Mois : juin 2012
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Mille trousseaux scolaires pour les enfants des camps de réfugiés sahraouis
Mille trousseaux scolaires ont été offerts aux enfants des camps de réfugiés sahraouis pour la rentrée 2012-2013. C’est ce qu’a annoncé la représentante du ministère de la Solidarité nationale, hier, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’enfant africain, à Alger.Une journée qui «ne peut être célébrée sans penser aux enfants du Sahara Occidental privés de liberté, de paix, de savoir et d’une vie paisible comme les autres enfants du monde», a souligné Mahrez Lamari, président de la Coordination nationale algérienne de solidarité avec le peuple sahraoui (Cnaps).Pour lui, la solidarité avec ces enfants et tout le peuple sahraoui n’est «ni gouvernementale ni non-gouvernementale, c’est toute l’Algérie qui les soutient».Pour rappel, le Sahara Occidental est une ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975 et 1979 suite au retrait espagnol et mauritanien.S’agissant du Mali, il affirmera que la société civile algérienne a toujours fait preuve de solidarité et d’amitié pour l’unité territoriale de ce pays et pour l’édification d’une démocratie. Pour sa part, le président du Croissant-Rouge du Niger, Ali Bandiare, a estimé que la plupart des enfants du continent africain vivent de nombreux problèmes. Optimiste, il appelle à relever le défi car, dit-il, «les jeunes sont l’avenir de l’Afrique».Rédaction/Le Soir d’Algérie, 17/06/2012 -
Enquête sur les narcotrafiquants: Comment les «M’khaznyas» opèrent-ils ?
Pour comprendre tout ce qui se passe aux frontières Nord-ouest et Sud-ouest du pays, point de départ des narcotrafiquants qui inondent l’Algérie de cannabis, nous nous sommes rendus à Tlemcen, Bab El âssa, Maghnia et Sidi Bel Abbès. Notre périple de 5 jours, nous a permis d’en savoir plus sur le mode opératoire de ces narcotrafiquants,vsans foi ni loi, les traces qu’ils laissent, l’argent qu’ils gagnent. Gâce soit rendue aux enquêteurs spécialisés de la Gendarmerie N ationale, qui nous ont été d’un garnd ‘’Plus’’ pour la confection de ce reportage-témoignage.De notre envoyé spécial à Bab Aâssa Lotfi ItouC’est à partir de ces investigations que nous avons pu avoir beaucoup d’éléments et par la même occasion savoir comment ces réseaux transfrontaliers ciblent l’Algérie à partir du Maroc et de l’Europe. Des mesures ont été prises par les GGF visant à freiner la cadence diabolique des réseaux de drogue qui ne laissent pas échapper une occasion pour envoyer leurs » poisons » vers l’Algérie.Bab El assa à 10 km du Maroc, lieu privilègié des « Hellabas » et des « M’khaznyas »Bab El assa, mercredi 12 juin:Une localité frontalière avec le Maroc là où les Gardes-frontières du 19e GGF relevant de la Gendarmerie Nationale viennent de donner un nouveau coup sévère aux narcotrafiquants en procédant à la saisie 8 tonnes de canabis. Il s’agit de la troisième opération menée depuis le 1er janvier dernier par la 19e GGF de Tlemcen après les 4 et 9 tonnes de drogue saisies depuis avril dernier, respectivement à Lala Aicha et Boudjedour. Face à cette montée inquiétante qui s’inscrit dans une conjoncture très particulière, et vu l’importance des enjeux politico-sécuritaires, le Commandement de la Gendarmerie Nationale a jugé utile de s’adresser aux médias pour faire un point sur la situation et, par la même occasion, de faire un bilan des saisies opérées depuis janvier passé. Une invitation appropriée d’autant plus que notre pays traverse une période cruciale, à cause des sérieuses menaces des narcotrafiquants (Hellabas et M’khaznyas) . Des menaces qui visent à nouïr à la sécurité et à la stabilité de notre pays, entrant, plus loin dans la » sphère » du » Printemps arabe « . La preuve, les desseins visant de faire de l’Algérie un marché de drogue par excellence » orchestrés » par les trafiquants marocains de drogue (qui agissent via d’autres parties) se sont multipliés avec les fournisseurs de drogue. Petite comparaison: En 2011, seulement 30 tonnes de kif traité ont été saisies, l’année suivante, rien que durant les cinq premiers mois, ce sont 60 tonnes du mêmepoison qui sont saisies. Pourquoi cette croissance ? L’Algérie est-t-elle devenue le nouvel eldorado des cartels de drogue marocains ? Que peut-on tirer comme » leçons » à partir de ce » tsunami » de drogue ? la réponse est venue des spécialistes. Selon le Colonel B. N, Commandant de la Compagnie de la Gendarmerie Nationale de Tlemcen, « les narcotrafiquants sont passés à un stade supérieur. Ils font tout pour inonder l’Algérie de drogue. Ils arrivent même à disposer de véhicules volés en Espagne, pour les acheminer vers le Maroc avant de les bourrer de drogue à destination de l’Algérie « , explique-t-il. S’exprimant sur le potentiel des trafiquants de drogue le Colonel nous répond, « le potentiel est inquiétant. D’abord, il faut s’attendre à un développement plus conséquent des réseaux. Ces derniers, peuvent à l’avenir utiliser des armes lourdes pour défendre les quantités de drogue qu’ils transportent. Je parle, ici, des frontières Ouest, car si on prend les frontières Sud du pays, là, les narcotrafiquants ont déjà utilisé des FM/PK contre les GGF pour tenter de faire passer leur drogue « . En effet, les narcotrafiquants sont fortement armés. Ils disposent d’armes automatiques entre autres de Kalachnikovs du type AK/47 et des FM/PK utilisés contre les GGF. C’était le cas il y’a un an, à Tindouf, lorsqu’un convoi composé de deux véhicules de trafiquants avait tué un gendarme. Un autre drame avait eu lieu dans la même wilaya, toujours durant l’année passée, lorsque des trafiquants de cannabis avaient utilisé leurs armes en tirant plusieurs balles sur un gendarme le tuant sur le champ. » Nous sommes conscients des dangers des trafiquants. Ces derniers n’hésiteraient jamais à utiliser leurs armes pour tuer les gendarmes dans le souci de faire parvenir la drogue à sa destination « , explique toujours le Colonel Boukhbiza.60% de la drogue entrant en Algérie part vers la Libye, le Mali et IsraëlPoursuivant son récit, le Colonel Boukhbiza nous fait part d’autres détails intéressants. D’abord