Mois : avril 2012

  • Document confidentiel : La stratégie mauritanienne contre Al Qaïda

    Un document confidentiel révèle le plan antiterrorisme : La stratégie mauritanienne contre Al Qaïda
    Le 14 décembre 2008, la Mauritanie avait été secouée par une embuscade meurtrière ciblant une patrouille de l’armée mauritanienne, bilan : 12 soldats tués par les terroristes d’Al Qaïda. Cet attentat terroriste a été la mèche qui a mis le feu en Mauritanie, laquelle elle s’est engagée dans une longue lutte contre le phénomène du terrorisme. Une lutte qui s’est traduite par la mise en place d’une stratégie qui va concerner tous les aspects confondus. Une lutte économique, sociale, idéologique et politique, voilà ce que les autorités mauritaniennes entendent de répondre face aux menaces d’Al Qaïda. Aujourd’hui, le journal Les Débats publie un important document sur la stratégie mauritanienne contre le terrorisme.
    La société mauritanienne a été, depuis longtemps, connue pour être une société d’islam sunnite malikite, connue pour être une société de tolérance et de pardon. Elle était, d’ailleurs, connue dans le monde musulman et dans le continent africain de son islam saint et loin d’avoir les idées extrémistes, basées sur le fondamentalisme et la violence. Toutefois, l’apparition de la mondialisation a fini par affectée la société Mauritanienne qui a été confrontée à de nouvelles cultures et idéologies internationales. Ainsi, de nouvelles «traductions» de l’islam ont fait surface, étrangères au Mauritanie et c’est ce qui a résulté, en outre, l’apparition de phénomène du terrorisme dans ce pays voisin. «Guerre» froide contre le terrorisme, la violence et la criminalité. Pour contrer ce danger, venant d’ailleurs, les autorités mauritaniennes ont commencé à étudier ce phénomène et de préparer un avenir inquiétant. En 2008, une stratégie de lutte contre le terrorisme a été élaborée par la Mauritanie. Avant de lutter par la voie de la force, contre les groupes terroristes radicaux, la Mauritanie à songer de mener un «combat» au développement économique des zones les plus éloignées du pays. Puis, de mener une lutte de proximité qui vise à faire convaincre la population plantée dans les zones lointaines, telles les nomades et les plus pauvres des répercussions graves de l’idéologie des terroristes. Un travail qui nécessite beaucoup de moyens, de finance, de volonté et de sacrifice, mais dans cet aspect, les autorités mauritaniennes semblent déterminées d’aller jusqu’au bout avec l’aide précieuse de l’Algérie (dans le cadre de l’Unté de fusion et de liaison).
    50 itinéraires des terroristes identifiés par l’armée mauritanienne
    Sur le plan sécuritaire, la Mauritanie tient à sa flotte armée pour assurer une meilleure lutte, toutefois, elle a fait appel à ses voisins, tels que l’Algérie, à qui, elle a boosté une forte coopération sécuritaire depuis trois ans déjà. Cela dit, des patrouilles mixtes algéro-mauritaniennes ont été créées par les deux parties afin de mieux protéger les frontières. La Mauritanie fait partie, aujourd’hui,du Cémoc (Etats-majors des pays du champ), de l’Unité fusion alliance (UFL), services des renseignements regroupant 8 pays. Ces coopérations avec plusieurs pays de la région et du continent ont permis à la Mauritanie de bâtir une dure sphère contre le terrorisme. Ajouter à cela, la Mauritanie à créer de nouvelles unités de la police, de la gendarmerie et des gardes-frontières, cela pour contrer les terroristes et le crime organisé (trafic de drogue et d’armes). Grâce à ces unités, au moins 10 cellules de terrorisme ont été démantelées en cinq ans, cela sans oublier l’avortement de plusieurs tentatives d’actions terroristes qui ciblaient la Mauritanie. Parmi ces cellules démantelées figue celle de Ansar El islam, El Mourabitoune Fi Bilad Chankit, dirigé par un certain El Khedim Ould Selmane. Mieux, 50 itinéraires qui, d’habitude, les terroristes salafistes et les trafiquants de drogue et d’armes les emprunter souvent, ont été localisés, identifiés et aujourd’hui sous contrôles des services de sécurité mauritaniens. Ces itinéraires empruntés par les terroristes sont situés dans le désert mauritanien, depuis Anbikt Lahouach, à l’est du pays jusqu’à Aïn Bentili à l’extrême nord.
    Le rôle des savants et oulémas religieux renforcé
    La lutte contre les terroristes ainsi que leurs idéologies dévastatrices a poussé les autorités mauritaniennes de mener une lutte idéologique de proximité qui entre dans le cadre d’une stratégie à long terme. Pour cette raison, les savants religieux et les imams ont été conviés, par les responsables mauritaniens, à participer à la lutte contre les radicaux, en menant des opérations de sensibilisation au sein de la population mauritanienne, surtout la catégorie jeune. Les associations mauritaniennes ont été à leur tour appelées à la lutte contre le terrorisme en menant des conférences sur la question. Tenter de faire éloigner les jeunes des idéologies des terroristes, tenter de créer du travail pour les Mauritaniens, faire développer l’économie mauritanienne, encadrer les mosquées et écouter la population, telles sont les solutions idéales de la lutte contre le terrorisme.
