Mois : mai 2012

  • Le dossier des droits des travailleurs sahraouis hérités de l’époque coloniale « engage » l’Etat espagnol

    CHAHID EL HAFEDH (camps des réfugiés sahraouis) – Le dossier des droits des travailleurs sahraouis hérités de l’époque coloniale qui a connu un « important progrès engage désormais l’Etat espagnol », a déclaré, lundi à l’Agence de presse sahraouie (SPS), le secrétaire général de l’Union des travailleurs de Sakia El Hamra et Rio de Oro (UGSARIO), Mohamed Cheikh Lahbib.
    « C’est désormais une question de temps » et c’est un dossier qui engage l’Etat espagnol », a déclaré M. Lahbib à SPS, la veille de la célébration de la fête des travailleurs, estimant que la divergence des positions des formations politiques espagnoles n’a plus d’importance, l’essentiel est d’accélérer l’application de la décision publiée en août dernier dans le journal officiel espagnol ».
    L’UGSARIO œuvre à amener les différents groupes parlementaires à exercer une pression sur « le gouvernement pour accélérer l’application de cette décision ».
    Le dossier des droits des travailleurs sahraouis hérités de l’époque coloniale a été adopté à la faveur d’une recommandation soumise au sénat espagnol avant sa publication dans le journal officiel espagnol, numéro 184 paru le 02 août 2011.
    Selon la recommandation, la sécurité sociale espagnole promet d’élaborer, en deux mois, un rapport comprenant les listes des Sahraouis qui ont travaillé dans des sociétés espagnoles jusqu’au retrait de l’Espagne du Sahara Occidental en février 1976.
    La recommandation devait être appliquée en octobre dernier, deux mois après sa publication dans le journal officiel, a indiqué le Secrétaire général de l’UGSARIO, alors que le gouvernement socialiste avait annoncé l’organisation en novembre dernier, d’élections législatives anticipées, entravant ainsi l’application des recommandations et résolutions.
    Par ailleurs, M. Lahbib a salué les efforts des travailleurs sahraouis, indiquant que cette célébration aura comme slogan « pour la protection des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés ». Des travailleurs de différentes institutions sahraouies seront honorés lors des festivités prévues mardi.
  • Le Conseil des ministres sahraoui réitère son appel à la protection des citoyens sahraouis dans les territoires occupés

    CHAHID EL HAFEDH (camps des réfugiés sahraouis) – Le Conseil des ministres sahraoui a réitéré son appel à la protection des citoyens sahraouis dans les territoires occupés à travers la mise en place d’un « mécanisme de contrôle » condamnant la récente « agression barbare » des forces marocaines contre des citoyens innocents, a indiqué lundi un communiqué de l’Agence de presse sahraouie (SPS).
    Le conseil tenu dimanche sous la présidence de Mohamed Abdelaziz, président de la République sahraouie et secrétaire général du Front Polisario, a été sanctionné par un communiqué dans lequel il a condamné « les politiques répressives des autorités marocaines dans les territoires occupés », dont la récente « agression barbare » des forces marocaines contre des citoyens innocents (27-28 avril).
    Le document appelle également la communauté internationale à « intervenir » pour amener l’Etat marocain à libérer tous les détenus politiques sahraouis et à faire la lumière sur le sort de plus de 651 détenus sahraouis portés disparus.
    La réunion a été une occasion pour examiner et approuver des projets de loi avant leur soumission au conseil national pour adoption.
    Elle a également porté sur les préparatifs de la 2ème conférence nationale sur les politiques destinées aux jeunes et du 9ème festival du cinéma, ainsi que le festival de la culture et des arts populaires prévu à Dakhla.
    La célébration de la fête des travailleurs et les derniers développements de l’Intifada pour l’indépendance étaient aussi au menu.
    La réunion a en outre examiné et approuvé le statut de magistrature qui sera soumis à la prochaine législature du conseil national. Il a, par ailleurs, été question de passer en revue les préparatifs de la 2ème conférence nationale sur les politiques destinées aux jeunes qui se tiendra les 10 et 11 mai prochain à Aousserd pour examiner les moyens d’encadrer, de former et de recruter les jeunes et de leur permettre de participer activement à la bataille nationale pour la libération et l’édification des institutions de l’Etat sahraoui.
    APS, 1/05/2012
  • Sahara Occidental, Le mandat de la Minurso prolongé d’une année