sur les destinations des tonnes de drogue qui entrent via le territoire algérien depuis le Maroc. Sur ce point, le Colonel révèle que « d’après nos enquêtes menées depuis de longs mois nous avons pu élucider beaucoup de choses intéressantes. D’abord, les tonnes de drogue qui sont envoyées vers l’Algérie sont destinées à la Libye, au Moyen Orient y compris Israël, cela sans oublier d’autres tonnes qui finissent en Europe et au Mali « , explique-t-il. Et lorsque nous lui avons posé la question si les narcotrafiquants sont en connexion avec les groupes terroristes activant au Sahel, sa réponse était affirmative. » Oui, c’est tout a fait logique de parler de cette connexion. Les narcotrafiquants ont bel et bien un lien avec les terroristes au Sahel. Nous les considérons au même titre que les terroristes. Pour nous, les narcotrafiquants et les terroristes sont nos ennemis et il n’y a aucune différence entre les deux « .Des patrouilles le jour et des embuscades le soirLa nouvelle stratégie des GGF, qui consiste à maintenir une haute surveillance sur les frontières Nord-Ouest s’est avérée très payante. Tout en menant des embuscades nocturnes à des endroits susceptibles de servir de lieu d’acheminement des quantités de drogue, les gendarmes opèrent durant le jour par patrouilles mobiles et pédestres visant à prévenir les pires scénarios. Grâce à ce plan sécuritaire, les gardes-frontières (GGF) relevant de la Gendarmerie Nationale continuent d’asséner des coups durs aux narcotrafiquants sévissant sur la bande frontalière algéro-marocaine. En effet, depuis plusieurs semaines les opérations anti-stups se sont intensifiées au niveau des frontières Ouest, traquant les trafiquants de drogue, avec le maintien d’une forte pression sur les 800 km de frontières. Les résultats de cette traque permanente ne se sont pas fait attendre avec près de 60 tonnes de drogue saisies en l’espace de cinq mois. La nouvelle stratégie des forces de la Gendarmerie Nationale, qui consiste à maintenir une haute surveillance sur les frontières Ouest tout en menant des embuscades nocturnes à des endroits susceptibles de servir de lieu d’infiltration des véhicules bourrés de cannabis, semble payante. La simultanéité des opérations anti-stups avaient permis de mettre la main sur près de 60 tonnes de kif traité, venues du Maroc et destinées aux pays voisins et étrangers.Alerte aux frontières OuestLes réseaux du crime organisé considèrent l’Algérie comme un pays important dans le cadre de leurs activités. Sérieusement implantés en Europe et au Maroc, ces réseaux de trafic de drogue arrivent à voler des véhicules de luxe en Espagne et en Belgique avant de les bourrer de kif traité et les envoyer vers l’Algérie. Pis, les tonnes de cannabis qui transitent via l’Algérie sont destinées à la Libye, au Mali, au Liban, à Israël, à l’Europe et à la Jordanie, confirment les enquêtes menées par la Gendarmerie Nationale. Les troubles sécuritaires existants en Libye, en Tunisie, au Mali et en Egypte ont favorisé la montée des activités du crime organisé, auxquelles l’Algérie fait, aujourd’hui, face. Seule contre tous, l’Algérie est en train de fournir des efforts considérables pour le bien de toute la région du Maghreb. En cinq mois, 59 tonnes de drogue ont été saisies aux frontières Nord-ouest et Sud-ouest du pays. A Tlemcen seulement, 30 tonnes de cannabis ont été interceptées par les gendarmes. Sur le plan régional Ouest ce sont 39 tonnes qui ont été saisies. Alerte. La littérature, le progrès et la technologie sont considérés comme étant de « drogues dures » chez nos voisins européens, mais juste devant nos portes Nord-ouest, la tendance est tout à fait contraire. Ici, le voisin marocain semble décidé à faire de l’Algérie un pays de drogue. La preuve est là, en chiffres. Des chiffres qui n’ont jamais atteint le seuil. Uniquement pour les cinq premiers mois nous sommes déjà arrivés à la barre des 60 tonnes, pourtant infranchissable voilà des années avant. Pourquoi cette montée ? L’Algérie est-t-elle devenue l’eldorado des drogues ? Pourquoi les narcotrafiquants ciblent-ils uniquement notre pays ? Quelles sont les raisons ? Nous allons y répondre à travers ce petit reportage réalisé depuis lundi passé, aux frontières Nord-ouest. Un reportage réalisé en compagnie des GGF (Gardes-frontières) de Aâricha et Bab El assa, respectivement de la 25e et 19e GGF de Tlemcen. Partant des dernières saisies opérées il y a cinq jours où plus de 8 tonnes de drogue avaient été interceptées par les GGF de Tlemcen.Les 25e et 19e GGF veillent 24/24Lundi 11 juin, nous fûmes arrivés à Tlemcen juste quelques heures après les deux coups de filets opérés par les 25e et 19e GGF de Tlemcen. Après une petite halte, nous nous sommes déplacés vers le campement de la 25e GGF d’Aâricha. Ici, les gendarmes jubilent leur butin, ce sont 69 quintaux de kif traité, interceptés à 100 mètres seulement du tracé frontalier algéro-marocain. Selon le Capitaine Hellal, Chef par intérim de la Section de Recherche, l’opération menée, lundi passé, contre les narcotrafiquants a été un succès. » C’était vers les coups de 1H00 du matin. Nous étions embusqués et prêts à agir au cas où des narcotrafiquants utilisent la bande frontalière pour tenter, comme à leur accoutumée, d’introduire la drogue « , explique-t-il. Il ajoute, » Nous étions sur nos gardes d’autant qu’il y’avait ce jour-là le match de football entre l’Algérie et le Mali (joué quelques heures avant). Un évènement important où généralement les narcotrafiquants essayent de profiter pour faire écouler leur drogue via les frontières algériennes, croyant que la surveillance des GGF allait baisser. Et c’était le cas ce jour-là puisque au bout de quelques dizaines de minutes après, soit à 1H30 mn du matin, deux véhicules de marque Mercedes Benz (Sprinter) avaient franchi la frontière, venant du Maroc et partant vers l’Algérie. Les narcotrafiquants roulaient à une vitesse lente, cela pour éviter de faire de bruit dans le but de ne pas éveiller les GGF, mais nous les avons aperçus, déjà. Dix minutes après, nous avons lancé l’assaut contre les deux fourgons, au même moment les occupants des deux engins se sont vite éclipsés