Mois : juin 2012

  • Le président Abdelaziz réaffirme à Florence le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance

    FLORENCE (Italie) – Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a réaffirmé, samedi à Florence, le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, à travers la tenue d’un référendum juste et transparent au Sahara Occidental occupé illégalement par le Maroc.
    « Comme vous le savez la question du Sahara Occidental est une question limpide et simple en ce sens qu’elle est un problème de décolonisation figurant dans l’agenda des Nations unies depuis 1965, sa solution réside dans l’exercice par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l’autodétermination en toute liberté et en toute transparence », a souligné M. Abdelaziz devant la 2e conférence internationale sur « le Droit, droits de l’homme- le Sahara occidental entre l’occupation et l’autodétermination ».
    « Depuis 2004, le Maroc ne cessait de dévoiler ses intentions de soustraire à ses engagements internationaux en rejetant le référendum ou toute autre solution qui ne légitime pas son occupation illégale du Sahara occidental », a-t-il dit, relevant que « à ce jour, la communauté internationale n’est pas parvenue à imposer des sanctions et exercer les pressions nécessaires permettant la mise en œuvre de ses décisions ».
    « Face à cette impasse, il ne restait au peuple sahraoui que de poursuivre sa résistance à travers un mouvement de protestation pacifique baptisé « Intifadha de l’indépendance », entamée depuis le 21 mai 2005″, a souligné le chef de l’Etat sahraoui.
    « Les autorités marocaines d’occupation ont réagi à cette résistance pacifique par une politique de répression féroce qui se e poursuit jusqu’à l’heure » en citant l’exemple l’agression brutale contre le campement de Gdeim Izik.
    Pour M. Abdelaziz, « le gouvernement marocain viole donc le droit international en occupant le Sahara occidental et viole le droit international humanitaire par ses pratiques répressives éhontées attestées par les Organisations internationales de défense des droits de l’homme dont le haut Commissariat des Nations unies pour les Droits de l’homme ».
    « L’occupation militaire marocaine de notre pays s’est traduite par des crimes atroces tels qu’enterrer de vivants dans des fosses communes, ou brûler vifs ou jetés depuis des hélicoptères ou encore exécuter par balles ou sous la torture », a déploré le chef de l’Etat sahraoui.
    « A ce jour, nous continuons d’assister aux traitements réservés par l’occupant aux populations civiles sahraouies, qui ne se limitent pas à tuer de sang-froid, et de fuir ses responsabilités tout en tentant de cacher la vérité par tous les moyens, dont l’enterrement de victimes en l’absence de leur famille et en évitant de les soumettre à l’autopsie comme ce fut le cas de Said Bember, à Layoune », a-t-il déploré.
    M. Abdelaziz a fait savoir en outre, que le gouvernement marocain « détient injustement des citoyens sahraouis, pour le seul fait d’avoir revendiqué l’application de la Charte et des décisions des Nations unies, bien plus, il menace de traduire devant les tribunaux militaires les détenus politiques sahraouis ». a-t-il ajouté.
    « On ne peut comprendre que le monde reste complaisant devant le pillage des ressources naturelles de tout un peuple par l’occupant et le brigandage par des multinationales qui sont complices », a souligné M. Abdelaziz.
    « Le peuple sahraoui fait face à de nombreux défis, dont la répression et perpétrée dans les territoires occupés, l’exil, la survie dans des camps de réfugiés en raison de cette annexion de notre pays par le Maroc et les difficultés inhérentes à l’insuffisance de l’aide humanitaire, voire le menace terroriste qui s’est illustrée par l’enlèvement de coopérants européens dans les camps des réfugiés sahraouis’, a relevé M. Abdelaziz.
    « C’est-là l’occasion de dénoncer cet acte criminel et notre solidarité avec les victimes notamment l’italienne Rossella Uru et les deux espagnols, Enoa Fernandez et Enrique Gonialons et avec leur famille », a-t-il indiqué dans ce contexte. Il a à cet égard, renouvelé « la détermination du gouvernement sahraoui à déployer tous les efforts en coopération avec les pays concernés pour la libération rapide des otages ».
    Par ailleurs, il a rappelé que « le Maroc est le premier producteur de cannabis au monde » et mis en garde contre « son rôle croissant dans la production et la commercialisation de ce poison qui sont de nature à encourager la criminalité organisée et le terrorisme dans la région ».
    M. Abdelaziz a estimé il est « évidant que le gouvernement marocain manœuvre et tente d’imposer le fait accomplie, et déniant au peuple sahraoui ses droits », ajoutant que la position marocaine à l’endroit de l’envoyé personnel du SG des Nations unies, Christopher Ross, s’inscrit dans cette démarche, ce qui démontre que le Maroc est en rébellion contre le droit et la légalité internationale et partant, contre la communauté internationale dans son ensemble ».
    Pour le chef de l’Etat sahraoui, « il ne fait pas de doute que ce comportement irresponsable dénote du mépris par le Maroc de la communauté internationale, allant jusqu’à déclarer la guerre aux efforts louables et continus pour la décolonisation de la dernière colonie en Afrique, ce qui requiert une réaction ferme et urgente de la part de la communauté internationale ».
    « Dans cette optique, et au moment où nous saluons les prises de position exprimées au niveau du parlement européen, en faveur de la cause juste du peuple sahraoui, nous continuons d’enregistrer l’absence d’un rôle européen effectif conforme aux principes fondateurs de l’Union européenne », a-t-il déploré.
    Par ailleurs, le président sahraoui a appelé la communauté internationale à « intervenir pour la libération de Yahia Mohamed Razzia et tous les prisonniers politiques détenus par l’Etat marocain et que celui-ci fasse la lumière sur le sort de 651 disparus », plaidant pour la mise en place d’un « mécanisme international permettant à la Minurso de s’acquitter de sa mission principale, l’organisation d’un référendum autodétermination du peuple saharienne, mais aussi la protection et le surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental ».
    Il a relevé que « la reconnaissance de la République sahraouie qui incarne la volonté et le choix du peuple sahraoui libre, constitue un cas concret et une riposte à l’intransigeance du gouvernement marocain ».
    APS, 16/06/2012
  • Le Comité de Décolonisation examine les questions de Gibraltar et du Sahara Occidental

    LE COMITÉ SPÉCIAL DE LA DÉCOLONISATION EXAMINE LES QUESTIONS DE GIBRALTAR ET DU SAHARA OCCIDENTAL
    Des délégations exhortent la communauté internationale à faire en sorte que le Sahara occidental ne soit plus le dernier territoire colonisé du continent africain
    Le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, dit « Comité spécial des Vingt-Quatre », a examiné ce matin les questions de Gibraltar et du Sahara, après avoir conclu en début de matinée son débat entamé hier sur la situation des îles Falkland (Malvinas).
    « La persistance de la colonisation du Sahara occidental –dernier pays encore colonisé en Afrique- constitue un déni de l’Acte constitutif de l’Union africaine et une entrave grave au développement économique et social du continent », a déclaré le représentant de l’Afrique du Sud au cours de l’examen de la situation de ce territoire non autonome. Sur le même ton, les représentants de Cuba, du Venezuela et de l’Équateur ont apporté l’appui de leurs délégations au droit de la population du Sahara occidental à pouvoir s’exprimer et choisir son destin dans le cadre d’un référendum d’autodétermination dont la tenue a été promise aux Sahraouis depuis plusieurs décennies. 
    De son côté, M. Ahmed Boukhari, chef du Front Polisario, a dénoncé les exactions commises par le Maroc à l’encontre de la population sahraouie et a accusé le Gouvernement du Maroc de s’opposer à toute recherche d’une solution juste et pérenne à la question du Sahara occidental. M. Boukhari a pris la communauté internationale à témoin, tout en lui demandant d’enquêter sur la disparition de plus de 600 civils sahraouis, parmi lesquels des enfants, dont il a rendu le Maroc responsable.
    « Gibraltar ne sera jamais espagnol », a pour sa part déclaré le Chef du Gouvernement de Gibraltar, M. Fabian Picardo, qui s’est présenté comme étant le quatrième chef de gouvernement né à Gibraltar. Il a accusé l’Espagne de violer les eaux territoriales de Gibraltar et a menacé de porter l’affaire devant le Tribunal international du droit de la mer et les autres juridictions internationales pertinentes. « La peur qu’a la diplomatie espagnole de soumettre aux institutions internationales pertinentes la question de l’autodétermination de Gibraltar témoigne de la faiblesse de ses arguments », a estimé M. Picardo. 
    De son côté, le représentant de l’Espagne, M. Juan Pablo de Laiglesia, a fustigé la persistance à Gibraltar, et ailleurs dans le monde, d’une forme de « colonialisme consenti qui prétend se perpétuer, en marge des activités de ce Comité, au détriment des droits légitimes d’autres États comme cela est le cas à Gibraltar ». Le représentant faisait ainsi référence à la position adoptée par le Royaume-Uni, selon laquelle la question du statut de Gibraltar ne devrait dépendre que du choix des Gibraltariens eux-mêmes. Établissant un parallèle avec d’autres situations comparables, le représentant de l’Espagne a insisté qu’il ne serait pas réaliste pour le Royaume-Uni de lancer à Gibraltar des initiatives qui prétendraient ignorer les droits de l’Espagne sur ce territoire, droits qui relèvent des termes du Traité d’Utrecht et des résolutions pertinentes adoptées par les Nations Unies sur la question.
