«Nous demandons que la question fondamentale des droits de l’homme soit évoquée lors de ces discussions, en raison de l’augmentation des violations enregistrées cette année au Sahara occidental», a déclaré, à l’APS, Natalie Sharples, membre de l’Organisation. Cette responsable s’est félicitée qu’une résolution du Conseil de sécurité mentionne, pour la première fois, les droits de l’homme au Sahara occidental, appelant à des mesures «indépendantes et crédibles» pour assurer le respect des droits de l’homme dans ce pays et fait référence à des procédures spéciales «en vertu des prérogatives de l’ONU en la matière», a-t-elle ajouté.
Mois : juin 2011
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Conseil de Droits de l’homme sur le Sahara Occidental au Palais des Nations à Genève
Les membres de l’Organisation Western Sahara Campaign ont demandé, hier à Londres, que la 7e réunion informelle entre le Front Polisario et le Maroc, qui se tient à New York, aborde la «cruciale» question des droits de l’homme en raison de l’augmentation des cas de violation enregistrés au cours de cette année.«L’organisation Amnesty International a publié pas moins de sept rapports au cours des trois dernières semaines pour dénoncer les atteintes aux droits de l’homme au Sahara occidental», a ajouté cette responsable. Plusieurs incidents contre les Sahraouis sont signalés, comme l’attaque de la maison de la famille de Saïd Dambar, un Sahraoui tué par les forces de sécurité marocaines en décembre et dont la famille appelle les autorités à ouvrir une enquête, ainsi que la détention du journaliste Mustapha Abdaiem «emmené vers une destination inconnue avec des craintes réelles pour sa sécurité».El Watan, 08/06/2011 -
La 7e réunion informelle depuis hier à Manhasset
La 7e réunion informelle, de négociations de paix entre le Front Polisario et le Maroc a débuté hier à Manhasset (près de New York) et se déroulera sous les auspices de l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, en présence des délégations des deux parties en conflit et les représentants des deux pays observateurs, l’Algérie et la Mauritanie. Ce nouveau round aura lieu après le dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU, Ban Kimoon, sur la situation au Sahara Occidental, à la suite duquel le Conseil de sécurité a adopté en avril la Résolution 1979.Dans ce rapport, le chef de l’ONU avait explicitement souligné à l’attention du Conseil de sécurité que « la volonté et l’opinion du peuple sahraoui sont l’élément essentiel dans la recherche de toute solution crédible et durable au conflit ». Il a fait ce constat après avoir fait une description de «la gravité de la situation découlant de la violation par le Maroc des droits de l’Homme dont est victime la population sahraouie résidant dans les territoires illégalement occupés du Sahara occidental, et qui continue de s’intensifier à la veille même de cette réunion informelle », relève Ahmed Boukhari, représentant sahraoui auprès des Nations unies, dans une déclaration faite à l’APS, estimant que le Maroc doit faire preuve d’une attitude plus constructive, loin de la position d’intransigeance et de défi à la légalité internationale. En vue d’une dynamisation réelle du processus de paix, le Conseil de sécurité, dans sa Résolution 1979, a demandé au Maroc et au Front Polisario « d’entamer, de bonne foi, la discussion de la proposition de solution proposée par l’autre partie, dont le point commun réside dans le passage obligatoire d’une consultation du peuple sahraoui sur son avenir », note encore le responsable sahraoui. Ce qui signifie, explique-t-il, que «le Maroc doit discuter de la proposition du Front Polisario (référendum avec l’option de l’indépendance ainsi que celle de l’intégration au Maroc). Ce qui n’a pas été fait jusqu’à maintenant, le Maroc n’ayant fait qu’aborder cette proposition pour la rejeter sans la considérer comme proposition aussi valable que la sienne».Pour Ahmed Boukhari, «c’est, une fois de plus, la consécration par les Nations unies du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance qui lui a été toujours reconnu par la communauté internationale, et ce, en dépit de l’invasion, l’occupation et la répression menées par le Maroc contre notre pays et notre