Mois : juin 2012

  • Le président du Conseil national sahraoui à Alger

    La coopération bilatérale parlementaire appelée à se renforcer
    Par Mekioussa Chekir
    L’Assemblée populaire nationale (APN) et le Conseil national sahraoui (CNS) sont appelés, dans un proche avenir, à renforcer leur coopération à la faveur de la visite qu’effectue dans notre pays le président de cette institution, M. Khatri Addouh. Reçu hier par son homologue algérien, Mohamed Larbi Ould Khelifa, le responsable sahraoui, à la tête d’une délégation, a estimé, dans une déclaration à la presse, que cette rencontre a été l’occasion de passer en revue «les relations bilatérales entre les deux peuples frères algérien et sahraoui» et d’aborder «les perspectives de la coopération parlementaire entre les deux pays». 
    Le responsable sahraoui a en outre réaffirmé sa détermination à «poursuivre la concertation en vue de raffermir les relations bilatérales et la coopération entre les deux pays dans différents domaines». De même qu’il a félicité l’Algérie pour avoir «franchi avec succès l’étape des élections législatives, dans le sens d’un renforcement de la position privilégiée de l’Algérie au niveau local et régional». Toujours dans le domaine de la coopération bilatérale, deux accords de coopération ont été signés hier au camp du 27-Février des réfugiés sahraouis, par des associations algériennes et sahraouies dans les domaines de la protection et de la promotion des droits de l’Homme et de lutte contre les mines antipersonnel. 
    Le premier protocole, indique l’APS, a été signé, du côté algérien, par M. Mohamed Benazizi, représentant de la Commission nationale consultative algérienne de promotion et de protection des droits de l’Homme, et, du côté sahraoui, par le secrétaire général de l’Union des militants sahraouis des droits de l’Homme, M. Aba Salek El-Hocini, vise à renforcer la coopération entre les deux parties, à travers la coordination en matière de diffusion de la culture des droits de l’Homme. 
    Le deuxième protocole vise à renforcer la coopération entre l’Association sahraouie des victimes des mines et son homologue algérienne en matière de protection des victimes des mines, de sensibilisation aux dangers des mines et la création de mécanismes pour faciliter la coopération entre les deux parties. Ce protocole a été signé par M. Mohamed Djouadi, président de l’Association algérienne de défense des victimes des mines, et M. Aziz Haïder, président de l’Association sahraouie des victimes des mines. 
    La Tribune d’Algérie, 19/06/2012
  • Un homme d’affaires marocain derrière l’interruption des négociations avec le MUJAO

    N. Fares
    Numidianews, 20 juin 2012

    Un homme d’affaire marocain établi à Paris est derrière le retard accusé dans les négociations visant la libération du consul de l’Algérie à Gao, son excellence « Boualem Sayes » et des six diplomates algériens enlevés à Gao dans le Nord du Mali, ont indiqué des sources bien informées alors que d’autres sources font état d’un progrès dans les négociations avec Alger pour leur libération.L’homme d’affaire marocain en question fait usage de son influence pour bloquer les efforts de négociations pour la libération des otages et s’ingérer dans les affaires internes de l’Algérie. 
    Il est à rappeler que le délai accordé par les ravisseurs du consul de l’Algérie à Gao et de ses six collaborateurs aux autorités algériennes pour satisfaire leurs revendications a expiré, il y a 15 jours, a indiqué le site Internet « Akhir Saâa » et que les ravisseurs menacent de liquider les otages algériens si les autorités algériennes ne procèderaient pas à la libération des terroristes détenus dans des prisons algériennes et payer la rançon qu’ils ont fixée à 15 millions d’euros. Les ravisseurs des otages algériens ont demandé la libération de leurs acolytes détenus dans les prisons algériennes et mauritaniennes comme condition pour commencer les négociations. 
    Il est rappeler que les ravisseurs ont annoncé le 8 mai dernier, l’échec des négociations, et accordé aux autorités algériennes un ultimatum de 30 jours pour verser la rançon et menacé de liquider les otages. Il est à noter que les négociations avec ce groupe qui retient en otages les diplomates algériens ainsi que trois otages européens ont repris avec les gouvernements des otages européens. 
