
Mois : février 2012
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Les rebelles du Darfour libèrent trois membres de la Minuad
Des rebelles du Darfour ont relâché deux interprètes soudanais et un conseiller yéménite travaillant pour la force de maintien de la paix ONU-Union africaine (Minuad), détenus dimanche au cours d’une patrouille, a annoncé mardi la Minuad.
Ils avaient été emmenés par les rebelles du Mouvement pour la justice et l’égalité (JEM) qui ont bloqué la patrouille, de 55 membres, a indiqué une porte-parole de la Minuad.Le porte-parole du JEM, Gibril Adam Bilal, avait affirmé que les trois étaient des ressortissants soudanais soupçonnés de travailler pour les services de sécurité de Khartoum. Il a indiqué qu’ils ont été relâchés après que le commandant de la Minuad a confirmé qu’ils travaillaient pour la mission.Les rebelles avaient arrêté la patrouille, principalement composée de soldats sénégalais, pour « enquête » après son entrée en territoire rebelle sans permission. Selon la Minuad, l’incident, impliquant plus de 100 rebelles armés, est survenu à environ 60 km de la base de la patrouille à Um Baru, dans le nord-ouest du Darfour, région en guerre de l’ouest du Soudan.Le chef de la Minuad, Ibrahim Gambari, a indiqué que les soldats de la mission avaient refusé de quitter les lieux tant que les trois autres membres du groupe étaient retenus. « Cet après-midi tout le monde est rentré, sans blessure et sans conditions », a affirmé M. Gambari, condamnant l’incident comme une violation du droit humanitaire international et possiblement un crime de guerre.L’incident a pris fin « après l’arrivée de renforts de la force de maintien de la paix, et des contacts répétés des représentants de la Minuad avec les dirigeants du JEM », selon un communiqué de la mission. (belga)7sur7.be, 21/2/2012 -
MARRUECOS MUEVE FICHA EN SIRIA
Al presentar el frustrado proyecto de resolución que pedía al Consejo de Seguridad de la ONU intervenir en Siria, Marruecos se situó inequívocamente del lado de los Gobiernos que, liderados por Arabia Saudí y Qatar, han inclinado la balanza de la Liga Árabe a favor de la marcha de Bachar el Asad. En el tablero geopolítico que se superpone a la guerra civil siria, está claro que estos tres países juegan en el mismo campo que Estados Unidos y Francia frente a Rusia y China, que vetaron el texto marroquí. Pero de ahí, a negarle todo margen de acción y voluntad propia, limitando esta “agenda árabe” a un mero ejercicio de peones del “imperialismo yanki” y el “sionismo internacional”, hay un trecho.Desde luego, no merece ninguna credibilidad la exhibición de rechazo a la matanza de civiles, invocación de la democracia y los derechos humanos con que estos tres gobiernos piden ahora el fin de Bachar el Asad, hasta hace no mucho, uno de los suyos. De estos tres países, solo Qatar puede exhibir cierto mérito de adhesión reformista. Pese a ello, el propio presidente Obama (muy agradecido a la diplomacia catarí) ha tenido que reconocer por lo bajinis que lo más provechoso para la causa de la democratización del mundo árabe que hay en este país del Golfo, es la cadena de televisión Al Jazeera que, de ser durante la presidencia del presidente Bush el símbolo del poder mediático logrado por el islamismo radical, ha pasado a convertirse en el paladín de la causa de los rebeldes y libertadores.Mucho más claro es el caso de Marruecos, en eterno proceso de democratización desde los tiempos de Hassán II. Para qué hablar de Arabia Saudí, donde a la larga tradición de oscurantismo y repudio por los derechos humanos, se acaba de sumar una nueva perla, la de la prohibición a las mujeres de participar en los Juegos Olímpicos…Lo que persigue Arabia Saudí, líder indiscutible dentro de la Liga Árabe, al apoyar el cambio en Siria es justamente lo que Rusia intenta evitar a toda costa: un movimiento indispensable para dar el jaque mate a Irán. Si cae Bachar el Asad, Ahmadineyad se habrá quedado sin el último aliado de confianza que le queda a Irán en Oriente Próximo, la pieza fundamental del eje que tiene su otra pata en la alianza radical de los palestinos de Hamás y el Hizbolá libanés. Además de quedar aislado el principal azote de Israel, el indeseable régimen de los ayatolás quedará debilitado y vulnerable a un posible cambio.A Rusia y China (de ahí su veto favorable a El Asad), no les hace gracia perder la baza de Ahmadineyad por varias razones. La principal, sin embargo, es lo mucho que ambas superpotencias valoran al actual régimen de Teherán por mantener lejos de supatio trasero euroasiático la influencia occidental y las aproximaciones de la OTAN.Por el contrario, para el régimen saudí lo prioritario es acabar con un régimen al que considera como su principal enemigo. Pese a que Ahmadineyad asegura que los países árabes le apoyan y que su único problema es haberse convertido en la bestia negra de EEUU, los cables de Wikileaks lo dejaron muy claro: quien entre bastidores pide a Washington con denuedo un ataque militar contra Irán que no deje ni las raspas del programa nuclear de Irán, es Arabia Saudí y sus aliados musulmanes.En este juego converge, aunque no siempre con un acuerdo total, el pequeño pero muy potente Qatar que, con su papel de “partera del nuevo mundo árabe”, ha emergido como un nuevo referente imprescindible en los foros internacionales.¿Qué busca Marruecos en el escenario sirio? Pues lo mismo que Qatar: influencia política con la que asegurar sus propios intereses. La prioridad de Mohamed VI es lograr que la comunidad internacional de por buena su anexión del Sáhara Occidental. Pero, para intentar lograr lo que no consiguió Sadam Hussein cuando lanzó las tropas iraquíes contra Kuwait, en Rabat necesitan muchos tantos a su favor en otros escenarios geopolíticos.Arenas Movedizas, 20/2/2012 -
