Mois : juin 2012

  • Fin de l’immunité présidentielle pour Nicolas Sarkozy

    Vendredi à minuit, l’ex-président français, Nicolas Sarkozy, est redevenu un justiciable normal qui risque fort d’être rattrapé par son passé. Les médias font des gorges chaudes d’éventuelles poursuites judiciaires dans des affaires où son nom est cité, telles que l’affaire Bettencourt, où les juges soupçonnent un financement illégal de la campagne électorale de Sarkozy en 2007. Mais pas qu’elle. La publication d’un document, attribué à un proche de Kadhafi, fait état d’un versement de 50 millions d’euros par le gouvernement libyen pour soutenir le candidat Sarkozy à cette même campagne. 
    Pour le moment, aucune enquête judiciaire n’a été lancée. L’autre affaire qui pourrait lui causer des ennuis est celle de l’attentat de Karachi, en 2002, qui a mis la lumière sur le financement occulte de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur, en 1995, par le biais de rétrocommissions versées dans le cadre de contrats d’armement. A cette date, Sarkozy était le ministre du Budget et le porte-parole de campagne de Balladur. L’ex-président français n’est pas au bout de ses peines, il est aussi accusé d’avoir utilisé des fonds publics à des fins personnelles. 
    De 2010 à 2012, il aurait commandité des dizaines d’enquêtes sociologiques, pour plus de deux millions d’euros pris sur le budget de la campagne électorale, bien que cela soit interdit par la loi. On arrive à l’affaire qui continue à faire couler beaucoup d’encre, celle de Mohamed Merah, laquelle, si la thèse du complot est confirmée, risque de faire énormément de bruit. Ce serait pour beaucoup une machination montée de toute pièce par les services secrets français au bénéfice de Sarkozy. Rappelons que ce dernier n’est pas le premier président à être sur le gril après avoir terminé son mandat. M. Chirac a été condamné à deux ans de prison avec sursis, le 15 décembre 2011, dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. Il n’a pas fait appel de cette condamnation.
    Hasna B.
  • Un des otages algériens dans un état critique, l’AFP manipule

    Des terroristes du Mujao avec des armes libyennes. D. R. 
    Un des sept otages algériens enlevés à Gao, au nord du Mali, par le groupe terroriste Mujao, se trouve dans un état grave. Souffrant d’une maladie chronique, le diplomate algérien a finalement reçu, aujourd’hui, des médicaments indispensables pour sa survie, a indiqué Adnane Abou Walid Sahraoui, qui se présente comme le porte-parole de cette organisation extrémiste armée, dans un court message adressé à l’agence gouvernementale française AFP. 
    Ce dernier est revenu sur de prétendues négociations avec les autorités algériennes dont il considère qu’elles ont «bien avancé». 
    L’élément du groupe terroriste, dans une vaine tentative de manipulation, savamment relayée par l’agence de presse française, affirme que les autorités algériennes auraient «accepté le principe du paiement d’une rançon» pour obtenir la libération du consul algérien et de ses six collaborateurs enlevés le 5 avril dernier. «Grotesque intoxication», répond une source sécuritaire contactée par «algeriepatriotique». 
    Ce mouvement terroriste dissident d’Al-Qaïda réclame à l’Algérie 15 millions d’euros pour libérer les otages algériens. Fin avril, il avait dénoncé l’échec de négociations avec Alger et le 8 mai et fixé un ultimatum de «moins de 30 jours» au gouvernement algérien pour satisfaire ses revendications. Selon notre source, l’Algérie ne reviendra jamais sur ses positions fermes quant à la question du paiement des rançons pour l’interdiction de laquelle elle mène une campagne internationale, soutenue par les Etats-Unis. «Il ne faut pas oublier que c’est l’Algérie qui est à l’origine d’une loi incriminant le paiement de la rançon, considérée comme un moyen de financement des groupes terroristes», rappelle-t-on.
