Mois : février 2012

  • Conférence de l’EUCOCO à Seville les 3, 4 et 5 février 2012

    La Conférence Européenne de Coordination du Soutien au Peuple Sahraoui (EUCOCO) est organisé chaque année depuis le début du conflit sahraoui.
    Il rassemble des représentants des comités et des associations d’autorités locales et régionales, des plusieurs ONG, syndicats, organisations bénévoles et intergroupes parlementaires, tant sur ​​les marchés européens et régionaux, qui agissent pour la juste cause de la liberté et le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui qui résiste depuis 37 ans.
    Représentants du gouvernement sahraoui au plus haut niveau participent à la Conférence, généralement le président de la RASD, et différents membres de son gouvernement, ainsi que les représentants du Sahara Occidental du Front Polisario dans les différents pays européens.
    Des récents conférences ont eu lieu au Mans (2010), Barcelone (2009) Roma (2008), Valence (2007). Pendant la dernière conférence à Mans l’année passée on a décidé retourner en Espagne et à Séville, la capitale de l’Andalousie.
    Changement de date pour la 37ème EUCOCO à Février 2012
    Pour des raisons de crise politique et économique en Espagne, le gouvernement a décidé d’avancer les élections générales du Parlement national au 20 Novembre 2011, le jour de la clôture de l’EUCOCO. Par conséquent, l’organisation de la conférence s’a vue obligée à déporter la date au mois de Février 2012, les jours 3, 4 et 5.
  • Conferencia de EUCOCO en Sevilla el 3, 4 y 5 de Febrero 2012

    Andalucía (España), y la ciudad de Sevilla, se alegran una vez mas, de acogerles en la celebración de la 37 Conferencia Europea de Coordinación del Apoyo al Pueblo Saharaui (EUCOCO).
    Celebrar esta Conferencia en España y en especial en Andalucía, a solo 15 kilómetros de Marruecos, tiene trascendental importancia, tal y como se manifestó también en Sevilla en el año 2001, puesto que nuestros medios de comunicación se ven y se escuchan en las ciudades del norte marroquí y nuestros gobiernos del Estado y de la Región, son amigos del rey y del reino de Marruecos y están implicados en la resolución o la ausencia de resolución de este conflicto.
    La provincia de Sevilla está hermanada con Dajla desde 2001 y desde 2010 el Ayuntamiento de la ciudad esta hermanado con Tifariti, en los territorios liberados del Sahara Occidental.
    Cada año es importante este encuentro para continuar reflexionando sobre nuestra coordinación, para así promover fórmulas más adecuadas para dirigirse a la Comunidad Internacional y en especial a la Unión Europea y a las Naciones Unidas a que establezcan gestiones de firmeza con relación a Marruecos para la aplicación del derecho a la autodeterminación del pueblo saharaui.
    Pero será también la situación en los territorios ocupados la de todos los defensores de los derechos humanos, de sus familias, cada día sometidos al arbitrario de una potencia de ocupación, la que estará en el centro de nuestras discusiones y resoluciones. Respecto de los derechos humanos, respecto de la protección de recursos naturales. Todos estos temas están en el centro de nuestras movilizaciones con las asociaciones saharauis y el Frente Polisario. Requieren una gran atención para tener más influencia en las decisiones europeas y de la ONU.
    Por tanto esta conferencia debe reunir la mayoría de participantes: los que militan en Europa en los comités y asociaciones de apoyo, los políticos europeos y personalidades de otros continentes, en especial de África y América. Para que su éxito contribuya a ensanchar el conocimiento sobre el pueblo saharaui y todos los aspectos de su lucha. Para que presionen sobre las apreciaciones que las autoridades de la UE y de las Naciones Unidas tienen sobre ello habitualmente.
    Es urgente que la UE y España transformen sus perspectivas en el Magreb y permitan la edificación de un Magreb de los pueblos, con un Sahara libre e independiente.
  • Partez, monsieur Wade !

    Toujours aussi surprenant et inexaplicable d’un point de vue humain et, pourtant, si prévisible politiquement, l’attachement morbide au pouvoir de la part de la majorité des gouvernants des pays sous-développés, malgré les cris de ras-le-bol des peuples, a quelque chose d’insupportable et, après coup, de si ironique. 