    De son côté, le Mouvement de l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest a annoncé à l’Agence Française de Presse qu’il soignera un otage algérien diabétique, supposé être le consul de l’Algérie à Gao, M. Boualem Sayes.
  • Le double discours, double jeu de Rabat

    Par Abbès Zineb
    Algérie1, 20/06/2012

    La monarchie marocaine qui nargue explicitement la légalité internationale semble exceller dans le double jeu, le double discours dans la question du Sahara occidental.
    Les récentes déclarations du président de la chambre des conseillers Mohamed Cheikh Biadillah à la chaîne marocaine M2 montrent la duplicité du makhzen qui alterne les discours mielleux et les actes obstruant toute avancée dans le dossier de décolonisation du Sahara, pris en charge pourtant par l’ONU.
    « La régionalisation avancée constitue une main tendue et un cœur ouvert pour que les jeunes sahraouis de Tindouf regagnent la mère-patrie la tête haute, avec une grande confiance dans un État respectueux qui leur ouvre constamment ses portes » a déclaré le responsable marocain, quelques semaines à peine avec le retrait de confiance exprimé par le royaume de Mohamed 6 à l’égard du représentant du secrétaire général de l’ONU, M. Christopher Ross.
    Christopher Ross, les droits de l’Homme violés et la démocratie promise
    En soufflant le chaud et le froid, la monarchie marocaine tente d’imposer son plan d’autonomie (ou régionalisation avancée) aux sahraouis qui réclament de leur côté l’indépendance de leur pays, annexé par le Maroc en 1975, à la fin de la colonisation espagnole de ce territoire.
    Le président de la chambre des conseillers a aussi affirmé que » la régionalisation avancée assure, également, aux habitants des provinces du sud des moyens matériels, humains et juridiques en droite ligne avec les dispositions de la Constitution qui leur permettent d’administrer la région en toute liberté et démocratie au sein du Maroc uni et dans le cadre de la souveraineté marocaine ».
    La MINURSO était espionnée par les services marocains
    Drôle de liberté et de démocratie quand on sait que les sahraouis sont soumis à des traitements dégradants et autres atteintes des droits de l’Homme, dénoncés aussi bien par le secrétariat d’État américain que le représentant du SG de l’ONU, Christopher Ross.
    D’ailleurs, ce dernier a subi les foudres de Rabat à cause justement de son rapport qui exige l’amélioration de la situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara et qui dénonce certains comportements des services de sécurité marocain à l’égard même de la mission de l’ONU (MINURSO), comme des soupçons d’écoutes téléphoniques de ses membres ou le contrôle par les services marocains de l’accès au quartier général de la MINURSO à Laâyoun.
    Par ailleurs, que le discours marocain soit mielleux ou violent, il ne manque jamais d’intégrer l’Algérie pour l’impliquer dans un conflit marocco-sahraoui. La position de l’Algérie est pourtant claire et se contente de soutenir l’action des Nations unies en toute légalité internationale.
    Rabat ne manque jamais d’impliquer l’Algérie
    Poursuivant le saupoudrage de son discours, Biadillah a affirmé sans rougir que le choix marocain d’accorder l’autonomie au Sahara occidental (ou de rejeter l’option de son indépendance, c’est selon), permettra au royaume chérifien « d’édifier avec nos voisins algériens le grand Maghreb (qui) peut devenir un bon interlocuteur pour l’Europe dans le sud de la Méditerranée et le garant de la sécurité et de la paix dans la région ».
    Il a affirmé que la régionalisation avancée est de nature à résoudre le différend autour du Sahara et permettra aux sahraouis de gérer leurs propres affaires dans un cadre garantissant « un parlement élu, un gouvernement régional élu et tous les pouvoirs, hormis ceux des Affaires étrangères et de la Défense ». Rien que cela !
