Mois : juin 2012

  • L’Allemand Weisbrod-Weber, nouveau chef de la MINURSO

    Le Secrétaire général Ban Ki-moon, a annoncé aujourd’hui la nomination de l’allemand Wolfgang Weisbrod-Weber, comme son Représentant spécial et Chef de la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara occidental (MINURSO). 
    M. Weisbrod-Weber succède l’égyptien Hany Abdel-Aziz, dont la mission s’est terminé le 30 Avril 2012. 
    «Le Secrétaire général est reconnaissant de son fort leadership et persévérance», a déclaré le porte-parole de Ban dans un communiqué. 
    Le porte-parole a ajouté que M. Weisbrod-Weber apporte à ce post 28 ans d’expérience avec les Nations Unies et une solide expérience en direction de maintien de paix et de gestion, tant au siège que sur le terrain des opérations, notamment avec la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA ) et la Mission des Nations Unies au Timor oriental (MINUT). 
    La Voz Libre, 15/06/2012
  • Ban nomme un officier onusien à la tête de la mission pour le référendum au Sahara occidental

    Le Secrétaire général Ban Ki-moon, a annoncé aujourd’hui la nomination de l’allemand Wolfgang Weisbrod-Weber, comme son Représentant spécial et Chef de la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara occidental (MINURSO). 
    M. Weisbrod-Weber succède l’égyptien Hany Abdel-Aziz, dont la mission s’est terminé le 30 Avril 2012. 
    «Le Secrétaire général est reconnaissant de son fort leadership et persévérance», a déclaré le porte-parole de  Ban dans un communiqué. 
    Le porte-parole a ajouté que M. Weisbrod-Weber apporte à ce post 28 ans d’expérience avec les Nations Unies et une solide expérience en direction de maintien de paix et de gestion, tant au siège que sur le terrain des opérations, notamment avec la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA ) et la Mission des Nations Unies au Timor oriental (MINUT). 
  • Cri de détresse

    Après tant d’années de colonisation et de violation des droits de l’homme, la question du Sahara Occidental telle qu’elle se présente aujourd’hui, ne permet aucunement de maintenir cette situation de colonisation et ne permet bien entendu en aucune façon un soutien de la part de pays occidentaux. Le Maroc le sait, l’ONU également. 
    Ressasser son plan dit de « large autonomie pour le Sahara occidental », à l’aide de ses mentors, comme seule voie possible vers une « paix des braves », n’a eu d’écho qu’a Paris et Madrid, où ses principaux amphitryons, Sarkozy et Zapatero, ont été jetés à la poubelle de l’histoire. 
    Aujourd’hui, c’est sûr, la colonisation du Sahara occidental est importante pour la France. Le « morceau » étant réellement tentant du fait de la richesse minière du Sahara occidental. Même au prix de l’Union du Maghreb Arabe, une région qui est de plus en plus convoitée par les USA et l’Europe d’un point de vue économique. Le soutien inconditionnel de Paris en est une preuve évidente. Jusqu’au point d’imposer une véritable censure aux rapports du Secrétaire Général de l’ONU. Ce territoire, qui n’a jamais fait partie des territoires de la monarchie alaouite, attise les passions, attire la convoitise et la cupidité de ces deux alliés. Tout en continuant à tenter de faire main basse sur le Sahara occidental, les forces de sécurité marocaines persécutent impunément les populations sahraouies. 
    L’idée qui voulait que le statu quo joue en faveur du Maroc s’est effritée lentement pour dévoiler une amère vérité pour les autorités marocaines. Le peuple sahraoui qui s’est habitué à la lutte continuera toujours à œuvrer pour son indépendance et son combat pour les droits de l’homme a fini par attirer l’attention d’une communauté internationale qui, lasse de jouer l’équilibrisme, a fini par libérer son impatience trop longtemps contenu. La solution qui est privilégiée par le Conseil de Sécurité, qui impose un cessez-le-feu depuis 1991, semble être la voie référendaire telle que stipulée dans la formule « une solution juste, durable et mutuellement acceptable basée sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ». En effet, c’est cette option qui était la préférence de Christopher Ross et qui a provoqué la colère des autorités marocaines au point de demander sa destitution. 
    « Le dossier du Sahara est entre les mains du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon afin de rendre justice au Maroc et de redresser le processus de négociations », a affirmé à la presse le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha El Khalfi. Cela ressemble à un cri de détresse d’un pays qui a joué toutes les cartes pour inverser la situation dans ce conflit qu’il alimente depuis plus de 37 ans. Des cartes allant de la sous-traitance de la torture pour la CIA aux lobbys sionistes. 
    La colonisation du Sahara Occidental empêche toute possibilité de reconstruction du Maghreb et ne contribue aucunement à la stabilité de la région embrasé par des innombrables problèmes. Le Maroc étant celui qui bloque, il doit par conséquent, penser sérieusement à l’option de l’autodétermination puisqu’elle est la seule issue revendiquée par le peuple sahraoui, par les pays du Maghreb, et par le Conseil de sécurité. Agir à contre courant de toute la communauté internationale, c’est d’abord s’isoler sur le plan diplomatique et se diriger vers un véritable fiasco politique. 
    Feu le roi Hassan II avait accepté, en 1980, la tenue d’un référendum incluant deux options : l’indépendance ou l’intégration. Mohamed VI a choisi l’escalade en espérant avoir le dernier mot sur un territoire qui ne l’appartient pas. Encore une fois, l’entêtement marocain risque de repousser les chances de la paix et la stabilité dans toute la région.
  • Western Sahara : Realpolitik to the rescue of colonization?

