Mois : mars 2012

  • Tamanrasset : La magie du désert

    Par Leïla Boukli
    L’Algérie est un pays à l’histoire ancienne. Ici et là, la pierre atteste et semble vouloir nous dire « j’ai vécu ». Silencieuse mais bavarde, elle consigne sur ses flancs le rappel des heures de gloire ou de tumulte et nous donne à lire des parcelles significatives de son passé. Il est des lieux où, beaucoup plus qu’ailleurs, dans la quête confuse de nos propres certitudes, nous sommes enfin nous-mêmes. Dans ce silence, le chant des cours d’eau, le vent, la pluie, les oiseaux sont nos complices salutaires, mais aussi les confidences des gens, du ciel et de la terre. C’est dans ce ciel d’Algérie que les jours puisent leur vie à l’aurore. Le ciel est ici souverain. Il est lumière après la nuit. Il faut savoir se taire pour écouter le chant de l’espace.
    Saïd Meziane, installé il y a une année à la tête de la wilaya de Tamanrasset – quelque 557.906,25 km2 pour une population de 205.220 habitants, concentrée à hauteur de 64% dans la capitale du Hoggar et à In Salah et pour 42% au niveau du chef-lieu de wilaya –nous fait remarquer que ce territoire rapporté à sa population friserait géographiquement la démesure. Ce n’est pas la seule superficie, ajoute-t-il, qui donne à la région un sentiment d’immensité. Humainement aussi et culturellement, cette wilaya est immense. Les variations et la variété du climat, celles du relief, ou encore celle des styles de vie, que les siècles ont patiemment façonnés, en font un vaste espace de contrastes ; que tout Algérien gagnerait à connaître.
    Le pari actuel de Saïd Méziane est de lancer et de rendre pérenne le tourisme national dans la région en soutenant matériellement, dans un premier temps, les dix agences locales spécialisées dans le tourisme saharien auxquelles a été confiée la gestion effective, pour le lancement, le 1er décembre, de deux camps de toiles dotés de toutes les commodités. Pour rendre les vacances dans l’extrême sud accessibles aux petites bourses, le wali compte sur l’aide de la compagnie Air Algérie, par la formule charters à partir des grandes villes du pays. Une commission, composée de professionnels du tourisme extrême sud et de différents intervenants, tels que sécurité, transport, Sonelgaz entre autres, travaille d’arrache-pied à la concrétisation de l’émergence d’un tourisme interne et pense lancer dans un avenir proche des villages entiers bâtis à la manière targuie, où seront conciliés, tourisme et environnement, une alternative intelligente au tourisme conventionnel, où l’authenticité ne fera pas défaut.
    La wilaya de Tamanrasset sur plusieurs fronts
    Discret et efficace, le wali de Tamanrasset, Saïd Méziane, conscient de la complexité des problèmes auxquels fait face la capitale du Hoggar, s’est particulièrement appliqué à l’élaboration d’un diagnostic objectif avec le concours de l’ensemble des partenaires et intervenants à tous les niveaux et s’attelle à mener à terme tous les projets inscrits dans les différents programmes:
    1999-2010 d’un montant de 131,480 milliards de dinars;
    programme d’équipement public en cours de réalisation au 31 décembre 2010 d’un montant global de 56.106.986.000,00 DA.
    nombre d’opérations: 877;
    équipement public inscrit pour 2011. Montant global 11.847.886.000,00 DA. Nombre d’opérations : 176
    programme complémentaire accordé par le président de la République lors de visite à la wilaya : près de 17 milliards de dinars.
    Principaux objectifs à atteindre
    L’occupation territoriale équitable en renforçant les armatures urbaine et rurales, en désenclavant, en valorisant les vocations de la wilaya telles que le tourisme, l’agriculture et l’activité minière sont quelques objectifs à concrétiser par une démarche collective et partagée. Plusieurs études sont en cours. Elles aboutiront à des propositions de scénarios divers pour un développement intégré, cohérent et durable avec la détermination des actions à inscrire à travers les différents programmes d’investissements de l’Etat et les axes d’investissements privés à valoriser et à prioriser.
    Conscient du statut de ville touristique de la capitale du Hoggar, Saïd Meziane a commencé par une politique d’embellissement de la cité. Les façades récupèrent, peu à peu, leur couleur ocre argile initiale, les rues un peu plus d’espaces verts, le tifinagh réhabilité sur les signalisations des zones touristiques, les enseignes repensées et refaites. Il compte aussi profiter de la « Fête de l’eau » en avril pour faire jaillir fontaines et jets d’eau dans les quartiers. Ces derniers en s’insérant dans leur environnement vont retrouver leurs âmes, cachet si particulier de ces villes du sud où il fait si bon vivre.
    Dynamique de développement sans précédent
    Il ne fait pas de doute pour de nombreux habitants de Tamanrasset qu’au-delà du confort de l’eau dans les robinets, la concrétisation du mégaprojet de transfert de ce précieux liquide depuis In Salah ouvre de nouvelles perspectives dans la région du Hoggar Travailleurs, cadres, agriculteurs, commerçants ou universitaires, tous se disent convaincus que cette wilaya du Grand Sud qui occupe 24% de la superficie du pays, tirera bien d’autres profits de cette opération gigantesque opérée sur une distance de 750 km. Le wali de Tamanrasset, Saïd Meziane, a estimé qu’avec l’arrivée de l’eau et du gaz butane, une «dynamique de développement sans précédent, dans tous les secteurs d’activité, sera impulsée».
