Mois : janvier 2011

  • Accord de pêche : Les sahraouis invités d’honneur au Parlement Européen

    ACCORD DE PÊCHE UNION EUROPÉENNE-MAROC
    Les Sahraouis et le Front Polisario invités d’honneur – et de droit – au Parlement européen
    Bruxelles – Aziouz Mokhtari
     
    Les députés marocains et quelques euro-parlementaires fidèles au Makhzen ont eu beau, hier, chercher les entourloupes et multiplier les triches, rien n’y a fait. Les eaux territoriales sahraouies sont un sérieux problème pour le renouvellement de l’accord de pêche entre Bruxelles et Rabat.

    Si, d’emblée, le cadre a été tracé pour limiter l’ampleur des désaccords (rapport du Polisario le 7 février prochain devant la Commission pêche, reconnaissance de fait que la question sahraouie relève de l’ONU…), il n’en reste pas moins que l’hypocrisie de la Commission européenne, l’exécutif, en définitive de l’Union, a été mise en exergue lors des débats. La veille, c’est le ministre hongrois des Affaires étrangères, dont le pays préside actuellement l’UE, qui a mis les pieds, les deux en avant, dans le plat. Il déclarait ne pas être informé de l’accord de pêche entre l’UE et le Maroc. Façon pour la présidence tournante de l’Europe de mettre la pression sur le Maroc pour l’emmener à, encore, davantage de concessions aux grandes puissances marines de l’Europe, Espagne, Italie, France… 
    Fin février, c’est l’échéance finale de l’actuel traité de pêche entre Rabat et Bruxelles. Il faudra donc négocier ferme. Les dés, pourtant, même pipés, ne sont plus les mêmes. La révolution du jasmin de Tunisie, le repositionnement du Polisario sur la scène internationale et surtout l’affaiblissement de la France et de l’Espagne redistribuent, en faveur du peuple sahraoui, les cartes. Plusieurs pays européens, à la tête desquels la Suède, ont d’ores et déjà annoncé leur intention d’exclure la façade atlantique sahraouie du futur accord avec le Maroc. Comme l’ont fait les Etats-Unis. Cette solution conforme à l’esprit et à la lettre du droit international a, pourtant, été contournée par la Commission Barroso pour s’adonner à un véritable pillage des richesses halieutiques du Sahara occidental. 
    Hier, pourtant, quelque chose d’important s’est produit à la salle ASP5E2 du Parlement européen de Bruxelles. Même les plus zélés soutiens du Maroc parmi les Européens n’osèrent pas dire que le problème sahraoui ne faisait pas obstacle au renouvellement de l’accord. Une prorogation d’un an en attendant l’ONU ? Pas sérieux et pas crédible, protestent Raoul Romeva, Espagne, et Milana, Italie. «Cela reviendrait à offenser l’actuel Parlement» en le privant d’un débat doctrinal de fond. Pour plusieurs eurodéputés au sein de la Commission Maghreb du Parlement européen, la solution est simple : exclure les eaux territoriales sahraouies de l’accord. Elle est juste et elle est américaine. 
    Comme en Tunisie, le 7 février prochain le Polisario présentera son rapport pêche devant la Commission et fin février, la Commission devra trancher. Choisir le droit ou le pillage.  
  • L’amertume d’un jeune Marocain

    Mouvementées étaient les précédentes journées pour nos frères tunisiens : une révolte de tout un peuple qui a fini par faire vaciller le trône du despote Ben Ali après un joug de 23 années d’oppression et de censure où certes le pays reflétait l’image de la meilleure croissance économique de la région, mais où les droits d’expression et de pratiques religieuses étaient en constante régression.
    Je vous épargnerai les détails de la révolte de Sidi Bouzid tellement on a appris ses détails ces derniers jours.
     
    Il a suffit qu’un jeune désespéré s’immole par le feu pour que ses compatriotes sortent en masse réclamer la liberté dont ils ont été privés pendant deux longues décennies.
     
    Six mois auparavant, des chômeurs ont eu recours au même acte d’Elbouazizi devant l’édifice du parlement, mais en vain : ils étaient au Maroc, au Maroc où la façade du parlement est devenue un endroit touristique où vous rencontrez quasiment tous les jours des sit-in et des pancartes levées aux quelles on n’accorde plus aucune importance.
     
