Mois : février 2011

  • Des murs entre les hommes


    Présentation

    Un ouvrage qui illustre les partitions de par le monde Presque vingt ans après la chute du mur de Berlin, de nombreux murs subsistent et séparent encore les peuples, tandis que d’autres se construisent. Ces murs  » en activité  » sont le signe tangible de la permanence de tensions et de conflits inextricables gelés par l’histoire. Au gré d’un périple autour du monde de deux ans qui les a menés de Tijuana à Belfast en passant par le Cachemire, les auteurs sont allés à la rencontre des peuples vivant auprès de ces murs pour mieux comprendre de quoi était faite leur existence. Ils en ont rapporté un récit, riche en anecdotes et observations, qui allie le ton alerte du carnet de voyage au recul d’un essai de géopolitique. Ils ont réalisé en même temps un reportage photographique inédit et insolite. De cette belle aventure est né cet ouvrage particulier qui permettra au lecteur de mieux saisir la réalité brute des huit murs choisis. Les blocs de béton et autres barbelés révèlent ainsi au détour d’une page, la beauté particulière d’une fresque ou d’un dessin pleins d’espoir et d’humour. 


    Cet ouvrage est préfacé par Serge Sur, rédacteur en chef de la revue :  » Questions internationales « , professeur à l’Université Panthéon-Assas (Paris II) et directeur du Centre Thucydide. Jean-Christophe Rufin, prix Goncourt 2001 et actuel ambassadeur de France au Sénégal en a rédigé l’avant-propos.

    Alexandra Novosseloff est docteur en science politique, chercheur associé au Centre Thucydide de l’Université Panthéon-Assas (Paris II), spécialiste des Nations Unies et du maintien de la paix.

    Frank Neisse est conseiller politique au Kosovo. Il a participé à plusieurs opérations de maintien de la paix.

    Au sommaire de cet ouvrage :

    La zone démilitarisée entre les deux Corées
    – Un mur-frontière hors du temps
    La ligne verte à Chypre
    – Une division en Europe
    Les « Peacelines » de Belfast
    – Des murs dans la ville
    Le  » Berm  » du Sahara occidental
    – Les murs de sable du désert sahraoui
    Le mur-frontière entre les États-Unis et le Mexique
    – Le mur anti-immigration de la  » Tercera Nacion  »
    Les barbelés de Melilla à Ceuta
    – Les enclaves espagnoles emmurées au Maroc
    La barrière électrifiée au Cachemire
    – La ligne de contrôle de l’Inde au Pakistan
    Le mur en Palestine
    – De la protection à la séparation
    Lexique

    Bibliographie et filmographie

  • Forum Social Mondial : Willy Meyer traité de « juif » par les marocains

    Forum Social Mondial : témoignage de la délégation des Alternatifs
    Dimanche 6 février – Une première image, en mouvement, du Forum à Dakar

    Le forum social mondial (FSM) de Dakar a débuté ce dimanche avec la traditionnelle manifestation d’ouverture. Celle-ci préfigure généralement le niveau de participation du FSM et l’implication des mouvements sociaux locaux. Pour ce 9e FSM, Force est de constater que cette manifestation a été un véritable succès puisqu’elle a réuni 50 000 participant-e-s et que les associations locales, sénégalaises, d’Afrique noire et marocaines (Forum social) étaient très présentes. Le cortège coloré et très animé s’est élancé du siège de la Radio télévision sénégalaise (RTS) jusqu’à l’université Cheikh Anta Diop sous un soleil radieux, une température de l’ordre de 27°, et des slogans de solidarité avec la Tunisie et l’Egypte ainsi qu’une revendication plus nationale à destination du président sénégalais : « Wade dégage ».

    Derrière les traditionnels cortèges internationaux de Via campesina, de la marche mondiale des femmes, d’ATTAC, du CATDM, de Survie, de solidarité avec la Palestine, du mouvement international pour la paix, etc. se succédaient les délégations des nombreuses ONG et associations pour la souveraineté alimentaire, pour la préservation des terres, pour la défense des migrants, pour la paix, pour l’éducation gratuite, pour la défense de l’environnement.