    Pour sa fonctionnalité, le projet a nécessité la construction de 24 forages de 600 ml de profondeur chacun pour que l’eau soit pompée à partir de 6 stations équipées chacune de 3 groupes motopompes dont un groupe de secours. Elle coule à travers 1258km de conduites pour atteindre les robinets de la ville de Tam à partir de deux réservoirs d’arrivée de 50 000 m³. Les concepteurs du projet ont aussi pensé aux moyens de stockage des eaux pour assurer l’autonomie de Tamanrasset en eau comme c’est le cas des autres wilayas.
    Des moyens ont été prévus pour transporter 100 000 m³ d’eau jusqu’à 2050, année où la population, aujourd’hui de près de 100.000 âmes, atteindra 400 000 habitants. Il est prévu la réalisation d’une station de déminéralisation d’une capacité nominale de 100 000 m³/jour.
    A titre indicatif 468 km linéaires de réseaux d’AEP et 306 km linéaires de réseaux d’assainissement ont été réalisés. 
    En matière de travaux publics, les actions concrétisées ont abouti au désenclavement de plusieurs localités et ce par la réhabilitation de 1844 km de routes dont 282 km de chemins communaux. Au titre des réalisations neuves:
    routes nationales: 404km;
    chemins de wilayas: 84km;
    chemins communaux: 41,5km, 1.433,6km de routes nationales et 42km de chemins de wilayas ont été réhabilités et modernisés.
    Pour l’habitat: 9.144 logements, tous segments confondus, ont été réalisé (2.724 logements sociaux locatifs ; 192 logements sociaux participatifs et 6.228 logements ruraux).
    Les réalisations concrétisées au titre du secteur de l’énergie et mines ont permis une amélioration des taux de raccordement en électrification et en gaz naturel, passés durant la période 1999-2010 de 68% à 98%. Ainsi, il a été enregistré le raccordement de 4.000 foyers au gaz naturel et 9.200 foyers à l’électricité.
    L’Education n’est pas en reste. L’effort consenti par les pouvoirs publics a permis l’amélioration du taux de scolarisation, passé de 79% à 91,28% avec un taux de d’occupation des classes de 29,11 à 28 élèves par classe. A titre d’illustration, citons la réalisation de 20 écoles primaires, 15 CEM, 6 lycées, 59 cantines et 7 internats. L’Enseignement supérieur n’est pas oublié puisque les infrastructures réalisées ont permis de répondre aux besoins exprimés aussi bien en places pédagogiques (2.000) qu’en places d’hébergement (1.000). De plus, et pour ce secteur 1 auditorium, 1 bibliothèque centrale et 1 restaurant ont été conçus.
    Le ratio structure santé /habitant a sensiblement évolué. D’une polyclinique pour 54.748 en 1999, il passe à une polyclinique pour 8.551 habitants en 2010, soit 5 polycliniques et 1 centre de santé achevés.
    On compte pour le secteur de la jeunesse et des sports 8 complexes sportifs de proximités, 2 auberges de jeunes, 1 camp, 5 piscines de loisir et une piscine semi-olympique. La superficie agricole utile est passée de 5.276 ha en 1999 à 11.362 ha en 2010 dont 10.137 ha de SAU irriguée. Des efforts ont également été consentis dans les secteurs des infrastructures administratives; formation professionnelle et locaux à usage professionnel. Ce programme a permis la création de 347 emplois permanents et 203 temporaires, soit plus de 550 emplois.
    Quant au programme complémentaire 2011, il sera consacré à la poursuite du développement sectoriel et communal pour la consolidation de la croissance économique 2010-2014. 176 opérations sont à l’étude ou en cours de réalisation. Elles touchent l’ensemble des communes dans des secteurs aussi variés que vitaux pour le bien-être des populations de l’extrême sud ; tels que l’agriculture, l’hydraulique, les transports, poste et télécommunications, routes, aérodromes, éducation et formation ou encore habitat, santé, jeunesse, culture, culte.
    Relance du secteur du tourisme
    Pour l’heure, la relance du secteur du tourisme est une priorité pour les opérateurs en concertation avec l’administration pour la préparation de la saison touristique 2011-2012. Un comité institué par arrêté du wali a été chargé de définir les objectifs globaux et de proposer un programme d’actions diversifié qui s’étalera sur toute la saison touristique. Plusieurs grands évènements ont été d’ores et déjà proposés dont un éductour. Il vise à communiquer aux partenaires étrangers une image forte et motivée de la volonté politique nationale de valoriser la destination Algérie.
    Seront également organisés des festivals de grande envergure, à l’image du festival international Abalessa-Tin Hinan, des Arts de l’Ahaggar, du festival international de l’Imzad, Sahelo-Saharien, ou des fêtes traditionnelles faisant la promotion de la culture ancestrale (Tafsit, Assihar et Amni). Sera aussi créée une dynamique touristique et culturelle pour la promotion du tourisme national en organisant des semaines, des caravanes, des quinzaines culturelles et touristiques avec différentes wilayas du pays. La jeunesse algérienne sera regroupée dans des camps de toile avec toutes les commodités. 
    Cinquantenaire de l’indépendance: cachet particulier
    2012 étant l’année du cinquantenaire de l’indépendance, des suggestions et programmes, alléchant attendent l’aval des autorités pour être lancés tout au long de cette année cinquantenaire. Citons-en ici quelques uns.
    le 5 juillet 2012, honorer les naissances du 5 juillet 1962 sur le territoire de la wilaya;
    établir une biographie recouvrant les cinquantes années de développement de la wilaya;
    organiser une rencontre colloque-séminaire à Tamanrasset pour honorer tous les responsables ayant travaillé à son développement durant les cinquante dernières années;
    organiser cinq raids, – chacun symbolisant dix années de développement – du «4×4 d’or des amis de l’Algérie». Le parcours de ces raids est par nature anti-rallye, assure l’entreprise Eurl Hiri Abdelkader, propriétaire et créatrice en 1992 de l’idée en collaboration avec l’association Sahara Spirulina pour la promotion et le développement de la spiruline algérienne dans le monde. C’est ainsi que les participants auront tout le loisir de profiter pleinement de leur circuit en découvrant des paysages insolites, d’échanger des contacts, tout en utilisant les possibilités et performances du 4×4 à travers tout le terrain, chaque étape étant de pas plus de 200 km/jour. Ce ne sont pas moins de 4.000 et 5.000 km à parcourir. Le trajet Alger-Tamanrasset en raid et Tamanrasset-Alger en roue libre durera entre 15 à 20 jours.
