Mois : décembre 2011

  • Decenas de jóvenes españoles viajan al Sáhara en una misión solidaria

    Desde el aeropuerto de Madrid-Barajas esta mañana han partido más de 40 jóvenes a la misión internacional de solidaridad con la República Árabe Saharaui Democrática (RASD).
    Esta misión organizada por la Federación Mundial de la Juventud Democrática, organismo creado hace mas de 65 años para la lucha de los jóvenes por la paz, congregará a jóvenes de diferentes países que conocerán de primera mano las injusticias y la difícil situación que sigue arrastrando el pueblo saharahui, víctima de un proceso de descolonización aún inconcluso.
    En España, la misión ha sido organizada por la Unión de Juventudes Comunistas de España (UJCE), que en colaboración con la UJSario (Juventudes del Frente Polisario) han conseguido varios cientos de kilos de material solidario (juguetes, medicamentos, material escolar,…) para los campamentos de refugiados.
    La misión solidaria que durará hasta el 12 de diciembre se realiza en el primer aniversario de la matanza del campamento “Dignidad” en el Aiun, capital del Sáhara ocupado, y el programa de la misma incluirá varias actividades y seminarios, desarrollándose principalmente en los campamentos de refugiados de Tindouf, pero también está previsto poder viajar a los territorios liberados a ver el muro de la vergüenza, construido por Marruecos.
    De esta manera, las Juventudes Comunistas quiere demostrar su apoyo a la lucha del pueblo saharaui por su autodeterminación y respaldar la actuación del Frente Polisario, que en todo momento ha buscado una salida pacifica al conflicto, sin merma de sus derechos como pueblo.
    Programa de la visita Solidaria de la FMJD a los Campamentos refugiados Saharauis del 3 al 13 diciembre 2011

  • Sarkozy : la faute est à Toulon, sauf à lui

    Le 25 septembre 2008, Nicolas Sarkozy a déjà prononcé un discours sur la crise à Toulon. Il a beaucoup promis. 
    « Dans la situation où se trouve l’économie, je ne conduirai pas une politique d’austérité, parce que l’austérité aggraverait la récession ». 
    Il a déjà imposé deux plans d’austérité à la France. Le Troisième arrive. 
    (…) « Je n’accepterai donc pas des hausses d’impôts et des taxes qui réduiraient le pouvoir d’achat des français car notre objectif est de leur rendre leur pouvoir d’achat et non de leur en prendre ». 
    Il a déjà décidé de 52 nouvelles taxes et hausse d’impôt 
    (…) « Il est exclu de renchérir les prix des produits de grande consommation » 
    Il a relevé le taux de TVA de base de 5,5 à 7%. 
    (…) « L’économie de marché ce n’est pas la loi de la jungle, ce n’est pas des profits exhorbitants pour quelques-uns et des sacrifices pour tous les autres ». 
    Il n’a augmenté le SMIC que de 1,6% en 2011. Les patrons du CAC 40 se sont augmentés de 24%. Il a inventé le bouclier fiscal pour protéger les plus riches. 
    (…) « Le laisser-faire c’est fini. Le marché tout puissant qui a toujours raison, c’est fini. Il faut tirer les leçons de la crise pour que la crise ne se reproduise pas ». 
    Il a promis la sortie de crise. Trois ans plus tard, il tient un discours sur la crise. Il a tout promis. Il noujs a menti. 
    Discours de Toulon, décembre 2011. 
    Nicolas Sarkozy avait promis, pour le deuxième discours de Toulon, de faire la « pédagogie de la crise ». Il en a trouvé les coupables. Tout le monde. Sauf lui. 
    « Pas un seul budget en équilibre depuis 1974 ». 
    La crise, c’est l faute à la gauche. 
    « La retraite à 60 ans et lrs 35 heurex ont été des fautes graves dont nou payon aujourd’hui lourdement les conséquences. 
    La crise c’est l faute à la mondialisation. 
    « La grande cause il faut la trouver dans la situation à la fin des 70 d’une mondialisation sans règles… ». 
    La crise c’st la faute à la crise. 
    « C’est la même crise qui après avoir frappé les banques, frappe les Etats. ». 
    La crise c’est la faute de la peur. 
    « Cette peut qui détruit la confiance, cette peut qui parlyse les consommateurs. Cette peut qui empêche l’investisseur d’investir … ». 
    La crise, c’estla faute à l’Europe. 
    « L’Europe a déçu, pas assez vite, pas assez loin, pas assez fort… ». 
    La crise, c’est la faute au reste du monde. 
    « La France est tellement engagé dans le monde, que son économie est tellement plongée dans l’économie mondiale, qu’il n’y pas de différence entre l’économie politique intérieure et la politique extérieure… ». 
    La crise, c’est la faure à tout le monde… Sauf à lui. 
  • La visite discrète du SG du Quai d’Orsay à Alger