    1994, la Mauritanie découvre le terrorisme islamiste
    En 1994, une première cellule de terrorisme avait été née en Mauritanie, le Mouvement islamique mauritanien (MIM). Composée de vétérans mauritaniens ayant combattu en Afghanistan, toutefois, la cellule terroriste avait été anéantie. Quelques dizaines d’années après, en 2003, le terrorisme est de retour en Mauritanie. Cette fois, c’est le Mouvement islamique de prédication et de combat (MIPC) qui a été créé par des djihadistes mauritaniens qui ont combattu en Irak. Leur leadership n’est autre que le chef terroriste notoire, Mokhtar Belmokhtar (l’émir du désert) qui a eu l’idée de créer une cellule terroriste mauritanienne visant les intérêts mauritaniens et, le plus important de réaliser leur «rêve» : la création d’un Etat islamique en Mauritanie. Les terroristes, qui font partie de cette cellule, ont été hautement entraînés, dans les fiefs de l’émirat du désert (nord Mali), à des techniques de combats militaires et ce, dans le but de partir au djihad en Irak. Toutefois, les terroristes mauritaniens ont été informés par Mokhtar Belmokhtar que leur départ vers l’Irak est quasiment impossible, car il est trop dangereux pour eux de risquer leur vie en prenant les chemins vers l’Irak, d’autant que les pays frontaliers de l’Irak sont hautement sécurisés. Face à cette situation, quelques terroristes mauritaniens avaient décidé de livrer des attaques terroristes ciblant les intérêts mauritaniens. D’ailleurs, Mokhtar Belmokhtar avait pu gagner la confiance des djihadistes mauritaniens et de les convaincre du moment où, la Mauritanie avait des relations diplomatiques avec Israël.
    15 attentats exécutés par les terroristes contre la Mauritanie
    Depuis que les terroristes mauritaniens avaient pris la décision de rejoindre les rangs d’Al Qaïda au Maghreb Islamique, ces derniers ont été enrôlés dans une phalange propre aux djihadistes mauritaniens. Depuis l’année 2005 et jusqu’à 2011, ces terroristes ont exécuté 15 attaques contre la Mauritanie, dont des enlèvements des touristes, assassinats d’Occidentaux et soldats mauritaniens. Le 4 juin 2005, la Mauritanie découvre la première action terroriste. Il s’agit de l’affaire «Lamghiti», où 15 soldats mauritaniens furent assassinés dans une attaque terroriste, signée MIPC. Une attaque qui va réveiller tous les Mauritaniens. Le terrorisme est là, sur le sol mauritanien. Deux ans après cette attaque, les terroristes du MPIC avaient renoué avec leurs attaques. Le 23 octobre 2007, un hold-up avait eu lieu au port Nouakchott, lorsque plusieurs terroristes avaient ciblé un convoi bourré de 54 millions d’oukias (140.000 euros). Le 24 décembre 2007, soit quelques mois après l’attaque du port, les fous de Dieu avaient monté leurs crans en s’attaquant, cette fois, à des touristes étrangers, en tuant trois Français qui se promenaient dans la ville d’Allak. Trois jours après cet assassinat barbare, une autre phalange terroriste avait pris en cible une patrouille militaire mauritanienne à Adrar, tuant plusieurs soldats. Le 1er janvier de l’année 2008, l’ambassade Israélienne à Nouakchott avait été la cible d’une attaque à l’explosif, perpétrée par un jeune djihadiste mauritanien qui avait rejoint, quelques semaines auparavant, les rangs des terroristes. Le nouveau recru a été abattu par les forces de l’ordre mauritanien, toutefois, trois personnes avaient été blessées lors de cet attentat. Le 7 avril 2008, un inspecteur de police mauritanien avait été assassiné dans un accrochage avec les terroristes au quartier Tefghar Zina. Le 14 décembre de la même année, 12 militaires mauritaniens tombent dans une embuscade tendue par les terroristes. Quelques mois après, Christophe Logt, un ressortissant américain a été assassiné en plein centre-ville de Nouakchott. Les années se succèdent et les attaques aussi, le 8 août 2009, Moussa Ould Zidane, terroriste salafiste avait actionné sa ceinture explosive devant l’ambassade de France à Nouakchott, faisant deux blessés parmi les agents de sécurité français. Le 29 novembre de la même année, trois ressortissants espagnols ont été enlevés, à l’est de la ville Nouadhibou, par le chef sanguinaire Omar Sahraoui. Son acolyte, Abderrahmane Ould Meddou avait à son tour enlevé, le 18 décembre 2009, deux autres ressortissants italiens, toujours à l’est du pays.
    Les Débats, 16/04/2012
  • La France et le Maroc, se trouvent-ils derrière le MUJAO?