    Pourquoi insupportable ? Parce que tout simplement le fait de s’agripper désespérément à une position qui n’est plus historiquement vivable en dépit d’une réalité régionale qui démontre l’inanité d’une telle résistance, tient du suicide et d’une psychopathologie contagieuse qui semble avoir atteint bon nombre de chefs d’Etat, y compris ceux nés des indépendances. Abdullah Wade qui, présomptueusement, et en même temps pour établir la distanciation vis-à-vis de ce qui se passait en Libye, a joué les Moubarak à sa manière en recommandant au défunt Kadhafi de se retirer du pouvoir, est aujourd’hui dans la posture de ce même Kadhafi, incapable de considérer la portée historique, après coup, des propos qu’il a tenus à l’adresse de son homologue libyen. Le «il y en a marre !», scandé par les manifestants opposants au pouvoir de Wade et tenant rancœur à celui-ci pour avoir voulu faire hériter la présidence et le Sénégal à son fils Karim avec qui, sans surprise aucune, il partage le pouvoir, semble fonctionner pourtant comme le «dégage !» tunisien, et le «irhal !» égyptien. Abdullah Wade a eu 20 ans en 1946 et il semble incapable de comprendre cette génération sénégalaise du XXIe siècle qui ne veut plus voir à la tête du pays un véritable anachronisme vivant. Mais comme tous les ancêtres qui refusent de se laisser mourir, Wade est encore décidé à voler la jeunesse des autres.
    FARES N.
  • La prison à ciel ouvert la plus grande au monde

    Ricardo Sánchez-Serra *
    Je ne peux pas comprendre comment la communauté internationale est insensible envers l’invasion du Sahara occidental par le Maroc – qui a déjà 37 ans- et qui permette la construction d’un mur qui enferme quelque 300.000 sahraouis.
    Ce mur militaire le plus long du monde, avec 2720 km, a été construit par le Maroc dans les années `80, avec les conseils français et le financement de l’Arabie saoudite. Pour vous donner une idée de son ampleur, l’autre mur de la honte, celui de Berlin, avait seulement 160 km.
    Le mur viole le droit international parce qu’il divise des familles, une nation, la Sahraouie, – et porte atteinte à l’intégrité territoriale- qui esst sooutenue par des centaines de résolutions de l’Assemblée Générale des Nations unies, la Résolution 1514 sur la décolonisation, la Cour internationale de Justice de La Haye qui condamna les allégations de la Mauritanie et du Maroc sur le territoire, soulignant : « le Sahara occidental n’a aucun lien de souveraineté avec le Maroc ou la Mauritanie. Par conséquent, le droit à l’autodétermination doit être appliqué. 
    Toutes les décisions doivent être respectées
    Il est extrêmement grave que la communauté internationale ne fasse pas respecter cette décision de la Cour internationale de Justice à La Haye et que le Pérou n’en dise rien, surtout depuis la décision de la même Cour sur la délimitation maritime avec le Chili. Le Pérou agit comme les singes Kikazaru (sourds), Mizaru (aveugles) et Iwazaru (muets). Après, il ne faut se plaindre et allez pleurer sur la rivière.
    Le mur sépare les deux tiers du territoire que le Maroc occupe, et dans un autre tiers, celui libéré, les réfugiés sahraouis se sont installés sous le drapeau de la République arabe sahraouie démocratique, reconnue par plus de 80 Etats. Par contre, aucun pays ne reconnaît l’invasion du Sahara occidental par le Maroc.
    Le mur en question est entouré par cinq millions de mines marocaines. C’est un mur de terre et de pierres d’environ 2,5 mètres de haut et avec un système complexe de fossés antichars et de barbelés, des bunkers de munitions ainsi que l’artillerie anti-aérienne et des radars. Il dépasse même la frontière avec la Mauritanie.Il est surveillé par plus de 130 000 soldats et son maintenance coûte 2.000.000 € par jour.
    À cet égard, l’intellectuel Uruguayen Eduardo Galeano avait écrit : « Pourquoi il ya des murs si sonnants et d’autres si muets? Est-ce à cause des murs de l’incommunication que les gros médias construisent tous les jours? », se demande l’intellectuel.
    Le Mur de la Honte est le symbole de l’occupation militaire marocaine et l’indifférence de l’ONU.
    Attention au Maroc
    Je dois dénoncer que la politique marocaine est de faire taire tout journaliste qui écrit sur ce sujet. Ils arrivent chez le directeur du médias, chez l’employeur, ils font du chantage aux gouvernements, ils invitent au Maroc à des dizaines de congressistes, journalistes, intellectuels, politiciens : ils achètent des consciences afin que les gens ne connaissent pas leurs méfaits contre le peuple du Sahara occidental.