en prenant la fuite vers le Maroc, surtout qu’il faisait noir, bien entendu à l’avantage également du terrain qui est accidenté « . Et combien de tonnes ont été saisies ? Le Capitaine Hellal paraît très satisfait du rendement des GGF et nous répond, » lorsque nous avons passé au peigne fin les deux fourgons, (après contrôlé par les artificiers, car il ne faut pas oublier une chose importante, c’est que les narcotrafiquants sont considérés comme des terroristes. Ils peuvent laisser des engins piégés à l’intérieur de leurs véhicules bourrés de kif. Devant cette probabilité, nous agissons toujours après le travail des artificiers qui confirment ou pas l’existence d’un engin explosif). Nous avons saisi à l’intérieur des deux fourgons 6,9 tonnes de cannabis « . Après la 25e GGF d’Aâricha nous nous sommes dirigés, par la suite, vers la 19e GGF de Bab Aâssa, où une autre opération avait eu lieu durant la même nuit et qui s’est soldée par la récupération de plus de 1,1 tonne de kif traité.Les réseaux activant en EuropeD’où parviennent tous ces véhicules bourrés de kif traité ? Comment arrivent-ils à disposer de tant de voitures ? Dans quels pays européens activent les réseaux du crime organisé ? Des questions qui sont élucidées par les gendarmes experts de l’INCC de Bouchaoui. Grâce à ces enquêtes, la Gendarmerie Nationale à pu identifier les marques des véhicules volés en Europe et, par la même occasion, localiser les capitales européennes où ces véhicules sont volés. Au fait, les narcotrafiquants marocains sont en train de mieux s’organiser en bénéficiant, toutefois, de l’aide précieuse de leurs acolytes établis en Europe. Ces derniers sont établis, généralement, en Espagne et en Belgique là où de fortes communautés marocaines sont implantées. Ainsi, de luxueuses voitures, de différentes marques, entre autres, des Range Rover, Mercedes Benz, Volkswagen et Audi A5 sont volés en Europe, puis envoyés au Maroc pour être bourrées de kif et acheminées vers l’Algérie. Ce sont là des éléments d’enquête tirés par les gendarmes qui, au fil des saisies des quantités de drogue ont pu élucider les techniques des réseaux de trafic de cannabis. Donc, il s’agit du crime organisé. » Oui « , nous répond le Colonel A.K..selon qui, » La Gendarmerie Nationale s’adapte à la spécificité du crime dans chaque région du pays. Pour ce qui est de Tlemcen, nos éléments ont acquis une expérience dans le domaine de la lutte contre les stupéfiants et le crime organisé. Grâce à cette expérience nos éléments ont pu s’adapter rapidement et efficacement aux criminels « .Quand les narcos ciblent l’AlgérieEn cinq mois les trafiquants de cannabis ont dû passer à un stade supérieur. La preuve, la quantité de la drogue saisie jusqu’au 11 juin s’élève à 60 tonnes, alors qu’aux années précédentes il s’agissait que de la moitié de ce qui a été intercepté durant l’année en cours. Pourquoi cette montée ? La réponse est claire. L’Algérie est devenue, aujourd’hui, la seule voie sûre pour les narcotrafiquants, car l’éteau s’est resserré en Espagne, d’autant que les narcotrafiquants marocains ont dû abandonner cette piste. Ajouter à cela, l’insécurité qui règne en Libye, en Tunisie, en Egypte et au Mali; ce qui a permis aux narcotrafiquants d’avoir de nouveaux » marchés » où, ils comptent à tout prix acheminer des tonnes de drogue en utilisant les voies algériennes. Il y a une autre explication à cette montée des narcotrafiquants: il se trouve que les stocks de drogue se trouvant dans les dépôts au Maroc débordent. Il s’agit de la drogue de l’année passée dontles narcotrafiquants comptent se débarrasser, à tout prix, en les envoyant vers l’Algérie. Alors que la drogue produite cette année sera, ainsi, remplacée dans les dépôts à la place de l’ancien produit.La guerre aux barons bat son pleinObéissant aux ordres de leurs supérieurs qui se trouvent au Maroc et en Europe, les barons algériens de trafic de drogue sont identifiés par les gendarmes et font l’objet d’une traque sans relâche. Il s’agit de six barons dont les recherches en vue de les interpeller, sont intenses. Selon le Colonel N. B, une banque de données affichant tous les éléments d’enquêtes sur le trafic de drogue est établie à l’INCC de Bouchaoui. C’est à partir de cette banque de données que les criminels les plus dangereux sont recherchés après les avoir identifiés. Ces six barons de drogue sont originaires de l’Ouest du pays, dont l’ âge varie entre 30 et 40 ans seulement.La Gendarmerie Nationale et l’Interpol ensemble pour un même objectifDans le cadre de la lutte contre les réseaux de trafic de drogue la gendarmerie nationale a, à maintes reprises, envoyé des données importantes au profit de l’Interpol. Lors des saisies des véhicules de luxe utilisés par les narcotrafiquants, les marques et les numéros de châssis de ces véhicules seront systématiquement envoyés à Interpol. Cette police internationale lancera à son tour des enquêtes dans le but d’élucider les circonstances des vols de ces engins dans plusieurs villes européennes. Le but est d’arriver à identifier les vrais barons, établis en Europe et qui restent, malgré les coups terribles qui leur sont chaque fois portés, très actifs.L. I.Les Débats, 17/06/2012 -
Weisbrod-Weber succède à Hany AbdelAziz