    Découverte scientifique a pour thème l’eau en faisant de cette année «l’année fontaines publiques», une fontaine dans chaque quartier.
    La dimension historique de l’évènement n’est pas omise, puisque les organisateurs proposent un raid ayant pour point d’arrivée Kidal et Gao au Mali, en reconnaissance à l’aide apportée par nos frères maliens durant notre lutte de libération nationale. 
    De quoi rendre la région attrayante pour les locaux et les visiteurs nationaux et étrangers, de ce Sahara lieu de civilisations successives inscrivant leur permanence dans les marques qu’elles ont laissées dans la paroi rocheuse à l’intérieur des abris tout comme dans la roche à l’air riche, directement tombée d’un paysage lunaire. Pages d’une bibliothèque comptant des milliers de documents. Pages qui émeuvent car elles ont pris le temps en otage, en faisant de lui ce passeur impassible qui les aura convoyées jusqu’à nous, leur conférant quelques secondes de son éternité.
    ElDjazaïr.com, novembre 2011
  • 9e rencontre informelle RASD-Maroc : Quel avenir pour les Sahraouis ?

    Le Front Polisario et le Maroc entreront dans une nouvelle réunion informelle de négociations à compter de demain lundi, près de New York, sous l’égide de l’envoyé personnel onusien, Christopher Ross.
    Cette rencontre, la neuvième du genre entre les deux parties et destinée à préparer un cinquième round de négociations officiel, verra la participation des délégations algérienne et mauritanienne en qualité d’observatrices. Cette nouvelle rencontre intervient après l’adoption par l’Assemblée générale de l’ONU, en septembre dernier, d’une résolution renouvelant son soutien au processus de négociations sur le Sahara occidental, en appelant «toutes les parties et les pays de la région à coopérer pleinement entre eux avec le médiateur onusien, M. Ross, en vue d’une solution politique permettant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental». Il est attendu que cette nouvelle rencontre aille dans le sens de l’approfondissement des propositions des deux parties et de celles du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, faites dans son rapport en avril dernier en vue de trouver une solution afin d’avancer dans le processus. 
    Des observateurs du dossier affirment, par ailleurs, que les évènements qui se déroulent dans la région d’Afrique du Nord et ceux que connaît le Sahel avec la multiplication des conflits, la prolifération des armes, du terrorisme sont des facteurs qui obligent à une réflexion globale allant dans le sens d’une solution au conflit du Sahara et pour la construction du Maghreb.
    C’est dans cette perspective que le représentant du Front Polisario à l’ONU, Ahmed Boukhari, a indiqué hier à New York que l’approche marocaine, qui veut à la fois la construction maghrébine et l’annexion du Sahara occidental, est d’une «lourde contradiction».
    «Vouloir à la fois le beurre et l’argent du beurre, c’est-à-dire l’annexion du Sahara occidental par la force et l’oppression de son peuple, et la construction maghrébine, est une contradiction aussi évidente que lourde» dont fait preuve le Maroc, a déclaré M. Boukhari dans un entretien à l’APS. Le représentant sahraoui a souligné que le Front Polisario «attend avec intérêt ce nouveau round de négociations avec le Maroc, ne serait-ce que pour savoir s’il y a du nouveau et s’il y a de la part de cette composante gouvernementale, issue des dernières élections législatives, une volonté politique différente de celle manifestée durant tous les rounds antérieurs». Le Front Polisario et le Maroc avaient engagé en juin 2007 des négociations directes, sous l’égide de l’ONU, avec quatre rounds qui avaient eu lieu à Manhasset (Etats-Unis), et huit réunions informelles à Vienne (Autriche), à la Valette (Malte) et à Manhasset.
    Y. M.
  • Présidentielle française : Sarkozy à la hussarde

    Sarkozy, président-candidat à la présidentielle termine demain, aujourd’hui, lors d’un mégameeting à Villepinte en grande banlieue parisienne une semaine décisives où il joue son va-tout quant à son éventuelle réélection à la tête de l’État français.. Jouant tour a tour de l’invective et du chantage annonçant par avance qu’il se retira de la politique s’il est défait, Nicolas Sarkozy, ne sait plus quoi inventer pour croiser la ligne des sondages dans le duel qui l’oppose au candidat socialiste, François hollande, qui le devance de nombreux points dans les projections électorales des instituts de sondages au premier tour et qui le laisserait loin derrière au second tour. 
    Après avoir martelé une position dure sur l’immigration et l’islam, relayant son ministre de l’Intérieur qui fait dans l’amalgame et carrément dans la xénophobie pour ne pas dire l’antiislamisme, à 44 jours du premier tour de la présidentielle française, Nicolas Sarkozy est toujours donné sévèrement battu par le socialiste François Hollande, qui l’emporterait le 6 mai au second tour avec 56% des suffrages, selon un sondage Opinion way. 