    Les Marocains se sont révoltés maintes fois : Sidi Ifni, Sefrou, ElHoceima, Casablanca, pendant des périodes différentes ces villes ont connu une désobéissance civile qui a été opprimée par le Makhzen. Mais cela n’a pas eu d’envergure sur l’échelle nationale.

    Pourquoi donc le Maroc n’a-t-il pas eu la chance de la Tunisie ou plutôt son courage à toute épreuve ?
     
    Parce qu’au Maroc d’aujourd’hui, la flamme du patriotisme a longtemps quitté le cœur de moult citoyens qui ne se reconnaissent plus à la patrie. Tandis qu’en Tunisie le peuple s’est uni autour de la patrie sans aucune référence idéologique ou religieuse avec une spontanéité et un courage miraculeux.
     
    Parce qu’au Maroc d’aujourd’hui, dès que vous commencez à dire la vérité unanimement connue par tous, on vous dit taisez-vous « rah ghadi icheddouk, rah ghadi iteyyrouk « , on ne reconnait même plus ses propres droits grâce aux bienfaits de l’ignorance que l’on apprécie tant.
    Parce qu’au Maroc d’aujourd’hui, le pain, l’huile et le thé sont plus importants que la liberté, les droits de l’Homme, l’égalité, la justice et l’équité.
    Parce qu’au Maroc d’aujourd’hui, des slogans tel « 7mar et bikhir » sont devenus l’effigie de toute une génération.
     
    Parce qu’au Maroc d’aujourd’hui, on s’est tellement habitué à la langue de bois nous disant que cette époque est largement mieux que celle qui la précédait. Certes c’est vrai sur une multitude de points, n’empêche que si les jeunes de ces jours passés avaient adopté le même discours et le même laxisme on ne serait pas ce qu’on est aujourd’hui. Les choses peuvent être largement mieux que ce qu’elles sont aujourd’hui.
     
    Parce qu’au Maroc d’aujourd’hui, corruption et clientélisme sont devenus des concepts que l’on admire et que l’on ne recherche plus à éliminer.
     
    Parce qu’au Maroc d’aujourd’hui, il y a plus d’analphabètes que d’instruits, et même ceux qui prétendent être éduqués ne savent faire la différence entre une démocratie et une pièce théâtrale où l’on se moque d’eux.
     
    Parce qu’au Maroc d’aujourd’hui, on a une constitution désuète de cinquante ans qui puise dans les fondements du féodalisme et de l’oligarchie médiévale peinte avec les couleurs de la modernité à deux sous et adulée par des millions d’aveugles.
     
    Parce qu’au Maroc d’aujourd’hui, …
    Parce qu’au Maroc d’aujourd’hui ,…
    Parce qu’au Maroc d’aujourd’hui, …
     
    Excusez-moi, camarades tunisiens de vous envier de nous avoir donné une des plus belles leçons de nos vies.
     
    Que votre futur soit illuminé par la lueur d’Elbouazizi et guidé par les âmes des héros qui ont donné leurs âmes à leur patrie.
     
    Quant à nous, que la peur quitte nos cœurs, l’ignorance nos cerveaux et la négligence nos âmes.
     
    Par Mahdi Zahraoui, 22/1/2011
  • Pourquoi Jimenez ne défend pas le droit des sahaouis à voter librement?

    « Trinity » Jimenez

    Le Gouvernement de l’Espagne a entrepris une véritable campagne, tant au plan national qu’au plan international, dans un clair: sacrifier le peuple sahraoui.

    Les dernières semaines, la Ministre des Affaires Etrangères de l’Espagne, a eu des rencontres avec ses homologues du dénommé groupe d’amis du Secrétaire général de l’O.N.U., où la question du Sahara Occidental était le sujet de fond. Et actuellement, elle maintient des réunions avec Ban Ki-moon et Christopher Ross.

    Cependant, vu les déclarations des responsables gouvernementaux espagnols, nous n’avons pas le moindre doute que cette campagne se dirige  vers une collision avec la légalité internationale.