    Comme dicté par le proverbe sahraoui: «Parle à celui qui comprend tes paroles ». A bon entendeur, quelques mots … Avec la vérité, je n’offense pas et je ne crains rien.
    * Journaliste, analyste international. Membre de la presse étrangère. 
    Courriel: sanchez-serra9416@hotmail.com 
    APORREA, 31/1/2012
  • Obsèques du journaliste Mohamed Zaâf

    C’est aujourd’hui qu’a été enterré notre confrère Mohamed Zaâf, chroniqueur au journal Le jeune Indépendant, au cimetière El Kettar à Alger. Accompagnée de son domicile vers sa dernière demeure, par sa famille, de nombreux amis et journalistes, de l’équipe de la rédaction, sa dépouille a été recouverte de l’emblème national. On aura noté la diligence des agents de la protection civile qui l’ont transporté vers le cimetière. Un geste symbolique par lequel la tutelle des secouristes a voulu rendre hommage au patriote disparu. 
    Pour rappel, le défunt a été terrassé par un arrêt cardiaque mardi en milieu de journée, non loin de la maison de la Presse où il professait depuis les années 1990. De nombreux messages de soutien à la famille et à la direction de son journal affluent vers la rédaction en guise de reconnaissance à l’endroit d’un journaliste engagé pour l’Algérie et pour les causes justes, nous ont indiqué ses collègues profondément touchés. La veillée du troisième jour aura lieu au domicile familial ce vendredi. 
  • Sénégal : Le « Y en a marre » se referme sur Wade

    En quatre jours, les manifestations contre la candidature d’Abdoulaye Wade à l’élection présidentielle du 26 février ont fait 6 morts. Les violences ont embrasé plusieurs villes du Sénégal et le quitus que le chef de l’Etat sortant a reçu du Conseil constitutionnel, pour briguer un troisième mandat jugé illégal par l’opposition, ouvre aujourd’hui la porte à tous les dangers. 
    La principale faiblesse des processus démocratiques en Afrique est en passe de déstabiliser le Sénégal. Comme au Togo, en Côte d’Ivoire ou en RD Congo récemment, la présidentielle est arrivée dans une des «démocraties modèles» du continent pour creuser des lignes de fractures qui poussent le pays vers un précipice aux profondeurs encore insoupçonnées. 
    Depuis deux ans que la candidature du président Wade pour un troisième est contestée par l’opposition, parce que jugée anticonstitutionnelle, l’escalade est allée crescendo dans la défiance populaire. Une défiance qui a explosé le 27 janvier dernier, quand le Conseil constitutionnel a donné son quitus au président sortant pour lui permettre de participer à l’élection présidentielle du 26 février prochain. Des manifestations survenues après un rassemblement de l’opposition à Dakar ont fait un mort parmi les forces de sécurité. Et depuis le 29 février que la même institution a débouté l’opposition de ses recours contre cette candidature, on semble avoir franchi le point du non-retour. 
    Désormais, c’est dans la confrontation violente que les antagonismes qui ont longtemps divisé le pouvoir et l’opposition sénégalaise semblent destinés à trouver leurs solutions. Les images que projette le Sénégal renvoient aux dynamiques insurrectionnelles qui ont fait vaciller ou chuter des régimes dictatoriaux et anti-populaires en Afrique. Le «Wade dégage» s’affiche comme le «Ben Ali dégage» d’il y a juste un an. Et un des systèmes jugés parmi les plus démocratiques sur le continent, naguère cité en référence, vacille. Le pouvoir n’est certes pas dans la rue, les dernières soupapes n’ont pas sauté et il ne flotte guère dans les airs les parfums d’une alternative révolutionnaire. Mais il est certain que le Sénégal est loin de vivre juste une simple jacquerie et que la situation actuelle accouchera d’un nouvel ordre. C’est son ampleur et ses contours qui tardent à se dessiner, les acteurs étant plus porteurs de mots d’ordre de changement que de tendances vers une véritable rupture systémique.
