Mois : juin 2012

  • Mise en garde contre le manque d’aide humanitaire aux sahraouis

    Le ministre sahraoui de la Coopération, El-Hadj Ahmed a mis en garde contre «la situation difficile» qui prévaut au niveau des camps de réfugiés sahraouis en raison «du manque d’aides humanitaires », notamment celles offertes par l’Espagne. 
    Le responsable sahraoui a indiqué dans un entretien accordé à l’Agence de presse espagnole EFE et repris par l’agence de presse sahraouie SPS que les aides humanitaires espagnoles à destination des camps de réfugiés «ont été réduites de moitié en raison de la crise économique mondiale».
    Les réfugiés sahraouis ont fui, en 1975 et 1979 l’invasion de leur territoire, le Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole, par le Maroc.
    L’ONU dirige un plan de règlement du conflit depuis 1991, date de l’implantation de la MINURSO pour surveiller le cessez§le feu au Sahara Occidental.
  • Maroc – Front social : vers l’embrasement ?

    Des associations marocaines de défense des consommateurs et des professionnels du secteur du transport ont rejeté, hier, lundi, la décision prise par le gouvernement d’augmenter, à partir de samedi dernier, les prix du carburant à la pompe d’environ 20 % pour l’essence et de 10 % pour le gasoil ainsi que du fuel industriel.
    Le président de la Ligue marocaine de protection du consommateur, a noté que le gouvernement qui avait affirmé qu’il n’«augmenterait pas les prix des carburants jusqu’à l’année prochaine, vient de décider cette hausse vertigineuse dans cette conjoncture difficile». «Cette décision aura de fortes répercussions sur les produits alimentaires et le transport routier, des marchandises et des légumes en particulier, et donc sur la consommation quotidienne du citoyen», a-t-il prédit. 
    Le secrétaire général du syndicat des chauffeurs de taxis, affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), a annoncé que son organisation définira lors de sa réunion, dimanche prochain, les mesures à prendre face à cette «hausse vertigineuse».
     De son côté, le président de la Fédération du transport sur route et port, a jugé que les niveaux de hausses étaient trop élevés. «Les augmentations étaient imminentes, mais nous ne nous attendions pas à ce qu’elles soient dans ces proportions», a-t-il dit. Quant au président de la Fédération des matériaux de construction, il a souligné que «le gouvernement devrait donner de la visibilité aux industriels en instaurant par exemple un tarif préférentiel pour les industries consommatrices de fuel». 
    Cette augmentation est considérée comme étant «un choc et une surprise» qui préfigurent des tensions sociales, selon la presse marocaine parue hier. «Cette augmentation est un choc pour les Marocains, qui s’attendaient à ce que le gouvernement islamiste décide plutôt d’augmenter les salaires», écrit le journal Al Massae, le quotidien arabophone le plus vendu au Maroc avec près de 100 000 exemplaires par jour. 
    «Des tensions sont à l’horizon à cause de cette augmentation… qui risque d’avoir des conséquences sur le pouvoir d’achat, et aboutir à des soulèvements sociaux», écrit, pour sa part, en une le quotidien arabophone Assabah, proche des milieux d’affaires. 
    «Colère populaire et déception après la décision du gouvernement d’augmenter les prix du carburant», souligne le quotidien Al-Ittihad Al-Ichtiraki. 
    Six mois après sa nomination par le roi Mohammed VI, le gouvernement dirigé par l’islamiste Abdelilah Benkirane fait face à une crise sociale qui commence à écorner sa popularité auprès des salariés et d’une grande partie de la classe moyenne, selon plusieurs analystes interrogés par la presse marocaine.
    Info-Soir, 05/06/2012
  • France : Les coups bas de l’UMP pour gagner des voix