    Affaire des sept diplomates Algériens enlevés à Gao : Les ravisseurs veulent négocier avec Alger
    Un porte-parole de l’organisation terroriste, le Mouvement Unicité et Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) a appelé, avant-hier, les autorités algériennes à négocier la libération des sept diplomates algériens, détenus il y’a plus de dix jours. Très étonnant, dans la mesure où c’est la première fois qu’un groupe terroriste cherche, lui-même, à négocier ses otages avec un pays. D’habitude, ce sont les responsables de chaque pays qui cherchent à négocier avec les ravisseurs.
    Encore plus étonnant, le MUJAO a préféré négocier directement et sans aucun intermédiaire avec Alger. Quels sont les enjeux de cette organisation criminelle ? Quelles seront leurs conditions ? Pourquoi ces terroristes cherchent-ils à négocier directement avec Alger ? Que vont-ils demander à l’Algérie ? Une rançon ? La libération de chefs terroristes notoires détenus par Alger ? Difficile de répondre à ces questions. En vérité, les terroristes du MUJAO ne cherchent pas, apparemment, une rançon ni même la libération de leurs chefs terroristes détenus dans les prisons algériennes. Alors de quels genres de conditions s’agit-il ? 
    La réponse à cette question se trouve dans les attentats précédents revendiqués par ce groupe terroriste mystérieux. Faisons un petit rappel pour mieux comprendre ce que le MUJAO cherche à Alger. En novembre 2011, le MUJAO avait revendiqué le rapt des trois humanitaires, enlevés dans les camps des réfugiés à Tindouf. Le 3 mars passé, le même groupe a revendiqué l’attentat-suicide ayant ciblé le siège de la brigade de la Gendarmerie Nationale de Tamanrasset. Un mois après, le 5 avril dernier, le MUJAO a enlevé sept diplomates algériens à Gao, ville du nord malien. A travers ces attaques terroristes » « le MUJAO cible les intérêts algériens. Les frontières algériennes puis le corps diplomatique, voilà les cibles préférées d’une organisation terroriste créée pour une  » mission  » très particulière, visant l’Algérie. 
    Le MUJAO est un pur « produit » de services secrets d’un pays étranger, lequel vise, sans relâche et avec beaucoup d’intelligence et de messages, les intérêts de l’Algérie et ce, dans une région géostratégique, le Sahel. Alors, devant tous ces faits, on peut comprendre par là que, les conditions de cette organisation criminelle, le MUJAO, seraient typiquement géostratégiques. C’est pour cette raison que le MUJAO avait appelé, avant-hier, les autorités algériennes à des négociations sans que ce groupe terroriste dévoile, publiquement, ses revendications. Donc, au bout du compte, le MUJAO n’est pas un groupe terroriste, mais un groupe de « mercenaires « . 
    Face à cette donnée, il est beaucoup probable que les sept diplomates algériens resteront, encore plus longtemps, que prévu entre les mains du MUJAO. Une captivité qui peut aller jusqu’à un an ou plus, toutefois, la grande question est de savoir si les autorités algériennes répondront favorablement à l’appel des terroristes du MUJAO, c’est-à-dire aller vers des négociations ? A l’heure où nous mettons sous presse, les familles des otages organisent une conférence de presse, à Alger. Des familles algériennes soucieuses de l’avenir des leurs , alors que l’affaire est en réalité une affaire, purement politique, à terribles enjeux, notammet pour les Occidenraux, passés maîtres ès déstabilisation et chantage. 
    L. I.
    Les Débats, 16/04/2012
  • Disminuyen las guerras entre países, pero el tráfico y venta de armas es un negocio en auge