    Sur la recevabilité de la candidature de Wade, les débats ont charrié depuis deux ans toutes les passions intellectuelles. C’est en s’appuyant sur l’interprétation d’un texte de la Constitution assez flou dans sa rédaction que le chef de l’Etat sénégalais s’est inscrit dans la logique de s’accrocher au pouvoir. Mais l’imprécision du texte dont il a été l’inspirateur en 2001, un an après son arrivée au pouvoir, n’est pas assez énorme pour cacher la forfaiture (1). La posture adoptée par Wade résiste même difficilement à la morale de la parole donnée. Car après son élection pour un deuxième mandat, en 2007, c’est lui-même qui disait, au regard des mêmes dispositions constitutionnelles aujourd’hui invoquées, qu’il était arrivé au terme de son parcours. Pour avoir «blindé» la Constitution, affirmait-il, il ne lui était plus possible de postuler à un troisième mandat. 
    Dans la tête du président sénégalais germait alors l’idée d’une dévolution monarchique du pouvoir, après qu’il aura tiré sa révérence. Mais l’échec de son fils Karim à se positionner comme un héritier en puissance a grippé la machine. L’extraordinaire étendue de ses responsabilités dans la gestion des affaires de l’Etat (2) et l’intense marketing politique qui l’accompagnent n’ont jamais suffi à lui donner la légitimité politique nécessaire. 
    Après cet échec à réaliser ce que feu Omar Bongo a pu faire pour son fils, ou Eyadema pour le sien, Wade a vu les alternatives de succession sécurisée se déliter autour de lui. Dans le Parti démocratique sénégalais (PDS) qu’il dirige, aucun leader de grande stature n’a pu émerger sous sa pesante ombre tutélaire. Ecrasant de personnalité et d’autorité, rasant les têtes aptes à émerger, il a castré les ambitions qui pouvaient s’affirmer et inhibé les capacités à même de s’exprimer sur le terrain politique. Des révoltés s’en sont allés grandir ailleurs, (3) qui se positionnent aujourd’hui en adversaires. Les alliés qui ont eu à se fédérer autour de son parti, et de sa personne en particulier, ne pèsent pas lourd dans la mobilisation politique.
    A 86 ans, Wade cherche donc un autre mandat de cinq ans comme un boxeur se lance dans le combat de trop. Car, pour lui, quitter le pouvoir sans laisser une continuité sécurisée revient à ouvrir une boîte de Pandore. Les douze ans du régime de l’alternance qu’il a conduits ont été un long règne de mal gouvernance, de prédation des biens publics, de perversion des mœurs politiques, d’enrichissements rapides et injustifiables tels que les scandales qui couvent derrière les rideaux de la République épargneront peu de têtes. Le syndrome est si profond dans les allées du pouvoir qu’un ministre s’est laissé allé à dire publiquement, en substance : «Si nous perdons le pouvoir, nous irons tous en prison.» Karim Wade, au regard des dossiers importants qu’il a eu à gérer sans jamais en rendre compte, fait partie de ceux qui sont le plus attendus au tournant des «explications devant l’histoire».
    Las de voir son fils peiner à s’imposer sur le terrain politique, Me Wade avait cherché la parade dans une énième manipulation de la Constitution, avec le projet d’une vice-présidence taillée sur mesure pour ouvrir les portes du pouvoir à Karim. C’est là que commença à souffler le vent de la révolte. Le 23 juin 2011 où l’Assemblée nationale devait voter le projet de loi y afférant, une manifestation organisée par l’opposition devant le siège du Parlement fit vaciller la République. Des émeutes inédites par leur ampleur et par l’intensité des confrontations avec les forces de sécurité installèrent Dakar dans un chaos inédit. Le soir tombant, alors que se dessinait une nuit incertaine, le président Wade fit retirer son projet de loi.
    Deux acquis politiques émergeront de cette journée décisive. D’abord la naissance du M23 (Mouvement du 23 juin) qui fédère les partis d’opposition et les organisations de la société civile. Ensuite la confirmation de Y en a marre, un mouvement de contestation lancée par des rappeurs, comme une force dynamique et représentative d’un ras-le-bol qui va au-delà des jeunes marqués par les incertitudes d’un avenir à construire, pour embraser de larges couches de la société. L’objectif de Y en a marre était de promouvoir un «Nouveau Type de Sénégalais» (NTS). Le visage de ce dernier s’est exposé à la face du monde ce 23 juin 2011, au terme d’un accouchement violent mais salvateur.
