Mois : juin 2012

  • OIT : Menaces sur le secteur public européen

    New York, Jun 28 2012.- Les ajustements sans précédent dans le secteur public ainsi que le dialogue social défaillant entre gouvernement et employés a affaibli la sécurité de l’;emploi, les rémunérations et les conditions de travail dans les secteurs publics européens, affirme une nouvelle étude de l’;Organisation internationale du travail.

    Consacré aux « Ajustements dans le secteur public en Europe –; portée, effets et questions de politique générale », le document montre que la forte pression qui s’;exerce pour réduire les dépenses publiques tend à favoriser les ajustements quantitatifs, et surtout les coupes dans les dépenses, les emplois et les salaires dans le secteur public.
    « Tous ces changements ne sont pas neutres pour la qualité future des services publics. On peut déjà l’;observer dans l’;éducation et la santé, mais les emplois de la fonction publique sont eux aussi menacés », prévient Daniel Vaughan-Whitehead, expert à l’;OIT et rédacteur de l’;étude.
    Dans plusieurs pays, les fonctionnaires ont perdu l’;avantage salarial dont ils bénéficiaient traditionnellement par rapport au secteur privé et que l’;on justifiait en pratique par un niveau d’;instruction plus élevé dans le secteur public.
    « La détérioration des salaires et des conditions de travail dans le secteur public par rapport au secteur privé n’;a pas seulement provoqué une émigration importante –; surtout parmi les médecins, infirmières et enseignants. Le secteur public a également cessé d’;attirer les foules de jeunes diplômés qui constituaient jusque-là sa force vitale », explique M. Vaughan-Whitehead.
    L’;étude met aussi en garde contre la dégradation du climat social dans le secteur public. Les réformes du secteur public ont souvent déclenché une vague immédiate et massive de manifestations et de grèves parmi les employés de la fonction publique –; souvent rejoints par d’;autres catégories sociales –; à travers toute l’;Europe.
    Selon l’;expert de l’;OIT, il est indispensable de renforcer le dialogue social entre gouvernement et employés et d’;envisager un meilleur équilibre entre les impératifs budgétaires et d’;autres considérations importantes.
    « Les questions d’;égalité, de dialogue social, de perspectives d’;emploi, de conditions de travail et celles de la qualité et de l’;efficacité des services publics à l’;avenir méritent plus d’;attention. Ce n’;est que dans ces conditions que les services publics en Europe pourront continuer d’;être une importante source de cohésion sociale et de croissance économique », conclut M. Vaughan-Whitehead.
    Jun 28 2012 10:50AM
    Centre d’Actualités de l’ONU, 28/06/2012
  • Syrie : Kofi Annan appelle le Groupe d’action à se réunir pour relancer le processus de paix

    L’Envoyé spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des États arabes pour la crise en Syrie, Kofi Annan, a déclaré mardi que le Groupe d’action pour la Syrie se réunira samedi à Genève. Ce groupe comprend les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, la Chine, la Russie, le Royaume-Uni, les États-Unis et la France, ainsi que la Turquie.
    « L’objectif du Groupe d’action pour la Syrie est d’identifier des mesures pour faire cesser immédiatement la violence sous toutes ses formes et d’assurer la mise en œuvre du plan de paix en six points ainsi que des résolutions 2042 et 2043 du Conseil de sécurité », a expliqué M. Annan dans un communiqué de presse.
    Ces deux résolutions définissent le mandat des observateurs non-armés de la Mission de supervision des Nations Unies en Syrie (MISNUS), qui ont dû suspendre leurs activités en raison de l’escalade de la violence sur le terrain.
    « Le Groupe d’action pour la Syrie devrait se pencher sur des lignes directrices et les principes d’une transition politique dans le pays, qui sera mené par les Syriens et respectera les aspirations légitimes du peuple syrien. Les membres du Groupe devront également se mettre d’accord sur les actions de nature à concrétiser ces objectifs sur le terrain », a plaidé M. Annan.
    L’Envoyé spécial conjoint a confirmé que les membres du groupe avaient été invités à se réunir samedi avec le Secrétaire général Ban Ki-moon, le Secrétaire général de la Ligue des États arabes, Nabil Elaraby, la Haute Représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères, ainsi que les Ministres des affaires étrangères de l’Iraq, du Koweït et du Qatar en leurs qualité de Présidents de la Ligue des États arabes, du Conseil des ministres des Affaires étrangères et du Comité de suivi sur la Syrie de la Ligue des États arabes, respectivement.
    « J’espère que notre réunion ce weekend sera productive et que nous pourrons nous mettre d’accord sur des actions concrètes afin de mettre fin au cycle de la violence et d’apporter la paix et la stabilité au peuple syrien », a souhaité M. Annan.
    Centre d’actualités de l’ONU, 28/06/2012
  • UNESCO: des sites maliens inscrits sur la liste du patrimoine en péril