    Sonia B.
  • Maroc: pouvoir d’achat revu à la baisse et hausse des prix du carburant

    Les prix à la consommation, en revanche, augmenteraient de 1,27% en 2012 et de 1,90% en 2013, a annoncé le Haut Commissariat Marocain de la Planification avant de ralentir à 0,97% en 2017, a noté le Hait Commissariat de la Planification.
    «Le pouvoir d’achat des ménages serait en dégradation et leur consommation connaîtrait en conséquence une baisse passant de 0.98% en 2012 à 1.53% en 2013, pour se stabiliser aux alentours de 0.97% en 2016-2017»,a-t-il ajouté. «L’investissement de son coté devrait régresser significativement passant de 0,59% en 2012 à 2,72% en 2016, affectant ainsi l’emploi qui connaîtrait des pertes pouvant atteindre le chiffre de 19500 entre 2013 et 2014. 
    Autre effet indésirable de la hausse des prix intérieurs, c’est la perte de la compétitivité des exportations marocaines et, par ricochet, une baisse des importations en raison du repli de la demande intérieur. Au final, le produit intérieur brut (PIB) devrait enregistrer un manque à gagner de 0.39% en 2012 et de 0,74% en 2013-2014, conclut la note du HCP.
  • Le Maroc ne voulait pas du nouveau chef de la MINURSO, l’allemand Wolfgang Weisbrod-Weber

    Le site Inner Press City l’avait annoncé le 9 mai. Le Maroc tente de bloquer la désignation de Weisbrod-Weber à la tête de la MINURSO, Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara Occidental. 
    Le nouveau représentant Personnel du SG de l’ONU et patron de la MINURSO accumule une expérience de 28 ans au sein de l’organisme onusien. Il a servi entre 2006 et 2008 en chef du personnel de la Mission Intégrée des Nations Unies pour Timor-Leste (UNMIT), un contentieux qui ressemble à celui du Sahara Occidental comme deux goûtes d’eau. C’est peut-être la raison des réserves marocaines contre sa nomination. 
    Cette nomination arrive à un moment où la communauté internationale est unanime sur le fait que le Maroc reste la raison qui fait perdurer le conflit du Sahara vieux de 36 ans en voulant imposer son plan d’autonomie pour le Sahara Occidental sous sa souveraineté comme l’unique solution. Et l ’Ordre des Avocats Newyorkais a été claire dans sa mise en garde. « Nous mettons en garde la communauté internationale pour qu’elle s ’abstienne d ’imposer au peuple sahraoui, sans son consentement, un plan excluant l’option de l’indépendance ». 
    Monsieur Weisbrod-Weber devra traiter avec le pays qui vient de désavouer l’Envoyé Spécial du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental, le prestigieux diplomate américain, Christopher Ross. Depuis, les relations du Maroc avec la haute instance onusienne ne sont pas au beau fix.
  • L’ONU doit assumer ses responsabilités dans l’application des décisions de la communauté internationale

    TINDOUF (Camps des réfugiés sahraouis) – Le président de l’Assemblée populaire sahraouie, Khatri Addouh, a appelé les Nations Unis à assumer leurs responsabilités dans l’application des décisions prises par la communauté internationale notamment en ce qui concerne le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    Le responsable sahraoui a affirmé dans une déclaration, à la veille de la conférence internationale sur les droits de l’enfant sahraoui, prévue aux Camps des réfugiés sahraouis à Tindouf, que le peuple sahraoui a réalisé une importante avancée dans sa lutte ce qui lui a permis d’imposer son droit à l’autodétermination » soulignant la responsabilité de l’ONU dans l’application des décisions de la communauté internationale à cet égard.
