture des droits de l’homme. Le deuxième protocole vise à renforcer la coopération entre l’Association sahraouie des victimes des mines et son homologue algérienne en matière de protection des victimes des mines, de sensibilisation aux dangers des mines et la création de mécanismes pour faciliter la coopération entre les deux parties.
    Ce protocole a été signé par M. Mohamed Djouadi, Président de l’Association algérienne de défense des victimes des mines, et M. Aziz Haider, président de l’Association sahraouie des victimes des mines. Dans une allocution prononcée à cette occasion, M. Benazizi a affirmé que ce protocole visait à échanger les vues et les expériences entre les deux parties, à travers des conférences et des formations, outre la concertation autour des domaines relatifs aux droits de l’homme. M. Aba Salek a salué cette initiative, précisant qu’elle était à même de consolider davantage la relation entre l’Algérie et la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en matière des droits de l’homme,
    « d’autant que le peuple sahraoui est un peuple opprimé qui veut imposer son droit à l’autodétermination ». Le président de l’Association algérienne de défense des victimes des mines, M. Mohamed Djouadi a affirmé que le deuxième protocole visait à coordonner les efforts entre les deux parties dans les différents domaines intéressant les victimes des mines et à se concerter autour des domaines de protection et de sensibilisation. Le président de l’Association sahraouie des victimes des mines s’est félicité de cette coopération, précisant que ces deux protocoles ont une validité de cinq ans.

  • Sahara occidental : l’autodétermination, un droit inéluctable

    ALGER- Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Mohamed Larbi Ould Khelifa, a affirmé mardi à Alger que les scénarios visant à contrecarrer les décisions de la légalité internationale dans le conflit du Sahara occidental « ne font que repousser l’inéluctable » droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    M. Ould Khelifa a indiqué lors de son entretien avec le président du Conseil national sahraoui, M. Khatri Addouh, que « des scénarios comme ceux visant à contrecarrer les décisions de la légalité internationale ne font que repousser l’inéluctable droit du peuple sahraoui à l’autodétermination conformément aux décisions des Nations unies y afférentes notamment les décisions du Conseil de Sécurité et la Charte des Nations unies ».
    Le président de l’APN a souligné que « l’Algérie qui a mené une longue et âpre lutte pour son indépendance demeure fidèle à ses principes en soutenant les peuples militant pour leur liberté et leur indépendance notamment la lutte légitime du peuple sahraoui pour l’autodétermination ».
    Il a réitéré à cette occasion « la disposition de l’APN à accompagner le Conseil national sahraoui dans le cadre des dispositions de la convention de coopération entre les deux instances législatives et le groupe d’amitié.
    « L’APN est en outre disposée à accompagner le Conseil national sahraoui dans son action pour le renforcement des institutions du jeune Etat sahraoui à même de lui permettre de devenir un autre pilier de l’édification du Maghreb ».
    Pour sa part, M. Addouh a affirmé que « le Maroc oeuvre depuis 2007 à imposer le fait accompli en confinant les négociations dans une seule solution, l’autonomie, qui va à l’encontre de la loi internationale et qui est rejetée par le peuple sahraoui attaché à ses droits inaliénables ».
    Soulignant que « la démarche du Maroc vise à imposer une seule solution, M. Addouh a affirmé que le « peuple sahraoui reste attaché à son droit à l’autodétermination à travers l’organisation d’un référendum libre et régulier conformément aux décisions de la légalité internationale renforcées par les décisions des Nations unies y afférentes et la lutte du peuple sahraoui dans les territoires occupés ».
    M. Addouh a souligné dans ce cadre « la nécessité de mettre en place un mécanisme permettant à la Minurso de s’acquitter de sa mission principale, l’organisation d’un référendum autodétermination du peuple saharienne, mais aussi la protection et le surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental ».
    Par ailleurs, M. Addouh a indiqué que le « Front Polisario œuvrait pour la reprise des négociations avec le Maroc imputant au Maroc la responsabilité de la lenteur de leur processus de crainte de les voir aboutir lors des prochaines étapes à une solution prévue par les décisions de la légalité internationale qui contrarierait le plan marocain ».

    APS, 19/06/2012
  • 20 junio : un recuerdo para los refugiasdos del Sahara Occidental

    Banderona de la RASD en San Lorenzo por el Día del Refugiado

    Desde el grupo Sahara de ISF-Asturias queremos hacer una llamamiento para que apoyeis con vuestra presencia la acción que vamos a realizar mañana con motivo del Día del Refugiado. Queremos aprovechar el día para recordar la situación en que vive el pueblo saharaui en los Campamentos de Refugiados de Tinduf. 
    Para ello, desplegaremos en la playa San Lorenzo una banderona de la República Democrática del Sahara aprovechando la baja mar. 
    MIERCOLES 20, a las 20 horas, a la altura de la escalera 15 de las playa de San Lorenzo. 