    Pour tenter de renverser la tendance et imposer son rythme à la campagne, le président- candidat a cherché à occuper tous les fronts, multipliant visites de terrains, interventions dans les médias, positionnements chocs sur des sujets polémiques. «Aidez-moi!», a-t-il encore lancé aux Français, avant d’avertir qu’en cas de défaite, il arrêterait la politique, dans une position qui se veut gaullienne mais qui ressemble beaucoup plus à une stratégie risquée de «joueur de poker». Car, n’est pas de Gaulle qui veut et comme le souligne le quotidien régional Le Midi Libre, le président-candidat «joue gros et abat son va-tout» en transformant «définitivement ce scrutin en référendum pour ou contre lui» avec, «en filigrane l’audacieuse, égocentrique et irréversible équation: + C’est moi ou le chaos+». 
    Le président sortant espère frapper les esprits dimanche dans un exercice qu’il affectionne, en rassemblant 50 000 de ses partisans lors d’un grand meeting de campagne à Villepinte, au nord de Paris. Mais à droite, ministres et élus angoissés ne cachent plus leur inquiétude face à une campagne qui «ne décolle pas» et un candidat qui continue de créer des clivages au lieu de «rassembler». Après avoir dû se défendre de tenter de favoriser un front anti-Hollande parmi les dirigeants conservateurs européens, Nicolas Sarkozy s’est engouffré dans une polémique sur la viande halal initiée par l’extrême droite, dont la candidate Marine Le Pen est créditée d’environ 15% au premier tour. Il a laissé entendre que cette question était une «priorité» pour les Français et s’est prononcé pour un «étiquetage de la viande en fonction de la méthode d’abattage». Peu après, son Premier ministre, François Fillon, déclenchait la colère des représentants des communautés juive et musulmane en leur suggérant de renoncer à des «traditions ancestrales». 
    Confirmant le cap résolument à droite de sa campagne, le président-candidat a lancé mardi soir une nouvelle charge contre l’immigration légale: «Nous avons trop d’étrangers sur notre territoire», a-t-il affirmé lors d’une émission de trois heures sur la chaîne France 2, proposant de «diviser par deux» le nombre d’étrangers accueillis sur le sol français chaque année, passant de «180 000 à 100 000». «Ce qu’on demande à un président de la République sortant, ce sont des états de service. Ce ne sont pas des états d’âme», a ironisé Manuel Valls, le directeur de la communication de François Hollande. De son côté, le centriste, François Bayrou, (crédité de 13% au premier tour), a renvoyé dos à dos le président sortant et l’extrême droite, qualifiant d’»imposture» leur façon d’aborder le débat sur l’immigration, et a plaidé pour une campagne plus digne, répondant aux attentes de Français angoissés par la crise.
    M. B.
    Le Courrier d’Algérie, 11/3/2012
  • MBM détiendrait les trois humanitaires kidnappés à Tindouf

    ALORS QU’AQMI TUE DEUX OTAGES AU NIGERIA APRÈS UN RAID BRITANNIQUE 
    Alors que l’assassinat de deux otages européens au Nigeria continue d’alimenter la polémique au sujet du vrai commanditaire, après que Boko Haram eut démenti toute implication dans leur mort, de nouveaux témoignages sont venus, de la Mauritanie, perturber la thèse de l’enlèvement par un groupe inconnu jusque-là, la «Djamaât ettawhid oua eljihad en Afrique de l’Ouest», des trois humanitaires des camps de réfugiés de Hassi Rabouni, près de Tindouf, il y a quatre mois. Selon le témoignage de salafistes mauritaniens, cité par Info Nouakchott, très proche de l’information djihadiste pro-Aqmi, les trois humanitaires enlevés à Tindouf seraient vivants et entre les mains de Mokhtar Bel Mokhtar, dit «Khaled Abou al- Abbès», et dont le nom est communément abrégé en MBM. 
    Les coopérants enlevés sont Ainhoa Fernandez de Rincon, originaire d’Extrémadure, dans le sud-ouest de l’Espagne et membre de l’ «Association des Amis du peuple sahraoui d’Extrémadure», et Enric Gonyalons, originaire de Majorque aux Baléares, membre de l’association Mundabat, ainsi qu’une Italienne, spécialisée dans l’aide humanitaire. Selon ces sources, les ravisseurs ont convoyé les otages kidnappés des camps humanitaires de Hassi-Rabouni «vers l’ouest». Cet ouest peut être la Mauritanie, ou peut-être le Burkina- Faso, comme l’affirment des sources sécuritaires. La Mauritanie n’est éloignée que de 70 km de Hassi-Rabouni. 
    Ces témoignages interviennent en même temps que la mort des deux otages européens, un Italien et un Britannique, tués, lors d’un raid, jeudi, visant à les libérer au nord du Nigeria. Le groupe «Ansar Ehl es-Sunna lit-taouhid oua el-djihad», communément appelé «Boko Haram» par les médias européens a démenti, vendredi, toute implication dans cette affaire. «Nous ne sommes pas derrière la prise d’otage qui a conduit à l’opération militaire d’hier à Sokoto, au cours de laquelle les otages ont été tués», a déclaré un porte-parole du groupe islamiste nigérian. Jeudi matin, les forces de sécurité nigérianes, avec un appui des Britanniques, ont mené une opération contre une maison à Sokoto, dans l’extrême nord-ouest, où étaient détenus les deux otages, enlevés en mai 2011. Les deux otages, Christopher McManus, citoyen britannique de 28 ans, et Franco Lamolinara, un Italien de 48 ans, tous deux ingénieurs, ont été tués. 
    S’il s’avère que c’est Aqmi -qui tue automatiquement les otages à chaque fois que leur pays intervient militairement au Sahel- qui en est l’auteur, les choses pourraient se compliquer pour la douzaine d’autres otages détenus, dont six français, ingénieurs à Areva, et que Paris tente de «récupérer», même en payant le prix fort par l’intermédiaire des agents de la DGSE, actuellement très présent au Mali et au Niger.