    Algérie1, 20/06/2012
  • L’armée paramilitaire marocaine transporte la drogue jusqu’à la frontière avec l’Algérie

    Des voitures, le kif « Khamsa » et les réseaux de trafic
    Comment la drogue s’introduit dans les quartiers d’Alger
    Depuis janvier passé les services de sécurité de l’Algérois ont réussi à récupérer des dizaines de kilos de cannabis lors des opérations coup-de-poing ou lors des enquêtes ayant abouti aux démantèlements des réseaux de trafic de drogue.
    En 2011, la moisson était beaucoup plus importante surtout que les enquêteurs avaient réussi à saisir plus de deux tonnes au cours des opérations anti-stups. Qui sont ces réseaux ? Comment le kif traité arrive-t-il à s’introduire dans les banlieues algéroises ? Dans quels quartiers activent ces réseaux ? Les enquêtes menées par les services de sécurité ont tout révélé. Voici le récit de quelques unes d’entre elles. 
    Juin 2011, les éléments de la police judiciaire de la Division Centre, relevant de la sûreté de wilaya d’Alger étaient sur la trace d’un vaste réseau spécialisé dans le trafic de cannabis. Au cours des investigations, les policiers avaient suivi, pendant trois mois, les activités de ce réseau international. Le but des enquêteurs était d’arriver, bien entendu, à l’identification du principal fournisseur, car c’est à ce niveau là qu’il faut frapper. Au bout d’une surveillance de trois mois, les enquêteurs de la Division Centre de la SWA avaient réussi à localiser un important acheminement de drogue vers Alger-Centre, le lieu de rendez-vous des trafiquants. Les policiers ont tout d’abord mis un dispositif sécuritaire très important dans le cadre d’un plan soigneusement étudié afin de faire tomber le réseau. Vers 20h00, le 7 juin 2011, les policiers avaient localisé trois véhicules de luxe, conduits par des trafiquants qui étaient au nombre de quatre. Suivant l’itinéraire emprunté par les convoyeurs de kif traité, les policiers étaient en contact permanent avec leurs collègues qui se trouvaient eux à la salle des opérations sise au siège de la sûreté de wilaya d’Alger (SWA). Au bout d’une heure de surveillance, les trois véhicules se sont arrêtés dans une ruelle à Alger-Centre pour, ensuite, se diriger vers un appartement, cela tout en tenant entre leurs mains des sacs noirs. Après que les quatre trafiquants aient rejoint l’appartement, les éléments de la police judiciaire avaient donné l’assaut. Ici, la récolte sera très bonne, avait exprimé un commissaire de la sûreté d’Alger. Comment prétendre le contraire, alors que les policiers avaient, lors de cette opération d’investigation, réussi à saisir 140 kg de drogue, 400 millions de centimes (l’argent représentant les revenus de la vente de la drogue), trois véhicules et l’arrestation de l’ensemble des membres de ce réseau international de trafic de stupéfiants. L’enquête menée avec les quatre personnes arrêtées avait permis aux policiers d’avoir des éléments importants sur l’activité de ce réseau, sur la provenance de la drogue et surtout sur l’identité d’autres trafiquants se trouvant sur l’autre rive de la Méditerranée. Mieux, l’enquête a révélé que les sacs de drogue provenaient de Tlemcen et d’Oran, ce qui signifie que la plaque tournante de l’activité de cette bande se trouve à l’Ouest. Les quantités de kif arrivent à s’infiltrer à Alger, par la voie terrestre, car les trafiquants utilisent l’autoroute Est-Ouest pour acheminer le kif. Ces quantités de cannabis partent, par la suite, vers l’Europe, alors qu’une petite partie est vendue dans les quartiers d’Alger. Toujours selon cette enquête, la qualité de la drogue transportée par ce réseau est qualifiée comme étant la meilleure sur le marché. Sur chaque plaquette de 100g, un dessin portant la forme d’une main est visible, selon les experts de la Police il s’agit là de la marque «Khamsa», connue dans les milieux des trafiquants comme étant la meilleure qualité. 