Wolfgang Weisbrod-Weber est, désormais, le nouveau chef de la Mission des Nations unies pour l’Organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) et représentant spécial de Ban Ki-moon.Wolfgang Weisbrod-Weber succède à l’Egyptien Hany Abdelaziz, dont le mandat a expiré le 30 avril dernier. Fort de ses 28 ans d’expérience au sein des Nations unies, le diplomate allemand a une très bonne connaissance de la direction et de la gestion des opérations de maintien de la paix qu’il a acquises tant au siège de l’ONU que sur le terrain. Directeur de la division Asie et Moyen-Orient du Département des opérations de maintien de la paix depuis 2008, le docteur en philosophie de la « Freie », Université de Berlin, a servi à deux reprises (2008 et 2009), en tant que représentant spécial adjoint par intérim au sein de la Mission de l’ONU en Afghanistan et au Timor oriental et de 2004 à 2006, il a occupé le poste de directeur de la division Europe et Amérique Latine au sein du même département. Selon le porte-parole de Ban Ki-moon, il a promu, dans des conditions difficiles, des dialogues politiques et réussi des réconciliations post-conflit.L’ONU ROUVRE LE DOSSIERLe comité de l’ONU chargé d’étudier la situation relative à l’application de la Déclaration onusienne sur l’octroi de l’indépendance, ou « Comité spécial des 24 », a examiné, vendredi au siège de l’ONU (New York), les questions des 16 territoires non décolonisés dont le Sahara Occidental. Maniemagen Govender, le représentant de l’Afrique du Sud, qui a rappelé au cours des débats que le département des affaires juridiques de l’ONU a appuyé la demande du peuple du Sahara occidental d’exercer son droit à l’autodétermination, exhorte le Conseil de sécurité à soutenir le processus politique entre le Front Polisario et le Maroc en s’assurant que le mandat de la Minurso soit étendu au respect des droits de l’Homme. « La persistance de la colonisation du Sahara occidental constitue un déni de l’acte constitutif de l’Union africaine et une entrave grave au développement économique et social du continent », dit-il. Mme Maria Elena Anzola Padron, la représentante du Venezuela, a mis, quant à elle, l’accent sur la violation des droits de l’homme et l’exploitation illégale des ressources sahraouies par le Maroc.Ahmed Boukhari, le représentant du Front Polisario, a dénoncé pour sa part, la poursuite, des exactions, de la répression, des disparitions de jeunes Sahraouis, de l’obstruction « systématique » du Maroc et de « la politique de deux poids, deux mesures » que pratiquent certaines puissances au sein de l’ONU, comme la France. En 2010, pas moins de 600 Sahraouis avaient disparu, dit-il, ajoutant que des enfants âgés de moins de 15 ans sont restés introuvables depuis 2004, tandis que des tombes clandestines de Sahraouis ont été découvertes en 2010. « Ces crimes de guerre restent désespérément impunis », déplore-t-il, rappelant que le Parlement européen et des organisations non-gouvernementales (Human Rights Watch, Amnesty international, etc.) ont saisi, mais en vain, le Conseil de sécurité sur ces crimes. Tous les intervenants ont exhorté les « Quinze » à régler conformément aux résolutions du Conseil le dernier conflit colonial en Afrique et déploré que la Minurso ne dispose pas de toutes les prérogatives requises pour mener sa mission.UNE REVENDICATION, L’INDÉPENDANCE« Comme vous le savez, la question du Sahara occidental est une question limpide et simple en ce sens qu’elle demeure un problème de décolonisation figurant dans l’agenda des Nations unies depuis 1965. Sa solution réside dans l’exercice par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l’autodétermination en toute liberté et en toute transparence », déclare Mohamed Abdelaziz devant la 2e conférence internationale sur « le Droit, droits de l’homme le Sahara occidental entre l’occupation et l’autodétermination » à Florence. « Depuis 2004, le Maroc ne cesse de dévoiler ses intentions de se soustraire à ses engagements internationaux en rejetant le référendum ou toute autre solution qui ne légitime pas son occupation illégale du Sahara occidental », dit-il, relevant qu’« à ce jour, la communauté internationale n’est pas parvenue à imposer des sanctions et exercer les pressions nécessaires permettant la mise en œuvre de ses décisions ». « Face à cette impasse, il ne reste au peuple sahraoui que de poursuivre sa résistance, à travers un mouvement de protestation pacifique baptisé ‘‘Intifadha de l’indépendance’’, entamée depuis le 21 mai 2005 », souligne le chef de l’Etat sahraoui.Djamel BoukrineHorizons, 16/06/2012 -
La situation des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés "dépasse les limites de l’horreur"
NEW YORK (Nations unies) – Le représentant du Front Polisario à l’ONU, Boukhari Ahmed a affirmé que la situation des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés « dépasse les limites de l’horreur », a indiqué samedi l’agence de presse sahraouie SPS.Intervenant vendredi devant la commission de décolonisation relevant de l’ONU à New York, M. Boukhari a cité « le cas du jeune sahraoui Hamdi Tarfaoui, connu pour action dans le domaine de la défense du droit des sahraouis à l’autodétermination et à l’indépendance, disparu le 18 mai et dont le corps a été retrouvé découpé en morceaux en dehors de la ville occupée d’El-Ayoun, le 29 mai dernier.Il a également cité le cas du jeune sahraoui Saïd Denber, tué par un policier marocain le 21 décembre 2010, par balle à la tête et qui est resté trois jours à la morgue, suite au refus des autorités d’occupation de reconnaître les faits retenus contre les auteurs de ce crime.Le représentant du Front Polisario à l’ONU a affirmé que la situation des droits de l’homme au Sahara occidental occupée « se dégrade de façon continue et méthodique ».Les prisons marocaines sont surpeuplées de détenus politiques sahraouis et de dizaines de sahraouis, arrêtés lors de l’attaque menée contre le camp de Gdeim Izik par les forces de l’occupation marocaine, et « qui attendent toujours l’organisation de procès militaires, ce qui reflète la nature de la présence de l’occupation marocaine dans ce territoire », a-t-il souligné.Il a précisé que la situation catastrophique des droits de l’homme au Sahara occidental avait poussé l’ONU, le parlement européen et les organisations des droits de l’homme à l’instar d’Amnesty International et de Human Rights Watch à appeler le conseil de sécurité à élargir les prérogatives de la Minurso pour englober un mécanisme de contrôle et de protection des droits de l’homme, en attendant de trouver une solution juste et permanente à la question du Sahara occidental ».Le représentant du Front Polisario à l’ONU a critiqué la position de la France au sein du Conseil de sécurité qui refuse de répondre à leur revendication, « imposant la politique des deux poids deux mesures à la question sahraouie ».Il a dénoncé la décision marocaine de refuser de coopérer avec l’envoyé personnel, ce qui reflète « une position irresponsable et pas sérieuse », s’interrogeant sur les attentes de la communauté internationale