    La conférence internationale sur les droits de l’enfant sahraoui est « exceptionnelle et revêt une grande importance » car elle se tient dans une conjoncture marquée par la réussite du peuple sahraoui à imposer, à travers son combat juste et légitime, son droit à l’autodétermination et à l’indépendance, a souligné M. Addouh qui rencontrait une délégation algérienne composée de responsables de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH), de parlementaires, de représentants de la société civile et de journalistes.
    Pour sa part, le président de la délégation algérienne, Mohamed Benjedidi, délégué régional de la CNCPPDH pour la région Est du pays, a affirmé que l’Algérie a choisi que les festivités marquant la journée mondiale de l’enfant africain soient célébrées en l’honneur de l’enfant sahraoui.
    Il a indiqué que les travaux de cette conférence seront sanctionnés par la signature d’une série de protocoles entre associations algériennes et sahraouies avec l’organisation d’une session de formation au profit des paramédicaux qui sera encadrée par des médecins de fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche.
    La conférence internationale sur les droits de l’enfant sahraoui se propose de sensibiliser au vécu et aux préoccupations de l’enfant sahraoui dans les camps de réfugiés ou dans les territoires occupés avec la participation d’associations sahraouies et algériennes et d’organisations internationales.
    Cette conférence internationale qui s’étalera jusqu’au 19 juin en cours sous le thème « l’enfant sahraoui entre la réalité actuelle et les chartes internationales » est organisée par la CNCPPDH en collaboration avec l’Union des juristes sahraouis et « l’Union de la jeunesse de Seguia el hamra et Oued addahab ».
    La conférence internationale organisée sous le slogan « pour la dignité de l’enfant sahraoui » verra la participation des membres de la société civile algérienne, des parlementaires algériens, des artistes, des associations non gouvernementales sahraouies ainsi que les différentes institutions sahraouies en relation avec les droits de l’enfant et l’organisation de l’UNESCO représentée par l’ancien joueur international Rabah Madjer, de l’Unicef et le Conseil italien des réfugiés.
    L’organisation de cette manifestation qui aura lieu à l’école du 27 février vise à « vulgariser la culture des droits de l’homme notamment les droits de l’enfant sahraoui et à élaborer des recommandations afin d’approfondir la coopération entre les différentes instances juridiques algériennes et sahraouies », ont indiqué les organisateurs.
    La conférence verra également l’organisation de deux ateliers sur « l’intérêt de l’enfant » et « le suivi sanitaire de la mère et de l’enfant ».
    Des conférences seront animées par des professeurs spécialisés algériens et sahraouis, l’organisation d’expositions sur les violations des droits de l’homme et des activités pour enfants.
    APS, 18/06/2012
  • Le front Polisario affirme sa "pleine disposition" à coopérer avec le nouveau représentant spécial du SG de l’ONU

    BIR LAHLOU – Le front Polisario a affirmé sa « pleine disposition » à coopérer avec le nouveau représentant spécial du secrétaire général de l’organisation des Nations Unies (ONU) pour le Sahara occidental, le diplomate allemand Wolfgang Weisbrod-Weber afin de faciliter sa mission, rapporte dimanche l’agence de presse sahraouie (SPS).
    Selon la même source, le coordinateur sahraoui avec la mission des Nations Unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso), Mohamed Kheddad a indiqué dans un communiqué que le dernier rapport du secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon soumis au Conseil de sécurité « insiste sur la nécessité de renforcer la Minurso aux plans militaire et politique en vue de préserver sa crédibilité et sa neutralité et d’accomplir la mission qui est à l’origine de sa mise en place, celle d’organiser un référendum d’autodétermination ».
    Nous appelons, a-t-il ajouté, « à l’application sans tarder du contenu de ce rapport notamment pour ce qui est de la libre circulation de la Minurso et sa liberté de rencontrer les citoyens, l’ouverture des territoires aux observateurs internationaux ainsi que la situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental ».