    D’ailleurs, le prix d’un seul gramme de cette marque de cannabis tourne entre 1.000 et 1.400 DA. Cette drogue entre du Maroc et ce sont les «mkhaznyas» qui la transportent jusqu’à à la frontière pour être, ensuite, livrée aux trafiquants algériens, en activité dans les zones frontalières, telles que Bab Aâssa, Maghnia (Tlemcen).Quant aux trafiquants arrêtés lors de cette opération, ce sont de jeunes personnes, âgées entre 20 et 28 ans. Des chômeurs qui ont été recrutés par leurs «boss» pour de sales missions. Ce n’est là qu’un petit exemple montrant comment les trafiquants utilisent les quartiers d’Alger pour écouler leur «poison». Ces derniers ont affiné leur mode opératoire. Aujourd’hui, ils utilisent beaucoup plus des femmes au sein de leurs réseaux afin de tromper la vigilance des services de sécurité. Durant les cinq premiers mois de l’année en cours, plus de 100 kg de cannabis sont déjà saisis dans l’Algérois. Dans les quartiers populaires, mais aussi dans ceux dits «chics».
    Le Midi Libre, 20/06/2012
  • L’Algérie cernée de régimes islamistes

    Comment s’adapter aux nouvelles donnes de la région ?
    Les effets du printemps arabe semblent se préciser de plus en plus sur le monde arabe, dans les pays de la rive sud de la Méditerranée. Il s’agit de la mise en place de nouveaux régimes «islamistes» qui ne dérangent pas apparemment les puissances étrangères qui avaient dans un passé récent soutenu les régimes «dictatoriaux».
    L’Algérie fait partie de cette zone qui a vécu de grandes turbulences depuis décem-bre 2010. Si elle a échappé au même scénario, elle se retrouve entourée par ces nouveaux gouvernants auxquels elle ne peut pas tourner le dos, même si au niveau des frontières le risque reste très élevé avec l’instabilité constatée en Libye et la situation au Nord du Mali. Ainsi, Alger est en situation de traiter avec ces nouvelles autorités, notamment de Tunisie, de Libye et d’Egypte où les Frères musulmans se déclarent vainqueurs de l’élection présidentielle, en attendant la suite des événements au Mali et en Syrie, sachant que pour le cas de la Mauritanie c’est déjà une République islamique et le Maroc reste sous régime royal malgré le triomphe des islamistes aux législatives. Dans le contexte du printemps arabe, les positions de l’Algérie ont été qualifiées d’«ambiguës» par plusieurs parties, notamment occidentales, alors qu’il s’agissait de défendre le principe de «non ingérence» dans les affaires internes des pays, sans oublier les enjeux de ces événements. L’Algérie qui a souffert de son expérience avec les islamistes suite à l’arrêt du processus électoral de 92, est aujourd’hui entourée par des régimes islamistes. Une situation qui ne sera pas sans effets. D’ailleurs, les partis qualifiés «d’islamistes» en Algérie se sont mobilisés dans l’espoir de reproduire le même scénario (montée des islamistes) lors des législatives du 10 mai dernier. Mais le rêve ne se réalise pas toujours. D’autre part, au niveau des relations extérieures, l’Algérie a déjà entamé la normalisation des relations avec les nouveaux régimes issus du printemps arabe. Pour le cas de la Libye, avec tous les enjeux notamment sécuritaires d’autant que ce pays n’est pas encore stable vu les affrontements entre quelques tribus, le Président Bouteflika lui-même s’est entretenu avec le chef du Conseil de transition libyen, Mustapha Abdeldjalil, par la médiation de l’Emir du Qatar en marge du Sommet du gaz. Des entretiens qui s’inscrivent dans le cadre du rapprochement avec le nouveau «régime» libyen. Ces entretiens ont été suivis par le déplacement du ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, qui a confirmé la disposition de l’Algérie à aider la Libye dans le domaine sécuritaire. A rappeler également la visite de deux jours en Algérie, les 14 et 15 avril derniers, du président du Conseil national de transition libyen, Mustapha Abdeldjalil, à l’invitation de Bouteflika. S’agissant de la Tunisie, l’Algérie a reçu le patron du parti tunisien Ennahdha, Rached Ghannouchi, comme un président. Lors de sa visite à Alger, Rached Ghannouchi a souligné l’importance de la concertation pour l’intérêt de l’Algérie, de la Tunisie et de la région en général.