    Outre les questions de Gibraltar et du Sahara occidental, le Comité spécial a conclu ce matin son débat sur la question des îles Falkland (Malvinas) qu’il avait entamé hier et au cours duquel est intervenue la Présidente de l’Argentine, Mme Cristina Fernández de Kirchner. « Aux îles Malvinas, nous sommes face à un territoire colonisé et non pas face à une population colonisée », a déclaré le représentant du Guatemala, en rappelant que la réunion des ministres des affaires extérieures du Groupe des 77 et de la Chine, réunie à New York le 23 septembre 2011, a exhorté les Gouvernements de l’Argentine et du Royaume-Uni à s’abstenir de toute décision unilatérale et de reprendre leurs négociations, afin de trouver une solution pacifique à la question des îles Falkland (Malvinas).
    De son côté, la représentante du Pérou a dit que la position de son pays est basée sur des critères historiques, géographiques et juridiques qui démontrent que l’Argentine a hérité de ses îles à son indépendance. Le représentant du Paraguay, parlant au nom de l’Union des nations de l’Amérique du Sud(UNASUR), a exhorté les parties à s’abstenir de toute décision et initiative unilatérales en fustigeant notamment la décision qu’a prise le Royaume-Uni d’exploiter des ressources naturelles non renouvelables dans les eaux entourant l’archipel des îles Malvinas.
    Pour l’examen de la question de Gibraltar, le Comité était saisi d’un document de travail* établi par le Secrétariat. Ce documentrappelle que les négociations sur Gibraltar conduites par le Royaume-Uni et l’Espagne ont abouti à l’établissement, en 2004, du « Forum pour le dialogue », dont les délibérations ont donné lieu en 2008 à l’établissement des « Accords de Cordoue » qui portent sur six domaines de coopération, à savoir: les questions liées à l’environnement; les services financiers et les impôts; la coopération entre le système judiciaire, les douanes et la police; l’éducation; les communications et la sécurité maritime; et les questions de visa. Selon le document de travail, si le Gouvernement du territoire de Gibraltar confirme qu’il ne fera jamais de concessions sur la question de la souveraineté, y compris concernant les eaux territoriales, le Gouvernement espagnol considère pour sa part que le principe de l’autodétermination ne peut être appliqué à la décolonisation de Gibraltar parce que dans leur majorité, les habitants actuels de ce territoire ne sont pas un peuple colonisé, mais représentant plutôt un des principaux instruments utilisés par le Royaume-Uni « pour spolier la population espagnole autochtone ». 
    Pour la question du Sahara occidental, le Comité était saisi d’un document de travail** qui note qu’à la fin des quatre cycles de pourparlers informels tenus par les parties entre mars 2010 et mars 2011, aucun progrès n’a été enregistré concernant les questions fondamentales du statut futur du Sahara occidental et des moyens de parvenir à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
    Le Comité spécial des Vingt-Quatre poursuivra ses travaux lundi, le 18 juin 2012.
    QUESTION DES ÎLES FALKLAND (MALVINAS) (A/AC.109/2012/12 et A/AC.109/2012/L.6)
    Déclarations
    M. RAFAEL ARCHONDO (Bolivie) a salué le discours, qu’il a qualifié de « courageux » que la Présidente de l’Argentine a fait hier au sujet des « îles Malvinas » et qui a été l’occasion de montrer les relations compliquées entre l’Europe et l’Amérique du Sud. Il a déclaré que les « îles Malvinas » faisaient partie du territoire du Rio de la Plata en 1776, avant que les habitants deviennent des citoyens de l’Argentine en 1833. En chassant les habitants des îles Malvinas pour les remplacer par des colons britanniques, le Royaume-Uni y a depuis imposé son empreinte coloniale, a ajouté le représentant de la Bolivie. Rappelant que tous les États d’Amérique latine appuyaient les revendications de l’Argentine, le représentant de la Bolivie a exhorté le Royaume-Uni à reprendre le dialogue sur cette question, afin de trouver une solution pacifique au conflit de souveraineté qui l’oppose à l’Argentine, conformément aux dispositions des résolutions pertinentes de l’Assemblée générale.
    Mme ELLEONORA TAMBUNAN (Indonésie) a estimé que des critères uniformes ne peuvent être appliqués à tous les cas de décolonisation, puisque chaque cas de décolonisation est unique. Elle a appelé les parties à trouver une solution rapide tenant compte de l’intérêt de la population des îles. Elle a appuyé la résolution adoptée hier qui appelle à unrèglement pacifique et négocié du conflit de souveraineté entre les Gouvernements de l’Argentine et du Royaume-Uni comme seul moyen de mettre fin à la situation coloniale particulière propre aux îles Falkland (Malvinas).
    M. YOUSSOUFOU BAMBA (Côte d’Ivoire) a réitéré l’appui de son pays au droit à l’autodétermination des habitants des îles Falkland (Malvinas), et ce en conformité avec la résolution 637 (VII) de l’Assemblée générale. La Côte d’Ivoire réaffirme qu’il est de l’intérêt des deux parties et de la communauté internationale de créer les conditions favorables à la reprise des négociations bilatérales sur cette question. 
    Mme JENNY LALAMA-FERNANDEZ(Équateur) a souligné les caractéristiques particulières du cas des îles Malvinas et exhorté les deux parties au conflit de souveraineté à ouvrir des négociations sans conditions préalables. L’Équateur soutient les revendications et les droits légitimes de l’Argentine sur les îles Malvinas et les autres îles environnantes, a dit la représentante. Elle s’est aussi inquiétée de la militarisation et des activités unilatérales menées par la partie britannique dans la région et qui portent atteinte à sa sécurité. Elle a demandé au Royaume-Uni de respecter toutes les résolutions des Nations Unies pour parvenir à une solution pacifique de cette question.
    M. JOSÉ ALBERTO BRIZGUTIÉRREZ (Guatemala) a souligné que les succès du processus de décolonisation mené par les Nations Unies sont assombris par le caractère inacceptable de l’occupation des îles Malvinas par le Royaume Uni. Cette question demeure spéciale et spécifique, compte tenu de « l’acte d’agression par la force perpétré par le Royaume-Uni sur cette partie du territoire argentin en 1829 », a estimé le représentant du Guatemala qui s’est aussi dit inquiet des activités unilatérales menées par le Royaume-Uni sur le plateau continental argentin et qui sont « dénoncées par tous les pays d’Amérique du Sud et même par le Groupe des 77 et de la Chine ». Cette situation porte gravement préjudice aux intérêts de l’Argentine et des pays voisins, a-t-il dit. Enfin, le Guatemala espère l’ouverture de négociations directes entre les deux parties le plus rapidement possible, a-t-il conclu.
    Intervenant au nom de l’Union des nations de l’Amérique du Sud (UNASUR), M. JOSÉ ANTONIO DOS SANTOS (Paraguay) a rappelé qu’à la date du 29 octobre 2011, réunis dans la ville d’Asunción, les États membres de l’UNASUR ont condamné la présence militaire du Royaume-Uni dans les îles Malvinas et les îles environnantes. Il a rappelé que cette présence militaire était contraire aux dispositions de la résolution 31/49 de l’Assemblée générale. Il a appuyé les droits légitimes de l’Argentine en matière de souveraineté sur les îles Malvinas et les espaces maritimes qui les entourent. Il a dit qu’il était de l’intérêt de la région de l’Amérique du Sud que le Gouvernement du Royaume-Uni accepte de reprendre les négociations avec l’Argentine, afin de trouver une solution pacifique au conflit de souveraineté sur les îles Falkland (Malvinas).
    M. JOSÉ LUIS CANCELA (Uruguay) a déclaré que l’Uruguay apportait son appui à l’exercice des droits légitimes de l’Argentine concernant la souveraineté sur les îles Malvinas et les espaces maritimes qui les entourent. Il a dit que de nombreuses études démontrent que l’Argentine possède des titres de propriété irréfutables sur ces îles. M. Cancela a noté que depuis 1965, l’Assemblée générale et le Comité de la décolonisation ont rappelé clairement qu’il s’agissait d’une question coloniale spéciale et particulière, avec un différend sur la question de la souveraineté opposant les Gouvernements de l’Argentine et du Royaume-Uni. Il a rappelé que les résolutions pertinentes soulignent que le seul moyen de régler la question des Malvinas est de passer par un processus de règlement pacifique et négocié du conflit de souveraineté entre les Gouvernements de l’Argentine et du Royaume-Uni. C’est pourquoi, a-t-il indiqué, l’Uruguay a apporté son soutien à la résolution adoptée hier par le Comité et qui exhorte les deux parties à reprendre leurs négociations, afin de trouver, dans les meilleurs délais, une solution pacifique au conflit qui les oppose sur le statut des îles Falkland (Malvinas). M. Cancela a exhorté les parties à s’abstenir de toute décision et initiative unilatérale tout en fustigeant la décision prise par le Royaume-Uni d’exploiter les ressources naturelles non renouvelables de la région.