    Cette campagne du Gouvernement d’Espagne, confirme les pires craintes, parce que tout semble indiquer que, de nouveau, les sahraouis vont être le moyen utilisé, en le sacrifiant, pour atteindre un objectif déterminé, qui n’est pas d’autre que de substituer la justice du droit par la force de l’occupation militaire. L’on constate que le Gouvernement espagnol, s’applique avec soin dans cette tâche antidémocratique visant a priver les sahroauis de leur droit à s’exprimer librement. Une tâche que, vu ce qui est arrivé en Tunisie, ne convient aux demandes avec lesquelles les peuples du Maghreb interpellent les démocraties européennes.

    Dans ce contexte, devient très illustrative la surprise des responsables russes, lors de leur récente rencontre avec la ministre espagnole. Ce qui nous pousse à nous poser des questions sur ce que l’Espagne a dit pour que la Russie ait demandé si l’Espagne a changé sa position par rapport au Sahara Occidental.

    Le POLISARIO considère que cette attitude du Gouvernement d’Espagne agit dans le sens opposé à la légalité internationale, est opposée au sentiment général de l’opinion publique espagnole et, de plus, fait la sourde oreille aux requêtes du Sénat et du Congrès des députés qui, dans des motions claires, avaient prié le Gouvernement d’Espagne à soutenir l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara Occidental. Ce qui met en évidence que, pour les deux chambres législatives, existe un intérêt concret général de l’Espagne que l’Exécutif essaie de supplanter avec un autre de signe opposé.

    À notre avis, l’insistance espagnole à adopter une position « constructive » dans ce conflit,  se révèle de plus en plus une position destructive parce que cette attitude détruit les fondements sur lesquelles tout se base toute la structure juridique international et porte atteinte aux principes essentiels de la légalité internationale.

    Cette frénétique activité diplomatique met à découvert que l’Espagne est très loin d’adopter cette « position de neutralité active » que prétend défendre et s’aligne, en toute clarté, avec les thèses du Maroc. Elle arrive même à falsifier les faits, en imputant au POLISARIO d’avoir reconnu que la célébration du référendum est complexe ou qu’il n’est pas en conditions d’offrir, pour cela, un recensement.

     A ce sujet, le POLISARIO, saisit l’occasion pour démentir d’une manière catégorique de telles affirmations et réitère que la seule voie possible pour arriver à une solution passe par donner au peuple sahraoui la chance de s’exprimer dans un référendum libre et transparent.

    Pour le reste, il convient de rappeler qu’il n’existe aucun obstacle technique qui empêche cette consultation puisque le recensement de la population a été achevé et se trouve entre les mains des organismes internationaux compétents. Donc, le seul obstacle qui empêche la mise en pratique au Sahara Occidental de ce qui a été réalisé au sud du Soudan, est le manifeste mépris marocain vers ces formes authentiques de démocratie qui permettent aux personnes d’exprimer librement leurs préférences. Malheureusement, il a été constaté que le Maroc, pour persister dans ce mépris à la légalité internationale, compte sur l’appui décidé du Gouvernement de l’Espagne.

    Pour en finir, le POLISARIO rappelle que la marge de rectification existe encore, mais n’est pas loin le moment où l’Espagne, en perdant le train qui conduit à la solution, cesse d’être un acteur d’importance dans la solution de ce conflit.

    Madrid, 25 janvier 2011

    Delegation Sahraouie pour l’Espagne

    Traduction non-officielle de Diaspora Saharaui

  • Pourquoi Jimenez ne défend pas le droit des sahaouis à voter librement?

    « Trinity » Jimenez

    Le Gouvernement de l’Espagne a entrepris une véritable campagne, tant au plan national qu’au plan international, dans un clair: sacrifier le peuple sahraoui.

    Les dernières semaines, la Ministre des Affaires Etrangères de l’Espagne, a eu des rencontres avec ses homologues du dénommé groupe d’amis du Secrétaire général de l’O.N.U., où la question du Sahara Occidental était le sujet de fond. Et actuellement, elle maintient des réunions avec Ban Ki-moon et Christopher Ross.

    Cependant, vu les déclarations des responsables gouvernementaux espagnols, nous n’avons pas le moindre doute que cette campagne se dirige  vers une collision avec la légalité internationale.