    M. Ghannouchi est le président du parti qui a remporté, avec 89 sièges sur les 217, les élections de l’Assemblée constituante du 23 octobre. Il effectuait à Alger sa première visite officielle à l’étranger depuis sa victoire.
    Il a déclaré : «Je suis venu pour des concertations dans l’intérêt de nos deux pays et de la région. Ma visite intervient dans un contexte marqué par des changements très importants en Tunisie». La Tunisie, premier pays à connaître le printemps arabe avec «la révolution du jasmin», n’a toujours pas retrouvé sa stabilité avec, notamment, la montée des «salafistes». Pour ce qui est de la Mauritanie, les relations ont toujours existé avec cette République islamique ; quant au Maroc, les islamistes qui détiennent la majorité parlementaire ne changeront la position de ce royaume concernant le Sahara occidental. Il reste le cas de l’Egypte, en attendant la confirmation de la victoire des Frères musulmans à la présidentielle. Cependant le risque vient des frontières, avec la naissance d’un «Etat autonome islamiste» au Nord du Mali. Face à toutes ces nouveaux donnes régionales, un contexte plein d’enjeux, Alger est tenu de se positionner en s’adaptant aux changements.
    N. C.
    Les Débats, 20/06/2012
  • Situation des réfugiés sahraouis : Quand l’aide vient à manquer

    L’aide aux réfugiés estimée à 82 millions de dollars par an, est en nette régression depuis quelques années. La crise économique mondiale y est pour beaucoup. 
    «Pour les besoins les plus élémentaires (scolarité, eau, médicaments…), il a été établi que les besoins des réfugiés sahraouis établis à Tindouf sont de l’ordre de pas moins de 82 millions de dollars/an», selon les affirmations faites hier à Tindouf à InfoSoir, par le président du Croissant-Rouge sahraoui (CRS). Cependant, cette somme «demeure insuffisante» aux dires de Yahia Bouhabini. 
    «Les donateurs se font de plus en plus rares. La crise économique qui secoue depuis quelques mois certains pays, y est pour beaucoup. L’écart des dons enregistré afin de pouvoir couvrir tous ces besoins pour l’année en cours est estimé à 32 millions de dollars», a-t-il déploré. «Et ce, selon une enquête réalisée par la représentation de Tindouf du Comité des Nations unies des réfugiés (UNHCR) en octobre dernier», a-t-il ajouté notant que les aides assurées par l’UNHCR sont de 8 millions seulement. Pour y remédier, le même responsable a plaidé pour l’exploitation des Sahraouis de leur ressources naturelles «exploitées illégalement par le Maroc en complicité avec d’autres Etats». Pour appuyer ses dires, il a cité dans ce cadre l’exemple de la Namibie «où, suite à un accord commun, il a été créé un mécanisme au niveau de l’ONU permettant aux populations namibiennes d’exploiter leurs ressources naturelles à leur profit». C’est dire que la situation des réfugiés sahraouis établis à Tindouf se complique de plus en plus. Sous des tentes ou dans des semblants de baraques construites à base d’argile et de parpaings, ces milliers de Sahraouis se sont habitués, au fil des années, à faire face, en premier lieu, aux conditions climatiques assez particulières sachant que les températures avoisinent en cette période estivale, les 40° à l’ombre. «Que ce soit à Aousserd, à Dakhla, à El-Ayoun, à Smara ou à l’École du 27-Février – qui abrite également les administrations officielles sahraouies –, les réfugiés sahraouis de Tindouf se voient également confrontés au quotidien à des conditions de vie lamentables», a encore souligné le président du CRS. 