    M. SAUL WEISLEDER (Costa Rica) a déclaré que depuis 1831, le territoire argentin fait l’objet de violations par le Royaume-Uni. Les activités unilatérales britanniques sur les îles dont il est question aujourd’hui accentuent par ailleurs les différends entre les deux parties et rendent les recherches de solutions encore plus complexes. Ces activités ne contribuent en rien à la recherche d’une solution, a accusé M. Weisleder. À cet égard, le Costa Rica reste solidaire des revendications de l’Argentine sur les îles Malvinas, a-t-il précisé. Il a cité une résolution du vingt et unième Sommet des chefs d’État ibéro- américains qui demande aux deux parties de reprendre dans les plus brefs délais les discussions sur les îles Malvinas, avec comme base de travail la souveraineté de l’Argentine sur ce territoire. Il est revenu ensuite, pour les condamner, sur les activités militaires britanniques dans les îles Malvinas notamment sur les tirs de missiles.
    M. JOAQUIM ALEXANDER MAZA MARTELLI (El Salvador) a réitéré la position de principe de son pays qui veut que la question des îles Malvinas doit être réglée sur la base de la souveraineté de l’Argentine sur ces îles en tenant compte de la géographie, de l’histoire et des faits politiques pertinents. La Conférence des États américains qui s’est déroulée en Bolivie, en avril dernier, a consolidé dans ses résolutions les droits légitimes de l’Argentine sur ces îles, a rappelé le représentant. L’argument de la puissance administrante est dépassé et ne se conforme pas aux résolutions des Nations Unies. À cet égard, El Salvador lance un appel au Royaume-Uni pour qu’il trouve une solution à la question des îles à travers un dialogue avec l’Argentine, conformément aux résolutions de l’ONU et à la Charte de l’Organisation.
    Mme ROJAS (Pérou) a dit qu’il était nécessaire de trouver une solution pacifique et négociée au conflit de souveraineté entre les Gouvernements de l’Argentine et du Royaume-Uni et à la situation coloniale particulière des îles. Elle a dit que la position du Pérou se base sur des critères historiques, géographiques et juridiques, qui démontrent que l’Argentine a hérité de ces îles à son indépendance. Elle a exhorté les deux Gouvernements à reprendre leurs négociations dans les meilleurs délais, afin de trouver une solution pacifique au conflit de souveraineté sur les îles Malvinas. En attendant, elle a exhorté les deux parties à s’abstenir de toute initiative unilatérale de nature à modifier la situation des îles. Elle a rappelé que la résolution 37/9 de l’Assemblée générale invite le Secrétaire général à mener une mission de bons offices, afin d’aider les parties à répondre à la demande formulée par l’Assemblée générale dans ses résolutions relatives à la question des îles Malvinas. Elle a invité le Secrétaire général à informer les États Membres de tout progrès sur la question.
    M. DONOSO (Colombie) a déclaré que la Colombie apportait tout son appui à l’exercice des droits légitimes de l’Argentine concernant la souveraineté sur les îles Malvinas et les espaces maritimes qui les entourent. Il a souscrit à la déclaration de l’UNASUR condamnant les activités militaires du Royaume-Uni dans la région. Il a regretté que malgré l’adoption des résolutions 31/49, 37/9, 38/12, 39/6, 40/21, 41/40, 42/19 et 43/25 de l’Assemblée générale, ce différend n’a toujours pas été réglé. C’est pourquoi la Colombie exhorte les Gouvernements de l’Argentine et du Royaume-Uni de reprendre leurs négociations afin de trouver, dans les meilleurs délais, une solution pacifique au conflit de souveraineté sur les îles Malvinas.
    QUESTION DE GIBRALTAR (A/AC.109/2012/14)
    Pour l’examen de cette question, le Comité spécial des Vingt-Quatre était saisi d’un document de travail établi par le Secrétariat (A/AC.109/2012/14). Le document rappelle que Gibraltar est un territoire non autonome administré par le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord formé d’une étroite péninsule qui s’étend vers le sud à partir de la côte sud-ouest de l’Espagne. Selon le Royaume-Uni, la puissance administrante, la superficie de Gibraltar est de 5,8 kilomètres carrés et selon l’Espagne, qui revendique sa souveraineté sur le territoire, elle est de 4,8 kilomètres carrés. La question des eaux territoriales situées au large des côtes de Gibraltar continue de faire l’objet d’un litige. En juin 2004 les Gibraltariens ont pris part aux élections parlementaires européennes.
    Le Gouvernement espagnol maintient que l’entrée en vigueur de la Constitution de 2006 correspondait à une modernisation gouvernementale qui n’affectait en rien la capacité internationale de Gibraltar et que l’adoption de la Constitution de 2006 apportait une réforme au régime colonial qui n’en subsistait pas moins, et qu’elle n’altérait en rien le processus de décolonisation en cours de Gibraltar auquel le principe d’autodétermination ne s’appliquait pas. Les négociations sur Gibraltar entre le Royaume-Uni et l’Espagne ont abouti à l’établissement, en 2004, du Forum de dialogue.
    La première réunion ministérielle du Forum, qui s’est tenue en 2006, a abouti à une série d’accords, appelés « Déclarations de Cordoue ». La seconde réunion, qui a eu lieu en 2008, à Londres, a permis de définir six nouveaux domaines de coopération, à savoir les questions liées à l’environnement; les services financiers et les impôts; la coopération en matière judiciaire, douanière et policière; l’éducation; les communications et la sécurité maritime; ainsi que les questions de visa. En 2010, le Forum a organisé une Réunion de haut niveau à Gibraltar pour évoquer les progrès réalisés par les groupes de travail dans ces six domaines.
    La réunion ministérielle qui devait se tenir la même année n’a pas eu lieu. Aucune autre réunion n’a été organisée depuis 2010. Dans une déclaration faite devant la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) de l’Assemblée générale, le 4 octobre 2011, le Représentant permanent adjoint du Royaume-Uni auprès de l’Organisation des Nations Unies, exerçant son droit de réponse, a notamment réaffirmé la position de longue date de la puissance administrante, qui refuse de laisser le peuple de Gibraltar passer contre son gré sous la souveraineté d’un autre État ou s’engager dans un processus de négociations sur la souveraineté auquel il est opposé. Le 4 octobre 2011, prenant la parole devant la Quatrième Commission, le Ministre principal en exercice de Gibraltar a déclaré, entre autres, qu’il était incompréhensible que l’Espagne continue de refuser à Gibraltar son droit à l’autodétermination.
    L’Espagne ayant perdu Gibraltar en 1704, l’exercice par ce dernier de son droit à l’autodétermination ne pouvait porter atteinte à l’intégrité territoriale de l’Espagne, a-t-il estimé. Le Ministre a poursuivi en déclarant que l’appel lancé par l’Espagne au Royaume-Uni pour débattre du transfert de la souveraineté de Gibraltar dans le cadre de négociations bilatérales constituait une violation de la Charte de l’ONU et ne serait jamais accepté par le peuple de Gibraltar. Le territoire ne pouvait être ni revendiqué par l’Espagne, ni cédé par le Royaume-Uni, a-t-il estimé.
    Le 4 octobre 2011, le Représentant permanent de l’Espagne auprès de l’Organisation des Nations Unies, s’exprimant face à la Quatrième Commission, a déclaré que le principe de l’intégrité territoriale était essentiel dans le cas de Gibraltar, comme l’Assemblée générale l’avait clairement indiqué dans les résolutions et décisions pertinentes. Il a de plus rappelé que l’Espagne et le Royaume-Uni négociaient afin de trouver la solution la plus pratique à leur unique différend bilatéral. Pour l’Espagne, a-t-il continué, la solution résidait dans la restitution, d’une part, du territoire transféré par l’Espagne en vertu du Traité d’Utrecht et, d’autre part, du sol occupé illégalement par la suite par le Royaume-Uni. En 2011, la question de Gibraltar n’a fait l’objet d’aucune négociation bilatérale dans le cadre du Processus de Bruxelles, qui est distinct du Forum de dialogue sur Gibraltar. Au début de 2012, le Gouvernement espagnol a de nouveau demandé la reprise des pourparlers bilatéraux sur la souveraineté avec le Gouvernement britannique.
    De son côté, le Royaume-Uni a clairement fait savoir qu’aucune négociation à ce sujet n’aurait lieu sans l’accord de Gibraltar. Les Gouvernements du Royaume-Uni et de Gibraltar ont tous deux reconnu que la Constitution en vigueur offrait aux deux parties la possibilité d’entretenir des relations constitutionnelles modernes et matures ne reposant pas sur le colonialisme. Le Gouvernement britannique comme celui du territoire considère que les critères utilisés par l’Organisation des Nations Unies pour procéder au retrait d’un territoire de la liste des territoires non autonomes sont anachroniques.
    Déclarations
    M. FABIAN PICARDO, Chef du Gouvernement de Gibraltar, qui s’est présenté comme étant le « quatrième Chef de Gouvernement né et ayant grandi à Gibraltar », salue « le sentiment d’urgence » éprouvé par le Comité spécial des Vingt-Quatre sur le cas de Gibraltar. « Depuis la première déclaration du premier Chef du Gouvernement de Gibraltar devant le Comité spécial, certaines choses ont évolué et d’autres ont été répétées jusqu’à aujourd’hui », a déclaré le Chef du Gouvernement. « Le Royaume d’Espagne tente de freiner notre décolonisation depuis le régime fasciste de Franco jusqu’à aujourd’hui », a-t-il indiqué. « La position du Gouvernement d’Espagne, qui n’acceptera jamais un statut juridique spécial pour Gibraltar, reste désespérément toujours la même », a-t-il regretté. Il a ajouté que cette attitude est « antidémocratique et contraire à la Charte des Nations Unies ».