    Is it possible to cure cancer with aspirin? Can we do justice in a murder by relentlessly “assaulting” the victim’s body looking for excuses to the murderer? 

    It may sound strange, yet it seems to be the remedy recommended by the UN, some powerful governments and « experts » when it comes to the question of Western Sahara.
    How many times have we heard about the « need to find new ideas » to resolve the conflict or « a solution of no winner no looser »? And so, instead of applying international law, we are advised to tolerate abuses committed by powerful states or « protected » regimes, such as the Moroccan and the Israeli, so that they can get away with their crimes and get on top of it some benefit in hand.
    In an analysis of the latest report of Ban Ki-Moon, published on the website « Affaires stratégiques.Info », dated May 29, the researcher Khadija Mohsen-Finan believes that « Morocco is deprived of the benevolence of the UN ». She presented in effect the criticism this report addressed to the Moroccan position, accusing Rabat of being the source of obstacles hindering the resolution of the last conflict of decolonization in Africa.
    The report indicated in fact that Rabat spies on the UN mission in Western Sahara, MINURSO; hinders the work of the UN mission and puts administrative constraints in front of its efforts; continues to violate human rights and maintains MINURSO in a position of incapacity to fulfil its initial mandate.
    The report said Mrs. Mohsen-Finan « rightly wonders what is legitimate and what is legal in the action of Morocco in the Sahara, as it challenges us on the credibility of the UN mission… »
    All this is true, and one can even say that this « sudden awareness » of the UN is very late, if we take into account the statements and criticism made since the 1990s by US Ambassador Frank Ruddy, Mr. Johans Manz (cited in the analysis of Khadija Mohsen-Finan) or Mr. Francisco Bastagli and other ex-officials and soldiers of MINURSO, who denounced those obstacles put by Morocco but fail to get any kind of response or reaction from the international organisation.
    But this is not the purpose of this article. What seems really vague, just to avoid saying « fishy », is this new tendency of developing « new ideas » and introducing new “terminology” and “propositions”, which certainly do not help to find the solution of the conflict, or may even make it more complicated, because they are turning attention away from real problems and seek to heal a « cancer of occupation » with « aspirin » that aim to calm the claims of an occupied and oppressed people.
    BOUNDARIES OF THE MANDATE OF THE POLISARIO
    The first of these ideas that began to appear in analysis and even in UN reports is nothing less than the attempt to propagate that the question of Western Sahara is a « sovereignty issue ». This is a misconception, if at all innocent, since sovereignty over Western Sahara is « the exclusive competence of its people. »
    International law has recognized the people’s exclusive right to exercise sovereignty over their territories and recognized them as the ultimate authority holding this competence. Since 1963, Western Sahara was recognized as a “Non-Self-Governing territory » where the « people of Western Sahara” alone have this right to sovereignty over their land. Furthermore, all the claims of Morocco in Western Sahara have been denied by the International Court of Justice in The Hague in 1975, by the General Assembly of the UN and by other international bodies when all of them recognized to the Sahrawis the “inalienable right to self-determination ».
    On the other hand, we should remember the legal opinion of the Under-Secretary-General for Legal Affairs and UN Legal Counsel, Hans Corell, according to whom Morocco « does not even have the status of administering power in Western Sahara ». That is to say that the Moroccan presence in this territory is a simple and bold act of illegal occupation following a military aggression.
    Normally, the Saharawi question should be treated under Chapter Seven of the UN Charter, if it was not the opposition of France that is keeping it debated under Chapter Six.
    The second dangerous idea is nothing other than proposing « to associate the components of the Saharawi people in the negotiations » on the future of Western Sahara! This is a very attractive idea, as attractive as the repeated quote of « Arab Spring » in current UN documents, in the Security Council or the Council of Human Rights; even dictatorships start talking about Arab Spring!! The idea of associating “other components of Saharawi people” with negotiation was first proposed by Van Walsum, and then used by Ban Ki-moon in his latest reports, but also by Morocco, which is the last to be concerned about enabling peoples’ participatory democracy.
    The aim of this idea is nothing more than trying to question the legitimacy of representativeness of the Polisario Front to the Saharawi people.
    Moreover, it seems that the UN is not very “comfortable” in its mediation because Polisario refuses to give up defending the right of the Saharawi people to self-determination. The liberation movement is even accused of being rigid in this position! But the real question should normally be whether it can be less rigid when it comes to defending a people’s right to freedom.
    The Polisario Front was created by the Saharawi people in 1973 as their legitimate representative and was mandated (by this people) to struggle by all possible and legitimate means for the liberation of the Saharawi territory. It is not mandated to ensure that the aggressor gets out of this expansionist « adventure » with a part of the cake, to simplify the so-called « realist » analysis of « experts » who keep advising the Sahrawis to be reasonable, pragmatic and play by the rules of “realpolitik”.
    The task of the Polisario Front is not just to exercise a political mandate on behalf of its people, but also, and most difficult, to focus on the defense of international law and legality, and to fight for the respect of international humanitarian law. Because in the end, the right to self-determination is initially “a human right” and a constituting principle of the UN Charter, and if Polisario looses this fight, other people will loose it tomorrow when stronger regimes decide to break international law and invade smaller peoples, as Morocco is doing now in total impunity.
    Pambazuka, 14/06/2012
  • Recadrage français en Afrique