pour une solution pacifique, juste et durable à la question du Sahara occidental.Il a dit que pour l’ONU, la question du Sahara occidental doit être résolue à travers l’exercice par le peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination, un droit consacré par toutes les résolutions de l’Assemblée Générale et par la Cour internationale de justice (CIJ). « Ce droit, s’il exclut l’option de l’indépendance, tel que voulue par l’occupation marocaine, est contraire à la légalité internationale et au droit international », a-t-il estimé.Les développements relatifs à la question sahraouie « doivent être au centre d’intérêt de la commission, tant que le processus de décolonisation du Sahara occidental n’est pas achevé », a-t-il affirmé.Il a appelé la commission à la nécessité « de tenir une réunion ad hoc sur le Sahara occidental et d’appeler les pays membres de l’ONU, de l’Union africaine et des experts crédibles à un débat, en vue de recouvrer l’autorité et la crédibilité de la commission, l’appelant à organiser une autre visite dans la région pour évaluer la situation sur le terrain, après celle effectuée en mai 1975.M. Boukhari a affirmé dans son intervention devant la commission ad hoc des Groupe des 24, que le Front du Polisario est « entièrement prêt » à soutenir l’action de la commission en vue de finaliser la décolonisation du Sahara occidental, dernière colonie africaine.APS, 17/06/2012 -
Hijos de las Nubes. La última colonia: “Un acercamiento hacia la liberación del Sahara Occidental; verdad mezclada con lucha pacífica.”
Álvaro Longoria y Javier Bardem continúan con su lucha pacífica a favor de la liberación del pueblo Saharaui que comenzó en el Festival Internacional de Cine de Sahara (FiSahara) de 2008. Durante los 80 minutos que dura el documental se hace un repaso a la historia de este conflicto que comenzó a principios de los setenta recogiendo diferentes testimonios de personalidades relevantes.“Vivían siguiendo el volar de las nubes; ahora, desde hace décadas no les dejan andar con ellas.”La mirada de los autores:Conocido es el compromiso que desde el 2008 Javier Bardem y Álvaro Longoria han tenido con la causa saharaui; en este documental nos hablan sobre la historia de este conflicto, los daños que sufren los saharauis, las posibles soluciones que están sobre la mesa, y los papeles que han desarrollado diferentes figuras protagonistas (personalidades de la ONU, políticos internacionales, representantes saharauis, y el silencio de quienes no hablan). A través de este guión, consiguen mostrar todos los puntos de vista que les fue posible; no solo hablan voces que se posicionan a la par que ellos, sino otras que, o bien les parece intrascendente, o que con su silencio otorgan la oscura realidad que les caracteriza.Después de ver el documental, nos queda claro que los inocentes saharauis no han hecho nada para entrar en un conflicto que, sin embargo, ha manchado con sangre y dolor sus vidas. Un pueblo nómada que acompañaba a las nubes, sin política estructurada ni un sistema de infraestructuras, se vio inmerso en la sucia lucha por un territorio que fue explotado por los españoles hasta que abandonaron sin resistencia las marcas del Sahara Occidental. Marruecos, a manos del rey Hassan II lideró la toma de esta tierra, en la que también intervino Argelia. EEUU y Francia, decidieron apoyar a los marroquíes para defender su imagen frente a la Rusia comunista que defendía a Argelia; mientras los saharauis eran asesinados y torturados sin haber hecho nada, ni civiles ni representantes. Los hijos de las nubes ya no podrían seguir viviendo como llevaban haciendo desde hacía siglos.Pocas son las voces que niegan la injusticia y el incumplimiento de los derechos humanos en este conflicto; algunos aceptan la naturaleza de la situación argumentando que el tiempo sanará los daños y debilitará a Marruecos. Aquellos que no hablan otorgan lo que el resto dicen de ellos.El eje central del documental:“Hijos de las nubes. La última colonia” nos habla sobre la situación del conflicto del Sahara Occidental. A través del testimonio de varias personalidades y de documentos históricos, se explica la historia que ha llevado a esta situación a un pueblo caracterizado por su bondad. Todo gira en torno a la explicación de la causa saharaui para que a través del nombre de Javier Bardem sea recordado por todos, incluidos aquellos que pueden ponerle fin a esta representación de la debilidad de la ONU.Mensaje e ideas transmitidas:Más allá del recorrido histórico del conflicto, podemos extraer del documental algunas ideas de gran importancia para entender un poco al pueblo saharaui, y a las posibles causas de que después de más de 30 años todo siga igual pese a la “intervención” de la ONU.Del pueblo saharaui podemos descubrir la gran bondad que caracteriza a este pueblo; el maltrato y la violencia no corren por las venas de esta gente que siempre ha vivido en paz recorriendo el desierto. Es importante conocer esto para entender su inocencia; sin embargo, las generaciones más jóvenes están dispuestas a morir para liberar a su pueblo de este infierno.Por otro lado, la pasividad de la ONU en este conflicto, muestra claramente la debilidad de esta organización internacional, que pierde convicción a través de los sobornos, y la ruptura de lo que ellos mismos han dispuesto. Todo esto junto a la acción de los diferentes gobiernos, explican la permanencia de esta situación.¿Por qué hemos elegido analizar el documental “Hijos de las nubes. La última colonia”?“Hijos de las nubes. La última colonia” no es un simpe documental que nos habla sobre el conflicto del Sahara Occidental; el film de Javier Bardem y Álvaro Longoria muestra diferentes voces del conflicto, nombra a aquellos que no quieren hablar, y consigue a través del uso combinado de documentos históricos, animaciones (de Aleix Saló), y el material grabado, crear una belleza visual con sabor a cine del bueno. El espectador sale satisfecho de las salas porque no deja de prestar atención a la pantalla, porque las animaciones facilitan la comprensión de algunos datos, y la belleza visual consigue aliviar los duros testimonios que en ocasiones se muestran para dar fuerza a la realidad saharaui.Es un documental indispensable para aquellos que defienden la causa saharaui, para los que no conocen el conflicto, y para toda la comunidad internacional que tiene en sus manos el futuro de este pueblo hijo de las nubes. El nombre de Javier Bardem, como uno de los principales representantes de nuestro cine, consigue que la difusión de este documental sea más alta de lo normal.Tráiler de “Hijos de las nubes. La última colonia:Esenciacine, 10/06/2012 -