    Il a ensuite dit qu’un ancien représentant permanent de l’Espagne aux Nations Unies aurait reconnu que les stratégies de son pays concernant la question de Gibraltar ont toutes échoué. « Gibraltar ne sera jamais espagnol », a-t-il affirmé. Il a aussi regretté que « les négociations tripartites aient été suspendues par l’Espagne. » Puis, il a attiré l’attention du Comité sur ce qui se passe sur les eaux territoriales de Gibraltar où « la Garde civile espagnole viole les eaux et les territoires marins de Gibraltar. » Ce faisant, l’Espagne viole le Traité d’Utrecht, a dénoncé le Chef du Gouvernement de Gibraltar. Il a indiqué qu’il avait l’intention de soumettre cette question au Tribunal international du droit de la mer « pour régler le problème une fois pour toute ».
    M. JUAN PABLO DE LAIGLESIA (Espagne) a souligné la nécessité de faire des progrès pour faire évoluer la situation des 16 territoires non autonomes qui doivent encore être décolonisés. Il a mis l’accent sur la situation particulière dans laquelle sont certains cas de décolonisation où la légitimité de la puissance administrante fait l’objet d’un différend avec d’autres États Membres. Il est nécessaire d’explorer des nouvelles formules pour atteindre les objectifs de ce Comité tout en s’assurant que cet exercice respecte les principes de l’Organisation des Nations Unies, de la Charte, et des résolutions déjà adoptées sur chacun des cas qui nous intéressent, a-t-il souligné. M. de Laiglesia. a fustigé la persistance d’une forme de « colonialisme consenti qui prétend se perpétuer en marge des activités de ce Comité au détriment des droits légitimes d’autres États, comme cela est le cas à Gibraltar ». Il ne serait pas réaliste pour qui que ce soit de lancer des initiatives qui prétendraient ignorer les droits de l’Espagne sur Gibraltar, droits qui sont conformes aux termes du Traité d’Utrecht et à la doctrine des Nations Unies, a dit le représentant de l’Espagne. Il a rappelé que les Nations Unies demandent depuis trois décennies au Royaume-Uni de régler la question de Gibraltar avec l’Espagne, conformément à la déclaration signée entre les deux pays le 27 novembre 1984 et qui est connue depuis sous l’appellation de « Processus de Bruxelles sur Gibraltar ». Il s’est opposé à ce que la question de Gibraltar soit retirée de la liste des territoires non autonomes à décoloniser, tant qu’elle n’aura pas été traitée conformément aux objectifs de ce Comité.
    QUESTION DU SAHARA OCCIDENTAL ( A/AC.109/2012/16 )
    Le Comité spécial des Vingt-Quatre était saisi du document de travail établi par le Secrétariat (A/AC.109/2012/16). En application de la résolution 65/112 de l’Assemblée générale, le Secrétaire général a présenté à l’Assemblée, à sa soixante-sixième session, un rapport sur la question du Sahara occidental (A/66/260). Ce rapport couvre la période allant du 1er juillet 2010 au 30 juin 2011. Dans cette résolution, le Conseil de sécurité, ayant examiné le rapport du Secrétaire général (S/2010/175), a, entre autres, réaffirmé que les accords militaires de cessez-le-feu devaient être pleinement respectés et a exhorté les parties à y adhérer pleinement.
    Il s’est félicité de ce que les parties se soient engagées, sur proposition de l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, à tenir des pourparlers informels restreints dans la perspective d’une cinquième série de négociations et a demandé aux parties de continuer de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin d’engager plus résolument des négociations de fond et de garantir ainsi l’application des résolutions pertinentes. En application de la résolution 1920 (2010), le Secrétaire général a soumis au Conseil de sécurité un rapport daté du 1er avril 2011 (S/2011/249), dans lequel il l’a informé qu’à la fin des quatre cycles de pourparlers informels tenus par les parties entre mars 2010 et mars 2011, aucun progrès n’avait été enregistré concernant les questions fondamentales du statut futur du Sahara occidental et des moyens de parvenir à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
    L’Envoyé personnel et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) avaient discuté sans succès avec les parties pour trouver une solution qui ouvrirait la voie à la reprise des vols, suspendus en mars 2010. En juillet, l’Envoyé personnel s’était rendu à Londres, Paris et Madrid, où il avait constaté que ses interlocuteurs étaient conscients de la nécessité de dépasser le statu quo et étaient disposés à œuvrer avec lui et avec les parties pour promouvoir un engagement plus profond et des discussions plus souples, et qu’ils s’accordaient sur la nécessité d’intensifier le travail relatif aux mesures de confiance.
    Le troisième cycle de pourparlers informels, organisé du 7 au 10 novembre 2010 à Long Island (État de New York), avait coïncidé avec les mesures prises par le Maroc pour démanteler le camp de Gdim Izik, établi à des fins revendicatives à l’extérieur de Laayoune. Tout au long de la réunion, le Front Polisario et le Maroc s’étaient à maintes reprises mutuellement accusés d’intensifier les tensions et de commettre des violations des droits de l’homme dans le Sahara occidental et dans les camps de réfugiés de la région de Tindouf. À la fin de la première séance, il était clair, comme dans le passé, qu’aucune des parties n’acceptait la proposition de l’autre comme seule base des futures négociations. L’Envoyé personnel avait alors proposé aux parties de réfléchir aux moyens de créer une nouvelle dynamique lors des réunions futures en envisageant des approches novatrices au processus de négociation et en définissant des sujets à examiner quel que soit le statut final du Sahara occidental.
    Ayant examiné le rapport du Secrétaire général concernant le Sahara occidental (S/2011/249), le Conseil de sécurité a adopté à l’unanimité, le 27 avril 2011, la résolution 1979 (2011), par laquelle il a notamment réaffirmé que les accords militaires devaient être pleinement respectés, demandé à toutes les parties de coopérer pleinement aux opérations de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) et de garantir la sécurité, ainsi qu’un accès sans entrave et immédiat, au personnel des Nations Unies et au personnel associé dans l’exécution de leur mandat. Il a demandé également aux parties de continuer de faire preuve de volonté politique, de travailler dans une atmosphère propice au dialogue et de poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, et a pris note du rôle et des responsabilités des parties à cet égard.
    Le 9 décembre 2011, l’Assemblée générale a adopté le projet de résolution intitulé « Question du Sahara occidental » (A/C.4/66/L.5) sans le mettre aux voix en tant que résolution 66/86. Dans cette résolution, elle s’est notamment félicitée de ce que les parties se soient engagées à continuer de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue. Elle s’est félicitée également des négociations qui avaient eu lieu entre les parties, a prié le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux de continuer à suivre la situation au Sahara occidental et de lui présenter un rapport sur la question à sa soixante-septième session, et elle a invité le Secrétaire général à lui présenter, à sa soixante-septième session, un rapport sur l’application de la résolution.
    Déclarations
    Mme COMESAÑA PERDOMO (Cuba) a reconnu qu’au Sahara occidental, les négociations entre les parties n’ont pas connu de progrès depuis plusieurs années. Elle a rappelé le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance. La représentante a ensuite indiqué que Cuba continue d’offrir des formations et des études à 300 jeunes Sahraouis, conformément aux résolutions des Nations Unies qui appellent la communauté internationale à fournir une aide à ce peuple.
    Mme MARIAELENA MARGARITA ANZOLA PADRÓN (Venezuela) a vigoureusement plaidé en faveur du respect des droits du peuple sahraoui à l’autodétermination et a demandé l’application stricte de la résolution 1514 (1960) des Nations Unies. Elle a déploré l’absence de débat approfondi sur la question du Sahara occidental et a invité le Comité spécial des Vingt-Quatre à examiner la question lors de sa prochaine session, notamment en ce qui concerne la réalité de la vie quotidienne des Sahraouis. Elle a aussi regretté que le travail de l’Envoyé personnel du Secrétaire général soit suspendu après la décision unilatérale prise par l’une des parties qui a décidé de ne plus travailler avec lui. Le peuple sahraoui doit pourtant pouvoir exercer son droit à l’autodétermination et à son indépendance dans les plus brefs délais. 
    Mme JENNY LALAMA-FERNANDEZ(Équateur) a appuyé la volonté du peuple sahraoui du Sahara occidental d’obtenir un référendum pour l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination. Elle a noté qu’un rapport du Conseil de sécurité du mois d’avril 2012 a mis en évidence les restrictions imposées par le Maroc à la Mission de l’ONU, la MINURSO, qui n’a aucune liberté de circulation et aucun accès direct aux populations ou aux organisations locales de défense des droits de l’homme. Il faut intensifier les contacts et organiser plus de réunions, a-t-elle insisté en regrettant qu’aucun accord n’ait été respecté par le Maroc concernant l’envoi d’un Envoyé spécial du Secrétaire général. Nous sommes devant une situation grave de violation des attributions de l’Organisation, a-t-elle estimé en notant que les droits de l’homme continuent d’être violés au Sahara occidental dont les ressources sont illégalement exploitées par le Maroc. Elle a jugé urgent de tout mettre en œuvre pour permettre la décolonisation du dernier pays africain encore colonisé.