    par Kharroubi Habib
    A l’occasion d’un entretien à l’Elysée avec le président du Niger Mahamadou Issoufou, le chef de l’Etat français François Hollande a en évoquant la situation au Sahel soutenu «qu’il y a une intervention extérieure qui déstabilise le Mali et qui installe des groupes dont la vocation est une intervention qui va bien au-delà du Mali, en Afrique et peut-être au-delà». 
    Il n’est pas allé jusqu’à dire qui sont les «interventionnistes», mais du fait qu’il a exprimé ce point de vue peu après les révélations rapportées par le quotidien français au sujet de l’émirat du Qatar le présentant comme subventionnant les groupes terroristes affiliés à Aqmi agissant dans le Sahel, il n’est pas impossible qu’il n’exclut pas parmi eux ce pays du Golfe. Une chose est en tout cas sûre, la connivence entre Paris et Doha si affichée quand Sarkozy présidait à l’Elysée n’est pas assumée par son successeur. Plus globalement concernant l’Afrique, le nouveau chef de l’Etat français semble décidé à rompre avec le concept de la «Françafrique» qui a permis à Paris de pratiquer une politique africaine néocolonialiste basée sur la soumission des dirigeants du continent noir et le chantage sur ses aides financières et militaires aux régimes en place. 
    Peu après son investiture, François Hollande a émis un geste fort en direction de l’Afrique en recevant le président béninois en sa qualité de président en exercice de l’Union africaine, signifiant par là que désormais en Afrique l’interlocuteur privilégié de la France concernant les problèmes du continent va être l’organisation étatique continentale. Le recadrage qu’Hollande est en train d’effectuer à la politique africaine de la France n’est pas pour déplaire aux autorités algériennes qui n’appréciaient pas celle que suivait son prédécesseur faite d’interventionnisme unilatéral ne prenant en compte que les intérêts que la France a sur le continent. Ce n’est pas elles qui protesteront après que, toujours au sujet de la situation au Sahel et au Mali en particulier, le président français eut affirmé que «si une intervention est décidée, c’est aux Africains de la mener, la France comme d’autres puissances se mettant au service des Nations unies». 
    S’il est un pays qu’inquiètent les nouvelles intonations imprimées au discours politique africain de la France par le successeur de Sarkozy, c’est le royaume chérifien. Hollande pourrait bien en effet reconsidérer dans un sens plus équilibré les rapports de la France avec les deux puissances maghrébines que sont l’Algérie et le Maroc. L’inquiétude marocaine a percé au fur et à mesure que les sondages en France renforçaient la probabilité de la victoire de François Hollande sur Nicolas Sarkozy. Le roi l’a manifesté en s’organisant une «visite privée» à Paris dès Hollande entré à l’Elysée, sachant que celui-ci ne pouvait faire moins que de l’inviter à un entretien. D’être reçu ainsi à l’Elysée a permis au monarque marocain de faire suggérer que les relations franco-marocaines s’inscriront dans la continuité favorable aux intérêts marocains malgré le changement intervenu à l’Elysée. 
    Hollande est crédité d’intentions amicales à l’égard de l’Algérie et d’être favorable à un partenariat stratégique avec elle. Il conviendrait que les autorités algériennes renforcent ses dispositions en l’encourageant dans ce sens. Qu’elles ne laissent pas par conséquent le terrain libre au lobby marocain en France. On le sait, celui-ci est puissant dans l’Hexagone, y compris au sein de la famille politique du nouveau président français. Mais l’Algérie dispose d’atouts auxquels même les «amis français» du Maroc proches de Hollande ne sauraient rester indifférents dans le conteste extrêmement défavorable pour la France dans lequel ils reviennent au pouvoir. Il s’agit donc de les faire intelligemment valoir. 
  • Sahara Occidental : droit international et entreprises européennes