    La visite du secrétaire général du ministère français des Affaires étrangères, Pierre Sellal, à Alger est passée presque inaperçue. Une visite à la sauvette, oserait-on dire. Contrairement au tapage médiatique qui caractérise généralement les visites des personnalités françaises en Algérie, le haut responsable de la diplomatie française n’a eu droit en tout et pour tout qu’à deux lignes sur le fil de l’agence d’information officielle et à un flash d’images muettes de quelques secondes aux JT de la télévision étatique. 
    «Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a reçu jeudi à Alger le secrétaire général du ministère français des Affaires étrangères et européennes, M. Pierre Sellal. L’audience s’est déroulée au siège du ministère des Affaires étrangères», s’est contentée d’annoncer l’APS, tard dans la soirée d’avant-hier, sans autres précisions sur la date d’arrivée, la durée du séjour ou encore les motifs de la visite du secrétaire général du Quai d’Orsay. 
    Joint hier au téléphone pour de plus amples explications, le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, Amar Belani, a indiqué que la visite de M. Sellal «s’inscrit dans le cadre des consultations politiques périodiques et régulières qui ont lieu entre les deux pays alternativement à Alger et à Paris». Elle s’inscrit aussi, selon M. Belani, dans le cadre de la préparation de l’échange de visites de ministres des deux pays, notamment la visite du ministre français de l’Intérieur Claude Guéant, prévue pour demain, et celle que doit effectuer Mourad Medelci en France le 7 décembre.
     
    En sa page officielle sur le réseau social Facebook, le porte-parole du MAE était plus prolifique. «Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, écrivait-il, a reçu jeudi à Alger le secrétaire général du ministère français des Affaires étrangères et européennes, Pierre Sellal. Selon lui, «l‘entretien a porté sur l’état des relations bilatérales, y compris sur certaines questions liées aux conditions de séjour des ressortissants algériens en France, ainsi que sur certaines questions régionales telles que la crise syrienne, la situation au Maghreb en général, et en Libye en particulier».
     
    Medelci devant les députés français
    «Il convient de signaler, poursuit M. Belani, que cet entretien intervient à la veille de la visite du ministre français de l’Intérieur, Claude Guéant, attendue le 4 décembre à Alger, à l’invitation de son homologue algérien, et quelques jours avant le déplacement du ministre Mourad Medelci à Paris où il aura des entretiens avec son homologue français, Alain Juppé».
     
    M. Medelci, indique encore son porte-parole, «sera également l’invité de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale où il fera une présentation sur les grands axes de la diplomatie algérienne, notamment dans ses différentes sphères d’appartenance arabe, africaine et méditerranéenne, ainsi que sur les grandes lignes du programme de réformes politiques, engagé depuis avril dernier et visant à consolider le processus démocratique en Algérie».
    H. Mouhou
    Le Jeune Indépendant, 3/12/2011
  • Le message de Aminatou Haidar