    Fayçal Oukaci
    Le Courrier d’Algérie, 11/3/2012
  • La coopération militaire s’intensifie entre l’Algérie et les USA

    La coopération militaire s’intensifie entre les deux pays
    Un haut responsable américain du renseignement à Alger 
    Le sous-secrétaire d’état américain à la Défense pour le Renseignement, Michael G. Vickers, s’est entretenu, hier à Alger, de «la situation sécuritaire» avec le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia. L’ ’audience, qui s’est déroulée au siège du ministère de l’Intérieur, a porté sur «la situation sécuritaire et les réformes engagées en Algérie ainsi que sur la coopération algéro-américaine en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé», précise un communiqué du ministère de l’Intérieur. C’est le premier déplacement en Algérie de cet ancien officier des forces spéciales américaines et d’opérations paramilitaires de la CIA. Sa visite intervient quelques jours après celle de la secrétaire d’Etat Hillary Clinton et dans un contexte particulier marqué par l’intensification de la coopération dans le domaine sécuritaire. Une coopération qui, c’est le cas de le dire, est en plein essor. 
    Depuis trois ans, les échanges entre les deux pays se multiplient dans le domaine du renseignement et de la formation. Considérant que l’Algérie joue un rôle indéniable, voire capital dans le maintien de la stabilité dans la région sahélo-sahélienne et participe grandement dans l’effort de la lutte contre le terrorisme à travers le monde, les Etats-Unis décident d’en faire un partenaire privilégié. 
    D’ailleurs, un programme d’assistance antiterroriste (ATA) a été lancé en 2010 au profit des officiers supérieurs des différents services de sécurité algériens. Ce programme vient d’être renforcé par notamment la qualité des formateurs américains qui ont occupé de hauts postes au sein des services de renseignements américains. 
    La dernière session en date est celle dispensée entre 26 février et le 1er mars, au profit de 23 officiers supérieurs de la police, de la gendarmerie et de l’ANP. Les formateurs étaient Mme Foria Younes et MM. Steven Moores et Patrick Chagnon, qui comptent plus de 75 ans d’expérience militaire et en matière d’application de la loi avec le FBI, la police et l’armée américaine. 
    Cette consultation a inclus des cours, d’études de cas et des discussions pratiques sur une variété de sujets liés au terrorisme, y compris les motivations, les caractéristiques, les cycles de planification, la sélection des cibles, la sélection d’armes ainsi que les responsabilités de l’intervention post-explosion. Cet atelier avait pour objectif d’aider les services de sécurité algériens à développer des stratégies et des actions antiterroristes. 
    Mme Younes et MM. Moores et Chagnon possèdent une grande expérience de part leur implication dans les enquêtes sur les attentats du 11 septembre et de leurs entrevues approfondies avec des terroristes au Pakistan, au Sri Lanka, en Jordanie et au Yémen, leur implication dans l’enquête sur l’attaque contre le destroyer USS Cole. Les formateurs disposent aussi d’une forte expérience en matière de détection d’explosifs, d’intervention, de prévention et de stratégies de gestion policière pour mener ce type d’opérations. 
    Le programme ATA fournit une panoplie de supports pédagogiques y compris des manuels volumineux, des CD, des exercices en classe basés sur des cas réels pour que les services d’application de la loi américains puissent partager leur profonde expertise avec leurs homologues algériens. 
    L’Algérie constitue aussi un partenaire incontournable pour le commandement Africom, dont la lutte contre le terrorisme est le principal objectif. Cette importance est illustrée par le nombre important de visites effectuées au cours de ces deux dernières années par le commandant en chef de l’Africom en Algérie et ses nombreuses déclarations sur le partenariat bilatéral.
    Amine Liamine
    Ouest Tribune, 11/3/2012
  • Port d’Oran : Aide humanitaire destinée aux réfugiés du peuple sahraoui

    Un convoi d’aide humanitaire destiné aux réfugiés du peuple sahraoui des camps de Tindouf est arrivé avant-hier au port d’Oran. Composé de denrées alimentaires, médicaments, couvertures, tentes, vêtements…etc.
    Cette assistance a été octroyée aux réfugiés du Sahara Occidental (ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975 et 1979, ndds) par une organisation non gouvernementale (ONG) espagnole. Ces aides ont été envoyées via le port d’Alicante.
    Le bateau transportant ces aides a été accueilli par les représentants du Croissant Rouge algérien, le Croissant Rouge de la République arabe sahraouie démocratique Sahraouis (RASD) et les représentants du bureau du Polisario à Oran.
    Cette mission d’aide humanitaire, à l’initiative de cette ONG se veut, un témoignage des sentiments du peuple espagnol à l’égard des populations défavorisées. Une caravane composée de trois groupes devra transporter ces aides aux réfugiés de camps sahraouis dans la wilaya de Tindouf.
    Une délégation de volontaires de cette organisation participera à la mission pour conduire la caravane jusqu’à Tindouf, avec la collaboration du Croissant-Rouge Algérien. Ces aides sont très nécessaires pour ces populations (des camps de Tindouf) qui n’ont que trop enduré,  depuis 35 ans.
    Le mois de janvier dernier une caravane transportant un don de plus de 530 tonnes de sucre a fait route vers les camps de réfugiés de la RASD. Ce don, offert par la République de Cuba, à l’initiative du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations-unies, a transité par le port d’Oran avant d’être envoyé vers  Tindouf.
    Mehdi A.