    M. MANIEMAGEN GOVENDER(Afrique du Sud) a indiqué que le Département des affaires juridiques de l’ONU a appuyé la demande du peuple du Sahara occidental d’exercer son droit à l’autodétermination. Il a exhorté le Conseil de sécurité à soutenir le processus politique entre les parties en s’assurant que le mandat de la MINURSO soit respecté autour de ses trois priorités qui sont: agir en tant qu’instrument de stabilité; agir en tant que mécanisme de mise en œuvre d’un référendum et fournir des informations indépendantes au Secrétariat de l’ONU, au Conseil de sécurité, et à la communauté internationale. Il a souhaité que la dernière colonie située sur le territoire du continent africain puisse enfin être décolonisée. Il a estimé que la persistance de la colonisation du Sahara occidental constituait un déni de l’Acte constitutif de l’Union africaine et une entrave grave au développement économique et social du continent. 
    M. AHMED BOUKHARI, du Front Polisario, a parlé de la situation qui se dégrade sur le terrain au Sahara occidental, et des prisons du Maroc qui sont pleines de détenus politiques sahraouis. Cette situation reflète la dureté de la présence coloniale du Maroc au Sahara occidental. La répression devient féroce, a dit M. Boukhari, en évoquant « la disparition toujours non éclaircie de jeunes Sahraouis ». En 2010, 600 civils sahraouis ont disparu et restent introuvables. Parmi eux on compte des enfants âgés de trois mois à 14 ans, introuvables depuis 2004. Des tombes clandestines de Sahraouis ont été découvertes en 2010, a indiqué M. Boukhari. Ces crimes de guerre restent désespérément impunis, a-t-il déploré. Le Parlement européen et les organisations non gouvernementales « Human Rights Watch » et Amnesty international avaient saisi le Conseil de sécurité des Nations Unies sur ces crimes, mais en vain, a-t-il regretté.
    M. Boukhari a ainsi dénoncé la « politique de deux poids deux mesures », que pratiquent certaines puissances au sein de l’ONU. Il a déploré que la MINURSO ne dispose pas de toutes les prérogatives requises pour mener sa mission. Il a mis en doute l’impartialité et la neutralité de la MINURSO s’agissant de peuple sahraoui. De même, il a déploré l’obstruction systématique du Maroc qui bloque le processus que devrait mener l’Envoyé personnel du Secrétaire général. En définitive, a-t-il dit, la question du Sahara occidental doit être réglée par l’exercice du droit à l’autodétermination auquel a droit le peuple sahraoui. Le Comité spécial des Vingt-Quatre devrait engager des débats approfondis sur la question et se rendre sur le terrain dans les plus brefs délais, car le Sahara occidental reste le dernier pays colonisé de l’Afrique, a rappelé M. Boukhari.

    Département de l’information de l’ONU, 15/06/2012

  • SAHARA OCCIDENTAL : Les Italiens pour un référendum

    Florence abritera aujourd’hui une conférence internationale sous le thème « Le droit aux droits de l’homme » dans les territoires sahraouis occupés.
    Selon les organisateurs de cette conférence placée sous l’égide de la Coordination toscane de soutien à la République sahraouie, le président Mohamed Abdelaziz sera présent. Le président de la région de Toscane, le président de la province de Florence, les maires de la région, des activistes sahraouis, des Amis du peuple sahraoui et des eurodéputés aussi. Objectif de cette conférence : sensibiliser l’opinion publique et attirer l’attention sur la nécessité de parvenir à un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.
    Dans une note introductive annonçant cet rencontre, les organisateurs rappellent « la situation difficile » que vit le peuple sahraoui depuis 1975, suite à « l’occupation militaire de sa terre par le Maroc ». « Après une longue et inégale guerre, suivie d’un cessez-le-feu respecté par les Sahraouis, une partie de ces derniers sont réfugiés pour la plupart dans le désert algérien, vivant dans des camps de toile depuis plus de trente ans, où ils ont construit des villages, des écoles, des hôpitaux, afin de survivre en attendant un référendum pour l’autodétermination, tel que prévu par l’ONU en 1991 » poursuit le texte déplorant « la poursuite des violences et des abus que doivent endurer les Sahraouis qui ont choisi ou ont été incapables de quitter leurs maisons dans les territoires occupés par le Maroc ». Comme lors du démantèlement du « camp de la dignité » de Gdeim Izik, en novembre 2011 dressé par les Sahraouis pour protester contre leur situation de colonisés. 
    Il est relevé dans cette note que « les violations continuelles et répétées des droits de l’homme » par les autorités marocaines d’occupation, sont reconnues et consignées dans le dernier rapport annuel des Nations Unies Face à cette situation écrivent les organisateurs, « nous avons décidé en accord avec les Représentations sahraouies en Toscane et en Italie, d’organiser cette conférence internationale qui sera sanctionnée par une déclaration finale dans laquelle un appel à la tenue d’un référendum d’autodétermination pour mettre fin aux souffrances du peuple sahraoui, sera lancé.
    Boukrine, 15/06/2012
  • Alger : Appel aux bailleurs de fonds face à la gravité de la situation dans le Sahel

    FACE À LA GRAVITÉ DE LA SITUATION HUMANITAIRE DANS LES PAYS DU SAHEL 
    La Croix-Rouge et le Croissant-Rouge en appellent à la générosité des bailleurs de fonds 
    LA CROIX-ROUGE et le CroissantRouge des pays de la sous-région saharosahélienne implorent, depuis Alger, les bailleurs de fonds et les institutions onusiennes de leur prêter main forte en finançant les actions humanitaires au Sahel. Aggravée par la famine, la sécheresse et les maladies, la situation humanitaire dans cette région a empiré en raison des conflits armés, notamment la guerre dans le Nord du Mali qui continue à déstabiliser les populations, les poussant à fuir vers les pays voisins, dont la plupart sont déjà dans la précarité. 
    La sonnette d’alarme a été tirée, hier, à l’occasion du premier Forum des sociétés nationales de la croix rouge et du Croissant rouge des pays du Sahel. En Algérie, on compte plus de 30 000 réfugiés maliens. Au Burkina faso, l’un des pays les plus touchés par la faim et la sécheresse, on a déjà accueilli 65 000 réfugiés alors que 64 000 autres se sont déplacés vers la Mauritanie. 
    Face à cette situation qui dépasse les moyens des pays d’accueil de la région, le représentant du Niger a appelé la Croix rouge et le Croisant rouge à réfléchir à des solutions concrètes pour faire face à ce défi humanitaire et tenir compte des recommandations de Dakar à propos desquelles les sociétés de la Croix rouge et du Croissant rouge ont émis des recommandations. «Ces travaux ont abouti à des recommandations qui incite les bailleurs de fonds, mais aussi les gouvernements, à se pencher d’une manière effective sur les problèmes de la population», a-t-il rappelé, avant d’ajouter que la Croix rouge et le Croissant rouge, n’étant que des auxiliaires des pouvoirs publics, ne peuvent pas agir sans leur soutien. «Malheureusement, les gouvernements ne saisissent pas l’obligation qu’il y a pour eux de s’impliquer dans le combat humanitaire que nous menons», a-t-il regretté. 
    Pour sa part, le représentant du Burkina-faso a averti que l’insécurité alimentaire dont souffre son pays s’est
    accentuée avec la venue des réfugiés maliens sur le sol du Burkina. «Nous sommes déjà déficitaires. Notre récolte céréalière a baissé de 19 % par rapport à l’année précédente, en raison de la sécheresse, et nous avons une carence céréalière de 54 000 tonnes», a-t-il noté, avant d’ajouter que, paradoxalement à ce déficit, son pays est celui qui accueille le plus de réfugiés maliens sur son sol. Idem pour la Mauritanie qui a lancé un message pour le repositionnement des banques alimentaires dans la région de Gorgol, la plus touchée par la famine, afin de répartir les aides sur toutes les régions touchées. 
    Les premiers concernés par ces aides sont les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, précise le représentant de ce pays. L’Algérie, qui a toujours été une terre de refuge pour le peuple sahraoui, s’est proposé de présenter son expérience lors de cette rencontre de trois jours. Le président du Croissant-rouge algérien, Hadj-Hamou Ben Zguir, a affirmé que malgré ces faibles ressources, les sociétés nationales de la Croix rouge et du Croissant rouge ont appris, au fil du temps, à agir pour faire des projets réalisables dans cette sous-région qui souffre de pauvreté, de malnutrition et d’un manque de ressources. Il a insisté sur le fait qu’il faut éviter à ces populations d’être déracinées de leur terre. Aussi, l’aide doit se focaliser sur l’accès à l’eau potable, à la nourriture et à la santé.
    Le Jeune Indépendant, 16/06/2012
  • Mali : L’ONU retarde une intervention militaire contre «Aqmi»

    par Yazid Alilat

    Un léger frémissement dans la situation au Mali, et plus particulièrement le nord du pays, est enregistré depuis quelques jours, sur le plan diplomatique. 