    Aujourd’hui le M23 cristallise la contestation radicale d’une troisième candidature à la présidentielle pour Wade. Les manifestations pacifiques auxquelles elle avait appelé le 27 février à Dakar, et qui avaient fini par dégénérer (mort d’un policier), se sont propagées à l’intérieur du pays comme une ligne de feu, embrasant plusieurs villes. Elles se sont poursuivies les jours suivants, occasionnant deux morts à Podor, ville du nord d’u Sénégal. Le 31 janvier, le M23 a encore sonné l’appel à converger vers un lieu de rassemblement qui commence à devenir emblématique : la place de l’Obélisque. Les affrontements qui ont suivi ont fait 2 autres morts, portant le total à 5 décès au moins.
    La force de ce mouvement contestataire qui se structure depuis plusieurs mois tient au fait qu’elle dépasse les chapelles politiques au sein de l’opposition, au fait qu’elle s’appuie sur des organisations à ancrage et à réseaux sociaux assez larges, de même qu’elle surfe sur une révolte populaire nourrie par la crise. Des segments représentatifs comme les syndicats y concourent, mobilisés qu’ils sont dans des grèves régulières qui en ajoutent à la dynamique contestataire. 
    Le défi, pour l’opposition sénégalaise, est de maintenir cette mobilisation. Avec la campagne électorale qui démarre le 5 février, les urgences peuvent se transférer ailleurs. Même opposés à la candidature de Wade qui se trouve déjà validée par le Conseil constitutionnel, certains partis sont dans la logique de participer à la présidentielle. Dès lors, le risque est de voir le point principal de la contestation actuelle devenir secondaire. Une fois lancées dans des initiatives solitaires de campagne électorale, les différentes formations qui fondent le M23 vont voir leurs solidarités se distendre ou se rompre. Ainsi les intérêts politiques sectoriels risquent de prendre le pas sur les convergences qui ont cimenté le mouvement. On a déjà vu les limites de l’unité d’action au sein de l’opposition sénégalaise, quand il s’est agi de chercher un candidat unique en direction de la présidentielle. Les ententes supposées prévisibles, du moins possibles, avaient volé en éclats.
    L’électoralisme risque ainsi de devenir la principale menace contre cette mobilisation. La fragilité du régime d’Abdoulaye Wade et l’impression d’être face à un régime arrivé en fin de cycle dopent les ambitions politiques des uns et des autres. Ils sont treize candidats à avoir vu leur dossier validé par le Conseil constitutionnel, pour faire face à Abdoulaye Wade, et l’unique point de convergence qu’ils ont est de vouloir empêcher la participation de ce dernier à l’élection. Mais il n’en existera sans doute aucun pour bouder la campagne et s’ancrer dans les formes actuelles de protestation. 
    Or la fragilité du régime de Wade s’accroît, aujourd’hui que Washington et Paris, les capitales occidentales les plus influentes, ont pris leurs distances. D’un côté comme de l’autre, les pressions se font douces ou insistantes, à des échelons plus ou moins élevés, pour pousser le président sénégalais à renoncer à briguer un troisième mandat. Le secrétaire d’Etat adjoint américain William Burns s’est prononcé dans ce sens à l’occasion du sommet de l’Union africaine à Addis Abeba, soulignant ainsi : «Nous sommes préoccupés par le fait que la décision du président Wade de solliciter un troisième mandat (…) pourrait mettre en péril la démocratie, le développement démocratique et la stabilité politique que le Sénégal a bâtis sur le continent au cours des décennies.» Du côté de Paris, le ministère f des Affaires étrangères a publié un communiqué pour se déclarer « extrêmement préoccupé par la mise en garde à vue des membres du M23 et notamment celle de son porte-parole, M. Alioune Tine, également président de la Rencontre africaine pour les droits de l’Homme (RADDHO) survenue samedi 28 janvier (NDLR : il a été libéré). Face aux multiples arrestations, la France rappelle son attachement au respect des procédures judiciaires et des droits de la défense. Nous condamnons, par principe, toute instrumentalisation de la justice à des fins politiques.»
    Instrumentalisation de la justice ? On peut même parler d’instrumentalisation des institutions dans leur ensemble. C’est un de pires maux de cette République qui se délite. Quelques semaines avant l’examen des dossiers des candidats à l’élection présidentielle, les membres du Conseil constitutionnel ont fait partie des bénéficiaires de largesses financières octroyées par le chef de l’Etat, avec une indemnité mensuelle de 5 millions de francs (environ 7600 euros), entre autres privilèges. Quels que puissent être les raisons ou les justifications de cette décision, c’était le mauvais cadeau au pire moment.