    Elles étaient majoritairement issues du Sénégal. Mais aussi du Mali, de Guinée, de Gambie, du Burkina Faso, de Mauritanie et du Maroc. Des délégations du Kenya, du Congo, du Burundi et du Sahara occidental étaient également présentes.

    Si le cortège de la Marche mondiale des femmes n’était pas très étoffé, il y avait de nombreux cortèges de femmes revendiquant des droits spécifiques. Globalement, les femmes étaient très présentes dans la manifestation. On trouvait notamment des associations de femmes locales, voire de quartiers de Dakar, comme celui de la Médina

    Dans les délégations des autres continents, on trouvait principalement, pour les latino-américains des Boliviens et des Brésiliens, pour l’Asie, des Bengladeshis, des Japonais et des Vietnamiens et bien sûr des Européens.

    Au niveau syndical, outre des petites délégations européennes de la CGIL (Italie), de la FGTB (Belgique), de la GEW (Education Allemagne) et les syndicats français (CFDT, CGT, FSU et principalement Solidaires), la CUT (Brésil), l’ODT (Maroc) et l’Union démocratique des travailleurs sénégalais (UDTS) représentaient les principaux cortèges.

    D’un point de vue politique, la représentation était beaucoup plus faible que celle que l’on peut observer en Amérique latine. Elle se limitait principalement au groupe GUE/GNL, au PCdoB (Brésil), aux partis français (Les Alternatifs et le PCF) et quelques personnalités comme Martine Aubry, Olivier Besancenot et Pierre Laurent.

    Parvenue à l’université, les manifestant-e-s ont pu entendre les allocutions d’Evo Morales et du représentant de Dilma Rousseff (présidente du Brésil). Evo a développé un discours classique, en rappelant son parcours qui est le produit du mouvement altermondialiste et pour dire que « les pays doivent cesser d’ériger des barrières pour éviter les pauvres et qu’au contraire ce sont les riches dont il faut se débarrasser ».

    Malgré la faiblesse des organisations politiques, cette manifestation était indéniablement réussie, populaire et laisse espérer un forum vivant et dynamique. Reste à voir si ce sentiment se traduira positivement le lendemain lors de la journée spécifique de débats sur l’Afrique.

    lundi 7 février 2011

    La première journée du FSM était consacrée exclusivement à l’Afrique. Comme lors des autres forums, elle a essuyé les plâtres : les programmes n’étaient pas publiés, les réunions n’étaient pas indiquées et les salles parfois introuvables. Ce qui se traduit par des pertes de temps et d’énergie pour les participant-e-s. Cette situation a été amplifiée par le volte-face de l’administration de l’université qui a décidé de réduire fortement le nombre de salles attribuées initialement et de maintenir les cours. Ainsi, ce face à face entre un enseignant déterminé à assurer son cours et un intervenant souhaitant animer son atelier.

    Néanmoins la participation était importante pour cette journée consacrée au continent. Un nombre important d’ateliers était consacré à la souveraineté alimentaire, aux questions de migrations, de guerre et de colonialisme. La place accordée aux droits des femmes était loin d’être négligeable. Une série de témoignages a permis d’apporter des informations totalement ignorées par les médias français. Même si certains ateliers ont conduit à des frictions (Voir ci-dessous), l’ambiance générale était malgré tout à l’écoute, à la convivialité et à l’échange.

    Le Sahara occidental attise toujours autant les tensions

    Lors de la préparation de la manifestation inaugurale du FSM, la délégation marocaine extrêmement importante s’est efforcée d’être placée devant la délégation du peuple sahraoui. Ce comportement hélas habituel des marocains laissait augurer un atelier très animé ce matin compte tenu du conflit historique entre les deux parties et qui s’est déjà manifesté lors de précédentes réunions internationales. Effectivement, l’atelier proposé par la coordination des associations de solidarité avec le peuple sahraoui dans lequel devaient notamment intervenir Willly Meyer, député européen du groupe GUE/GNL et Pierre Galand du CADTM n’a pas pu se tenir.