    Ante tal proliferación de armas portátiles, los expertos consideran que la falta de información, el secretismo y la indiferencia con que los países exportadores tratan el tema son el principal obstáculo para poder reducir los estragos que este tipo de armamento causa en el mundo y para poder adoptar políticas públicas que puedan mitigar el problema.

    Solo en armas portátiles se mueven 7.000 millones de dólares al año. En España, ante el secretismo y la indiferencia, asociaciones pro derechos humanos reclaman información pública en materia de defensa y comercio de armamento.
    Víctor Ruiz
    Con respecto al comercio de armas en el mundo se produce una preocupante paradoja: mientras las guerras entre países han disminuido en gran medida, el tráfico y la venta de armas es un negocio en constante auge. Y no estamos hablando sólo de países bien dotados económicamente para comprar todo tipo de armamento, sino que las armas abundan en los lugares más miserables del planeta.
    Así lo advierte el Small Arms Survey (Encuesta sobre Armas Pequeñas), una iniciativa del Centro de Estudios Internacionales de Ginebra que se especializa en el análisis de los mercados y las consecuencias del comercio internacional de las armas portátiles, como pistolas y revólveres, fusiles y metralletas, lanzagranadas y demás armas pequeñas.
    “En los pueblos y ciudades de Sudán o Yemen, en la selva de Colombia o en Sri Lanka, en las montañas del Congo, Afganistán o Chechenia falta de todo. Pero no armas.Armas que, cada año, causan 500.000 muertes”, denuncia el columnista de El País Moisés Naím, uno de los más leídos en Iberoamérica y autor de más de diez libros sobre economía y política internacional.
    En un artículo publicado en ese diario el pasado 25 de marzo, Naím recuerda que “los investigadores del Survey estiman que hay 875 millones de esta clase de armas en circulación en todo el mundo, producidos por más de 1.000 empresas en más de 100 países, que participan en un mercado que mueve 7.000 millones de dólares al año”.
    Secretismo e indiferencia
    “Hoy hay más proveedores y compradores que antes y, crecientemente, ni vendedores ni compradores son los gobiernos o sus fuerzas armadas, sino clientes ‘privados’ como insurgentes, guerrilleros, terroristas y bandas criminales”, asegura Naím en su artículo.
    A pesar de que desde los años noventa los conflictos armados entre países se han reducido notablemente, ocurre todo lo contrario con los conflictos dentro de los diferentes países.
    Así, “hemos visto cómo han aumentado las guerras civiles, las insurgencias los enfrentamientos armados entre facciones políticas. La primavera árabe, por ejemplo, ha producido un shock de demanda en el mercado de armas portátiles. En Siria, antes de la crisis, un fusil Kaláshnikov (el AK-47) se podía conseguir por 1.200 dólares en el mercado negro; ahora cuestan más de 2.100 dólares”, destaca el experto.
    “En el caso de la indolencia de la comunidad internacional con respecto a la proliferación de armas portátiles, y de los países y empresas que se lucran con ellas, la indiferencia y la hipocresía tienen consecuencias letales”, concluye Moisés Naím.
    Ley de Transparencia, pero que sea de verdad
    En el caso de España, donde se ha abierto un período de consulta pública para el desarrollo de la futura Ley de Transparencia, precisamente ante ese secretismo e indiferencia a los que hace referencia Naím, una serie de asociaciones pro derechos humanos reclaman información pública en materia de defensa y comercio de armamento.
    Según la nota de prensa emitida por un grupo de ONGs, entre las que se encuentran el Centre d’Estudis per la Pau J.M. Delàs y diversas asociaciones de solidaridad con el pueblo saharaui, se han presentado un conjunto de alegaciones por entender que “la nueva ley supone un ataque al derecho al acceso de información pública relativa al comercio exterior de armas”.
    Además del Centre d’Estudis per la Pau J.M. Delàs, organización dedicada al fomento de una cultura de paz y la construcción de una sociedad desarmada y que, desde 1999, denuncia los efectos negativos del militarismo y el comercio de armas, se han sumado a la iniciativa CEAS-SAHARA (Coordinadora Estatal de Asociaciones de Solidaridad con el Sáhara), Um Draiga (asociación de Amigos del Pueblo Saharaui en Aragón), y organizaciones jurídicas como IAJUWS (Asociación Internacional de Juristas por el Sahara Occidental), el Observatorio Aragonés para el Sahara Occidental, el Observatorio asturiano para el Sahara Occidental y JUPADEHU (Juristas por la Paz y los Derechos Humanos).
    Con anterioridad, varias de estas organizaciones suscribieron solicitudes de información relativas a la venta de armas dirigidas a la Secretaría de Estado de Comercio, siempre con respuesta negativa por acogerse a la Ley de Secretos de Estado, dice la nota de prensa.
    Un anteproyecto opaco
    “Se desarrollaron campañas de denuncia activa sobre el papel perverso del Estado español en la venta de armamento de origen español destinado a Marruecos. Denuncia que se basa en la ocupación ilegal y violenta del Sahara Occidental, desde la invasión del territorio en 1975 hasta la actualidad”, añade.
    “Posteriormente, durante los levantamientos populares de la ‘Primavera Árabe’ se conoció que se había utilizado para la represión civil armamento español tanto en Libia (bombas racimo) como en el Sahara ocupado (vehículos militares en El Aaiún, durante el desmantelamiento del campamento Gdeim Izik), pese a que la legislación española indica claramente que la venta de armas a países en guerra o en zonas desestabilizadas está prohibida”, subraya.
    Las entidades firmantes denuncian “la opacidad del anteproyecto y que la futura Ley podría aumentar la opacidad sobre el comercio de armamento al considerar que la transparencia en esta materia puede perjudicar los intereses de la industria armamentista. Un secretismo que en el comercio de armas tiene como única finalidad favorecer las exportaciones de armamento”.
    “En contra de las pretendidas bondades democráticas que el Gobierno predica del anteproyecto lo cierto es que una concepción democrática de la defensa exige, por el contrario, que los ciudadanos puedan ejercer su derecho a saber sobre la información relacionada con la defensa nacional”.
    La nota concluye solicitando “la modificación del anteproyecto para que se incluyan, expresamente, la información relativa a la defensa y al comercio exterior de armamento como materias propias del derecho de acceso a la información pública”.
    Forumlibertas.com, 16/04/2012
  • I-responsabilidad internacional hacia el pueblo saharaui