    La militante sahraouie des droits humains, Aminatou Haidar a appelé mercredi le prochain gouvernement espagnol de Mariano Rajoy à corriger « l’erreur historique » des gouvernements espagnols au Sahara occidental, a rapporté l’agence de presse sahraouie, citant le journal espagnol, El mundo.
    Estimant que l’Espagne « est responsable » des souffrances du peuple sahraoui, Mme Haidar a fait ces déclarations à Vitoria (pays basques) où elle recevra le prix René-Cassin 2011 des droits de l’Homme pour sa lutte en faveur de la juste cause du peuple du Sahara occidental.
    La militante sahraouie qui a salué le peuple basque pour son soutien « indéfectible » à la lutte du peuple sahraoui pour l’autodétermination, a souligné la même source, a exprimé à l’occasion son espoir que le nouveau gouvernement de Rajoy « s’impliquera dans la recherche d’une solution définitive du conflit », et fera notamment « toute la lumière sur l’histoire sombre » des anciens gouvernements espagnols vis-à-vis du Sahara occidental.
    Mme Haidar a été portée disparue entre 1987 et 1991. En 2005, elle a été grièvement blessée lors d’une manifestation qui a déclenché l’Intifada de l’Indépendance. Elle a été arrêtée à l’hôpital où elle a été admise puis conduite à la prison où elle a passée plusieurs mois et menée plusieurs grèves de la faim qui l’ont gravement affaiblie, rappele-t-on.
    En novembre 2009, en provenance de New York après avoir reçu le Prix Courage 2009 de la Fondation civils train, elle a été de nouveau arrêtée par la police marocaine à l’aéroport d’El Ayoun occupée et expulsée vers l’île de Lanzarote (Espagne) où elle a menée une grève de la faim à l’aéroport de cette ville.
  • HAIDAR ALERTA DE LA SITUACIÓN LÍMITE QUE VIVE EL SÁHARA ANTE LA INDIFERENCIA INTERNACIONAL

    VITORIA. Aminetu Haidar es una mujer de paz cuya tranquila voz encierra el grito de un pueblo que se siente abandonado. Solo ante una ocupación que la comunidad internacional ignora « anteponiendo los intereses comerciales a la defensa de los Derechos Humanos ». Frustrado y al borde de la desesperación.
    Aún está débil por la huelga de hambre que le puso a las puertas de la muerte por denunciar una « deportación forzosa » con la que Marruecos quería silenciar a este símbolo de la resistencia saharaui con la « culpable » connivencia del Gobierno español. Sin embargo, cubierta con el traje tradicional que empieza a estar proscrito en su propia tierra, el que le señala a los ojos de los marroquíes como « traidora » y « amenaza », saca fuerzas de su flaqueza para intentar hacer visible la situación de un pueblo que ya teme que desemboque en un baño de sangre.
    Así se lo trasladó ayer a la Comisión de Derechos Humanos del Parlamento Vasco, y así lo reiteró al recoger en Lehendakaritza el premio René Cassin de Derechos Humanos. « No dudamos que en el pueblo vasco tenemos un amigo », dijo, agradeciendo a esta tierra la « complicidad » que siempre ha mostrado ante su causa. Sin embargo, su discurso se recrudece al hablar de « los Estados », empezando por el español como antigua metrópoli del único territorio que falta por descolonizar en África. « A qué espera; ¿a que mueran todos los saharauis? Es culpable de no querer resolver este problema. Es una vergüenza para todos los españoles. Lamento hablar así, pero tengo el corazón herido », explica. Y el relato con el que acompaña esta denuncia no deja lugar a la indiferencia.
    LA FOTOGRAFÍA DE UN « INFIERNO » Su luz enfoca dos ámbitos que al final son uno solo: el que descubre la « grave situación social » que viven día a día sus compatriotas, y el que detalla cómo Marruecos ignora el derecho internacional negando al Sáhara Occidental el derecho a decidir que recoge toda descolonización. Y ambos sobrecogen hasta despertar la conciencia de un asombro con el que quiere hacer insostenible la interesada pasividad internacional.
    El primero describe « 36 años de infierno » forjados a golpe de abusos de poder e indefensión. De juicios con « presunción de culpa » en los que los imputados son insultados, escupidos y golpeados con la connivencia del tribunal y el jaleo de la Policía. De prisiones injustificadas sin causa de condena que hoy encierran a 80 « presos de conciencia », 24 de los cuales se juegan la vida en una huelga de hambre. De secuestros de niños en los colegios para incluso violarlos en cobarde represalia, como incluso sabe por su hijo. « Hasta ahora nuestra lucha ha sido pacífica, pero tememos hasta salir de casa. ¿Hasta cuándo podremos aguantar así sin caer en una guerra civil? », dijo advirtiendo ante la espiral del odio.
    El segundo señala la « vergüenza » que le provoca comprobar cómo « los Gobiernos de España y la comunidad internacional anteponen los intereses económicos a los Derechos Humanos ». Cómo « miran hacia otro lado », comercian y callan.
    « El tiempo se agota y la paciencia de este pueblo también », concedió Idoia Mendia al entregarle el premio. Por eso ayer, Haidar exigió una implicación internacional, empezando por la del Gobierno español, que se traduzca en la extensión de la misión de la ONU a la protección de los Derechos Humanos en el Sáhara.
    Dos patas de una misma « historia negra » escrita con la connivencia de tantos, que Haidar seguirá tratando de lavar con justicia antes de que otros la quieran lavar con sangre.
  • Argelia arresta a dos colaboradores en el secuestro de los cooperantes en Tinduf