    New York, Jun 28 2012.- Le Comité du patrimoine mondial a accepté la demande formulée par le gouvernement du Mali d’;inscrire Tombouctou et le Tombeau des Askia sur la Liste du patrimoine mondial en péril de l’;Organisation des Nations Unies pour l’;éducation, la science et la culture (UNESCO).

    La décision vise favoriser la coopération et le soutien en faveur de ces deux sites historiques menacés par un conflit armé qui touche.


    Réuni à Saint-Pétersbourg jusqu’;au 6 juillet, le Comité a également demandé aux voisins du Mali de tout mettre en œuvre pour prévenir le trafic d’;objets culturels en provenance de ces sites. Le fait que de tels objets, notamment des manuscrits anciens, puissent être pillés et faire l’;objet d’;un trafic par des marchands dénués de scrupules est une source d’;inquiétude, souligne l’;UNESCO dans un communiqué de presse.


    Les 21 membres du Comité du patrimoine mondial ont exhorté l’;Union africaine et la communauté internationale à faire tout leur possible pour aider à protéger Tombouctou, inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1988, de même que le Tombeau des Askia, inscrit en 2004.


    La Directrice générale de l’;UNESCO, Irina Bokova, a demandé à plusieurs reprises qu’;une coopération internationale s’;établisse pour protéger les deux sites qui témoignent de l’;âge d’;or de Tombouctou au XVIe siècle et d’;une histoire qui remonte avant le Ve siècle de l’;hégire. Elle a également exprimé son inquiétude concernant le Tombeau pyramidal des Askia, qui date du XVIIe siècle.


    La Liste du patrimoine mondial en péril est conçue pour informer la communauté internationale des conditions menaçant les caractéristiques mêmes qui ont permis l’;inscription d’;un bien sur la Liste du patrimoine mondial et pour encourager des mesures correctives.

  • En avant-première : «DSK, Hollande, etc.»

    Le Festival du film documentaire débute ce soir, à 21h, par la projection, en avant-première, de «DSK, Hollande,etc.» de Pierre Carles. Ce documentaire revient à chaud sur l’élection présidentielle, dressant une nouvelle charge contre les «médias faiseurs d’opinion». Puis les projections se poursuivront vendredi, samedi et dimanche. «Pas de thème», souligne Jean-Jacques Rault, président de Ty Films, mais, «beaucoup de films de lutte». L’occasion de découvrir ces Français partis en 1962 participer à la construction de l’Algérie en devenir; l’histoire des nomades du Sahara Occidental, en butte à l’oppression des autorités marocaines; la «Lutte du Larzac», de Christian Rouaud, l’invité du «ty dej» du dimanche matin; l’épopée d’un syndicaliste et d’une avocate contre les discriminations; le quotidien d’un service des urgences en Israël ou encore les errances et rêveries sur le port de Brest. Contact
    www.tyfilms.fr tél.09.53.47.53.44 mail: contact-at-tyfilms. fr 
  • LES PLATRES DU PALAIS