    L’Echo d’Oran, 11/3/2012
  • Gendarme mauritanien relâché par AQMI : Les enjeux d’une libération

    La stratégie d’Al Qaida au Maghreb a changé sur le terrain suivant, surtout, les données et la situation dans le Sahel. La rébellion azawadie qui a éclaté, subitement au nord du Mali a complètement été suivie par les tentatives d’Aqmi de gagner la confiance du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA). Ainsi, Aqmi vient de relâcher un gendarme mauritanien, d’origine azawadie , appartenanat effectivement à une tribuazawadie . L’enjeu est de taille, car Aqmi cherche, avant tout, de se rapprocher du MNLA et par là, du peuple de l’Azawad, afin que ces derniers s’accordent avec la ligne  »Aqmie ». Pis, des attaques d’Aqmi ont été perpétrées ces dernières semaines ciblant des troupes maliennes et ce, en guise de « soutien » au MNLA. Un soutien refusé par le MNLA, faut-il le signaler.
    La nébuleuse organisation terroriste Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) vient de relâcher, officiellement, le gendarme mauritanien, d’origine azawadie, détenu depuis des mois, et l’otage italienne, enlevée en octobre dernier au Sud Algérien, toutefois en contre partie de l’ échange d’un terroriste malien et, plus important, contre une rançon qui aurait été payée par les autorités italiennes, apprend-on de source sûre. Ces deux libérations ont eu lieu, quelques jours seulement, après l’attaque kamikaze qui avait ciblé le siège du Groupement de la Gendarmerie Nationale à Tamanrasset. Mieux, avec la libération du gendarme mauritanien, d’origine azawadie, Al Qaida au Maghreb tente de se « rapprocher » davantage du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA),qui essaye de le séduire par ces « gestes » prétendument humanitaires envers le peuple azawadi. Le but, bien entendu, est d’avoir autant de combattants dans les rangs d’Aqmi, surtout que beaucoup d’Azawadis sont livrés à eux-mêmes et totalement « abandonnés » par les autorités maliennes. Un terrain fertile qui peut jouer au profit d’Al Qaida, toutefois, le MNLA a, à maintes reprises refusé de collaborer avec Aqmi, d’autant qu’il s’agit d’une organisation terroriste. Ainsi, Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a libéré, hier, un gendarme mauritanien qu’elle retenait en otage depuis le 20 décembre dernier après l’attaque d’un poste de gendarmerie dans le sud-est du pays, a affirmé un porte-parole d’Aqmi à l’agence mauritanienne d’information (ANI). « Le gendarme Ely Ould Moktar, enlevé le 20 décembre passé de son unité d’Adel Begrou (sud est), est désormais libre et se trouve en bonne santé », indique un communiqué de l’état-major de la gendarmerie mauritanienne repris par l’Agence mauritanienne d’information (AMI, officielle). Un porte-parole d’Aqmi a confirmé, hier, dans un entretien avec l’Agence privée en ligne Nouakchott Info (ANI) la libération du gendarme et indiqué que cet élargissement est intervenu après un « échange » avec un terroriste malien, détenu en Mauritanie, qui « s’est déroulé directement, sans intermédiaire ». « Une unité de la gendarmerie mauritanienne est venue dans la nuit de vendredi à samedi à la frontière (mauritano-malienne) remettre (le Malien) Ould Meddou à nos combattants et récupérer le gendarme », a précisé le porte-parole d’Aqmi. Ajouter à cette libération, l’ autre otage italienne, enlevée quant à elle depuis plusieurs mois à Illizi. Cette dernière a été relâchée, toutefois plusieurs sources affirment qu’une rançon a été payée par les autorités italiennes.
    Par Lotfi Itou
    Les Débats.com, 11/3/2012
  • Le Royaume Uni pour une solution ’’qui respecte les droits du peuple à l’autodétermination puisse être trouvée’’

    Londres se félicite des entretiens politiques de ’’haut niveau’’ avec l’Algérie
    Le Royaume-Uni s’est félicité vendredi des entretiens politiques de ’’haut niveau’’ qui ont eu lieu à Londres à l’occasion de la 6e session du Comité bilatéral algero-britannique tenu à Londres les 8 et 9 mars.
    Dans le communiqué final du Foreign Office sanctionnant les travaux, le ministre britannique chargé du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, Alistair Burt, a déclaré que ’’les discussions ont contribué à renforcer nos relations bilatérale, déjà étroites, nos deux pays collaborent sur un certain nombre de domaines (à) nous cherchons à augmenter davantage ces échanges’’.
    Le Royaume-Uni a souligné dans ce communiqué la force des relations politiques avec l’Algérie souhaitant développer davantage le dialogue avec l’Algérie a travers notamment la création d’un groupe interparlementaire.
    Par ailleurs, le Royaume-Uni a salué la décision de l’Algérie d’inviter des observateurs étrangers à superviser les prochaines élections législatives. En matière de lutte contre le terrorisme, la partie britannique a exprimé sa volonté de travailler ’’en étroite collaboration’’ avec l’Algérie dans la lutte contre la menace commune posée par le terrorisme dans la région du Sahel. ’’Nous avons exprimé à M. Messahel le soutien ferme du Royaume-Uni à la position du gouvernement algérien qui s’oppose au paiement de rançons aux groupes terroristes’’, a déclaré dans ce contexte M. Burt.
    Le ministre britannique a déclaré que ’’nous avons également échangé des vues sur les questions régionales, exprimant notre condamnation pour la poursuite des violences en Syrie et offrant le soutien ferme du gouvernement britannique pour les efforts déployés par la Ligue arabe afin pour parvenir à une transition politique en Syrie et mettre fin à l’effusion de sang’’.