    Una resolución especial de la Asamblea General de la ONU, adoptada por unanimidad en 2000, designó el 20 de junio de cada año como Día Mundial del Refugiado/a. El propósito de este día es dirigir la atención a la situación grave de los/as refugiados/as y recordar nuestra responsabilidad de solucionar problemas relacionados con su situación.

    A mediados de los años 70, Marruecos invadió los territorios del Sáhara Occidental aprovechando la salida del gobierno español, que previamente había promovido un referéndum de autodeterminación. El ejército marroquí expulsó de esta zona al pueblo saharaui, obligándolo a refugiarse en campamentos de refugiados situados en lo más inhóspito del desierto argelino. En consecuencia de todo esto, más de 200.000 saharauis sobreviven gracias a la solidaridad internacional, sin ninguna garantía de suministro de agua o de alimentos. Todos estos miles de refugiados y refugiadas esperan que se lleve a cabo el referéndum de autodeterminación prometido por la comunidad internacional con un mínimo de garantías políticas y jurídicas. A esta situación, extremadamente grave de por sí, hay que añadir la reciente reducción de los fondos de Cooperación Internacional destinados a la población Saharaui, lo que pone en riesgo su supervivencia.

    ISF en el Sahara, 19/06/2012
  • Le Maroc utilise des milices civiles pour « semer l’effroi » parmi les Sahraouis (Premier ministre sahraoui)

    TINDOUF (Camps de réfugiés sahraouis) – Le Maroc a recouru dernièrement à des « milices civiles » marocaines pour « semer l’effroi » parmi les Sahraouis dans les territoires occupés du Sahara Occidental, a indiqué lundi le premier ministre sahraoui et membre du secrétariat national du Front Polisario Abdelkader Taleb Amr dans le camp de réfugiés sahraouis du 27 février.
    « Se sentant de plus en plus critiqué par des organisations internationales influentes sur ses violations des droits de l’homme, le Maroc a incité des milices composées de civils marocains à violer les droits des sahraouis, à s’introduire de force dans leurs maisons et à les contrer dans le cas où ils protestent ou s’expriment pacifiquement », a ajouté le premier ministre sahraoui en marge d’une conférence internationale sur les droits de l’enfant sahraoui.
    Pour l’intervenant, le Maroc tente de fermer les territoires sahraouis occupés à toute visite ou contrôle international, ce qui l’a amené, a-t-il dit, à retirer sa confiance à l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies chargé du dossier du Sahara Occidental M. Christopher Ross dans le but d’ »entraver le processus de la question sahraouie qui s’oriente inexorablement vers l’organisation d’un référendum d’autodétermination ».
    Le Maroc a retiré sa confiance à Ross lorsque ce dernier a décidé de visiter le Sahara Occidental et de s’informer sur les violations des droits de l’homme, a-t-il souligné.
    M. Ross ne s’est pas rangé du côté du Sahara Occidental mais a appelé à une médiation et à l’application des résolutions onusiennes sur la recherche d’une formule qui permette au peuple sahraoui de décider de son sort, a-t-il poursuivi.
    Le Maroc tente ainsi, a précisé le premier ministre sahraoui, de « dicter ses conditions pour l’application de l’autonomie, une option prônée par le Maroc mais différente de l’orientation tracée par l’ONU, celle de l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui ».
    M. Ross, a-t-il noté, occupe toujours le poste d’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU chargé du Sahara Occidental sachant que beaucoup d’Etats lui ont renouvelé leur confiance à l’instar des Etats-Unis.
    Abdelkader Taleb Amr a déploré le fait que la MINURSO soit la seule mission onusienne qui n’a pas mandat pour contrôler l’état de respect des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés, qualifiant cette situation d’ »étrange ».
    APS, 19/06/2012
  • Enfants sahraouis : Le gouvernement sahraoui salue la participation de l’Unesco