    Cette campagne du Gouvernement d’Espagne, confirme les pires craintes, parce que tout semble indiquer que, de nouveau, les sahraouis vont être le moyen utilisé, en le sacrifiant, pour atteindre un objectif déterminé, qui n’est pas d’autre que de substituer la justice du droit par la force de l’occupation militaire. L’on constate que le Gouvernement espagnol, s’applique avec soin dans cette tâche antidémocratique visant a priver les sahroauis de leur droit à s’exprimer librement. Une tâche que, vu ce qui est arrivé en Tunisie, ne convient aux demandes avec lesquelles les peuples du Maghreb interpellent les démocraties européennes.

    Dans ce contexte, devient très illustrative la surprise des responsables russes, lors de leur récente rencontre avec la ministre espagnole. Ce qui nous pousse à nous poser des questions sur ce que l’Espagne a dit pour que la Russie ait demandé si l’Espagne a changé sa position par rapport au Sahara Occidental.

    Le POLISARIO considère que cette attitude du Gouvernement d’Espagne agit dans le sens opposé à la légalité internationale, est opposée au sentiment général de l’opinion publique espagnole et, de plus, fait la sourde oreille aux requêtes du Sénat et du Congrès des députés qui, dans des motions claires, avaient prié le Gouvernement d’Espagne à soutenir l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara Occidental. Ce qui met en évidence que, pour les deux chambres législatives, existe un intérêt concret général de l’Espagne que l’Exécutif essaie de supplanter avec un autre de signe opposé.

    À notre avis, l’insistance espagnole à adopter une position « constructive » dans ce conflit,  se révèle de plus en plus une position destructive parce que cette attitude détruit les fondements sur lesquelles tout se base toute la structure juridique international et porte atteinte aux principes essentiels de la légalité internationale.

    Cette frénétique activité diplomatique met à découvert que l’Espagne est très loin d’adopter cette « position de neutralité active » que prétend défendre et s’aligne, en toute clarté, avec les thèses du Maroc. Elle arrive même à falsifier les faits, en imputant au POLISARIO d’avoir reconnu que la célébration du référendum est complexe ou qu’il n’est pas en conditions d’offrir, pour cela, un recensement.

     A ce sujet, le POLISARIO, saisit l’occasion pour démentir d’une manière catégorique de telles affirmations et réitère que la seule voie possible pour arriver à une solution passe par donner au peuple sahraoui la chance de s’exprimer dans un référendum libre et transparent.

    Pour le reste, il convient de rappeler qu’il n’existe aucun obstacle technique qui empêche cette consultation puisque le recensement de la population a été achevé et se trouve entre les mains des organismes internationaux compétents. Donc, le seul obstacle qui empêche la mise en pratique au Sahara Occidental de ce qui a été réalisé au sud du Soudan, est le manifeste mépris marocain vers ces formes authentiques de démocratie qui permettent aux personnes d’exprimer librement leurs préférences. Malheureusement, il a été constaté que le Maroc, pour persister dans ce mépris à la légalité internationale, compte sur l’appui décidé du Gouvernement de l’Espagne.

    Pour en finir, le POLISARIO rappelle que la marge de rectification existe encore, mais n’est pas loin le moment où l’Espagne, en perdant le train qui conduit à la solution, cesse d’être un acteur d’importance dans la solution de ce conflit.

    Madrid, 25 janvier 2011

    Delegation Sahraouie pour l’Espagne

    Traduction non-officielle de Diaspora Saharaui

  • La révolte des jeunes sahraouis contre l’occupation marocaine en débat au sénat italien

    Rome, 25/01/2011 (SPS) La « révolte des jeunes sahraouis contre l’occupation marocaine » a été au cœur d’un débat animée lundi par des organisations et associations italiennes à la lumière du démantèlement par la force du « camp de la liberté » le 14 novembre dernier, près d’El Aaiun occupée.

    La rencontre organisée par l’association nationale italienne de solidarité avec le peuple sahraoui (ANSPS) s’est déroulée en présence de dirigeants d’organisations pour jeunes appartenant aux différents partis italiens et du Secrétaire d’Etat sahraoui pour la jeunesse et les sports, M. Mouloud Mohamed Fadhel.