peuple depuis 1975». «Nous nous souscrivons à cette demande du Conseil, et attendons du Maroc une attitude plus constructive, loin de la position d’intransigeance et de défi à la légalité internationale, à la raison et au bon sens montrée jusqu’ici», poursuit-il. À ce propos, le représentant sahraoui auprès des Nations unies considère qu’il est temps pour la puissance occupante de répondre positivement aux attentes légitimes non seulement du peuple sahraoui, lequel refuse de manière catégorique et sans relâche l’occupation marocaine, mais aussi à celles de la communauté internationale et du peuple marocain assoiffé de justice et de paix avec tous ses voisins, dont le peuple sahraoui ».La construction maghrébine, soutient- il, « reste tributaire du respect mutuel à la souveraineté, l’indépendance et la dignité de tous les peuples de notre région ». À cet effet, ajoute-t-il, «l’embargo imposé par le Maroc à la perspective maghrébine doit être levé. Il n’a rien apporté de positif. Tout au contraire».Nous attendons donc de la délégation marocaine participant au 7e round une attitude nouvelle, plus constructive, plus objective et plus engagée dans la recherche d’une véritable solution juste et durable à la dernière question coloniale africaine sur l’agenda des Nations unies», insiste le diplomate sahraoui. Pour rappel, en avril dernier, le Conseil de sécurité avait adopté une résolution dans laquelle il avait réitéré son engagement à aider les deux parties au conflit à parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental.La nouveauté dans cette résolution est que cet organe de décision de l’ONU avait souligné pour la première fois l’importance d’améliorer la situation des droits de l’homme au Sahara Occidental et d’engager les parties à collaborer avec la communauté internationale pour mettre au point et appliquer des mesures indépendantes et crédibles qui garantissent le plein respect des droits de l’homme. -
Le roi garde ses œillères
Alors que débutait hier, près de New York, le 7e round des pourparlers informels entre le Maroc et le Polisario, aucun signe n’est venu dire que le Maroc allait jouer le jeu et appliquer honnêtement la résolution du Conseil de sécurité en «discutant de façon plus approfondie» de sa proposition mais aussi de celle du Front. La délégation marocaine n’approfondira rien du tout et, à peu de choses près, adoptera la même attitude que par le passé. Pourquoi changer une tactique qui réussit si bien ? Le roi sait que sa proposition d’autonomie est plutôt chétive comparée à celle du Polisario qui, en plus de l’autonomie, donne à choisir entre le rattachement au Maroc et l’indépendance. Le roi a tout simplement peur de la consultation populaire. Depuis le temps qu’il colonise la Seguia El-Hamra wa wadi Edhahab, envahie militairement en 1975, il n’arrive pas à mettre de son côté des populations autochtones soumises aux «bienfaits» classiques de la colonisation. Bien sûr, le Maroc exploite illégalement les richesses halieutiques et minières du pays, mais c’est lui et ses colons qui en profitent, alors que les populations sahraouies vivent le chômage et le dénuement qui sont à l’origine de contestations régulières, à l’image de celle de Gdeim Izik, qui fut le premier acte des «révoltes arabes» qui, entre autres, donnèrent naissance au mouvement marocain du 20 février qui vient d’enregistrer son premier martyr. Un mouvement qui organise avec succès de grands rassemblements dans les villes du Maroc et y tolère l’emblème sahraoui. Le makhzen préfère ignorer une évolution si éloquente et continue de parler de Sahara marocain, le nom qu’il colle à une terre connue depuis la nuit des temps sous la dénomination de Saguia El-Hamra wa wadi edhahab. Le pays de la MAP et de la Mamounia arrive même à trouver des gens comme – Philippe Moureaux –qu’on nous présente comme ministre d’Etat d’un gouvernement qui n’existe pas –, pour venir nous chanter que «la justesse de la cause du Sahara marocain et son appartenance historique au royaume sont indiscutables». Et la cour de La Haye ? Et l’ONU, elle, qui traite la question du Sahara occidental comme un cas de décolonisation. Les Soudanais lui riraient au nez. Les frontières historiques sont bonnes juste pour le Maroc et… Israël. M. Z.