    La désinvolture des autorités maliennes, plutôt des putschistes militaires, devant le pourrissement de la situation au nord du pays, complètement contrôlé par les dissidents touareg et les groupes terroristes d’Aqmi et du Mujao, a fait réagir la Communauté internationale. L’Algérie, bien qu’ayant observé une stricte neutralité dans la crise malienne depuis le début des combats et jusqu’à la chute des villes du nord, la France dorénavant pour une ‘’solution militaire », l’Union africaine et l’ONU, outre la Cédéao, sont aujourd’hui perçus comme des passages obligés pour un règlement rapide de cette crise. Pourtant, le Conseil de sécurité a douché les partisans d’une solution musclée, la Cédéao et l’UA, qui avaient appelé à une intervention militaire au Nord du Mali, contre les groupes armés de tous bords qui contrôlent la région. Premier couac dans le règlement ‘’militaire » de la crise malienne ? En fait, le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas soutenu la résolution apportée, mardi, par l’Union africaine et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest qui est de créer une force d’intervention au Mali. Des représentants du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine avaient également appelé l’Onu à soutenir « en toute urgence » une opération destinée à rétablir l’intégrité territoriale du Mali. L’Union africaine et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest souhaitent créer une force d’intervention et envoyer des troupes au nord du pays, sous mandat de l’Onu, qui a montré cependant une certaine réserve à cette proposition. Sans rejeter l’idée d’une intervention par le biais de cette force, l’Onu s’interroge sur le coût, les véritables raisons, le cadre et les éventuelles conséquences politiques et sociales d’un déploiement militaire massif au Mali. Selon des sources diplomatiques proches de l’organisation, ‘’l’Onu doit en savoir davantage sur les objectifs de la force, comment elle sera mise en œuvre et quels seront ses soutiens logistiques et financiers ». Mais, les portes ne sont pas fermées et de nouvelles discussions sur la situation au Mali sont prévues, cette semaine au Conseil de sécurité. Les membres de l’UA et de la Cédéao devront fournir plus d’informations pour convaincre le Conseil de sécurité de donner son feu vert à une intervention militaire au Mali. 
    TIRS SUR DES AVIONS INCONNUS 
    Par ailleurs, deux avions non identifiés avaient survolé jeudi à l’aube, la ville de Tombouctou, aux mains du groupe touareg Ansar Eddine, allié d’Aqmi. Les membres de ce groupe ont tiré à l’arme lourde sur ces deux avions, sans les atteindre. «Deux avions de couleur blanche survolaient jeudi, la ville de Tombouctou et les islamistes ont tiré avec des armes lourdes contre ces avions», a affirmé Oumar Maïga, un habitant de la ville. Un journaliste local a précisé que les avions n’ont pas été touchés et «ont rapidement pris de l’altitude». Oumar Ould Hammaha, un des chefs militaires du mouvement islamiste Ansar Eddine, qui contrôle Tombouctou avec le soutien d’Aqmi, a confirmé l’information. «Oui, nous avons tiré, et s’il plaît à Dieu, nous allons bientôt abattre des avions ennemis qui survolent Tombouctou. La France, l’ONU, peuvent envoyer tous les moyens du monde. Grâce à Dieu, nous allons vaincre l’ennemi», a-t-il déclaré. Selon plusieurs habitants de Tombouctou, c’est la première fois que les islamistes répliquent à de tels survols. « Depuis un mois, c’est au moins la troisième ou quatrième fois que des avions passent au petit matin. Mais c’est la première fois qu’on a les a vu tirer sur des avions », raconte un habitant. Pour les hommes d’Aqmi, il n’y a aucun doute, ces avions sont des appareils de reconnaissance au profit d’une force militaire étrangère. Oumar Ould Hamaha, second du chef d’Aqmi, ajoute que ‘’nous savons que ce sont des avions espions. Ce sont des avions qui sont en train de photographier. Dites-leur que nous sommes sur le terrain et nous les attendons. On est venu pour défendre l’Islam et on va combattre jusqu’au dernier degré ». A la faveur de la crise libyenne, la branche maghrébine d’Al-Qaïda est soupçonnée de s’être procurée de l’armement antiaérien. Selon des sources sécuritaires de la région, des islamistes – notamment d’Egypte – seraient récemment venus dans le Nord du Mali pour rendre opérationnel cet armement et expliquer son fonctionnement aux jihadistes locaux.
  • Obama dévoile sa stratégie pour l’Afrique

    Le président américain, Barack Obama, a dévoilé, jeudi, sa stratégie en faveur du développement de l’Afrique, avec l’objectif de renforcer la sécurité et la démocratie dans un continent qui fait face à la menace
    d’Al Qaïda et à une offensive économique chinoise. Ce plan vise à encourager le potentiel économique sensationnel du continent en matière de croissance, afin de tirer des millions d’Africains de la pauvreté dans un continent associé à la misère et aux conflits, a déclaré à l’AFP un responsable américain sous couvert d’anonymat. 
    La Maison-Blanche doit se focaliser sur quatre points : renforcer les institutions démocratiques, stimuler la croissance et les investissements, donner la priorité à la paix et la sécurité et promouvoir le développement.
    « Au moment où nous regardons vers l’avenir, il apparaît clairement que l’Afrique est plus importante que jamais pour la sécurité et la prospérité de la communauté internationale et pour les Etats-Unis en particulier », a déclaré le président américain dans un communiqué.
    Alors qu’Al Qaïda cherche à s’implanter du Mali à la Somalie, le Washington Post a rapporté, jeudi, que
    l’armée américaine avait mis en place depuis 2007 un réseau de bases aériennes en Afrique pour surveiller
    secrètement les mouvements islamistes ou rebelles à l’aide de petits avions. La nouvelle stratégie de la Maison Blanche est énoncée près de trois ans après que Barack Obama, dont le père était Kényan, eut arrêté ses priorités pour l’Afrique au cours d’un voyage au Ghana, le seul de son mandat au sud du Sahara.
    Agences
  • Ban Ki-moon : Un mouvement mondial pour le changement

    par Ban Ki-Moon *
    La semaine prochaine, les dirigeants du monde entier se réuniront à l’occasion d’un événement historique : la Conférence des Nations Unies sur le développement durable à Rio de Janeiro. Sera-t-elle une réussite? Je pense que oui. Certes, les négociations durent depuis longtemps. Encore aujourd’hui, il y a plus de désaccords que d’accords quant aux détails de ce qu’il est convenu d’appeler «le document final» qui sera issu de la Conférence. Pourtant, ce ne sera pas le critère déterminant. Ce qui compte bien davantage, c’est ce que la Conférence de Rio a déjà permis d’accomplir : un mouvement mondial pour le changement. 
    Rio +20 est une étape d’un long chemin. Le fameux Sommet «Planète Terre» de 1992 a mis la question du développement durable sur le devant de la scène mondiale. Aujourd’hui, nous avons une conception plus large et plus nuancée de cet impératif vieux comme le monde : comment mieux équilibrer les besoins de développement d’une population mondiale de plus en plus nombreuse, pour que tous puissent récolter les fruits de la prospérité et d’une forte croissance économique, et la nécessité de conserver les ressources les plus précieuses de la planète: la terre, l’air et l’eau. À Rio, plus d’une centaine de chefs d’État et de gouvernement se joindra à quelque 25 000 participants pour tracer la voie de l’avenir. Depuis trop longtemps, nous cherchons à atteindre la prospérité à force de brûler et de consommer. Ce modèle-là est mort et enterré. À Rio, il faut commencer à en inventer un nouveau, un modèle pour l’économie du XXIe siècle, qui brise le mythe selon lequel il faut choisir entre croissance et environnement. 
    De plus en plus, nous comprenons que s’ils se dotent de politiques publiques avisées, les États peuvent assurer la croissance de leur économie, réduire la pauvreté, créer des emplois décents et accélérer le progrès social tout en respectant les ressources naturelles non renouvelables de la Terre. 
    Ainsi, à mon sens, la dynamique du changement est déjà irréversible. Les preuves abondent, sous nos yeux, dans des pays, grands et petits, riches et pauvres. L’Afrique du Sud, la Barbade, le Cambodge, l’Indonésie et la République de Corée, parmi tant d’autres, adoptent déjà des stratégies de croissance verte, qui utilisent mieux les ressources limitées, créent des emplois et favorisent le développement à faible émission de carbone. L’Arménie, l’Azerbaïdjan, l’Égypte, le Kenya, la Jordanie, la Malaisie, le Mexique, le Népal, le Sénégal et l’Ukraine emploient des technologies vertes dans divers secteurs, de l’agriculture au tourisme. 
    La Chine s’est engagée à produire, d’ici à 2020, 16 % de son énergie à partir de ressources renouvelables et prévoit d’investir, dans le cadre de son actuel plan quinquennal, plus de 450 milliards de dollars dans le recyclage des déchets et les technologies propres. Au Brésil, le secteur de la gestion des déchets et du recyclage emploie plus de 500 000 personnes, dont la plupart vivent en marge de la société. Au titre de sa nouvelle loi nationale pour la garantie de l’emploi rural, l’Inde a commencé à payer les citoyens pour qu’ils gèrent mieux les ressources naturelles, comme les forêts et l’eau douce. Partout, les autorités nationales et les autorités locales adoptent des principes et des pratiques qui, mises ensemble, pourraient nous aider à passer de la perspective d’un désastre écologique et de la hausse des inégalités sociales à une nouvelle ère de croissance durable et équilibrée pour tous. 