    par M. Saadoune
    Les islamistes marocains du PJD ont découvert rapidement que leur accession au gouvernement n’était pas un cadeau. La situation économique du pays est inquiétante, fragilisée par sa grande dépendance de la zone euro. Même si cela est injuste, ces difficultés qui s’ajoutent à l’héritage des gouvernements précédents, vont être comptabilisées sur leur gestion. Dans le domaine diplomatique aussi, ils vont essuyer les conséquences de la décision, peu avisée, de déclarer «non grata» le représentant spécial du secrétaire de l’ONU pour le Sahara Occidental, M. Christopher Ross. 
    Il est clair que cette décision est venue du Palais et n’a pas été prise en solitaire par le gouvernement. Mais la fonction de ce dernier est de servir aussi de fusible. Car le Maroc semble avoir trop préjugé de la capacité de ses amis occidentaux à faire passer la pilule au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. Ce dernier, après une déclaration du ministre espagnol des AE, Manuel Garcia-Margallo, estimant qu’il «serait pertinent que l’émissaire spécial sur le dossier s’intéresse aux thèmes centraux et non aux thèmes accessoires », a réagi de manière tranchante. Par la voix de son porte-parole, il a redit «sa confiance et son total appui à son envoyé personnel au Sahara ». Et, répondant directement au chef de la diplomatie espagnole, il a souligné que «durant les rounds de négociations informelles, son envoyé a donné diverses opportunités aux parties pour débattre de thèmes centraux mais jusqu’à présent les parties n’ont pas bougé de leurs positions initiales ». 
    A cette réaffirmation de confiance, s’est accompagnée la désignation de l’Allemand Wolfgang Weisbrod-Weber à la MINURSO. Ce qui est, à la lecture de la presse marocaine, un autre motif d’inquiétude, l’homme ayant à son actif d’avoir mené à bien en septembre 1999 le référendum d’autodétermination du Timor-Oriental, conduisant à l’indépendance. Le ministre marocain des Affaires étrangères Saad-Eddine Al-Othmani a bien tenté une «ouverture» en affirmant que la décision de retrait de confiance à l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Christopher Ross, «ne signifie pas le retrait du Maroc des négociations». Rabat «adhère aux résolutions onusiennes et continue à coordonner étroitement avec le secrétaire général de l’ONU, les membres permanents du Conseil de sécurité et les amis du Maroc au sein de la communauté internationale», a-t-il déclaré. Sauf que le SG de l’ONU est clairement décidé à ne pas transiger sur son soutien à Christopher Ross et si négociations il y a, elles devront se dérouler sous son égide. 
    Le Maroc s’est clairement mis à l’étroit. Certaines forces politiques au Maroc se sont déjà préparées à mettre cette situation d’impasse et de conflit potentiel avec le SG de l’ONU au débit du gouvernement islamiste. C’est le cas de Mohamed El-Yazghi, ancien ministre et ancien secrétaire général de l’USFP, qui avait critiqué une décision précipitée qui risque de transformer «le conflit avec Christopher Ross en une crise avec le secrétaire général de l’ONU, voire avec le Conseil de sécurité». En réalité, le gouvernement marocain sous impulsion du Palais qui décide de la politique étrangère et du dossier du Sahara, a fait un parallèle erroné avec le cas Van Walsum. Le Polisario a effectivement retiré sa confiance à Van Walsum mais après une prise de position flagrante de ce dernier contre le principe de l’autodétermination. Christopher Ross n’est pas dans ce cas de figure, il s’en tient aux décisions de l’ONU qui tout en acceptant que l’option de l’autonomie marocaine soit discutée n’a jamais renoncé à l’autodétermination. 
    Le cas Van Walsum n’était pas défendable. Ce n’est pas le cas de Christopher Ross qui essuie en définitive le seul reproche de s’intéresser aux droits de l’homme au Sahara Occidental. Ce qui est une des missions fondamentales de l’ONU que ce soit au Sahara ou ailleurs. Ross est devenu un os pour le Maroc. Le PJD devra essuyer les plâtres à la place du Palais. 
  • Alors qu’Alger attend du concret : Paris prend son temps