    MADRID, 1 Dic. (EUROPA PRESS) – Los servicios de seguridad argelinos han arrestado a dos sospechosos de haber facilitado el secuestro de los cooperantes españoles Ainhoa Fernández de Rincón y Enric Gonyalons el pasado 23 de octubre en los campamentos de refugiados saharauis en Tinduf (Argelia), informa el diario en árabe ‘El Khabar’.
    Los detenidos habrían proporcionado información sobre los cooperantes y facilitado los desplazamientos de los terroristas que ejecutaron el rapto, según las sospechas de los servicios de seguridad, citados por el rotativo.
    La célula especial argelina de lucha contra los secuestros ha llegado a la conclusión, añade el diario, de que la reciente ola de raptos de ciudadanos occidentales en el Sahel se debe a la « competencia » existente entre distintos grupos dedicados a este negocio rentable dentro de la organización terrorista de Al Qaeda en el Magreb Islámico (AQMI).
    El secuestro de los españoles en Tinduf habría sido perpetrado por uno de los dos grupos que trabaja para Abdelhamid Abu Zeid, considerado uno de los dirigentes de AQMI más duros, siempre según la información del rotativo.
    Estos últimos secuestros podrían mover al resto de grupos especializados en secuestros a llevar a cabo nuevas operaciones de tomas de rehenes. Por eso los servicios de seguridad argelinos han remitido a los países de la zona un telegrama advirtiéndoles de la posibilidad de que se produzcan nuevos intentos de secuestros en Mauritania, Burkina Faso o Nigeria.
    Argelia ha identificado tres grupos especializados en el secuestro de occidentales en el Sahel. Dos de ellos actuarían para Abu Zeid, mientras que un tercero, compuesto más bien por mercenarios que no formarían parte propiamente de AQMI, lo coordinaría el también líder de la organización Mokhtar Belmokhtar, cuya célula mantuvo cautivos entre cuatro a nueve meses a tres cooperantes catalanes, liberados el año pasado.
    Europa Press, 1/12/2011

  • Le temps des seconds couteaux

    Jamais, peut-être, dans l’histoire de la République française un ministre des Affaires étrangères ne s’est autant éclaté ni n’a autant étalé sa fatuité. Alain Juppé ne se retient plus, il exulte sans retenue, sautille devant les micros dressés à la gloire qu’il croit être sienne. Il est toujours sur le pont et il est certainement le plus visible des pourfendeurs de «tyrans», après, bien sûr et à tout seigneur tout honneur, la grande Hillary Clinton dont il doit jalouser la position et qui l’écrase du poids de la puissance de ses bases. 
     
    On l’avait vu qui plastronnait et qui roulait des biscoteaux contre l’armée de Kadhafi, cette redoutable machine de guerre, comme tout le monde le sait. On l’avait entendu claironner sur le «job» accompli après que l’OTAN ait pris Tripoli. On n’a pas vu la bouille qu’il a faite quand Bernard-Henri Lévy s’est rappelé à son souvenir, comme maître d’ouvrage en faisant claquer son étendard devant le CRIF. Mais on sait, au moins, qu’il ne devait pas maîtriser ses sucs gastriques, au souvenir d’avoir servi de second quand il fallut mener une opération jugée trop sérieuse pour qu’on la lui confie. On l’observe répéter sa danse guerrière contre la Syrie. Même si la bande, appelée Conseil syrien, exhibée n’a pas le même succès médiatique que l’originale libyenne. Même si, cette fois-ci, les Russes ont d’autres calculs et l’obligent à ne pas trop en faire. Même si, malheureux, il re-sert la même prophétie de «jours qui sont comptés». 
     