    El Sahara Occidental, antigua colonia española en África, fue progresivamente abandonada por España a partir de 1975. Ante esta situación, la Corte Internacional de Justicia declaró el derecho a la autodeterminación del pueblo saharaui. Pero, el 6 de noviembre del mismo año, el rey Hassan II, aprovechando la crisis política que atravesaba el régimen franquista en el Estado español, ordenó la Marcha Verde, en la que 350.000 colonos civiles y 25.000 militares de origen marroquí ocuparon el Sahara Occidental. Así buscaba apoyo y legitimación para la anexión de este territorio al reino de Marruecos, además de impedir la celebración de un referéndum que pudiera legitimar la independencia del pueblo saharaui, en vista del más que previsible resultado.
    La operación fue “vendida” a la opinión pública europea como una “invasión pacífica de la población autóctona”, a pesar de que paralelamente a la ocupación civil se producía la invasión militar del territorio y de que la humilde población marroquí ocupante, que difería bastante en usos, ritos y costumbres del pueblo saharaui, cruzaban la frontera ante las promesas de una vida mejor. Como consecuencia del asedio militar, se produjeron enfrentamientos violentos que obligaron a la mayor parte de saharauis a iniciar el éxodo hacia lo que debía ser un refugio provisional. Así, cruzaron 600 kilómetros de desierto hasta el emplazamiento actual de los campamentos, una zona árida e inhóspita al sur de Tinduf, en Argelia.
    Semanas más tarde de la Marcha, en medio de la agonía del general Franco, se celebraron los Acuerdos Tripartitos de Madrid por los que el Gobierno español cedía a Mauritania la administración del tercio sur del territorio saharaui y a Marruecos los dos tercios más al norte. A cambio, se reservaba importantes derechos de pesca y explotación de los ricos depósitos de fosfato. Pero los acuerdos alcanzados mostraban total menosprecio al pueblo saharaui y hacían oídos sordos a la Corte Internacional de Justicia, que había establecido claramente que ningún estado tenía título de soberanía alguno sobre el territorio.
    Como reacción a estos ataques y vulneraciones de derechos humanos, en 1976, el Frente Polisario, grupo independentista reconocido por la ONU como único y legítimo representante del pueblo saharaui, declaró la República Árabe Saharaui Democrática (RASD) e inició una guerra de liberación nacional contra Marruecos y Mauritania para recuperar su lugar en el mundo. La RASD ha logrado el reconocimiento diplomático de más de ochenta países, si bien este número varía dependiendo de la fuente. En su gran mayoría, son países latinoamericanos y africanos. Sin embargo, ningún país europeo ha reconocido a la República Saharaui. El Estado español tampoco, a pesar de tener, como antigua potencia colonial, la responsabilidad legal y moral de amparar su independencia.
    En 1979, Mauritania se retiró del conflicto y reconoció a la RASD. Con Marruecos la lucha se prolongaría aún durante una década, hasta que se viera en la obligación de negociar, dada la sangría que suponía para su economía el mantenimiento del conflicto bélico. El 6 de septiembre de 1991, finalmente, entró en vigor el alto el fuego, punto de partida para la aplicación del Plan de Arreglo negociado entre Marruecos y el Frente Polisario en 1988, que debía conducir a la celebración de un referéndum de autodeterminación en un plazo de seis meses. Según lo pactado se plantearían dos opciones únicas a consulta: la independencia del territorio o su integración en Marruecos. El censo de las personas que podrían participar en el referéndum también fue pactado y delimitado.
    Al estallar la guerra civil en Argelia, Marruecos forzó nuevamente el aplazamiento del referéndum con la esperanza de que Argelia retirase su apoyo al pueblo saharaui, pero nunca ocurrió. Desde entonces el Gobierno marroquí no cesó de posponer indefinidamente la celebración del referéndum, objetivo último pactado en el plan de paz. Utilizaron infinidad de obstáculos para minar el proceso de identificación de votantes hasta que, en el año 2000, se confeccionó un censo con rigor y mediación de Naciones Unidas. En ese momento, Marruecos abandonó el Plan de Paz acusando de parcialidad a la ONU y dejando en evidencia sus verdaderas intenciones. Estas tácticas dilatorias respondían a su empeño por mantener la situación de ocupación del Sahara Occidental y realizar, mientras tanto, proyectos de desarrollo económico en su propio beneficio y de las potencias europeas y occidentales, cómplices de esta injusticia.
    Abandonado el Plan de Paz, Kofi Annan, entonces secretario general de la ONU, encomendó a James Baker –enviado especial del organismo internacional para el Sahara– plantear una solución aceptable para ambas partes al margen del Derecho Internacional. El “Plan Baker”, formulado en 2003, preveía un proceso de cinco años de autonomía limitada para el pueblo saharaui que culminase en una consulta para decidir el futuro del territorio. Participarían, además de los/as saharauis del censo de la ONU, la población colona marroquí, que ya triplicaba a la población saharaui. El Frente Polisario aprobó esta propuesta pero no así Marruecos. La razón de su negativa es que el Gobierno marroquí no confiaba en la propia población colona.
    El Consejo de Seguridad de la ONU tiene capacidad para imponer una solución concreta, como fuera el Plan de Arreglo, que además de haberse negociado libremente por las partes, tenía su visto bueno. Pero el veto de Francia, incondicional aliado de Marruecos, impide esta solución, por lo que el proceso de paz se encuentra en un callejón sin salida. Las Naciones Unidas han afirmado abiertamente que el conflicto debe resolverse mediante el ejercicio por el pueblo saharaui de su derecho a la libre determinación. Pese a ello, mirando a otro lado, la Unión Europea, entre ellos países como España, negocia ilegalmente con Marruecos la explotación de los recursos naturales del territorio (pesca, fosfatos…).
    Mientras tanto, el pueblo saharaui sigue resistiendo la situación fraccionado en dos partes, entre quienes sufren la brutal ocupación y represión militar marroquí en su propia tierra, y quienes desde entonces sobreviven gracias a la ayuda humanitaria en los campamentos de refugiados/as en Argelia.
  • Le Sahara occidental… Dernière colonie d’Afrique selon l’ONU