mohamed_zaaf@yahoo.fr -
Polisario-Maroc : 7ème réunion informelle à Manhasset (NEW YORK)
Ce nouveau round se tient à huis clos à la résidence de Greentree Estate (Manhasset), propriété appartenant à la richissime famille américaine Whitney et mise à disposition de l’ONU pour ce genre de rencontres. Tenue trois mois après la précédente réunion informelle de la Valette (Malte), cette nouvelle rencontre se déroule sous les auspices de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, en présence des délégations des deux parties et des représentants des deux pays observateurs, l’Algérie et la Mauritanie. La délégation sahraouie, conduite par le président du Conseil national de la République arabe sahraouie démocratique (Parlement), M. Khatri Addouh, comprend également le coordinateur sahraoui avec la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (MINURSO), M. M’hamed Khaddad, et le représentant du Front Polisario à l’ONU, M. Ahmed Boukhari.
C’est le premier round à se tenir suite au rapport sur le Sahara occidental du secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, rendu public en avril, et à la résolution 1979 du Conseil de sécurité qui s’en est suivie, renouvelant le mandat de la MINURSO jusqu’en avril 2012. Dans son rapport publié en avril, M. Ban ki-Moon avait estimé qu’après quatre années et une série de 10 réunions entre les parties, le processus de négociation ’’reste dans l’impasse’’. Suite à ce rapport, le Conseil de sécurité a adopté à l’unanimité une résolution dans laquelle il a réaffirmé son engagement à ’’aider les deux parties au conflit à parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental’’.
Considérant que ’’le maintien du statu quo n’est pas acceptable à long terme’’, le Conseil de sécurité a invité les deux parties ’’à faire preuve d’une plus grande volonté politique en vue d’une solution, en discutant de façon plus approfondie de leurs propositions respectives’’. Ce qui signifie que le Maroc doit discuter de la proposition du Front Polisario qui repose sur la nécessité d’un référendum sur l’autodétermination incluant les trois options déjà acceptées par les deux parties dans le Plan de règlement de 1991 et dans les Accords de Houston de 1997 et approuvées par le Conseil de sécurité : l’indépendance, l’intégration ou l’autonomie. Or, le Maroc n’a jamais fait preuve de volonté de discuter sérieusement de cette proposition sahraouie et l’a à peine abordée « pour la rejeter sans la considérer comme proposition aussi valable que la sienne », avait déclaré dimanche à l’APS le représentant sahraoui à l’ONU, M. Boukhari. Le Front Polisario « souscrit à cette demande du Conseil de sécurité, et attend du Maroc une attitude plus constructive, loin de la position d’intransigeance et de défi à la légalité internationale », a-t-il ajouté.
Le Front Polisario et le Maroc avaient engagé en juin 2007 des négociations directes, sous l’égide de l’ONU, avec quatre rounds qui avaient eu lieu à Manhasset (Etats-Unis), et sept réunions informelles à Vienne (Autriche), à La Valette (Malte) et à Manhasset.
APS, 06/06/2011 -
La princesse Lalla Hasna, soeur de Mohamed VI, au Brésil
Lalla Hasna, la soeur de celui qui s’est autoproclamé Commandeur des Croyants et Représentant de Dieur sur terre, passe allégrement ses vacances au Brésil et elle n’hésite pas à exhiber son corps pour profiter des rayons du soleil brésilien.Dans cette vidéo, vous pouvez voir la princesse soeur du roi du Maroc, Mohamed VI, en bikini et soutien-gorge dans les plages du Brésil. La belle-vie alors que le jeune Kamal Ammari est mort à l’hôpital suite au tabassage dont il a été victime par la police du roi. -
Polisario-Maroc en discussion aux Etats-Unis
Travaux de la 7e réunion informelleLa septième réunion informelle entre le Front Polisario et le Maroc sur le dossier du Sahara occidental a débuté hier à Manhasset (New York) pour une durée de deux jours sous l’égide des Nations unies.