    Concernant les relations de l’Algérie avec les pays voisins, M. Burt a indiqué que ’’j’ai exprimé l’espoir que les récents pourparlers entre l’Algérie et le Maroc pourraient signaler un rapprochement. Un tel rapprochement et la redynamisation de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) sont de nature à renforcer l’intégration dans la région. Une intégration plus poussée présenterait des avantages économiques et sécuritaires pour tous’’, a-t-il affirmé.
    Concernant le Sahara Occidental, M. Burt a émis l’espoir qu’une solution ’’qui respecte les droits du peuple à l’autodétermination puisse être trouvée’’.
    Echourouk Online, 10/3/2012
  • La Sra. Clinton ataca de nuevo

    Una vez más la señora Clinton muestra sus preferencias por Marruecos. Lo acaba de hacer con motivo de su viaje por el Magreb. La Sra Clinton que es “fan “de Mohamed VI, a quién cuenta chistes y se ríen mucho los dos, dice que el plan de Marruecos sobre el asunto del Sahara es serio, realista y creíble. ¡Cómo no! también ha dicho que es un plan mutuamente aceptable; que es lo que dicen todos los que no tienen otra cosa que decir sobre el tema. Lo que nunca dice esta señora es por qué apoya tanto a Marruecos.
    Mohamed VI, en más de una ocasión ha contribuido a las campañas de los políticos americanos, fueran del color que fueran. También su padre el finado Hassan II lo hacía; es una forma inteligente de ganarse el favor de la todopoderosa América; gane quien gane siempre habrá alguno que esté en deuda con el Sultán. Esta señora ha estado implicada en varias elecciones: primero con su marido Bill en 1992 hasta su segunda elección, después ella sola para la denominación demócrata y por fin para las presidenciales de 2008 contra Obama. Después los dos juntos. A pesar de que estas cosas se ocultan, a la larga todo se sabe. A nosotros lo que nos dicen es que es muy importante sustentar a Mohamed en el trono para la defensa del flanco sur del Pacto Atlántico y para ayudar a democratizar el país, que lo está haciendo muy bien. Esto ya se decía a principios de los ochenta cuando Felipe inauguró el ritual de las visitas a Hassan II . España ha ayudado mucho desde entonces a democratizar Marruecos, y por supuesto también en lo del flanco Atlántico. Lo hicimos en 1975 cuando entregamos el Sahara a Hassan II, aunque este ya había dado muestras de su plan democratizador que empezó en el Rif, allá por 1958
    Generalmente los grandes tiburones de las finanzas y los políticos a su servicio, cuando apoyan las tesis de Marruecos no dicen el por qué de tal postura, y si les preguntas, se andan por las ramas y lo más que llegan a decir son cuatro vaguedades, pero encubriendo lo que realmente les importa: la pela. Para algunos políticos todo eso de la justicia, el derecho, la honradez, etc. son pamplinas. Lo suyo, como queda dicho, son los intereses. Aparentemente defienden los intereses de sus países, aunque siempre ocurre que junto con estos van mezclados los suyos particulares; los de su bolsillo para entendernos. Aun recuerdo las felicitaciones que algunos componentes del “loby marroquí,” que se movían por el Parlamento Europeo como si fuera el pasillo de su casa, intercambiaron con la eurodiputada socialista Josefa Andrés Barea que había votado a favor de la prórroga del acuerdo de pesca con Marruecos.
    Cuando se discutió en el Parlamento Europeo la mencionada prórroga, los políticos españoles ( socialistas y populares) votaron a favor de ella a pesar de que iban incluidas las aguas del Sahara, lo que suponía seguir esquilmando sus riquezas. Pero como ya saben, la prorroga no salió adelante y unos y otros se apresuraron a compadecerse de los pobres pescadores de Andalucía cuyas elecciones autonómicas están al caer ¿sic?. Parecía que la culpa de las desgracias de los pescadores andaluces que quedaron en el paro, sobre todo los de Barbate, la tuvieran los saharauis. Cañete no dejó de lamentarse clamando por un nuevo acuerdo con Marruecos. Un par de meses después se aprobó en la Unión Europea el Acuerdo Agrícola, altamente perjudicial para España. Pero esta vez los europarlamentarios españoles votaron en contra, sumándose a la denuncia del ecologista francés Bovè, Raul Romeva (ICV) , Ana Miranda( BNG), Sosa Vagner( UPyD) y Willy Mayer (IU) para el cual “Este acuerdo, al igual que el de Pesca, está hecho de espaldas a la legalidad internacional pues sigue incluyendo recursos naturales que pertenecen al pueblo saharaui y por tanto respalda y eterniza el expolio que Marruecos lleva a cabo en el Sahara Occidental”, solo beneficiará a las grandes multinacionales europeas de la alimentación y a los grandes terratenientes marroquíes, entre ellos, y sobre todo, al rey de Marruecos, que sigue siendo el mayor propietario de tierra agrícola fértil”. 
    Los españoles pretendieron la anulación del acuerdo por implicar productos procedentes del Sahara, argumento que no tuvieron presente en el acuerdo anterior. Los agricultores hortofrutícolas españoles que no han criticado nunca la expoliación de los recursos saharauis, se van a encontrar con que gran parte de los productos que entren en Europa procederán de las explotaciones que los marroquíes y las multinacionales han montado en el sur del Sahara. No defendieron los derechos de los saharauis cuando fue necesario, lógicamente ahora nadie les hizo caso cuando pidieron excluir esos productos alegando la defensa de los mismos derechos del pueblo saharaui que antes negaron. Para Europa contamos poco, este acuerdo agrícola, según dicen en Bruselas, contribuirá a dar contenido al Estatuto Avanzado que la UE firmó con Marruecos en 2008, a iniciativa del PSOE, (Moratinos) para establecer una relación privilegiada.