    Dilemme
    Alors que les élections législatives françaises se tiendront dans moins d’une semaine, une agression antisémite vient semer le trouble dans la campagne socialiste. Car alors que François Hollande a bénéficié du vote massif, lors de la dernière présidentielle, des Français issus de l’immigration, cet incident pourrait créer quelques tensions malvenues. En effet, l’agression en question commise contre trois jeunes gens porteurs de kippas par une dizaine d’individus décrits comme étant de «type maghrébin» provoque déjà la polémique en France. Surtout que le CRIF (Conseil Représentatif des Institutions juives de France) tente toute force de faire entre cet incident et l’affaire Merah. 
    De son côté le tout nouveau ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, essaie de gérer cette su-situation en condamnant fermement cette agression d’une part sans d’autre part faire dans l’amalgame. D’ailleurs, très rapidement de nombreuses personnalités socialistes se sont insurgées contre la description faisant état de l’appartenance communautaire supposée des agresseurs. Tous préfèrent se focaliser sur la «nécessité de combattre l’antisémitisme». Ainsi, le sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb, a estimé que cette agression «témoigne de comportements antisémites que nous ne saurions tolérer». Le maire de Villeurbanne, Jean-Paul Bret, a fait part de son «émotion» et de son «indignation». 
    La première secrétaire du PS, Martine Aubry, a également condamné l’agression «avec la plus grande fermeté» et a ajouté que le PS «combattait l’antisémitisme sous toutes ses formes». Reste qu’à moins d’une semaine du scrutin crucial pour le gouvernement et le président socialiste, il est dangereux de pointer du doigt une communauté qui a largement contribué à l’élection de François Hollande. 
    Dans le même temps, la lutte contre l’antisémitisme reste une priorité pour les dirigeants socialistes qui sont toujours très liés à de nombreuses associations antiracistes. Les socialistes ne peuvent se permettre en ce moment de défendre une communauté contre une autre. Le mieux qu’ils peuvent espérer est que cette histoire se tasse le plus vite possible et qu’elle ne joue surtout aucun rôle dans les élections législatives décisives.
    Le Jour d’Algérie, 05/06/2012
  • Journée mondiale de l’environnement : Ban appelle à faire de Rio+20 un succès

    5 juin 2012 – « Placer le monde sur une trajectoire de croissance et de développement plus viable » : tel a été le souhait formulé mardi par Secrétaire général dans le message qu’il a adressé afin de marquer la Journée mondiale de l’environnement, observée mardi.
    « Tandis que le monde se prépare à la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio +20), cette Journée est l’occasion de souligner la coupure épistémologique à établir en vue d’accéder à un monde plus viable », a estimé Ban Ki-moon. Le thème de cette année, « Économie verte : en faites-vous partie? » montre la nécessité pour chacun de réduire l’empreinte écologique de l’humanité.
    Le monde compte sept milliards d’habitants et pourrait en compter plus de neuf, d’ici à 2050, a poursuivi le Secrétaire général. « Cela accroîtra la pression sur des villes déjà bondées – où vit aujourd’hui la moitié de la population mondiale – et sur les ressources naturelles, tandis qu’augmente la demande en nourriture, eau et énergie. »
    « Cela signifie également que plus de personnes seront à la recherche d’un emploi, alors que 1,3 milliard sont aujourd’hui au chômage ou au chômage partiel. On estime qu’un demi-milliard de personnes intégreront le marché du travail au cours des 10 prochaines années. »
    Durabilité, a expliqué M. Ban, veut dire offrir des possibilités pour tous, en maintenant un équilibre entre les dimensions sociale, économique et environnementale du développement. Selon lui, il est temps de démythifier la notion de conflit entre santé de l’économie et santé de l’environnement. Grâce à des politiques et à des investissements judicieux, a-t-il assuré, les pays peuvent protéger leur environnement, obtenir une croissance économique, créer des emplois décents et accélérer le progrès social.
    « À Rio, nous devrions reconnaître que le produit intérieur brut ne saurait à lui seul mesurer la croissance et les richesses, que le monde a besoin d’objectifs de développement durable, inspirés des objectifs du Millénaire pour le développement, et qu’il nous faut progresser sur les plans de l’énergie, de l’eau, de la nourriture, des villes, des océans, de l’emploi et de l’autonomisation des femmes, éléments clefs de la durabilité. »
    « En cette Journée mondiale de l’environnement et en prévision de cette conférence historique, je prie instamment les gouvernements, les entreprises et tous les membres de la société de faire des choix judicieux, pour garantir un avenir viable, l’avenir que nous souhaitons », a conclu le Secrétaire général.
  • Libye, Afrique et Africom : une catastrophe en cours