    La salle était remplie par de très nombreux marocains qui ont fait de l’obstruction avant même le début de la séance, en exigeant notamment le retrait du drapeau sahraoui. Le ton est ensuite monté d’un cran quand Willy Meyer a souhaité intervenir. Ses propos ont été couverts par des propos hostiles aux sahraouis et une bousculade s’en est suivie et ô surprise pour une réunion altermondialiste, les militant-e-s marocain-e-s ont déployé le drapeau national et brandi le portrait du roi du Maroc.

    Il a fallu procéder à l’évacuation de la salle et les altercations se sont prolongées pendant une demi-heure. Le comble du scandale a été atteint lorsque des représentants marocains ont traité Willy Meyer de « judio ». Comment l’antisémitisme peut-il s’exprimer dans une réunion de ce type ? Un tel comportement est inacceptable et interroge sur la composition de la délégation marocaine dans les forums car il ne s’agit pas du premier incident.

    Décidément l’autodétermination du Sahara occidental reste sans nul doute un long combat !
    Source : Les Alternatifs 44, 08/02/2011 

  • La fausse sérénite du gouvernement marocain

    Le gouvernement marocain craint la contagion de la révolution tunisienne. Les mesures prises pour amortir la hausse des prix des denrées alimentaires de base rentrent dans ce contexte. Mais pas seulement.

    Le Maroc a interdit toute manifestation de solidarité avec le peuple tunisien par crainte d’un débordement vers une manifestation de contestation du régime. Malgré cela, plusieurs manifestations ont eu lieu à Tanger, à Rabat et à Fès. La réponse des forces de sécurité était très violente.

    Cette peur a conduit le gouvernement à essayer de contourner la convocation des jeunes pour manifester le 27 février pour un changement de la constitution en faveur des prérogatives du gouvernement et du Parlement marocains. Seulement, l’argument utilisé n’était pas convaincant. Pour rappel, l’on avait voulu faire passer cette convocation par une manœuvre du Polisario et du DRS algérien.

    Tous les médias marocains mènent une campagne intense contre la volonté de manifester invoquant des raisons infondées, du genre que dans la société marocains existent des canaux pour protester ou suggérant la création d’associations intermédiaires.

    Au niveau d’Internet, il y a une permanence pour surveiller tout ce qui est publié sur la toile. Tous les articles qui ne sont pas du goût du Makhzen sont immédiatement balayés des premières pages de Google Actualités. En particulier, les articles publiés par le blog Diaspora Saharaui.

    Comme d’habitude, Journal Maroc et Au Fait Maroc déchaînent une diarrhée de publications qui n’ont rien à voir avec le Maroc. Ainsi les articles de Diaspora Saharaui sont envoyés à la sixième page en moins d’une démi-heure parce que notre blog récolte toutes les informations concernant le Maroc et le Sahara Occidental et sont immédiatement envoyés à Google Actualités pour être accessibles aux internautes marocains qui, souvent, dans leur recherche d’information tapent le mot « Maroc » pour apprendre les nouvelles de leur pays.

    Donc, la sérénité dont a parlé M. Khalid Naciri, porte-parole du gouvernement marocain, c’est du vent. Ces jours-ci, Naciri et consorts doivent prendre des somnifères pour pouvoir dormir la nuit. Ils sont conscients que l’ère des peuple est arrivée et les jours de la corruption et la répression  au Maroc sont comptés.

  • La révolte tunisienne doit amener l’Europe à faire respecter les droits des sahraouis

    Le mouvement démocratique qui s’est propagé de la Tunisie jusqu’en Egypte, Yémen et Jordanie a mis en exergue la complicité européenne avec les régimes arabes dictatoriaux. Une complicité justifiée par une causalité souvent dénoncée dans les médias alternatives : la lutte contre l’islamisme.