Maghreb-Sahara occidental: Vers une nouvelle réunion informelle le 11 mars… à New York
Le conseil des ministres des affaires étrangères de l’union du Maghreb arabe (UMA) réuni à Rabat a annoncé samedi que la prochaine rencontre informelle entre les parties concernées par le conflit du Sahara occidental se tiendra le 11 mars prochain à New York.La dynamique de crispation des relations inter-maghrébines qui achoppent sur ce conflit datant de 1975 semble se déclencher, à la faveur de » la franchise du discours politique « , du président Moncef Marzouki et des exigences de la communauté internationale, ont estimé dimanche des observateurs.Sans occulter l’existence physique de la question du Sahara, traitée par ailleurs par les instances de l’ ONU, le nouveau chef de l’exécutif (provisoire )Tunisien tient à marquer de son empreinte la relance de cette union à laquelle les peuples de la région aspirent depuis des décennies, ajoutent les mêmes sources .On relève que plusieurs rounds de négociations informelles s’étaient déjà tenues à New York sans aboutir à un résultat tangible à la « hauteur » du droit international qui reconnait au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination.La dernière session des négociations sur ce conflit avait eu lieu à New –York l’été 2011, avec la participation du Maroc, Algérie, Mauritanie et du Polisario.( représentant de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).D’autre part, le Conseil de sécurité de l’ONU a prorogé en avril 2011 d’un an le mandat de la mission de l’ONU au Sahara Occidental (Minurso), jusqu’au 30 avril 2012.La Tunisie contribue à cette mission avec un contingentHabib OfakhriTIWINOO, 20/2/2012 -
Mohamed Abdelaziz : «La communauté internationale doit agir»
Le président de la Rasd, Mohamed Abdelaziz, a estimé hier que la communauté internationale «ne peut rester indifférente face aux violations des droits de l’homme au Sahara occidental».Dans un message adressé au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, Mohamed Abdelaziz a averti la communauté internationale en affirmant que «l’indifférence de celle-ci à l’égard des violations des droits de l’homme au Sahara occidental porte atteinte à la crédibilité de l’ONU».«Nous vous réaffirmons, une nouvelle fois, que la communauté internationale ne peut rester indifférente face aux violations des droits de l’homme perpétrées par le gouvernement marocain contre des citoyens sahraouis sans défense», a écrit le président de la Rasd, Mohamed Abdelaziz dans son message au SG de l’ONU.Selon la même lettre, ces violations des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental «sont dues à l’occupation militaire marocaine illégale du Sahara occidental qui remonte au 31 octobre 1975 et à l’absence d’un mécanisme efficace de l’ONU, en tant que responsable direct d’un territoire en attente de décolonisation, qui permettrait à sa mission (Minurso) de protéger et surveiller les droits de l’homme», a-t-il indiqué.M. Abdelaziz n’a pas omis d’aborder le cas des détenus sahraouis, notamment ceux des événements de Gdaïm Izik, appelés depuis «groupe de Gdaïm Izik» dont le procès renvoyé le mois passé est toujours prévu devant la cour martiale de Rabat. «Le seul tort des détenus sahraouis (dans les geôles marocaines) est la revendication pacifique de l’application de la charte et des résolutions de l’ONU, notamment le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, à l’instar de tous les peuples à travers le monde», a-t-il écrit.C’est dans le même contexte que le secrétaire général de la Rasd interpelle Ban Ki-moon au sujet des six étudiants sahraouis emprisonnés et qui ont entamé une grève de la faim. Il l’a appelé intervenir «rapidement» auprès de l’Etat marocain pour «la libération des étudiants sahraouis arrêtés suite aux manifestations dénonçant l’assassinat de leur compagnon Hibad Hamadi, le 22 avril 2011».Il a évoqué la détérioration de l’état de santé de ces étudiants qui, a-t-il dit, «peut avoir des conséquences néfastes, étant privés du droit de soins médicaux, comme stipulé dans les chartes internationales pour les grévistes de la faim».«La situation de ces étudiants est devenue aujourd’hui plus grave pour leur état de santé, ce qui vous appelle à intervenir d’urgence auprès du Maroc en vue de les libérer sans plus tarder en compagnie du prisonnier politique sahraoui, Yahya Mohamed El-Hafed Laaza condamné à 15 ans de prison ferme et plus de quatre-vingts autres prisonniers politiques, et mettre fin aux mauvais traitements à l’encontre de ces prisonniers d’opinion», a enchaîné M. Abdelaziz. Y. M.Le Jeune Indépendant, 20/2/2012 -
Codécision : Les eurodéputés dans les mailles de Bruxelles !