L’enfant sahraoui à l’honneur
La journée de l’Enfant africain a été célébrée hier Alger en présence d’une délégation composée d’une cinquantaine d’enfants du Sahara occidental venus des camps de réfugiés de Tindouf. « Nous célébrons aujourd’hui, la journée de l’Enfant africain et en tant que société civile algérienne, il nous est impossible de commémorer de telles journées sans évoquer la cause et la lutte du peuple sahraoui », a déclaré Mehrez Lamari, président du Comité national algérien de soutien au peuple sahraoui (CNASPS). Cette manifestation de solidarité, a-t-on estimé, d’une dimension africaine, « est l’expression de l’attachement du peuple algérien et de sa société civile à la légalité internationale et de soutien au droit de l’enfant sahraoui à vivre heureux, libre et indépendant ».Le cas du peuple sahraoui, rappelle-t-il, demeure encore comme étant la dernière colonie en Afrique d’où la nécessité de sensibiliser davantage sur cette question. C’est sur cette base que nous célébrons cette journée, en présence des présidents et représentants des comités de la Croix et Croissant rouge des pays africains, qui se trouvent à Alger pour participer aux travaux du premier forum des Croix et Croissants rouges des pays de la zone sahélo-sahélienne, en cours à Alger. Ce forum, a-t-on précisé, est organisé par le Croissant-rouge algérien.S’exprimant lors de cette cérémonie, Ali Bandiaté, président de la Croix-rouge du Niger, a affirmé que « l’enfant africain est l’avenir et que nul développement dans le continent noir ne peut se faire sans cette enfance appelée à prendre les rênes du développement demain ». L’enfant sahraoui, a-t-il soutenu, en fait partie, inéluctablement.La commémoration de cette date, importante, s’est faite en présence également d’enfants venus des camps de réfugiés sahraouis à Tindouf. Ces enfants, a-t-il expliqué, sont venus porteurs d’un message rappelant la détermination et la lutte d’un peuple pour son indépendance. Nous avons voulu, par cette même occasion, renouveler notre soutien à l’enfant sahraoui, appelé à prendre le flambeau demain.Le ministère de la Solidarité nationale a offert, en donation, aux enfants sahraouis mille (1.000) trousseaux scolaires pour la prochaine rentrée scolaire, réaffirmant ainsi le soutien de l’Etat algérien et de son peuple avec les Sahraouis. Pour sa part, Noureddine Benbraham, commandant général des Scouts musulmans algériens (SMA), a fait savoir qu’un accord de jumelage et de formation a été conclu avec les scouts sahraouis. Il a indiqué, également, qu’un programme est organisé en vue de permettre à trente-cinq enfants sahraouis d’être accueillis chez les familles des enfants scouts algériens pour une période de dix (10) jours. A signaler que le comité de l’Onu chargé d’étudier la situation relative à l’application de la Déclaration onusienne sur l’octroi de l’indépendance, ou « Comité spécial des 24 », a examiné vendredi au siège de l’Onu (New York) les questions des 16 territoires non décolonisés dont le Sahara occidental. Au cours de l’examen de la situation du dossier sahraoui, le représentant de l’Afrique du Sud, Maniemagen Govender, a rappelé que le Département des affaires juridiques de l’Onu avait appuyé la demande du peuple du Sahara occidental d’exercer son droit à l’autodétermination. Il a alors exhorté le Conseil de sécurité à soutenir le processus politique entre le Front Polisario et le Maroc en s’assurant que le mandat de la Minurso (Mission de l’Onu pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) soit respecté autour de ses trois prioritésPar : Massinissa BenlakehalLe Midi Libre, 16/06/2012 -
Un printemps arabe désenchanté
Par Djamel Eddine MerdaciA l’euphorie des révolutions arabes, a succédé le temps des incertitudes. Où que l’on tourne le regard, ce n’est que violence au quotidien, dérives mortelles, et absence de gouvernance. Aux dictateurs implacables, se sont substitués des assemblées élues qui ne dissimulent pas leur caractère théocratique et aspirent à un pouvoir hégémonique.En Tunisie, en Egypte, et en Lybie, c’est un printemps arabe désenchanté qui s’offre au regard. La démocratie tant espérée pour les peuples est contrariée par le travail de sape des amis autoproclamés de ces pays qui ont été les plus prompts à débarrasser les peuples de ses tyrans pour mieux les placer sous la coupe d’apprentis-sorciers qui ne parlent que de restriction des libertés pour lesquelles sont tombés les martyrs tunisiens, égyptiens, et libyens, du printemps arabe.Comme par hasard, ce sont les diverses composantes de la mouvance islamiste qui ont été poussées en avant dans ces pays qui avaient été soumis à des décennies de féroce despotisme des Ben Ali, Kadhafi, et autre Hosni Moubarak.Par une instrumentalisation ouvertement affichée de la religion, cette mouvance affirme islamiser des sociétés qui sont déjà musulmanes depuis des siècles. Elles sont encouragées en cela par des pays qui ont manifestement intérêt à voir le Maghreb, et sa profondeur sahélo-saharienne déstabilisés.Ce sont des pays où le droit de vote n’est même pas reconnu, où les femmes n’ont pas les plus élémentaires droits, comme celui de conduire, qui viennent donner des leçons de bonne conduite à des peuples entiers dans cette région du Maghreb où l’ouverture d’esprit est une tradition solidement ancrée.Les révolutions arabes ont été corrompues, dans leur lettre et leur esprit, par le jeu pervers des monarchies du Golfe font le forcing pour casser les cohésions nationales en favorisant les dissidences et l’arrivée au pouvoir des tendances les plus extrémistes et qui sont incompétentes à gouverner et à redresser la situation économique des pays dont ils auraient la charge. -