    Les gouvernements et les États-nations ne sont pas les seuls moteurs de cette transformation. À Rio, plus de 1 000 chefs d’entreprises convergeront de tous les continents pour dire d’une seule voix que les choses ne peuvent plus continuer comme avant. Beaucoup sont membres du Pacte mondial, volontaires d’un mouvement grandissant au sein du secteur privé ayant compris qu’au XXIe siècle, responsabilité des entreprises et développement durable allaient de pair. Ainsi, Nike (champion de la fabrication en «boucle fermée» qui minimise la pollution industrielle) a lancé un nouveau programme baptisé Mata no Peito – expression familière qui signifie «relever un défi» en portugais – pour aider à protéger les écosystèmes des forêts brésiliennes. De son côté, Unilever s’est engagé à acheter l’ensemble de ses matériaux bruts auprès de sources durables d’ici à 2020. La société kényane Safaricom a quant à elle intégré l’égalité des sexes dans ses politiques internes pour créer un environnement favorable aux mères. 
    Pour sa part, Microsoft a annoncé vouloir passer bientôt au zéro carbone. La société chinoise Broad Group, qui fabrique des climatiseurs non électriques dont l’efficacité énergétique est de 200 % supérieure aux appareils ordinaires, se diversifie aujourd’hui dans la fabrication d’autres produits écoénergétiques et dans la construction de bâtiments durables. L’entreprise mauricienne ToughStuff cherche à donner accès à une énergie solaire abordable et fiable à 33 millions d’Africains d’ici à 2016. Enfin, la société d’Abou Dhabi Future Energy Company s’emploie à développer l’accès à l’électricité dans les zones rurales de l’Afghanistan et des îles Tonga dans le Pacifique Sud. 
    L’énergie sera l’un des grands enjeux de la Conférence de Rio. C’est ce que j’appelle le «fil d’or» qui relie les points menant à un avenir durable, c’est-à-dire le principal moteur du développement, de l’inclusion sociale et de la protection de l’environnement, et notamment de la lutte contre le changement climatique. C’est la raison pour laquelle j’ai créé, en 2011, une nouvelle initiative baptisée «Énergie durable pour tous». L’objectif? Assurer un accès universel à des services énergétiques modernes aux 20 % d’habitants de la planète qui en sont exclus, réduire le gaspillage d’énergie en doublant l’efficacité énergétique et doubler la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique mondial. À Rio, pour favoriser la réalisation de ce triple objectif, chefs de gouvernement, dirigeants d’entreprises et acteurs de la société civile annonceront une multitude de mesures visant aussi bien à promouvoir des cuisinières plus propres et plus efficaces qu’à aider les gouvernements à renforcer leur recours à la géothermie et aux autres énergies renouvelables. 
    L’Énergie durable pour tous est le modèle de partenariat de l’avenir. Le principe est simple mais efficace : il s’agit de tirer parti de la faculté sans pareil qu’a l’ONU de pouvoir inviter toutes les parties prenantes à se rassembler autour de la table pour faire cause commune en faveur du bien commun. C’est là au fond tout l’enjeu de Rio +20. Certes, les négociations revêtent en soi une grande importance. Les accords couchés sur le papier aujourd’hui définiront les termes des débats de demain. Mais Rio +20, ce n’est pas que cela. C’est également l’expression d’un mouvement mondial en faveur du changement et aussi un grand pas vers l’avenir que nous voulons. 
    * Secrétaire général des Nations Unies
  • La question du Sahara occidental examinée par le Comité onusien de décolonisation

    NEW YORK – Le Comité de l’ONU chargé d’étudier la situation relative à l’application de la Déclaration onusienne sur l’octroi de l’indépendance, ou « Comité spécial des 24 », a examiné vendredi au siège de l’ONU (New York) les questions des 16 territoires non décolonisés dont le Sahara occidental.
    Au cours de l’examen de la situation du dossier sahraoui, le représentant de l’Afrique du Sud, Maniemagen Govender, a rappelé que le Département des affaires juridiques de l’ONU avait appuyé la demande du peuple du Sahara occidental d’exercer son droit à l’autodétermination.
    Il a alors exhorté le Conseil de sécurité à soutenir le processus politique entre le Front Polisario et le Maroc en s’assurant que le mandat de la MINURSO (Mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) soit respecté autour de ses trois priorités.
    A ce propos, il a souligné que les priorités de la Minurso consistent pour celle-ci à agir en tant qu’instrument de stabilité, de mise en œuvre d’un référendum et de fournir des informations indépendantes au Secrétariat de l’ONU, au Conseil de sécurité, et à la communauté internationale.
    Appelant à ce que la dernière colonie en Afrique puisse enfin être décolonisée, il a estimé que la persistance de la colonisation du Sahara occidental constituait « un déni de l’Acte constitutif de l’Union africaine et une entrave grave au développement économique et social du continent ».
    Pour sa part, la représentante du Venezuela, Maria Elena Anzola Padron, a vigoureusement plaidé en faveur du respect des droits du peuple sahraoui à l’autodétermination et demandé l’application stricte de la résolution 1514 (1960) des Nations unies.
    Tout en appelant le comité des 24 à examiner la réalité de la vie quotidienne des Sahraouis, elle a regretté que la mission de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross, soit suspendue après la décision unilatérale du Maroc de retirer sa confiance. Pour Mme Padron, le peuple sahraoui doit pourtant pouvoir exercer son droit à l’autodétermination et à son indépendance dans les plus brefs délais.
    De son côté, la représentante de l’Equateur, Jenny Lalama-Fernandez, a appuyé la volonté du peuple sahraoui du Sahara occidental d’obtenir un référendum pour l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination. Elle a noté que le rapport du Conseil de sécurité du mois d’avril dernier a mis en évidence « les restrictions imposées par le Maroc à la MINURSO laquelle n’a aucune liberté de circulation ni un accès direct aux populations ou aux organisations locales de défense des droits de l’homme ».
    « Nous sommes devant une situation grave de violation des attributions de l’ONU », a-t-elle estimé en notant que les droits de l’homme continuent d’être violés au Sahara occidental dont les ressources sont illégalement exploitées par le Maroc. Elle a jugé urgent de tout mettre en œuvre pour permettre la décolonisation du dernier pays africain encore sous domination étrangère.
    Lors du débat, la représentante cubaine, Comesan Perdomo, a rappelé le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance. Elle a également indiqué que Cuba continuait d’offrir des formations et des études à 300 jeunes Sahraouis, conformément aux résolutions des Nations unies qui appellent la communauté internationale à fournir une aide à ce peuple.
    Pour sa part, le représentant du Front Polisario à l’ONU, Ahmed Boukhari, a évoqué la situation qui se dégradait sur le terrain au Sahara occidental et a dénoncé les exactions commises par le Maroc à l’encontre de la population sahraouie et des détenus politiques sahraouis dans les prisons marocaines. La répression devient féroce, a souligné M. Boukhari, évoquant la disparition toujours non éclaircie de plusieurs jeunes Sahraouis durant les dernières années.
    En 2010, pas moins de 600 civils sahraouis avaient disparu et restent introuvables, a-t-il rapporté, ajoutant que des enfants âgés de moins de 15 ans sont restés introuvables depuis 2004, tandis que des tombes clandestines de Sahraouis ont été découvertes en 2010.
    « Ces crimes de guerre restent désespérément impunis », a-t-il déploré en rappelant que le Parlement européen et les organisations non gouvernementales telles Human Rights Watch et Amnesty international avaient, en vain, saisi le Conseil de sécurité de l’ONU sur ces crimes. M. Boukhari a ainsi dénoncé « la politique de deux poids deux mesures » que pratiquent certaines puissances au sein de l’ONU.
    Il a également déploré que la MINURSO ne dispose pas de toutes les prérogatives requises pour mener sa mission ainsi que « l’obstruction systématique » du Maroc qui a bloqué le processus que devait mener l’Envoyé personnel du Secrétaire général, Christopher Ross. En définitive, a-t-il soutenu, la question du Sahara occidental doit être réglée par l’exercice du droit à l’autodétermination auquel a droit le peuple sahraoui.
    APS, 16/06/2012
  • Nuevo representante de la ONU Sahara Occidental y nueva derrota marroquí en Naciones Unidas

    Hoy, 15 de junio, Wolfgang Weisbrod-Weber ha sido nombrado nuevo representante especial de Naciones Unidas para el Sahara Occidental y jefe de la Minurso. Sustituye al militar egipcio Hany Abdelaziz cuyo mandato expiró el 30 de abril. Se trata de un diplomático alemán que tiene experiencia en otras misiones de la ONU. Ha estado en Timor Este y en Haití. Lo interesante es que Marruecos ha intentado vetar este nombramiento, que se barajaba desde comienzos de mayo. Como se puede comprobar, sin éxito. Nuevo fracaso de la diplomacia del majzén.
    I. WOLFGANG WEISBROD-WEBER, NUEVO JEFE DE LA MINURSO. COMUNICADO OFICIAL
    Naciones Unidas ha publicado un comunicado oficial (se puede leeraquí el texto original en inglés, así como la traducción española).
    Del comunicado cabe extraer dos datos relevantes y es que ha trabajado en Timor Este y en Haití.