Les eurodéputés dans les mailles de Bruxelles !
Poids du Parlement Européen dans les Institutions Communautaires ?
Avec l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne le 1er décembre 2009, la codécision est devenue la principale procédure législative du système décisionnel de l’UE. Le traité a permis un rééquilibrage entre le Conseil de l’Union Européenne et le Parlement Européen. (*)
Les Eurodéputés nous le rappellent régulièrement… Ils ont maintenant un pouvoir de codécision dans les « Affaires » européennes au même titre que les Ministres des Etats-membres (Conseil de l’UE) !
Qu’en est-il en réalité ?
Une réponse dans l’accord de pêche UE/MarocLe 14 décembre 2011, le Parlement Européen rejetait contre toute attente le protocole UE/Maroc sur les possibilités de pêche des bateaux communautaires (principalement espagnols) dans les eaux marocaines.
Le 20 décembre 2011, le Conseil de l’Union Européenne prenait acte de la décision des eurodéputés. (1) et (2)
Fin de l’application du protocole UE/Maroc sur les possibilités de pêche…
Sur proposition de la Commission, le Conseil a chargé, ce jour, la présidence d’informer le Maroc de la fin immédiate de l’application provisoire d’un protocole fixant les possibilités de pêche et la contrepartie financière prévues par l’accord de partenariat dans le secteur de la pêche entre la Communauté européenne et le Royaume du Maroc (doc. 18687/11). Cette décision fait suite à la décision du Parlement européen de ne pas donner son approbation au protocole, ce qui rend impossible sa conclusion par le Conseil.
Les motivations des eurodéputés…
Après le refus du Parlement européen de prolonger l’accord de pêche avec le Maroc en décembre 2011, les eurodéputés souhaitaient « ouvrir de nouvelles négociations avec le Maroc, sur de nouvelles bases. » Pour les parlementaires, c’était « un signe fort en direction de la Commission pour qu’elle change de méthode, en introduisant notamment la participation du Parlement européen en amont dans les discussions. Pour José Bové, rapporteur de l’accord agricole / pêche UE-Maroc pour la commission parlementaire du commerce international, « la Commission doit produire des études d’impact concrètes et sérieuses sur les conséquences économiques, sociales, environnementales et budgétaires des accords qu’elle négocie. Nous ne pouvons plus accepter que le Parlement n’ait à se prononcer que par oui ou par non. » (3)
Partir sur d’autres bases, les organisations de pêche marocaines le souhaitent aussi…
Un accord de pêche coûte que coûte !
C’était sans compter avec le lobby espagnol à Bruxelles et sa flottille d’une centaine de bateaux de pêche qui écument les eaux marocaines depuis les Canaries à l’Ouest et l’Andalousie au Nord. Et le peu de considération pour les organisations de pêche marocaines qui ne souhaitent plus de bateaux européens dans leurs eaux en voie d’épuisement…
Lors du Conseil des ministres de l’agriculture et de la pêche du 23 janvier 2012, l’accord avec Maroc n’est pas évoqué ! (4)
Le 3 février 2012, le Coreper (7) qui prépare les réunions de Conseil des ministres, allait enfoncer le clou en remettant l’accord sur la table… (5)
Et sur quelle table ? Celle du Conseil des Ministres de l’Energie, çà urge ! Les bateaux espagnols ne pêchent plus depuis 2 mois, depuis leur expulsion par le Maroc après le vote des eurodéputés. Les armateurs ne peuvent plus attendre le prochain Conseil des ministres de la pêche en mars prochain.
Les ministres de l’Energie relance l’accord de pêche avec le Maroc !
Le 14 février 2012, le Conseil de l’Union européenne a formellement adopté le mandat de négociation d’un nouveau protocole d’accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne.
Cette décision, qui devait être entérinée par le conseil des ministres de l’agriculture et de la pêche, a été prise lors d’une réunion des ministres de l’Energie, mardi à Bruxelles, en raison du caractère urgent de cette question, a expliqué Xavier Pavard, conseiller de presse, en charge du dossier de l’agriculture et de la pêche.
En plein « Débat sur de nouvelles règles pour les réseaux transeuropéens d’énergie », les Ministres européens de l’Energie ont donc donné tout pouvoir à la Commission pour reprendre les discussions avec le Royaume du Maroc. Après la petite « récréation parlementaire », ce n’est pas Bruno Le Maire mais bien Eric Besson et tous les autres ministres de l’Energie qui ont pris la décision de « relancer » l’accord de pêche à partir de la date butoir du 28 février 2012. Quitte à la Commission d’en fixer les modalités… (6)
Un Remake de février 2011 au moment de la prolongation d’un an de l’accord qui expirait…
Dans quelques jours, la flottille espagnole reprendra la mer au large des côtes marocaines… Au grand dam des pêcheurs marocains…. jusqu’au moment où les eurodéputés diront une nouvelle fois « Non »…. Il se sera écoulé 9 mois !
Le poids déterminant du Coreper (7)
Le Comité des représentants permanents (Coreper) prépare les travaux du Conseil au niveau ministériel. Chaque Etat membre dispose d’un nombre conséquent de représentants permanents, véritables « Ambassadeurs » du pays à Bruxelles (Une cinquantaine pour la France ?). Tous les dossiers doivent transiter par le Coreper avant d’être abordés par le Conseil. Le Coreper comprend deux formations, Coreper II et Coreper I, selon les questions et domaines traités.