    Cette supposée menace a permis l’Union Européenne de fermer les yeux face aux pratiques répressives que le Maroc exerce en toute impunité aux territoires occupés du Sahara Occidental et a œuvré pour maintenir le statu quo pendant des décennies permettant au régime dictatorial de Rabat de continuer à spolier les ressources naturelles sahraouies. Pire encore, l’UE a signé pendant plus de 30 ans des accords de pêche incluant les eaux territoriales du Sahara Occidental dont le Maroc n’a aucun titre de souveraineté. Sans parler du statu avancé octroyé au Maroc et dont l’octroi à la Tunisie de Ben Ali était en cours.

    Dans ce contexte arrive la visite de Commissaire Européen de la Politique de Voisinage, Stefan Fûle, au Maroc, qui, évoquant les leçons de la Tunisie et de  l’Egypte a demandé au Maroc de veiller à ce que les bénéfices du développement économique « soient partagés par tout le peuple marocain ».

    Il a souligné que la révolte tunisienne qui a chassé Ben Ali a tourné l’attention vers la région du Maghreb tout en souhaitant que Rabat « avance davantage » dans les réformes qu’elle a engagées.

    Le peuple du Sahara Occidental, pour sa part, souhaite que  la leçon tunisienne amène l’Europe à faire respecter le droit international en imposant une solution qui respecte la volonté du peuple sahraoui à travers un référendum d’autodétermination à l’instar du référendum soudanais tant soutenu par l’Occidental

  • Reprise des visites interfamiliales à l’aide de la MINURSO

    Sous la direction du Haut Commissariat pour les Réfugiés, les visites inter-familiales ont repris lundi à l’aide d’un avion de la MINURSO qui a transporté une vingtaine de réfugiés sahraouis depuis la ville algérienne de Tindouf vers la ville de Smara dans les territoires du Sahara Occidental contrôlés par le Maroc.

    L’avion a atterri à Smara après deux heures de vol. Après une escale de quelques heures, il est reparti avec une autre vingtaine de personnes de la même ville pour visiter les leurs dans les camps de réfugiés.

    Cette opération rentre dans le cadre des mesures de confiance établies par l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Sahara Occidental, Christopher Ross.

    Dans ce contexte, l’ONU prévoit de d’ouvrir une brèche dans le mur de défense marocain qui traverse le long du territoire sahraoui dans le but de faciliter les visites par voie terrestre.
  • Et Israël dans tout ça ?

    Rien ne va plus, ou presque, en Israël. Même les Etats-Unis, qui prenaient d’habitude leurs ordres chez lui, font cavalier seul cette fois-ci. Obama, Hillary et compagnie ont pris la liberté de traiter de l’Egypte sans consulter Benyamin Netanyahu et son cabinet. Une injure et une inconscience à la fois. Et cela se produit quand toutes les cartes sont en voie d’être brouillées. «Je ne pense pas que les Américains comprennent la catastrophe dans laquelle ils plongent le Moyen-Orient» déclare Benyamin Ben-Eliezer, député à la Knesset. Shaul Mofaz, le président de la commission de la défense et des affaires étrangères de la Knesset, renchérit : «Les Américains viennent de faire comprendre que leur soutien inconditionnel envers leurs alliés était des plus partiel». 
     
    Le quotidien Yediot Aharonot, quant à lui, affiche une question plus directe : «Est-ce que les États-Unis pourraient nous abandonner ?». Ephraïm Halevy, un ex-chef du Mossad, persifle : «Il (Barack Obama) a fait un pari simpliste qui consiste à soutenir les revendications des manifestants en Égypte, en espérant que les prochains dirigeants de ce pays lui en seront reconnaissants, ce qui est loin, très loin d’être acquis». Rappelons que depuis la signature du traité de paix entre Menahem Begin et Anouar Essadate, en 1979, le Sinaï est gardé par une force internationale et Israël a pu réduire au minimum ses forces armées sur le front sud, face à l’Égypte, et se permettre de les renforcer aux frontières avec le Liban et la Syrie. Il y a aussi cette voie d’eau vitale que représente le canal de Suez pour les navires israéliens, qui ont pu l’utiliser librement depuis cette date. Accessoirement, notons que les Israéliens ont pu se prélasser au bord de la mer Rouge. 
     