    L’étendue de la tragédie que l’OTAN et ses alliés ont engendrée en Libye devient de plus en plus tristement évidente avec chaque jour qui passe. Les estimation sur le nombre des victimes varient, mais il semble qu’il y en ait eu au moins 50 000 ; à vrai dire, le ministère de la Défense britannique se vantait déjà en mai dernier que la massacre avait fait 35 000 morts. Mais ce chiffre ne cesse d’augmenter. La destruction des forces de l’Etat par le blitzkrieg Anglais, Français et Etasunien a laissé le pays dans un état de totale anarchie – au pire sens du terme.
    Les anciens « rebelles », qui n’avaient rien d’autre pour les unir que la volonté temporaire de servir de soldats au sol à l’OTAN, se retournent les uns contre les autres. Cent quarante-sept ont été tués au cours d’un conflit interne dans le sud de la Libye plus tôt dans l’année, et ces dernières semaines des bâtiments gouvernementaux – dont les quartiers du Premier ministre – ont été attaqués par des « rebelles » qui réclamaient leurs salaires. Quelque 1,4 milliards de dollars leur ont déjà été versés – ce qui prouve une fois de plus que c’étaient les forces coloniales de l’OTAN, et non Kadhafi, qui employaient des « mercenaires » – mais les règlements ont été suspendus le mois dernier à cause du népotisme généralisé. 
    La corruption devient générale – 2,5 milliards de revenus du pétrole qui devaient être remis au Trésor public se sont évanouis. Les ressources libyennes sont maintenant pillées à la fois par les multinationales pétrolières et par une poignée de familles issues des nouvelles élites du pays ; un schéma néocolonial classique. L’utilisation des ressources pour de grands projets d’infrastructure comme la Grande Rivière Artificielle (1) ainsi que la hausse massive du niveau de vie des habitants pendant les quatre dernières décennies (l’espérance de vie des Libyens est passée de 51 à 77 ans depuis l’arrivée au pouvoir de Kadhafi en 1969) ne sont apparemment déjà plus que des souvenirs, hélas.
    Mais malheur à celui qui oserait le dire aujourd’hui. Il a été décidé il y a longtemps qu’aucun partisan de Kadhafi ne serait autorisé à participer aux élections à venir, mais des décisions encore plus drastiques viennent d’être prises. La loi 38, que le nouveau gouvernement imposé par l’OTAN a votée le mois dernier, a créé un nouveau crime : la « glorification » de l’ancien gouvernement ou de son leader est punie d’une peine qui peut aller jusqu’à l’emprisonnement à vie. Un commentaire aussi vague que de dire que les choses allaient mieux sous Kadhafi tombe-t-il sous le coup de la loi ? La loi est volontairement assez vague pour permettre toutes les interprétations. C’est la porte ouverte à la persécution étatique institutionnalisée.
    La loi 38 est encore plus révélatrice du mépris du gouvernement pour l’é>etat de droit – un gouvernement, souvenez-vous, qui n’a toujours pas le moindre mandat populaire et dont le seul pouvoir repose sur les forces armées coloniales. Cette loi accorde l’immunité à tous ceux qui ont commis des crimes dans le but « de promouvoir ou de protéger la révolution ». Les responsables du nettoyage ethnique de Tawergha – telle que « la brigade pour purger le pays des noirs », comme elle s’est elle-même nommée – peuvent tranquillement continuer leur chasse aux réfugiés de la ville sachant qu’ils ont la loi de leur côté. Les responsables des massacres de Syrte et d’ailleurs n’ont rien à craindre. Ceux qui ont participé à la torture généralisée des prisonniers peuvent continuer à le faire en toute impunité – tant que cela « protège la révolution » – autrement dit tant que cela maintient la dictature de l’OTAN et du Conseil National de Transition (CNT).