    M. Kheddad a par ailleurs dénoncé les « entraves marocaines » visant à empêcher le représentant personnel du SG de l’ONU, Chistopher Ross de visiter les territoires sahraouis occupés ainsi que les tentatives marocaines visant à entraver les démarches de l’organisation onusienne pour la décolonisation de ces territoires.
    APS, 18/06/2012
  • Paris compte rapatrier une partie de ses investissements en Tunisie et le Maroc

    Nombreuses voix commencent à s’élever en France réclamant le transfert d’une partie des investissements que les français ont effectués dans certains pays maghrébins tels que le Maroc et la Tunisie, vers la France, suite à la crise économique et financière qui a frappé les économies et européennes, ainsi que la France. 
    Dans ce cadre, le ministre du redressement de la production, Arnauld Montebourg, veut rapatrier les compagnies françaises sises actuellement en Tunisie et au Maroc pour réduire le taux de chômage. Paris veut revoir ses investissements dans le cadre d’un approche considérant que la crise économique et financière est d’autant plus aigue pour les pays ayant transféré leurs investissements à l’étranger afin de réduite le coût de la production suite aux prix dérisoires de la main d’œuvre dans ces pays. 
    Si elle venait d’être réalisée, cette initiative française sera un coup dur pour l’économie marocaine qui compte en grande partie sur les investissements étrangers, en particulier sur les investissements français, estimés à près de 47.9%, de l’ensemble des investissements étrangers au Maroc, entre 2000 et 2011. Le volume des investissements français au Maroc est estimé à plus de 3 milliards de dollars. La France est également présente au Maroc et en Tunisie, dans plusieurs secteurs, notamment, celui de l’industrie et des prestations, en plus de celui de réalisation du projet Renault, avec une capacité de production estimée à 600 unités par an. 
    Il est également à noter que la France a réalisé une grande partie de ses investissements à l’étranger en Tunisie, représentés dans des usines de l’agroalimentaire et des prestations. La France a également eu des relations économiques et commerciales avec les familles Trabelci et Ben Ali et est représentée en Tunisie par plus de 700 entreprises et compagnies.
    Numidianews, 17/06/2012
  • La victoire des socialistes aux législatives en France peut bousculer quelques lignes au Maghreb

    Le parti socialiste français a remporté une large victoire aux élections législatives, obtenant la majorité absolue, ce qui lui offre une marge importante vis-à-vis de ses alliés. Ce résultat donne une certaine clarté dans la politique qui sera suivie par la France dans différents domaines qui concernent, directement ou indirectement, les pays maghrébins : politique envers les immigrés, politique méditerranéenne, coopération nord-sud, relations avec l’Afrique et le monde arabe.
    La France a voté à gauche aux législatives de dimanche 17 juin. Le parti Socialiste dépasse le cap des trois cents sièges, obtenant la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Il associera ses alliés, notamment les Verts, au gouvernement, mais sa marge de manœuvre lui permettra de trancher sur des sujets délicats qui peuvent heurter ses alliés écologistes ou ceux du Front de gauche.
    Le Front National, parti d’extrême-droite, fait son retour au Parlement, avec deux sièges, mais l’évènement aura une portée symbolique plus que politique. Il ne change rien aux données fondamentales de la vie politique française, qui sera orientée à gauche, dans la foulée de l’élection de François Hollande à la présidence de la République le 10 mai. Le succès de la gauche confirme également les victoires socialistes antérieures remportées depuis trois ans, aux élections locales, cantonales, au sénat puis aux présidentielles.
    Ce virage à gauche soulage les Maghrébins établis en France, ainsi que les Français d’origine maghrébine et africaine. Le thème de la sécurité, auquel étaient implicitement associés les étrangers, était devenu omniprésent dans le débat politique français, particulièrement durant le mandat de Nicolas Sarkozy. Il avait créé un climat difficile, exploité par le Front National pour mettre en accusation les étrangers.