    Et puis l’univers commence à basculer, lorsque de confortables certitudes sont menacées par la révolte du peuple égyptien contre le principal allié. Alors on s’agite, dans un monde pris de folie, le Premier ministre, approuve contre toute attente, vendredi 4 février, des mesures économiques destinées, selon ses dires, à «faciliter la vie des Palestiniens». On laisse entendre, pour ceux qui peuvent éventuellement ricaner, que ces mesures ont été étudiées depuis des mois. Ce qui signifie qu’elles n’auraient rien à voir avec la conjoncture actuelle. Ces mesures vont de surcroît, plus concerner la bande de Ghaza. Elles se déclinent en trois volets. Le premier volet est la «poursuite de la politique (…) engagée pour permettre la croissance économique dans les zones palestiniennes», le deuxième «vise à rendre Ghaza indépendant des infrastructures israéliennes en aidant au développement de ses centrales d’électricité, d’eau et de traitement des eaux», le troisième, dont Tony Blair dit que c’est «le plus important», est la «diversification des sources d’approvisionnement en gaz» de la bande. 
     
    Du jamais vu de la part de l’un des pires ennemis des droits humains qui subit des pressions d’autres alliés, membres du quartette, décidées lors de la réunion du groupe chargé du «processus de paix» dans la capitale bavaroise. «Il est important que nous montrions que le processus est en mouvement, de montrer qu’il faut que cela avance», a déclaré la Haute représentante de l’Union européenne, Catherine Ashton. Elle insinue, ensuite, les raisons qui ont poussé, l’instance qu’elle représente, à être aussi ferme : «Je n’ai pas besoin de vous dire que la signification des événements actuels dans la région, c’est qu’il est extrêmement important que le processus de paix au Moyen-Orient progresse». Elle veut en fait dire à Israël que les rapports de force sont en train de changer et qu’il vaut mieux, pour lui, conclure une paix dans les conditions actuelles, plutôt que dans celles qui risquent de s’imposer, qui ont de fortes chances de tout remettre sur le tapis. Mais, le risque pressenti se focalise essentiellement sur l’éventualité d’une émergence d’un Etat islamique en Egypte, «comme cela s’est passé dans plusieurs pays, y compris en Iran», précise Netanyahu lors d’une conférence de presse avec Angela Merkel. Une opinion qui a fait son chemin parmi les Israéliens et qu’un sondage, publié jeudi dernier, révèle. Ils seraient 59% à être persuadés qu’un «régime islamiste» va remplacer Hosni Moubarak, contre 21% qui escomptent un «régime laïque démocratique». La réalité est pourtant bien loin des supputations sur la différence d’attitude des Egyptiens sur la question palestinienne. Elle est bien perçue par les plus lucides, qui savent et l’expriment comme le journaliste israélien Aluf Benn : «Si les groupes d’opposition en Égypte ont une chose en commun, c’est bien leur haine d’Israël. Leur montée au pouvoir placera Israël dans une position difficile». 
     
    Le scénario imaginé est criant de lucidité, qui prédit que le nouveau gouvernement égyptien pourrait demander aux forces de l’ONU d’évacuer le Sinaï et interdire aux navires israéliens d’accéder au canal de Suez. Il ouvrira la frontière avec la bande de Ghaza et ne contrôlera plus le trafic d’armes destinées aux Palestiniens. Le blocus devenant inopérant, bien sûr. Il faut reconnaître que le quartette joue la carte atout au profit d’Israël, en l’incitant à mettre fin à sa stratégie du pire. Parions que rien n’y fera et que les sionistes s’enfermeront plus encore dans la thèse du «petit et courageux Etat juif entouré d’ennemis».
    Par Badis Guettaf
    Le Jour d’Algérie, 08/07/2011
  • G.W.Bush indésirable

    Je sais, la nouvelle n’est pas toute fraîche, mais elle vaut la peine d’être mentionnée sur ce blog.