Le Coreper I est composé des représentants permanents adjoints en poste à Bruxelles. Il prépare les travaux du Conseil dans les domaines suivants :
Emploi, politique sociale, santé et protection des consommateurs,
Compétitivité (marché intérieur, industrie, recherche et espace),
Transports, télécommunications, énergie
Agriculture et pêche
Environnement
Education, jeunesse, culture et sport
Philippe Favrelière (modifié le 20 février 2012)Autres articles :
Les pêcheurs souffrent de l’opacité de la vie politique !
Accord de pêche UE-Maroc : Anguille sous roche au Sahara Occidental
Afrique – Europe : Des accords de pêche pour des intérêts bilatéraux très privés
Commission Pêche : Hold-up au Parlement Européen(*) Codécision selon :
Parlement Européen (PE)
Conseil de l’Union Européenne
Commission Européenne (CE)(1) Décision du Conseil abrogeant la décision 2011/491/UE du Conseil relative à la signature, au nom de l’Union européenne, et à l’application provisoire du protocole entre l’Union européenne et le Royaume du Maroc fixant les possibilités de pêche et la contrepartie financière prévues par l’accord de partenariat dans le secteur de la pêche entre la Communauté européenne et le Royaume du Maroc. Source : Conseil de l’Union Européenne / Bruxelles, le 19 décembre 2011 / Dossier interinstitutionnel : 2011/0466 (LE)
(2) Fin de l’application du protocole UE/Maroc sur les possibilités de pêche. Sur proposition de la Commission, le Conseil a chargé, ce jour1, la présidence d’informer le Maroc de la fin immédiate de l’application provisoire d’un protocole fixant les possibilités de pêche et la contrepartie financière prévues par l’accord de partenariat dans le secteur de la pêche entre la Communauté européenne et le Royaume du Maroc (doc. 18687/11). Cette décision fait suite à la décision du Parlement européen de ne pas donner son approbation au protocole, ce qui rend impossible sa conclusion par le Conseil. Source : Conseil de l’Union Européenne / Bruxelles, le 20 décembre 2011
(3) Accord agricole UE-Maroc : boosteur des relations Euromed ou menace pour l’agriculture familiale ? Source : Europarlement
(4) Conseil de l’Union Européenne / Communiqué de presse / 3140e session du Conseil Agriculture et pêche / Bruxelles, le 23 janvier 2012 / Présidente Mme Mette GJERSKOV, Ministre de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche du Danemark. Source : Consilium
(5) Décision du Conseil autorisant la Commission à ouvrir des négociations au nom de l’Union européenne en vue d’un nouveau protocole à l’accord de partenariat dans le secteur de la pêche avec le Royaume du Maroc – Compromis de la présidence doc. 5724/12 PECHE 29. Source : Conseil de l’Union Européenne / Ordre du jour provisoire / Réunion : 2394ème Réunion du Comité des représentants Permanents (1ère partie) / Date: Vendredi 3 février 2012 (9 h 30). Point 20
(6) Fisheries. Partnership agreement between EU and Morocco
Opening of negotiations. The Council adopted a decision authorising the opening of negotiations for a new protocol to the fisheries partnership agreement (FPA) between the EU and the Kingdom of Morocco. The Swedish delegation voted against while the Finnish, the United Kingdom and the Netherlands delegations abstained.
The new protocol should define the fishing opportunities offered to EU vessels based on the surplus available in the fisheries resources in the Moroccan fishing zones, as well as the financial contribution due, separately, for access rights and for contribution in development aid for Morocco’s sectoral fisheries policy. The criteria outlined by the European Parliament in its resolution on the FPA between the EU and Morocco should be taken into account.
This FPA is among the EU’s three biggest FPAs; the EU paid EUR 144 million for fishing rights during the previous protocol’s four-year period of validity. This protocol is important for the EU’s long-distance fleets as it allows vessels from 11 member states to operate in Moroccan waters. In recent years the EU has had about 100 vessels operating in Moroccan waters, with a broad economic and social impact on the fishing sector in the member states involved.
Provisional version. The Council concluded the FPA between the EU and Morocco in 2006. The agreement itself does not have any expiry date. However, the previous 4-year protocol having expired, a new protocol was initialled on 25 February 2011, essentially to extend the provisions of the expired protocol for one year (covering the period from 28 February 2011 to 27 February 2012), with the allocation key remaining unchanged.