    Bruxelles, le 8 juin 2012
    Voici une question que j’ai adressée aux services de Mme Ashton, Haute Représentante de l’Union Européenne, et la réponse qui m’a été donnée aujourd’hui, au sujet des entreprises européennes qui violent le droit international par leurs activités au Sahara Occidental.
    Question à la Commission (Vice-Présidente / Haute Représentante):
    Objet: Droit international au Sahara occidental et entreprises européennes
    Dans un document publié le 28 janvier, l’entreprise irlandaise San Leon Energy révèle qu’elle a poursuivi des opérations d’exploration pétrolière dans les territoires occupés du Sahara occidental.[1]
    Il s’agit clairement d’une violation du droit international, dans la mesure où le Service juridique des Nations unies a indiqué en 2002 que toute future exploration pétrolière au Sahara occidental contreviendrait au droit international si la population locale n’était pas consultée et si elle ne tirait aucun avantage de cette exploitation.
    Parallèlement à cela, le holding marocain Nareva et l’entreprise allemande Siemens ont conclu un contrat pour la livraison d’un total de 44 éoliennes sur le parc éolien d’Haouma, à proximité de Tanger, dans le nord du Maroc, et sur le parc de Foum El-Oued. Ce dernier se trouve en fait à proximité d’El-Aaiún, la capitale du Sahara occidental[2].
    Que fait la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité afin d’encourager les sociétés européennes à respecter le droit international, notamment au Sahara occidental?
    Réponse donnée par Mme Ashton, haute représentante/vice-présidente de la Commission
    La question du Sahara occidental est traitée dans le cadre des Nations unies sous la responsabilité du Secrétaire général. L’Union européenne ne prend aucunement part aux efforts de médiation et le Conseil a réitéré, à plusieurs reprises, son soutien plein et entier aux efforts déployés par les Nations unies. Le Maroc exerce de facto son autorité sur le Sahara occidental.
    Pour ce qui est de l’activité économique exercée par des tiers au Sahara occidental, telle que celle des entreprises citées par Madame la députée, elle n’est pas illégale en soi. En revanche, une telle activité serait illégale au regard du droit international si elle était exercée «au mépris des intérêts et de la volonté» de la population du Sahara occidental.
    L’Union européenne évoque régulièrement la question du Sahara occidental dans son dialogue avec les autorités marocaines.
    [1] http://www.wsrw.org/files/dated/2012-02-22/sle_presentation_28.01.2012.pdf
    [2] http://www.wsrw.org/a105x2250
  • Marché entre Mohamed VI et Al Thani / soutien du Maroc face au Sahara Occidental contre le retour d’Al-Jazeera