Ce nouveau round se tient à huis clos à la résidence de Greentree Estate (Manhasset), propriété appartenant à la richissime famille américaine Whitney et mise à disposition de l’ONU pour ce genre de rencontres. Tenue trois mois après la précédente réunion informelle de la Valette (Malte), cette nouvelle rencontre se déroule sous les auspices de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, en présence des délégations des deux parties et des représentants des deux pays observateurs, l’Algérie et la Mauritanie.
La délégation sahraouie, conduite par le président du Conseil national de la République arabe sahraouie démocratique (Parlement), Khatri Addouh, comprend également le coordinateur sahraoui avec la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), M’hamed Khaddad, et le représentant du Front Polisario à l’ONU, Ahmed Boukhari. C’est le premier round à se tenir suite au rapport sur le Sahara occidental du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, rendu public en avril, et à la résolution 1979 du Conseil de sécurité qui s’en est suivie, renouvelant le mandat de la Minurso jusqu’en avril 2012. Dans son rapport publié en avril, Ban Ki-moon avait estimé qu’après quatre années et une série de 10 réunions entre les parties, le processus de négociation «reste dans l’impasse». Suite à ce rapport, le Conseil de sécurité a adopté à l’unanimité une résolution dans laquelle il a réaffirmé son engagement à «aider les deux parties en conflit à parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental».El Watan, 07/06/2011 -
Neutralité négative ?
L’ALGÉRIE a décidé de geler à son tour les avoir libyens pour satisfaire les décisions d’un Conseil de sécurité généralement d’inspiration occidentale et défavorable aux intérêts bien compris des peuples arabes. Alger exécute une décision prise sans elle et qui, jusqu’à preuve du contraire, n’a pas l’adhésion populaire. Nous retenons l’argent d’une Jamahirya que nous reconnaissons autant que le régime en place. Un acte qui affaiblit les autorités régulières et avantage un Conseil national indépendant (CNI) qui apparaît comme le parfait « bourriquot de Troie » pour une ingérence étrangère que tout le monde rejette dans la région.Un CNI avec lequel Bernard Henri Levy semble plus à l’aise qu’avec le chef des Français Sarkozy, qui viole les résolutions onusiennes sur la Libye avec la même distinction que DSK affiche face à la femme sans défense. Aux dernières nouvelles, BHL appelle à détruire les aéroports libyens et tout ce qui va avec, en même temps que le bunker de Kadhafi et tout ce qu’il y a dedans. BHL avait admis auparavant avoir fait l’entremetteur entre le Conseil rebelle et Netanyahu et avoir transmis à ce dernier un message prédisant que le futur régime libyen entretiendra des relations normales avec les autres pays démocratiques, y compris avec Israël. Et voilà, la messe est dite.Le Conseil rebelle compte réussir à imposer au peuple frère libyen une relation contre nature que l’Etat mauritanien n’avait pu, avant lui, faire admettre à notre peuple en Mauritanie. Dans notre Grand Maghreb, le Maroc lui-même évite de s’afficher publiquement avec ses alliés sionistes. Les peuples maghrébins n’aiment pas Israël et les Libyens, qu’ils soient pro ou anti-Kadhafi, sont partie intégrante de ce Maghreb. Les succès dont se prévaut BHL sont éphémères, comme on dit. Ce sont des victoires à la Pyrrhus qui ne peuvent en aucune façon arrêter la roue de l’histoire.Israël a réussi une ascension aussi fulgurante que celle de DSK. Comme lui il s’affalera. « Nous craignons que ce qui se passe en Libye soit un épisode d’une longue série qui a commencé au Soudan et que seuls les auteurs de ce plan horrible savent où il s’arrêtera », avouait Abdelaziz Belkhadem lorsqu’il rejetait l’ingérence étrangère. Tel-Aviv, un mercenaire muté au Maghreb ?