However, on 14 December 2011 the European Parliament decided not to consent to the conclusion of this protocol. In its resolution it outlined the criteria which should be fulfilled by a protocol to receive a favourable decision by Parliament. Immediately afterwards, fishing by EU vessels in Moroccan waters stopped, and Council subsequently repealed its decision on provisional application of the – rejected – protocol (18687/11). Source : Press release. 3145th Council meeting / Transport, Telecommunications and Energy / Energy items / Brussels, 14 February 2012 / President Mr Martin Lidegaard, Danish Minister for Climate, Energy and Building
(7) Coreper I. Réunion du 15.02.2012
REGARDS SUR LA PECHE ET L’AQUACULTURE, 16/2/2012
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Sénégal : Les fantômes qui hantent la campagne de Wade
Le président Abdoulaye Wade continue de sillonner le pays comme si de rien n’était. Mais dans son for intérieur, il sait que trois « fantômes » continuent de hanter sa « campagne » électorale : la controverse au sujet de la violation de la Constitution ; l’échec de son bilan et son âge avancé.UNE CANDIDATURE DE TROP QUI VIOLE LA CONSTITUTION
Même si le Conseil constitutionnel a validé la candidature d’Abdoulaye Wade, probablement sous l’emprise de la peur et l’effet de la corruption, celle-ci n’en est pas pour autant légitime. Personne n’a oublié sa propre déclaration de mars 2007 devant le peuple sénégalais, lors de sa conférence de presse après sa « réélection » : « Je ne peux plus me présenter pour un autre mandant, car j’ai verrouillé la Constitution». Et voilà que cinq ans plus tard, après l’échec de son plan de dévolution monarchique du pouvoir, il se dédit devant le peuple sénégalais et l’opinion internationale. C’est cette honteuse volte-face, indigne d’une personne de son âge, et président de la République de surcroît, qui lui a valu d’être la risée de l’opinion publique, qui lui a collé le nom de « Wade Wax Waxeet » ou 3W (NDLR : «Wade qui dit et se dédit» en langue local wolof ! )
Ce reniement de sa parole est une honte pour lui-même, son parti et toute la valetaille qui soutient sa candidature. Celle-ci a incontestablement terni l’image du Sénégal en Afrique et ailleurs dans le monde. Un président de la République, âgé de près de 90 ans, qui regarde ses petits-enfants et arrière-petits-enfants dans les yeux pour leur dire qu’il renie sa parole sur un sujet aussi fondamental que la Constitution a de quoi donner la nausée!
C’est cela qui nourrit et galvanise l’opposition à un troisième mandat menée par le M23, regroupant toutes les forces vives du pays ayant à cœur de défendre la Constitution du Sénégal. Ce combat est légitime et mérite le soutien et l’adhésion de tout le peuple sénégalais, car c’est un combat pour la démocratie, l’Etat de droit, le respect des citoyens par les élus et pour préserver l’image du Sénégal en Afrique et dans le monde.
C’est cela également qui a amené certains pays occidentaux, comme la France et les Etats-Unis, à exprimer leurs réserves quant à la candidature du président sortant. Ainsi donc, vomi par la majorité du peuple sénégalais, suscitant les réprobations à peine voilées de la part de ses « amis » occidentaux, surveillé par le Conseil des Droits de l’Homme des Nations-Unies, le président Wade a dû se rendre compte que malgré les apparences, son coup d’Etat constitutionnel risque de lui coûter très cher.
LE BILAN DESASTREUX DU LIBERALISME TROPICAL
Le deuxième « fantôme » qui hante la campagne du président Wade est son bilan économique et social catastrophique en dépit de ses propres déclarations et celles de ses thuriféraires. Tout leur discours sur les « réalisations » du régime libéral est construit autour des infrastructures.
On notera d’abord que ces infrastructures sont pour l’essentiel limitées à Dakar et ses environs. Ensuite, le coût de ces infrastructures est estimé exorbitant par la plupart des experts en travaux publics. Le livre d’Abdou Latif Coulibaly «Contes et mécomptes de l’Anoci » fait des révélations fracassantes sur les surfacturations, les dépenses fictives et les marchés de gré à gré portant sur des centaines de milliards. Jusqu’à ce jour, il n’y a pas eu de réponse convaincante à ces révélations de la part de M. Karim Wade et de ses mercenaires de la plume.
En vérité, cette opacité dans la gestion des travaux de l’Anoci et d’autres chantiers, comme le monument de la « Renaissance », a surtout servi à enrichir une minorité d’individus. C’est cette classe de « nouveaux riches » qui pousse le président sortant à s’accrocher au pouvoir au mépris des dispositions de la Constitution.
Sur le plan économique et social, l’expression « Barça ou Barsax» (Ndlr : slogan brandit par les émigrés clandestin pour empruntaient les pirogues pour aller en Espagne) résume à elle seule l’échec du régime libéral. Cette expression traduit le drame de la jeunesse sénégalaise à qui Wade avait promis monts et merveilles en 2000. Mais le libéralisme tropical a détruit le tissu industriel du pays et mis le secteur agricole dans une crise profonde dont il lui sera difficile de se relever. Les privatisations et l’accentuation de la libéralisation du commerce ont fait disparaitre des pants entiers de notre tissu industriel, allant du secteur textile aux industries alimentaires. Les grèves de la faim d’ex-employés de certaines de ces industries ont plusieurs fois fait la une des journaux à plusieurs reprises. .
Le secteur agricole a été à la fois victime d’un libéralisme sauvage et aveugle et des promesses chimériques nommées REVA (Retour vers l’agriculture) et GOANA (Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance). Ces deux initiatives ont servi de prétexte à la spoliation des communautés villageoises et à l’enrichissement illicite de fonctionnaires et lobbies maraboutiques liés au régime. Mais à l’arrivée, elles ont été des faillites retentissantes comme l’illustrent les menaces de famines récurrentes dans le monde rural. Chaque année, le Conseil national de concertation des ruraux (CNCR) tire la sonnette d’alarme sur la dégradation de la situation des petits paysans. .