    Le Midi Libre, 19 juin 2012
    Le Premier ministre du gouvernement sahraoui et membre du secrétariat national du Front Polisario, Abdelkader Taleb Omar a salué, lundi aux camps des réfugiés sahraouis à Tindouf, la participation « pour la première fois » de l’Unesco à la conférence internationale sur les droits de l’enfant sahraoui, à l’invitation des autorités sahraouies. L’Unesco n’a jamais répondu aux invitations adressées par le Sahara occidental depuis le début du conflit, a souligné Taleb Omar à l’ouverture de cette manifestation, saluant cette première visite de l’organisation onusienne à travers la participation à la conférence internationale sur les droits de l’enfant sahraoui. 
    L’Unesco est représentée par son ambassadeur de bonne volonté, Rabah Madjer. 
    Pour sa part, l’ambassadeur du Sahara occidental à Alger, Brahim Ghali, a formé le vœu de voir l’ONU assumer, à travers l’Unesco, son rôle dans les territoires sahraouis, notamment en matière de protection des vestiges historiques menacés de détérioration. 
    Par ailleurs, Rabah Madjer a rappelé « le soutien constant de l’Algérie » à la juste cause sahraouie.
  • Retour des camps de réfugiés : un témoignage à vif

    Par Olivier Quarante
    Elisabeth Peltier revient tout juste de son énième séjour auprès des réfugiés Sahraouis. «J’ai tant à dire : de leur fatigue, de leur espoir sans cesse bafoué, de ceux qui baissent les bras, de ceux qui résistent…», dit-elle. Nouvellesdusahara.fr lui ouvre ses colonnes pour qu’elle livre son témoignage à vif.
    Elisabeth Peltier connaît très bien les Sahraouis. Depuis douze ans, elle multiplie les séjours dans les camps de réfugiés près de Tindouf en Algérie. Elle s’est prise de passion pour le camp de Dakhla, le plus isolé. Elle y a tissé des liens de confiance.
    Elisabeth Peltier a publié chez L’Harmattan «Malgré tout, Dakhla existe…», à la fois journal personnel et témoignage précis et documenté sur la vie de ces familles.
    Son témoignage :
    «Je reviens des camps de réfugiés Sahraouis et j’ai tant à dire : de leur fatigue, de leur espoir sans cesse bafoué, de ceux qui baissent les bras, de ceux qui résistent, de l’incompréhensible, des paradoxes, de tout ce qui fait ce peuple…
    Tout se dégrade : santé, espoir, avenir, projets, même s’il y a des poches de résistance…
    «Il est essentiel que mes amis là-bas me voient revenir sans cesse, que je leur renouvelle ma confiance, qu’ils me disent et me montrent ce qu’ils deviennent ou ne deviennent pas. Le revirement actuel de l’ONU «découvrant» le peu d’efficacité de la Minurso, le blocage instauré par la France, les allégations mensongères du Maroc sur «les séquestrés de Tindouf» (1)…
    Rien ne change et moi, je poursuis cette chimère parce que j’aime ce peuple mais que puis-je faire de plus ? Une amie Sahraouie me dit que c’est à son peuple de bouger maintenant.
    «Entre coopérants, nous échangeons sur l’évolution de la situation et le sentiment très fort au sein de la population d’une lassitude face à cet attentisme. Les faits sont là sans appel : tout se dégrade, santé, espoir, avenir, projets même s’il y a des poches de résistance, la volonté de certains à croire encore.
    «Je vais assister sous une raïma (tente traditionnelle) à un rassemblement de personnalités sahraouies, des nobles vieillards à la barbe blanche revêtus de leur dra’a qu’ils portent fièrement avec une telle allure. Un vieux soldat, long fusil à la main, fait un discours applaudi à tout rompre. Des slogans fusent. Ils parlent de liberté et d’indépendance et sont repris par les gens massés sous la tente.
  • Ban Ki-moon, déterminé à faire sortir le dossier du Sahara occidental du statu quo?