    Le Makhzen marocain est parvenu à un accord définitif avec la chaine qatarie « Al Jazeera » afin qu’elle reprenne son bureau à Rabat. Le retour de la chaine qatarie Al-Jazeera à Rabat intervient suite à un accord conclu entre les deux parties pour attenter aux intérêts de l’Algérie d’une part et pour ternir l’image de la cause Sahraouie de l’autre, a appris « Numidianews » de sources bien informées. 
     Le roi marocain Mohamed VI a dépêché ce week-end au Qatar, son conseiller personnel ainsi que le ministre de l’Information du gouvernement marocain islamiste présidé par le chef du parti de la justice et du développement, Abdel Ilah Ben Kiran. La délégation marocaine et son homologue qatari ont négocié la reprise de la chaine Qatarie de ses activités dans les territoires marocains. Le marché conclu entre les deux parties marocaine et qatarie consiste, à attribuer à la partie marocaine le droit de gestion de la chaine Al-Jazeera à Rabat et à attenter aux intérêts de l’Algérie, à la question du peuple Sahraoui et de plaider pour la réouverture des frontières terrestres entre l’Algérie et le Maroc, afin que le Maroc réduise de l’ampleur de sa crise économique. 
    Il est à rappeler que la chaine Qatarie Al Jazeera qui joue un rôle suspect contre les intérêts et causes arabes et musulmanes avait son bureau à Rabat. Le Makhzen marocain a pris la décision de fermer ce bureau suite aux rapports noirs établis par cette chaine sur la situation des Droits de l’Homme et l’état des prisons marocaines ainsi que l’état des Droits de l’Homme. Notons que cette chaine ferme les yeux et néglige prétendument la question du Sahara occidental colonisé par le Maroc et fait éloge à ce qui est communément appelé le printemps arabe qui a anéanti la nation arabe.
    Alger Sid Ahmed Ben Baya
    Numdianews, 13/06/2012
  • La France prend l’Algérie pour une république bananière…

    C’est un avocat canadien, Me Alexandre Bergevin qui l’affirme, ce n’est pas moi qui le dis. Je l’ai rencontré dans son bureau sur la rue Saint-Antoine dans le vieux Montréal.
    Le jeune est brillant avocat criminaliste défend un algéro-canadien, Abdelhakim Bouarfa, qui se bat contre une décision d’extradition vers la France pour deux affaires de drogue.
    Les faits se sont déroulés en France. Il a été condamné par contumace par la justice française. Arrêté en Algérie, il a été jugée par la justice algérienne avec l’accord de la France qui a collaboré avec les autorités algériennes. La justice algérienne l’innocente.
    J’avoue que le fond de l’affaire n’est pas l’objet de mon intérêt. Ce qui m’intéresse c’est le comportement du système judiciaire français.
    La France, apparemment, non satisfaite de ce verdict, passe par le Canada pour le récupérer. «La France prend l’Algérie pour une république bananière et accepte uniquement les verdicts qui l’arrangent.», m’affirme Me Bergevin.
    Je pense que les relations entre l’Algérie et la France n’ont plus été d’égal à égal depuis une certaine année 1830. Et l’Affaire Abdelhakim Bouarfa ne semble pas bousculer cet état de fait mis en place par cette première violence de l’Etat français…
    Lire mes articles sur cette affaires :
  • Maroc : entre 600 à 800 cas d’avortement clandestin pratiqués quotidiennement (association)