    De temps à autre, à l’occasion, il regarde le «printemps» et distribue des bons points quand il peut. Sans se demander si quelqu’un les prend en considération et à quoi ils peuvent servir. Dernièrement, il n’a pas pu se retenir d’apprendre au monde qu’il se «réjouit» de ce qui se passe en Tunisie. Il a dit la même chose concernant le Maroc, son geste est attendu et apprécié par qui de droit. Concernant la Tunisie, il tente sa chance, il s’essaie à l’ingérence et avance à pas feutrés, sans fanfare, mais ne s’empêche pas de dissimuler son arrogance qui affleure malgré lui. Il est dommage que Rached Ghannouchi ne l’ait pas rappelé à l’ordre et ait accepté, en gardant le silence, de recevoir ce compliment condescendant : «On ne peut pas partir du principe que tout parti qui se réfère à l’islam doit être stigmatisé. Je pense que ce serait une erreur historique». Il aurait dû l’inviter à s’occuper des «lignes rouges» que ses maîtres franchissent allègrement contre les peuples, à commencer par le peuple grec qui s’est vu spolier le droit de se prononcer sur le sort que les banques lui réservent. 
     
    Le sémillant ministre n’a pas reçu la cinglante réponse qu’il méritait, quand il s’est permis de prodiguer ce conseil : «Il faut … parler avec ceux qui ne franchissent pas les lignes rouges qui sont les nôtres, c’est-à-dire le respect des élections, l’Etat de droit, les droits de l’homme et les droits de la femme, naturellement». Les Tunisiens, par contre, qui ne sont pas d’accord qu’on vienne polluer leur pays d’une nauséabonde mansuétude, disent qu’ils «veulent patauger seuls dans leur démocratie».
    Par Ahmed Halfaoui
    Les Débats, 1/12/2011
  • Nouvelles révélations sur les rapts au Sahel : Ansar Allah Al-Mourabitoune kidnappe pour le compte de Belmokhtar

    De nouvelles révélations sont venues jeter un peu de lumière sur les activités d’Aqmi au Sahel, surtout celles liées au rapt d’étrangers, au recrutement, à la hiérarchie terroriste et à l’apport de la jeunesse mauritanienne pour Aqmi. Selon des aveux faits à Nouakchott par des salafistes, ce sont les sous-groupes mauritaniens qui offrent la « main-d’oeuvre » active d’Aqmi au Sahel, dans sa région ouest, et c’est ces sous-groupes qui sont les plus actifs dans la zone ouest du Sahel, surtout dans les opérations touchant des ressortissants étrangers dans la région. Est-ce, alors, une équipe de cette légion qui a opéré le rapt sur les trois humanitaires du camp de Hassi Rabouni ? Peut-être. D’autant plus que les premiers éléments de l’enquête menée par le Front Polisario et l’Algérie précisent qu’un des preneurs d’otages introduits dans le camp parlait wolof, un dialecte très usité en Mauritanie et au Burkina- Faso. 
     