La crise de l’agriculture paysanne a aggravé l’insécurité alimentaire dans le monde rural. Le Rapporteur spécial des Nations-Unies pour le droit à l’alimentation, M. Olivier de Shutter, avait déclaré en janvier dernier, que « la situation de l’insécurité alimentaire au Sénégal est alarmante ». Et il ajoutait que le gouvernement du Sénégal, pour des raisons électoralistes, était réticent à lancer un appel à l’aide internationale, car ce serait reconnaître l’échec de ses politiques agricoles. Mais les agences des Nations-Unies l’ont fait à sa place, car elles viennent de déclarer que la famine menace quelque 800.000 personnes dans les régions de Kaffrine, Louga et Tambacounda. Voilà un démenti cinglant aux affirmations répétées du président Wade selon lesquelles le Sénégal aurait atteint «l’auto-suffisance alimentaire» !
La dégradation de la situation économique et sociale dans le monde rural n’a pas épargné le secteur urbain. La destruction du tissu industriel a fait grimper le chômage à des niveaux sans précédent. On estime que plus de 45% des personnes en âge de travailler sont confrontées au chômage et au sous-emploi.
Le chômage endémique et l’absence de perspectives d’avenir ont jeté la jeunesse dans le désespoir. Au point que son seul espoir réside dans la fuite vers l’inconnu. L’expression « Barça ou Barsax», rappelée plus haut, résume le drame auquel est confrontée la jeunesse de notre pays. Des milliers d’entre eux ont ainsi perdu la vie au fond des mers, en tentant de rejoindre l’Europe dans des embarcations de fortune.
Cette fuite désespérée de milliers de jeunes illustre les espoirs déçus ou trahis d’une jeunesse qui avait joué un grand rôle dans la victoire du président Wade en 2000. Voilà pourquoi l’écrasante majorité de la jeunesse lui a définitivement tourné le dos, une rupture dont le mouvement « Y en a marre » est le symbole le plus visible.
Toujours sur le plan social, le régime libéral a accentué la pauvreté et la précarité dans les centres urbains et surtout dans le monde rural. Les denrées de première nécessité ont vu leurs prix flamber au point de rendre la vie insupportable pour la majorité du peuple sénégalais, y compris pour les classes moyennes. La presse sénégalaise a rapporté de nombreux cas de familles obligées de se rabattre sur le riz donné en aumône aux talibés pour pouvoir se nourrir, parce que le prix du riz est hors de portée des revenus modestes. Plus de la moitié de la population sénégalaise vit en dessous du seuil de pauvreté. Le Sénégal est parmi les pays se situant au bas de l’indice de développement humain du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) et il reste un pays moins avancé (PMA) !
Donc, toutes les déclarations de Wade selon lesquelles le Sénégal est devenu un pays « émergent » ne sont que du délire.
Un autre dossier au passif du régime libéral est la ruée vers les terres des paysans. Le président Wade et son régime se comportent comme si toutes les terres du pays leur appartenaient. Non seulement ils se sont octroyé des milliers d’hectares mais en aussi ont distribué à leurs amis à tort et à travers. Cet accaparement des terres a renforcé la corruption qui est devenue une des caractéristiques principales de ce régime. Face aux abus dont elles sont victimes, les populations se sont organisées pour résister. Cette résistance légitime a connu dans certains endroits un dénouement tragique, comme à Fanaye où deux personnes ont perdu la vie en s’opposant au bradage de leurs terres à une société italienne. Même dans la ville natale du président à Kébémer, des paysans l’ont récemment accusé d’avoir arbitrairement pris leurs terres. Après leur sortie dans les médias, certains d’entre eux ont été tout simplement arrêtés.
SON AGE AVANCE LE DISQUALIE
Le troisième « fantôme » qui hante la tournée du président Wade est son âge très avancé. A près de 90 ans, il est évident que Wade ne peut pas diriger ce pays, quoiqu’il dise ou quoique disent ses flagorneurs. Il n’en a plus les capacités physiques et intellectuelles. D’ailleurs, certaines de ses déclarations illustrent bien cela. Quand il qualifie de « brise » les manifestations contre sa candidature qui ont entraîné la mort de plusieurs personnes et de nombreux blessés, cela dénote non seulement une insensibilité à la douleur des familles endeuillées mais également l’état d’esprit d’un homme qui a commencé à perdre contact avec la réalité.
A supposer même que son âge officiel (87 ou 88 ans ?) soit vrai – ce que certains contestent -, comment peut-on accepter de confier les destinées du pays à un tel homme pour les sept prochaines années ? Beaucoup de Sénégalais se demandent pourquoi sa famille et ses partisans le poussent à entrer coûte que coûte dans cette campagne de trop? L’ivresse du pouvoir sans doute. Mais aussi, la peur de voir venir l’heure de rendre des comptes.
CONCLUSION
Au vu de tout ce qui précède, il est évident que le président Wade est totalement disqualifié pour briguer un troisième mandat. La Constitution, la morale et le bon sens s’opposent à cette candidature. S’il persiste et refuse d’entendre raison, le jour du scrutin, le 26 février, le peuple aura l’occasion de lui ôter ses dernières illusions, en ignorant tout simplement son bulletin.