M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.frLe Jeune Indépendant, 06/06/2011 -
Une plainte contre X sera déposée mercredi à Paris
Un avocat français a décidé de déposer en France une plainte contre X pour des actes de pédophilie au nom d’une ONG marocaine, après les déclarations de l’ancien ministre Luc Ferry lundi soir sur le plateau de Canal +.Le philosophe avait accusé sans citer de nom un ancien ministre français d’avoir eu des relations pédophiles au Maroc, arguant en avoir reçu des «témoignages» de la part des «autorités de l’État au plus haut niveau», dont un premier ministre.
Luc Ferry a été entendu vendredi comme témoin par la police après que la brigade de protection des mineurs s’était saisie d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris à la suite de ces accusations.
«La plainte sera déposée à Paris mercredi, et notre objectif est de pousser la justice française à vraiment enquêter», a déclaré hier à l’AFP Me Jean Chevais, l’avocat parisien de l’association marocaine «Touche pas à mon enfant». L’association avait déjà déposé vendredi à Marrakech une plainte contre X dans la même affaire.«Déposer la plainte en France nous permettra d’avoir accès au dossier et de demander au procureur où ça en est. C’est aussi une forme de pression, car autrement, c’est l’enterrement première classe du dossier», a ajouté Me Chevais. Deux associations marocaines enregistrées en France ont annoncé qu’elles allaient se joindre à la plainte.Le Temps d’Algérie, 05/06/2011 -
MAROC-ALGÉRIE Foot 1 – Politique 0
La crise politique entre l’Algérie et le Maroc n’a pas droit de cité. Place au football…Le choc Maroc-Algérie a réussi à cristalliser l´attention des supporters autour de la balle ronde. Il a extirpé leur attention de toute interprétation politique de ce big match. Cela constitue, déjà, une grande victoire pour le football maghrébin.
«C´est un match qui se déroule entre deux pays dont la réputation est établie sur la scène footballistique africaine. L´essentiel pour moi est la victoire de nos Fennecs. Le reste n´est que littérature», déclare Djamel, un jeune commerçant de Kouba, qui affiche un sourire plein d´espoir. Cet espoir répand les rayons doux du soleil, en ce début du mois de juin, sur les artères d´Alger. La mer est calme. Ses vagues reprennent comme un hymne à la fraternité les propos de Wahid, un jeune employé de banque, au printemps de ses rêves.
«Le fair-play qui entoure cette rencontre est une grande victoire pour le sport. La fraternité entre les deux peuples algérien et marocain transcende les différends politiques», soutient-il. Ces propos renseignent sur une chose: la crise politique entre l´Algérie et le Maroc n´a pas droit au chapitre. Seul compte le résultat de la confrontation entre les Fennecs et les Lions de l´Atlas.
L´ambiance est à mille lieues du conflit politico-économique, entre l´Algérie et l´Egypte, généré par la double confrontation du Caire et de Oum Dormane, qui a eu lieu en novembre de l´année dernière. Cette fois-ci, la hache de guerre politique est enterrée, place au football. «Que les frontières soient fermées, cette question est du domaine exclusif des hommes politiques des deux pays. Ce qui m´intéresse, se sont les débats sur le rectangle vert», assure Mourad, un jeune rencontré dans un café à Bab El Oued, en compagnie de trois autres personnes. Ils s´adonnent au jeu de dominos. «Les nôtres vont gagner. Benchikha est un grand stratège», clame Fouad.
Le sélectionneur national semble avoir les faveurs des Chnaoua, les supporters du Mouloudia d´Alger.
Entre le général et le doyen des clubs algériens, c´est toute une histoire de passion et d´amour du football qui continue de s´écrire. Ce soir, les yeux seront braqués sur le petit écran. Les spéculations autour du match sont à leur paroxysme. Seulement, elles restent dans le cadre sportif.