    Dans son intervention à cette occasion, M. Fadhel a souligné que sa participation constituait « une halte à la mémoire des sacrifices des jeunes sahraouis trois mois après le démantèlement du camp de la liberté par les forces de l’armée d’occupation marocaine ». Ces évènements nous interpellent pour reconnaître la force des jeunes sahraouis qui ont pu se libérer de la peur et qui ont démontré que « la force de la jeunesse est en mesure de vaincre le désespoir ».

    Le Secrétaire d’Etat sahraoui a appelé les organisations italiennes pour jeunes à visiter les camps sahraouis et à soutenir les jeunes qui fêtent le 35ème anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).

    De son coté, l’avocate Francesca Doria qui occupe le poste d’observateur international des procès intenté dans les régions occupées a exprimé « sa préoccupation » quant aux procédures suivies pour juger les militants sahraouis des droits de l’homme dans les territoires occupés, notamment les sept ayant passé plus d’une année sans procès alors qu’ils étaient censés être jugés par un tribunal militaire avant de transférer leurs dossiers vers un tribunal civil ».

    Elle a également témoigné des « entraves » qu’elle avait rencontrées lors de l’accomplissement de ses missions s’interrogeant sur le déroulement des procès de certains prisonniers d’opinion « en l’absence des citoyens sahraouis qui ont peur de se voir emprisonnés ».

    Par ailleurs, Mme Doria n’a pas manqué d’afficher son étonnement face « aux accusations lancées par l’Administration marocaine contre les observateurs internationaux qu’elle accuse de d’être à la solde d’autres pays ».

    Elle a appelé, dans ce contexte, les organisations pour jeunes à visiter les territoires occupés pour transmettre au monde entier la situation des droits de l’homme dans la région et apporter leur soutien aux jeunes sahraouis dans leur lutte contre l’occupation.

    De leur coté, les dirigeants d’organisations pour jeunes ont exprimé, tour à tour leurs positions de solidarité avec la cause sahraouie et la lutte des jeunes sahraouis pour la liberté et la dignité.

    Dans ce contexte, M. Giovanni Corbo, responsable des relations extérieures au Forum national de la jeunesse italienne a affirmé connaître la cause sahraouie depuis plus de dix ans » s’interrogant sur l’aspect négatif des positions de la Minurso « face aux violations des droits de l’homme au Sahara occidental ».

    Pour sa part, M. Brando Benifei, responsable des relations extérieures de la jeunesse démocratique a salué cette initiative « sans précédant qui a réuni tous les courants du mouvement juvénile italien pour exprimer leur soutien à la lutte juste du peuple sahraoui ».

    Il a également mis en exergue le rôle joué par les jeunes dans les évènements de Gdeim Izik relevant « les injustices et la privation des droits dans les régions sahraouies occupées ».

    Le représentant de l’organisation de la jeunesse libérale italienne, M. Enrico Saponaro a, de son côté, réitéré la position « indéfectible » des jeunes libéraux vis-à-vis de la question sahraouie. Une position qu’ils ont exprimée à travers les différents communiqués rendus public par l’organisation.

    Il a, dans ce sens, insisté sur la nécessité de « faire la différence » entre l’exercice des droits et l’application des lois affirmant que la loi de l’administration occupante entravait l’exercice des droits civiques et politiques de la population sahraouie ».

    Le même responsable a préconisé des moyens « concrets et efficaces » pour soutenir le peuple sahraoui dont « l’incitation du ministère italien des Affaires étrangères à émettre des positions plus efficientes en faveur de cette cause ».

    Le président de l’organisation des jeunes d’Europe, M. Mattia Di Tommaso a, pour sa part, indiqué « avoir découvert la cause sahraouie par hasard » par le biais de son professeur exprimant son étonnement face à « l’oubli entourant cette question marquée par une longue Histoire de lutte et de résistance ».

    Evoquant son expérience avec la question sahraouie, M. Di Tommaso a exprimé son « admiration » pour la position d’un citoyen marocain qui, a-t-il dit, avait pris part à ses côtés dans une manifestation pacifique devant l’ambassade du Maroc à Rome où il avait demandé le micro pour exprimer son « indignation contre les pratiques du régime marocain au Sahara Occidental ».