    Voilà la Libye d’aujourd’hui : la guerre civile y fait rage, les ressources sont pillées, la société s’effondre et le fait d’exprimer le regret du temps où la Libye était prospère et en paix est puni comme un crime tandis que le lynchage et la torture ne sont pas seulement permis mais encouragés.
    De plus le désastre a dépassé les frontières. La déstabilisation de la Libye s’est propagée au Mali où elle a engendré un coup d’Etat et la fuite d’innombrables réfugiés – notamment parmi les noirs immigrés en Libye – vers les pays voisins ; ces réfugiés en essayant d’échapper à la fois aux attaques aériennes et au lynchage ont ajouté aux difficultés économiques d’autres pays. De nombreux combattants libyens qui ont fini leur travail en Libye sont maintenant transférés en Syrie par leurs maîtres impérialistes pour y répandre aussi leur violence sectaire.
    Et chose plus inquiétante encore pour le continent africain, AFRICOM – le commandement militaire étasunien – progresse dans le sillage de l’agression contre la Libye. Ce n’est pas par hasard que seulement un mois après la chute de Tripoli – et au cours du mois où Kadhafi a été assassiné (octobre 2011) – les Etats-Unis ont annoncé qu’ils envoyaient des troupes dans pas moins de quatre pays africains – la République Centrafricaine, l’Ouganda, le Soudan du Sud et la République Démocratique du Congo. Et AFRICOM vient d’annoncer 14 importantes manoeuvres militaires conjointes dans les pays africains en 2012, ce qui ne s’était jamais vu. La reconquête militaire de l’Afrique est en bonne voie.
    Rien de tout cela n’aurait été possible avec Kadhafi au pouvoir. En tant que fondateur, principal donateur et ancien président élu de l’Union Africaine, il exerçait une grande influence sur le continent. C’est en partie grâce à lui que les Etats-Unis ont été forcés d’installer le quartier général d’AFRICOM à Stuttgart en Allemagne quand l’organisme a été créé plutôt qu’en Afrique ; ils avaient offert de l’argent et des investissements à des gouvernements africains mais ces derniers ont refusé d’accueillir leurs bases. On estime que la Libye du temps de Kadhafi avait investi à hauteur de 150 milliards de dollars en Afrique et la proposition libyenne, avec un apport de 30 milliards de dollars à la clé, de mettre en place une Banque de développement de l’Union Africaine aurait sérieusement diminué la dépendance financière de l’Afrique à l’Occident. Bref, la Libye de Kadhafi était le seul obstacle notable à la pénétration d’AFRICOM en Afrique.
    Maintenant qu’il n’est plus, AFRICOM met les bouchées doubles. L’invasion de l’Irak et de l’Afghanistan ont montré les guerres qui faisaient des victimes occidentales n’étaient pas populaires en Occident ; AFRICOM est conçu pour que, dans les guerres coloniales qui seront lancées contre l’Afrique, ce soient les Africains eux-mêmes qui se battent et meurent et non des Occidentaux. Les forces de l’Union Africaine doivent être intégrées à AFRICOM sous commandement étasunien. Kadhafi ne l’aurait jamais accepté ; c’est pourquoi il devait être éliminé.
    Et pour avoir une idée de ce que sera l’Afrique sous la tutelle d’AFRICOM, il suffit de regarder la Libye, le modèle africain de l’OTAN : un Etat condamné à des décennies de violence et de traumatisme et complètement incapable de nourrir sa population et de contribuer à l’indépendance de la région ou du continent. Il faut absolument mettre un terme immédiat au nouveau colonialisme militaire en Afrique.
    NOTES : 
  • La familia de un joven saharaui denuncia que fue enterrado sin permiso