    NOTES
    1) L’ambiguïté au niveau de la Constitution tient en ces deux dispositions : «Article 27 :La durée du mandat du Président de la République est de sept ans. Le mandat est renouvelable une seule fois.
    Cette disposition ne peut être révisée que par une loi référendaire.
    Article 104 : Le Président de la République en fonction poursuit son mandat jusqu’à son terme.
    Toutes les autres dispositions de la présente Constitution lui sont applicables.»
    2) – Après avoir dirigé l’Agence de l’Oci chargé des grands travaux préparatoires aux travaux de l’Organisation de la conférence islamique en 1989, gérant des centaines de milliards de francs, il a ensuite nommé ministre de la Coopération internationale, des Transports Aériens, des Infrastructures et de l’Énergie 
    3 – Anciens Premiers ministres et personnes influentes du PDS, Idrissa Seck et Macky Sall dirigent des partis d’opposition parmi les plus représentatifs aujourd’hui. D’autres animent aussi des formations politiques de l’opposition.
    * Tidiane Kassé est rédacteur en chef de l’édition française de Pambazuka News 
    PAMBAZUKANEWS, 1/2/2012
  • El muro de la vergüenza marroquí

    Publicado en el semanario « el Poder », de Lima-Perú, Semana 30 de enero al 5 de febrero de 2012. Año III N. 194
    La cárcel al aire libre más grande del mundo
    Por Ricardo Sánchez-Serra*
    No puedo entender cómo la comunidad internacional es indolente ante la invasión de Marruecos al Sáhara Occidental –que ya tiene 37 años- y que permita la construcción de un muro que tiene presos a unos 300.000 saharauis.
    Ese muro militar más largo del mundo, tiene 2.720 kilómetros, fue construido por Marruecos en la década de los `80, con asesoramiento francés y el financiamiento de Arabia Saudita. Para que tengan una idea de lo extenso que es, el otro Muro de la Vergüenza, el de Berlín, tenía sólo 160 kilómetros.
    El muro atenta contra el Derecho Internacional porque divide a las familias, a una nación, la saharaui -y atenta contra la integridad territorial- a quien le da la razón cientos de resoluciones de la Asamblea General de la ONU, la Resolución 1514 de Descolonización, la Corte Internacional de Justicia de La Haya, que condenó las pretensiones de Mauritania y Marruecos sobre el territorio, diciendo: el Sáhara Occidental no tiene lazos de soberanía con Marruecos o Mauritania. Debe aplicarse, por tanto, el derecho de autodeterminación…
    Todos los fallos deben respetarse
    Es sumamente grave que la comunidad internacional no haga respetar ese fallo de la Corte Internacional de Justicia de La Haya y que el Perú no diga nada, más aún teniendo ad portas la sentencia de la misma corte con respecto a la delimitación marítima con Chile. El Perú está actuando como los monos Kikazaru (sordo), Mizaru (ciego) e Iwazaru (mudo). Después no nos quejemos y a llorar al río.
    El muro separa dos tercios del territorio –que ocupa Marruecos- y en otro tercio, el libre, se han instalado los refugiados saharauis bajo la bandera de la República Árabe Saharaui Democrática, Estado reconocido por más de 80 países. En cambio, ningún país del mundo reconoce la invasión de Marruecos al Sáhara Occidental.
    El muro de marras está rodeado por cinco millones de minas marroquíes. Es una pared de tierra y piedras de unos 2.5 metros de alto y tiene un complejo sistema de zanjas antitanque y alambres de púas, además de bunkers con pertrechos antiaéreos, sistema de artillería y radares. Incluso traspasa las fronteras con Mauritania. Es vigilado por más de 130.000 soldados y cuesta mantenerlo 2.000.000 de euros diarios.
    Al respecto, el intelectual uruguayo Eduardo Galeano escribió: “¿Por qué será que hay muros tan altisonantes y muros tan mudos? ¿Será por los muros de la incomunicación, que los grandes medios de comunicación construyen cada día?”, se pregunta el intelectual.
    Este Muro de la Vergüenza es el símbolo de la ocupación militar marroquí y de la indiferencia de la ONU. 
    Cuidado con Marruecos
    Debo denunciar que la política marroquí es silenciar a todo periodista que escriba sobre este tema. Acuden al director del medio, al empleador; chantajean a los gobiernos, invitan a Marruecos a decenas de congresistas, periodistas, intelectuales, políticos: compran conciencias con el fin de que los pueblos no se enteren de sus tropelías contra la nación saharaui. 