    Comme je resterais politiquement correcte, il y aura des choses que je ne mentionnerais pas, d’ailleurs, il faudra que je fasse un billet sur la tyrannie du politiquement correct.

    Toujours est-il que Georges Debbeliou Bush, l’un des principaux criminels de guerre du XXIème siècle, a été invité ce premier week-end de février 2011 à Genève, pour y compter fleurettes lors d’un gala de charité d’une association qui l’avait invité.

    Or voilà que le bruit s’évente et que Gjoorges n’est point venu.

    Simple, si il mettait un pied sur le sol helvétique, il se retrouvait les bracelets aux poignets et mis en cellule, ce que les Genevois font avec une aisance assez connue dans le monde entier, suite à l’histoire d’un fils d’un autre dictateur que je nommerais point.

    Si je me permets de citer G.W.Bush, c’est qu’il n’a pas besoin d’un anonymat après ce qu’il a fait et il est encore incroyable que cet homme soit en liberté alors que d’autres chefs d’Etat se retrouvent sur la sellette du Tribunal de La Haye pour moins que ça! Tribunal de la Haye qui, le rappelle-je, n’est autre que la Cour Pénale Internationale pour les criminels de guerre qui ont commis des crimes contre l’humanité et des génocides.

    Il faut quand même avouer que ce personnage a de quoi être inquiété suite au bordel qu’il a foutu dans le monde et par là même, dans son propre pays.

    Déjà que sa première élection fut fort discutable avec les bévues de la Floride lors du re-re-comptage des voix!

    Mais prendre le devoir d’un élève de l’université anglaise comme preuve que Saddam Hussein avait construit une ville souterraine avec une technologie défiant toute concurrence, alors que cela faisait neuf ans que l’Irak était sous embargo total, et de profiter de ce devoir pour détruire l’Irak et faire par là même des milliers de victimes, frappes chirurgicales ou non, et cela, souvenons-nous en, en dépit du véto de l’OTAN,ce qui est un acte d’agression d’une violence inouïe. Autant pour les GI’s que pour les Irakiens eux-mêmes. Fait qui mérite d’être rappelé!

    Sans compter la loi sur la pratique de la torture sous toutes ses formes pour faire avouer des gens qui n’avaient rien à avouer, mais qu’ils étaient là au mauvais endroit au mauvais moment, pour se faire rafler et enfermer à Guantanamo où ils pouvaient profiter du camp de vacances et se faire tirer le portrait avec des GI’s qui les mettaient en valeur.

    Sans compter les Afghans pour lesquels l’ONU s’est ému lors de l’attentat terrible qui ont fait trois victimes importantes, soit trois bouddhas géants, piège dans lequel USA et ONU ont envoyé leurs boys là où les Russes se sont déjà cassé les dents. Russes défaits grâce à l’armement que les USA, via un autre réseau, ont fourni aux talibans.

    La liste est longue et tout cela a un coût, un coût faramineux pour le simple citoyen américain qui paie encore la facture.

    Pensait-il qu’il allait avoir le Prix Nobel de la Paix comme Kissinger qui n’a pas hésité de bombarder le Cambodge, faisant au passage un petit 5 millions de victimes, ceci afin que la guerre du Vietnam continue, les Américains voulant absolument avoir un pied en Asie?

    Faut-il être un salopard fini mais américain pour échapper à la Cour Pénale de La Haye?

    Et pourquoi inviter un tel homme? Là aussi est une question à laquelle nous n’avons, pour l’instant aucune réponse. Gala de charité nous dit-on! (SIC)

    Il est vrai que critiquer Obama est plus simple et lui faire porter le chapeau alors qu’il récolte le pétchi que G.W.Bush a semé sur son passage les huit longues années où on peut lui laisser l’honneur d’avoir changé l’ordre mondial et d’avoir saigner son pays, autant financièrement que par ses militaires qui n’en sont pas revenus indemnes. Pire, qui ne sont même pas reconnus. De ce côté-là, ils n’ont rien à envier aux soldats qui sont revenus du Vietnam!