    La France se tourne vers l’Algérie pour asseoir les jalons de sa politique en Afrique et dans le monde arabe. L’élection de François Hollande et le départ de Nicolas Sarkozy devraient donner un nouveau souffle aux relations tumultueuses entre les deux pays.
    A la veille du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, bien de dossiers restent encore en suspens, mais les responsables français semblent comprendre que l’amélioration des relations avec Alger ne peut se faire sans le règlement définitif de l’épineuse revendication de la repentance. 
    Dominique de Villepin, ancien Premier ministre et ex-ministre des Affaires étrangères français a déclaré avoir  » la conviction que la clé d’une nouvelle politique arabe de la France, est une nouvelle relation de la France et de l’Algérie fondée sur une réconciliation historique comme nous l’avons fait avec l’Allemagne ». Ce diplomate s’exprimant dans une tribune publiée par le quotidien «Le Monde», a ajouté que « l’Algérie semble immobile. Elle se débat avec la mémoire de ses passés, de son indépendance, de sa guerre civile meurtrière. Soyons au rendez vous de la réconciliation », a-t-il ajouté. Cette réconciliation passe par « des signaux forts, notamment une visite du chef de l’Etat chez nos partenaires de la région, pour montrer que nous sommes aux côtés des peuples », écrit il encore, rappelant notamment l’accueil populaire réservé à Jacques Chirac lors de sa visite en Algérie. Bien que la relance tant attendue des relations entre les deux pays tarde à se faire, il n’empêche que tout donne à croire que les prochains mois seront chargés pour les deux capitales. Outre les dossiers d’ordre diplomatique et économique, le rôle que joue l’Algérie dans la région du sahel et le développement que connaît le monde arabe suite aux dernières révolutions impose à Paris une nouvelle approche, qu’elle ne peut concrétiser sans qu’elle ne se résigne à composer avec Alger. Une vérité que les responsables de l’Hexagone semblent bien comprendre. Avant son élection le président François Hollande avait déclaré vouloir en finir avec « la guerre des mémoires ». « Aujourd’hui, entre une repentance jamais formulée et un oubli forcément coupable, il y a place pour un regard lucide, responsable sur notre passé colonial et un élan confiant vers l’avenir », avait-il écrit. De son côté le nouvel ambassadeur de France en Algérie a indiqué récemment que « le moment est venu de lui donner [à la relation algéro française] une nouvelle impulsion, une nouvelle ambition et de lui conférer toute l’envergure mais aussi la sérénité et la chaleur qui conviennent », « La relation entre les deux pays ne se compare à aucune autre », a-t-il souligné à l’issue d’un entretien avec le Président Abdelaziz Bouteflika. Ces déclarations de bonnes intentions ne sont toutefois pas très convaincantes. C’est du moins ce que l’on peut comprendre de la dernière sortie médiatique du ministre du Moudjahidine, Mohamed Chérif Abbès, affirmant que l’Algérie veut « des actes concrets » de la part de la France. Et pour commencer, va-t-on voir, le nouveau président français faire un pas en avant et tenir un discours évolué concernant la repentance de la France coloniale à l’occasion du 5 juillet prochain. A l’heure actuelle, seule la visite à « brève échéance » de Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères a été confirmée.
    Par Aomar Fekrache
    Les Débats, 28/06/2012
  • Crise malienne et stabilité sécuritaire au Sahel : Incontournable Algérie