    Como señala un proverbio saharaui: « Háblale a quien comprenda tus palabras ». A buen entendedor, pocas palabras… Con la verdad, no ofendo ni temo.
    *Periodista, analista internacional. Miembro de la Prensa Extranjera. Email: sanchez-serra9416@hotmail.com
  • « El conflicto del Sahara Occidental, reflejo de las contradicciones y carencias del Derecho Internacional » (Soroeta Liceras, Juan)

    Ha transcurrido más de un cuarto de siglo desde que el Sahara Occidental fuera ocupado militarmente por Marruecos en evidente violación del Derecho Internacional, como las Naciones Unidas han denunciado. Si bien los intereses estratégicos de algunas potencias están del lado del país ocupante, el Derecho Internacional está del lado saharaui. Este libro analiza el proceso que apartó al pueblo saharaui de la senda seguida por la mayoría de los pueblos sometidos a la colonización europea, la autodeterminación, mirando no sólo hacia el pasado, sino también a los problemas actuales y al futuro desenlace del conflicto.
    Título:El conflicto del Sahara Occidental, reflejo de las contradicciones y carencias del Derecho Internacional
    Autor/a:Soroeta Liceras, Juan
    Páginas:370
    Idioma:Castellano
    Colección:Serie de Derecho
    Formato:Rústica
    Precio:19,83 €
    ISBN:978-84-8373-313-4
    Fecha de publicación:2001 (2ª edición)
    Editorial:Universidad del País Vasco
    KULTURKLIK, 31/1/2012
  • Frente Polisario cree UE cederá a « chantaje » de Rabat sobre acuerdo agrícola

    Madrid, 1 feb.- El delegado del Frente Polisario en España, Bucharaya Beyun, cree que la Unión Europea (UE) terminará cediendo « al chantaje » de Marruecos y aprobará finalmente el acuerdo agrícola bilateral pese a ser « ilegal » por incluir a los territorios del Sahara occidental.
    El acuerdo entre la UE y Marruecos, que ya recibió el visto bueno de los Estados miembros, está aún pendiente de la aprobación del Parlamento, que lo votará en el Pleno del 15 de febrero.
    Beyun ha detallado que un dictamen de la Organización de Naciones Unidas (ONU) en 2002 deja claro que no pueden firmarse acuerdos comerciales que supongan la explotación de recursos económicos de un territorio no autónomo, como el Sahara, por sus administradores y más aún si no es consultada su población y ésta participa de sus beneficios, algo que actualmente no ocurre.
    Rubricar el tratado agrícola o pesquero incluyendo a esta zona geográfica que Marruecos considera propia es « ilegal », en su opinión.
    En este sentido, ha recordado que el Parlamento Europeo tiene la misma opinión, lo que estuvo detrás de su decisión de suspender el actual tratado pesquero -al no poder garantizarse los beneficios para la población del territorio-.
    « Marruecos no es el país administrador del Sahara Occidental desde el punto de vista del derecho internacional sino una potencia ocupante », ha resaltado Beyun, quien matiza que el administrador legal sigue siendo España, mientras no se produzca el proceso de descolonización.
    Además, la población del territorio saharaui no ha sido consultada nunca sobre si desea o no esa acción comercial ni tampoco hay beneficios reales para su población, ha recalcado.
    Ha recordado que el último acuerdo de libre comercio de EEUU y Marruecos, por ejemplo, « dejó claro » que no se incluía al Sahara occidental « al estar pendiente aún su descolonización », por lo que « no entiende » que la Comisión Europea « trabaje a todo gas » para « imponer » el acuerdo agrícola « sabiendo que están violando el derecho internacional.
    En su opinión, Europa terminará aceptando los acuerdos agrícolas o pesqueros incluyendo territorios y aguas del Sahara en respuesta a « la presión » y « chantaje » de Marruecos que de otra forma no estará dispuesto a rubricarlo.
    Por otra parte, ha mostrado sintonía con el informe elaborado por el eurodiputado francés José Bové (Los Verdes), encargado de redactar el informe que votará el Parlamento Europeo (PE) respecto a ese acuerdo, en el que se detallan diversas razones económicas, sociales, laborales y ambientales que recomendarían el veto y la renegociación del tratado.