    Par Olivier Quarante
    Ce site parle du Sahara occidental. Un conflit mal connu y dure depuis 37 ans. 1975 : le Maroc envahit cette ancienne colonie espagnole. La guerre éclate entre Marocains et Sahraouis. 1991 : un cessez-le-feu est signé. Un referendum d’autodétermination doit être organisé par l’ONU. Le Maroc interdit et réprime toute revendication politique des Sahraouis.
    Pour comprendre les tenants et aboutissants du conflit du Sahara occidental, il est nécessaire d’avoir quelques repères. Cette brève histoire du conflit n’a pas vocation à être exhaustive. Elle est proposée pour éclairer les visiteurs de ce site.
    Toute erreur peut m’être signalée via le formulaire de contact / page d’accueil.
    1086. L’empire almoravide s’étend à l’Espagne musulmane, au Sénégal et au Niger. Le Maroc contrôle tout le Maghreb.
    1864. Un décret ouvre le Maroc au commerce étranger. Début de la pénétration économique. européenne (Grande-Bretagne, France, Espagne, puis Allemagne à partir de 1890).
    1884. L’Espagne prend possession du Rio de Oro (partie sud du Sahara occidental), puis du Saguiet el Hamra en 1884 puis en 1912.
    1912. Le traité de Fès (30 mars) établit un protectorat français sur le Maroc.
    1943. Conférence des Alliés à Casablanca qui promettent d’oeuvrer à l’indépendance du Maroc.
    1953. Le sultan est déposé en août par les Français. Sous l’impulsion des nationalistes, les grandes villes du pays se soulèvent.
    En décembre, l’Assemblée générale des Nations unies adopte une résolution sur le droit à l’autodétermination du Maroc.
    1956. Le Maroc accède à l’indépendance.
    1957. Mohammed V prend le titre de roi en août. Son fils Hassan II est désigné comme son successeur.
    1957-1958. Le Maroc coordonne avec la participation des tribus sahraouies, un soulèvement contre l’Espagne (guerres d’Ifni et d’Edchera).
    Février 1958. L’appui des forces françaises à l’Espagne (opération « Ecouvillon » menée contre l’Armée de libération du Sud marocain (ALSM)) permet à cette dernière de conserver l’essentiel du Sahara occidental et Ifni.
    1961. Mort de Mohammed V. Hassan II accède au trône.
    1962–1963. Une fois l’Algérie indépendante, les réclamations par le Maroc de certaines zones auparavant désignées comme « Territoires sahariens » donnent lieu à des incidents de frontière répétés avec l’Algérie (« guerre des sables »).
    1965. La résolution 2072 de l’Assemblée générale des Nations Unies place le Sahara occidental sur la liste des régions à décoloniser (encore aujourd’hui) et fait référence à la résolution 1514 sur le droit à l’autodétermination des peuples colonisés.
    1965. Après le soulèvement de Casablanca, l’état d’urgence est décrété. Le roi est doté des pleins pouvoirs.
    1973. Création du Front Polisario (Front populaire pour la libération de la Saguia El-Hamra et du Río de Oro) au Sahara occidental.
    1974. La revendication marocaine sur le Sahara occidental est portée en septembre devant la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye : crise entre l’Algérie et le Maroc.
    16 octobre 1975. Avis consultatif de la CIJ qui reconnaît l’existence de « liens juridiques d’allégeance de certaines tribus avec le Sultan du Maroc », tout en ne les estimant pas suffisants pour établir un « droit territorial ».
    6 novembre 1975. « Marche verte » : 350 000 civils marocains se rendent sur le territoire à l’initiative de Hassan II pour affirmer la caractère marocain du Sahara.
    Des dizaines de milliers de Sahraouis fuient le Sahara occidental et trouvent refuge dans l’extrême sud-ouest de l’Algérie. Aujourd’hui encore, environ 150 000 réfugiés vivent toujours dans cette région très hostile et ne subsistent que grâce à l’aide internationale.
    14 novembre 1975. Accords de Madrid entre l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie sur le retrait espagnol au 28 février 1976 et le partage du territoire entre Rabat et Nouakchott (avec administration tripartite de transition).
    20 novembre 1975 : mort de Franco.
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  • Algérie-Maroc : Un « incident diplomatique » prémédité