    Il est également revenu sur les « initiatives » qu’il entreprenait au niveau de l’université dans l’objectif de « faire connaître » le peuple sahraoui et sa « lutte héroïque » pour la liberté et l’autodétermination appelant les organisations des jeunes à prendre part à ses activités dont, entre autres, visiter les camps dans le cadre des festivités du 35e anniversaire de la proclamation de la République sahraouie.

    M. Di Tommaso a, d’autre part, annoncé l’étude académique qu’il mène dans le cadre de ses études en droit sur « les bases juridiques légitimes du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».

    Par ailleurs, le président de l’ANSPS, M. Luciano Ardesi a souligné la « nécessité de visiter les camps des réfugiés sahraouis appelant les participants à « oeuvrer davantage auprès du Parlement européen » à l’effet de mettre un terme à la spoliation illicite des richesses du Sahara Occidental par l’occupant marocain et aux accords européens en vertu desquels les eaux territoriales sahraouies sont illicitement exploitées ».(SPS)

  • Une organisation danoise dénonce le cautionnement par des officiels l’importation du phosphate du Sahara

    COPENHAGUE-L’organisation danoise « Africa Contact » a dénoncé l’approbation par le ministère des Affaires étrangères et d’autres diplomates du recours de sociétés danoises à l’importation du phosphate du Sahara Occidental (pays occupé par le Maroc depuis 1975 et 1979, ndds) estimant que ces pratiques étaient « contraires » aux engagements du gouvernement sur l’interdiction des produits provenant des territoires occupés. 
    Dans un article diffusé sur son site et repris par l’agence de presse sahraouie (SPS), « Africa Contact » a rappelé la position du gouvernement danois interdisant l’importation des ressources naturelles du Sahara Occidental occupé déplorant que l’importation par certaines firmes danoises du phosphate sahraoui soit accueillie favorablement par le ministre des Affaires étrangères et d’autres diplomates danois.  
  • Sahara Occidental : L’ONU appelée à assumer ses responsabilités

    L’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, a soutenu à l’issue de la réunion que les discussions ont eu lieu dans «une atmosphère d’engagement sérieux, de franchise et de respect mutuel». «Toujours dans le cadre de la mise en application des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité concernant le processus de négociations en cours, le maroc et le Front Polisario se sont engagés dans des discussions approfondies sur des approches innovantes afin de construire une nouvelle dynamique», a indiqué M. Ross qui a notamment souligné que «chaque partie a continué à rejeter la proposition de l’autre comme base unique des négociations à venir». 
    Connu pour être un fin diplomate, Ross, fait face à deux propositions concernant le règlement du conflit sur le Sahara Occidental. La première est en conformité avec le droit international relative à une question de décolonisation inscrite à l’ONU en 1963, durant l’occupation espagnole du Sahara Occidental. La seconde répond à la consécration de l’occupation du Sahara Occidental par Rabat en 1975. Cela étant, le refus du royaume chérifien à se conformer à la légalité internationale demeure l’obstacle à tout processus de règlement qui comprend l’application du droit du peuple du Sahara Occidental à l’autodétermination. 
    M. Ross réussira-t-il à faire valoir le droit international dans ces négociations, Rabat bénéficiant du soutien, entre autres, d’un membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, la France en l’occurrence. Pour le responsable de la délégation sahraouie à la réunion informelle de Manhasset, M. Khatri Addouh, «les discussions ont porté sur les propositions de solutions présentées par les deux parties pour résoudre le problème du Sahara Occidental», ajoutant que «ce conflit doit être résolu sur la base du respect du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination». «Malheureusement, il est à constater, une fois de plus, que le Maroc continue à éviter une véritable négociation pour la concrétisation de cet objectif que ne cesse de réclamer la communauté internationale», conclut M. Khatri Addouh. 
    Karima Bennour
    La Nouvelle République, 25/01/2011
  • La révolte des jeunes sahraouis contre l’occupation marocaine en débat au sénat italien

    Rome, 25/01/2011 (SPS) La « révolte des jeunes sahraouis contre l’occupation marocaine » a été au cœur d’un débat animée lundi par des organisations et associations italiennes à la lumière du démantèlement par la force du « camp de la liberté » le 14 novembre dernier, près d’El Aaiun occupée.