    Le mandat de la mission des Nations Unies pour le Sahara Occidental a été prolongé d’une année. C’est le résultat d’une nouvelle résolution du Conseil de sécurité qui s’est réuni mardi, à l’occasion. La résolution 2204 (2012) souligne, selon l’APS, que le Conseil de sécurité «appelle les parties (Front Polisario et Maroc) à poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général de l’ONU, sans conditions préalables et de bonne foi, en vue de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d’accords conformes avec les buts et principes de la Charte des Nations Unies». Il a aussi exhorté les Etats membres de l’ONU «à apporter un concours approprié à ces négociations», tout en les invitant à apporter leur contribution pour «financer le dispositif des mesures de confiance qui permettent les visites entre les membres de familles séparées, ainsi que pour d’autres mesures de confiance convenues entre les deux parties». 
    En outre, l’organe de décision de l’ONU a demandé aux deux parties en conflit de «continuer à faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin d’entrer dans une phase plus intensive et substantielle des négociations, assurant ainsi la mise en œuvre des résolutions précédentes du Conseil de sécurité et le succès des négociations par la poursuite de leurs discussions». Aussi, il a salué «l’engagement des parties à poursuivre le processus des négociations informelles en vue de la préparation d’un 5ème round de négociations formelles». A ce propos, il a souligné que «le réalisme et l’esprit de compromis par les deux parties sont essentielles pour réaliser des progrès dans les négociations». 
    La résolution a également souligné «qu’il est important d’améliorer la situation des Droits de l’Homme au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés de Tindouf». Elle met en avant la nécessité de mettre en place des «mesures indépendantes et crédibles» pour surveiller le respect de ces droits. Sur ce point, le Conseil de sécurité affirme non seulement son «soutien pour l’engagement du Secrétaire général de l’ONU et son Envoyé personnel Christopher Ross à trouver une solution à la question du Sahara occidental», mais il appelle aussi à «l’intensification du rythme des réunions (entre les deux parties au conflit) et au renforcement de leurs contacts». 
    Cette nouvelle résolution semble satisfaire les deux parties en conflit. Ainsi, «le Front Polisario exprime sa reconnaissance aux membres du Conseil qui, malgré les intrigues et subterfuges de certains, sont restés attachés au respect de la légalité internationale en reprenant dans leur résolution la substance du dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU», a souligné M. Ahmed Boukhari, représentant du Polisario à l’ONU dans une déclaration. Pour lui, le Conseil «continue à réitérer, comme d’ailleurs l’Assemblée générale de l’ONU, son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à réaffirmer que l’objectif des négociations entre les parties est de parvenir à une solution qui garantit ce droit inaliénable». 
    De son côté, le Maroc s’est dit «satisfait» de cette résolution. «Cette résolution, qui renouvelle le mandat de la MINURSO jusqu’au 30 avril 2013, consolide les paramètres de la solution politique, conforte le processus de négociations comme voie unique de règlement (…) et apporte des clarifications essentielles concernant la dimension humaine de ce différend régional», indique un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères, repris par l’AFP. La mission des Nations Unies pour le Sahara occidental est composée de militaires et de civils. Elle est chargée, depuis 1991, de veiller à l’application du cessez-le-feu entre le Maroc et le Sahara Occidental en attendant un référendum d’autodétermination. Une solution que le Maroc rejette pour l’instant. Rabat propose une «large autonomie». Une option rejetée par les Sahraouis qui renvoient les Marocains à la légalité internationale.
    Akli Ouali/agences
    Le Carrefour d’Algérie, 01/05/2012