    RABAT – Entre 600 à 800 cas d’avortement clandestin sont pratiqués quotidiennement au Maroc, dont certains provoquent des complications graves sur la santé de la femme et peuvent conduire au décès, selon l’Association marocaine de lutte contre l’avortement clandestin (AMLAC).
    Le président de l’AMLAC, Chafik Chraibi, a indiqué mardi à Rabat, à l’occasion de la tenue du 2e congrès de cette association réunissant tous les acteurs concernés, à savoir la société civile, les décideurs politiques, les prestataires de soins et les personnalités religieuses que l’avortement clandestin est « une véritable tragédie » au Maroc.
    Il a estimé que l’avortement constitue une solution pour des centaines de femmes pour se débarrasser des grossesses non désirées qui engendrent de graves problèmes sociaux, notamment le suicide, l’expulsion du giron familial, les crimes d’honneur, la hausse du nombre des enfants abandonnés et les peines d’emprisonnement à l’encontre des médecins et du personnel médical.
    Il a noté que la loi réglementant l’avortement « n’est pas compatible avec les réalités sociales au Maroc » et les grands changements sociaux, soutenant qu’à la lumière de ces données » il est préférable pour certains cas, à savoir le viol, l’inceste et les malformations du fœtus, de procéder à l’avortement dans de bonnes conditions médicales pour limiter les conséquences de l’avortement clandestin ».
    De son côté, la 4ème vice-président de la Chambre des représentants, Khadija Rouissi, a relevé que les lois réglementant la pratique de l’avortement sont « injustes et inappropriées au développement politique, social et des droits au Maroc ».
    Elle a souligné que le traitement des cas de grossesses non désirées par des lois appropriées permet de garantir le déroulement de l’avortement dans de bonnes conditions assurant la sécurité des femmes.
    Pour sa part, l’ancienne ministre du Développement social, de la famille et de la solidarité, la députée Nouzha Skalli a attiré l’attention sur la nécessité de mettre en place rapidement une nouvelle loi « dans le cadre d’un consensus national visant à éviter les maux sociaux issus de la grossesse non désirée », appelant à faire preuve de courage pour débattre et trouver des solutions à ce problème social.
    En octobre 2011, le dossier de l’avortement au Maroc avait connu un tournant important après la déclaration de Nouzha Skalli où elle s’est prononcée en faveur d’une légalisation de l’avortement dans les cas extrêmes, notamment le viol, l’inceste ou les malformations profondes du fœtus.
    L’actuelle ministre du Développement social, de la femme, de la famille et de la solidarité, Mme Bassima Hakkaoui, du Parti Justice et développement (PJD, islamiste), absente de cette rencontre, ne partage pas l’avis de celle qui l’a précédée en déclarant à maintes reprises que l’avortement est prohibé, car il prive le fœtus de son droit à la vie.
    Elle avait déclaré en février dernier que l’élaboration d’une loi autorisant l’avortement dans des cas particuliers nécessitait l’ouverture d’un débat « profond » entre médecins, psychologues et oulémas.
    Elle avait estimé qu’ »avant d’adopter une loi pour traiter de cas particuliers comme l’inceste ou la grossesse résultant du viol, qui constituent des drames au vrai sens du terme, il faut engager un débat sur le sujet entre médecins, psychologues et oulémas afin d’aboutir à des résultats positifs ».
    La loi marocaine actuelle interdit de manière stricte l’avortement, excepté dans le cas où la santé et/ou la vie de la mère seraient en danger. Les peines prévues en cas d’avortement sont lourdes et comportent des sanctions privatives de liberté.
    Ainsi, l’article 449 du Code pénal punit de 1 à 5 ans de prison toute personne ayant provoqué, ou tenté de provoquer, un avortement avec ou sans l’accord de l’intéressée. La peine est portée à 20 ans de réclusion en cas de décès et est doublée si l’avorteur est récidiviste.
    L’article 454 punit de 6 mois à 2 ans toute femme s’étant livrée à l’avortement sur elle-même tandis que et l’article 455 punit de 2 mois à 2 ans les complices d’un avortement, notamment les intermédiaires ou les vendeurs de produits abortifs.
    Créée en 2008, l’AMLAC a pour objectif d’ouvrir un débat sur la question, de sensibiliser l’opinion publique sur la problématique et de plaidoyer auprès des décideurs politiques pour une révision de la législation à la lumière des réalités quotidiennes.
    APS, 13/06/2012
  • EM : Nouvelle entrave aux média au Sahara occupé

    Les autorités marocaines portent atteinte ouvertement à la production d’information sur ce qui se passe au Sahara Occidental occupé.
    Hier soir, lundi 11 juin, un confrère journaliste indépendant et un jeune ont été arrêtés alors qu’ils filmaient une manifestation organisée par la coordination Gdaim Izik.
    Omar Karkoub, 26 ans et le jeune Belgacem M’bark 15 ans se trouvaient à bord d’une voiture. Une patrouille les a arrêtés, a confisqué leur caméra et les a conduit au poste de police.
    Retenu au siège de la préfecture pendant 10h, Karkoub a subi des questions et une investigation pendant 6 heures. Il a été frappé à la matraque aux jambes, aux épaules, sur la tête et le visage par des officiers qu’il n’a pu identifier.
    Ces officiers l’ont aussi insulté et menacé de pressions sur son entourage.
    Interrogé par EM, Karkoub a précisé que les enquêteurs ont concentré leurs questions sur le travail de l’Equipe Media, et fait mention des noms de quelques uns de ses militants.
    Les enquêteurs ont menacé Karkoub de le mettre en prison s’il continuait son travail de journalisme pour couvrir les événements des villes occupée, et en particulier le travail d’information sur les interventions militaires et sécuritaires contre des manifestants pacifiques.
    Omar et Belgacem ont été relâchés après avoir payé une amende de 1000 DH, soit environ 90 euros.
    Ce n’est pas la première fois que les autorités d’occupation portent atteinte de manière violente à la liberté d’expression et d’information de l’Equipe Média, par l’intimidation, l’arrestation, la torture, l’emprisonnement arbitraire de ses membres.
    EM, Sahara Occidental occupé, le 12 juin 2012