Il n’y a pire colonisation que celle du Sahara Occidental
Le Sahara occidental est le dernier de la planète à être encore colonisé et par qui ? Eh bien par un pays arabe. Que l’on se rende compte de la situation, voilà une région collée au royaume du Maroc qui, certes, jadis faisait partie d’une autorité marocaine, mais laquelle ? Il y en avait plusieurs.Toujours est-il que l’Espagne qui conquit les enclaves de Ceuta et de Melilla (qui lui appartiennent toujours) occupa la partie occidentale du Sahara qui s’étendait à toute l’Afrique du nord. Cette région désertique était habitée par des touaregs enracinés dans cette région du Sahel qui englobe Le Niger, le Mali, le sud de l’Algérie, la Mauritanie jusqu’à la partie septentrionale du Sénégal. De présence marocaine il n’y en avait point et lorsque les Espagnols y débarquèrent sur sa cote Atlantique qui faisait partie de cette région ils s’y implantèrent jusqu’en 1975. Ils baptisèrent cette partie occidentale du Sahara sahélien Rio de Oro. En 1975 les Espagnols qui, entre temps s’étaient débarrassés de Franco, mort de sa belle mort et qui remirent en scelle l’Etat de droit et la démocratie s’étaient rendus à la raison, celle de remettre à ses habitants authentiques les clés du Sahara dit espagnol et qui ne l’était plus. D’autant que les Sahraouis s’étaient depuis longtemps organisés et demandaient tous unanimement qu’on leur accordât l’indépendance, à l’instar de tous les peuples anciennement colonisés de la planète. Sous la houlette du Front Polisario les négociations sur la passation de la souveraineté espagnole à celle des représentants du peuple sahraoui étaient bien avancées et allaient pratiquement aboutir quand Hassan II ,roi du Maroc opposa un refus catégorique et proclama au nom d’une hypothétique souveraineté marocaine, dont on ne trouve la trace nulle part dans l’histoire, la marocanisation du Sahara occidental , faisant fi des doléances du peuple sahraoui qui n’ avait jamais eu de lien avec les monarchies et principautés marocaines . La seule présence étrangère qu’il avait admise car il s’agissait d’une supériorité en armes et en puissance c’était celle des Espagnols et uniquement d’eux.La marche verte ou la colonisation de peuplementOn connaissait la fourberie du défunt roi du Maroc Hassan II Mais cette fois-ci il eut un trait de génie qui déclassa définitivement Machiavel. Le monarque chérifien, supposé descendant très éloigné de la fille de notre Prophète, ce qui n’a, du reste jamais été prouvé, ni établi historiquement, fit ce que les Israéliens faisaient déjà en Cisjordanie. Ils implantaient des colonies de juifs sur les terres palestiniennes en imposant à chaque fois la politique du fait accompli Cette stratégie de la perfidie mais qui était payante, Hassan II l’a calquée sur un personnage tout aussi fourbe que lui, Ariel Sharon. Ce dernier n’ ’avait-il pas dit un jour que lorsqu’il y aura trois cent à cinq cent mille colons juifs établis en Cisjordanie il ne sera alors plus question d’un Etat palestinien, en tous cas si une pareille éventualité finissait par arriver, un tel Etat serait tellement réduit qu’il ne serait pas viable. Hassan II qui n’ignorait pas qu’il n’avait ni la puissance ni les soutiens occidentaux dont disposaient et disposent toujours Israël , ne pouvait adopter la stratégie de la colonisation de peuplement à petites doses, car le temps jouait contre lui et que son puissant voisin l’Algérie qui reconnaissait par principe le droit à l’auto détermination du peuple sahraoui , allait réagir . C’est alors que ce roi adopta le plan d’une colonisation massive du Sahara occidental en demandant et en encourageant, souvent en utilisant la force, tous les déshérités de son royaume à envahir à pied le Sahara occidental. Ils se chiffraient par milliers. Il leur dit ceci « Voici l’Eldorado auquel vous avez toujours aspiré. Il est à vous : Prenez-le et que rien ne vous arrête sauf la frontière avec le Sénégal. Vous êtes les pionniers de l’extension du royaume. Vivez là bas, soyez entreprenants, enrichissez-vous ! » Le message fonctionna à merveille car des dizaines de milliers de marocains, tous vivant au dessous du seuil de pauvreté franchirent, en un temps record la frontière qui séparait jusque là l’ex Sahara espagnol du Sud marocain. Ils bousculèrent le peu d’habitants sédentarisés qui y vivaient dans ces petites villes garnisons, anciennement tenues par les Espagnols. Ils le firent avec une extrême brutalité, aidés en cela par la soldatesque marocaine qui semait la peur et le désarroi chez tous les Sahraouis qu’ils rencontraient sur leur passage. S’il y a une image qui s’adapte le mieux à cette « marche verte » c’est celle des troupes d’Attila le hun qui avait envahi l’Europe et arriva jusqu’au porte de Lutèce (Paris). L’exode de milliers de sahraouis commença alors et ils trouvèrent refuge en Algérie dans cette région de Tindouf, qui elle aussi avait été entre 1962 et 1963, le centre d’un conflit dont la cause était cet appétit glouton et vorace d’Hassan II qui revendiquait Tindouf comme possession marocaine.Bientôt quarante ansEn 2015 l’annexion pure et simple du Sahara occidental par le Maroc atteindra sa quarantième année. Ceux qui marchèrent et s’installèrent dans ce pays en 1975, ont une progéniture qui est née là bas et qui se plait à vivre dans ce pays qui n’appartient ni à eux, ni leurs ancêtres. Il sera difficile de déloger des habitants dont le nombre est aujourd’hui évalué par l’ONU comme étant le double de celui des Sahraouis, d’où la complexité de parvenir à un accord entre le colonisateur jouissant du fait accompli et du prétendant à l’indépendance d’un pays qui a le droit international avec lui mais dont il ne pourra, sans doute jamais s’en prévaloir.Seyboustime, 17/06/2012 -
Conférence internationale à Florence sur les droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés
Une conférence internationale pour sensibiliser sur les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental se tiendra samedi à Florence (Italie) sous l’égide de la Coordination toscane de soutien à la République sahraouie, a appris vendredi, l’APS auprès des organisateurs.