    La résolution de la crise au Mali et le maintien de la paix et de la sécurité dans la sous-région du Sahel passe inéluctablement par l’appui de l’Algérie, devenue un acteur majeur dans toute la région.
    Conscients de l’apport inestimable d’Alger dans cette équation sécuritaire, les pays africains et même occidentaux accentuent leur concertation avec l’Algérie, dans le cadre des efforts entrepris pour une solution rapide et politique au Mali, un pays déchiré suite à un coup d’Etat militaire, qui a donné libre cours à la scission brandie par les habitants de l’Azawad dans le nord du pays. La situation, est-il besoin de le rappeler, s’est davantage détériorée avec l’apparition du mouvement islamiste dit Ançar Eddine qui menace sérieusement l’intégrité territoriale de ce pays partageant des frontières désertiques avec l’Algérie. 
    En effet, aussitôt les Etats-Unis ont vite fait de se rallier aux propositions de l’Algérie quant à la résolution de la crise au Mali, abandonnant de fait l’option d’une intervention militaire, plusieurs pays africains se sont rencontrés, hier et avant-hier, à Alger, dans la perspective de s’inscrire en droite ligne des recommandations préconisées pour sauvegarder la paix dans ce pays africain livré, il y a quelques mois, à l’incertitude et l’anarchie. C’est dan cet esprit que planchent les travaux de la 9ème session du Comité international des services de renseignement et de sécurité africains (CISSA.
    Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia qui a présidé les travaux n’a pas manqué de souligner d’inscrire ces efforts tendant à restaurer la paix dans la sous-région du Sahel, notamment au Mali, dans le cadre d’une vision globale qui favorisera entre autres les solutions africaines loin de l’ingérence étrangère. « Travaillons ensemble pour faire face aux défis sécuritaires nationaux, régionaux et continentaux grâce à l’ancrage historique et à la solidarité », est le thème- phare de cette rencontre africaine qu’abrite Alger. Un thème qui manifeste clairement l’esprit panafricain et les valeurs de solidarité qui doivent imprimer les efforts de règlement des différents conflits en adoptant des solutions endogènes. « La préservation de la souveraineté de nos pays et des acquis de nos indépendances demeurent une quête permanente et une préoccupation de tous les instants », a indiqué Ahmed Ouyahia, ajoutant que le rôle du CISSA est « primordial dans la préservation de la paix et de la sécurité en Afrique, eu égard à la définition des menaces, leur anticipation et leur neutralisation » par ce comité. L’Algérie qui s’apprête à célébrer le cinquantenaire de son
    Indépendance, a exhorté les membres du CISSA à élaborer  » une pensée stratégique africaine  » afin d’endiguer tous les facteurs défavorables et hostiles à la stabilité sécuritaire dans tout le continent noir.
    « Le terrorisme et le crime transnational organisé sont une menace grave pour l’Afrique qu’il s’agit de combattre en permanence avec la détermination nécessaire et nos propres moyens et en harmonie avec la communauté internationale dans le cadre d’une stratégie mondiale des Nations unies sur la prévention et la lutte contre le terrorisme », a ajouté le Premier ministre. Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso est arrivé hier, à Alger, pour discuter avec son homologue algérien des modalités de sortie de crise au Mali.
    Ce pays dont le président est désigné médiateur entre les parties belligérantes au Mali par la CEDEAO compte s’imprégner des solutions algériennes en la matière, approuvées même par les pays occidentaux.
    Le ministre burkinabé, Djibril Bassolé, a qualifié « d’extrêmement important » le rôle de l’Algérie dans le règlement de la crise qui secoue depuis plusieurs mois le Mali. « Le rôle de l’Algérie pour le règlement de la crise au Mali est extrêmement important. Je vais travailler avec mon homologue algérien sur les différents aspects et modalités de ce dossier », a-t-il indiqué. Le diplomate burkinabé a exprimé, dans ce contexte, le souhait de voir la Communauté économique de développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) bénéficier de l’ »implication de l’Algérie pour la recherche d’une solution stable et durable à la situation au Mali ». 
    Par M. Ait Chabane
    Les Débats, 28/06/2012
  • Royaume Uni-Algérie : Alger réïtère sa position ferme à l’égard de la question sahraouie

    Le président de l’Assemblée Populaire Nationale, le Parlement algérien, Mohamed Larbi Ould Khelifa a reçu mardi au siège de l’Assemblée Nationale le Ministre britannique chargé de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) auprès du ministère des affaires Etrangères, Alistair Burt, en visite à Alger dans le cadre de la 6ème Session de la Commission Bilatérale de coopérations entre les deux pays.
    La coopération, la situation en Palestine, au Sahara Occidental, au Mali et en Libye, tous ces points ont été au centre des entretiens de cette rencontre. Ould Khelifa a réitéré, à cette occasion la position ferme de l’Algérie à l’égard de ces questions, affirmant le respect par l’Algérie «des résolutions de la légalité internationale». 
    Pour rappel, le processus de paix entamé il ya plus de 20 ans pour résoudre le conflit du Sahara Occidental est bloqué suite à la décision marocaine de rejeter la médiation de l’Envoyé Spécial de l’ONU pour le Sahara Occidental, l’ambassadeur Christopher Ross.
    Source : La Nouvelle République, 28/06/2012
  • Annaba : Une soixantaine d’enfants sahraouis bénéficient de vacances