    Los beneficiados de Este Estatuto Avanzado, como ya fue denunciado en su momento por el Catedrático Ruíz Miguel, serán el corrupto sistema del Majzén, las empresas españolas, las francesas y los políticos o partidos europeos que son ilegalmente financiados por la monarquía marroquí,
    Para terminar, una observación: cualquiera puede constatar que las personas que apoyan la causa saharaui, generalmente lo hacen por considerar que es una causa justa, para lo cual aportan numerosas referencias de tipo legal, v.gr.: la Doctrina de la ONU que condena el colonialismo, la resolución 15/14 de la Asamblea General, la condena que la ONU hizo, ya en 1979, de la ocupación del Sahara por Marruecos, la inclusión del Sahara entre los territorios no autónomos que hace este mismo organismo, la consideración del asunto del Sahara como un caso de descolonización inconclusa,, la sentencia de la Corte Internacional de la Haya de 1975, y las incontables resoluciones que acompañan al dificultoso desarrollo del Plan de Paz de 1991 en todas las cuales el Consejo de Seguridad reconoce el derecho del pueblo saharaui a la autodeterminación El Plan de Paz de 1991 ya fue, como bien dice el Catedrático Ruiz Miguel, un acuerdo justo duradero y mutuamente aceptado sin necesidad de haber hecho brotar posteriormente en el texto estas excrescencias con el único fin de desvirtuar su finalidad. 
    Javier perote 4-03-1012
    Fuente: upyd.es
    Sahara Today, 7/3/2012
  • Maghreb : Lueur d’espoir et sable mouvant…

    Depuis la reconnaissance en 1991 du Polisario, en qualité de représentant légitime du peuple sahraoui, dans sa vaillante lutte pour l’autodétermination et l’indépendance du Sahara occidental, occupé depuis 1975 par le Maroc, un 9ème round de négociations s’ouvre dimanche 11 mars à New-York entre les parties concernées par le conflit. Cette rencontre regroupe autour de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross, outre le Polisario et Rabat, des représentants de l’Algérie et de Mauritanie.
    Elle intervient dans un contexte diplomatique et régional particulier. Politiquement, Washington et Paris viennent d’apporter publiquement un appui à l’approche de « l’autonomie » du Sahara sous souveraineté marocaine. A condition que cette solution soit « mutuellement acceptée », a précisé en février dernier la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton .Et en conformité avec « le droit international», a renchéri début mars son homologue français, Alain Juppé. Réputée pour ne retenir que ce qui lui est favorable, la diplomatie marocaine ne pourrait que pavoise, à la perspective de mettre une main basse sur un vaste territoire conquis-au mépris du droit international et la volonté des autochtones-La superficie du Sahara occidental est environ une fois et demie celle de la Tunisie. Régionalement, des indices incitent à la relance de l’union maghrébine, en veilleuse depuis 1994 et peu efficace dés sa création.
    La situation sécuritaire dans la région subsaharienne favorise de plus en plus des activités illégales (terrorisme, trafic de tout genre et crime organisé).
    Rabat mise médiatiquement et à fond sur la carte de « l’insécurité » qu’elle a entretenue, directement par sa longue occupation du Sahara, par ailleurs « sécurisé » par la construction d’un mur de plus de 2.000 km de pseudo- frontière ,minée et surveillée par des guets.
    Un fait accompli du reste, sans valeur juridique, à l’instar du mur de « la honte » édifié tout aussi illégalement par l’occupant israélien autour des territoires palestiniens. L’histoire a démontré que les murs sont voués, tôt ou tard à la démolition. Leurs vestiges rappelleront, aux futures générations que les véritables murs étaient logés dans la tête de ceux qui les ont construits. 
    Reste à décortiquer le vocable de  » l’autonomie ». Les thèses sur son habillage et sur le fond sont divergentes .Pour le Maroc, il s’agit ni plus ni moins que d’une autonomie administrative et économique qui ne doit pas toucher aux questions de la sécurité et de la souveraineté. Donc, le peuple sahraoui devrait se marocaniser , tout simplement, par allégeance. C’est prendre son désir pour la réalité !
    Le Polisario ayant autoproclamé la RASD (république arabe sahraouie démocratique) ne l’entend pas ainsi. Il prend sa réalité pour ce qu’elle est .Déjà, le pertinent plan James Baker, ancien secrétaire d’Etat US lui donnait raison .Ce plan évoque, sous un autre angle cette autonomie qualifiée  » d’intérimaire » .La nuance est de taille.
    Il lui fixait, en effet une durée de quatre ou cinq ans suivie d’un référendum par le biais duquel, le peuple sahraoui devra choisir librement son option : rattachement, confédération ou indépendance. 
    Rabat s’était engluée dans ce dilemme et ne s’en sortait, depuis des années que par des manœuvres dilatoires et autres tergiversations .C’est que , la résolution du conflit doit passer indubitablement par un référendum qui requiert un corps électoral. Lequel avait été bien déterminé dans le dernier recensement établi par l’ex colonisateur espagnol en 1973.Mieux, Il est admis comme l’unique base par la communauté internationale. Le Maroc a tenté-ces dernières années -de créer un autre fait accompli sur le terrain conquis en gonflant…la démographie. 
    Loin d’être inextricable,la situation devient complexe. L’occupant est désormais interpellé sur certaines violations des droits humains au sahara et questionné sur la validité de l’exploitation de ses ressources naturelles.
    Dans ce sable mouvant, le nouveau round de pourparlers apporterait-il une lueur d’espoir au calvaire du peuple sahraoui, et à l’Afrique l’opportunité de tourner définitivement la page du colonialisme?
    Habib Ofakhri
    Tiwinoo, 10/3/2012