    Le Jeune Indépendant, 19 juin 2012

    Ban Ki-moon nomme un nouveau chef de la Minurso

    Le Front Polisario disposé à coopérer
    Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, semble déterminé à faire sortir le dossier du Sahara occidental du statu quo. Blocage sur blocage, le ni guerre ni paix risque de durer encore longtemps et, donc, de discréditer l’action de l’ONU, déjà mise à mal dans d’autres conflits. 
    Ban Ki-moon vient de nommer le diplomate allemand Wolfgang Weisbrod-Weber, représentant spécial et Chef de la Minurso, en remplacement de Hany Abdelaziz, dont le mandat a pris fin en avril dernier.
    Le remplacement de l’Egyptien Abdelaziz se veut-il comme un signe que Ban Ki-moon va changer les choses au sein de la Minurso, très critiquée par le Front Polisario ?
    En tout cas, le dernier rapport de M. Ban a relevé les blocages provoqués par le Maroc. Un rapport qui a coûté le retrait de confiance du Royaume au médiateur Christopher Ross, rappelle-t-on, et dont le sort n’est pas encore déterminé puisqu’il bénéficie toujours du soutien de l’ONU, mais que tout porte à croire qu’il sera remplacé pour un énième gage de volonté de rapprocher les deux parties.
    Ce dernier a affirmé sa « pleine disposition « à coopérer avec le nouveau chef de la Minurso pour le Sahara occidental, Wolfgang Weisbrod-Weber, afin de faciliter sa mission.
    Réagissant à cette nouvelle nomination, le coordinateur sahraoui auprès de la Minurso, Mohamed Kheddad, a indiqué, dans un communiqué, que le dernier rapport du secrétaire général de l’ONU, soumis au Conseil de sécurité, «insiste sur la nécessité de renforcer la Minurso aux plans militaire et politique en vue de préserver sa crédibilité et sa neutralité et d’accomplir la mission qui est à l’origine de sa mise en place, celle d’organiser un référendum d’autodétermination «.
    Il a appelé à l’application « sans tarder « du contenu de ce rapport, notamment pour ce qui est de la libre circulation de la Minurso et de sa liberté de rencontrer les citoyens, l’ouverture des territoires aux observateurs internationaux ainsi que la situation des droits de l’homme au Sahara occidental.
    Ceci sans oublier de dénoncer les «entraves marocaines» visant à empêcher le représentant personnel du SG de l’ONU, Chistopher Ross, de visiter les territoires sahraouis occupés ainsi que les tentatives marocaines visant à entraver les démarches de l’organisation onusienne pour la décolonisation de ces territoires.
    Sur le terrain, une conférence internationale sous le thème «l’enfant sahraoui entre la réalité actuelle et les chartes internationales» est organisée par la Cncppdh, en collaboration avec l’Union des juristes sahraouis et «l’Union de la jeunesse de Seguia el-hamra et Oued addahab».
    Cette conférence internationale, qui s’étalera jusqu’au 19 juin aux camps des réfugiés sahraouis à Tindouf, verra la participation des membres de la société civile algérienne, des parlementaires algériens, des artistes, des associations non gouvernementales sahraouies, les différentes institutions sahraouies en relation avec les droits de l’enfant, l’Unesco représentée par l’ancien joueur, Rabah Madjer, l’Unicef et le Conseil italien des réfugiés.
    Y. M.
  • L’expérience algérienne dans la prise en charge des victimes des mines présentée à Tindouf

    L’expérience algérienne en matière de prise en charge des victimes des mines a été présentée dimanche soir aux camps de réfugiés sahraouis de Tindouf afin de permettre au peuple sahraoui victime du même crime à travers les mines posées le long du mur marocain de la honte d’en tirer profit.
    L’Algérie est un exemple en matière de prise en charge des victimes des mines sur les plans financier, médical et psychologique, avait souligné le président de l’Association algérienne des victimes des mines, M. Mohamed Djouadi, à la veille de la conférence internationale sur les droits de l’enfant sahraoui. Le ministère de la Solidarité nationale a accordé des micro-crédits aux victimes des mines, a-t-il précisé, ajoutant que ces derniers avaient également bénéficié de plusieurs projets dans des domaines comme l’élevage, la couture et l’agriculture.
    L’Algérie a aussi mobilisé un grand nombre de psychologues pour accompagner les victimes des mines, a-t-il encore précisé. Les autorités françaises ont reconnu avoir posé 11 millions de mines au niveau des frontières algériennes est et ouest sans signaler les 11 autres millions de mines posées dans les villages algériens et qui ont fait de nombreuses victimes, a-t-il affirmé.
    Il a, dans ce contexte, salué les efforts déployés par l’Armée nationale populaire (ANP) en matière de déminage. Précisant que les mines avaient fait 35.000 victimes depuis 1962, l’intervenant a annoncé la création prochaine d’une banque de données, en coordination entre l’association et différents ministères, pour le recensement des victimes des mines sur l’ensemble du territoire national avant et après l’indépendance.
    Le président de l’Association sahraouie de défense des victimes des mines, M. Aziz Haidar, a, pour sa part, fait savoir que le Maroc avait posé près de 10 millions de mines le long du mur de la honte séparant les territoires sahraouis occupés des territoires libérés. M. Haidar a appelé à la coopération entre l’Algérie et le Sahara Occidental dans la lutte contre les mines et à tirer profit de l’expérience algérienne dans le domaine de la prise en charge des victimes.