    Une soixantaine d’enfants de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) bénéficient d’un séjour de vacances d’été, à Annaba, dans le cadre d’une action de solidarité avec les réfugiés du Sahara Occidental qui ont fui l’invasion de peur pays par le Maroc en 1975 et 1979.
    Dès leur arrivée, la semaine dernière, dans l’antique Hippone, ces enfants, pris en charge par la direction de la jeunesse et des sports en matière d’encadrement, ont pris leurs quartiers dans un camp de colonies de vacances près de la plage d’Aïn Achir, sur la corniche annabie, a-t-on constaté. Plusieurs petits Sahraouis, approchés par l’APS dans ce camp de toile, ont exprimé leur joie de goûter aux plaisirs de la mer et de passer d’agréables moments sur les magnifiques plages de la ville d’Annaba.
    Un programme d’activités culturelles, sportives et récréatives a été mis au point pour agrémenter le séjour de ces enfants, a indiqué un responsable de la direction de la jeunesse et des sports.
    Source : El Moudjahid, 28/06/2012
  • Hollande et les autres veulent faire les poches à Angela Merkel

    De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
    En deux ans, Bruxelles a abrité plus d’une vingtaine de sommets de chefs d’Etat et de gouvernement européens. Chacun d’entre eux était considéré et estampillé comme celui de la «dernière chance» ou de la «dernière espérance». Ce qui revient au même. A chaque fois, l’on disait que l’Union européenne a trouvé la formule pour sauver sa peau, s’est parée de nouveaux instruments pour faire face à la crise…
    Dès les responsables rentrés chez eux, les marchés, les seuls maîtres en définitive, ici et ailleurs, reviennent à la charge et exigent de nouvelles mesures d’austérité, de rigueur, de réduction du service public, des soins de santé, des allocations sociales, des prestations de solidarité. L’Europe n’en peut plus et les marchés ne s’arrêtent plus d’en vouloir plus. Aujourd’hui, c’est le même scénario… François Hollande, le Français dont c’est le premier sommet, grand espoir devant l’Eternel des désargentés du Sud du continent — ses propos de campagne laissaient supposer que la France pouvait permettre du répit dans l’austérité et faire gagner quelque temps aux endettés — semble revenir à la raison, aux dures lois du marché, des marchés. Pire, le conciliabule d’aujourd’hui s’ouvre sur des demandes pressantes de l’Espagne et de Chypre d’aides financières et de prêts à court, moyen et long terme. Sans cela, Madrid et Larneca risquent de ne plus pouvoir continuer de rembourser leurs emprunts et de ne pas tenir leurs engagements envers l’Europe. Avec la Grèce, en réanimation artificielle, laquelle veut un coup de pouce, l’Italie dont les effets du redressement entamé par Monti, le banquier qui a sauvé Rome des inconduites de Sylvio Berlusconi, tardent à voir le jour, l’Irlande, mendiante et orgueilleuse, le Portugal qui arrive à peine à rembourser non pas sa dette, mais les services de cette dette et qui ne tardera pas, selon les observateurs, à redemander quelques milliards d’euros en plus. L’Europe est au bord de l’implosion et l’euro n’est pas encore définitivement hors de course. Le bras de fer annoncé entre Paris et Berlin autour du pacte de stabilité auquel Hollande veut ajouter un volet croissance inscrit dans le marbre du traité, risque, sans doute, de tourner au désavantage du compagnon de Valérie Trierweiller. Le locataire de l’Elysée, en effet, ne peut faire les poches à Merkel et donner aux autres. La chancelière allemande, le seul bon élève, en définitive de la zone euro, a dit dès avant l’ouverture du sommet que Berlin ne mettra plus un euro sur la table pour financer la dette de qui que ce soit. Selon Berlin, pas enchanteur du tout, qui paye ses dettes s’enrichit. Alors que pour Madrid, Athènes, Rome, Larneca, Lisbonne et Dublin, rembourser, c’est crever la dalle. En euro zone, les uns et les autres ne disent plus la même chose. Au sein de cet ensemble composite, il y a les riches et il y a les pauvres. Une seule monnaie les unit, mais c’est tout. L’euro sonne différemment que l’on soit allemand ou grec… Le sommet d’aujourd’hui ne sera pas différent des autres. Il acte les divergences en attendant des jours meilleurs. Le président Barroso dira, évidemment, que «ça a été un succès». Comme d’habitude. 
    A. M.