    Le frère et la soeur du martyr Said Dambar

    MADRID, 5 Jun. (EUROPA PRESS) – La familia de Said Dambar, un joven saharaui que murió en diciembre de 2010 en El Aaiún, la capital del Sáhara Occidental, presuntamente por un disparo de un policía marroquí, ha denunciado que las autoridades de Marruecos lo enterraron sin el consentimiento de sus parientes .

    El Colectivo de Defensores de Derechos Humanos Saharauis (CODESA) ha afirmado que el cadáver de Dambar fue sacado por policías marroquíes de la morgue de El Aaiún, donde ha permanecido 17 meses por la negativa de las autoridades marroquíes a realizarle una autopsia « imparcial », según sus parientes.

    La familia ha explicado en un comunicado que la madre de Dambar, Jira Ahmed Embarek, fue « persuadida por el adjunto de la seguridad de la ciudad » para que firmase un documento cuyo contenido « desconocía ». Ella se negó a firmarlo, pero los agentes recogieron igualmente el cuerpo del joven y « lo enterraron sin la autorización de la familia y ni consultar con ella », según el comunicado, citado por CODESA.

    En ese documento, expedido el 4 de junio de 2012, un juez del Tribunal de Apelaciones afirma que el cadáver de Dambar fue enterrado el 9 de enero de 2012 y menciona razonas de salud pública y de falta de espacio en la morgue para dar sepultura a los restos mortales, según CODESA y la Plataforma Espacio Sáhara Lanzarote.

    Ante esta « acción ilegal » de Marruecos, la familia ha vuelto a exigir una investigación que aclare las circunstancias de la muerte del joven, que tenía 26 años. La Plataforma Espacio Sáhara Lanzarote ha condenado esta acción « inhumana » de Rabat y CODESA ha pedido que se realice una autopsia en la que participen « profesionales independientes ».

    La familia ha señalado que un gran número de policías y militares mantienen rodeada su casa y el cementerio de El Aaiún, imposibilitando la entrada de cualquier persona.

  • Le Mujao, une créature des services marocains et les pays du Golf?