Aucune allusion n´est faite à la crise entre les deux pays, au dossier du Sahara occidental et à toutes les questions qui fâchent entre l´Etat algérien et le Royaume chérifien. Pourtant, la rencontre prévue au stade Harti de Marrakech est en tête d´affiche de la 4e journée des qualifications de la Coupe d´Afrique des nations (CAN 2012). La défaite est interdite pour les deux sélections qui évoluent dans un groupe D où toutes les équipes sont à égalité de points (4). En plus de l´Algérie et du Maroc, ce groupe comprend la République centrafricaine et la Tanzanie. Rien n´est encore joué. Le résultat de ce soir scellera l´avenir des deux coachs, l´Algérien Abdelhak Benchikha et le Belge Eric Gerets, à la tête de chacune des deux sélections.
Les deux sélectionneurs ne jurent que par la victoire. L´enjeu est tel que la vente des billets a pris fin, mercredi, selon les échos parvenus de Marrakech. Le match se jouera à guichets fermés. Il passionne tout le monde…ou presque.
«Le football ne m´intéresse pas du tout. Il y a des réalités sociales nationales qu´il ne faut oublier sous aucun prétexte», souligne Samir, un jeune chômeur. Cela dit, ce dernier insiste sur un point: la politique n´a pas de place dans les confrontations footballistiques.L’Expression, 04/06/2011 -
Les mensonges des lobbies promarocains mis à nu
«stad el-hout chkoune galli…»Khaled Nasri, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement marocain, nous disait, dans son baratin de jeudi dernier, qu’il espérait une normalisation des relations entre Alger et Rabat, que le Maroc n’avait aucune part de responsabilité dans la mauvaise passe que les deux pays traversent actuellement et que le royaume garde la main tendue envers l’Algérie. «Nassana wa drai’ m’delli… stad el hout chkoune galli», chantait de son vivant le Tunisien Ali Riahi. «Paroles, paroles…», chantait sa contemporaine, la défunte Dalida. Les Algériens disent, depuis la nuit des temps, qu’ils ne veulent plus se voir phagocyter, et qu’il faut rééquilibrer la «fraternité» et partager équitablement ses pertes et ses profits. Tendre une main à la face de l’Algérie et lui planter, de l’autre main, un couteau dans le dos, c’est une hypocrisie que les Algériens ne supportent plus. Pour quels objectifs a-t-on orchestré à partir du royaume une propagande aussi vaste que trompeuse tendant à accréditer l’idée que l’Algérie était partie prenante dans la guerre civile suscitée en Libye ? Des bobards que le président du CNT avait lui-même formellement démentis dans un premier temps, avant que des voix rebelles reviennent de plus belle sur un sujet qui a fini par être pratiquement monopolisé par la MAP et des lobbies marocains. Le libellé du communiqué officiel marocain, pondu en réaction à la franchise d’Ahmed Ouyahia, laisse apparaître toute la subtilité marocaine dans l’art de l’hypocrisie. «Le communiqué rappelle qu’aucun responsable marocain n’a évoqué le rôle de l’Algérie dans la facilitation du recrutement ou du passage des mercenaires vers la Libye», lit-on. Telle que formulée, la phrase confirme «le rôle de l’Algérie… «, alors qu’on aurait pu être neutre et se suffire de parler de présomptions ou d’accusations contre l’Algérie. La MAP a répercuté, en y mettant le jus voulu, toutes les crasses sur le prétendu appui militaire à Tripoli, avant d’être dementie publiquement par le chef de l’AFRICOM autant que par le Foreign Office britannique. Comme attendu, les déclarations n’ont pas été reprises par la MAP, ce qui confirme implicitement, en quelque sorte, le rôle de Rabat dans une propagande réussie autant que Mawazine puisqu’elle est parvenue jusqu’aux portugaises jupées.M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.frLe Jeune Indépendant, 04/06/2011