La rencontre à laquelle a été invité le président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, et qui verra notamment, la participation d’euro-députés italiens, du président de la région de Toscane, du président de la province de Florence, de maires de la région, d’activistes sahraouis et d’Amis du peuple sahraoui, aura lieu sous le thème “Le droit (des Sahraouis) aux droits de l’homme”, selon la même source.
Dans une note introductive annonçant cet événement, les organisateurs ont rappelé “la situation difficile” que vit le peuple sahraoui depuis 1975, suite à “l’occupation militaire de sa terre par le Maroc”.
“Après une longue et inégale guerre, suivie d’un cessez-le-feu respecté par les Sahraouis, une partie de ces derniers sont réfugiés pour la plupart dans le désert algérien, vivant dans des camps de toile depuis plus de trente ans, où ils ont construit des villages, des écoles, des hôpitaux, afin de survivre en attendant un référendum pour l’autodétermination, tel que prévu par l’ONU en 1991”, a souligné la note.
“Mais si la situation est difficile pour les réfugiés vivant dans des camps en Algérie, plus grave encore est la poursuite des violences et des abus que doivent endurer les Sahraouis qui ont choisi ou ont été incapables de quitter leurs maisons dans les territoires occupés par le Maroc”, ont déploré les organisateurs de la Conférence.
La note a rappelé les violences et les violations des droits de l’homme exercées par les forces marocaines d’occupation notamment, lors du démantèlement du “camp de la dignité” de Gdeim Izik, en novembre 2011 dressé par les Sahraouis près de la capitale Al Ayoune occupée pour protester contre leur situation de colonisés.
Il y est relevé que “les violations continuelles et répétées des droits de l’homme” (par les autorités marocaines d’occupation), dans les territoires sahraouis occupés “sont reconnues et consignées dans le dernier rapport annuel des Nations Unies”.
Face à cette situation, “nous avons décidé en accord avec les Représentations sahraouies en Toscane et en Italie, d’organiser cette conférence internationale pour sensibiliser l’opinion publique et attirer l’attention sur la nécessité de parvenir à un référendum d’autodétermination” du peuple sahraoui, ont précisé les organisateurs.
La rencontre sera sanctionnée d’une déclaration finale dans laquelle les participants appelleront notamment, à la tenue du référendum d’autodétermination pour mettre fin aux souffrances du peuple sahraoui, selon la même source.aps
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La pêche du Sahara : le Maroc joue à cache-cache avec l’UE
Manifestation des pêcheurs sahraouis dans le port de Dakhla Lorsqu’une délégation officieuse du Parlement Européen s’est rendue à Dakhla au Sahara Occidental occupé, le gouvernement marocain à fait sortir la flotte étrangère battant pavillon européen hors du port. Après s’être cachés à 8 km au large des côtes de Dakhla pour la journée, les navires sont revenus.Le 13 juin, un groupe de parlementaires européens a visité la ville de Dakhla au Sahara Occidental occupé dans le cadre du lobbying pour la poursuite de la pêche de l’UE dans le territoire que le Maroc occupe illégalement.Un pêcheur sahraoui de Dakhla dit que les navires de pêche européens, actuellement dans le sud du Sahara Occidental sous pavillons non européens, étaient dans un endroit appelé «La Sarga », à environ 8 km de port de Dakhla, lors de la visite des parlementaires. La délégation serait restée seulement 15 minutes dans le port, au cours desquelles seuls les pêcheurs marocains ont été autorisés à entrer dans la zone.D’après les informations reçues par Western Sahara Resource Watch, la flotte entière de navires industriels privés a été sortie du port avant l’arrivée des députés au port le 13 juin après-midi.Après le départ des parlementaires de la ville, les navires sont revenus. La vidéo ci-dessus a été filmée peu de temps après le retour des navires dans le port.Les Comités de pêcheurs sahraouis ont essayé de rencontrer les membres de la délégation, mais déclarent en avoir été empêchés par les forces de la police marocaine à Dakhla.Une flotte de pêche européenne est actuellement présente dans le Sahara Occidental, et pêche sous divers pavillons de complaisance des Caraïbes. La vidéo montre, entre autres, les navires suédois Meya et Aldo.Les parlementaires en visite auraient été logés à l’hôtel militaire de Dakhla, connu pour n’accueillir normalement que les hauts fonctionnaires de l’armée marocaine. Des sources locales affirment que la délégation a été transportée par les voitures du gouvernement marocain, et accompagnée par les services secrets.Le Maroc occupe illégalement une partie du Sahara Occidental depuis 1975. Selon l’ONU, l’activité sur les ressources naturelles ne peut avoir lieu au Sahara Occidental si elle ne correspond pas aux souhaits et des intérêts du peuple sahraoui. L’UE n’a jamais essayé de vérifier si ses opérations passées remplissaient ces critères.WSRW, 16/06/2012