    Cela corrobore le communiqué diffusé récemment par la branche mauritanienne d’Aqmi, et qui était certainement destiné à une utilisation interne, au vu des précisions qui y sont étalées. Cette branche locale, qui agit de manière autonome, affirme opérer directement sous les ordres de Mokhtar Belmokhtar, et pourvoir en hommes toutes les zones couvertes par les activités d’Aqmi de la Mauritanie à la Libye et à la Tunisie, en passant par le Niger et le Mali. Cette branche, «Ansar Allah Al- Mourabitoune fi bilad Chenguitt», fait allégeance à MBM et travaille directement sous ses ordres. Elle précise que MBM reste à ce jour l’émir incontesté de la «Katibat des Moulathamine». En outre, le communiqué énumère un à un les noms de djihadistes de cette branche, «morts au combat», dont au moins dix ont été abattus dans des opérations militaires en Algérie, ou dans des attentats kamikazes, comme celle de Bouira, qui avait ciblé une caserne militaire, il y a deux années. «Ansar Allah» revient sur l’attaque lancée par Aqmi contre la caserne militaire de Baskinou, près de Naâma, ou se trouvait aussi une unité militaire française. Selon cette organisation, dont les éléments sont surtout issus de la jeunesse urbaine déshérité de Nouakchott, c’est «Idriss Ibn Mohamed al-Amine», dit «Abou Ishaq ach-Chenguiti», qui avait lancé l’attaque en se faisant éclater sa ceinture explosive à l’entrée de Baskinou. Le groupe donne aussi des informations sur la première attaque d’Aqmiens Mauritanins, celle qui avait ciblé en 2005, la caserne militaire de Lemgheity, au sud de Zouérate. Selon « Ansar Allah fi bilad Chenguitt », l’opération a été planifiée sous les ordres de MBM, qui l’a lui-même dirigée au plan opérationnelle. Le premier Mauritanien à être tué sous l’étendard du Gspc, alors, était le jeune «Ahmed Bamb Ould Bab», plus connu sous le nom de «Abou Mohamed al-Jakani». Un personnage qui mérite une attention particulière, est celui décrit comme s’appelant «Ahmadou Ould Mqam», et activant sous le nom djihadiste de «Abou Khoutayma». Ce chef de guerre est parti de Nouakchott s’enrôler chez le Gspc -avant la création d’Aqmi-. Il a fait la guerre en Irak sous le commandement de «Abou Mossaâb Az- Zarkaoui », puis il a rejoint les maquis du Mali, les fiefs du Gspc en Kabylie, avant de se lancer dans l’attaque contre les ambassades américaine et britannique, en Tunisie, où il trouva la mort, en décembre 2006. Selon les déclarations des chefs de ce groupe, ce sont leurs éléments qui ont lancé l’attaque contre l’ambassade d’Israël, en février 2008, avant que le groupe ne connaisse une véritable saignée après les coups de filets opérés par les services de sécurité mauritaniens contre ses membres.

    Fayçal Oukaci
    Le Courrier d’Algérie, 1/12/2011

  • Le Maroc est-il sorti de la zone de turbulence ?

    par Kharroubi Habib 
     
    Les islamistes ont raflé la mise au Maroc, pays que l’on s’est escrimé, en Occident et en France en particulier, à présenter comme immunisé contre la vague verte que le «printemps arabe» fait déferler. La réalité ayant démenti ce diagnostic, ceux qui le défendaient s’évertuent à atténuer l’amertume que leur procure l’évidence en assénant à qui les croit encore que la victoire des islamistes dans le Royaume ne peut avoir les mêmes conséquences que celles que les démocrates et autres libéraux craignent qu’elles se produisent là où le pouvoir échoit aux islamistes. Le Maroc est, nous ressasse-t-on, à l’abri de cette éventualité parce que le Roi reste maître du jeu et que les islamistes marocains ne sont pas à confondre avec leur homologues des autres états du Maghreb et du monde arabe.

    Dans cet argumentaire par lequel ils persistent à faire valoir que le Maroc est «l’exception» dans le monde arabe, il est maintenant avancé que le Parti de la justice et du développement, grand vainqueur du scrutin législatif, n’est pas islamiste au sens inquiétant de cette étiquette, mais une formation modérée et sans ambition d’imposer au pays un projet de société de cette nature. D’aucuns poussent le bouchon jusqu’à voir dans son chef, et désormais Premier ministre du Royaume, un partisan sincère de la monarchie et d’une fidélité solide envers le Trône et son occupant.

    Il nous est ainsi suggéré que l’arrivée des islamistes au pouvoir dans le Royaume fait partie d’un calcul royal que la révision constitutionnelle opérée par Mohammed VI aurait rendu possible et sans péril pour le système monarchique et le Trône.