PAMBAZUKA NEWS, 20/2/2012
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Un Maghreb uni pour quoi faire ?
A quoi servirait une union magrébine qui n’a d’ailleurs aucune chance de voir le jour dans un futur proche, à moins que les islamistes l’emportent en Algérie et qu’ils parviennent à s’installer réellement au pouvoir ? Les économistes quasi unanimement prédisent que le Maghreb connaîtra une croissance meilleure en cas d’union, mais cela reste à prouver. Que peut attendre de ses voisins, en effet, un pays rentier comme l’Algérie dont l’économie dépend entièrement de ses exportations d’hydrocarbures, et qui par conséquent ne produit rien et importe tout ? Des débouchés supplémentaires hypothétiques pour son gaz, alors qu’il n’en manque pas en Europe et ailleurs ? Des investissements étrangers qui ne seraient pas déjà implantés dans la région et qui n’attendraient que cette union pour nous choisir de préférence à nos voisins ?L’intérêt de la Tunisie ou du Maroc est bien évident, dans le sens où l’élargissement du marché à l’Algérie représente une opportunité indiscutable pour les entreprises, notamment étrangères, afin de mieux vendre les produits qu’elles fabriquent – ou qu’elles fabriqueront. L’exemple de Renault est éloquent. Avec un » Maghreb uni « , et donc des frontières ouvertes pour la circulation des biens et des personnes, il conserve son marché algérien, sur lequel il projette même d’exercer un monopole, sans n’y avoir rien investi. On peut multiplier les exemples de ce genre. Ce qui attire tant en Algérie, c’est l’argent de son pétrole, c’est sa rente ; c’est la capacité de plus en plus grande de son marché, qui frise les quarante millions de personnes, à absorber les produits fabriqués chez nos voisins, où les investissements ont déjà été eu lieu, sans qu’en retour nos propres entreprises aient quoi que ce soit à leur exporter – en dehors du gaz dont ils se servent gratuitement grâce au droit de passage de nos pipe line vers l’Italie et l’Espagne.L’union du Maghreb, de par les facilités juridiques et fiscales qu’elle permettra avec des pays où ces nombreuses entreprises existent, n’est plus ni moins qu’une porte ouverte pour leur économie, un cadeau d’un rentier offert à nos frères suite à un fumeux calcul politique ou géopolitique d’un pouvoir qui se sent cerné par des ennemis potentiels et qui ne réalise pas encore que, loin de briser son isolement de cette manière, il tombe les pieds joints dans un piège grossier et fatal. Il n’y a rien d’économique dans ce calcul, tout n’y est que politique.L’UMA ne sert pas l’Algérie, en aucune façon, mais seulement les autres. Du moins dans sa configuration actuelle (une économie » riche « , bureaucratique, importatrice, qui ne sait produire que des besoins de consommation, d’une part, et des économies » pauvres « , tournées vers l’extérieur, et qui ont besoin de nos revenus pétroliers pour leur dynamisme). Pour autant, faut-il enterrer définitivement le rêve d’un Maghreb uni ? Non, car l’essentiel réside dans la sagesse et la prudence avec lequel il faut l’entreprendre. Il reste du temps, beaucoup de temps hélas, à se donner – à cause de l’impréparation de l’Algérie – pour qu’un jouer l’union soit dans l’intérêt de tous.Les Débats, 20/2/2012 -
Wade risque de l’emporter.
Quand on suit la campagne électorale de la présidentielle au Sénégal, on ne peut que relever l’attitude équivoque – ce n’est pas fort – de l’opposition démocratique dans ce pays. D’abord le choix de candidatures multiples qui révèle l’incapacité de cette opposition à venir à bout de ses égoïsmes pour faire face à celui qui est perçu par elle comme «un ennemi principal».On se demande comment se fait-il que cette opposition n’ait pas mis l’intérêt de la démocratie sénégalaise en avant. La classe politique sénégalaise est sans doute la plus consciente de la sous-région. Sans doute aussi la plus «expérimentée» – en termes de confrontation avec les pouvoirs successifs, de compromission aussi avec ces pouvoirs.Sans doute enfin la classe politique la plus outillée pour juger de la voie à suivre. Là où a échoué cette classe, il n’y a pas d’espoir pour ceux de la région…Deuxième erreur de l’opposition sénégalaise, c’est certainement le fait de s’attarder encore sur la légalité ou non de la candidature de Abdoulaye Wade. Il est déjà candidat et il faut dépenser toute son énergie pour le battre par les urnes pas en cherchant à interpréter les textes pour récuser un fait consommé.Cela rappelle toute l’énergie dépensée ici avant le 18 juillet 2009 pour savoir si les délais sont légaux, si la communauté internationale peut être convaincue de faire reculer les échéances… Alors que le candidat Ould Abdel Aziz sillonnait le pays et faisait la démonstration de sa toute-puissance, ses protagonistes restaient à Nouakchott à disserter sur la légalité ou non des délais. Cela leur a coûté cher, très cher.Troisième erreur : le fait de parler français dans les meetings de l’intérieur. Là où le Sénégalrural attend le Wolof, le Pulaar, le Soninké ou le Diola, les candidats n’hésitent pas à discourir dans français très recherché où les mise en apposition et les subjonctifs sont utilisés à profusion.En suivant chaque nuit une tranche de la campagne, l’impression est celle-là : le risque de voirWade l’emporter – même dès le premier tour – est trop grand. C’est ainsi que «l’exception sénégalaise» finit d’elle-même. Parce que la vieille garde politique aura choisi de cultiver ses égoïsmes au détriment de l’intérêt de la démocratie et du raffermissement des acquis en la matière.Mohamed Fall OumeirCRIDEM, 19/2/2012 -