    Benkirane à 1 mètre de Mohamed Abdelaziz
    Depuis la mort du roi Hassan II, la voie diplomatique a été quasiment laissée de côté par ses successeurs au Maroc. A sa place, la méthode carrément voyou. Cette méthode vient d’être dénoncée par le SG de l’ONU, Ban ki-moon, dans son rapport qui sera débattu mardi prochain au Conseil de Sécurité. On y trouve les écoutes téléphonique et l’espionnage auquel la MINURSO est soumise, la filature de ses membres dans tous leurs déplacements pour éviter tout contact avec la population sahraouie, etc. Même des plaques d’immatriculation marocaines ont été imposées. Bref, le Maroc est devenue presque le commandant en chef de la mission onusienne au Sahara Occidental. 
    En Allemagne, un ressortissant marocain se trouve en prison à cause de ses activité d’espionnage sur le représentant et la diaspora sahraouis en Allemagne. Pour des agissements contraire à la loi, deux fonctionaires de la DGSE marocaine ont été expulsés de la Belgique. Un policier hollandais d’origine marocaine a été incarcéré à cause de ses activités télé-dirigés par les services secrets marocains. Etc. 
    L’agression physique fait aussi partie des ingrédients de la « nouvelle diplomatie » marocaine. Des observateurs internationaux ont été tabassés par la police marocaine à El Aaiun. L’Eurodéputé espagnol, Willy Meyer, battu à Dakar dans le Forum Mondial de la Jeunesse. 
    Le président Abdelaziz Bouteflika s’était rendu, le 17 juin 2009, à Tripoli pour des consultations avec le  défunt Moammar Kadhafi. Les deux présidents se sont ensuite rendus au Caire pour un sommet surprise à trois avec le président Hosni Moubarak. La rencontre entre Bouteflika, Moubarak et Kadhafi a duré plusieurs heures. 
    Selon des informations publiées par le site TSA-Algérie, « Moubarak avait invité ses deux homologues pour leur transmettre un message du président américain Barack Obama. Ce dernier était au Caire, le 4 juin, d’où il avait prononcé un discours important en direction du monde musulman. Le message du président américain concernerait la coopération en matière de lutte contre le terrorisme et le processus de paix au Proche-Orient. Au Caire, le président Bouteflika devait également aborder la question du Sahara occidental, considérée comme le véritable obstacle à une coopération régionale efficace entre les pays arabes ». La même source ajoute que le dossier du Sahara Occidental, « constitue également l’une des priorités de la diplomatie américaine dans la région ». 
    Au Maroc, le Makhzen panique et concocte un scénario pour rappeler à Kadhafi que la question du Sahara Occidental est sacrée et les relations bilatérales en sont pendues. Trois mois plus tard, Tripoli célèbre le 40ème anniversaire de la Révolution du 1er Septembre en grandes pompes. Le Maroc décide d’y participer avec des unités militaires dans la grande parade. La présence du président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, dans la tribune officielle, est déclarée par le gouvernement marocain comme un motif et décide de retirer sa délégation et son contingent militaire. Selon la MAP, les responsables libyens ont regretté l’incident « dû à une faute du service protocolaire ». Pourtant, le lendemain, Kadhafi honorait le président sahraoui avec la plus haute décoration et au lieu de présenter ses excuses, Gadhafi persiste et signe, en affirmant dans son discours que « la seule solution possible à la question du Sahara Occidental consiste en un référendum sous les auspices de l’ONU pour permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination « .
    Aujourd’hui, les faits se répètent. Cette fois-ci à Alger, lors d’un évènement d’envergure, le décès du premier président de l’Algérie indépendante, Ahmed Ben Bella. 
    La même combine. Les mêmes arguments. « Le Maroc a protesté contre la présence protocolaire d’une délégation du Front Polisario conduite par le président Mohamed Abdelaziz aux obsèques d’Ahmed Ben Bella », lit-on dans les quotidiens algériens. Le Makhzen a réussi à faire parler d’incident diplomatique par une initiative visant à rappeler à l’Algérie que le Maroc conditionne toute relation avec l’Algérie à sa position concernant le conflit du Sahara Occidental. C’est la réaction au refus algérien d’ouvrir les frontières et la constance d’Alger dans la défense des droits légitimes du peuple sahraoui. 
  • Les touristes boudent le Maroc

    Le flux touristique vers le Maroc a enregistré une baisse de 7% à fin février 2012 par rapport à la même période de l’année précédente, a indiqué Bank Al-Maghrib (Banque centrale). Durant cette période, les nuitées recensées par les établissements classés se sont également contractées de 12 % pour ramener le taux d’occupation à 34 % contre 40 % à fin février 2011, a relevé le dernier numéro de la «Revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière» de la Bank Al-Maghrib.
    L’activité touristique au Maroc vit actuellement des moments difficiles sous l’effet d’un marasme économique mondial qui s’installe notamment en Europe. Tous les principaux marchés émetteurs de touristes notamment français, italien, belge, allemand, espagnol et hollandais ont accusé une baisse d’activité. Devant cette situation, les opérateurs touristiques marocains avaient tiré la sonnette d’alarme, dès janvier dernier en soulignant qu’ils se préparaient à une année 2012 «très difficile» à cause de la crise économique mondiale, de l’attentat en 2011 de Marrakech, principale destination touristique, et des soulèvements dans des pays arabes qui ont pénalisé le tourisme au Maroc. Pourtant, le ministre du Tourisme, Lahcen Haddad a reconnu que «même s’il y a une crise, les européens continuent d’aller à l’étranger», mais, visiblement, pas au Maroc.
    «2012 sera certainement une année très difficile, même plus que 2008. », s’est alarmé le directeur général de l’Office national marocain du tourisme (ONMT), Abdelhamid Addou. 
  • Le Maroc a-t-il espionné les Nations unies ?

    Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a évoqué dans un rapport la possibilité que le Maroc ait espionné une mission d’assistance de cette organisation internationale dans les territoires occupés du Sahara Occidental. L’agence de presse Reuters, qui a donné cette information, précise que le rapport de 28 pages concerne le dernier round de négociations entre le royaume chérifien et le Front Polisario qui s’est soldé comme les précédents par un échec. 
    Dans son rapport, Ban Ki-moon relève que les forces du maintien de la paix des Nations unies, appelées Minurso, «n’ont pas été en mesure d’exercer pleinement» leurs différentes prérogatives. Il a interpellé le conseil de 15 pays pour l’aider, en réaffirmant le rôle confié à la Minurso dans le respect des normes du maintien de la paix tout en se prévalant de neutralité. Il a aussi appelé à assurer les meilleures conditions de travail pour les émissaires de l’Organisation. Des diplomates onusiens ont ainsi confié à Reuters qu’ils avaient rencontré des difficultés dans le cadre de l’exercice de leur fonction en raison de la présence d’espions marocains. Le rapport souligne «qu’il y avait des indications que (…) la confidentialité des communications entre la Minurso et le siège à l’ONU était, au moins dans certaines occasions, compromise». Le rapport suggère donc subrepticement que le Maroc a eu recours aux écoutes téléphoniques. 
    Le SG de l’ONU rapporte en outre que les contacts entre les équipes civiles de la Minurso et la population locale sont toujours contrôlés par les autorités marocaines. Et encore selon Reuters, cette version du rapport aurait été édulcorée et la mouture originale était beaucoup plus critique vis-à-vis du Maroc. Le précédent projet rapportait que les mouvements de personnel des Nations unies étaient «étroitement surveillés avec un effet paralysant» sur son interaction avec les résidents locaux. Le Maroc aurait fait du lobbying pour ne pas faire passer ce rapport accablant.
    Sonia Baker 
  • Ban Ki-moon, le franco-marocain

    Le Conseil de Sécurité s’apprête à débattre sur le conflit du Sahara Occidental à un moment où la communauté internationale a exprimé son ras-le-bol d’un conflit qui n’a que trop duré et qui constitue le principal obstacle devant l’intégration régionale et l’émancipation des peuples du Maghreb. 
    A cette occasion, le Secrétaire Général de l’ONU, Ban ki-moon, présentera son rapport annuel sur la situation au Sahara Occidental et les progrès enregistrés dans le cadre du plan de paix des Nations Unies et les activités de la MINURSO (Missions des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental). 
    Comme il est devenu habituel dans ses pratiques, Ban Ki-moon a soummis le brouillon de son rapport aux représentants de la France et du Maroc au Conseil de Sécurité. 
    En avril 2011, le SG de l’ONU avait été contraint de changer le paragraphe demandant au CS d’élargir le mandat de la MINURSO aux droits de l’homme. Cette année encore, Ban ki-moon s’est plié aux désirs du Maroc et de la France et a procédé à des changements sur certains points spécifiques contenus dans les recommandations et observations présentés dans son rapport. 
    Le fait le plus grave qui dénonce la complicité de Ban ki-moon est qu’il n’a jamais soumis ce rapport aux représentants du Front Polisario et de l’Algérie pour écouter leurs observations sur son contenu. Ce qui constitue un flagrant alignement du SG de l’ONU sur les thèses marocaines. 
    Selon le site Inner City Press, dans la version initiale de son rapport, Ban Ki-moon avait décrit la MINURSO comme un « mécanisme pour la mise en œuvre du référendum d’auto-détermination au cas où les efforts de mon Envoyé Spécial sont couronnés de succès ». Dans la version du 11 avril 2012, il apparaît il définit la MINURSO comme « instrument pour la mise en oeuvre des résolutions successives du Conseil de sécurité liées au mandat de la MINURSO ». 
    Ainsi, Ban ki-moon tente d’éviter le mot « référendum » qui irrite les autorités marocaines et qui constitue la seule solution dans tout processus de décolonisation. 
    Selon le même site, l’agence de presse marocaine MAP a publié le contenu du rapport du SG avant même qu’il soit publié sur le site officiel de l’ONU. 
    Dans le passé, les trahisons des secrétaires généraux onusiens ont été généreusement récompensées par le Rabat et Paris. Perez de Cuellar fut nommé PDG honoraire du holding royal marocain ONA. La soumission de Bouthrous Ghali lui a valu la reconnaissance de la France. Il est devenu secrétaire général de la Francophonie. Le périple diplomatique de Kofi Anan continue grâce au soutien de l’Hexagone. 
    Après la fin de son mandat, quelle récompense réservent la France et le Maroc à Ban Ki-moon ? Dans trois ans, la réponse.
  • « The world is too small for walls” de Sylvain Kassap

    « The world is too small for walls” de Sylvain Kassap. Avec Emilie Lesbros, S.Kassap, Sylvain Darrifourcq
     
     
    Mur de Berlin disparu, murs d’Irlande du Nord, du Sahara Occidental, de Chypre ou de Melilla, murs qui séparent les USA du Mexique, l’Inde du Pakistan, les deux Corées ou encore celui qui se bâtit en Israël…

    Face aux murs Sylvain Kassap ne se résigne pas, il se révolte et s’interroge. Il convie des musiciens à réagir avec lui par une musique libre et improvisée, face à ces images de séparation, dans l’espoir de les voir tomber. 

    Il imagine une trame à partir des photographies d’Alexandra Novosseloff qui nous montrent ces murs frontières, ceux de l’enfermement et de la fermeture, ou encore ceux de résistance, d’expressions artistiques…

    Avec : Sylvain Darrifourcq, batterie – Sylvain Kassap, clarinettes – Emilie Lesbros, voix 

    et

    Alexandra Novosseloff, photographies

    illustration : Berlin (x2) / Corée / Fontière USA Mexique  © East Side Gallery / e-Dong He / DR
     
    radiofrance.fr,  09/04/2012