    Les chiffres font froid au dos. Selon toujours la déclaration faite par Yahia Bouhabini, la malnutrition est de 30 %, l’anémie chronique de 67 %, le taux des femmes enceintes en difficulté d’accouchement 55 %. Sans compter le diabète et l’hypertension qui sont évalués à plus de 50 %. «C’est pourquoi, il est temps que les organismes internationaux revoient leur politique et leurs prévisions en matière de stratégie d’aides aux réfugiés sahraouis de façon à ce que les normes puissent répondre à une situation qui dure déjà depuis 37ans», a plaidé le même responsable réaffirmant du coup que «l’unique solution demeure l’autodétermination du peuple sahraoui».
    F. H. 
    Info-Soir, 20/06/2012
  • Le Comité Spécial de la décolonisation adopte trois textes relatifs à l’application de la déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux

    Le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux a adopté sans vote trois projets de résolution relatifs à cette question.
    Aux termes du texte portant sur « l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux par les institutions spécialisées et les organismes internationaux associés »(A/AC.109/2012/L.10), l’Assemblée générale prierait les institutions spécialisées et les autres organismes des Nations Unies, ainsi que les organisations internationales et régionales, d’examiner lasituation dans chaque territoire de façon à prendre des mesures appropriées pour y accélérer les progrès dans les secteurs économique et social. Par ce texte, elle engagerait les institutions spécialisées et les autres organismes des Nations Unies qui ne l’ont pas encore fait à fournir une aide aux territoires non autonomes et à élaborer des programmes d’assistance propres à y accélérer les progrès dans les secteurs économique et social. Elle les prierait de fournir des informations sur les problèmes environnementaux auxquels se heurtent les territoires non autonomes; les effets qu’ont sur ces territoires les catastrophes naturelles et d’autres problèmes environnementaux, tels que l’érosion des plages et des côtes et la sécheresse; les moyens d’aider ces territoires à lutter contre le trafic de stupéfiants, le blanchiment d’argent et d’autres activités illégales et criminelles, ainsi que l’exploitation illégale des ressources marines et autres ressources naturelles des territoires, et la nécessité d’utiliser ces ressources au profit de la population de ces territoires.
    Prenant la parole après l’adoption de ce texte, le représentant de la Fédération de Russie a rappelé la position de principe de sa délégation sur cette question qui est également inscrite à l’ordre du jour du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC). L’inscription de ce sujet à l’agenda de l’ECOSOC en a fait une question politique, ce qui empêche le Comité des Vingt-Quatre de s’occuper de la coordination de l’aide économique et sociale aux territoires non autonomes, a-t-il estimé. Le représentant propose par conséquent que ce point soit retiré de l’ordre du jour de l’ECOSOC, a-t-il souligné.
    Le Comité spécial a également adopté ce matin le projet de résolution relatif à l’« application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux » (A/AC.109/2012/L.9), dont le texte avait été déposé par son Président.
    Aux termes de ce projet de texte, l’Assemblée générale demanderait à tous les États, en particulier les puissances administrantes, ainsi qu’aux institutions spécialisées et aux autres organismes des Nations Unies, de donner effet, dans leurs domaines de compétence respectifs, aux recommandations du Comité spécial relatives à l’application de la Déclaration et des autres résolutions pertinentes de l’Organisation. 
    Par ce texte, l’Assemblée demanderait en outre aux puissances administrantes de veiller à ce que les activités économiques et autres menées dans les territoires non autonomes placés sous leur administration ne nuisent pas aux intérêts des peuples mais, au contraire, favorisent le développement, et d’aider les peuples de ces territoires à exercer leur droit à l’autodétermination.
    Le troisième projet de résolution adopté ce matin porte quant à lui sur les « activités économiques et autres préjudiciables aux intérêts des peuples des territoires non autonomes » (A/AC.109/2012/L.11).