    En politique étrangère, si quelques lignes bougent, la victoire des socialistes aux législatives en France ne change pas fondamentalement la politique française envers le Maghreb. Pour la France, ce sera toutefois une aubaine pour faire oublier les échecs répétés de Nicolas Sarkozy, ses choix controversés et ses aventures en Afrique du Nord.
    L’ancien président français avait choisi l’Egyptien Hosni Moubarak pour co-présider son projet d’Union pour la méditerranée (UPM), et le tunisien Zine El-Abidine Ben Ali devait offrir un siège à l’organisation. En Libye, l’engagement de la France a provoqué la fin du régime de Maammar Kadhafi, mais il a précipité le pays dans le chaos, avec des effets collatéraux dramatiques dans le Sahel. La crise malienne est ainsi le résultat direct de la déstabilisation de la Libye, avec notamment le retour de milliers de Touareg jusque-là stabilisés en Libye, ainsi que la circulation d’armes provenant des arsenaux libyens.
    La nouvelle diplomatie française attendue au Mali
    Sur le dossier du Sahara Occidental, les socialistes français sont traditionnellement plus favorables aux revendications du Polisario, mais rien n’indique un fléchissement de la position officielle française, plutôt favorable au Maroc. Auteur d’un lobbying très efficace, les dirigeants marocains ont ainsi réussi à établir de multiples réseaux avec les dirigeants français, hommes politique, chefs d’entreprises ou intellectuels, dont beaucoup passent leurs vacances au Maroc quand ils n’y possèdent pas de résidence. La culture politique algérienne est rébarbative à ces pratiques.
    C’est cependant au Mali, où domine une situation très complexe, que la nouvelle diplomatie française sera mise à l’épreuve. La France, qui voulait susciter une action de la Cédéao (Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest), devra agir en tenant compte du poids de l’Algérie, de la situation interne du Mali, et du danger qui plane sur les otages algériens et français détenus par des groupuscules djihadistes dans le nord du Mali.
    La nouvelle diplomatie française devra également gérer les conséquences du « printemps arabe », avec des lignes qui bougent dans la plupart des pays. L’instabilité en Tunisie, la menace de chaos en Libye, les incertitudes en Egypte, l’immobilisme en Algérie et la discrétion marocaine constitueront autant de dossiers complexes, imbriqués entre eux, que la France devra traiter avec beaucoup de tact.
    Maghreb Emergent, 17/06/2012
  • Sahara Occidental : Incompetencia y perseverancia

    Ya en dos ocasiones por este sello, Medio Azar, ahondé el conflicto entre la República Árabe Saharaui Democrática y Marruecos, que más bien, se ha convertido en tema de la agenda política internacional, y hace días hubo movimientos en la Organización de las Naciones Unidas al respecto. Revisemos.
    El pasado 15 de junio, el Comité de Descolonización de la ONU dio espacio al análisis de la añeja ocupación ilegal marroquí del territorio saharaui, donde Ahmed Bujari, representante del Frente Polisario instó a que se respete la autodeterminación del pueblo habitante.
    “Para la ONU la cuestión del Sahara occidental ha de resolverse mediante el ejercicio del derecho a la autodeterminación del pueblo saharaui. El prometido referéndum no se ha realizado. Los derechos humanos se siguen violando impunemente y los recursos naturales del territorio objeto de un expolio acelerado con la participación y concurso de postores de toda calaña, incluida la Unión Europea”, dijo el representante.
    La Misión de Naciones Unidas para el referendo en el Sahara Occidental (el MINURSO, por sus siglas en francés), visitaría el territorio ocupado para organizar el consenso, sin embargo, eso no ha pasado, y a decir de Bujari, “renunciar a ese logro, como consecuencia de la arbitrariedad y la estrategia de la obstrucción de la potencia ocupante, es aceptar la derrota del sistema internacional”.
    Durante el pasado día 15, también denunció que la MINURSO está atada de manos.