    La rencontre organisée par l’association nationale italienne de solidarité avec le peuple sahraoui (ANSPS) s’est déroulée en présence de dirigeants d’organisations pour jeunes appartenant aux différents partis italiens et du Secrétaire d’Etat sahraoui pour la jeunesse et les sports, M. Mouloud Mohamed Fadhel.

    Dans son intervention à cette occasion, M. Fadhel a souligné que sa participation constituait « une halte à la mémoire des sacrifices des jeunes sahraouis trois mois après le démantèlement du camp de la liberté par les forces de l’armée d’occupation marocaine ». Ces évènements nous interpellent pour reconnaître la force des jeunes sahraouis qui ont pu se libérer de la peur et qui ont démontré que « la force de la jeunesse est en mesure de vaincre le désespoir ».

    Le Secrétaire d’Etat sahraoui a appelé les organisations italiennes pour jeunes à visiter les camps sahraouis et à soutenir les jeunes qui fêtent le 35ème anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).

    De son coté, l’avocate Francesca Doria qui occupe le poste d’observateur international des procès intenté dans les régions occupées a exprimé « sa préoccupation » quant aux procédures suivies pour juger les militants sahraouis des droits de l’homme dans les territoires occupés, notamment les sept ayant passé plus d’une année sans procès alors qu’ils étaient censés être jugés par un tribunal militaire avant de transférer leurs dossiers vers un tribunal civil ».

    Elle a également témoigné des « entraves » qu’elle avait rencontrées lors de l’accomplissement de ses missions s’interrogeant sur le déroulement des procès de certains prisonniers d’opinion « en l’absence des citoyens sahraouis qui ont peur de se voir emprisonnés ».

    Par ailleurs, Mme Doria n’a pas manqué d’afficher son étonnement face « aux accusations lancées par l’Administration marocaine contre les observateurs internationaux qu’elle accuse de d’être à la solde d’autres pays ».

    Elle a appelé, dans ce contexte, les organisations pour jeunes à visiter les territoires occupés pour transmettre au monde entier la situation des droits de l’homme dans la région et apporter leur soutien aux jeunes sahraouis dans leur lutte contre l’occupation.

    De leur coté, les dirigeants d’organisations pour jeunes ont exprimé, tour à tour leurs positions de solidarité avec la cause sahraouie et la lutte des jeunes sahraouis pour la liberté et la dignité.

    Dans ce contexte, M. Giovanni Corbo, responsable des relations extérieures au Forum national de la jeunesse italienne a affirmé connaître la cause sahraouie depuis plus de dix ans » s’interrogant sur l’aspect négatif des positions de la Minurso « face aux violations des droits de l’homme au Sahara occidental ».

    Pour sa part, M. Brando Benifei, responsable des relations extérieures de la jeunesse démocratique a salué cette initiative « sans précédant qui a réuni tous les courants du mouvement juvénile italien pour exprimer leur soutien à la lutte juste du peuple sahraoui ».

    Il a également mis en exergue le rôle joué par les jeunes dans les évènements de Gdeim Izik relevant « les injustices et la privation des droits dans les régions sahraouies occupées ».

    Le représentant de l’organisation de la jeunesse libérale italienne, M. Enrico Saponaro a, de son côté, réitéré la position « indéfectible » des jeunes libéraux vis-à-vis de la question sahraouie. Une position qu’ils ont exprimée à travers les différents communiqués rendus public par l’organisation.

    Il a, dans ce sens, insisté sur la nécessité de « faire la différence » entre l’exercice des droits et l’application des lois affirmant que la loi de l’administration occupante entravait l’exercice des droits civiques et politiques de la population sahraouie ».

    Le même responsable a préconisé des moyens « concrets et efficaces » pour soutenir le peuple sahraoui dont « l’incitation du ministère italien des Affaires étrangères à émettre des positions plus efficientes en faveur de cette cause ».

    Le président de l’organisation des jeunes d’Europe, M. Mattia Di Tommaso a, pour sa part, indiqué « avoir découvert la cause sahraouie par hasard » par le biais de son professeur exprimant son étonnement face à « l’oubli entourant cette question marquée par une longue Histoire de lutte et de résistance ».