    Aux termes de ce texte, l’Assemblée générale réaffirmerait qu’il incombe aux puissances administrantes, en vertu de la Charte des Nations Unies, d’assurer le progrès politique, économique et social, ainsi que le développement de l’instruction dans les territoires non autonomes. Elle demanderait de nouveau, par ce texte, à tous les gouvernements qui ne l’ont pas encore fait de prendre des mesures législatives, administratives ou autres à l’égard de ceux de leurs ressortissants et des personnes morales relevant de leur juridiction qui possèdent ou exploitent dans les territoires non autonomes des entreprises préjudiciables aux intérêts des habitants de ces territoires, afin de mettre fin aux activités de ces entreprises. Elle demanderait aussi aux puissances administrantes de veiller à ce que l’exploitation des ressources marines et autres ressources naturelles des territoires non autonomes qu’elles administrent n’enfreigne pas les résolutions pertinentes de l’Organisation des Nations Unies et n’aille pas à l’encontre des intérêts des peuples de ces territoires.
    La prochaine réunion du Comité de la décolonisation aura lieu demain, mercredi 20 juin, à 10 heures.
  • Le Maroc confondu par le rapport du barreau de New York

    L’Association du barreau de New York a recommandé dans un rapport que l’ONU examine la possibilité d’appuyer un processus au Sahara occidental similaire à celui qui a conduit à la sécession du Sud-Soudan, dans la contemplation d’un référendum dans lequel les Sahraouis puissent voter pour l’indépendance. Le peuple sahraoui devrait pouvoir opter pour l’indépendance et pour cela l’on doit suivre le dénommé «Protocole de Machakos», inclus dans les accords de paix au Soudan et qui a conduit à la conclusion d’une consultation sur l’indépendance du Sud, affirment les avocats de New-York dans leur document. «Après six années de négociations sur une solution politique au conflit, le peuple du Sud-Soudan a gagné le droit à un référendum avec l’option de l’indépendance. Une approche similaire pour le Sahara occidental serait soutenu par le droit international», souligne le rapport de 107 pages. 
    Les négociations sur l’avenir du Sahara occidental se trouvent dans l’impasse, en dépit de la médiation des Nations unies et de l’existence de la Mission des Nations unies pour le Référendum au Sahara occidental (Minurso), à cause des conditions dans lesquelles un référendum doit être organisé. Le «Protocole de Machakos», signé par Khartoum et les anciens rebelles du Sud, a constitué la base pour la célébration en Janvier 2011 d’un référendum à travers lequel les habitants du Sud- Soudan ont décidé d’être indépendants du nord et dont les résultats favorables ont abouti à la naissance du plus jeune État d’Afrique. Défendant l’utilisation de ce mécanisme, l’Association du Barreau de New York, qui remettra son rapport au Congrès américain, souligne que le droit international soutient la position du Front Polisario. «Le peuple du Sahara occidental a clairement le droit à l’autodétermination sous le droit international. Le droit international exige que les Sahraouis aient la possibilité de déterminer leur statut politique et que cette détermination doit inclure l’option de l’indépendance», affirme le document. 
    Les avocats de New York mettent en évidence que «tout plan qui élimine l’option de l’indépendance de l’exercice de l’autodétermination est illégal dans le droit international clairement défini», au même qu’ils appellent la communauté internationale à éviter «d’imposer» aux Sahraouis des mesures contrairement à ce point. Le rapport recommande au Conseil de sécurité de l’ONU doit procéder à l’organisation d’un référendum dans lequel les Sahraouis puissent choisir entre «la création d’un nouvel État indépendant et souverain, l’intégration complète avec le Maroc ou d’une association libre avec le Maroc moyennant le statut de région autonome». «Nous encourageons la communauté internationale à prendre des mesures afin que ce différend soit réglé dans un proche avenir. Plus les solution tardent, plus compliquée sera l’application de toute solution atteinte», indique le texte. 