    “La MINURSO no tiene libertad de movimientos ni acceso directo a la población civil ni tampoco contactos con los defensores de derechos humanos saharauis. Según el informe, las comunicaciones de la MINURSO con la sede de la ONU en Nueva York fueron objeto de espionaje, que sus automóviles se ven forzadas a llevar matrículas marroquíes-contrariamente a la norma general- mientras la sede de la MINURSO en el territorio se encuentra rodeada de banderas marroquíes”, puntualizó.
    Las últimas negociaciones directas entre representantes saharauis y marroquíes, se celebraron en marzo, en Nueva York, donde el acuerdo final fue, primero, que habría un visitante al terreno que agilizaría las negociaciones entre los meses junio y julio del presente año, y dos, la llegada del Secretario General por primera vez a la RASD en el pasado mayo, empero, el delegado del Frente Polisario explicó su porqué del caso omiso a los compromisos.
    “No obstante, Sr, Presidente, ninguno de estos acuerdos se ha cumplido hasta ahora como consecuencia de la decisión de Marruecos, comunicada oficialmente al SG el pasado 6 de mayo de poner fin a su cooperación con el enviado personal”. El Secretario General ha retirado públicamente su confianza y apoyo a su enviado personal. Estamos de nuevo ante una nueva y altamente peligrosa obstrucción a los esfuerzos de la ONU por poner fin a este último problema colonial africano en la agenda del Comité.
    Pero el discurso del comisionado ante el Comité de Descolonización de la Onu, no quedó ahí, pues mencionó que “la represión ha traspasado las fronteras del horror”.
    No tengo la certeza de que a raíz de esta exposición, Ban Ki-moon, Secretario General, haya decido cambiar a su representante especial y jefe de la MINURSO, pero el hecho es ese.
    El 15 de junio de 2012, el alemán Wolfgang Weisbrod-Weber fue anunciado como ocupante del cargo en sustitución del egipcio Hany Abdel-Aziz, quien se mantenía en la misión desde octubre de 2009.
    Acerca del funcionario bávaro, el vocero de Ban Ki-moon sentenció que “el señor Weisbrod-Weber aporta 28 años de experiencia con Naciones Unidas y cuenta con fuertes antecedentes en dirección y manejo de mantenimiento de paz en sedes y operaciones de campo. En condiciones desafiantes, él ha promovido el diálogo político, el avance del régimen de derecho y la reconciliación posterior al conflicto”.
    A dos conclusiones llego. 1. La confirmación de la incompetencia de la ONU y 2. la perseverancia del movimitneo pacífico por la liberación del Sahara.
    Les recuerdo que este territorio cuenta con el reconocimiento de 80 países, entre los cuales México se encuentra, incluso formó parte de la Feria de las Culturas Amigas en nuestro país. Finalmente les vuelvo a extender la invitación a que apoyen la causa a través cartas en busca de ejercer presión. Les dejo los datos de la Embajada del Reino de Marruecos en México y América Central: sifamex@prodigy.net.mx.
  • Le statu quo comme unique stratégie ?

    Cela s’est passé en mai, cependant on ne cessera de ressentir les effets d’une telle décision dans les semaines, les mois, voire les années à venir.
    La décision du Maroc de retirer sa confiance à l’émissaire spécial de l’ONU, Christopher Ross, ne va pas régler le conflit du Sahara occidental, qui devient le conflit le plus ancien au monde et qui dure. Le gouvernement marocain a qualifié de « partiales » et de « déséquilibrées » les positions du diplomate américain Christopher Ross, en charge du contentieux sahraoui. L’ONU n’a pas manqué de réitérer immédiatement sa « toute confiance » à son envoyé spécial. Soufflant le chaud et le froid, Rabat a joué, depuis, l’apaisement mais tout en demandant à ce qu’un nouvel envoyé spécial soit nommé, suggérant au passage, que ce soit un Européen.