Exode de centaines de Touaregs de Kidal vers les frontières algéro-maliennes
Des sources sécuritaires ont indiqué que les autorités de Bordj Badji Mokhtar ont pris en charge plus de 185 familles, qui se sont refugiées sur les frontières avec le Mali, précisément, dans la commune de Timyaouine, située à 850km dans le sud d’Adrar, venues des régions de Kidal, de Gao et du Tombouctou dans le sud du mali.Les mêmes sources ont ajouté que les familles refugiées dans la région de Timyaouine sont entrées en contact avec les services de sécurité, dans la wilaya, qui va les prendre en charge et expliqué que plus de 120 familles ont dressé des tentes au lieudit et qu’elles endurent des circonstances difficiles, suite aux intempéries qui frappent cette région ces jours-ci. Les mêmes sources ont indiqué que les derniers développements sécuritaires dans le Nord du Mali et l’encerclement des rebelles Touaregs dans le département de Kidal, a eu un impact sur les citoyens de cette wilaya. Selon les services de sécurité, les réfugiés en question ont commencé à arriver depuis plus de deux semaines et franchir la bande frontalière qui s’étend sur une superficie de 250km. Des rapports officiels provenant des lieux font état que plusieurs familles ont trouvé refuge chez leurs proches et que la majorité de ces réfugiés sont originaires des tribus Touaregs.El Khabar, 19/2/2012 -
Pourparlers informels sur le Sahara Occidental : Pessimisme
par Moncef WafiLe 9ème round des pourparlers informels sur le Sahara Occidental, sous l’égide des Nations unies, se déroulera du 11 au 13 mars prochain à Manhasset, dans la banlieue de New York, a annoncé le ministre marocain des Affaires étrangères Saad Eddine Othmani. La dernière session en date des pourparlers sur le contentieux du Sahara s’était déroulée du 19 au 21 juillet dernier à Manhasset entre le Maroc et le Polisario en présence de l’Algérie et de la Mauritanie. Rappelons que si les différents rounds de pourparlers se sont invariablement soldés par un échec, cette nouvelle rencontre pourra être différente si on tient compte du réchauffement des relations entre Alger et Rabat et le contexte de l’annonce faite par M. Othmani, lors d’une conférence de presse conjointe avec ses homologues des quatre autres pays membres de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), à l’issue de leur réunion dans la capitale marocaine. Rappelons que la position du Palais et du Front Polisario se sont toujours heurtées sur la solution à apporter au conflit. Rabat propose une large autonomie du Sahara Occidental avec un gouvernement et un parlement locaux, sous sa souveraineté. Le Front Polisario rejette le plan marocain et réaffirme «le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination» via un référendum. Christopher Ross, l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental, avait estimé, le mois dernier, que la situation de blocage actuel dans les pourparlers entre le Maroc et le Front Polisario pourrait conduire à une «reprise des hostilités militaires». Le diplomate américain, qui avait, rappelons-le, remplacé le Néerlandais Peter van Walsum dont le mandat n’avait pas été renouvelé par Ban Ki-moon, avait déjà souligné, en octobre 2010, la complexité de sa mission en vérifiant sur place à quel point les positions étaient «éloignées» entre le Maroc et le Polisario. Le Maroc accusant l’Algérie de saborder la construction de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) et le Front Polisario suspectant un «complot» de la France contre le Sahara Occidental. Bien que les deux parties aient « confirmé leur volonté de poursuivre le processus de négociations», de l’aveu même de Ross, on est loin d’un règlement politique du conflit en présence. Ainsi, à l’approche du neuvième round de pourparlers informels, il pense désormais que la résolution de la question du Sahara revêt un «caractère urgent». Christopher Ross, contrairement à Van Walsum, a toujours refusé d’afficher une préférence pour le plan d’autonomie marocain soutenu par les pays occidentaux mais accuse les deux parties d’être responsables de l’échec des négociations et les appelle à profiter du climat du Printemps arabe pour trouver une solution au conflit du Sahara. A propos des prochains pourparlers, il redoute qu’ils ne connaissent la même issue avec la lecture d’un communiqué où il est question de rejeter les propositions de l’autre partie comme seule base de négociations. «Il n’y a aucun signe laissant présager une avancée, d’autant plus que le nouveau chef de la diplomatie marocaine, Saâd Eddine El-Othmani, issu du PJD, n’entend pas changer de cap. Tout indique que la position marocaine reste la même à la veille de cette neuvième rencontre à Manhasset», a encore indiqué Christopher Ross qui préconise par contre une autre approche pour désamorcer le conflit. Il estime qu’en mettant dans la balance l’exploitation des ressources naturelles du Sahara Occidental, de plus en plus convoitées, ce serait la meilleure manière d’avancer dans la résolution du conflit.Le Quotdien d’Oran, 20/2/2012