    Théâtre d’ombres sahélien


    par M. Saadoune
    Les pétromonarchies du Golfe seraient-elles derrière le mystérieux Mujao ? L’idée est défendue par certains analystes qui voient, dans les évolutions en cours, une sorte de «joint-venture» entre des «ressources humaines», les services de renseignements marocains et des financeurs du Golfe. 
    Dans quel but et pour servir quelle stratégie ? On constatera, au moins, que le «dernier-né» de ces mouvements, le Mujao, ne s’est fait connaître que par des actions ciblant l’Algérie, des Algériens ou un mouvement de libération, le Front Polisario, soutenu par l’Algérie. Cela suffit-il à tirer des conclusions certaines sur ses parrainages réels et son rôle effectif ? Que dire alors de Boko Haram, dont l’action s’étend désormais loin du nord du Nigeria ? Il est clair que ces lectures «expertes» – qui ne peuvent être réduites à de simples théories de la conspiration – sont, par essence, invérifiables. Car il s’agit «d’éclairer» des enjeux qui sont, par nature, secrets et se situent en arrière-plan. 
    Dans ce genre de contexte équivoque, les acteurs – et dans le cas de la région du Sahel, ils sont particulièrement nombreux – ne s’affichent pas tous à la une des journaux ou sur les plateaux de télévision. Les «explications» de spécialistes sont donc nécessairement lacunaires. Ceux qui les fournissent sont, pour une large part, en service commandé pour orienter la «compréhension» des publics et participent ainsi à des entreprises plus vastes. Il peut s’agir aussi d’experts relativement autonomes mais dont les lectures sont orientées, d’une manière ou d’une autre, par les sources qu’ils ne peuvent se permettre d’exposer. 
    Mais ce qui ressort de cette pléthore d’analyses sur les rôles présumés des services secrets n’est pas anodin et ne se fonde pas exclusivement sur de pures spéculations. La décomposition de l’Etat malien et la déstabilisation de la région sahélienne dans le sillage de la guerre occidentale en Libye ne sont pas des éléments d’intrigue pour roman d’espionnage dans un désert peuplé de terroristes, de trafiquants et d’aventuriers en tous genres. Le potentiel de déstabilisation de ces acteurs «gris» – dont l’action s’est durablement installée sur fond de faiblesse structurelle des Etats de la région – est désormais décuplé par l’afflux d’armes et de capitaux. Il s’agit aujourd’hui d’une zone de conflit qui porte atteinte à l’intégrité territoriale d’un pays voisin, victime de l’impéritie de ses élites politiques mais également des jeux de puissances. 
    Dans les discours autorisés en Occident, on constate clairement que le Sahel est définitivement placé dans la configuration voisine de celle de la fameuse zone tribale pakistanaise, avec une perspective de «talibanisation». L’idée d’intervention militaire régionale, appuyée par des forces extracontinentales, est en l’air et énoncée de plus en plus intelligiblement. Certains, en Europe et en Afrique, poussent à une intervention militaire de l’Algérie, qui aurait en l’occurrence la «bonne» raison de libérer ses diplomates-otages. L’Algérie, qui aurait «toutes les clefs» de la résolution des problèmes au Sahel, selon l’étonnante formule de l’ex-président Sarkozy, a-t-elle intérêt à déroger à ses principes pour se lancer dans une opération hors de ses frontières ? Ou ne s’agirait-il pas de fourvoyer notre pays dans une spirale guerrière aux évolutions, par nature, imprévisibles ? Dans cette hypothèse, le Mujao, Boko Haram et autres Aqmi ne joueraient-ils pas le rôle de chiffons rouges et de leurres ? 
    Le Sahel est bien un théâtre d’ombres d’un drame aux contours incertains. Si certains acteurs sont sous le feu de la rampe, d’autres restent plongés dans un clair-obscur qui dissimule efficacement l’intrigue et les scénaristes. 
  • Les Sahraouis espèrent la visite de Ban Ki-moon

    Après le retrait de confiance marocain à l’émissaire spécial des Nations unies , Christopher Ross, à la suite du rapport accablant le Royaume et la remise en cause de sa visite dans les territoires occupés, le Sahara Occidental attend l’arrivée du SG de l’ONU dans les plus brefs délais, a souligné, avant-hier, l’ambassadeur de la République arabe sahraoui démocratique à Alger, Brahim Ghali. « L’actuel secrétaire général est le seul qui ne s’est pas rendu dans les territoires occupés et seule sa visite sur place fera bouger le dossier du Sahara Occidental », a indiqué M. Ghali. 
    La RASD fonde ses espoirs sur le SG de l’ONU et demande aux membres de son Conseil de sécurité de prendre une décision dans les plus brefs délais pour permettre au peuple sahraoui de jouir de son droit à l’autodétermination car seule cette démarche est garante de l’avenir de ce peuple et de l’aboutissement des négociations avec la coopération inconditionnelle du Maroc pour résoudre le conflit entre les deux parties. Pour lui, « le Maroc a fait le choix de retirer la confiance à Ross pour retarder sa visite dans les territoires occupés où le peuple sahraoui subit un génocide et une atteinte aux droits de l’Homme sans pareils ». Ainsi, « le royaume a opté pour la solution la moins compromettante pour lui ». 
    Pour rappel, la visite de Ross devait intervenir avant la rédaction du rapport qui, d’ailleurs, « fait état de la situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés au Sahara Occidental, malgré sa révision à deux ou trois reprises dans le but d’écarter certains points », a-t-il signalé. Sur cette question, le rapport du Conseil de sécurité est un point positif pour les Sahraouis, a-t-il noté. « Le Maroc se met en porte-à-faux avec les décisions de l’ONU et toutes les résolutions du Conseil de sécurité et avec la légalité internationale », a-t-il relevé en ajoutant que cette position marocaine aura pour conséquence « l’instabilité de la région » et représente « une menace sur la paix ». Selon lui, « quand le colonisateur se dérobe des résolutions de l’ONU, cela signifie qu’il prépare autre chose ». La Minurso (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental), dont le mandat a été prorogé jusqu’au 30 avril 2013, demeure « impuissante » face à l’armée marocaine. Ses membres à El Ayoune n’ont pu se rendre en zone de conflit qu’après le 4e jour suivant la répression
    Fella M.
    Horizons, 03/06/2012
  • Said Dambar, enterré sans consentement de sa famille