    Mais G.W.Bush a voulu finir la guerre à papa et faire joujou avec ses nouvelles technologies guerrières. De là, l’industrie de l’armement a encore de beaux jours devant elle! (Tant mieux pour nous aussi!)
    Source : FAICMFSF, 08/02/2011

  • Exclusif : Première image du DRS algérien

    Photo : Alexandre Sulzer
    Oui, c’est lui sur la photo, celui qui se trouve derrière la convocation du 20 février appelant à manifester pour un royaume où le Roi règne mais ne gouverne pas, à l’instar du Royaume Uni et du Royaume d’Espagne.

    Il s’appelle Oussama El Khlifi, diplômé en informatique, une profession qui, en Europe, ne manque pas travail et avec les meilleurs salaires. Mais au Maroc, à son âge, 23 ans, il n’arrive pas à trouver du travail.

    Au début, il avait invité les jeunes à manifester le 27 février. Dans le but de saper cette initiative, le Makhzen a tout de suite déclaré que le 27 février correspond à la date de la République Arabe Sahraouie Démocratique, la nation proclamée, le 27 février 1976, par le Front Polisario sur le sol du Sahara Occidental annexé par le Maroc suite au retrait espagnol du territoire. Par conséquent, selon le Makhzen, il s’agit d’une « manipulation » du Polisario et du DRS, les services de sécurité algériens.

    Le Makhzen a réussi à changer la date de la convocation, mais pas la volonté des jeunes marocains qui persistent à vouloir manifester le 20 février.

    Donc, le DRS, c’est lui, Oussama, selon le Makhzen. Un jeune courageux qui veut changer le cours des évènements au Maroc, surtout pour les jeunes condamnés au chômage quelle que soit leur qualification professionnelle.

    Cette fois-ci pointer le Polisario et l’Algérie n’a pas marché, quoi qu’il faut reconnaître que c’est une méthode que, jusqu’à présent, a donné de bons résultats. Il suffit de voir le sentiment des marocains envers leurs frères sahraouis et algériens pour s’en rendre compte. Tout cela parce que le gouvernement marocain ne désire pas perdre le soutien du peuple dans son invasion du Sahara Occidental, dans la répression de son peuple et dans le pillage de ses richesses.

    Pour rappel, l’Espagne aussi est souvent accusé de tous les maux du Maroc. Jamais le clan de Mohamed VI qui pille à volonté les ressources du peuple marocain, qui réprime, qui viole les droits de l’homme et surtout qui maintient le peuple marocain dans la précarité depuis plus de 45 ans.

    Rien que de penser que les makhzéniens, quand ils voient le titre, vont tomber sur le blog comme des mouches, il y a de quoi rattraper un fous rire. 

    Photo : Alexander Sulzer, Journal 20 minutes, Paris

  • Noam Chomsky : «Un Gorbatchev manque à l’appel»

    Evidence contemporaine : la démocratie dans le monde arabe n’est possible que dans la mesure où elle obéit aux objectifs stratégiques et économiques des puissances occidentales. 
    Selon un article paru récemment sous le la plume de Noam Chomsky, un linguiste et politologue spécialiste du monde arabe, un Mikhaïl Gorbatchev manquerait à l’appel pour une perestroïka dans le monde arabe.

    Dans la crise qui ébranle l’Egypte, la Tunisie, la Jordanie, le Yémen et d’autres pays de la zone arabe, Washington semble tirer les leçons de l’histoire pour élire le fameux général Omar Souleymane au rang qui, autrefois, fut celui de Gorbatchev. Les raisons du soulèvement du monde arabe aujourd’hui sont pratiquement les mêmes que celles de l’URSS de la décennie 1980. 300 millions de Russes, – c’est pratiquement le même chiffre de la population du monde arabe – ne connaissaient que la misère et les interminables files d’attente, la cherté de la vie, le manque de soins et de logements, les inflations, les crises… Mikhaïl Gorbatchev aux commandes, son plan d’instaurer la démocratie en créant un Parlement a abouti, même si le pouvoir a atterri aux mains de son rival, Boris Eltsine, d’une manière démocratique. Même si Gorbatchev n’a pas voulu réformer l’URSS, il a été à l’origine de l’implosion d’un régime solide qui tenait la population d’une main de fer. S’appuyant sur des atouts économiques, Boris Eltsine a, par la suite, tenté une transition axée essentiellement sur l’économie. 