    Bien entendu, cette situation favorise une fois de plus le statu quo même si les autorités marocaines, selon les déclarations du ministre marocain délégué aux Affaires étrangères, Youssef Amrani, ont indiqué que « le Maroc restera engagé avec sérieux (…) dans les efforts de l’ONU pour dépasser l’impasse ».
    Cela étant, s’il y a des avantages à tirer du statu quo, il n’en demeure pas moins que la décision marocaine a des répercussions négatives, notamment en embourbant plus le conflit dans la stagnation, mais en jetant aussi de sérieux doutes quant à la bonne volonté marocaine d’en finir avec ce problème. 
    Cela est d’autant plus vrai que la contestation marocaine accompagnée d’un retrait de confiance met mal à l’aise l’ONU. Celle-ci ne peut non plus abonder dans le sens de Rabat sans être accusée à son tour de partialité, mais cette fois par les Sahraouis et la communauté internationale.
    Pourtant, on le sait bien, en dehors d’un règlement sous l’égide de l’ONU, rien n’est possible au Sahara Occidental. La seule solution envisageable politiquement demeure le référendum dont les Marocains ne veulent même pas entendre parler.
    Dans le même temps comment interpréter l’appel du gouvernement marocain aux Nations unies pour que l’organisation rende justice au Maroc ? Le ministre marocain de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi a transmis une demande officielle à l’ONU indiquant que « le dossier du Sahara est entre les mains du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon afin de rendre justice au Maroc et de redresser le processus de négociations », soulignant au passage que « le Maroc s’inquiète car ce dossier a trop duré au sein de l’ONU ».
    Dire la chose et son contraire peut ressembler à des manœuvres pour temporiser. Effectivement, malgré la volte-face marocaine concernant Ross, il n’en demeure pas moins que Rabat s’en remet toujours à l’ONU. Mais l’ONU est mise dos au mur quand son représentant qui a pu le plus fait avancer le dossier, est refusé par une des parties du conflit.
    On en est finalement à chercher un remplaçant pour Ross, indiquant que le Maroc a quelque part gagné la partie. Le nom de l’ancien secrétaire d’Etat américain, Collin Powell, a circulé un temps. Puis on aurait opté pour un Européen.
    BLOCAGE ?
    Il n’en demeure pas moins que la situation est bloquée pour un temps, hypothéquant même les timides avancées des pourparlers indirects de Manhasset. Neuf rounds de discussion dont le seul bilan, il est vrai, sont les rounds eux-mêmes. Les deux antagonistes ne se parlaient même pas. 
    Quant à l’ONU, son Conseil de sécurité a surtout épinglé dans sa résolution de ce mois d’avril le comportement des autorités marocaines envers les Casques bleus et les Sahraouis. L’organisation internationale avait également demandé à Rabat « d’améliorer la situation des droits de l’Homme » au Sahara Occidental. 
    En dehors de l’ONU, on retrouve des positions partiales comme celle de la France, soutien traditionnel du Maroc qui a répété « son appui au plan d’autonomie marocain, qui est la seule proposition réaliste aujourd’hui sur la table des négociations et qui constitue la base sérieuse et crédible d’une solution ». Un appui à une colonisation aux formes adoucies. Avec l’élection de François Hollande à la tête de l’Etat français, les Sahraouis n’ont pas manqué d’aller plaider leur cause et éviter que ce « soutien indéfectible » soit au détriment de la justice. Ils ont demandé à François Hollande de soutenir « le droit à l’existence du Sahara occidental ». 
    Washington, pour sa part, s’est déclaré en février favorable à une solution « mutuellement acceptable ». Une solution qui n’a pas encore pointé le bout du nez.
    On le sait bien, depuis la fin des affrontements armés, il y a plus de 20 ans, le conflit sahraoui ne se fait plus sur les terrains désertiques des Reguibat. Il se joue essentiellement dans les couloirs et les salles calfeutrées des bureaux des affaires étrangères du monde.
    Horizons, 15/06/2012