    Commentant ce rapport le journal marocain d’opposition Demain, écrit c’est «une charge sans précédent que vient de lancer le barreau de New York contre l’Etat marocain et sa proposition d’autonomie pour le Sahara occidental». ? Le barreau new-yorkais explique la réalisation de cette étude par son intention « de donner aux décideurs politiques américains quelques conseils sur cette question lors de l ’élaboration de leur politique à l ’égard de ce différend». «Et il ne va pas par 36 chemins.  »Le droit à l’autodétermination exige que les Sahraouis aient la possibilité de déterminer librement leur statut politique et que cette détermination doit inclure l’option de l’indépendance », indique-t-il. Pour le barreau new newyorkais, l’ONU devrait fournir les moyens pour donner aux Sahraouis le droit à l’autodétermination. Ces moyens «doivent veiller à ce que la libre volonté de la population du Sahara occidental soit respectée et ne peuvent entraîner la restriction d’options à celle qui peut être favorable aux objectifs du Maroc». Et le journal de souligner «en somme, le barreau de New York nous dit : Marocains, préparez-vous pour l’indépendance du Sahara !
    Mokhtar Bendib
    Le Courrier d’Algérie, 20/06/2012
  • Un cortometraje aborda el alto coste del matrimonio en el Sahara

    Sahara Occidental.- Me gustaría compartir con ustedes este cortometraje dirigido por una directora de cine saharaui, Hjaiba Fali, en el que se aborda el tema del alto coste que supone para los jóvenes saharauis casarse. Un tema muy en boga en los campamentos y en los territorios ocupados del Sahara Occidental, y que supone un quebradero de cabeza tanto para la familia como para los futuros novios, así como para la administración pública.
    Un problema que analiza, aunque sea de forma jocosa, este bello corto. El matrimonio sea ha convertido, de un tiempo a esta parte, en un obstáculo que está obligando que en los campamentos, año tras año, aumente el número de solteras y solteros que se ven imposibilitados para casarse porque no pueden reunir la cantidad de dinero para su matrimonio. Una pena la verdad.
    Siento que el corto sea en hassanía. Qué lo disfruten.
  • Sahara occidental : le Maroc n’a pas la volonté politique d’aller vers un règlement (Abdelaziz)

    ROME – Le président sahraoui Mohamed Abdelaziz a affirmé que le régime marocain n’avait pas la volonté politique d’aller vers un règlement du conflit du Sahara Occidental à travers la légalité internationale, rapporte mardi l’agence de presse sahraouie SPS.
    Lors d’une rencontre lundi avec les membres de la commission des affaires étrangères da la chambre des représentants italienne, le président sahraoui a appelé à convaincre le Maroc d’aller vers un règlement de la question sahraouie par la voie de la légalité internationale, fait savoir SPS.
    Il est temps de convaincre le Maroc de « la nécessité d’adhérer à un règlement conforme à la légalité internationale », a affirmé M. Abdelaziz cité par SPS, ajoutant, « nous avons accepté la solution démocratique qui donne la parole au peuple sahraoui pour choisir en toute liberté entre plusieurs options dont l’indépendance ou l’intégration du royaume marocaine ou encore l’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine ».
    Il a estimé que la position marocaine était contraire en voulant imposer un seul et unique choix, celui de « consacrer une occupation illégitime qui refuse la solution démocratique ».
    M. Abdelaziz a réitéré la disposition des sahraouis a tenir compte des préoccupations exprimées par la partie marocaine si le peuple sahraoui optait pour l’indépendance. Il a cité a cet égard le cas du Timor Leste occupé par l’Indonésie et dans lequel les nations unies ont organisé un référendum qui a débouché sur l’indépendance de ce territoire.
    Le président sahraoui a par ailleurs exprimé ses craintes face à la dégradation de la situation dans territoires sahraouis occupés du fait des campagnes de répressions qui ciblent les civils sahraouis, du pillage des richesses et du mur militaire qui séparent les familles sahraouies.
    Répondant aux interrogations de certains députés italiens le président sahraoui a fait remarquer que certains pays comme l’Italie, l’Espagne ou la France ont affiché par le passé des positions contrastées entre neutralité ou partis pris complet avec les thèses marocaines soulignant que de telles positions ne permettaient pas de dégager un résultat.
    APS, 20/06/2012