    D’aucuns diront que la réforme du système soviétique est l’œuvre de Washington, de la CIA et de Gorbatchev. Mêmes données pour les mêmes résultats. Dans le cas de l’Egypte, la formule reste simple à appliquer : Souleymane à défaut d’un Gorbatchev. Soutenant en douce l’opposition, imposant à Moubarak de préparer sa sortie en nommant le néocommandeur, déjà au parfum des dossiers des services secrets, Washington joue la tour d’auto-défense de ses intérêts dans l’échiquier pour quadriller la zone, tout en étant indifférente au ressentiment d’un peuple écœuré par un régime qui sévit depuis plus de 30 ans. Un débat s’impose, laisse entendre Chomsky qui met les «experts» face aux politiques. Un débat qui ne porte qu’un seul nom : la crainte de l’islam. C’est cette crainte qui pousse les puissances démocratiques occidentales à encourager les Etats de non-droit dans le monde arabe. Cet islam, jadis appuyé par les puissances occidentales pour venir à bout du Mur de Berlin et de la guerre froide, est aujourd’hui craint, du moment qu’il débouchera à son tour sur le nationalisme séculier. 
    Samir Méhalla
    Le Jeune Indépendant, 08/02/2011
  • A propos de la manifestation de soutien au roi Mohamed VI

    Pour contrecarrer la manifestation prévues par les jeunes marocains pour le 20 février, un mystérieux facebooker avait proposé une autre manifestation pour déclarer l’amour au Roi du Maroc, Mohamed VI, initiative qui a été annulée en proposant que les facebookers changent leur photos de profile, le 14 février, jour de la Saint Valentin, par celle du roi. Les commentaires affluent sur la toile sur cette initiative, tous aussi croustillants que les autres. Voici quelques-uns :
    – En fait, il y a énormément de mails qui ont circulé pour dire qu’il ne fallait pas assister à la marche de témoignage d’amour pour le roi, car ce serait un piège dressé par des gens qui voudraient profiter de la foule pour semer la zizanie.

    – Pas de chameaux m6 préfère les ânes! Ils sont doux et gentils!

    – Les Sixistes ont eu peur que les chaoïstes retournent la manif de l’amour en une vraie manif du désamour !!!

    – L’amour est aveugle

    – Quoi?!La gaypride est annulée. Dommage pour les homo…oups je voulais dire les pro-makhzen. De toute façon tous deux sont excités par ce qui se passe dans les salles de torture.

    – Au temps de Hassan II, ils réquisitionnaient des camions et raflaient tous les campagnards des villages avoisinant la ville que devait traverser le calife d’alors, et les parquaient le long du chemin. Ni à boire ni rien. Obligés bien sûr de faire des  ya-ya et des you-yous quand la voiture du calife passe en trombe sans même un regard pour eux. Les temps se sont modernisés ou les camions sont plus difficiles à se faire remplir?

    – Si on est une démocratie, on doit leur permettre de manifester leur amour au roi. Comme ça tout le monde saura notre petit secret. Mais, puisqu’on est une « démocrature », il nous est interdit de manifester dans les rues ni pour ni contre la monarchie. A rappeler qu’on peut sympathiser avec la Palestine ou l’Iraq, c’est halal, mais pas avec l’Egypte ou la Tunisie, c’est haram.

    – Peut être qu’ils lui ont envoyé la déclaration d’amour par poste. On leur a dit que c’était un complot, et que les manifestants comptaient changer de « sentiments » envers le roi au moment opportun. Le makhzen des complots.

    – Je t’aime… moi non plus. On leur a dit attendez la saint Valentin, ce sera plus opportun… hahaha et ça rime en plus!
    – Est-ce que les manifestants comptaient apporter des cadeaux à l’occasion?
    Source : Facebook