    En este sentido, el representante del Frente Polisario ha detallado que se han construido alrededor de mil hectáreas de invernaderos de hortalizas como el tomate y flores a las afueras de Dakhla (Sahara Occidental) en los últimos años, cuya propiedad atribuye a laCasa Real marroquí, y que consumen « un recurso muy escaso en el desierto » como es el agua.
    Ha asegurado que estas explotaciones no sólo dan « grandes beneficios » a la Casa Real, sino que se utilizan también como arma política, al utilizarse en ellas trabajadores procedentes de Marruecos para « repoblar » el Sahara Occidental.
    Esta producción llega a los mercados exteriores como si fuese de procedencia marroquí y así figura en su etiquetado, por lo que los consumidores desconocen que está producida en el Sahara Occidental.
    Fruto de esta estrategia, « actualmente ya hay entre cuatro y cinco marroquíes por cada saharaui », ha resaltado.
    Por otra parte, ha asegurado comprender el temor de los agricultores españoles ante la imposibilidad de competir con el precio de los productos hortofrutícolas de Marruecos, cuya exportación facilitará el nuevo acuerdo de asociación.
    Ha comentado que Marruecos cuenta con una mano de obra muy barata, que no existe seguridad social en la mayoría de los casos y que la población marroquí « trabaja en lo que sea » por necesidad, incluso niños -añade- en actividades como la agricultura o el textil.
    El acuerdo de asociación entre UE y Marruecos entró en vigor en 2000 mientras que, en diciembre de 2010, el Consejo de la UE firmó el documento que permitiría, una vez ratificado por el Parlamento Europeo, entrar en una segunda fase de la liberalización del comercio entre ambas en la agricultura y la pesca.
    El Parlamento Europeo, ahora con poder de codecisión, tendrá la última palabra.(Agencia EFE)
  • Abdelilá Benkirane, primer ministro de Marruecos: “El futuro hará justicia a Marruecos, devolviéndole sus provincias del sur y sus tierras ocupadas”

    La frase,“El futuro hará justicia a Marruecos, devolviéndole sus provincias del sur y sus tierras ocupadas”, en clara referencia al Sáhara Occidental, Ceuta y Melilla, la pronunció Abdelilá Benkirane, primer ministro de Marruecos en el Parlamento de su país y en su discurso de investidura. No fue una frase suelta, ni un comentario baladí. Nada más y nada menos que fue un párrafo de su discurso como jefe del gobierno de Marruecos.
    La prensa española ha pasado de puntillas esas graves declaraciones, y algunos medios de comunicación -al dictado-, la han considerado como una “tradición”. Por su parte, el gobierno español guarda silencio. Un mutismo vergonzoso, sobre todo cuando en la reciente visita de Mariano Rajoy a Rabat, el sultán y su primer ministro quedaron en no hacer de Ceuta y Melilla una cuestión de Estado.
    Por su parte, el gobierno de Melilla en manos del PP, ha respondido a las palabras del primer ministro marroquí, con un escueto “Ceuta y Melilla son españolas”, y que la “españolidad de Ceuta y Melilla están fuera de toda discusión”.
    No hay duda alguna que en su discurso de investidura, el nuevo primer ministro de Marruecos ha querido dejar claro que ellos, el PJD, están en perfecta sintonía con Mohamed VI en lo que se refiere a reclamar Ceuta y Melilla, además de permanecer en el Sáhara Occidental.
    Esta nueva amenaza nos recuerda a la que el pasado verano tuvo que escuchar Alfredo Pérez Rubalcaba -de acuerdo con la información publicada por El Confidencial- cuando más o menos el rey Mohamed VI le dijo: “Si intervenís en el Sáhara, ateneos a las consecuencias porque tengo al alcance Ceuta y Melilla”. Sin embargo, Rubalcaba afirmó en la rueda de prensa que tuvo lugar nada más llegar a Madrid procedente de Rabat, que la visita había ido muy bien y que los lazos de amistad se habían reforzado.
    La misma fuente informó que los mensajes que Rubalcaba recibió del rey alauíta fueron los siguientes:
    – “No voy a permitir de ninguna manera que una parte de mi territorio se desgaje”.
    – “No intervengáis” en el Sáhara.
    – “Si tomáis partido, ateneos a las consecuencias”.
    Intolerable la actitud de Marruecos; y vergonzosa la sumisión del gobierno deRajoy, que nos recuerda mucho a la de Zapatero y su ministro Moratinos.