    Su trabajo en Timor Este es importante por las semejanzas del proceso de invasión y descolonización de Timor Este con el del Sahara Occidental. No hay duda de que Weisbrod-Weber aprovechará su experiencia en Timor para manejarse con las autoridades de ocupación marroquíes.
    En cuanto a Haití su experiencia es relevante porque, como se reveló en uno de los cables de Wikileaks, se mostró partidario de reforzar las capacidades de aquella misión de Naciones Unidas (MINUSTAH). Y justamente esto, el reforzamiento de las capacidades de la MINURSO, es a lo que Marruecos se opone.
    II. WOLFGANG WEISBROD-WEBER, ¿UN NOMBRAMIENTO QUE EL MAJZEN HA INTENTADO VETAR EN VANO?
    La primera noticia sobre el eventual nombramiento de Weisbrod-Weber para el puesto de jefe de la MINURSO se dio el 9 de mayo, en exclusiva, por Inner City Press. En aquella información se dijo esto:
    El 10 de mayo el ministro de Asuntos Exteriores marroquí Saad-Edín El Uzmani se ha reunido con Ban. ¿Cuál es el tema de la reunión? Bien, ciertas fuentes han dicho a Inner City Press que Marruecos quiere presionar CONTRA el inminente nombramiento de un alemán como Representante Especial del Secretario General para la Misión en el Sahara Occidental, MINURSO, Wolfgang Weisbrod-Weber.
    Acontecimientos posteriores obligan a matizar esta información, aunque no a desmentirla.
    Sabemos que el ministro marroquí Uzmani viajó a comienzos de mayo a Francia a entrevistarse con el equipo del nuevo presidente François Holande y que luego emprendió viaje a Estados Unidos además de entrevistarse el 10 de mayo con Ban Ki Mun, se entrevistó también el 12 de mayo con William Burns, alto responsable del Departamento de Estado USA. El 18 de mayo el supuesto « jefe » del Gobierno marroquí, Benkirán, se entrevistó con Juan Carlos I y con Rajoy. El 24 de mayo, Hollande finalmente recibió a Mohamed VI, tras las insistentes súplicas de éste.
    El hecho es que el 17 de mayo el majzen decidió retirar su confianza aChristopher Ross, Enviado Personal del Secretario General para Naciones Unidas aun al precio de hundir su credibilidad, tras haberle apoyado el 24 de abril votando afirmativamente la resolución 2044 que decía
    6. (el Consejo de Seguridad) Afirma su enérgico apoyo al compromiso del Secretario General y su Enviado Personal de lograr una solución a la cuestión del Sáhara Occidental en este contexto y pide que se intensifiquen las reuniones y se afiancen los contactos;
    Es posible que las gestiones del majzen, ADEMÁS, de buscar apoyo para el rechazo a Ross, intentaran vetar el nombramiento de Weisbrod-Weber.
    No lo sabemos con certeza.
    Pero el hecho es que Weisbrod-Weber ha sido nombrado nuevo Representante Especial para el Sahara Occidental y nuevo jefe de la MINURSO.
    Hay motivos para pensar que este nombramiento no es del agrado del majzen.
    Desde El Atlantico, 15/06/2012
  • El fútbol de los ignorados

    Por Karlos Zurutuza, enviado especial
    RABUNI, Argelia, jun (IPS) – A su regreso a los campamentos de refugiados de Argelia, el seleccionado saharaui de fútbol hizo un balance positivo de su participación en el torneo mundial de naciones no reconocidas por la FIFA, pese a los problemas para mostrar su bandera debido a presiones del gobierno de Marruecos.
    « Los muchachos se resbalaban en los primeros partidos, pero es normal porque nunca antes habían jugado sobre césped », explicó Mohammad Bugleida, director de deportes del Ministerio de Juventud de la República Árabe Saharaui Democrática (RASD), cuya independencia proclamada en 1976 es reconocida en la actualidad por 82 países. 
    Bugleida y el combinado de fútbol que lidera acaban de volver de la región autónoma del Kurdistán iraquí, donde se realizó el quinto torneo de la Neuville Federation Board (NFB), que reúne a 21 naciones sin estado reconocido por la FIFA (Federación Internacional del Fútbol Asociado). 
    Con una superficie mayor que la de Gran Bretaña, el Sahara Occidental fue víctima de un proceso de descolonización interrumpido en 1976, cuando España, su antigua potencia colonial, dejó ese territorio en manos de Marruecos y Mauritania. 
    Desde el alto al fuego en vigor desde 1991, Rabat controla casi todo ese territorio, incluido la costa bañada por el océano Atlántico, mientras que una exigua franja oriental permanece bajo el mando del Frente Popular de Liberación de Saguía al Hamra y Río de Oro, más conocido como Frente Polisario. 
    Actualmente, entre 200.000 y 250.000 saharauis, según la Organización de las Naciones Unidas (ONU), permanecen refugiados en el desierto de Argelia y dependen exclusivamente de la ayuda internacional. 
    « Hemos tenido problemas para mostrar nuestra bandera debido a las presiones de Rabat al gobierno autónomo del Kurdistán, pero el público nos ha transmitido su solidaridad y su calor », añadió Bugleida desde su oficina en el edificio ministerial, en cuya entrada hay una placa que agradece al sureño ayuntamiento español de Granadilla por colaborar en el equipamiento de las oficinas. 
    Justo en la habitación contigua y perfectamente uniformados con ropa deportiva verde con las siglas de la RASD a su espalda, los 20 jugadores de la escuadra saharaui son agasajados con un almuerzo a base de galletas y café soluble. 
    Como la mayoría, Cori Maaruf, delantero de 26 años, no oculta su satisfacción tras la expedición. 
    « Estoy orgulloso de haber escrito una página más en la historia de nuestro pueblo. En nuestra primera participación, hemos quedado en cuarta posición entre nueve selecciones, y eso que solo hemos entrenado cinco días antes del torneo y sobre la arena », explicó a IPS este joven que ha marcado un gol en el torneo y asegura que no le interesa seguir por televisión la Eurocopa, actualmente en disputa en Polonia y Ucrania. 
    Con tres goles en su haber (dos contra Darfur y uno contra Occitania), Salah Ahmed fue el máximo goleador de la escuadra local en este mundial. 
    « El que algún día podamos jugar representando a un país soberano dependerá de la voluntad de Dios », dijo a IPS este joven de 24 años nacido en el campo de refugiados de Dajla, en el oeste de Argelia. Hasta entonces, el delantero asegura que lucirá con orgullo la enseña nacional saharaui allí donde vaya. 
    Por su parte, Said Saleh, centrocampista de 21 años, sostuvo tras su segundo viaje fuera de los campos de refugiados que, « mucho más importante que los resultados deportivos, es mostrar al mundo que existimos, que hay un pueblo que se llama Sahara Occidental que sobrevive a pesar de décadas de injusta y brutal ocupación ». 
    El primer viaje de Saleh fue a España cuando era niño, gracias a la invitación de una familia madrileña. 
    El secuestro hace siete meses de tres cooperantes, dos españoles y una italiana, junto con la crisis financiera que atraviesa la zona euro han supuesto una drástica merma en el número de niñas y niños saharauis acogidos en familias españolas, así como en la ayuda internacional en su conjunto. 
    Fuentes del Frente Polisario, la máxima autoridad saharaui reconocida por la ONU desde 1979, han trasladado a IPS su preocupación por los bruscos e inesperados recortes señalados. 
    Sin sorpresas 
    El viaje de vuelta desde la región autónoma del Kurdistán iraquí ha pasado por encadenar cuatro aviones y un viaje en autobús a través del desierto argelino. 
    Visiblemente cansados, los jóvenes futbolistas no ven el momento de volver a sus casas de adobe y techo de uralita con sus familias en el refugio. No obstante, nadie se retira sin cumplir antes con todos sus compromisos. 
    En mitad de un desierto que parece extenderse hasta el infinito, los jugadores se sacan una foto de grupo justo antes de que Salleh Abdallahi demuestre su virtuosismo con el balón bajo el sol de Argelia y ante las cámaras de RASD TV, la televisión local saharaui. 
    RASD TV es una organización financiada mayoritariamente por entidades e instituciones vascas y cuya plantilla está compuesta por periodistas locales formados tanto en Argelia como en los mismos campamentos de refugiados. 
    A la sombra que proyecta el muro que rodea al edificio, el ministro de Juventud y Deporte, Mohammad Molud, habla de una experiencia muy positiva, « tanto a nivel profesional como moral », a la vez que destaca la « gran motivación que supone en aras de animar a los más jóvenes a hacer deporte ». 
    Alquilar un campo reglamentario argelino y jugar partidos amistosos contra equipos locales o países vecinos, como Mauritania, son algunas de las propuestas que se barajan para dar continuidad al proyecto. 
    Por el momento, tanto técnicos como jugadores confían en poder volver a participar en la próxima edición de este torneo en 2014. 
    En la V Copa Mundial VIVA (VIVA World Cup), realizada a fines de mayo y comienzos de este mes, no hubo sorpresas: ha ganado Kurdistán. No en vano, el combinado kurdo cuenta con cuatro jugadores en la selección iraquí. Darfur ha sido el último clasificado.(FIN/2012)
    IPS NOTICIAS, 15/06/2012