    Evoquant son expérience avec la question sahraouie, M. Di Tommaso a exprimé son « admiration » pour la position d’un citoyen marocain qui, a-t-il dit, avait pris part à ses côtés dans une manifestation pacifique devant l’ambassade du Maroc à Rome où il avait demandé le micro pour exprimer son « indignation contre les pratiques du régime marocain au Sahara Occidental ».

    Il est également revenu sur les « initiatives » qu’il entreprenait au niveau de l’université dans l’objectif de « faire connaître » le peuple sahraoui et sa « lutte héroïque » pour la liberté et l’autodétermination appelant les organisations des jeunes à prendre part à ses activités dont, entre autres, visiter les camps dans le cadre des festivités du 35e anniversaire de la proclamation de la République sahraouie.

    M. Di Tommaso a, d’autre part, annoncé l’étude académique qu’il mène dans le cadre de ses études en droit sur « les bases juridiques légitimes du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».

    Par ailleurs, le président de l’ANSPS, M. Luciano Ardesi a souligné la « nécessité de visiter les camps des réfugiés sahraouis appelant les participants à « oeuvrer davantage auprès du Parlement européen » à l’effet de mettre un terme à la spoliation illicite des richesses du Sahara Occidental par l’occupant marocain et aux accords européens en vertu desquels les eaux territoriales sahraouies sont illicitement exploitées ».(SPS)

  • Une organisation danoise dénonce le cautionnement par des officiels l’importation du phosphate du Sahara

    COPENHAGUE-L’organisation danoise « Africa Contact » a dénoncé l’approbation par le ministère des Affaires étrangères et d’autres diplomates du recours de sociétés danoises à l’importation du phosphate du Sahara Occidental (pays occupé par le Maroc depuis 1975 et 1979, ndds) estimant que ces pratiques étaient « contraires » aux engagements du gouvernement sur l’interdiction des produits provenant des territoires occupés. 
    Dans un article diffusé sur son site et repris par l’agence de presse sahraouie (SPS), « Africa Contact » a rappelé la position du gouvernement danois interdisant l’importation des ressources naturelles du Sahara Occidental occupé déplorant que l’importation par certaines firmes danoises du phosphate sahraoui soit accueillie favorablement par le ministre des Affaires étrangères et d’autres diplomates danois.  
  • Sahara Occidental : L’ONU appelée à assumer ses responsabilités

    L’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, a soutenu à l’issue de la réunion que les discussions ont eu lieu dans «une atmosphère d’engagement sérieux, de franchise et de respect mutuel». «Toujours dans le cadre de la mise en application des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité concernant le processus de négociations en cours, le maroc et le Front Polisario se sont engagés dans des discussions approfondies sur des approches innovantes afin de construire une nouvelle dynamique», a indiqué M. Ross qui a notamment souligné que «chaque partie a continué à rejeter la proposition de l’autre comme base unique des négociations à venir». 
    Connu pour être un fin diplomate, Ross, fait face à deux propositions concernant le règlement du conflit sur le Sahara Occidental. La première est en conformité avec le droit international relative à une question de décolonisation inscrite à l’ONU en 1963, durant l’occupation espagnole du Sahara Occidental. La seconde répond à la consécration de l’occupation du Sahara Occidental par Rabat en 1975. Cela étant, le refus du royaume chérifien à se conformer à la légalité internationale demeure l’obstacle à tout processus de règlement qui comprend l’application du droit du peuple du Sahara Occidental à l’autodétermination. 
    M. Ross réussira-t-il à faire valoir le droit international dans ces négociations, Rabat bénéficiant du soutien, entre autres, d’un membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, la France en l’occurrence. Pour le responsable de la délégation sahraouie à la réunion informelle de Manhasset, M. Khatri Addouh, «les discussions ont porté sur les propositions de solutions présentées par les deux parties pour résoudre le problème du Sahara Occidental», ajoutant que «ce conflit doit être résolu sur la base du respect du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination». «Malheureusement, il est à constater, une fois de plus, que le Maroc continue à éviter une véritable négociation pour la concrétisation de cet objectif que ne cesse de réclamer la communauté internationale», conclut M. Khatri Addouh. 
    Karima Bennour
    La Nouvelle République, 25/01/2011