    Le bon sens populaire prévient pourtant que «celui qui calcule seul a toujours un surplus». Il en est ainsi du calcul de Mohammed VI et de ceux qui l’ont conseillé à cet effet. Sauf qu’il arrivera un moment inexorablement où le Palais royal se rendra compte que la victoire des islamistes leur donnera plus d’appétit de pouvoir, qui les poussera à vouloir lui arracher toujours plus de cette autorité qu’il pense avoir rendu inattaquable par les nouvelles dispositions constitutionnelles. Comme ailleurs au Maghreb et dans le monde arabe, les islamistes du Royaume se font consensuels, laissent de côté les fondamentaux sur lesquels leur courant politique est bâti. Ils ne se résoudront pourtant jamais à les abandonner et reviendront dès qu’ils estimeront réunies les conditions pour le faire.

    Réunis, le score réalisé par le Parti de la justice et du développement et le taux d’abstention au scrutin font qu’il est surréaliste de donner à croire que le résultat des élections législatives est un succès pour la monarchie, qui aurait par eux démontré qu’elle a mis le Maroc à l’abri des secousses dont le «printemps arabe» a été la cause ailleurs au Maghreb et dans le monde arabe. Sous les apparences du changement, le Maroc est maintenu dans le statu quo politique qui fait que le Roi règne mais gouverne également. Ce que les islamistes arrivés au pouvoir ne veulent pas, même s’ils s’en accommodent pour le court terme, et contre quoi le Mouvement du 20 Février est déterminé à poursuivre son combat.

    Il arrivera fatalement au Maroc que soit posée la question du Trône et du pouvoir et elle le sera de façon autrement plus radicale qu’elle ne l’a été avant que Mohammed VI promulgue la nouvelle constitution. 

     
    Le Quotidien d’Oran, 1/12/2011
  • Après 32 jours de grève de la faim : Les détenus sahraouis déterminés à poursuivre leur mouvement

    Après 32 jours de grève de la faim, les prisonniers sahraouis de la prison de Salé (près de Rabat) ont annoncé hier leur intention de poursuivre leur mouvement jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.
    Ces prisonniers dénommés «Groupe Gdaïm Izik», arrêtés lors du démantèlement par les forces marocaines du camp de Gdaïm Izik le 8 novembre 2010 près de Laâyoune (capitale du Sahara occidental), revendiquent l’amélioration de leurs conditions d’incarcération et la tenue d’un procès juste et équitable ou leur libération inconditionnelle. Ils ont affirmé dans un communiqué rendu public «avoir pris leurs responsabilités en décidant la poursuite de leur grève de la faim jusqu’à ce que leurs droits soient accordés».
    La situation de ces détenus avait suscité la préoccupation de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) qui avait interpellé, récemment, le ministère de la Justice marocain sur les conditions de leur détention, rappelle-t-on. L’AMDH avait demandé au ministère de la Justice d’intervenir pour sauver la vie de ces détenus et d’agir immédiatement pour éviter le pire vu l’état inquiétant de leur santé.
    Dans leur communiqué, les 22 prisonniers ont dénoncé «la politique d’indifférence et d’intransigeance du gouvernement marocain qui refuse de répondre à [nos] droits», tout en faisant état de la dégradation de leur santé, notamment pour cinq d’entre eux, qui se caractérise par des pertes de poids importantes, des problèmes rénaux, visuels, respiratoires et articulaires.
    A cette occasion, ils ont lancé «un appel aux puissances internationales qui défendent les droits humains et la justice» afin de «faire pression sur l’Etat marocain pour libérer tous les prisonniers politiques».
    La plupart de ces détenus sont des militants des droits de l’homme. Ils sont notamment accusés d’«atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, de formation d’une bande criminelle et d’atteinte aux fonctionnaires publics dans le cadre de l’exercice de leur fonction». Ils risquent la réclusion à perpétuité. Suite à ces arrestations, des membres de leurs familles avaient observé plusieurs sit-in à Rabat pour attirer l’attention sur leurs conditions d’incarcération et réclamer leur libération.
    Les familles des prisonniers sahraouis avaient lancé, le 1er novembre dernier, lors d’une conférence de presse organisée au siège de l’AMDH à Rabat, un appel à leur libération inconditionnelle ou à la tenue d’un procès juste et équitable devant la justice civile.
    Cet appel était intervenu au lendemain du début de la quatrième grève de la faim observée par les prisonniers sahraouis depuis leur incarcération. Y. M.
    Le Jeune Indépendant, 1/12/2011