    Le frère et la soeur du martyr Saïd Dambar
    Ce matin du 4 juin, à 8 h 30, les autorités marocaines sont arrivées chez la famille Dambar avec un ordre délivré par le tribunal de El Aaiun décidant que le martyr Saïd Dambar devrait être enterré aujourd’hui à 9h00 du matin, selon Mattou Dambar, la sœur du défunt Saïd Dambar. 
    La mère de Dambar refusa de signer l’ordre du tribunal et jeta le papier dans l’air en laisssant le vent l’emporter. Ensuite, le Agents du gouvernement marocain sont partis après avoir dit à la famille Dambar d’assumer les conséquences du fait d’ignorer l’ordre et ont assuré que Saïd Dambar sera, de toutes façons, enterré. 
    Plus tard, la famille a appris que leur fils a été enterré avec la seule présence d’agents du gouvernement au cimetière de Khat Erramla, dans la ville occupée d’El Aaiun, selon Mattou Dambar. Très tôt ce matin, le cimetière avait été fermé et entouré, jusqu’à présent, par des forces paramilitaires marocaines et l’accès au cimetière et à ses environs est interdit. 
    Source : WSHRW, 04/06/2012
  • Du Sahara à la VIVA

    Après un séjour escale d’entraînement intensif de quelques jours à Alger, l’équipe nationale du Sahara Occidental est arrivée la nuit dernière à Erbil.
    L’agent de liaison, le traducteur et l’escorte ont pris en charge la délégation pour la conduire vers leur hôtel.
    Là, les joueurs en tenue officielle marquée du sigle de la RASD, la république Arabe Sahraouie Démocratique, accompagnés de leur entraîneur et des membres du bureau de la fédération Sahraouie de football ont été accueillis avec beaucoup d’émotion par l’organisation officielle kurde, et les responsables de la N-F.Board.
    Les délégations de Zanzibar, Rhétie, Eelam Tamoul, Chypre Nord, Darfour sont elles aussi arrivées.
    Les délégations françaises de Provence et Occitanie sont attendues dans la nuit et seront ainsi présentes pour la cérémonie d’ouverture de la VIVA World Cup 2012™ et le match d’ouverture Kurdistan – Sahara Occidental, à 20h local sur le stade en herbe Franso Hariri 1.
    A 22h ensuite, sur le Stade synthétique Franso Hariri 2, c’est Zanzibar qui jouera contre Rhétie.
    En match avancé à 17h Chypre nord rencontrera le Darfour sur le Stade Franso Hariri 2.
    Ce stade est en gazon synthétique dernière génération, homologué par la FIFA.
    Les informations sur les groupes, tableau des résultats, les classements, sont ici http://www.vivaworldcup2012.com
    Pour s’essayer aux pronostics la N-F.Board vous propose de suivre ce lien : https://docs.google.com/spreadsheet/viewform?formkey=dGlHMVNjVnlhaG9aalA4UWxSN2lSbmc6MQ
    La satellitaire iraquienne qui va retransmettre les matchs sera connue demain.
    APSO, 3 juin 2012.